Les marchés financiers s’attendent à ce que la banque centrale des Etats-Unis abaisse ses taux d’intérêt mercredi pour la troisième fois consécutive, même si le vote s’annonce plus serré que d’ordinaire.Le deuxième et dernier jour de réunion de la Réserve fédérale (Fed) a débuté à 09H00 (14H00 GMT), a rapporté un porte-parole.Une grande majorité des investisseurs s’attendent à ce que l’institution acte à 14H00 (19H00 GMT) une diminution d’un quart de point de ses taux, pour les ramener dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%.Une pointe de suspense demeure malgré tout. Plusieurs responsables (douze personnes votent) ont fait comprendre qu’ils n’étaient pas sûrs que cette détente s’impose.”Il est probable que le vote soit très partagé mais nous imaginons mal la Fed surprendre” en optant pour le statu quo, ont souligné les analystes de la banque espagnole BBVA dans une note. La banque centrale américaine, dont les taux guident les coûts d’emprunt, cherche généralement à canaliser les attentes des marchés pour éviter les grands mouvements en Bourse.Or les investisseurs ont interprété une déclaration du président de la Fed de New York, une voix forte au sein de l’institution, comme le signe qu’une majorité allait se dégager en faveur d’une détente supplémentaire.Cette année, la Fed a procédé à sa première baisse de taux en septembre, afin de donner un peu d’air à l’économie américaine et éviter une poussée des licenciements.L’institution était auparavant restée sourde aux lourds appels du président Donald Trump en faveur de taux plus bas, de crainte que les droits de douane qu’il a mis en place depuis son retour au pouvoir ne fassent dérailler l’inflation. – La Fed remaniée en 2026 -La Fed est confrontée à une nouvelle difficulté. La longue paralysie budgétaire cet automne aux Etats-Unis a suspendu la publication de données économiques phares. Certaines sont même définitivement perdues, ne pouvant être compilées rétroactivement.Le dernier taux de chômage connu remonte au mois de septembre (en hausse à 4,4%). Idem pour l’inflation (à 2,8%, au-dessus de l’objectif de la Fed, qui est de 2%).Des chiffres plus récents concernant l’état de l’emploi et le niveau des prix ne seront disponibles que la semaine prochaine, soit après l’actualisation des prévisions des banquiers centraux, qui tombera ce mercredi. “C’est difficile de déterminer la direction que prendra l’économie alors qu’on n’a pas les données pour savoir d’où on part”, a noté l’économiste de KPMG Diane Swonk.Selon elle, la première puissance mondiale a “probablement” détruit des emplois en octobre et novembre. Et l’inflation devrait continuer d’accélérer jusque début 2026.La Fed donnera par ailleurs une idée du nombre de baisses de taux qu’il pourrait y avoir l’an prochain.Sauf que l’institution ne sera alors plus exactement la même. Donald Trump doit désigner la personne qui prendra la suite du président de la Fed, Jerome Powell, dont le mandat s’achève au printemps prochain.Son conseiller économique Kevin Hassett est présenté comme favori. La Maison-Blanche prévoit toutefois une dernière salve d’entretiens avec plusieurs prétendants au poste, ont rapporté mardi soir des médias financiers.Donald Trump ne fait pas mystère du fait qu’il attend du futur patron de la Fed qu’il conduise une politique plus accommodante sur les taux.Mais des responsables monétaires réputés faucons (ayant comme priorité la lutte contre l’inflation, en langage de banque centrale) vont entrer en jeu. En effet, parmi les douze personnes votant sur les taux américains, quatre changent tous les ans selon un système de rotation impliquant les Fed régionales.Enfin, le sort de la gouverneure de l’institution Lisa Cook, que Donald Trump essaie de destituer, reste en suspens. La Cour suprême doit se pencher sur l’affaire en janvier.
Les marchés financiers s’attendent à ce que la banque centrale des Etats-Unis abaisse ses taux d’intérêt mercredi pour la troisième fois consécutive, même si le vote s’annonce plus serré que d’ordinaire.Le deuxième et dernier jour de réunion de la Réserve fédérale (Fed) a débuté à 09H00 (14H00 GMT), a rapporté un porte-parole.Une grande majorité des investisseurs s’attendent à ce que l’institution acte à 14H00 (19H00 GMT) une diminution d’un quart de point de ses taux, pour les ramener dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%.Une pointe de suspense demeure malgré tout. Plusieurs responsables (douze personnes votent) ont fait comprendre qu’ils n’étaient pas sûrs que cette détente s’impose.”Il est probable que le vote soit très partagé mais nous imaginons mal la Fed surprendre” en optant pour le statu quo, ont souligné les analystes de la banque espagnole BBVA dans une note. La banque centrale américaine, dont les taux guident les coûts d’emprunt, cherche généralement à canaliser les attentes des marchés pour éviter les grands mouvements en Bourse.Or les investisseurs ont interprété une déclaration du président de la Fed de New York, une voix forte au sein de l’institution, comme le signe qu’une majorité allait se dégager en faveur d’une détente supplémentaire.Cette année, la Fed a procédé à sa première baisse de taux en septembre, afin de donner un peu d’air à l’économie américaine et éviter une poussée des licenciements.L’institution était auparavant restée sourde aux lourds appels du président Donald Trump en faveur de taux plus bas, de crainte que les droits de douane qu’il a mis en place depuis son retour au pouvoir ne fassent dérailler l’inflation. – La Fed remaniée en 2026 -La Fed est confrontée à une nouvelle difficulté. La longue paralysie budgétaire cet automne aux Etats-Unis a suspendu la publication de données économiques phares. Certaines sont même définitivement perdues, ne pouvant être compilées rétroactivement.Le dernier taux de chômage connu remonte au mois de septembre (en hausse à 4,4%). Idem pour l’inflation (à 2,8%, au-dessus de l’objectif de la Fed, qui est de 2%).Des chiffres plus récents concernant l’état de l’emploi et le niveau des prix ne seront disponibles que la semaine prochaine, soit après l’actualisation des prévisions des banquiers centraux, qui tombera ce mercredi. “C’est difficile de déterminer la direction que prendra l’économie alors qu’on n’a pas les données pour savoir d’où on part”, a noté l’économiste de KPMG Diane Swonk.Selon elle, la première puissance mondiale a “probablement” détruit des emplois en octobre et novembre. Et l’inflation devrait continuer d’accélérer jusque début 2026.La Fed donnera par ailleurs une idée du nombre de baisses de taux qu’il pourrait y avoir l’an prochain.Sauf que l’institution ne sera alors plus exactement la même. Donald Trump doit désigner la personne qui prendra la suite du président de la Fed, Jerome Powell, dont le mandat s’achève au printemps prochain.Son conseiller économique Kevin Hassett est présenté comme favori. La Maison-Blanche prévoit toutefois une dernière salve d’entretiens avec plusieurs prétendants au poste, ont rapporté mardi soir des médias financiers.Donald Trump ne fait pas mystère du fait qu’il attend du futur patron de la Fed qu’il conduise une politique plus accommodante sur les taux.Mais des responsables monétaires réputés faucons (ayant comme priorité la lutte contre l’inflation, en langage de banque centrale) vont entrer en jeu. En effet, parmi les douze personnes votant sur les taux américains, quatre changent tous les ans selon un système de rotation impliquant les Fed régionales.Enfin, le sort de la gouverneure de l’institution Lisa Cook, que Donald Trump essaie de destituer, reste en suspens. La Cour suprême doit se pencher sur l’affaire en janvier.
