Un feu parcourt 1.450 hectares près de Narbonne, habitants évacués, A9 fermée

Un feu de grande ampleur a parcouru lundi plus de 1.450 hectares de végétation près de Narbonne, entraînant la fermeture de l’autoroute A9 et contraignant les habitants d’un hameau de quitter leurs maisons, finalement atteintes par les flammes.Malgré l’intervention rapide de 850 sapeurs-pompiers et d’une dizaine d’aéronefs dont plusieurs canadairs, le feu n’est “pas fixé ni maîtrisé”, a indiqué dans la soirée la directrice de cabinet du préfet, Amélie Trioux, et “se dirige vers l’étang de Bages”, au sud de Narbonne.Dans une zone vallonnée et avec l’arrêt des survols à la nuit tombée, les efforts des soldats du feu s’annoncent ardus. “La lutte continuera toute la nuit et sera difficile”, a estimé dans un message sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a annoncé que le sinistre avait “légèrement blessé” un enfant.Dans la commune de Bages, qui borde l’A9, des habitants du hameau de Prat-de-Cest ont évacué leur logement par crainte des flammes. “Le hameau a été très fortement touché, avec plusieurs maisons qui ont brûlé. Je ne sais pas si on a des victimes ou pas”, a confié à l’AFP le maire, Jean-Louis Rio.”Et là, puisque les flammes sont au bord du village (…) on s’interroge pour savoir si on va évacuer” le reste de la commune, a-t-il ajouté.- Tramontane -Le feu, parti vers 15h00, dans des circonstances inconnues, d’un domaine viticole près de la route départementale D613, dans le massif des Corbières, s’est vite propagé, attisé par une violente tramontane dont les rafales atteignaient lundi 90 km/h, selon le prévisionniste de Météo France Adrien Warnan.En outre, la végétation desséchée par un fort déficit pluviométrique atteignant 69% en juin, plus la période de canicule prolongée ces derniers jours, forme un cocktail incendiaire redoutable, a ajouté M. Warnan.Le département de l’Aude était placé lundi en vigilance rouge incendie, comme le Var et les Bouches-du-Rhône.La station balnéaire de Port-la-Nouvelle, à une vingtaine de kilomètres de Bages, a été momentanément privée d’électricité car des lignes à haute tension, menacées par les flammes, ont été coupées “pour faciliter l’action des pompiers”, a indiqué la préfecture.”On aperçoit des descentes de flammes au loin, on a de la fumée dans Port-la-Nouvelle alors que l’incendie est à 20 km. C’est assez impressionnant, c’est la première fois que je vois ça”, a confié à l’AFP le maire de la station, Henri Martin.- A9 fermée à Narbonne -L’autoroute A9, qui relie la France à l’Espagne en longeant la Méditerranée, a été fermée dans les deux sens à hauteur de la bifurcation vers l’A61, a indiqué à l’AFP Vinci Autoroutes, et les aires de repos à proximité ont été évacuées. Deux départementales avaient été fermées plus tôt dans l’après-midi.Sur le réseau routier secondaire saturé, sur lequel sont déviés les nombreux vacanciers aux mines désespérées, des poids-lourds, camping-cars et véhicules avec vélos sur le toit sont à l’arrêt, formant des files interminables alors que le ciel est assombri par les fumées, a constaté une journaliste de l’AFP.C’est déjà le troisième incendie en une semaine dans l’Aude, où plusieurs départs de feu dimanche 1er juillet avaient consumé 400 hectares sur la commune voisine de Bizanet, après le passage du véhicule d’un commerçant qui transportait sur sa remorque un barbecue mal éteint, et où de nouvelles flammes ont parcouru 430 hectares samedi et dimanche à Douzens, parties d’une voiture ayant pris feu sur la bande d’arrêt d’urgence de l’A61 Toulouse-Narbonne.Les premiers grands incendies de la saison ont éclaté ce week-end dans l’Hérault, les Bouches-du-Rhône et l’Aude, provoquant de gros embouteillages en plein week-end de départs en vacances.Si la tramontane devrait faiblir légèrement mardi, le risque d’incendie restera très élevé du fait de “conditions météorologiques (…) assez proches” de celles de lundi, prévient encore Météo France.

