World economies reel from Trump’s tariffs punch

Global markets reeled Friday from President Donald Trump’s tariffs barrage against nearly all US trading partners as governments looked down the barrel of a seven day deadline before higher duties take effect.Trump announced late Thursday that dozens of economies, including the European Union, will face new tariff rates of between 10 and 41 percent.However, implementation will be on August 7 rather than Friday as previously announced, the White House said. This gives governments a window to rush to strike bilateral deals with Washington setting more favorable conditions.Neighboring Canada, one of the biggest US trade partners, was hit with 35 percent levies, up from 25 percent, effective Friday — but with current exemptions remaining in place.The tariffs are a demonstration of raw economic power that Trump sees putting US exporters in a stronger position while encouraging domestic manufacturing by keeping out foreign imports.But the muscular approach has raised fears of inflation and other economic fallout in the world’s biggest economy.Stock markets in Hong Kong and London slumped as they digested the turmoil.Trump’s actions come as debate rages over how best to steer the US economy, with the Federal Reserve this week deciding to maintain interest rates unchanged, despite massive political pressure from the White House to cut.Two Fed officials who dissented in Wednesday’s decision warned Friday that the economy was being put at risk.Data Friday showed US job growth missing expectations for July, while unemployment ticked up to 4.2 percent from 4.1 percent.- Canada singled out -Trump raised duties on around 70 economies, from a current 10 percent level imposed in April when he unleashed “reciprocal” tariffs citing unfair trade practices.The new, steeper levels listed in an executive order vary by trading partner and go as high as 41 percent.Any goods “transshipped” through other jurisdictions to avoid US duties would be hit with an additional 40-percent tariff, the order said.The American leader separately singled out Canada for harsh tariffs.He had warned of trade consequences for Canada after Prime Minister Mark Carney announced plans to recognize a Palestinian state at the UN General Assembly in September.Trump’s order cited Canada’s failure to “cooperate in curbing the ongoing flood of fentanyl and other illicit drugs” — although Canada is not a major source of illegal narcotics.Carney said his government was “disappointed” with the hike.Trump gave more time to neighbor and major trading partner Mexico, delaying for 90 days a threat to increase tariffs from 25 percent to 30 percent, after holding talks with President Claudia Sheinbaum.Exemptions remain for a wide range of Canadian and Mexican goods entering the United States under an existing North American trade pact.- ‘Tears up’ rule book -With questions hanging over the effectiveness of bilateral trade deals already struck — including with the European Union and Japan — the outcome of Trump’s overall plan remains uncertain.”No doubt about it — the executive order and related agreements concluded over the past few months tears up the trade rule book that has governed international trade since World War II,” said Wendy Cutler, senior vice president of the Asia Society Policy Institute.”Whether our partners can preserve it without the United States is an open question,” she added.Notably excluded from Friday’s drama was China, which is in the midst of negotiations with the United States.Washington and Beijing at one point brought tit-for-tat tariffs to triple-digit levels, but both countries have agreed to temporarily lower these duties and are working to extend their truce.Beijing warned that US protectionism “harms the interests of all parties”.”There is no winner in a tariff war or trade war,” foreign ministry spokesman Guo Jiakun said.Those who managed to strike deals with Washington to avert steeper threatened levies included Vietnam, Japan, Indonesia, the Philippines, South Korea and the European Union.Among other tariff levels adjusted in Trump’s latest order, Switzerland now faces a higher 39 percent duty.burs-sms/wd

