Discothèque de Saint-Domingue: deuil et identification des corps en attendant le bilan final

Des dizaines de personnes sont toujours sans nouvelles de leurs proches en République dominicaine tandis que les autorités poursuivent vendredi le triste labeur d’identification des plus de 200 victimes de l’effondrement de la discothèque de Saint-Domingue.Elles s’agglutinent à la morgue de Saint-Domingue alors qu’il ne reste plus d’espoir de trouver des survivants. Les proches attendent, dans six tentes installées pour l’occasion, qu’on leur remette un corps.Un grand écran vert affiche le nom des défunts identifiés. Régulièrement, un employé appelle mégaphone à la main, les proches d’un personne identifiée à se faire connaitre. Julio Alberto Acosta Medina fait partie de ceux qui attendent un corps, celui de sa belle-fille. Il raconte l’horreur de la situation : “Mercredi, nous avons passé toute la journée ici et tard dans la nuit, on nous a remis un sac et nous avons dit que nous devions l’ouvrir pour voir si c’était elle, mais ce n’était pas elle…”.”Nous voulons que l’on nous remette celle qui est vraiment elle pour que sa mère puisse la voir et qu’elle soit enterrée”, ajoute-t-il. Il poursuit sur la dernière nuit de sa  belle fille, âgée de 43 ans : “C’est la première fois de sa vie qu’elle allait en discothèque. Elle est sortie avec un groupe d’amies du travail au Jet Set. Elle a envoyé une photo”.Yuni Garcia a perdu son frère Johnny, 53 ans, qui travaillait dans la sécurité au Jet Set. “On a découvert son corps à 3h du matin jeudi. C’est le dernier endroit où ils ont cherché et enlevé les débris. J’ai appris qu’ils (la morgue) ont le corps dans une chambre froide et vont le sortir pour faire l’autopsie”. “Il était agent de sécurité de la discothèque depuis 10 ans environ. Je me souviens de lui comme d’un homme joyeux, un homme de prière au service du Christ, nous priions souvent”, dit-il. “Nous ne pouvons rien faire tant que nous n’avons pas terminé cette étape pour enterrer notre frère. J’espère qu’on va nous rendre (rapidement) le corps de mon frère. C’est angoissant, c’est quelque chose que vous ne pouvez pas imaginer, je compatis avec les autres qui ont des proches, c’est désespérant” l’attente de remise des corps”, précise-t-il, ému.- Accélérer les identifications -Les autorités ont mis en place une assistance psychologique gratuite. Jeudi après-midi, les autorités avaient annoncé que seules 123 autopsies et identifications avaient été réalisées alors que 221 corps ont déjà été sortis des décombres du Jet Set où les sauveteurs continuent de travailler vendredi. Pour accélérer les identifications, douze médecins légistes et du personnel de soutien ont été embauchés, ont annoncé le parquet et le ministère de la Santé dans un communiqué. Des tables supplémentaires ont également été mises en place pour les autopsies “qui sont pratiquées sans interruption depuis le début de l’événement”, selon le texte. Le ministre de la Santé, Victor Atallah avait précisé jeudi qu’il y aurait “possiblement encore” des morts sous les décombres, promettant de ne pas cesser le travail avant que chaque personne sache ce qui est arrivé à leur proche. Dans un liste provisoire de victimes décédées, figurent notamment un couple de Français résidant en République dominicaine et un Italien. Washington avait déjà annoncé la veille le décès “d’au moins” un Américain. La presse a fait état d’un Kenyan, d’un Haïtien et de Vénézuéliens.De nombreuses funérailles devaient avoir lieu à travers le pays vendredi alors qu’un hommage national a été rendu jeudi à Rubby Perez, 69 ans, la star du merengue qui se produisait au Jet Set au moment du drame. Le président Luis Abinader a prolongé le deuil national de trois jours supplémentaires et a annoncé la création d’une “commission d’experts nationaux et étrangers” pour “déterminer les causes” de ce qui est désormais considéré comme la plus grande tragédie du siècle. Cette catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l’incendie en 2005 d’une prison à Higuey (est) qui avait coûté la vie à 136 détenus.
