Une violente collision, dont les causes et circonstances restent à éclaircir: le parquet d’Arras a ouvert une enquête après la mort de deux militaires dont le véhicule a été percuté par un TER à un passage à niveau lundi matin près d’Arras.”Une voiture a été percutée ce matin par un train au niveau d’un passage à niveau” à Bailleul-Sir-Berthoult, dans le Pas-de-Calais, a déclaré SNCF Réseau, confirmant une information à la Voix du Nord. “Deux de nos militaires ont perdu la vie dans un tragique accident près d’Arras. Mes pensées vont à leurs familles, leurs frères d’armes, aux blessés ainsi qu’à tous ceux qui s’engagent pour défendre la Nation”, a réagi sur X le président Emmanuel Macron.Selon un communiqué du procureur de la République d’Arras, “les deux militaires avaient quitté leur régiment ce (lundi) matin à bord du véhicule auto-école, dans le cadre du permis de conduire militaire de l’un d’eux”.Le parquet d’Arras a ouvert une “enquête aux fins de recherche des causes de la mort”, et saisi la section de recherches de la gendarmerie nationale de Lille.- “Vive émotion” -L’enquête devra déterminer “notamment les raisons pour lesquelles le véhicule s’est retrouvé immobilisé sur le passage à niveau”, ajoute le procureur d’Arras Sylvain Barbier Sainte Marie.Les dépistages d’alcoolémie effectués sur les militaires le matin même et sur le conducteur de train après l’accident se sont avérés négatifs.Sur X, le ministre Sébastien Lecornu a exprimé sa “très vive émotion”, précisant que les deux hommes faisaient partie du 41e Régiment de Transmissions basé à Douai (Nord).Deux passagers du train, blessés légers, ont été hospitalisés, a indiqué le procureur. Le conducteur du train, choqué, a été pris en charge par les secours, selon SNCF Réseau.Le TER est resté arrêté plusieurs heures au milieu des champs, à quelque dizaines de mètres du passage à niveau dont les barrières étaient relevées, a constaté une journaliste de l’AFP sur place.Une riveraine agricultrice dit avoir entendu le train klaxonner puis freiner sans pouvoir s’arrêter avant de percuter une voiture. Après avoir entendu les passagers crier, “on y a été” et “le moteur était sorti de la voiture, il y avait plein de trucs à terre tout partout”, a décrit Marion Saudmont, 28 ans, qui a appelé les pompiers.Selon le parquet le conducteur du train, a expliqué “qu’il avait vu, au loin, le véhicule stationné sur le passage à niveau, à l’arrêt. Il avait klaxonné et freiné, mais n’avait pu éviter le choc”.- Circulation des TER perturbée -Selon SNCF Réseau, le train, qui reliait Hazebrouck (Nord) à Arras, transportait une centaine de passagers. Ils ont été transférés dans des bus et la circulation a été interrompue une bonne partie de la journée dans les deux sens sur cet axe entre Arras et Lens et les trains détournés par Douai et Ostricourt.Un homme était mort percuté par un train à ce même passage à niveau en juin dernier, selon la Voix du Nord, mais selon le maire de Bailleul-Sir-Berthoult, il s’agissait d’un suicide. Ce lundi, “c’est vraiment un accident. Pourquoi? Comment? On ne sait pas, donc attendons le résultat de l’enquête”, a commenté l’élu, Bernard Tournant.En 2023, 39 accidents impliquant un train ont été recensés en France, d’après la base de données des accidents corporels de la circulation. Ces accidents s’avèrent souvent graves: 29 d’entre eux étaient mortels, soit 74%.La France compte 15.000 passages à niveau, dont 60% sont équipés de dispositifs automatiques (feux de signalisation et/ou barrières), selon la même source.SNCF Réseau, qui mène des campagnes de sensibilisation sur les bons comportements à adopter aux passages à niveau, rappelle que la distance de freinage d’un train est “10 fois supérieure à celle d’un véhicule: à 100 km/h, un train a besoin de 1 km pour s’arrêter”.zl-bj-al-mra-lg/cnp/dsa
Une violente collision, dont les causes et circonstances restent à éclaircir: le parquet d’Arras a ouvert une enquête après la mort de deux militaires dont le véhicule a été percuté par un TER à un passage à niveau lundi matin près d’Arras.”Une voiture a été percutée ce matin par un train au niveau d’un passage à niveau” à Bailleul-Sir-Berthoult, dans le Pas-de-Calais, a déclaré SNCF Réseau, confirmant une information à la Voix du Nord. “Deux de nos militaires ont perdu la vie dans un tragique accident près d’Arras. Mes pensées vont à leurs familles, leurs frères d’armes, aux blessés ainsi qu’à tous ceux qui s’engagent pour défendre la Nation”, a réagi sur X le président Emmanuel Macron.Selon un communiqué du procureur de la République d’Arras, “les deux militaires avaient quitté leur régiment ce (lundi) matin à bord du véhicule auto-école, dans le cadre du permis de conduire militaire de l’un d’eux”.Le parquet d’Arras a ouvert une “enquête aux fins de recherche des causes de la mort”, et saisi la section de recherches de la gendarmerie nationale de Lille.- “Vive émotion” -L’enquête devra déterminer “notamment les raisons pour lesquelles le véhicule s’est retrouvé immobilisé sur le passage à niveau”, ajoute le procureur d’Arras Sylvain Barbier Sainte Marie.Les dépistages d’alcoolémie effectués sur les militaires le matin même et sur le conducteur de train après l’accident se sont avérés négatifs.Sur X, le ministre Sébastien Lecornu a exprimé sa “très vive émotion”, précisant que les deux hommes faisaient partie du 41e Régiment de Transmissions basé à Douai (Nord).Deux passagers du train, blessés légers, ont été hospitalisés, a indiqué le procureur. Le conducteur du train, choqué, a été pris en charge par les secours, selon SNCF Réseau.Le TER est resté arrêté plusieurs heures au milieu des champs, à quelque dizaines de mètres du passage à niveau dont les barrières étaient relevées, a constaté une journaliste de l’AFP sur place.Une riveraine agricultrice dit avoir entendu le train klaxonner puis freiner sans pouvoir s’arrêter avant de percuter une voiture. Après avoir entendu les passagers crier, “on y a été” et “le moteur était sorti de la voiture, il y avait plein de trucs à terre tout partout”, a décrit Marion Saudmont, 28 ans, qui a appelé les pompiers.Selon le parquet le conducteur du train, a expliqué “qu’il avait vu, au loin, le véhicule stationné sur le passage à niveau, à l’arrêt. Il avait klaxonné et freiné, mais n’avait pu éviter le choc”.- Circulation des TER perturbée -Selon SNCF Réseau, le train, qui reliait Hazebrouck (Nord) à Arras, transportait une centaine de passagers. Ils ont été transférés dans des bus et la circulation a été interrompue une bonne partie de la journée dans les deux sens sur cet axe entre Arras et Lens et les trains détournés par Douai et Ostricourt.Un homme était mort percuté par un train à ce même passage à niveau en juin dernier, selon la Voix du Nord, mais selon le maire de Bailleul-Sir-Berthoult, il s’agissait d’un suicide. Ce lundi, “c’est vraiment un accident. Pourquoi? Comment? On ne sait pas, donc attendons le résultat de l’enquête”, a commenté l’élu, Bernard Tournant.En 2023, 39 accidents impliquant un train ont été recensés en France, d’après la base de données des accidents corporels de la circulation. Ces accidents s’avèrent souvent graves: 29 d’entre eux étaient mortels, soit 74%.La France compte 15.000 passages à niveau, dont 60% sont équipés de dispositifs automatiques (feux de signalisation et/ou barrières), selon la même source.SNCF Réseau, qui mène des campagnes de sensibilisation sur les bons comportements à adopter aux passages à niveau, rappelle que la distance de freinage d’un train est “10 fois supérieure à celle d’un véhicule: à 100 km/h, un train a besoin de 1 km pour s’arrêter”.zl-bj-al-mra-lg/cnp/dsa