Guyane: la Cour des comptes alerte sur une gestion forestière à repenser

Exploitation du bois insuffisante, gouvernance éclatée, dépendance financière: dans un récent rapport, la Cour des comptes dresse un constat alarmant et critique de la gestion de la forêt guyanaise qui recouvre 96% de ce territoire français d’Amérique du Sud.Cette gestion est confiée à 75% à l’Etat via l’Office national des forêts (ONF) et pour le reste au Parc amazonien de Guyane (PAG), plus grand parc national français.Une organisation qui manque d’efficacité selon la Cour qui appelle à une refonte complète de la politique sylvicole sur le territoire. Avec 8,02 millions d’hectares, la forêt guyanaise est le plus vaste massif forestier d’outre-mer et constitue 31% de l’ensemble des forêts françaises mais reste sous-exploitée, estime la Cour dans son rapport rendu public le 21 juillet. En 2023, seulement 70.550 m3 de bois ont été exploités, “soit l’équivalent d’une petite scierie des Landes”, compare Thomas Caparros, président de l’Interprobois Guyane, une association interprofessionnelle de la filière. Pour l’association, “la gestion actuelle souffre d’un manque de coordination, d’infrastructures et d’une planification adaptée au terrain”.Bien que la filière bois soit le deuxième secteur économique de la Guyane, après le spatial, avec un chiffre d’affaires avoisinant les 100 millions d’euros par an, son développement reste freiné par des contraintes d’accès aux ressources. – Manque d’infrastructures – “Tout est une question d’accessibilité”, explique François Korysko, directeur territorial de l’ONF en Guyane: “aujourd’hui, on arrive à accéder à une bande le long du littoral qui est un peu restreinte par la longueur des pistes construites”. Pour exploiter davantage, il faudrait ouvrir, à travers la végétation dense, entre “40 et 50 kilomètres de pistes par an”, plaide Thomas Caparros, “mais à peine 35 sont réalisées chaque année.”Pour atteindre cet objectif, 2,7 millions d’euros seraient nécessaires chaque année, or seulement 1,7 million est attribué. Alors que les besoins augmentent, “l’objectif de tripler la production d’ici 2029”, fixé par le programme régional forêt-bois, est jugé “hors d’atteinte”, selon la Cour.”On exporte de moins en moins de bois de Guyane car le marché local consomme toute la production locale”, explique Emmanuel Bazin de Jessey, président de la Fédération régionale du BTP.D’après le rapport, la demande de bois pour la construction de logements neufs pourrait atteindre 143.000 m3 par an entre 2022 et 2032, contre une moyenne de 70.000 m3 en 2019.La Cour recommande d’ailleurs d'”accélérer la mise en exploitation des plantations” et d'”expérimenter l’augmentation de prélèvements d’arbres” pour augmenter la production.Toutefois, l’ONF estime que ces volumes ne pourront être atteints qu'”avec des moyens financiers et humains supplémentaires”.- Diversifier les essences – La Cour insiste aussi sur le fait que la forêt pourrait être exploitée de manière durable et rentable, avec moins de dépendance aux aides publiques – qui représentent encore 65 à 70% du budget de la filière.Les professionnels s’engagent à respecter une charte d’exploitation à faible impact, qui encadre les prélèvements d’arbres, même si certains exploitants et élus locaux veulent revoir certaines mesures.  Selon l’ONF, ces mesures permettent “la régénération de la forêt et limitent l’impact des prélèvements”.Pour augmenter la production, les professionnels s’accordent sur le besoin de diversifier les essences utilisées.  Seules une vingtaine d’essences sont actuellement considérées comme exploitables par la filière BTP, selon Emmanuel Bazin de Jessey. Or la “certification complète” de nouvelles essences “prend environ un an”, précise François Korysko.Au total, la Cour formule cinq recommandations pour redéfinir les priorités autour de cette ressource stratégique à la fois écologique, économique et sociale.

