Des milliers de Palestiniens déplacés par la guerre à Gaza ont pris la route dimanche pour rentrer chez eux au milieu des destructions, au premier jour du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant des libérations d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens.A la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump, les armes se sont tues à 09H15 GMT, avec près de trois heures de retard sur l’horaire prévu, le Hamas ayant tardé à fournir la liste des trois Israéliennes devant être libérées dans la journée. Il s’agit, selon le Forum des familles des otages, de l’Israélo-britannique Emily Damari et de l’Israélo-roumaine Doron Steinbrecher, capturées au kibboutz Kfar Aza, et de Romi Gonen, enlevée au festival de musique Nova, lors de l’attaque menée par le mouvement islamiste Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël. L’entrée en vigueur de l’accord lève l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, même si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que son armée pourrait reprendre les armes.Avant même la suspension des hostilités, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route pour rentrer chez eux, à travers le territoire dévasté par plus de 15 mois de guerre, selon des images de l’AFP.A bord de camionnettes ou à pied, certains tout souriant font le V de la victoire, d’autres partagent des friandises ou brandissaient le drapeau palestinien.- “Invivable” -Mais à Jabalia à l’extrême nord de Gaza, la joie se mêle à la consternation face au paysage apocalyptique de décombres laissé par une les opérations militaires israéliennes. “Il ne reste plus rien dans le nord, c’est devenu invivable”, se lamente Walid Abou Jiab, tout juste rentré chez lui.Des combattants cagoulés et armés du Hamas ont défilé pour leur part à Deir al-Balah, dans le centre du petit territoire palestinien où la grande majorité des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés.Dans l’intervalle entre le début prévu de la trêve et son entrée en vigueur effective, Israël a mené des frappes à Gaza qui ont tué huit Palestiniens selon la Défense civile locale.Le Hamas a justifié son retard pris pour remettre la liste d’otages par “des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements”.Une fois la liste communiquée, Israël a annoncé l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à 09H15 GMT.- Avertissement de Netanyahu -Arraché mercredi par les médiateurs -Qatar, Etats-Unis, Egypte-, l’accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la “fin définitive” de la guerre, déclenchée par l’attaque du 7-Octobre. Mais Benjamin Netanyahu a prévenu qu’il s’agissait “d’un cessez-le-feu provisoire” et s’est réservé “le droit de reprendre la guerre si besoin”.Son chef de la diplomatie Gideon Saar a aussi mis en garde contre une persistance de “l’instabilité régionale” si le Hamas, classé terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, restait au pouvoir à Gaza. Hostile à la trêve, le parti du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême droite) a annoncé quitter la coalition de M. Netanyahu, qui reste toutefois majoritaire au Parlement.- “Joie” et “regret” -Aux termes de l’accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens être libérés, dans une première phase de six semaines. Trois points d’accueil des otages ont été installés à la frontière d’Israël avec Gaza, selon un responsable militaire. En échange, les autorités israéliennes ont dit qu’elles libèreraient dans ce délai 1.904 Palestiniens, dont 90 devraient l’être dès dimanche, selon le Hamas qui a dit attendre la liste “sous peu”. Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages libérables, selon Paris. A Tel-Aviv, Maya Roman, cousine d’un otage déjà libéré et d’un autre, Carmel Gat, mort en captivité, ressent “une joie incroyable et en même temps du regret” pour les captifs tués à Gaza durant les mois pris pour conclure un accord. Parmi les prisonniers palestiniens appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d’attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah, arrêté, écroué en 2019.- 600 camions d’aide -D’après le président américain Joe Biden, la première phase de l’accord comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire dans le territoire menacé par la famine selon l’ONU.Selon l’Egypte, l’accord prévoit “l’entrée de 600 camions d’aide par jour”. “197 camions d’aide et cinq de carburant sont entrés par le passage de Kerem Shalom entre Israël et Gaza et par deux autres passages à la frontière entre l’Egypte et Israël après la trêve, a indiqué un responsable égyptien. Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 restent otages à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.913 morts personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.
