Figurant parmi les favoris pour sa quatrième participation, la Britannique Samantha Davies (Initiatives Coeur) a pris le départ dimanche de la 10e édition du Vendée Globe, célèbre course autour du monde en solitaire sans escale ni assistance.Dans son premier carnet de bord pour l’AFP, elle revient lundi sur ce départ “irréel” dans le temps calme au large des Sables-d’Olonne et sa première nuit à bord de son monocoque dans lequel elle va habiter pour les deux prochains mois. “Quel début de course ! Je suis sur un super bord devant un magnifique lever de soleil, juste après une nuit passée sous les étoiles. Mon bateau glisse tranquillement, c’est presque dur de croire que c’est le départ d’un Vendée Globe tellement la météo est cool depuis dimanche.C’était complètement irréel : on est parti avec très peu de vent et on était quasiment tous arrêtés, c’était bizarre d’être au milieu de cette flotte sans avancer après toute cette attente. Même si c’est un peu stressant de pas avoir de vent, car on a peur de rester sur place et de voir les autres partir, on a au moins pu profiter de cette météo pour naviguer tous ensemble quelques heures, y compris par certains bateaux hors course qui suivaient.Du ponton au chenal, il y a eu énormément d’émotions, mais je voulais vraiment rester dans ma bulle, faire comme si c’était une course comme les autres. Je crois que j’ai plutôt bien réussi. Toute l’équipe était hyper-tranquille, il n’y avait pas de stress et j’étais contente de passer ces dernières heures avec mes proches en toute tranquillité.Aujourd’hui toute la flotte est encore assez resserrée. J’ai eu un petit passage à vide cette nuit, je me suis fait doubler par pas mal de concurrents… J’ai peut être un truc coincé dans la quille car je n’arrivais pas à faire avancer le bateau. Ce matin ça avait l’air de s’arranger mais dans la nuit ce n’est pas forcément facile de voir ce qui cloche.Il y a aussi eu plusieurs croisements hyper chauds avec d’autres bateaux, il faut faire particulièrement attention quand tout le monde navigue à proximité. D’ici quelques jours on va tous s’espacer un peu et cela ne sera plus un problème. Le reste de la nuit était parfaite, j’ai pu faire des siestes, un peu de météo, bien me nourrir, préparer ma trajectoire.J’ai aussi juste profité d’être enfin dehors, sous les étoiles : il y avait une demi-lune magnifique à regarder. On devrait bientôt arriver au Cap Finisterre en Espagne, le vent va s’accélérer et c’est le premier point chaud. Cela s’annonce plutôt fort, mais maniable donc je vais mettre une plus petite voile. Je me suis super bien entraînée donc je pense pouvoir gérer tout ça. Dans tous les cas, pas de panique : la route est longue !”
Mon, 11 Nov 2024 13:43:35 GMT