Face à Trump, Sheinbaum défend la souveraineté du Mexique et les investissements

La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a de nouveau lancé la contre-attaque face au président américain Donald Trump, prévenant que le Mexique n’accepterait aucune “invasion” américaine sous prétexte de lutte contre les cartels de la drogue.Comme un défi aux menaces douanières de M. Trump, Mme Sheinbaum a également annoncé un nouvel investissement dans son pays, avec un engagement de la plate-forme américaine Netflix pour un milliard de dollars.Comme prévu, la présidente de gauche nationaliste a officiellement rejeté la décision du président américain de placer des cartels mexicains sur une liste d’organisations terroristes qui menacent les intérêts des Etats-Unis.Cette décision “fournit des outils juridiques supplémentaires pour arrêter ces groupes”, a déclaré jeudi le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, parlant d’une “manière efficace de couper le soutien aux activités terroristes”.Les cartels peuvent désormais être la cible de “frappes de drones”, avait commenté mercredi le magnat Elon Musk, bras droit de Donald Trump, sur X.”Il ne peut pas s’agir d’une occasion pour que les Etats-Unis puissent envahir notre souveraineté”, a prévenu Mme Sheinbaum jeudi lors de sa conférence de presse quotidienne.”Ils peuvent les appeler comme ils veulent (ndlr: les cartels) mais avec le Mexique, on parle de coordination et non de subordination, d’ingérence, et encore moins d’invasion”, a insisté la présidente mexicaine, très populaire dans son pays.La possibilité d’une éventuelle intervention américaine sur son territoire inquiète le Mexique, qui a perdu la moitié de son territoire au profit des Etats-Unis au XIXe siècle. Dans sa contre-offensive, Mme Sheinbaum a annoncé un élargissement de la plainte que le Mexique a déposé il y a plusieurs années aux Etats-Unis contre des fabricants d’armes américains. Mexico les accuse de vendre des armes aux cartels mexicains et d’alimenter la narco-violence sur son sol.La présidente a enfin annoncé une réforme constitutionnelle pour protéger le Mexique face à de possibles actions menaçant “l’intégrité, l’indépendance et la souveraineté de la Nation”.Le texte sera transmis à la Chambre des députés et au Sénat, où le parti de gauche au pouvoir dispose d’une vaste majorité.- Investissements -La décision de Donald Trump vise huit cartels ou gangs d’Amérique latine, dont six basés au Mexique comme par exemple le cartel de Sinaloa, dont le chef de sécurité a été arrêté, ont annoncé jeudi les autorités mexicaines.A son arrivée au pouvoir, Donald Trump a menacé de taxer à 25% les importations mexicaines si le Mexique ne luttait pas plus activement contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine.Le président américain a ajourné sa menace d’un mois début février après un échange avec Mme Sheinbaum qui a annoncé l’envoi de 10.000 agents des forces de sécurité à la frontière entre les deux pays.Il n’en reste pas moins que cette menace assombrit les perspectives de croissance du Mexique, dont 84% des exportations partent aux Etats-Unis.Mercredi, la Banque centrale a annoncé une révision à la baisse du PIB pour 2025 (de 1,2% à 0,6%).”Une incertitude élevée persiste quant aux politiques que la nouvelle administration américaine pourrait mettre en œuvre et quant à l’étendue qu’elles pourraient avoir”, a indiqué la Banque centrale.Jeudi, le ministre de l’Economie mexicain Marcelo Ebrard devait négocier avec ses homologues américains à Washington.Dans ce contexte, Mme Sheinbaum a consacré la première partie de sa conférence de presse à l’annonce d’un investissement d’un milliard de dollars de la plate-forme américaine de streaming Netflix au Mexique dans les prochaines années.”Le Mexique est tellement grandiose qu’ils ont décidé d’investir ici”, a souligné la présidente de gauche nationaliste.L’investissement sur quatre ans portera sur la production de nouvelles séries et de films au Mexique, a précisé le co-directeur général de Netflix Ted Sarandos, présent au côté de la présidente mexicaine.En début de semaine, c’est le groupe espagnol Banco Santander, l’un des plus importants d’Europe, qui avait annoncé un investissement de deux milliards sur trois ans au Mexique.”Dans un contexte où les tarifs douaniers vont avoir des conséquences, le Mexique va se différencier en bien par comparaison avec beaucoup d’autres pays où opère Santander”, avait commenté la présidente du Banco Santander, Ana Botin.Le peso mexicain, “malgré tout ce qui se passe reste une monnaie bien plus résiliente que les autres, par exemple l’euro”, avait insisté Mme Botin après une rencontre avec Mme Sheinbaum.Il y a de la confiance dans le pays”, s’était félicitée Claudia Sheinbaum, dont le pays est en première ligne face aux soubresauts de Donald Trump, partageant 3.100 kilomètres de frontière commune avec les Etats-Unis.
