L’Iran affirme que “seul” le nucléaire sera discuté avec les Etats-Unis

L’Iran, qui a tenu samedi de rares pourparlers avec les Etats-Unis, poursuivra les discussions avec Washington de façon “indirecte” et avec pour “seul” sujet le nucléaire, a averti dimanche Téhéran.Les deux pays, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont échangé samedi sous la médiation du sultanat d’Oman sur la question du nucléaire iranien.A la demande de l’Iran, son chef de la diplomatie Abbas Araghchi n’a pas négocié en face-à-face avec l’émissaire américain du président Donald Trump, Steve Witkoff. Mais les deux hommes se sont brièvement parlé, selon Téhéran, après des pourparlers qualifiés de “constructifs”. Donald Trump avait appelé à des discussions directes. “Les négociations continueront d’être indirectes (et) Oman continuera d’être le médiateur”, a souligné dimanche le porte-parole de la diplomatie iranienne Esmaïl Baghaï.Iran et Etats-Unis sont convenus de poursuivre les pourparlers samedi 19 avril. Ils auront lieu en Europe, selon l’agence de presse officielle Irna.”Le seul sujet des discussions sera le nucléaire et la levée des sanctions”, a ajouté le porte-parole.Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, a qualifié dimanche les pourparlers de “très constructifs”, tout en assurant que les Etats-Unis sauront “frapper fort” l’Iran en cas d’échec.”Si on ne parvient pas à résoudre le problème à la table des négociations, il existe d’autres options pour s’assurer que l’Iran n’obtienne jamais de bombe nucléaire”, a-t-il déclaré dans un entretien avec la chaîne CBS.Avant d’ajouter: “Avec ce qu’on fait face aux Houthis et dans la région, on a montré notre capacité à frapper loin et très fort (…). On ne veut pas en arriver là, mais s’il le faut, on le fera pour empêcher l’Iran d’obtenir la bombe nucléaire.”- Impasse sur les missiles -En 2018, le retrait des Etats-Unis de l’accord international conclu en 2015 pour encadrer le programme nucléaire iranien avait en partie été motivé par l’absence de mesures contre le programme balistique de Téhéran, perçu comme une menace pour son allié israélien. Des analystes anticipaient que ce sujet figurerait au menu des pourparlers, ainsi que le soutien de l’Iran à “l’axe de la résistance”, cette alliance informelle de groupes armés qui s’opposent à Israël, dont le Hezbollah au Liban, le Hamas à Gaza ou les rebelles Houthis au Yémen font partie.Affaibli par les revers infligés par Israël à ses alliés, l’Iran cherche à obtenir la levée des sanctions qui étranglent son économie. Les pourparlers ont déjà permis à la monnaie nationale, fortement dépréciée en raison des sanctions et de l’incertitude économique, de reprendre des couleurs. Un dollar s’échangeait ainsi dimanche pour environ 850.000 rials, contre plus d’un million ces derniers jours, selon plusieurs sites iraniens de suivi des change.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.En mars, Donald Trump avait adressé une lettre à l’Iran appelant à des négociations pour remplacer le précédent accord.  Mais il a également menacé de bombarder l’Iran en cas d’échec de la diplomatie et pris des sanctions supplémentaires à l’encontre du secteur pétrolier iranien.- “Tournant décisif” -La presse iranienne a salué dimanche unanimement les pourparlers menés la veille avec les Etats-Unis.Le journal réformateur Shargh qualifie ces discussions de “tournant décisif” dans les relations entre les deux pays, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979 qui avait renversé la monarchie Pahlavi soutenue par Washington. “Espoir d’un véritable dialogue” entre Téhéran et Washington, titre en Une Shargh.Le journal Kayhan, farouche adversaire de tout compromis avec les Etats-Unis, regrette pour sa part que le pays n’ait pas de “plan B”, alors qu’il n’existe pas, selon lui, de “perspective claire pour un accord avec Donald Trump”.Kayhan note que la délégation américaine n’a pas demandé le “démantèlement des installations nucléaires” de l’Iran ni brandi la menace d’une “attaque militaire” en cas d’échec de la diplomatie.Javan, autre journal conservateur, salue pour sa part le fait que les Etats-Unis n’ont pas demandé “d’élargir les négociations aux questions non nucléaires”, dont le programme balistique.