Un feu parcourt 1.450 hectares près de Narbonne, habitants évacués, A9 fermée

Un feu de grande ampleur a parcouru lundi plus de 1.450 hectares de végétation près de Narbonne, entraînant la fermeture de l’autoroute A9 et contraignant les habitants d’un hameau de quitter leurs maisons, finalement atteintes par les flammes.Malgré l’intervention rapide de 850 sapeurs-pompiers et d’une dizaine d’aéronefs dont plusieurs canadairs, le feu n’est “pas fixé ni maîtrisé”, a indiqué dans la soirée la directrice de cabinet du préfet, Amélie Trioux, et “se dirige vers l’étang de Bages”, au sud de Narbonne.Dans une zone vallonnée et avec l’arrêt des survols à la nuit tombée, les efforts des soldats du feu s’annoncent ardus. “La lutte continuera toute la nuit et sera difficile”, a estimé dans un message sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a annoncé que le sinistre avait “légèrement blessé” un enfant.Dans la commune de Bages, qui borde l’A9, des habitants du hameau de Prat-de-Cest ont évacué leur logement par crainte des flammes. “Le hameau a été très fortement touché, avec plusieurs maisons qui ont brûlé. Je ne sais pas si on a des victimes ou pas”, a confié à l’AFP le maire, Jean-Louis Rio.”Et là, puisque les flammes sont au bord du village (…) on s’interroge pour savoir si on va évacuer” le reste de la commune, a-t-il ajouté.- Tramontane -Le feu, parti vers 15h00, dans des circonstances inconnues, d’un domaine viticole près de la route départementale D613, dans le massif des Corbières, s’est vite propagé, attisé par une violente tramontane dont les rafales atteignaient lundi 90 km/h, selon le prévisionniste de Météo France Adrien Warnan.En outre, la végétation desséchée par un fort déficit pluviométrique atteignant 69% en juin, plus la période de canicule prolongée ces derniers jours, forme un cocktail incendiaire redoutable, a ajouté M. Warnan.Le département de l’Aude était placé lundi en vigilance rouge incendie, comme le Var et les Bouches-du-Rhône.La station balnéaire de Port-la-Nouvelle, à une vingtaine de kilomètres de Bages, a été momentanément privée d’électricité car des lignes à haute tension, menacées par les flammes, ont été coupées “pour faciliter l’action des pompiers”, a indiqué la préfecture.”On aperçoit des descentes de flammes au loin, on a de la fumée dans Port-la-Nouvelle alors que l’incendie est à 20 km. C’est assez impressionnant, c’est la première fois que je vois ça”, a confié à l’AFP le maire de la station, Henri Martin.- A9 fermée à Narbonne -L’autoroute A9, qui relie la France à l’Espagne en longeant la Méditerranée, a été fermée dans les deux sens à hauteur de la bifurcation vers l’A61, a indiqué à l’AFP Vinci Autoroutes, et les aires de repos à proximité ont été évacuées. Deux départementales avaient été fermées plus tôt dans l’après-midi.Sur le réseau routier secondaire saturé, sur lequel sont déviés les nombreux vacanciers aux mines désespérées, des poids-lourds, camping-cars et véhicules avec vélos sur le toit sont à l’arrêt, formant des files interminables alors que le ciel est assombri par les fumées, a constaté une journaliste de l’AFP.C’est déjà le troisième incendie en une semaine dans l’Aude, où plusieurs départs de feu dimanche 1er juillet avaient consumé 400 hectares sur la commune voisine de Bizanet, après le passage du véhicule d’un commerçant qui transportait sur sa remorque un barbecue mal éteint, et où de nouvelles flammes ont parcouru 430 hectares samedi et dimanche à Douzens, parties d’une voiture ayant pris feu sur la bande d’arrêt d’urgence de l’A61 Toulouse-Narbonne.Les premiers grands incendies de la saison ont éclaté ce week-end dans l’Hérault, les Bouches-du-Rhône et l’Aude, provoquant de gros embouteillages en plein week-end de départs en vacances.Si la tramontane devrait faiblir légèrement mardi, le risque d’incendie restera très élevé du fait de “conditions météorologiques (…) assez proches” de celles de lundi, prévient encore Météo France.