Guyane: la Cour des comptes alerte sur une gestion forestière à repenser

Exploitation du bois insuffisante, gouvernance éclatée, dépendance financière: dans un récent rapport, la Cour des comptes dresse un constat alarmant et critique de la gestion de la forêt guyanaise qui recouvre 96% de ce territoire français d’Amérique du Sud.Cette gestion est confiée à 75% à l’Etat via l’Office national des forêts (ONF) et pour le reste au Parc amazonien de Guyane (PAG), plus grand parc national français.Une organisation qui manque d’efficacité selon la Cour qui appelle à une refonte complète de la politique sylvicole sur le territoire. Avec 8,02 millions d’hectares, la forêt guyanaise est le plus vaste massif forestier d’outre-mer et constitue 31% de l’ensemble des forêts françaises mais reste sous-exploitée, estime la Cour dans son rapport rendu public le 21 juillet. En 2023, seulement 70.550 m3 de bois ont été exploités, “soit l’équivalent d’une petite scierie des Landes”, compare Thomas Caparros, président de l’Interprobois Guyane, une association interprofessionnelle de la filière. Pour l’association, “la gestion actuelle souffre d’un manque de coordination, d’infrastructures et d’une planification adaptée au terrain”.Bien que la filière bois soit le deuxième secteur économique de la Guyane, après le spatial, avec un chiffre d’affaires avoisinant les 100 millions d’euros par an, son développement reste freiné par des contraintes d’accès aux ressources. – Manque d’infrastructures – “Tout est une question d’accessibilité”, explique François Korysko, directeur territorial de l’ONF en Guyane: “aujourd’hui, on arrive à accéder à une bande le long du littoral qui est un peu restreinte par la longueur des pistes construites”. Pour exploiter davantage, il faudrait ouvrir, à travers la végétation dense, entre “40 et 50 kilomètres de pistes par an”, plaide Thomas Caparros, “mais à peine 35 sont réalisées chaque année.”Pour atteindre cet objectif, 2,7 millions d’euros seraient nécessaires chaque année, or seulement 1,7 million est attribué. Alors que les besoins augmentent, “l’objectif de tripler la production d’ici 2029”, fixé par le programme régional forêt-bois, est jugé “hors d’atteinte”, selon la Cour.”On exporte de moins en moins de bois de Guyane car le marché local consomme toute la production locale”, explique Emmanuel Bazin de Jessey, président de la Fédération régionale du BTP.D’après le rapport, la demande de bois pour la construction de logements neufs pourrait atteindre 143.000 m3 par an entre 2022 et 2032, contre une moyenne de 70.000 m3 en 2019.La Cour recommande d’ailleurs d'”accélérer la mise en exploitation des plantations” et d'”expérimenter l’augmentation de prélèvements d’arbres” pour augmenter la production.Toutefois, l’ONF estime que ces volumes ne pourront être atteints qu'”avec des moyens financiers et humains supplémentaires”.- Diversifier les essences – La Cour insiste aussi sur le fait que la forêt pourrait être exploitée de manière durable et rentable, avec moins de dépendance aux aides publiques – qui représentent encore 65 à 70% du budget de la filière.Les professionnels s’engagent à respecter une charte d’exploitation à faible impact, qui encadre les prélèvements d’arbres, même si certains exploitants et élus locaux veulent revoir certaines mesures.  Selon l’ONF, ces mesures permettent “la régénération de la forêt et limitent l’impact des prélèvements”.Pour augmenter la production, les professionnels s’accordent sur le besoin de diversifier les essences utilisées.  Seules une vingtaine d’essences sont actuellement considérées comme exploitables par la filière BTP, selon Emmanuel Bazin de Jessey. Or la “certification complète” de nouvelles essences “prend environ un an”, précise François Korysko.Au total, la Cour formule cinq recommandations pour redéfinir les priorités autour de cette ressource stratégique à la fois écologique, économique et sociale.