Des milliers de Palestiniens déplacés par la guerre à Gaza ont pris la route dimanche pour rentrer chez eux au milieu des destructions, au premier jour du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant des libérations d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens.A la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump, les armes se sont tues à 09H15 GMT, avec près de trois heures de retard sur l’horaire prévu, le Hamas ayant tardé à fournir la liste des trois Israéliennes devant être libérées dans la journée. Il s’agit, selon le Forum des familles des otages, de l’Israélo-britannique Emily Damari et de l’Israélo-roumaine Doron Steinbrecher, capturées au kibboutz Kfar Aza, et de Romi Gonen, enlevée au festival de musique Nova, lors de l’attaque menée par le mouvement islamiste Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël. L’entrée en vigueur de l’accord lève l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, même si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que son armée pourrait reprendre les armes.Avant même la suspension des hostilités, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route pour rentrer chez eux, à travers le territoire dévasté par plus de 15 mois de guerre, selon des images de l’AFP.A bord de camionnettes ou à pied, certains tout souriant font le V de la victoire, d’autres partagent des friandises ou brandissaient le drapeau palestinien.- “Invivable” -Mais à Jabalia à l’extrême nord de Gaza, la joie se mêle à la consternation face au paysage apocalyptique de décombres laissé par une les opérations militaires israéliennes. “Il ne reste plus rien dans le nord, c’est devenu invivable”, se lamente Walid Abou Jiab, tout juste rentré chez lui.Des combattants cagoulés et armés du Hamas ont défilé pour leur part à Deir al-Balah, dans le centre du petit territoire palestinien où la grande majorité des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés.Dans l’intervalle entre le début prévu de la trêve et son entrée en vigueur effective, Israël a mené des frappes à Gaza qui ont tué huit Palestiniens selon la Défense civile locale.Le Hamas a justifié son retard pris pour remettre la liste d’otages par “des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements”.Une fois la liste communiquée, Israël a annoncé l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à 09H15 GMT.- Avertissement de Netanyahu -Arraché mercredi par les médiateurs -Qatar, Etats-Unis, Egypte-, l’accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la “fin définitive” de la guerre, déclenchée par l’attaque du 7-Octobre. Mais Benjamin Netanyahu a prévenu qu’il s’agissait “d’un cessez-le-feu provisoire” et s’est réservé “le droit de reprendre la guerre si besoin”.Son chef de la diplomatie Gideon Saar a aussi mis en garde contre une persistance de “l’instabilité régionale” si le Hamas, classé terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne, restait au pouvoir à Gaza. Hostile à la trêve, le parti du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême droite) a annoncé quitter la coalition de M. Netanyahu, qui reste toutefois majoritaire au Parlement.- “Joie” et “regret” -Aux termes de l’accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens être libérés, dans une première phase de six semaines. Trois points d’accueil des otages ont été installés à la frontière d’Israël avec Gaza, selon un responsable militaire. En échange, les autorités israéliennes ont dit qu’elles libèreraient dans ce délai 1.904 Palestiniens, dont 90 devraient l’être dès dimanche, selon le Hamas qui a dit attendre la liste “sous peu”. Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages libérables, selon Paris. A Tel-Aviv, Maya Roman, cousine d’un otage déjà libéré et d’un autre, Carmel Gat, mort en captivité, ressent “une joie incroyable et en même temps du regret” pour les captifs tués à Gaza durant les mois pris pour conclure un accord. Parmi les prisonniers palestiniens appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d’attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah, arrêté, écroué en 2019.- 600 camions d’aide -D’après le président américain Joe Biden, la première phase de l’accord comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire dans le territoire menacé par la famine selon l’ONU.Selon l’Egypte, l’accord prévoit “l’entrée de 600 camions d’aide par jour”. “197 camions d’aide et cinq de carburant sont entrés par le passage de Kerem Shalom entre Israël et Gaza et par deux autres passages à la frontière entre l’Egypte et Israël après la trêve, a indiqué un responsable égyptien. Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 restent otages à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.913 morts personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.