Wall Street termine en repli, encaisse les dernières annonces commerciales

La Bourse de New York a terminé en baisse lundi après l’annonce par Donald Trump de surtaxes douanières imposées à plusieurs pays et dans l’attente de développements quant aux autres partenaires commerciaux des Etats-Unis.Le Dow Jones a perdu 0,94%, l’indice Nasdaq a reculé de 0,92% et l’indice élargi S&P 500 s’est replié de 0,79%.Les droits de douane “semblent désormais beaucoup plus tangibles pour le marché”, a résumé auprès de l’AFP Steve Sosnick, analyste d’Interactive Brokers.Le président américain a promis lundi une surtaxe douanière de 25% au Japon, à la Corée du Sud, au Kazakhstan et à la Malaisie, nouvelle étape dans son offensive bouleversant les échanges économiques internationaux.La surtaxe sera plus lourde pour l’Afrique du Sud (30%) mais surtout pour le Laos et la Birmanie (40% tous les deux).Ces droits de douane additionnels seront imposés “à partir du 1er août”, selon M. Trump. Le président américain avait précédemment programmé l’entrée en vigueur des droits de douane additionnels au 9 juillet.Washington a aussi assuré que toute riposte douanière serait sanctionnée par une nouvelle surtaxe additionnelle américaine de même ampleur.”Il y a encore des opportunités de négociations (…) et tant qu’elles existent, les investisseurs ne vont pas réagir de manière radicale”, a toutefois noté M. Sosnick.Les acteurs du marché sont habitués aux fréquentes volte-face de M. Trump sur le plan commercial, et “personne ne veut surréagir pour le moment”, a ajouté l’analyste.Par ailleurs, “la semaine s’annonce pauvre en données économiques et la saison des résultats ne commence pas avant la semaine prochaine”, a-t-il relevé. “Le marché est un peu réticent à vendre” et préfère rester attentiste, a-t-il dit.Wall Street attend la publication mercredi du compte rendu (“minutes”) de la réunion de juin du comité de politique monétaire (FOMC) de la banque centrale américaine (Fed).Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à dix ans se tendait à 4,39% vers 20H15 GMT, contre 4,35% à la clôture vendredi.Côté entreprises, le titre du spécialiste des véhicules électriques Tesla a reculé de 6,79%, à 293,94 dollars, après que son patron Elon Musk a annoncé samedi la création de sa propre formation politique, le “Parti de l’Amérique”. “Les investisseurs de Tesla espéraient enfin que Musk se concentrerait pleinement sur (…) ses intérêts commerciaux et non sur ses intérêts politiques”, a expliqué M. Sosnick.”Cette annonce est perçue comme étant exactement le type de distraction que les investisseurs ne veulent pas”, a-t-il poursuivi.Le géant des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) Uber a, lui, gagné du terrain (+3,25% à 96,67 dollars), témoignant ainsi de la confiance des investisseurs dans le groupe grâce à l’extension de ses services, notamment à travers son partenariat avec la start-up de véhicules autonomes Waymo. Les actions des entreprises pénitentiaires, à l’image de GEO Group (+4,38% à 26,46 dollars) et Corecivic (+3,97% à 22,53 dollars), ont été recherchées après la promulgation par M. Trump de sa “grande et belle loi budgétaire”, qui inclut une augmentation significative du financement des centres de rétention des migrants.La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance (“cloud computing”) CoreWeave a reculé (-3,33% à 159,70 dollars) à l’annonce de l’acquisition de Core Scientific, société de minage (création de monnaie numérique). Cette dernière a dévissé de 17,61% à 14,83 dollars.

Rubio to attend ASEAN meeting in first Asia trip

US Secretary of State Marco Rubio will make his first trip to Asia since taking up his post, traveling this week to Malaysia for meetings with ASEAN allies, his office said Monday.The trip, starting Tuesday, will see Rubio, who is also President Donald Trump’s national security advisor, focus on US policy in Asia after months of Washington concentrating on the wars in Ukraine and the Middle East.”In his first trip to Asia as Secretary of State, Secretary Rubio is focused on reaffirming the United States’ commitment to advancing a free, open, and secure Indo-Pacific region,” spokeswoman Tammy Bruce said in a statement, using Washington’s traditional wording aimed at curbing China’s growing influence in the Asia-Pacific region.Prioritizing and reaffirming Washington’s commitment to East Asia and Southeast Asia “is in America’s interest,” a senior State Department official told reporters on condition of anonymity. “It promotes American prosperity and promotes American security,” the official added.As with any trip to Asia by a US official, China will be the elephant in the room amid concerns over its expansionary behavior in the South China Sea, which the United States deems to be provocative.The visit also comes as many countries around the world are waiting for the next step in Trump’s tariff wars. Sweeping levies announced in April were mostly suspended, as Washington engages in negotiations with friends and foes alike.  On Monday, Trump said he would impose 25 percent tariffs on key US allies Japan and South Korea and a handful of others, including Southeast Asian nations Malaysia (25 percent) and Laos (40 percent), as of August 1. Export-dependent Vietnam, which like Malaysia and Laos is a member of the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN), is one of the few countries to already reach a tentative agreement with Washington that spares it the high level of levies that Trump had threatened.At a summit in late May, Southeast Asian leaders expressed their deep concern at Trump’s protectionist offensive.The senior US official said the issue was expected to be raised, and that Rubio would likely tell ASEAN that the United States wants to “rebalance” its trade relationships.A deadline on the tariffs is due to expire on Wednesday, with Trump suggesting elevated levies would snap back into place on August 1 for any trading partners who do not make a deal.Rubio’s visit to Kuala Lumpur Thursday and Friday coincides with that of his Russian and Chinese counterparts, Sergei Lavrov and Wang Yi.While there, Rubio is scheduled to attend a meeting with his counterparts from ASEAN and with a gathering of both ASEAN and East Asian foreign ministers.   Last week, Rubio welcomed foreign ministers from Australia, India and Japan to Washington, where they pledged to work together to ensure a stable supply of critical minerals.China’s domination of such resources — essential to new technologies — is causing increasing concern in western Europe and the United States.

Inondations au Texas: 27 morts dans le camp d’été dévasté, plus de 90 décès au total

Les recherches se poursuivent lundi au Texas, dans le sud des Etats-Unis, après les inondations dévastatrices qui ont fait plus de 90 morts ce week-end, dont 27 enfants et encadrants qui participaient à un camp d’été.Le bilan s’élève désormais à au moins 91 morts, a annoncé la Maison Blanche.Le seul comté de Kerr, le plus durement touché, dénombre 75 victimes. “Le Texas est en deuil. La douleur, le choc de ce qui s’est passé ces derniers jours ont brisé le coeur de notre État”, a déclaré lors d’une conférence de presse le sénateur texan Ted Cruz.Parmi les victimes figurent notamment 27 enfants et moniteurs du camp de vacances chrétien pour filles de Camp Mystic, sur les rives du fleuve Guadalupe, qui accueillait quelque 750 personnes, ont annoncé ses responsables.Le président américain Donald Trump prévoit de se rendre sur place vendredi, a confirmé la Maison Blanche, fustigeant les critiques selon lesquelles les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux avaient porté atteinte à la fiabilité des prévisions et des alertes.”Tenir le président Trump pour responsable de ces inondations est un mensonge odieux, qui n’a aucun sens en cette période de deuil national”, a dénoncé lundi la porte-parole Karoline Leavitt devant les journalistes.Elle a affirmé que les services météorologiques américains (NWS) — dont plusieurs postes au Texas étaient vacants lors des inondations, selon le New York Times — avaient émis des “prévisions et alertes à la fois précises et en temps voulu”.- Patrouilles à cheval -Estimant que les inondations étaient “une catastrophe comme l’on n’en a pas vue en 100 ans”, Donald Trump a signé ce week-end une déclaration de catastrophe afin de fournir au Texas les moyens du gouvernement fédéral.Plus de 400 secouristes ainsi que des hélicoptères et des drones participent aux recherches, ont précisé les autorités.Dans la localité de Hunt, à proximité du Camp Mystic, les équipes de secours tentent toujours lundi de retrouver les corps manquants. Des sauveteurs en bateau et des plongeurs fouillent les eaux du fleuve, tandis que des volontaires patrouillent à cheval sur les berges, a constaté un journaliste de l’AFP.Après deux jours de recherches au milieu des arbres déracinés et des décombres du centre de vacances, espérant jusqu’au bout “un miracle”, Michael McCown a confirmé lundi à l’AFP que sa fille de huit ans, Linnie, était décédée. “C’est le cauchemar de tous les parents”, a dit le sénateur Ted Cruz, dont les enfants fréquentent ce camp depuis une dizaine d’années.- Pluies diluviennes -Les crues subites ont été provoquées par des pluies diluviennes dans le centre de l’Etat très tôt vendredi, jour de la fête nationale américaine, qui ont fait monter les eaux du Guadalupe de huit mètres en seulement 45 minutes. Il est soudain tombé près de 300 millimètres/heure de pluie, soit un tiers des précipitations annuelles moyennes.Des alertes aux inondations étaient toujours en vigueur lundi dans certains secteurs du centre du Texas jusqu’à 19H00 locales (mardi minuit GMT).Le fleuve Guadalupe avait toutefois commencé à retrouver son lit et son calme dimanche, mais les rives offraient toujours un spectacle de désolation. Sur l’une d’entre elles, une vache morte était suspendue à un arbre, la tête coincée dans des branchages. Non loin, une voiture était renversée, tandis qu’au sol, des dizaines de poissons morts, emportés par le courant, entraient en décomposition.Les crues soudaines, provoquées par des pluies torrentielles que le sol asséché ne peut pas absorber, ne sont pas rares. Mais selon la communauté scientifique, le changement climatique provoqué par l’activité humaine a rendu plus fréquents et plus intenses les événements météorologiques comme les crues, les sécheresses et les canicules.

Gestion du Covid-19: non-lieu pour trois ex-membres du gouvernement, dont Edouard Philippe

Cinq ans après le début des investigations menées à la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion du Covid-19, trois ex-membres du gouvernement, dont Edouard Philippe, ont bénéficié lundi après-midi d’un non-lieu.”La commission d’instruction de la CJR a rendu une décision de non-lieu”, a annoncé Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, dans un bref communiqué, sans détailler les motivations des magistrats.Cette décision n’est pas une surprise.Le non-lieu requis en mai par le ministère public en faveur de l’ancien Premier ministre (mai 2017-juillet 2020), de l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn (mai 2017–février 2020) et de son successeur Olivier Véran (février 2020-mai 2022) éloignait la perspective d’un procès, même s’il revenait à la commission d’instruction de la CJR de trancher.”C’était attendu”, a simplement réagi Mme Buzyn, sollicitée par l’AFP.”On a fait le maximum de ce qu’il était possible de faire à l’époque (…) pour sauver le maximum de vies”, a-t-elle dit à Libération ensuite.”La CJR ne s’est pas penchée que sur les ministres, pas sur les éventuelles responsabilités, l’impréparation et le manque de réactivité d’autres personnes”, a-t-elle ajouté, pointant du doigt la “passivité initiale d’autres institutions, comme le président de l’Ordre des médecins” ou l’écho reçu par le professeur Didier Raoult.M. Véran a évoqué de son côté dans un communiqué “un non-lieu sans joie ni soulagement”, disant qu’il “n’effacera ni les menaces de mort, ni les insultes”, et adressant ses pensées aux victimes, à leurs familles et aux soignants.M. Philippe n’a pas encore réagi, ni son avocat.La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement – Premiers ministres, ministres et secrétaires d’Etat – pour les crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions.L’information judiciaire avait été ouverte en juillet 2020 pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, à la suite d’une série de plaintes (médecins, patients, syndicats…) dénonçant une mauvaise anticipation du gouvernement ou des mesures tardives.Selon Santé publique France, 168.000 personnes sont décédées du Covid-19 entre 2020 et septembre 2023, date à laquelle l’Organisation mondiale de la santé a mis fin à l’urgence sanitaire mondiale.Les trois politiques avaient été placés sous le statut de témoin assisté. La Cour de Cassation avait annulé en janvier 2023 la mise en examen de Mme Buzyn, pour mise en danger de la vie d’autrui.- “Nombreuses initiatives” -Rémy Heitz, qui exerce les fonctions de ministère public à la CJR, avait expliqué en mai que les investigations qui ont porté sur le premier semestre 2020 avaient établi que “de nombreuses initiatives (avaient) été prises par le gouvernement pour combattre la pandémie de Covid-19, faisant obstacle à ce que l’infraction d’abstention volontaire de combattre un sinistre soit constituée à l’encontre” de MM. Philippe et Véran. Concernant Mme Buzyn, le parquet général avait relevé qu’elle avait quitté ses fonctions le 16 février 2020, soit avant le premier décès d’un malade contaminé, neuf jours plus tard.D’après ces réquisitions dont l’AFP a eu connaissance, si les mesures prises “n’ont pas été suffisantes pour éviter des drames qui ont endeuillé de nombreuses familles”, le code pénal “ne vise pas à réprimer une politique publique qui n’aurait pas atteint entièrement son objectif”, “mais des individus qui volontairement ont refusé de prendre toute mesure de nature à combattre un sinistre”.”Tel n’est pas le cas de M. Philippe et de M. Véran, qui, chacun a leur niveau ont combattu l’épidémie dès son émergence en France”.- “Excessive centralisation” -“Il n’appartient pas au juge pénal de porter un jugement sur la pertinence” des choix faits, issus parfois d'”arbitrages entre des objectifs d’intérêt général opposés” et dans un contexte “de connaissances scientifiques en constante évolution”, avait estimé le parquet général. Si les masques ont en particulier manqué aux soignants du milieu libéral en mars 2020, cela résultait d’un “choix” gouvernemental de “prioriser les services hospitaliers” et non d’une “abstention d’agir”.Le confinement, jugé trop tardif par des plaignants, est aussi un “choix politique” pour “arbitrer entre différents objectifs”: “la santé publique, la liberté d’aller et venir, de travailler”…Cette analyse semble diverger de celle des magistrats de la commission d’instruction qui, même s’ils ont décidé d’un non-lieu, ont souligné “l’excessive centralisation”, “la trop grande complexité des dispositifs administratifs” ou encore “le dimensionnement insuffisant de Santé publique France”, avait relevé le parquet général en mai.Ce dossier nourrira l’information judiciaire ouverte contre X, au Pôle santé publique du tribunal de Paris, pour mise en danger de la vie d’autrui, homicides et blessures involontaires.

Gestion du Covid-19: non-lieu pour trois ex-membres du gouvernement, dont Edouard Philippe

Cinq ans après le début des investigations menées à la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion du Covid-19, trois ex-membres du gouvernement, dont Edouard Philippe, ont bénéficié lundi après-midi d’un non-lieu.”La commission d’instruction de la CJR a rendu une décision de non-lieu”, a annoncé Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, dans un bref communiqué, sans détailler les motivations des magistrats.Cette décision n’est pas une surprise.Le non-lieu requis en mai par le ministère public en faveur de l’ancien Premier ministre (mai 2017-juillet 2020), de l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn (mai 2017–février 2020) et de son successeur Olivier Véran (février 2020-mai 2022) éloignait la perspective d’un procès, même s’il revenait à la commission d’instruction de la CJR de trancher.”C’était attendu”, a simplement réagi Mme Buzyn, sollicitée par l’AFP.”On a fait le maximum de ce qu’il était possible de faire à l’époque (…) pour sauver le maximum de vies”, a-t-elle dit à Libération ensuite.”La CJR ne s’est pas penchée que sur les ministres, pas sur les éventuelles responsabilités, l’impréparation et le manque de réactivité d’autres personnes”, a-t-elle ajouté, pointant du doigt la “passivité initiale d’autres institutions, comme le président de l’Ordre des médecins” ou l’écho reçu par le professeur Didier Raoult.M. Véran a évoqué de son côté dans un communiqué “un non-lieu sans joie ni soulagement”, disant qu’il “n’effacera ni les menaces de mort, ni les insultes”, et adressant ses pensées aux victimes, à leurs familles et aux soignants.M. Philippe n’a pas encore réagi, ni son avocat.La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement – Premiers ministres, ministres et secrétaires d’Etat – pour les crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions.L’information judiciaire avait été ouverte en juillet 2020 pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, à la suite d’une série de plaintes (médecins, patients, syndicats…) dénonçant une mauvaise anticipation du gouvernement ou des mesures tardives.Selon Santé publique France, 168.000 personnes sont décédées du Covid-19 entre 2020 et septembre 2023, date à laquelle l’Organisation mondiale de la santé a mis fin à l’urgence sanitaire mondiale.Les trois politiques avaient été placés sous le statut de témoin assisté. La Cour de Cassation avait annulé en janvier 2023 la mise en examen de Mme Buzyn, pour mise en danger de la vie d’autrui.- “Nombreuses initiatives” -Rémy Heitz, qui exerce les fonctions de ministère public à la CJR, avait expliqué en mai que les investigations qui ont porté sur le premier semestre 2020 avaient établi que “de nombreuses initiatives (avaient) été prises par le gouvernement pour combattre la pandémie de Covid-19, faisant obstacle à ce que l’infraction d’abstention volontaire de combattre un sinistre soit constituée à l’encontre” de MM. Philippe et Véran. Concernant Mme Buzyn, le parquet général avait relevé qu’elle avait quitté ses fonctions le 16 février 2020, soit avant le premier décès d’un malade contaminé, neuf jours plus tard.D’après ces réquisitions dont l’AFP a eu connaissance, si les mesures prises “n’ont pas été suffisantes pour éviter des drames qui ont endeuillé de nombreuses familles”, le code pénal “ne vise pas à réprimer une politique publique qui n’aurait pas atteint entièrement son objectif”, “mais des individus qui volontairement ont refusé de prendre toute mesure de nature à combattre un sinistre”.”Tel n’est pas le cas de M. Philippe et de M. Véran, qui, chacun a leur niveau ont combattu l’épidémie dès son émergence en France”.- “Excessive centralisation” -“Il n’appartient pas au juge pénal de porter un jugement sur la pertinence” des choix faits, issus parfois d'”arbitrages entre des objectifs d’intérêt général opposés” et dans un contexte “de connaissances scientifiques en constante évolution”, avait estimé le parquet général. Si les masques ont en particulier manqué aux soignants du milieu libéral en mars 2020, cela résultait d’un “choix” gouvernemental de “prioriser les services hospitaliers” et non d’une “abstention d’agir”.Le confinement, jugé trop tardif par des plaignants, est aussi un “choix politique” pour “arbitrer entre différents objectifs”: “la santé publique, la liberté d’aller et venir, de travailler”…Cette analyse semble diverger de celle des magistrats de la commission d’instruction qui, même s’ils ont décidé d’un non-lieu, ont souligné “l’excessive centralisation”, “la trop grande complexité des dispositifs administratifs” ou encore “le dimensionnement insuffisant de Santé publique France”, avait relevé le parquet général en mai.Ce dossier nourrira l’information judiciaire ouverte contre X, au Pôle santé publique du tribunal de Paris, pour mise en danger de la vie d’autrui, homicides et blessures involontaires.

Gestion du Covid-19: non-lieu pour trois ex-membres du gouvernement, dont Edouard Philippe

Cinq ans après le début des investigations menées à la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion du Covid-19, trois ex-membres du gouvernement, dont Edouard Philippe, ont bénéficié lundi après-midi d’un non-lieu.”La commission d’instruction de la CJR a rendu une décision de non-lieu”, a annoncé Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, dans un bref communiqué, sans détailler les motivations des magistrats.Cette décision n’est pas une surprise.Le non-lieu requis en mai par le ministère public en faveur de l’ancien Premier ministre (mai 2017-juillet 2020), de l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn (mai 2017–février 2020) et de son successeur Olivier Véran (février 2020-mai 2022) éloignait la perspective d’un procès, même s’il revenait à la commission d’instruction de la CJR de trancher.”C’était attendu”, a simplement réagi Mme Buzyn, sollicitée par l’AFP.”On a fait le maximum de ce qu’il était possible de faire à l’époque (…) pour sauver le maximum de vies”, a-t-elle dit à Libération ensuite.”La CJR ne s’est pas penchée que sur les ministres, pas sur les éventuelles responsabilités, l’impréparation et le manque de réactivité d’autres personnes”, a-t-elle ajouté, pointant du doigt la “passivité initiale d’autres institutions, comme le président de l’Ordre des médecins” ou l’écho reçu par le professeur Didier Raoult.M. Véran a évoqué de son côté dans un communiqué “un non-lieu sans joie ni soulagement”, disant qu’il “n’effacera ni les menaces de mort, ni les insultes”, et adressant ses pensées aux victimes, à leurs familles et aux soignants.M. Philippe n’a pas encore réagi, ni son avocat.La CJR est la seule juridiction habilitée à poursuivre et juger les membres du gouvernement – Premiers ministres, ministres et secrétaires d’Etat – pour les crimes et délits commis dans l’exercice de leurs fonctions.L’information judiciaire avait été ouverte en juillet 2020 pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, à la suite d’une série de plaintes (médecins, patients, syndicats…) dénonçant une mauvaise anticipation du gouvernement ou des mesures tardives.Selon Santé publique France, 168.000 personnes sont décédées du Covid-19 entre 2020 et septembre 2023, date à laquelle l’Organisation mondiale de la santé a mis fin à l’urgence sanitaire mondiale.Les trois politiques avaient été placés sous le statut de témoin assisté. La Cour de Cassation avait annulé en janvier 2023 la mise en examen de Mme Buzyn, pour mise en danger de la vie d’autrui.- “Nombreuses initiatives” -Rémy Heitz, qui exerce les fonctions de ministère public à la CJR, avait expliqué en mai que les investigations qui ont porté sur le premier semestre 2020 avaient établi que “de nombreuses initiatives (avaient) été prises par le gouvernement pour combattre la pandémie de Covid-19, faisant obstacle à ce que l’infraction d’abstention volontaire de combattre un sinistre soit constituée à l’encontre” de MM. Philippe et Véran. Concernant Mme Buzyn, le parquet général avait relevé qu’elle avait quitté ses fonctions le 16 février 2020, soit avant le premier décès d’un malade contaminé, neuf jours plus tard.D’après ces réquisitions dont l’AFP a eu connaissance, si les mesures prises “n’ont pas été suffisantes pour éviter des drames qui ont endeuillé de nombreuses familles”, le code pénal “ne vise pas à réprimer une politique publique qui n’aurait pas atteint entièrement son objectif”, “mais des individus qui volontairement ont refusé de prendre toute mesure de nature à combattre un sinistre”.”Tel n’est pas le cas de M. Philippe et de M. Véran, qui, chacun a leur niveau ont combattu l’épidémie dès son émergence en France”.- “Excessive centralisation” -“Il n’appartient pas au juge pénal de porter un jugement sur la pertinence” des choix faits, issus parfois d'”arbitrages entre des objectifs d’intérêt général opposés” et dans un contexte “de connaissances scientifiques en constante évolution”, avait estimé le parquet général. Si les masques ont en particulier manqué aux soignants du milieu libéral en mars 2020, cela résultait d’un “choix” gouvernemental de “prioriser les services hospitaliers” et non d’une “abstention d’agir”.Le confinement, jugé trop tardif par des plaignants, est aussi un “choix politique” pour “arbitrer entre différents objectifs”: “la santé publique, la liberté d’aller et venir, de travailler”…Cette analyse semble diverger de celle des magistrats de la commission d’instruction qui, même s’ils ont décidé d’un non-lieu, ont souligné “l’excessive centralisation”, “la trop grande complexité des dispositifs administratifs” ou encore “le dimensionnement insuffisant de Santé publique France”, avait relevé le parquet général en mai.Ce dossier nourrira l’information judiciaire ouverte contre X, au Pôle santé publique du tribunal de Paris, pour mise en danger de la vie d’autrui, homicides et blessures involontaires.

Attaque à la prison de Condé-sur-Sarthe : perpétuité incompressible pour Michaël Chiolo

Michaël Chiolo, l’auteur de l’attaque au couteau contre deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) le 5 mars 2019, a été condamné lundi à une peine de réclusion à perpétuité incompressible, la plus lourde peine prévue par le code pénal.La cour d’assises spéciale, composée de magistrats professionnels, a suivi les réquisitions du parquet, sauf concernant les deux accusés qui avaient bénéficié d’un non-lieu durant l’instruction.Elle a ainsi acquitté Jérémy Bailly, 37 ans, un vétéran du jihadisme français car “aucun acte préparatoire” de l’attentat n’a pu être retenu contre lui. Et elle a condamné à 12 ans de réclusion assortie d’une peine de sûreté des deux tiers Yassine Merai, en fuite à l’étranger, qui était jugé par défaut.Le parquet avait réclamé 15 ans de réclusion à l’encontre de ces deux hommes poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste.Tout au long des cinq semaines d’audience, Michaël Chiolo, 33 ans, jugé pour tentative d’assassinat et qui revendique pleinement son acte, n’a cessé d’en rajouter dans la provocation. Il a ainsi affirmé “approuver de A à Z” les exactions du groupe Etat islamique (EI).”Ca faisait des années que je voulais faire le jihad dans le sentier d’Allah. Ca faisait des années que je voulais attaquer l’administration pénitentiaire” et “tuer un maximum de victimes”, a-t-il expliqué durant son procès. A l’annonce du verdict, il a levé un de ses doigts vers le ciel en remuant les lèvres comme lors d’une incantation.”Nous avons cherché des éléments de personnalité en sa faveur, nous n’en avons trouvé aucun”, avait affirmé l’avocate générale du parquet national antiterroriste (Pnat) lors de ses réquisitions.Sa “capacité d’évolution est quasi inexistante”, avait tranché la magistrate. “Aucune autre peine que la peine maximale n’est envisageable”, avait-elle estimé.Avant Michaël Chiolo, seuls deux hommes liés à la mouvance jihadiste avaient écopé d’une peine de perpétuité incompressible en France : Salah Abdeslam, l’un des auteurs des attentats du 13 novembre 2015 qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et Brahim Aouissaoui, l’auteur de l’attentat de la basilique de Nice, qui avait fait trois morts, le 29 octobre 2020.”Les cours d’assises spéciales deviennent peu à peu l’antichambre d’une peine de mort qui ne dit pas son nom”, a réagi l’un des avocats de Michaël Chiolo, Me Romain Ruiz.”Michael Chiolo devient le premier condamné à cette peine abominable sans pour autant avoir tué volontairement qui que ce soit. A force de maltraiter chaque jour un peu plus l’échelle des peines, c’est le droit en son entier qu’on tire vers le bas”, a-t-il dit à l’AFP.Le 5 mars 2019, Michaël Chiolo et sa compagne Hanane Aboulhana, qui lui rendait visite, avaient grièvement blessé deux surveillants avec deux couteaux en céramique dans l’enceinte de la prison. Le couple s’était ensuite retranché pendant près de dix heures dans l’unité de vie familiale (UVF) de l’établissement pénitentiaire.Après plusieurs tentatives de négociation, les forces d’intervention de la police avaient lancé l’assaut, blessant Michaël Chiolo et tuant Hanane Aboulhana, 34 ans.- “Frère siamois jihadiste” -Reconnu coupable de complicité de tentative d’assassinat, Abdelaziz Fahd, 39 ans, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 30 ans.Malgré ses dénégations, durant l’enquête et pendant le procès, l’accusation a vu en lui “l’instigateur” de l’attentat.Délinquant de droit commun multirécidiviste, incarcéré sans discontinuer depuis 2006, Abdelaziz Fahd est “incapable de toute forme de remise en question”, avait estimé le Pnat dans ses réquisitions.En mars dernier, il avait tenté de se faire livrer par drone un paquet contenant un couteau en céramique au centre pénitentiaire de Beauvais (Oise).Seul acquitté du procès, Jérémy Bailly a été condamné à 28 ans de réclusion en 2017 pour son implication dans une attaque à la grenade contre une épicerie casher de Sarcelles (Val-d’Oise) en septembre 2012.Présenté par l’accusation comme “le frère siamois jihadiste” de Michaël Chiolo, Nabil Ganned, 35 ans, a reconnu avoir été présent dans la salle commune de la prison, surnommée “le gourbi”, quand Chiolo discutait de son projet. A-t-il pris part aux discussions ? Personne n’est en mesure de l’affirmer mais, selon le Pnat, “le vide de ses réponses nous a parfois donné le vertige”.La cour l’a condamné à 20 ans de réclusion criminelle avec une période sûreté des deux tiers.Les condamnés disposent de dix jours pour interjeter appel.