Après deux explosions, la mégafusée d’Elon Musk Starship prête à un nouveau vol test

Le multimilliardaire Elon Musk, fondateur de l’entreprise SpaceX, compte mener mardi un nouveau lancement test de sa mégafusée Starship, qu’il développe pour partir à la conquête de Mars, après deux explosions spectaculaires survenues coup sur coup lors des derniers vols d’essai.Cette fusée, haute de 123 mètres, soit la taille d’un immeuble d’environ 40 étages, doit s’élancer dans le ciel du Texas à partir de 18H30 locales (23H30 GMT) pour un neuvième vol test.Un événement qui attire comme à l’accoutumée des dizaines de curieux, venus parfois de très loin pour assister à ce spectacle depuis une petite plage avoisinante.Parmi eux, Piers Dawson, un quinquagénaire ayant fait le voyage depuis l’Australie avec sa femme et son fils de 15 ans, qui rate pour l’occasion les cours. “C’est vraiment génial”, s’exclame auprès de l’AFP le père de famille, un passionné qui se dit “obsédé” par cette fusée, la plus puissante jamais conçue, et s’attend cette fois “à un lancement réussi”. Les deux précédents essais de Starship tenus en début d’année s’étant en effet soldés par des explosions en altitude et des pluies de débris au-dessus des Caraïbes.A chaque fois, le premier étage de la fusée, propulsant l’ensemble, avait réussi à revenir sur le pas de tir et à être rattrapé par des bras mécaniques – une manoeuvre spectaculaire que seule SpaceX maîtrise.Mais l’immense vaisseau avait lui explosé en altitude les deux fois, contraignant les autorités à dévier les trajectoires d’avions ou encore à retarder des décollages. – Objectif 25 vols annuels -Des incidents spectaculaires mais loin d’être inédits, l’entreprise d’Elon Musk misant sur une stratégie risquée: lancer de multiples prototypes afin de corriger au fur et à mesure les problèmes rencontrés en situation de vol.Une philosophie qui a fait son succès, mais n’est pas exempte de critiques, notamment sur le plan environnemental.Des associations ont ainsi porté plainte en 2023 contre les autorités américaines, les accusant d’avoir mal évalué l’impact de ces lancements, alors que la base spatiale de l’entreprise au Texas est située à proximité de zones naturelles protégées. En dépit de ces critiques, le régulateur américain de l’aviation, la FAA, a accordé début mai son feu vert à l’augmentation de la cadence des lancements de Starship de 5 à 25 vols annuels.Une bonne nouvelle pour Elon Musk, dont le projet fou de “coloniser Mars” et de faire des humains une espèce “multiplanétaire”, dépend du développement de cette mégafusée.Le richissime entrepreneur, connu pour ses prévisions très optimistes, prévoit d’envoyer Starship sur la planète rouge dès la fin 2026, et d’y mener des missions habitées dans les trois à cinq ans suivants, alors que le président Donald Trump, dont il est devenu l’un des grands alliés, a lui promis de planter un drapeau américain sur Mars au cours de son mandat, qui doit se terminer en janvier 2029.Une version modifiée de Starship doit également servir au programme Artémis, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune.- Plongeon brutal dans le golfe -Lors de ce neuvième essai, SpaceX réutilisera pour la première fois un premier étage de fusée ayant déjà volé et été récupéré, signant ainsi une nouvelle étape vers son objectif de totale réutilisation de la fusée, une caractéristique qui doit permettre de réduire considérablement les coûts et les ressources.Mais qui est extrêmement complexe à réaliser. S’il parvient déjà à récupérer le propulseur de la fusée, Elon Musk compte ainsi tenter bientôt une récupération du vaisseau Starship, qui constitue le deuxième étage de la fusée et donne son nom à l’ensemble.Lors de ce nouveau vol test, SpaceX espère par ailleurs réaliser les tests qu’elle comptait mener lors des deux précédents vols sur le vaisseau – dont une tentative de déploiement de simulateurs de satellites – puis le laisser finir sa course dans l’océan Indien.Le premier étage ne reviendra quant à lui pas cette fois sur son pas de tir mais ira “s’écraser brutalement” dans les eaux du golfe du Mexique, unilatéralement rebaptisé “golfe d’Amérique” par Donald Trump, a prévenu SpaceX.Un changement de programme destiné à réaliser “plusieurs expériences en vol” afin d'”améliorer les performances et la fiabilité des futurs propulseurs”, a-t-elle expliqué.
Le multimilliardaire Elon Musk, fondateur de l’entreprise SpaceX, compte mener mardi un nouveau lancement test de sa mégafusée Starship, qu’il développe pour partir à la conquête de Mars, après deux explosions spectaculaires survenues coup sur coup lors des derniers vols d’essai.Cette fusée, haute de 123 mètres, soit la taille d’un immeuble d’environ 40 étages, doit s’élancer dans le ciel du Texas à partir de 18H30 locales (23H30 GMT) pour un neuvième vol test.Un événement qui attire comme à l’accoutumée des dizaines de curieux, venus parfois de très loin pour assister à ce spectacle depuis une petite plage avoisinante.Parmi eux, Piers Dawson, un quinquagénaire ayant fait le voyage depuis l’Australie avec sa femme et son fils de 15 ans, qui rate pour l’occasion les cours. “C’est vraiment génial”, s’exclame auprès de l’AFP le père de famille, un passionné qui se dit “obsédé” par cette fusée, la plus puissante jamais conçue, et s’attend cette fois “à un lancement réussi”. Les deux précédents essais de Starship tenus en début d’année s’étant en effet soldés par des explosions en altitude et des pluies de débris au-dessus des Caraïbes.A chaque fois, le premier étage de la fusée, propulsant l’ensemble, avait réussi à revenir sur le pas de tir et à être rattrapé par des bras mécaniques – une manoeuvre spectaculaire que seule SpaceX maîtrise.Mais l’immense vaisseau avait lui explosé en altitude les deux fois, contraignant les autorités à dévier les trajectoires d’avions ou encore à retarder des décollages. – Objectif 25 vols annuels -Des incidents spectaculaires mais loin d’être inédits, l’entreprise d’Elon Musk misant sur une stratégie risquée: lancer de multiples prototypes afin de corriger au fur et à mesure les problèmes rencontrés en situation de vol.Une philosophie qui a fait son succès, mais n’est pas exempte de critiques, notamment sur le plan environnemental.Des associations ont ainsi porté plainte en 2023 contre les autorités américaines, les accusant d’avoir mal évalué l’impact de ces lancements, alors que la base spatiale de l’entreprise au Texas est située à proximité de zones naturelles protégées. En dépit de ces critiques, le régulateur américain de l’aviation, la FAA, a accordé début mai son feu vert à l’augmentation de la cadence des lancements de Starship de 5 à 25 vols annuels.Une bonne nouvelle pour Elon Musk, dont le projet fou de “coloniser Mars” et de faire des humains une espèce “multiplanétaire”, dépend du développement de cette mégafusée.Le richissime entrepreneur, connu pour ses prévisions très optimistes, prévoit d’envoyer Starship sur la planète rouge dès la fin 2026, et d’y mener des missions habitées dans les trois à cinq ans suivants, alors que le président Donald Trump, dont il est devenu l’un des grands alliés, a lui promis de planter un drapeau américain sur Mars au cours de son mandat, qui doit se terminer en janvier 2029.Une version modifiée de Starship doit également servir au programme Artémis, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune.- Plongeon brutal dans le golfe -Lors de ce neuvième essai, SpaceX réutilisera pour la première fois un premier étage de fusée ayant déjà volé et été récupéré, signant ainsi une nouvelle étape vers son objectif de totale réutilisation de la fusée, une caractéristique qui doit permettre de réduire considérablement les coûts et les ressources.Mais qui est extrêmement complexe à réaliser. S’il parvient déjà à récupérer le propulseur de la fusée, Elon Musk compte ainsi tenter bientôt une récupération du vaisseau Starship, qui constitue le deuxième étage de la fusée et donne son nom à l’ensemble.Lors de ce nouveau vol test, SpaceX espère par ailleurs réaliser les tests qu’elle comptait mener lors des deux précédents vols sur le vaisseau – dont une tentative de déploiement de simulateurs de satellites – puis le laisser finir sa course dans l’océan Indien.Le premier étage ne reviendra quant à lui pas cette fois sur son pas de tir mais ira “s’écraser brutalement” dans les eaux du golfe du Mexique, unilatéralement rebaptisé “golfe d’Amérique” par Donald Trump, a prévenu SpaceX.Un changement de programme destiné à réaliser “plusieurs expériences en vol” afin d'”améliorer les performances et la fiabilité des futurs propulseurs”, a-t-elle expliqué.