Guyane: la Cour des comptes alerte sur une gestion forestière à repenser

Exploitation du bois insuffisante, gouvernance éclatée, dépendance financière: dans un récent rapport, la Cour des comptes dresse un constat alarmant et critique de la gestion de la forêt guyanaise qui recouvre 96% de ce territoire français d’Amérique du Sud.Cette gestion est confiée à 75% à l’Etat via l’Office national des forêts (ONF) et pour le reste au Parc amazonien de Guyane (PAG), plus grand parc national français.Une organisation qui manque d’efficacité selon la Cour qui appelle à une refonte complète de la politique sylvicole sur le territoire. Avec 8,02 millions d’hectares, la forêt guyanaise est le plus vaste massif forestier d’outre-mer et constitue 31% de l’ensemble des forêts françaises mais reste sous-exploitée, estime la Cour dans son rapport rendu public le 21 juillet. En 2023, seulement 70.550 m3 de bois ont été exploités, “soit l’équivalent d’une petite scierie des Landes”, compare Thomas Caparros, président de l’Interprobois Guyane, une association interprofessionnelle de la filière. Pour l’association, “la gestion actuelle souffre d’un manque de coordination, d’infrastructures et d’une planification adaptée au terrain”.Bien que la filière bois soit le deuxième secteur économique de la Guyane, après le spatial, avec un chiffre d’affaires avoisinant les 100 millions d’euros par an, son développement reste freiné par des contraintes d’accès aux ressources. – Manque d’infrastructures – “Tout est une question d’accessibilité”, explique François Korysko, directeur territorial de l’ONF en Guyane: “aujourd’hui, on arrive à accéder à une bande le long du littoral qui est un peu restreinte par la longueur des pistes construites”. Pour exploiter davantage, il faudrait ouvrir, à travers la végétation dense, entre “40 et 50 kilomètres de pistes par an”, plaide Thomas Caparros, “mais à peine 35 sont réalisées chaque année.”Pour atteindre cet objectif, 2,7 millions d’euros seraient nécessaires chaque année, or seulement 1,7 million est attribué. Alors que les besoins augmentent, “l’objectif de tripler la production d’ici 2029”, fixé par le programme régional forêt-bois, est jugé “hors d’atteinte”, selon la Cour.”On exporte de moins en moins de bois de Guyane car le marché local consomme toute la production locale”, explique Emmanuel Bazin de Jessey, président de la Fédération régionale du BTP.D’après le rapport, la demande de bois pour la construction de logements neufs pourrait atteindre 143.000 m3 par an entre 2022 et 2032, contre une moyenne de 70.000 m3 en 2019.La Cour recommande d’ailleurs d'”accélérer la mise en exploitation des plantations” et d'”expérimenter l’augmentation de prélèvements d’arbres” pour augmenter la production.Toutefois, l’ONF estime que ces volumes ne pourront être atteints qu'”avec des moyens financiers et humains supplémentaires”.- Diversifier les essences – La Cour insiste aussi sur le fait que la forêt pourrait être exploitée de manière durable et rentable, avec moins de dépendance aux aides publiques – qui représentent encore 65 à 70% du budget de la filière.Les professionnels s’engagent à respecter une charte d’exploitation à faible impact, qui encadre les prélèvements d’arbres, même si certains exploitants et élus locaux veulent revoir certaines mesures.  Selon l’ONF, ces mesures permettent “la régénération de la forêt et limitent l’impact des prélèvements”.Pour augmenter la production, les professionnels s’accordent sur le besoin de diversifier les essences utilisées.  Seules une vingtaine d’essences sont actuellement considérées comme exploitables par la filière BTP, selon Emmanuel Bazin de Jessey. Or la “certification complète” de nouvelles essences “prend environ un an”, précise François Korysko.Au total, la Cour formule cinq recommandations pour redéfinir les priorités autour de cette ressource stratégique à la fois écologique, économique et sociale.

