Israël a affirmé avoir tué trois commandants des Gardiens de la Révolution et visé un site nucléaire à Ispahan lors de frappes samedi en Iran, au neuvième jour de la guerre entre les deux ennemis.Le président américain Donald Trump a lui averti vendredi l’Iran qu’il disposait d’un délai “maximum” de deux semaines pour éviter d’éventuelles frappes américaines.Israël a prévenu que sa “campagne” militaire contre l’Iran serait “longue”. Selon son chef de la diplomatie, Gideon Saar, elle a “retardé d’au moins deux ou trois ans la possibilité” pour Téhéran “d’avoir la bombe atomique”.Affirmant que son ennemi juré était sur le point de se doter de l’arme atomique, Israël a lancé contre lui le 13 juin une attaque sans précédent, frappant des centaines de sites militaires et nucléaires, et tuant les plus hauts gradés du pays et des scientifiques du nucléaire.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé qu’un atelier de production de centrifugeuses, machines utilisées pour enrichir l’uranium, avait été “touché” sur le site nucléaire d’Ispahan (centre), sans “aucune conséquence en termes de radiation”. L’Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et drones vers Israël, dément vouloir se doter de l’arme atomique, mais défend son droit à un programme nucléaire civil.Samedi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué trois commandants des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, dont Saïd Izadi, en charge selon elle de la coordination avec le Hamas, contre lequel Israël est aussi en guerre à Gaza. Les autres sont Aminpour Joudaki, présenté comme ayant dirigé “des centaines” d’attaques de drones sur Israël, et Behnam Chahriyari, “responsable de tous les transferts d’armes du régime iranien à ses mandataires au Moyen-Orient”.L’armée a dit avoir également visé des sites “de stockage et lancement de missiles” dans le centre de l’Iran, puis des infrastructures militaires dans le sud-ouest. Dans cette région pétrolifère, plusieurs “puissantes explosions” ont été entendues à Ahvaz, selon le quotidien iranien Shargh.- “J’ai eu peur” -Depuis le 13 juin, les frappes israéliennes ont fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, selon le dernier bilan samedi du ministère de la Santé. L’ONG américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA) a elle fait état d’au moins 657 morts. Dans le même temps, les tirs iraniens sur Israël ont fait 25 morts. A Qom (centre), un adolescent est mort dans un immeuble touché par une frappe israélienne, selon l’agence iranienne Irna. Quatre combattants des Gardiens ont péri dans une attaque contre leur camp à Tabriz (nord-ouest), d’après l’agence Isna.A l’hôpital Rasoul Akram de Téhéran, des patients blessés dans les frappes israéliennes reçoivent des soins, selon des images de l’AFP. “Je livrais à moto de la nourriture quand soudain il y a eu une explosion. J’ai vu du sang couler de ma tête. J’ai eu peur et j’ai commencé à crier. Un bénévole m’a emmené ici”, raconte sur son lit d’hôpital Shahram, un coursier de 33 ans.Sur certaines entrées de Téhéran, la circulation était dense samedi matin, semblant signaler un retour des habitants, selon la police routière citée par la télévision d’Etat.L’accès à internet reste instable et limité à Téhéran avec des connexions lentes et de nombreux sites toujours inaccessibles, selon des journalistes de l’AFP sur place.- Drones et missiles sur Israël -En Israël, un incendie s’est déclaré sur le toit d’un immeuble dans le centre du pays, après la chute de débris d’un missile intercepté, d’après les médias. A Beit Shean (nord), une habitation a été endommagée par un drone, sans victime signalée. Les Gardiens iraniens ont affirmé avoir lancé deux salves nocturnes de drones et missiles contre des sites militaires dans le centre d’Israël.”J’ai peur, je ressens une sorte de vide”, témoigne à Tel-Aviv, Avram, 58 ans. Malgré les nuits passées dans un abri avec ses enfants, un autre habitant, Omer, soutient l’offensive, “car la prochaine étape pour l’Iran aura été la fabrication d’une bombe nucléaire”. – Macron veut “accélérer” les discussions -Après une rencontre vendredi à Genève avec ses homologues allemand, français et britannique, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a clarifié que Téhéran ne reprendrait pas de négociations nucléaires avec Washington tant qu’Israël ne cesserait pas ses attaques.M. Trump a estimé “très dur actuellement de faire cette demande” à Israël alors qu’il “est en train de gagner”.Le président américain a annoncé jeudi qu’il déciderait d’une éventuelle intervention américaine “au cours des deux prochaines semaines”, puis dit qu’il pourrait se décider avant. Les rebelles Houthis du Yémen, qui ont conclu début mai un accord de cessez-le-feu avec Washington, ont menacé samedi d’attaquer les navires américains en mer Rouge, en cas d’intervention des Etats-Unis. Samedi, le président français, Emmanuel Macron, a affirmé que les Européens allaient “accélérer les négociations” avec l’Iran pour “sortir de la guerre”, après un appel avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian. “L’Iran ne doit jamais avoir l’arme nucléaire” et doit “donner toute garantie que ses intentions sont pacifiques”, a-t-il ajouté.La veille, M. Trump avait dit que “l’Iran ne veut pas parler à l’Europe”, qui “ne pourra pas aider”. Face aux soupçons occidentaux envers Téhéran, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, affirme que l’AIEA n’a décelé jusque-là aucun indice laissant penser que l’Iran fabrique à l’heure actuelle une arme atomique.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