L’Iran, qui a tenu samedi de rares pourparlers avec les Etats-Unis, poursuivra les discussions avec Washington de façon “indirecte” et avec pour “seul” sujet le nucléaire, a averti dimanche Téhéran.Les deux pays, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont échangé samedi sous la médiation du sultanat d’Oman sur la question du nucléaire iranien.A la demande de l’Iran, son chef de la diplomatie Abbas Araghchi n’a pas négocié en face-à-face avec l’émissaire américain du président Donald Trump, Steve Witkoff. Mais les deux hommes se sont brièvement parlé, selon Téhéran, après des pourparlers qualifiés de “constructifs”. Donald Trump avait appelé à des discussions directes. “Les négociations continueront d’être indirectes (et) Oman continuera d’être le médiateur”, a souligné dimanche le porte-parole de la diplomatie iranienne Esmaïl Baghaï.Iran et Etats-Unis sont convenus de poursuivre les pourparlers samedi 19 avril. Ils auront lieu en Europe, selon l’agence de presse officielle Irna.”Le seul sujet des discussions sera le nucléaire et la levée des sanctions”, a ajouté le porte-parole.Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, a qualifié dimanche les pourparlers de “très constructifs”, tout en assurant que les Etats-Unis sauront “frapper fort” l’Iran en cas d’échec.”Si on ne parvient pas à résoudre le problème à la table des négociations, il existe d’autres options pour s’assurer que l’Iran n’obtienne jamais de bombe nucléaire”, a-t-il déclaré dans un entretien avec la chaîne CBS.Avant d’ajouter: “Avec ce qu’on fait face aux Houthis et dans la région, on a montré notre capacité à frapper loin et très fort (…). On ne veut pas en arriver là, mais s’il le faut, on le fera pour empêcher l’Iran d’obtenir la bombe nucléaire.”- Impasse sur les missiles -En 2018, le retrait des Etats-Unis de l’accord international conclu en 2015 pour encadrer le programme nucléaire iranien avait en partie été motivé par l’absence de mesures contre le programme balistique de Téhéran, perçu comme une menace pour son allié israélien. Des analystes anticipaient que ce sujet figurerait au menu des pourparlers, ainsi que le soutien de l’Iran à “l’axe de la résistance”, cette alliance informelle de groupes armés qui s’opposent à Israël, dont le Hezbollah au Liban, le Hamas à Gaza ou les rebelles Houthis au Yémen font partie.Affaibli par les revers infligés par Israël à ses alliés, l’Iran cherche à obtenir la levée des sanctions qui étranglent son économie. Les pourparlers ont déjà permis à la monnaie nationale, fortement dépréciée en raison des sanctions et de l’incertitude économique, de reprendre des couleurs. Un dollar s’échangeait ainsi dimanche pour environ 850.000 rials, contre plus d’un million ces derniers jours, selon plusieurs sites iraniens de suivi des change.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran rejette ces allégations et affirme que ses activités dans le nucléaire se limitent à des fins civiles.En mars, Donald Trump avait adressé une lettre à l’Iran appelant à des négociations pour remplacer le précédent accord.  Mais il a également menacé de bombarder l’Iran en cas d’échec de la diplomatie et pris des sanctions supplémentaires à l’encontre du secteur pétrolier iranien.- “Tournant décisif” -La presse iranienne a salué dimanche unanimement les pourparlers menés la veille avec les Etats-Unis.Le journal réformateur Shargh qualifie ces discussions de “tournant décisif” dans les relations entre les deux pays, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979 qui avait renversé la monarchie Pahlavi soutenue par Washington. “Espoir d’un véritable dialogue” entre Téhéran et Washington, titre en Une Shargh.Le journal Kayhan, farouche adversaire de tout compromis avec les Etats-Unis, regrette pour sa part que le pays n’ait pas de “plan B”, alors qu’il n’existe pas, selon lui, de “perspective claire pour un accord avec Donald Trump”.Kayhan note que la délégation américaine n’a pas demandé le “démantèlement des installations nucléaires” de l’Iran ni brandi la menace d’une “attaque militaire” en cas d’échec de la diplomatie.Javan, autre journal conservateur, salue pour sa part le fait que les Etats-Unis n’ont pas demandé “d’élargir les négociations aux questions non nucléaires”, dont le programme balistique.