Droits de douane: la filière des vins et spiritueux français appelle à “poursuivre les négociations”

La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) français a déploré vendredi l’entrée en vigueur à compter du 7 août d’un droit de douane de 15% sur les produits européens, et appelé la France et l’Union européenne à “la poursuite des négociations”.Le président américain Donald Trump a signé jeudi le décret imposant une hausse des droits de douane pour des dizaines de pays.A ce stade, l’Union européenne n’a pas obtenu d’exception pour les vins (dont les champagnes) et spiritueux, un secteur particulièrement sensible pour des pays comme la France et l’Italie.”L’impact de ce droit sera d’autant plus brutal qu’il va de pair avec le recul du dollar américain aux Etats-Unis”, a déploré le président de la FEVS Gabriel Picard, vendredi, dans un communiqué.Il a estimé que cet effet combiné “pourrait aboutir à une réduction d’un quart” des ventes de vins et spiritueux aux Etats-Unis, “soit une perte de 1 milliard d’euros”.Une baisse des exportations aurait par ailleurs “des effets sur les 600.000 emplois directs et indirects de la filière des vins et spiritueux” en France, selon le communiqué, qui ne chiffre pas les pertes anticipées.”Nous saluons les efforts déjà fournis pour tenter d’obtenir l’exclusion des vins et spiritueux de ce droit de 15%”, a déclaré Gabriel Picard. “Mais la situation ne peut rester en l’état”, a-t-il poursuivi, estimant que “les négociations devront se poursuivre”.”On espère pouvoir bénéficier d’une exemption et on harangue nos responsables politiques français pour qu’ils puissent obtenir de la Commission (européenne, NDLR) cette négociation-là”, a déclaré de son côté le président du syndicat des vignerons indépendants de France, Jean-Marie Fabre, vendredi sur RMC.- “Marché stratégique” -La Commission européenne a indiqué jeudi poursuivre les négociations avec les Etats-Unis pour tenter d’obtenir des exemptions des droits de douane sur les vins et spiritueux à l’avenir, mais s’attend à ce qu’ils soient touchés par les taxes américaines de 15% à ce stade.Toutefois, côté gouvernement français, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré jeudi sur Franceinfo que la France “n'(allait) pas (s’)arrêter là”, précisant vouloir “obtenir des garanties sur les vins et spiritueux”.”Les Etats-Unis sont un marché stratégique pour la filière viticole française et bien sûr pour le champagne en particulier”, a rappelé vendredi à l’AFP Maxime Toubart, coprésident du Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC).En 2024, les Etats-Unis recevaient 10% des exportations de champagne en volume et plus de 14% du chiffre d’affaires de la filière, soit 820 millions d’euros, selon le CIVC.Avec un impact certain sur les prix pour le consommateur final américain, une surtaxe de 15% devrait faire baisser la consommation de champagne aux Etats-Unis, a prévenu M. Toubart, “mais on ne peut pas mesurer aujourd’hui concrètement le nombre de bouteilles que l’on va perdre”.Il est “évident” aussi que cela aurait des incidences sur l’emploi dans la filière, aux Etats-Unis comme en France, a-t-il ajouté.Selon M. Toubart, certains clients aux Etats-Unis ont anticipé les surtaxes en commandant davantage de bouteilles en fin d’année dernière, mais d’autres étaient “plutôt dans l’attente” d’y voir plus clair, dans un contexte général de baisse de la consommation de vin, donc il n’y a pas eu un effet d’aubaine flagrant pour le champagne ces derniers mois. 

Droits de douane: la filière des vins et spiritueux français appelle à “poursuivre les négociations”

La Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS) français a déploré vendredi l’entrée en vigueur à compter du 7 août d’un droit de douane de 15% sur les produits européens, et appelé la France et l’Union européenne à “la poursuite des négociations”.Le président américain Donald Trump a signé jeudi le décret imposant une hausse des droits de douane pour des dizaines de pays.A ce stade, l’Union européenne n’a pas obtenu d’exception pour les vins (dont les champagnes) et spiritueux, un secteur particulièrement sensible pour des pays comme la France et l’Italie.”L’impact de ce droit sera d’autant plus brutal qu’il va de pair avec le recul du dollar américain aux Etats-Unis”, a déploré le président de la FEVS Gabriel Picard, vendredi, dans un communiqué.Il a estimé que cet effet combiné “pourrait aboutir à une réduction d’un quart” des ventes de vins et spiritueux aux Etats-Unis, “soit une perte de 1 milliard d’euros”.Une baisse des exportations aurait par ailleurs “des effets sur les 600.000 emplois directs et indirects de la filière des vins et spiritueux” en France, selon le communiqué, qui ne chiffre pas les pertes anticipées.”Nous saluons les efforts déjà fournis pour tenter d’obtenir l’exclusion des vins et spiritueux de ce droit de 15%”, a déclaré Gabriel Picard. “Mais la situation ne peut rester en l’état”, a-t-il poursuivi, estimant que “les négociations devront se poursuivre”.”On espère pouvoir bénéficier d’une exemption et on harangue nos responsables politiques français pour qu’ils puissent obtenir de la Commission (européenne, NDLR) cette négociation-là”, a déclaré de son côté le président du syndicat des vignerons indépendants de France, Jean-Marie Fabre, vendredi sur RMC.- “Marché stratégique” -La Commission européenne a indiqué jeudi poursuivre les négociations avec les Etats-Unis pour tenter d’obtenir des exemptions des droits de douane sur les vins et spiritueux à l’avenir, mais s’attend à ce qu’ils soient touchés par les taxes américaines de 15% à ce stade.Toutefois, côté gouvernement français, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a assuré jeudi sur Franceinfo que la France “n'(allait) pas (s’)arrêter là”, précisant vouloir “obtenir des garanties sur les vins et spiritueux”.”Les Etats-Unis sont un marché stratégique pour la filière viticole française et bien sûr pour le champagne en particulier”, a rappelé vendredi à l’AFP Maxime Toubart, coprésident du Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC).En 2024, les Etats-Unis recevaient 10% des exportations de champagne en volume et plus de 14% du chiffre d’affaires de la filière, soit 820 millions d’euros, selon le CIVC.Avec un impact certain sur les prix pour le consommateur final américain, une surtaxe de 15% devrait faire baisser la consommation de champagne aux Etats-Unis, a prévenu M. Toubart, “mais on ne peut pas mesurer aujourd’hui concrètement le nombre de bouteilles que l’on va perdre”.Il est “évident” aussi que cela aurait des incidences sur l’emploi dans la filière, aux Etats-Unis comme en France, a-t-il ajouté.Selon M. Toubart, certains clients aux Etats-Unis ont anticipé les surtaxes en commandant davantage de bouteilles en fin d’année dernière, mais d’autres étaient “plutôt dans l’attente” d’y voir plus clair, dans un contexte général de baisse de la consommation de vin, donc il n’y a pas eu un effet d’aubaine flagrant pour le champagne ces derniers mois. 

Bond des noyades en France: les autorités appellent à respecter les interdictions de baignade