Des dizaines de personnes sont toujours sans nouvelles de leurs proches en République dominicaine tandis que les autorités poursuivent vendredi le triste labeur d’identification des plus de 200 victimes de l’effondrement de la discothèque de Saint-Domingue.Elles s’agglutinent à la morgue de Saint-Domingue alors qu’il ne reste plus d’espoir de trouver des survivants. Les proches attendent, dans six tentes installées pour l’occasion, qu’on leur remette un corps.Un grand écran vert affiche le nom des défunts identifiés. Régulièrement, un employé appelle mégaphone à la main, les proches d’un personne identifiée à se faire connaitre. Julio Alberto Acosta Medina fait partie de ceux qui attendent un corps, celui de sa belle-fille. Il raconte l’horreur de la situation : “Mercredi, nous avons passé toute la journée ici et tard dans la nuit, on nous a remis un sac et nous avons dit que nous devions l’ouvrir pour voir si c’était elle, mais ce n’était pas elle…”.”Nous voulons que l’on nous remette celle qui est vraiment elle pour que sa mère puisse la voir et qu’elle soit enterrée”, ajoute-t-il. Il poursuit sur la dernière nuit de sa  belle fille, âgée de 43 ans : “C’est la première fois de sa vie qu’elle allait en discothèque. Elle est sortie avec un groupe d’amies du travail au Jet Set. Elle a envoyé une photo”.Yuni Garcia a perdu son frère Johnny, 53 ans, qui travaillait dans la sécurité au Jet Set. “On a découvert son corps à 3h du matin jeudi. C’est le dernier endroit où ils ont cherché et enlevé les débris. J’ai appris qu’ils (la morgue) ont le corps dans une chambre froide et vont le sortir pour faire l’autopsie”. “Il était agent de sécurité de la discothèque depuis 10 ans environ. Je me souviens de lui comme d’un homme joyeux, un homme de prière au service du Christ, nous priions souvent”, dit-il. “Nous ne pouvons rien faire tant que nous n’avons pas terminé cette étape pour enterrer notre frère. J’espère qu’on va nous rendre (rapidement) le corps de mon frère. C’est angoissant, c’est quelque chose que vous ne pouvez pas imaginer, je compatis avec les autres qui ont des proches, c’est désespérant” l’attente de remise des corps”, précise-t-il, ému.- Accélérer les identifications -Les autorités ont mis en place une assistance psychologique gratuite. Jeudi après-midi, les autorités avaient annoncé que seules 123 autopsies et identifications avaient été réalisées alors que 221 corps ont déjà été sortis des décombres du Jet Set où les sauveteurs continuent de travailler vendredi. Pour accélérer les identifications, douze médecins légistes et du personnel de soutien ont été embauchés, ont annoncé le parquet et le ministère de la Santé dans un communiqué. Des tables supplémentaires ont également été mises en place pour les autopsies “qui sont pratiquées sans interruption depuis le début de l’événement”, selon le texte. Le ministre de la Santé, Victor Atallah avait précisé jeudi qu’il y aurait “possiblement encore” des morts sous les décombres, promettant de ne pas cesser le travail avant que chaque personne sache ce qui est arrivé à leur proche. Dans un liste provisoire de victimes décédées, figurent notamment un couple de Français résidant en République dominicaine et un Italien. Washington avait déjà annoncé la veille le décès “d’au moins” un Américain. La presse a fait état d’un Kenyan, d’un Haïtien et de Vénézuéliens.De nombreuses funérailles devaient avoir lieu à travers le pays vendredi alors qu’un hommage national a été rendu jeudi à Rubby Perez, 69 ans, la star du merengue qui se produisait au Jet Set au moment du drame. Le président Luis Abinader a prolongé le deuil national de trois jours supplémentaires et a annoncé la création d’une “commission d’experts nationaux et étrangers” pour “déterminer les causes” de ce qui est désormais considéré comme la plus grande tragédie du siècle. Cette catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l’incendie en 2005 d’une prison à Higuey (est) qui avait coûté la vie à 136 détenus.