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a de nouveau lancé la contre-attaque face au président américain Donald Trump, prévenant que le Mexique n’accepterait aucune “invasion” américaine sous prétexte de lutte contre les cartels de la drogue.Comme un défi aux menaces douanières de M. Trump, Mme Sheinbaum a également annoncé un nouvel investissement dans son pays, avec un engagement de la plate-forme américaine Netflix pour un milliard de dollars.Comme prévu, la présidente de gauche nationaliste a officiellement rejeté la décision du président américain de placer des cartels mexicains sur une liste d’organisations terroristes qui menacent les intérêts des Etats-Unis.Cette décision “fournit des outils juridiques supplémentaires pour arrêter ces groupes”, a déclaré jeudi le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, parlant d’une “manière efficace de couper le soutien aux activités terroristes”.Les cartels peuvent désormais être la cible de “frappes de drones”, avait commenté mercredi le magnat Elon Musk, bras droit de Donald Trump, sur X.”Il ne peut pas s’agir d’une occasion pour que les Etats-Unis puissent envahir notre souveraineté”, a prévenu Mme Sheinbaum jeudi lors de sa conférence de presse quotidienne.”Ils peuvent les appeler comme ils veulent (ndlr: les cartels) mais avec le Mexique, on parle de coordination et non de subordination, d’ingérence, et encore moins d’invasion”, a insisté la présidente mexicaine, très populaire dans son pays.La possibilité d’une éventuelle intervention américaine sur son territoire inquiète le Mexique, qui a perdu la moitié de son territoire au profit des Etats-Unis au XIXe siècle. Dans sa contre-offensive, Mme Sheinbaum a annoncé un élargissement de la plainte que le Mexique a déposé il y a plusieurs années aux Etats-Unis contre des fabricants d’armes américains. Mexico les accuse de vendre des armes aux cartels mexicains et d’alimenter la narco-violence sur son sol.La présidente a enfin annoncé une réforme constitutionnelle pour protéger le Mexique face à de possibles actions menaçant “l’intégrité, l’indépendance et la souveraineté de la Nation”.Le texte sera transmis à la Chambre des députés et au Sénat, où le parti de gauche au pouvoir dispose d’une vaste majorité.- Investissements -La décision de Donald Trump vise huit cartels ou gangs d’Amérique latine, dont six basés au Mexique comme par exemple le cartel de Sinaloa, dont le chef de sécurité a été arrêté, ont annoncé jeudi les autorités mexicaines.A son arrivée au pouvoir, Donald Trump a menacé de taxer à 25% les importations mexicaines si le Mexique ne luttait pas plus activement contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine.Le président américain a ajourné sa menace d’un mois début février après un échange avec Mme Sheinbaum qui a annoncé l’envoi de 10.000 agents des forces de sécurité à la frontière entre les deux pays.Il n’en reste pas moins que cette menace assombrit les perspectives de croissance du Mexique, dont 84% des exportations partent aux Etats-Unis.Mercredi, la Banque centrale a annoncé une révision à la baisse du PIB pour 2025 (de 1,2% à 0,6%).”Une incertitude élevée persiste quant aux politiques que la nouvelle administration américaine pourrait mettre en œuvre et quant à l’étendue qu’elles pourraient avoir”, a indiqué la Banque centrale.Jeudi, le ministre de l’Economie mexicain Marcelo Ebrard devait négocier avec ses homologues américains à Washington.Dans ce contexte, Mme Sheinbaum a consacré la première partie de sa conférence de presse à l’annonce d’un investissement d’un milliard de dollars de la plate-forme américaine de streaming Netflix au Mexique dans les prochaines années.”Le Mexique est tellement grandiose qu’ils ont décidé d’investir ici”, a souligné la présidente de gauche nationaliste.L’investissement sur quatre ans portera sur la production de nouvelles séries et de films au Mexique, a précisé le co-directeur général de Netflix Ted Sarandos, présent au côté de la présidente mexicaine.En début de semaine, c’est le groupe espagnol Banco Santander, l’un des plus importants d’Europe, qui avait annoncé un investissement de deux milliards sur trois ans au Mexique.”Dans un contexte où les tarifs douaniers vont avoir des conséquences, le Mexique va se différencier en bien par comparaison avec beaucoup d’autres pays où opère Santander”, avait commenté la présidente du Banco Santander, Ana Botin.Le peso mexicain, “malgré tout ce qui se passe reste une monnaie bien plus résiliente que les autres, par exemple l’euro”, avait insisté Mme Botin après une rencontre avec Mme Sheinbaum.Il y a de la confiance dans le pays”, s’était félicitée Claudia Sheinbaum, dont le pays est en première ligne face aux soubresauts de Donald Trump, partageant 3.100 kilomètres de frontière commune avec les Etats-Unis.