Frappe meurtrière en Ukraine : Zelensky dénonce une “faible” réaction américaine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé samedi la “faible” réaction de l’ambassade américaine en Ukraine à une frappe ayant tué 18 personnes dont neuf enfants la veille à Kryvyï Rig, lui reprochant d’avoir “peur” de mettre en cause la Russie.Cette attaque de missile russe a frappé vendredi un quartier résidentiel près d’une aire de jeux pour enfants de cette ville du centre de l’Ukraine, selon les autorités locales.Soixante-douze personnes ont été blessées, dont 12 enfants, a déclaré le gouverneur de la région Dnipropetrovsk, Sergiy Lysak. Les autorités de la ville ont déclaré trois jours de deuil.L’ambassadrice américaine en Ukraine, Bridget Brink, s’était dite vendredi soir “horrifiée” par cette “frappe de missile balistique”, sans en mentionner dans un premier temps la provenance.”Malheureusement, la réaction de l’ambassade américaine est désagréablement étonnante: un pays et un peuple si forts, et une réaction si faible”, a critiqué samedi Volodymyr Zelensky, natif de Kryvyï Rig. “Ils ont même peur de prononcer le mot +russe+ en parlant du missile qui a tué les enfants”, a-t-il ajouté sur les réseaux sociaux.Samedi, après ces critiques, Mme Brink a évoqué les “attaques russes” lors d’une visite à Kharkiv (nord-est de l’Ukraine).Il est rare que Volodymyr Zelensky adopte publiquement un tel ton en évoquant ses alliés.Washington a été le premier soutien militaire et financier de l’Ukraine, depuis le début de l’invasion russe en février 2022, mais le président Donald Trump a multiplié ces derniers mois les critiques contre Volodymyr Zelensky.Les deux hommes ont eu une altercation verbale et publique à la Maison Blanche fin février. Si les tensions sont depuis retombées, les relations semblent toujours fragiles.M. Trump s’est rapproché du président russe Vladimir Poutine, avec lequel il affirme vouloir négocier la fin de la guerre au plus vite.Sa main tendue à Moscou a été mal reçue à Kiev, même si Donald Trump a depuis aussi menacé la Russie de nouvelles sanctions.Bridget Brink avait été nommée ambassadrice en 2022 par le prédécesseur démocrate de Donald Trump, Joe Biden, qui avait une position bien plus dure contre le Kremlin.Dans ses récentes réactions à des attaques en Ukraine, elle évite de nommer directement la Russie, ce qu’elle faisait régulièrement jusque-là.- De trois à 17 ans -La frappe de vendredi à Kryvyï Rig, l’une des pires des dernières semaines, a particulièrement choqué en raison du jeune âge de certaines victimes.Les mineurs décédés étaient âgés de trois à 17 ans, selon Volodymyr Zelensky, qui est natif de cette ville.Des images publiées sur les réseaux sociaux, et dont l’authenticité n’a pas pu être vérifiée par l’AFP, montraient des corps sans vie, dont l’un étendu devant des balançoires.Le ministère russe de la Défense a dit avoir mené “une frappe de précision” sur un restaurant “où se réunissaient des commandants de formations et des instructeurs occidentaux”. Une “fausse information” destinée à “couvrir son crime cynique”, selon l’armée ukrainienne.Volodymyr Zelensky a repris une autre partie du communiqué de Mme Brink, pour qui ce type de frappes est la raison pour laquelle la guerre devait se terminer.”La guerre doit cesser. Mais pour y parvenir, nous ne devons pas avoir peur d’appeler un chat un chat”, a rétorqué M. Zelensky.”Il est faux et dangereux de garder le silence sur le fait que c’est la Russie qui tue des enfants avec des missiles balistiques”, a-t-il réaffirmé samedi soir. “Cela ne fait qu’inciter la racaille de Moscou à poursuivre la guerre et à ignorer encore plus la diplomatie”, a-t-il ajouté.- “Pas humain” -M. Zelensky a salué des “progrès tangibles”, avec de “premiers détails concernant la manière dont pourrait être déployé” un contingent européen en Ukraine en cas de cessez-le-feu, après la venue vendredi des chefs d’état-major des armées françaises et britanniques à Kiev.Français et Britanniques proposent de déployer un contingent de pays européens en Ukraine pour constituer une “force de réassurance” destinée à prévenir une reprise du conflit une fois un cessez-le-feu mis en place.Ils ont discuté du “maintien d’un soutien déterminé à l’armée ukrainienne” pour “poursuivre le combat” face à la Russie, a déclaré le chef d’état-major français, le général Thierry Burkhard, sur X.L’Ukraine accuse Moscou de jouer la montre pour profiter de son avantage sur le front afin de conquérir davantage de territoires.”La Russie ne veut pas de cessez-le-feu”, a accusé samedi soir Volodymyr Zelensky, selon lequel, après le tir de missile meurtrier, Moscou avait lancé une attaque de drones “pendant l’opération de sauvetage”, tuant “une personne de plus”.”Ceux qui sont capables de telles choses ne sont pas humains”, a-t-il ajouté.Les Etats-Unis avaient proposé un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, mais Donald Trump n’a pu obtenir à ce stade de Moscou qu’un accord pour un cessez-le-feu en mer Noire et un moratoire très flou concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques, que les deux parties s’accusent de violer.Le ministère russe de la Défense a encore accusé l’Ukraine d’avoir attaqué ce type d’infrastructures à 14 reprises de vendredi à samedi, ce qu’a réfuté Kiev.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé samedi la “faible” réaction de l’ambassade américaine en Ukraine à une frappe ayant tué 18 personnes dont neuf enfants la veille à Kryvyï Rig, lui reprochant d’avoir “peur” de mettre en cause la Russie.Cette attaque de missile russe a frappé vendredi un quartier résidentiel près d’une aire de jeux pour enfants de cette ville du centre de l’Ukraine, selon les autorités locales.Soixante-douze personnes ont été blessées, dont 12 enfants, a déclaré le gouverneur de la région Dnipropetrovsk, Sergiy Lysak. Les autorités de la ville ont déclaré trois jours de deuil.L’ambassadrice américaine en Ukraine, Bridget Brink, s’était dite vendredi soir “horrifiée” par cette “frappe de missile balistique”, sans en mentionner dans un premier temps la provenance.”Malheureusement, la réaction de l’ambassade américaine est désagréablement étonnante: un pays et un peuple si forts, et une réaction si faible”, a critiqué samedi Volodymyr Zelensky, natif de Kryvyï Rig. “Ils ont même peur de prononcer le mot +russe+ en parlant du missile qui a tué les enfants”, a-t-il ajouté sur les réseaux sociaux.Samedi, après ces critiques, Mme Brink a évoqué les “attaques russes” lors d’une visite à Kharkiv (nord-est de l’Ukraine).Il est rare que Volodymyr Zelensky adopte publiquement un tel ton en évoquant ses alliés.Washington a été le premier soutien militaire et financier de l’Ukraine, depuis le début de l’invasion russe en février 2022, mais le président Donald Trump a multiplié ces derniers mois les critiques contre Volodymyr Zelensky.Les deux hommes ont eu une altercation verbale et publique à la Maison Blanche fin février. Si les tensions sont depuis retombées, les relations semblent toujours fragiles.M. Trump s’est rapproché du président russe Vladimir Poutine, avec lequel il affirme vouloir négocier la fin de la guerre au plus vite.Sa main tendue à Moscou a été mal reçue à Kiev, même si Donald Trump a depuis aussi menacé la Russie de nouvelles sanctions.Bridget Brink avait été nommée ambassadrice en 2022 par le prédécesseur démocrate de Donald Trump, Joe Biden, qui avait une position bien plus dure contre le Kremlin.Dans ses récentes réactions à des attaques en Ukraine, elle évite de nommer directement la Russie, ce qu’elle faisait régulièrement jusque-là.- De trois à 17 ans -La frappe de vendredi à Kryvyï Rig, l’une des pires des dernières semaines, a particulièrement choqué en raison du jeune âge de certaines victimes.Les mineurs décédés étaient âgés de trois à 17 ans, selon Volodymyr Zelensky, qui est natif de cette ville.Des images publiées sur les réseaux sociaux, et dont l’authenticité n’a pas pu être vérifiée par l’AFP, montraient des corps sans vie, dont l’un étendu devant des balançoires.Le ministère russe de la Défense a dit avoir mené “une frappe de précision” sur un restaurant “où se réunissaient des commandants de formations et des instructeurs occidentaux”. Une “fausse information” destinée à “couvrir son crime cynique”, selon l’armée ukrainienne.Volodymyr Zelensky a repris une autre partie du communiqué de Mme Brink, pour qui ce type de frappes est la raison pour laquelle la guerre devait se terminer.”La guerre doit cesser. Mais pour y parvenir, nous ne devons pas avoir peur d’appeler un chat un chat”, a rétorqué M. Zelensky.”Il est faux et dangereux de garder le silence sur le fait que c’est la Russie qui tue des enfants avec des missiles balistiques”, a-t-il réaffirmé samedi soir. “Cela ne fait qu’inciter la racaille de Moscou à poursuivre la guerre et à ignorer encore plus la diplomatie”, a-t-il ajouté.- “Pas humain” -M. Zelensky a salué des “progrès tangibles”, avec de “premiers détails concernant la manière dont pourrait être déployé” un contingent européen en Ukraine en cas de cessez-le-feu, après la venue vendredi des chefs d’état-major des armées françaises et britanniques à Kiev.Français et Britanniques proposent de déployer un contingent de pays européens en Ukraine pour constituer une “force de réassurance” destinée à prévenir une reprise du conflit une fois un cessez-le-feu mis en place.Ils ont discuté du “maintien d’un soutien déterminé à l’armée ukrainienne” pour “poursuivre le combat” face à la Russie, a déclaré le chef d’état-major français, le général Thierry Burkhard, sur X.L’Ukraine accuse Moscou de jouer la montre pour profiter de son avantage sur le front afin de conquérir davantage de territoires.”La Russie ne veut pas de cessez-le-feu”, a accusé samedi soir Volodymyr Zelensky, selon lequel, après le tir de missile meurtrier, Moscou avait lancé une attaque de drones “pendant l’opération de sauvetage”, tuant “une personne de plus”.”Ceux qui sont capables de telles choses ne sont pas humains”, a-t-il ajouté.Les Etats-Unis avaient proposé un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, mais Donald Trump n’a pu obtenir à ce stade de Moscou qu’un accord pour un cessez-le-feu en mer Noire et un moratoire très flou concernant les frappes sur les infrastructures énergétiques, que les deux parties s’accusent de violer.Le ministère russe de la Défense a encore accusé l’Ukraine d’avoir attaqué ce type d’infrastructures à 14 reprises de vendredi à samedi, ce qu’a réfuté Kiev.