Israël a affirmé avoir tué trois commandants des Gardiens de la Révolution et visé un site nucléaire à Ispahan lors de frappes samedi en Iran, au neuvième jour de la guerre entre les deux ennemis.Le président américain Donald Trump a lui averti vendredi l’Iran qu’il disposait d’un délai “maximum” de deux semaines pour éviter d’éventuelles frappes américaines.Israël a prévenu que sa “campagne” militaire contre l’Iran serait “longue”. Selon son chef de la diplomatie, Gideon Saar, elle a “retardé d’au moins deux ou trois ans la possibilité” pour Téhéran “d’avoir la bombe atomique”.Affirmant que son ennemi juré était sur le point de se doter de l’arme atomique, Israël a lancé contre lui le 13 juin une attaque sans précédent, frappant des centaines de sites militaires et nucléaires, et tuant les plus hauts gradés du pays et des scientifiques du nucléaire.L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé qu’un atelier de production de centrifugeuses, machines utilisées pour enrichir l’uranium, avait été “touché” sur le site nucléaire d’Ispahan (centre), sans “aucune conséquence en termes de radiation”. L’Iran, qui riposte avec des tirs de missiles et drones vers Israël, dément vouloir se doter de l’arme atomique, mais défend son droit à un programme nucléaire civil.Samedi, l’armée israélienne a annoncé avoir tué trois commandants des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, dont Saïd Izadi, en charge selon elle de la coordination avec le Hamas, contre lequel Israël est aussi en guerre à Gaza. Les autres sont Aminpour Joudaki, présenté comme ayant dirigé “des centaines” d’attaques de drones sur Israël, et Behnam Chahriyari, “responsable de tous les transferts d’armes du régime iranien à ses mandataires au Moyen-Orient”.L’armée a dit avoir également visé des sites “de stockage et lancement de missiles” dans le centre de l’Iran, puis des infrastructures militaires dans le sud-ouest. Dans cette région pétrolifère, plusieurs “puissantes explosions” ont été entendues à Ahvaz, selon le quotidien iranien Shargh.- “J’ai eu peur” -Depuis le 13 juin, les frappes israéliennes ont fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, selon le dernier bilan samedi du ministère de la Santé. L’ONG américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA) a elle fait état d’au moins 657 morts. Dans le même temps, les tirs iraniens sur Israël ont fait 25 morts. A Qom (centre), un adolescent est mort dans un immeuble touché par une frappe israélienne, selon l’agence iranienne Irna. Quatre combattants des Gardiens ont péri dans une attaque contre leur camp à Tabriz (nord-ouest), d’après l’agence Isna.A l’hôpital Rasoul Akram de Téhéran, des patients blessés dans les frappes israéliennes reçoivent des soins, selon des images de l’AFP. “Je livrais à moto de la nourriture quand soudain il y a eu une explosion. J’ai vu du sang couler de ma tête. J’ai eu peur et j’ai commencé à crier. Un bénévole m’a emmené ici”, raconte sur son lit d’hôpital Shahram, un coursier de 33 ans.Sur certaines entrées de Téhéran, la circulation était dense samedi matin, semblant signaler un retour des habitants, selon la police routière citée par la télévision d’Etat.L’accès à internet reste instable et limité à Téhéran avec des connexions lentes et de nombreux sites toujours inaccessibles, selon des journalistes de l’AFP sur place.- Drones et missiles sur Israël -En Israël, un incendie s’est déclaré sur le toit d’un immeuble dans le centre du pays, après la chute de débris d’un missile intercepté, d’après les médias. A Beit Shean (nord), une habitation a été endommagée par un drone, sans victime signalée. Les Gardiens iraniens ont affirmé avoir lancé deux salves nocturnes de drones et missiles contre des sites militaires dans le centre d’Israël.”J’ai peur, je ressens une sorte de vide”, témoigne à Tel-Aviv, Avram, 58 ans. Malgré les nuits passées dans un abri avec ses enfants, un autre habitant, Omer, soutient l’offensive, “car la prochaine étape pour l’Iran aura été la fabrication d’une bombe nucléaire”. – Macron veut “accélérer” les discussions -Après une rencontre vendredi à Genève avec ses homologues allemand, français et britannique, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a clarifié que Téhéran ne reprendrait pas de négociations nucléaires avec Washington tant qu’Israël ne cesserait pas ses attaques.M. Trump a estimé “très dur actuellement de faire cette demande” à Israël alors qu’il “est en train de gagner”.Le président américain a annoncé jeudi qu’il déciderait d’une éventuelle intervention américaine “au cours des deux prochaines semaines”, puis dit qu’il pourrait se décider avant. Les rebelles Houthis du Yémen, qui ont conclu début mai un accord de cessez-le-feu avec Washington, ont menacé samedi d’attaquer les navires américains en mer Rouge, en cas d’intervention des Etats-Unis. Samedi, le président français, Emmanuel Macron, a affirmé que les Européens allaient “accélérer les négociations” avec l’Iran pour “sortir de la guerre”, après un appel avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian. “L’Iran ne doit jamais avoir l’arme nucléaire” et doit “donner toute garantie que ses intentions sont pacifiques”, a-t-il ajouté.La veille, M. Trump avait dit que “l’Iran ne veut pas parler à l’Europe”, qui “ne pourra pas aider”. Face aux soupçons occidentaux envers Téhéran, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, affirme que l’AIEA n’a décelé jusque-là aucun indice laissant penser que l’Iran fabrique à l’heure actuelle une arme atomique.Israël, qui maintient l’ambiguïté sur sa possession de l’arme atomique, détient 90 ogives nucléaires, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