Les autorités sanitaires appellent vendredi à respecter les interdictions de baignade, pointant les risques liés aux sites non surveillés, alors qu’environ 200 personnes, dont 27 enfants et adolescents, ont perdu la vie par noyade en moins de deux mois en France.Entre le 1er juin et le 23 juillet, 193 décès par noyade ont été recensés dans l’Hexagone et en Outre-mer, annonce Santé publique France, constatant que les fortes températures ont “entraîné un afflux des populations vers les sites de baignade pour se rafraîchir”.Cela représente un bond de 45% comparé à la même période de l’an dernier, où 133 morts avaient été comptabilisées, détaille l’agence sanitaire.Si cette hausse des noyades mortelles a concerné toutes les classes d’âge, les adolescents sont fortement touchés: 27 enfants et adolescents ont perdu la vie en 2025 contre 15 en 2024, et 30% des jeunes noyés (13 à 17 ans) sont décédés, contre 13% sur la même période de l’an dernier.En outre, du 1er juin au 23 juillet, observe l’agence sanitaire, le nombre de noyades de mineurs suivies de décès dans des cours d’eau a été multiplié par près de quatre: on en recense 15 contre quatre en 2024. Globalement, les noyades suivies de décès ont été enregistrées d’abord en mer (79), devant les cours d’eau (58), les plans d’eau (30) et les piscines privées (24). Ainsi le risque de noyade lors de baignades en milieu naturel, cours d’eau, plans d’eau ou mer, lorsque les sites ne sont ni aménagés ni surveillés “est réel et augmenté en cas de consommation d’alcool”, rappelle SpF. “La réglementation, notamment les interdictions de baignade, doit être respectée quel que soit l’âge”, insiste l’agence sanitaire.Ces chiffres confirment en particulier l’inquiétante très forte hausse des noyades pendant les seuls jours de canicule, pointée le 11 juillet par SpF dans son point précédent: du 19 juin au 6 juillet, 86 décès par noyade ont été enregistrés contre 36 sur les mêmes jours de 2024, soit bien plus du double.Lors de cette vague de chaleur précoce et longue, les températures maximales ont dépassé 35°C sur une large partie du territoire, alors que sur le restant du mois de juillet, températures élevées et passages pluvieux ont alterné.Près de la moitié (47%) des noyades mortelles survenues depuis le 1er juin ont eu lieu dans quatre régions: Provence Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes.

Bond des noyades en France: les autorités appellent à respecter les interdictions de baignade

Les autorités sanitaires appellent vendredi à respecter les interdictions de baignade, pointant les risques liés aux sites non surveillés, alors qu’environ 200 personnes, dont 27 enfants et adolescents, ont perdu la vie par noyade en moins de deux mois en France.Entre le 1er juin et le 23 juillet, 193 décès par noyade ont été recensés dans l’Hexagone et en Outre-mer, annonce Santé publique France, constatant que les fortes températures ont “entraîné un afflux des populations vers les sites de baignade pour se rafraîchir”.Cela représente un bond de 45% comparé à la même période de l’an dernier, où 133 morts avaient été comptabilisées, détaille l’agence sanitaire.Si cette hausse des noyades mortelles a concerné toutes les classes d’âge, les adolescents sont fortement touchés: 27 enfants et adolescents ont perdu la vie en 2025 contre 15 en 2024, et 30% des jeunes noyés (13 à 17 ans) sont décédés, contre 13% sur la même période de l’an dernier.En outre, du 1er juin au 23 juillet, observe l’agence sanitaire, le nombre de noyades de mineurs suivies de décès dans des cours d’eau a été multiplié par près de quatre: on en recense 15 contre quatre en 2024. Globalement, les noyades suivies de décès ont été enregistrées d’abord en mer (79), devant les cours d’eau (58), les plans d’eau (30) et les piscines privées (24). Ainsi le risque de noyade lors de baignades en milieu naturel, cours d’eau, plans d’eau ou mer, lorsque les sites ne sont ni aménagés ni surveillés “est réel et augmenté en cas de consommation d’alcool”, rappelle SpF. “La réglementation, notamment les interdictions de baignade, doit être respectée quel que soit l’âge”, insiste l’agence sanitaire.Ces chiffres confirment en particulier l’inquiétante très forte hausse des noyades pendant les seuls jours de canicule, pointée le 11 juillet par SpF dans son point précédent: du 19 juin au 6 juillet, 86 décès par noyade ont été enregistrés contre 36 sur les mêmes jours de 2024, soit bien plus du double.Lors de cette vague de chaleur précoce et longue, les températures maximales ont dépassé 35°C sur une large partie du territoire, alors que sur le restant du mois de juillet, températures élevées et passages pluvieux ont alterné.Près de la moitié (47%) des noyades mortelles survenues depuis le 1er juin ont eu lieu dans quatre régions: Provence Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes.