Jets de peinture verte sur deux synagogues et le Mémorial de la Shoah à Paris (police)
Le Mémorial de la Shoah, deux synagogues et un restaurant, situés dans le centre de Paris, ont été aspergés de peinture verte dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris de source policière.Au pied de la façade du restaurant, “Chez Marianne”, un pot de peinture entamé a été retrouvé. Outre le restaurant, des jets de peinture ont été constatés par la police sur la synagogue des Tournelles, sur celle d’Agoudas Hakehilos, ainsi que sur le Mémorial de la Shoah, tous dans le 4e arrondissement de la capitale. Aucun message, ni revendication n’a été découvert à ce stade.Les faits ont été constatés par les policiers lors de leurs patrouilles vers 05h15. La lecture des images de la caméra de vidéosurveillance du Mémorial a montré une personne vêtue de noir taguer vers 4H30 du matin.”Immense dégoût”, a écrit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dans un message posté sur X, avec une photo du Mémorial de la Shoah.”Je condamne avec la plus grande force ces intimidations, l’antisémitisme n’a pas sa place dans notre ville et dans notre République. J’ai demandé au service de la propreté d’intervenir en urgence. Nous porterons plainte”, a réagi la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, dans une déclaration transmise à la presse. Vive émotion également du maire de Paris Centre, Ariel Weil, qui a écrit sur X: “Après la peinture rouge, la peinture verte”, en faisant référence aux “mains rouges” peintes sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024. “Cette fois, a-t-il ajouté, le geste est plus précis: mémorial de la Shoah, synagogues et restaurant +juif+. Après tout, ce n’est que du patrimoine. Et ça va sûrement sauver des vies”. “Les actes + militants +, on sait où ça commence, pas où ça finit”, a-t-il conclu.Dans un télégramme adressé aux préfets vendredi et consulté par l’AFP, Bruno Retailleau avait demandé un renforcement des mesures de sécurisation de la communauté juive à l’occasion de la fête de Chavouot du dimanche 1er juin au soir au mardi 3 juin au soir.Il avait expliqué ces mesures par la “persistance des tensions au plan international, en particulier au Proche-Orient”, qui “exige le maintien d’une extrême vigilance, notamment vis-à-vis des manifestations et des lieux à caractère religieux”. Le ministre avait relevé en outre que “les actes antisémites représentant plus de 60% des actes antireligieux, la communauté juive était particulièrement exposée”.
Jets de peinture verte sur deux synagogues et le Mémorial de la Shoah à Paris (police)
Le Mémorial de la Shoah, deux synagogues et un restaurant, situés dans le centre de Paris, ont été aspergés de peinture verte dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-on appris de source policière.Au pied de la façade du restaurant, “Chez Marianne”, un pot de peinture entamé a été retrouvé. Outre le restaurant, des jets de peinture ont été constatés par la police sur la synagogue des Tournelles, sur celle d’Agoudas Hakehilos, ainsi que sur le Mémorial de la Shoah, tous dans le 4e arrondissement de la capitale. Aucun message, ni revendication n’a été découvert à ce stade.Les faits ont été constatés par les policiers lors de leurs patrouilles vers 05h15. La lecture des images de la caméra de vidéosurveillance du Mémorial a montré une personne vêtue de noir taguer vers 4H30 du matin.”Immense dégoût”, a écrit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dans un message posté sur X, avec une photo du Mémorial de la Shoah.”Je condamne avec la plus grande force ces intimidations, l’antisémitisme n’a pas sa place dans notre ville et dans notre République. J’ai demandé au service de la propreté d’intervenir en urgence. Nous porterons plainte”, a réagi la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, dans une déclaration transmise à la presse. Vive émotion également du maire de Paris Centre, Ariel Weil, qui a écrit sur X: “Après la peinture rouge, la peinture verte”, en faisant référence aux “mains rouges” peintes sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024. “Cette fois, a-t-il ajouté, le geste est plus précis: mémorial de la Shoah, synagogues et restaurant +juif+. Après tout, ce n’est que du patrimoine. Et ça va sûrement sauver des vies”. “Les actes + militants +, on sait où ça commence, pas où ça finit”, a-t-il conclu.Dans un télégramme adressé aux préfets vendredi et consulté par l’AFP, Bruno Retailleau avait demandé un renforcement des mesures de sécurisation de la communauté juive à l’occasion de la fête de Chavouot du dimanche 1er juin au soir au mardi 3 juin au soir.Il avait expliqué ces mesures par la “persistance des tensions au plan international, en particulier au Proche-Orient”, qui “exige le maintien d’une extrême vigilance, notamment vis-à-vis des manifestations et des lieux à caractère religieux”. Le ministre avait relevé en outre que “les actes antisémites représentant plus de 60% des actes antireligieux, la communauté juive était particulièrement exposée”.
Ukraine: nouvelle avancée russe dans la région de Soumy, où Kiev craint un assaut d’ampleur
La Russie a revendiqué samedi la prise d’un nouveau village dans la région ukrainienne de Soumy, où Kiev craint un assaut d’ampleur et vient d’ordonner de nouvelles évacuations.Malgré l’intensification des contacts diplomatiques pour trouver une issue à l’invasion russe de 2022, les combats restent féroces en Ukraine.Le ministère russe de la Défense a annoncé dans un communiqué avoir pris le village de Vodolagy, dans la région de Soumy (nord-est), près de la frontière russe.Il a aussi indiqué s’être emparé d’un village de la région orientale de Donetsk, Novopil.L’essentiel des combats se concentre dans l’est de l’Ukraine, mais Kiev craint une nouvelle offensive russe dans la région de Soumy.Une attaque à grande échelle représenterait un défi important pour l’armée ukrainienne, moins bien dotée et déjà en position difficile sur le front.La Russie a revendiqué cette semaine la prise de plusieurs villages, proche de sa frontière, dans la région de Soumy. Elle est suspectée de vouloir créer une zone tampon pour empêcher des incursions ukrainiennes sur son territoire, comme l’été dernier à Koursk.Plus tôt cette semaine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que Moscou massait plus de 50.000 soldats en vue d’une possible offensive dans la zone.L’administration régionale de Soumy a annoncé samedi l’évacuation obligatoire de onze villages proches de la frontière.Elle n’a pas cité la crainte d’un assaut, mais a justifié cette décision par “la menace constante qui pèse sur la vie des civils en raison des bombardements”.Au total, 213 localités de la région sont déjà placées sous ordre d’évacuation, selon les autorités régionales.L’évacuation obligatoire d’un village est généralement décidée quand les combats s’intensifient, mais ne signifie pas forcément que l’armée russe s’apprête à s’en emparer.- Rendez-vous lundi? -Le porte-parole du service d’Etat des garde-frontières, Andriï Demtchenko, a néanmoins affirmé jeudi à la télévision ukrainienne que la Russie avait massé assez de forces près de Soumy pour “tenter une attaque”.Selon lui, ce “renforcement” a commencé quand les forces de Moscou luttaient contre les soldats ukrainiens dans la région russe de Koursk, qui fait face à celle de Soumy.L’armée ukrainienne y avait lancé une offensive surprise en août, un épisode embarrassant pour le Kremlin.Mais elle a perdu depuis la quasi-totalité du territoire qu’elle contrôlait, et la Russie assure l’en avoir chassé complètement.La Russie a lancé en février 2022 ses troupes à l’assaut de l’Ukraine, pays dont elle occupe actuellement environ 20% du territoire. Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts civils et militaires dans les deux camps.Les efforts diplomatiques pour y mettre fin s’intensifient ces dernières semaines, mais chaque camp accuse l’autre de ne pas vouloir la paix.Moscou a proposé à Kiev de se retrouver pour de nouveaux pourparlers directs lundi à Istanbul, après un premier rendez-vous peu fructueux le 16 mai.L’Ukraine n’a pas encore dit si elle acceptait. Elle demande notamment à recevoir le “mémorandum” préparé par Moscou pour exposer ses conditions pour une paix durable.M. Zelensky a encore renforcé le doute vendredi sur la venue d’une délégation ukrainienne, en évoquant une prochaine réunion “potentielle”.Il a accusé la Russie de faire tout pour que celle-ci “n’apporte aucun résultat”.Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dans un appel avec M. Zelensky vendredi soir, a plaidé pour la participation des deux pays lundi avec des “délégations fortes”, selon l’agence étatique turque Anadolu.La composition de la délégation russe lors du premier cycle de discussion, menée par un conseiller de second plan, avait été interprétée par Kiev comme un signe du manque de sérieux.Moscou prévoit d’envoyer la même équipe lundi.Kiev exhorte la Russie à accepter un cessez-le-feu immédiat proposé par Washington et soutenu par les Européens, mais le Kremlin s’y refuse pour l’instant.Les frappes se poursuivent par ailleurs dans le pays, faisant selon les autorités ukrainiennes des morts et blessés parmi les civils, notamment dans des régions du sud et de l’est.
Ukraine: nouvelle avancée russe dans la région de Soumy, où Kiev craint un assaut d’ampleur
La Russie a revendiqué samedi la prise d’un nouveau village dans la région ukrainienne de Soumy, où Kiev craint un assaut d’ampleur et vient d’ordonner de nouvelles évacuations.Malgré l’intensification des contacts diplomatiques pour trouver une issue à l’invasion russe de 2022, les combats restent féroces en Ukraine.Le ministère russe de la Défense a annoncé dans un communiqué avoir pris le village de Vodolagy, dans la région de Soumy (nord-est), près de la frontière russe.Il a aussi indiqué s’être emparé d’un village de la région orientale de Donetsk, Novopil.L’essentiel des combats se concentre dans l’est de l’Ukraine, mais Kiev craint une nouvelle offensive russe dans la région de Soumy.Une attaque à grande échelle représenterait un défi important pour l’armée ukrainienne, moins bien dotée et déjà en position difficile sur le front.La Russie a revendiqué cette semaine la prise de plusieurs villages, proche de sa frontière, dans la région de Soumy. Elle est suspectée de vouloir créer une zone tampon pour empêcher des incursions ukrainiennes sur son territoire, comme l’été dernier à Koursk.Plus tôt cette semaine, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que Moscou massait plus de 50.000 soldats en vue d’une possible offensive dans la zone.L’administration régionale de Soumy a annoncé samedi l’évacuation obligatoire de onze villages proches de la frontière.Elle n’a pas cité la crainte d’un assaut, mais a justifié cette décision par “la menace constante qui pèse sur la vie des civils en raison des bombardements”.Au total, 213 localités de la région sont déjà placées sous ordre d’évacuation, selon les autorités régionales.L’évacuation obligatoire d’un village est généralement décidée quand les combats s’intensifient, mais ne signifie pas forcément que l’armée russe s’apprête à s’en emparer.- Rendez-vous lundi? -Le porte-parole du service d’Etat des garde-frontières, Andriï Demtchenko, a néanmoins affirmé jeudi à la télévision ukrainienne que la Russie avait massé assez de forces près de Soumy pour “tenter une attaque”.Selon lui, ce “renforcement” a commencé quand les forces de Moscou luttaient contre les soldats ukrainiens dans la région russe de Koursk, qui fait face à celle de Soumy.L’armée ukrainienne y avait lancé une offensive surprise en août, un épisode embarrassant pour le Kremlin.Mais elle a perdu depuis la quasi-totalité du territoire qu’elle contrôlait, et la Russie assure l’en avoir chassé complètement.La Russie a lancé en février 2022 ses troupes à l’assaut de l’Ukraine, pays dont elle occupe actuellement environ 20% du territoire. Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts civils et militaires dans les deux camps.Les efforts diplomatiques pour y mettre fin s’intensifient ces dernières semaines, mais chaque camp accuse l’autre de ne pas vouloir la paix.Moscou a proposé à Kiev de se retrouver pour de nouveaux pourparlers directs lundi à Istanbul, après un premier rendez-vous peu fructueux le 16 mai.L’Ukraine n’a pas encore dit si elle acceptait. Elle demande notamment à recevoir le “mémorandum” préparé par Moscou pour exposer ses conditions pour une paix durable.M. Zelensky a encore renforcé le doute vendredi sur la venue d’une délégation ukrainienne, en évoquant une prochaine réunion “potentielle”.Il a accusé la Russie de faire tout pour que celle-ci “n’apporte aucun résultat”.Le président turc Recep Tayyip Erdogan, dans un appel avec M. Zelensky vendredi soir, a plaidé pour la participation des deux pays lundi avec des “délégations fortes”, selon l’agence étatique turque Anadolu.La composition de la délégation russe lors du premier cycle de discussion, menée par un conseiller de second plan, avait été interprétée par Kiev comme un signe du manque de sérieux.Moscou prévoit d’envoyer la même équipe lundi.Kiev exhorte la Russie à accepter un cessez-le-feu immédiat proposé par Washington et soutenu par les Européens, mais le Kremlin s’y refuse pour l’instant.Les frappes se poursuivent par ailleurs dans le pays, faisant selon les autorités ukrainiennes des morts et blessés parmi les civils, notamment dans des régions du sud et de l’est.
Des jeunes pur-sang cherchent un titre de champion d’Europe sur 2.100 mètres
Des jeunes pur-sang, des galopeurs, français, irlandais, anglais, âgés de seulement trois ans mais dotés déjà de vitesse et d’endurance s’affronteront dimanche à Chantilly (Oise) dans le Prix du Jockey-Club pour un titre de champion d’Europe sur 2.100 mètres.Cette course légendaire révèle la nouvelle génération de champions et sert de tremplin au Prix de l’Arc de Triomphe. Elle est dotée de 1,5 million d’euros, dont 857.100 euros versés au vainqueur grâce au partenariat avec le Qatar.Ils seront dix-huit, dont une majorité de Français qui tenteront de garder le prestigieux Trophée en succédant à Look de Vega.Dans le clan français, Jean-Claude Rouget, est l’entraîneur en activité le plus titré. Il l’a gagné à six reprises. La première fois en 2009 avec son champion Le Havre – qui sera représenté cette année par son fils Leffard appartenant à Gérard Augustin-Normand et Antonio Caro. “Leffard a découvert l’hippodrome de Chantilly à l’occasion du Prix de Suresnes, le 2 mai dernier où il est arrivé 2e. Ce jour-là, nous voulions simplement savoir s’il avait l’aptitude à la piste et s’il était capable d’aller avec ces chevaux-là, et il a répondu deux fois oui”, a déclaré à la presse Jean-Claude Rouget.”C’est un fils de Le Havre, qui a également gagné le Jockey Club en 2009 pour Gérard Augustin-Normand… or Leffard ressemble à son père comme deux gouttes d’eau ! Tout se passe bien pour le moment. J’espère que cela continuera dimanche !”, a-t-il ajouté. Jean-Claude Rouget aura un autre représentant Tipinso.L’écurie Wertheimer et Frère, une des principales écuries en terme de gains, misera sur le pur-sang Nitoi, vainqueur du Prix de Suresnes, et Sinileo à l’entraînement chez André Fabre pour faire briller pour la 4e fois la casaque bleue et blanche de la famille.Les poulains Ridari et Azimpour, issus de l’élevage de l’Aga Khan défendront la casaque verte et rouge de l’imam des ismaéliens nizârites. Les “Aga” ont remportés huit fois cette course.”Ridari reste sur une 5e place dans la Poule d’Essai des Poulains, une course difficile. Il a beaucoup de sang et a bien récupéré”, a expliqué Mikel Delzangles, son préparateur physique.- “Il faut un cheval précoce” -“A 2 ans, il était tendu, il a progressé physiquement. Il doit tenir la distance de 2.100 mètres” rappelant que “pour courir cette course, il faut un cheval précoce car elle peut laisser des traces”, a-t-il souligné. Actuellement tête de liste des entraîneurs en France, Francis-Henri Graffard aura trois partants Azimpour, Curragh Camp et Parachutiste. “Azimpour est irrégulier. Il a du caractère le matin, est assez lymphatique et joueur”, selon son entraîneur Francis-Henri Graffard.*Curragh Camp “apprécie le bon terrain”, relève-t-il. “Il est en train de prendre beaucoup de force, de maturité, et il a beaucoup de marge”, a-t-il dit. Quant à Parachutiste, il “n’arrête pas de progresser”.Parmi les étrangers, l’Irlandais Aidan O’Brien, le maitre de Ballydole tentera de décrocher le Graal avec Camille Pissaro, 3e de la Poule d’Essai des Poulains ou Trinity College.”Camille Pissaro a un bon mental. Quand Christophe Soumillon l’avait monté l’an dernier dans le Prix Lagardère, il avait dit “le Derby Français c’est sa course”. Trinity College vient de sa classer second dans une course préparatoire au Derby d’Espom.”La piste de Chantilly, plus plate et moins ondulante qu’Espom doit mieux lui convenir”, estime-t-il. “Il vaut mieux que ce qu’il a montré”.L’anglais Detain, préparé par Thady Gosden et son père, John Gosden, a bien fini dans la Poule d’Essai des Poulains (6e). Son autre élève Bowmark vient de gagner à York. “Detain est en forme. Il sera mieux sur 2.100 mètres que sur 1.600 mètres”, a commenté Thady Gosden qui confiera Detain au jockey belge Christophe Soumillon.”Bowmark monte de catégorie mais est talentueux”. Et selon William Buick, son jockey, “la distance ne sera pas un problème”.
Record inégalé de détenus dans les prisons françaises au 1er mai
Avec 83.681 personnes incarcérées au 1er mai, jamais les prisons françaises, qui souffrent d’une surpopulation carcérale endémique, n’ont compté autant de détenus, selon les nouvelles données obtenues samedi auprès du ministère de la Justice.Les prisons françaises comptaient seulement 62.570 places opérationnelles au 1er mai, soit une densité carcérale globale de 133,7% contre 125,3% le 1er mai 2024. Ce sont 6.000 détenus de plus en un an, et près de 25.000 de plus en cinq ans, depuis la fin du premier confinement lié à la pandémie de Covid-19, qui avait donné lieu à des libérations anticipées. La densité carcérale dépassait le 1er mai les 200% dans 23 établissements ou quartiers pénitentiaires, selon les données du ministère.La surpopulation carcérale, que personne ne conteste, est un mal endémique français et contraint 5.234 détenus à dormir sur des matelas posés à même le sol.La densité carcérale atteint 163,2% en maison d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement, donc présumés innocents, et ceux condamnés à de courtes peines.Selon les données du ministère, 54.960 détenus étaient incarcérés au 1er mai dans une structure avec une densité supérieure à 120% et 45.513 dans une structure avec une densité supérieure à 150%.Le seuil des 80.000 détenus a été franchi pour la première fois au 1er novembre 2024 (80.130). Il n’a cessé depuis de grimper sauf au 1er janvier où l’on avait enregistré un léger tassement (80.669 détenus contre 80.792 au 1er décembre), pas inhabituel à cette période de l’année.La surpopulation carcérale est “mauvaise pour absolument tout le monde, pour les détenus eux-mêmes, évidemment” obligés de vivre “dans des conditions indignes, et pour les agents pénitentiaires qui subissent une insécurité et une violence”, expliquait récemment le ministre de la Justice Gérald Darmanin, qui propose comme ses prédécesseurs de construire de nouvelles prisons pour lutter contre ce fléau.Parmi les personnes incarcérées au 1er mai, 21.957 sont des prévenus, en détention dans l’attente de leur jugement définitif.Au total, 102.116 personnes étaient placées sous écrou au 1er mai, un nombre qui ne cesse aussi d’augmenter. Parmi elles, on compte 18.435 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.- “Pas de tabou” -La France figure parmi les mauvais élèves en Europe en terme de surpopulation carcérale, en troisième position derrière Chypre et la Roumanie, selon une étude publiée en juin 2024 par le Conseil de l’Europe.Dans son rapport d’activité annuel publié il y a une dizaine de jours, la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Dominique Simonnot a de nouveau plaidé pour “la mise en place d’une régulation carcérale contraignante fondée sur la loi”.Cette proposition est soutenue par de nombreux acteurs du secteur. Ainsi, dans un rapport rendu en mars, une mission, mise en place par le précédent ministre de la Justice Didier Migaud et composée de magistrats, d’un directeur de prison et d’une avocate, préconisait aussi “un dispositif pérenne de maîtrise des effectifs au sein des établissements pénitentiaires”.Mais Gérald Darmanin se dit “totalement défavorable” à une telle mesure. Dans une lettre envoyée à la mi-mai aux magistrats, il préfère mettre en avant la construction de prisons modulaires, l’expulsion de détenus étrangers ou encore la différenciation des prisonniers en fonction de leur niveau de dangerosité pour remédier au problème de la surpopulation carcérale.Les autorités françaises réfléchissent également à la possibilité de louer des places de prison dans d’autres établissements pénitentiaires en Europe, notamment en Europe de l’Est. “Il n’y a pas de tabou là-dessus”, a affirmé le chef de l’Etat Emmanuel Macron, interrogé sur le sujet le 13 mai sur TF1.Conséquence de cette situation intenable mais qui perdure, la promiscuité induite par la surpopulation carcérale “accroît les risques de conflit” et de fait, le “nombre des incidents augmente”, soulignait le rapport de la CGLPL.
Washington accuse la Chine de se préparer à “utiliser la force” en Asie-Pacifique
Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, a accusé samedi la Chine de se préparer “à potentiellement utiliser la force militaire” en Asie-Pacifique, une région dont Washington fait son “théâtre prioritaire” dans un contexte de montée des tensions.”La menace que représente la Chine est réelle et pourrait être imminente”, a-t-il déclaré au Shangri-La Dialogue de Singapour, plus grand forum sur la sécurité et la défense en Asie, dans un contexte de tensions commerciales et géopolitiques accrues entre Washington et Pékin depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.M. Hegseth a assuré que Pékin “souhaite dominer et contrôler” la région et “s’entraîne tous les jours” en vue d’une invasion de Taïwan, avec une multiplication des manoeuvres chinoises autour de l’île.Pékin se prépare ainsi “clairement et de manière crédible à potentiellement utiliser la force militaire pour modifier l’équilibre des forces” en Asie-Pacifique, a estimé le dirigeant américain.M. Hegseth a également dénoncé la multiplication des incidents impliquant des navires chinois en mer de Chine méridionale, accusant Pékin “de s’emparer et de militariser illégalement” des îles et îlots revendiqués notamment par les Philippines.Le forum Shangri-La Dialogue rassemble chaque année des responsables issus de l’ensemble de l’Asie ainsi que du reste du monde dans la cité-Etat de Singapour.Pour la première fois depuis 2019 cependant, la Chine a annoncé qu’elle n’y enverrait pas de responsable de haut niveau.- L’Europe en exemple -Pour Washington, l’Asie-Pacifique est le “théâtre prioritaire” et les Etats-Unis “réorientent (leur stratégie) en vue de dissuader toute agression par la Chine communiste”.Le pays a ainsi accentué sa coopération avec le Japon et les Philippines, ses alliés traditionnels dans la région, et entrepris de renforcer ses relations avec l’Inde, a-t-il rappelé.”L’Amérique est fière d’être de retour en Indo-Pacifique, et nous sommes ici pour y rester”, a martelé M. Hegseth.Mais “les alliés des Etats-Unis dans l’Indo-Pacifique peuvent et doivent augmenter rapidement leurs propres moyens de défense”, a-t-il souligné, citant l’Europe en exemple.”Grâce au président Trump nos alliés et partenaires asiatiques devraient s’inspirer des pays européens, un tout nouvel exemple” en la matière, a-t-il déclaré.”La dissuasion n’est pas bon marché”, a-t-il rappelé.Plusieurs pays européens, à commencer par l’Allemagne, ont annoncé une hausse drastique de leurs budgets militaires afin de les porter à 5% de leur PIB face à la menace du président américain de se désengager de la défense de l’Europe via l’Otan.Egalement présente au forum, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a souligné que “l’Union européenne a changé de braquet et repensé son paradigme pour en faire un projet de paix soutenu par une défense solide”.- “Nouvelles alliances” -Les tensions entre les Etats-Unis et la Chine ont été avivées par le retour au pouvoir de M. Trump, qui a notamment infligé à Pékin des droits de douane record.Vendredi, le président américain a une nouvelle fois accusé Pékin de ne pas respecter les termes d’un accord négocié il y a deux semaines entre les deux pays à Genève en vue d’amorcer une détente sur cette question.Premier représentant européen à tenir le discours d’ouverture du Shangri-La Dialogue, le président français Emmanuel Macron avait appelé vendredi à “bâtir de nouvelles alliances” avec ses partenaires asiatiques pour ne pas être “les victimes collatérales” des “décisions prises par les superpuissances”.Il a par ailleurs rappelé les autorités chinoises à ce qu’il considère être leur rôle dans la sécurité internationale.”Si la Chine ne veut pas que l’Otan soit impliquée en Asie du Sud-Est ou en Asie, elle doit empêcher clairement la Corée du Nord d’être impliquée sur le sol européen”, où elle a déployé des soldats contre l’Ukraine aux côtés de la Russie, a affirmé le dirigeant français.Répondant à M. Macron, qui avait également établi vendredi un parallèle entre la situation de l’Ukraine et celle de Taïwan, la Chine a jugé ces derniers propos “inacceptables”.”Les deux sont de natures différentes, et en aucun cas comparables”, a réagi l’ambassade de Chine à Singapour, soulignant que pour Pékin “Taïwan est une partie inaliénable du territoire chinois”.”Si nous considérons que la Russie peut être autorisée à s’emparer d’une partie du territoire de l’Ukraine sans restriction, sans contrainte, sans réaction de l’ordre mondial, que dira-t-on au sujet de ce qui pourrait se passer à Taïwan ?”, s’était interrogé M. Macron à la tribune du forum, dont la 22e édition s’achève dimanche.