Trump arrive au Qatar après un changement de cap majeur sur la Syrie

Donald Trump est arrivé mercredi à Doha, après avoir effectué un changement de cap majeur sur la Syrie, via une levée des sanctions et une rencontre avec le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh.Le président américain, qui venait d’Arabie saoudite, doit se rendre jeudi aux Emirats arabes unis, l’étape finale de sa tournée dans le Golfe, mais celle-ci pourrait toutefois être bouleversée.Le milliardaire républicain a évoqué la “possibilité” d’un déplacement en Turquie pour des pourparlers entre l’Ukraine et la Russie.La rencontre avec le président par intérim syrien s’est “très bien passée”, a confié Donald Trump aux journalistes dans l’avion, parlant d’un “homme jeune et séduisant. Un gars costaud. Un passé dur”.M. Chareh, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad, a figuré un temps sur une liste des criminels recherchés par les Etats-Unis.En Syrie, la perspective d’une levée des sanctions qui étranglent le pays a suscité des manifestations spontanées de joie dans les rues. “Ces sanctions étaient imposées à Assad, mais aujourd’hui, maintenant que la Syrie a été libérée, cela aura un impact positif sur l’industrie, cela stimulera l’économie et encouragera les gens à revenir”, s’est réjouie Zain al-Jabali, 54 ans, propriétaire d’une fabrique de savon à Alep (nord).- “Une chance de grandeur” -L’entrevue, la première entre présidents des deux pays en 25 ans, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est joint virtuellement à la conversation.Le président américain a appelé M. Chareh à rejoindre les accords d’Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020, d’après un compte-rendu publié par la Maison Blanche. Il lui a également demandé d’expulser les membres de groupes armés palestiniens et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe jihadiste Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes auxquelles s’oppose la Turquie voisine, selon la même source. La diplomatie syrienne a évoqué une “rencontre historique”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump a créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” pour donner “une chance de grandeur” à la Syrie.Cette décision était réclamée plus particulièrement par l’Arabie saoudite et la Turquie. Elle a suscité des applaudissements fournis du public venu écouter le discours du président américain à Ryad.La Syrie fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, qui ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011, élément déclencheur d’une guerre civile de près de 14 ans. La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis mais qui voit le nouveau gouvernement syrien comme un ennemi. Israël mène régulièrement des frappes sur des cibles militaires en Syrie, pour empêcher selon lui que les armes du pouvoir déchu ne tombent entre les mains des nouvelles autorités. – “Cadeau temporaire” -A Doha, Donald Trump devrait, comme à Ryad la veille, vanter le potentiel d’énormes contrats avec le riche Etat gazier.Il y a reçu un accueil tout aussi rutilant qu’à Ryad.L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s’est déplacé personnellement à l’aéroport pour l’accueillir.Le convoi du président américain a été précédé, pendant son trajet dans la capitale, de deux Cybertrucks du constructeur Tesla aux couleurs des forces de sécurité qataries, un clin d’oeil au propriétaire de la marque et grand allié de Donald Trump, Elon Musk.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandat.Le président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Congrès du PS: Boris Vallaud, le troisième homme qui veut créer la surprise

“Je n’envisage pas d’arriver dernier”: Boris Vallaud, en lice pour devenir Premier secrétaire du PS, entend bien déjouer les pronostics face à ses deux concurrents Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, en s’appuyant sur sa “capacité à rassembler” et sa volonté de “proposer des idées neuves” pour le parti. Depuis qu’il s’est lancé dans la course, le chef des députés socialistes défend un congrès de “réconciliation” et de “doctrines”, et a multiplié les propositions pour “remettre le parti au travail”.Il a lancé un média interne, “le nouveau Populaire”, impulsé la création d’un institut de réflexion et de formation, “l’Académie Léon Blum”, initié une consultation des militants et débuté une série de podcasts.Sur le fond, celui qui se présente comme un homme de terrain plutôt que d’appareil, défend le concept de “démarchandisation” de la vie, pour soustraire au tout-marché les crèches, Ehpad, services publics et les biens communs comme l’eau ou le foncier. Avec pour objectif que cela devienne “une idée forte de la pensée socialiste contemporaine”.  Mais à deux semaines du premier tour, ses deux concurrents jugent les rapports de force internes figés et le pronostiquent en troisième position, ce qui lui interdirait l’accès au second tour. Lui cite l’ex-Premier ministre Pierre Mauroy et dit vouloir “faire triompher l’esprit du parti sur l’instinct de clans”. L’élu du Lot Rémi Branco, qui le soutient, juge “crédible” qu’il arrive en deuxième position, affirmant sentir “un frémissement dans les assemblées générales” des fédérations. D’ici le premier tour le 27 mai, il prédit que “le congrès va se tendre” et fera apparaitre Boris Vallaud “comme la seule incarnation qui sort des affrontements et propose un choix positif”.L’ex-secrétaire général adjoint de l’Elysée sous François Hollande se positionne comme le seul à pouvoir rassembler un parti fracturé depuis le précédent congrès de Marseille, où s’affrontaient déjà ses deux rivaux. Avant de présenter son propre texte, il a tenté, en vain, de réunir ses concurrents dans un texte commun, arguant qu’ils avaient soldé l’essentiel de leurs différends en actant le divorce avec la France insoumise.Pour lui, face aux échéances électorales à venir et au risque de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, le PS doit être “au combat”, mais “sans passager clandestin”. En clair, “il faut que ce soit la mobilisation générale, or on ne peut pas le faire avec un parti divisé”, précise-t-il à l’AFP.- trop tard -Son argumentation laisse perplexe le camp Faure: “Boris a décidé d’avoir un narratif +tout le monde est beau et gentil, on aurait dû faire une seule motion+… pour au final en présenter une troisième”, déplore un cadre, déçu de le voir lâcher le premier secrétaire sortant, alors qu’il défend comme lui un rassemblement de la gauche de Raphaël Glucksmann à François Ruffin pour la présidentielle.Et du côté des soutiens de Nicolas Mayer-Rossignol, on le presse déjà de se positionner pour le second tour. “Est-ce qu’il veut changer le parti, ou il continue à dire +on est tous d’accord+?”, souligne l’ex-sénateur David Assouline.Un autre proche d’Olivier Faure relativise: “il a voulu tenter quelque chose. Mais il a trop tardé”.”Cela aurait été mieux qu’il parte plus tôt”, reconnait Rémi Branco. Mais l’ex-directeur de cabinet d’Arnaud Montebourg “a toujours peur d’être en décalage entre l’agenda politique et l’agenda des gens”. Résultat, le député des Landes a attendu la fin de l’épisode de non-censure du gouvernement Bayrou pour se lancer, après Olivier Faure. Et il a peiné à rassembler derrière lui des cadres du parti, réussissant tout juste à obtenir les trente signatures nécessaires. Même s’il ne devient pas premier secrétaire, Boris Vallaud veut peser dans les instances du parti. “Quelle que soit ma place, je serai en mesure d’imposer un travail collectif”, assure-t-il. De quoi avancer ses pions pour le congrès suivant, espèrent ses soutiens.Ses concurrents lui prêtent surtout des ambitions présidentielles. Si c’était le cas, “il aurait créé son propre courant plus tôt”, rétorque Rémi Branco. Tout en soulignant qu”il fait partie des rares qui ont le niveau pour y aller”.

Macron commémore l’attaque sanglante du péage d’Incarville, un an après

Un an après la sanglante attaque du fourgon transportant Mohamed Amra au péage d’Incarville (Eure), Emmanuel Macron a inauguré mercredi un état-major de lutte contre la criminalité organisée, avant de déposer une gerbe à Caen en mémoire des deux agents tués.Cette attaque ultraviolente, commise le 14 mai 2024 par un commando lourdement armé qui avait aussi blessé trois autres agents, a profondément choqué les communautés pénitentiaire et judiciaire.Quelques centaines de personnes, parmi lesquelles figuraient les trois agents blessés, se sont réunies mercredi à la mi-journée devant le bâtiment du pôle de rattachement des extractions judiciaires (Prej) du centre pénitentaire de Caen, pour l’hommage rendu par le président de la République Emmanuel Macron aux deux fonctionnaires disparus.Après un moment de recueillement, le président a déposé une gerbe avant de s’entretenir en privé avec les familles des victimes, présentes à la cérémonie. Celles-ci ont demandé à ne pas être photographiées ou filmées durant l’hommage.”Aujourd’hui, la présence du président montre que, au sommet de l’État, on n’a pas oublié le drame”, s’est félicité Emmanuel Baudin, secrétaire général FO Justice, appelant les magistrats à “davantage” recourir à la visioconférence qu’à l’extraction judiciaire. “C’est aujourd’hui le gros point noir”, selon lui.Cette attaque a marqué un tournant dans la lutte contre les narcotrafiquants, érigée en priorité. Fin avril, la loi narcotrafic, portée par deux sénateurs de bords politiques opposés, Etienne Blanc (Les Républicains) et Jérôme Durain (Parti socialiste), a été définitivement approuvée, un succès rare pour le gouvernement. La mesure phare du texte est la création en 2026 d’un parquet national anticriminalité organisée (Pnaco), compétent sur les dossiers les plus graves et complexes sur le modèle du parquet national antiterroriste (Pnat). Un “état-major interministériel de lutte contre la criminalité organisée” (EMCO), sur lequel pourra s’adosser ce nouveau parquet, est créé, composé de 15 personnes issues de 12 services différents, judiciaires et de renseignement, selon l’Élysée.Emmanuel Macron a entamé mercredi ses déplacements par l’inauguration de ce nouvel état-major, installé dans les locaux de la Direction nationale de la Police judiciaire (DNPJ) à Nanterre.Devant le chef de l’Etat, le patron de la DNPJ Christian Sainte a présenté l’EMCO comme un “outil à la hauteur des organisations criminelles”, notant chez ces dernières “l’usage d’une violence décomplexée”.Présents à l’inauguration, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a évoqué une “massification” des quantités de stupéfiants en circulation, notamment via “des dizaines de mules dans chaque avion”. Sa collègue chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin a renchéri en évoquant une “submersion”.- Plaque à Incarville -Mercredi matin, une plaque noire saluant la mémoire des deux agents “victimes de leur devoir” a été dévoilée au péage d’Incarville, a constaté l’AFP. “Notre devoir, à toutes et à tous, est de faire vivre la mémoire de ces héros, de ne jamais oublier ce qu’ils représentaient, de dire haut et fort que la République ne cède ni à la peur ni à la violence”, y a déclamé Pascal Vion, directeur interrégional des services pénitentiaires de Rennes, lisant un texte du garde des Sceaux Gérald Darmanin. Les familles des agents tués avaient fait savoir qu’elles ne souhaitaient pas se rendre sur les lieux de l’attaque, avait indiqué lundi M. Darmanin.Après Caen, le chef de l’Etat se rendra à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, choisie par le garde des Sceaux pour accueillir les 100 narcotrafiquants les plus dangereux.L’établissement a été vidé il y a quelques semaines de la quasi-totalité de ses occupants et est actuellement en travaux pour renforcer encore plus sa sécurité. Il devrait entrer en service au 31 juillet prochain.Une autre prison de haute sécurité, celle de Condé-sur-Sarthe (Orne), suivra d’ici mi-octobre pour accueillir également 100 autres figures du narcobanditisme. M. Darmanin a indiqué vouloir  créer par la suite d’autres quartiers de haute sécurité dans d’autres établissements.L’objectif est de placer ces détenus totalement à l’isolement, selon un régime de détention très strict inspiré de la lutte anti-mafia en Italie, qui comprend des mesures telles que des fouilles intégrales après tout contact avec l’extérieur, des parloirs équipés d’hygiaphone, un accès limité au téléphone ou encore des auditions par visioconférence, pour éviter au maximum les extractions judiciaires, moment particulièrement sensible pour l’administration pénitentiaire.Des dispositions dénoncées par certains observateurs et des avocats comme attentatoires aux droits fondamentaux.Avec ces mesures, “la République désormais met tous ses moyens” pour qu’une évasion comme celle de Mohamed Amra “n’arrive plus”, a déclaré mardi M. Darmanin sur France 2.Le narcotrafiquant multirécidiviste a été interpellé à Bucarest le 22 février après neuf mois de cavale et remis à la France les jours suivants. A ce jour, les investigations menées par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), ont permis de mettre en examen 38 personnes, dont Amra, et d’en écrouer une trentaine. edy-mby-cor-pim-adr-abo-mac/mb/gvy

Macron commémore l’attaque sanglante du péage d’Incarville, un an après

Un an après la sanglante attaque du fourgon transportant Mohamed Amra au péage d’Incarville (Eure), Emmanuel Macron a inauguré mercredi un état-major de lutte contre la criminalité organisée, avant de déposer une gerbe à Caen en mémoire des deux agents tués.Cette attaque ultraviolente, commise le 14 mai 2024 par un commando lourdement armé qui avait aussi blessé trois autres agents, a profondément choqué les communautés pénitentiaire et judiciaire.Quelques centaines de personnes, parmi lesquelles figuraient les trois agents blessés, se sont réunies mercredi à la mi-journée devant le bâtiment du pôle de rattachement des extractions judiciaires (Prej) du centre pénitentaire de Caen, pour l’hommage rendu par le président de la République Emmanuel Macron aux deux fonctionnaires disparus.Après un moment de recueillement, le président a déposé une gerbe avant de s’entretenir en privé avec les familles des victimes, présentes à la cérémonie. Celles-ci ont demandé à ne pas être photographiées ou filmées durant l’hommage.”Aujourd’hui, la présence du président montre que, au sommet de l’État, on n’a pas oublié le drame”, s’est félicité Emmanuel Baudin, secrétaire général FO Justice, appelant les magistrats à “davantage” recourir à la visioconférence qu’à l’extraction judiciaire. “C’est aujourd’hui le gros point noir”, selon lui.Cette attaque a marqué un tournant dans la lutte contre les narcotrafiquants, érigée en priorité. Fin avril, la loi narcotrafic, portée par deux sénateurs de bords politiques opposés, Etienne Blanc (Les Républicains) et Jérôme Durain (Parti socialiste), a été définitivement approuvée, un succès rare pour le gouvernement. La mesure phare du texte est la création en 2026 d’un parquet national anticriminalité organisée (Pnaco), compétent sur les dossiers les plus graves et complexes sur le modèle du parquet national antiterroriste (Pnat). Un “état-major interministériel de lutte contre la criminalité organisée” (EMCO), sur lequel pourra s’adosser ce nouveau parquet, est créé, composé de 15 personnes issues de 12 services différents, judiciaires et de renseignement, selon l’Élysée.Emmanuel Macron a entamé mercredi ses déplacements par l’inauguration de ce nouvel état-major, installé dans les locaux de la Direction nationale de la Police judiciaire (DNPJ) à Nanterre.Devant le chef de l’Etat, le patron de la DNPJ Christian Sainte a présenté l’EMCO comme un “outil à la hauteur des organisations criminelles”, notant chez ces dernières “l’usage d’une violence décomplexée”.Présents à l’inauguration, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a évoqué une “massification” des quantités de stupéfiants en circulation, notamment via “des dizaines de mules dans chaque avion”. Sa collègue chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin a renchéri en évoquant une “submersion”.- Plaque à Incarville -Mercredi matin, une plaque noire saluant la mémoire des deux agents “victimes de leur devoir” a été dévoilée au péage d’Incarville, a constaté l’AFP. “Notre devoir, à toutes et à tous, est de faire vivre la mémoire de ces héros, de ne jamais oublier ce qu’ils représentaient, de dire haut et fort que la République ne cède ni à la peur ni à la violence”, y a déclamé Pascal Vion, directeur interrégional des services pénitentiaires de Rennes, lisant un texte du garde des Sceaux Gérald Darmanin. Les familles des agents tués avaient fait savoir qu’elles ne souhaitaient pas se rendre sur les lieux de l’attaque, avait indiqué lundi M. Darmanin.Après Caen, le chef de l’Etat se rendra à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, choisie par le garde des Sceaux pour accueillir les 100 narcotrafiquants les plus dangereux.L’établissement a été vidé il y a quelques semaines de la quasi-totalité de ses occupants et est actuellement en travaux pour renforcer encore plus sa sécurité. Il devrait entrer en service au 31 juillet prochain.Une autre prison de haute sécurité, celle de Condé-sur-Sarthe (Orne), suivra d’ici mi-octobre pour accueillir également 100 autres figures du narcobanditisme. M. Darmanin a indiqué vouloir  créer par la suite d’autres quartiers de haute sécurité dans d’autres établissements.L’objectif est de placer ces détenus totalement à l’isolement, selon un régime de détention très strict inspiré de la lutte anti-mafia en Italie, qui comprend des mesures telles que des fouilles intégrales après tout contact avec l’extérieur, des parloirs équipés d’hygiaphone, un accès limité au téléphone ou encore des auditions par visioconférence, pour éviter au maximum les extractions judiciaires, moment particulièrement sensible pour l’administration pénitentiaire.Des dispositions dénoncées par certains observateurs et des avocats comme attentatoires aux droits fondamentaux.Avec ces mesures, “la République désormais met tous ses moyens” pour qu’une évasion comme celle de Mohamed Amra “n’arrive plus”, a déclaré mardi M. Darmanin sur France 2.Le narcotrafiquant multirécidiviste a été interpellé à Bucarest le 22 février après neuf mois de cavale et remis à la France les jours suivants. A ce jour, les investigations menées par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), ont permis de mettre en examen 38 personnes, dont Amra, et d’en écrouer une trentaine. edy-mby-cor-pim-adr-abo-mac/mb/gvy

Des boîtes aux lettres pour “briser le silence” des violences faites aux enfants

“Je me fais harceler”, “ma mère me tape”, mon frère “m’a forcé à faire l’amour avec lui” : depuis plus de cinq ans, l’association Les Papillons recueille des mots d’enfants griffonnés dans des petites boîtes aux lettres installées dans des écoles, centres de loisirs et clubs de sport.”L’idée c’est de briser le silence” sur les violences faites aux enfants, explique à l’AFP le fondateur de l’association Laurent Boyet, à l’heure où ce type de violences est au coeur de l’affaire Bétharram. “Quand ça devient trop lourd, parfois le dire et s’entendre dire ce qu’on subit, ce n’est pas évident. L’écrire peut être plus facile”, poursuit-il. Violé par son frère entre ses 6 et 9 ans, lui-même n’est jamais “parvenu à parler” au moment des faits mais arrivait à “mettre par écrit” son calvaire dans son journal intime. “On est face à des agresseurs qui passent leur temps à nous interdire de parler, mais cela ne nous empêche pas d’écrire”, souligne Laurent Boyet, qui en veut pour preuve les 15.000 mots glissés depuis 2019 dans les boîtes aux lettres – 500 à l’heure actuelle – réparties sur le territoire.Hautes de quelques centimètres, ces boîtes siglées “si tu ne peux pas le dire, écris-le” délivrent des récits de disputes, de harcèlement scolaire, de violences physiques, de violences sexuelles, que ce soit dans la sphère familiale, sportive ou éducative.Sur une petite feuille, les enfants sont invités à laisser leur prénom, leur âge, le nom de l’école ou du club de sport et de préciser s’ils ont besoin d’aide pour eux ou pour un de leurs amis. Le nom de l’agresseur est également demandé avant d’écrire ce qu’ils ont sur le coeur dans un grand carré blanc.  “Dès que je fait mes devoir et que je me trompe il me frape fore et je pleur” (sic), “Il m’a embrasser et quand on joué à un jeu il m’a touché les partie intime, et puis ma mère me frape”, “Il ma forcer à faire l’amour avec lui (mon frère)”, “mes parent me tape si je me trompe, sa me fé peur et a prè je fé des cauchemar”, peut-on lire sur certains messages.Les mots sont ramassés au moins deux fois par semaine par “une personne de confiance” désignée par la mairie, la plupart du temps des policiers municipaux, qui ensuite les remettent à l’association via une plateforme sécurisée. Les psychologues de l’équipe prennent alors le relai, font le tri parmi les messages, orientent l’équipe de l’école et font des signalements sur les cas les plus graves. – “Souffrance” – Pour Géraldine Gythiel, directrice de l’école élémentaire Blanche à Paris qui accueille depuis fin janvier une boîte aux lettres de l’association, difficile de ne pas “adhérer” à cette initiative.”Cela complète bien ce qu’on fait dans les écoles” dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux enfants, dit-elle à l’AFP. “C’est une façon autre de recueillir la parole de l’enfant parce que certains enfants n’arrivent pas à parler.”Au moment de l’installation de la petite boîte en métal blanc dans le hall d’entrée de l’école, les questions des enfants, sensibilisés au préalable par une courte vidéo, ont fusé : “on peut parler de toutes les violences?” “est-ce qu’on peut écrire pour un camarade?”, “est-ce qu’on est obligés de passer par la boîte pour parler?”La première semaine, “il y a eu une dizaine de mots concernant exclusivement la malveillance entre enfants, dont on avait déjà connaissance et qu’on avait déjà traité”, se souvient la directrice. “Cela montrait que ce n’était pas réglé et qu’il fallait qu’on continue à accompagner ces enfants”. Depuis, “c’est un mot de temps en temps” qui “montre la souffrance d’un enfant”. Si certains mots sortent du cadre initial, d’autres permettent des condamnations. En septembre 2024, un grand-père a ainsi été condamné dans l’Ain à 12 ans de prison pour inceste sur trois de ses petites-filles, dont une avait dénoncé les faits via une boîte aux lettres “Papillons”.En France, un enfant est victime d’inceste, de viol ou d’agression sexuelle toutes les trois minutes, 700.000 élèves sont victimes de harcèlement à l’école et plus d’un million de mineurs sont victimes de maltraitances, selon les chiffres officiels. 

Les paysages cézaniens sur la Sainte-Victoire menacés par un projet immobilier ?

Entre les herbes hautes parsemées de pissenlits et les arbres de Judée en fleurs d’un terrain vallonné en friche, des papillons butinent sous les chants d’oiseaux. A l’horizon se dresse fièrement la montagne Sainte-Victoire, rendue mondialement célèbre par les peintures de Paul Cézanne.Mais les vues depuis cette parcelle longtemps oubliée située au sud-ouest d’Aix-en-Provence, où l’artiste impressionniste posait régulièrement son chevalet, ne seront-elles bientôt plus qu’un souvenir, visible dans ses seuls tableaux ? C’est ce que redoutent plusieurs collectifs, pour qui un projet immobilier pourrait entraver la vue sur ces célèbres paysages, immortalisés par le peintre né et mort à Aix (1839-1906).Associations environnementales, d’architectes ou encore de défense du patrimoine cézannien sont vent debout contre un aménagement urbain porté par la municipalité.D’ici 2040, 3.600 logements (dont 25% sociaux), 6.000 mètres carrés de commerces et services, 70.000 mètres carrés de bureaux doivent voir le jour sur ce terrain de 40 hectares, enclavé entre deux autoroutes, à 30 minutes à pied du centre-ville.A terme, jusqu’à 12.000 habitants devraient vivre sur cette parcelle, dont les constructions obstrueraient selon les opposants considérablement la vue, restée relativement dégagée en dépit d’une ligne haute tension et de quelques habitats lointain, se fondant dans la végétation. “Détruire les motifs cézanniens, c’est quelque chose de choquant: c’est un patrimoine très important pour Aix-en-Provence, qui attire beaucoup de touristes”, proteste Didier Bonfort de l’association “Sauvegarde des paysages de Cezanne”.Selon lui, 52 tableaux ont été élaborés par le peintre provençal depuis ce point de vue. Le collectif s’insurge également “de la négation de ce lieu”, exclu de l’exposition-événement consacré au “maître d’Aix” et ses sites fétiches, par la mairie qui se serait volontiers passé de cette polémique à quelques semaines de l’inauguration de son “année Cezanne” dont les affiches tapissent la ville. Sa maire de droite, Sophie Joissains (UDI), avait demandé “qu’il n’y ait pas d’expropriation et la protection totale des propriétés privées; la protection totale des massifs boisés et la valorisation patrimoniale de tous les éléments ayant une valeur patrimoniale, dont les sites cézanniens”, explique à l’AFP Isabelle Loriant-Guyot, responsable communication de la ville.”Ces points ont été respectés. La municipalité n’a eu de cesse de rendre compatible l’héritage de Cezanne avec la nécessaire extension de la ville”, défend-t-elle.- “Projet obsolète” -Pour justifier son projet, la ville s’est appuyée en amont sur l’expertise de Denis Coutagne, historien de l’art et spécialiste internationalement reconnu de Cezanne, chargé d’identifier les lieux et perspectives utilisées par le peintre pour les préserver. “Ces préconisations ont été respectées en tous points”, assure la municipalité.Selon l’expert, longtemps directeur du musée Granet d’Aix-en-Provence, qui héberge 10 oeuvres de l’artiste, “pour l’essentiel, les sites cézanniens de la Constance (du nom de ce quartier, NDLR) ne seront pas en péril mais enfin mis en valeur”. Au contraire, le projet “va chercher à rendre accessible ces sites” actuellement oubliés du public car “situés en bordure d’autoroute ou sur des terrains privés”.Regrettant une “polémique dommageable”, il estime “qu’aucune ville au monde ne fait autant pour mettre en valeur un peintre de son cru”.Outre l’aspect culturel, plusieurs collectifs alertent sur les potentiels dommages environnementaux du projet, envisagé depuis 1997 et qui a reçu en mars l’aval de la préfecture des Bouches-du-Rhône, assorti de nombreuses dérogations à l’interdiction de destruction “d’espèces animales et végétales protégées” (tulipe sauvage, orvet fragile, rainette méridionale, hirondelle de fenêtre, chouette hulotte…).”L’urbanisation sur une zone humide bloquant l’écoulement des eaux pose problème: le site est certes laissé à l’état de nature aujourd’hui mais cet état volontaire est nécessaire”, avance Stéphane Salord, co-président de l’association Arc fleuve vivant.”C’est un projet très obsolète comme on n’en fait plus. Artificialiser 40 hectares, ça n’a plus de sens aujourd’hui”, abonde Pascal Clément de l’association d’architectes “Devenir” qui dénonce une “opportunité foncière”. 

Des jeunes Chinois partent en “retraite” à la campagne

Wang Dong n’a pas travaillé depuis plusieurs mois et n’a aucune intention de le faire dans un futur proche.En attendant, le jeune homme passe ses journées dans une ville du sud-ouest de la Chine en bord de lac, réflechissant à la prochaine étape de sa carrière.À 29 ans, il fait partie de ces jeunes Chinois qui ont décidé de descendre du “tapis roulant” pour une retraite au vert, et remettre ainsi leur vie à plat.Les longues pauses professionnelles ne sont pas inédites en Europe ou aux Etats-Unis, mais elles restent marginales en Chine, où le pouvoir critique les modes de vie oisifs pour glorifier les sacrifices servant l’essor économique du pays.Face aux difficultés économiques du pays et à un taux de chômage élevé, certains jeunes ripostent: ils disent vouloir se donner de l’espace mental pour se rétablir après un épuisement professionnel ou envisager d’autres manières de contribuer à la société.”Il faut savoir porter attention au présent”, déclare à l’AFP Wang Dong depuis une auberge de Dali, dans la province du Yunnan, au sud-ouest de la Chine.”Cette période m’a permis de vivre des choses qui ne se mesurent pas matériellement”, poursuit-il.M. Wang a posé ses valises dans cette auberge autoproclamée “maison de retraite pour jeunes”, après s’être lassé de son travail dans l’hôtellerie.Depuis, il passe son temps entre un temple voisin, la pratique de la préparation traditionnelle du thé, des excursions avec de nouveaux amis, et du repos.Il prévoit de rester au moins un mois de plus et dit n’avoir “aucun plan précis pour la suite de (sa) vie”. – “Se détendre” -Depuis l’an dernier, les publications sur les “maisons de retraite pour jeunes” se sont multipliées sur les réseaux sociaux chinois, promettant un répit face à la fatigue de la vie urbaine.Installés loins des grands centres urbains, ces établissements louent des chambres pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois, offrant souvent des activités collectives bienveillantes.Plusieurs de ces lieux ont fleuri autour de Dali, une petite ville paisible qui fait depuis longtemps office de refuge pour les esprits bohèmes.”Je n’accepte que ceux avec qui il est agréable de discuter, pour que la conversation ne s’épuise pas… et qu’il y ait une étincelle ou une résonance entre eux”, explique Yan Bingyi, le fondateur de la “maison de retraite pour jeunes” où loge Wang Dong.Lors de la visite de l’AFP, les résidents se prélassaient dans la cour baignée de soleil, scrollant leur téléphone du doigt, échangeant des plaisanteries ou jouant avec le chien.M. Yan, 37 ans, raconte qu’il apprécie préparer des repas pour tout le monde ou organiser des activités collectives comme du camping ou des excursions.”Nous devons tous faire face à une pression sociale invisible dans la vie, et cela devient difficile quand elle atteint un certain seuil”, dit-il.”Que faire alors ? Il faut sortir, élargir ses horizons et se détendre.”- Marasme économique -Du phénomène “Tangping” (“s’allonger”) au “Bailan (“laisser pourrir”), de nombreux jeunes Chinois adoptent désormais des modes de vie qui tournent le dos à une culture du travail éreintante, et valorisent la tranquillité et le bien-être mental.Cette tendance coïncide avec un marasme économique persistant depuis la fin de la pandémie, marqué par un taux de chômage urbain des 16-24 ans qui dépasse les 15% depuis des mois.Ces comportements semblent inquiéter le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir, soucieux de préserver l’élan énergique qui a propulsé le pays au rang de superpuissance économique mondiale.En 2023, le dirigeant Xi Jinping a ainsi déclaré que les jeunes devaient être prêts à “manger de l’amertume”, une expression courante pour désigner le fait de travailler dur.Depuis, il a adopté un ton plus conciliant, appelant à la création d’emplois de meilleure qualité.Plusieurs gérants d’auberges regrettent que la société chinoise associe à tort les “maisons de retraite pour jeunes” à une forme de paresse.”Après un court séjour ici, j’espère que les gens pourront se réadapter à leur vie, sans en arriver à un point où le stress de la ville les écrase complètement”, explique à l’AFP le gérant M. Yan.- “Revitaliser” les zones rurales -D’autres rejettent le concept de “maisons de retraite pour jeunes”, considérant le terme comme un simple coup marketing et préfèrant canaliser leur énergie vers des objectifs approuvés par les autorités.C’est le cas de Chen Qiankun, 21 ans, qui a quitté la province méridionale de Canton pour participer au développement du vieux village de Dongwang, près de Pékin.Depuis longtemps, le gouvernement chinois cherche à “revitaliser” les zones rurales dépeuplées, laissées à l’écart du boom économique du pays.Lorsque l’AFP s’est rendue à Dongwang en novembre, le jeune homme animait un atelier destiné à une douzaine de propriétaires de chambres d’hôtes et de vidéastes, pour leur apprendre à filmer et monter du contenu destiné aux plateformes en ligne.”Il n’y a aucun mal à ce que les jeunes veuillent ‘s’allonger’ ou ‘laisser pourrir’ temporairement”, estime M. Chen, mais il faut résister à “l’engourdissement sur le long terme”.Sinon, prévient-il, toute une vague de jeunes pourrait vouloir “vraiment prendre sa retraite”.

Des jeunes Chinois partent en “retraite” à la campagne

Wang Dong n’a pas travaillé depuis plusieurs mois et n’a aucune intention de le faire dans un futur proche.En attendant, le jeune homme passe ses journées dans une ville du sud-ouest de la Chine en bord de lac, réflechissant à la prochaine étape de sa carrière.À 29 ans, il fait partie de ces jeunes Chinois qui ont décidé de descendre du “tapis roulant” pour une retraite au vert, et remettre ainsi leur vie à plat.Les longues pauses professionnelles ne sont pas inédites en Europe ou aux Etats-Unis, mais elles restent marginales en Chine, où le pouvoir critique les modes de vie oisifs pour glorifier les sacrifices servant l’essor économique du pays.Face aux difficultés économiques du pays et à un taux de chômage élevé, certains jeunes ripostent: ils disent vouloir se donner de l’espace mental pour se rétablir après un épuisement professionnel ou envisager d’autres manières de contribuer à la société.”Il faut savoir porter attention au présent”, déclare à l’AFP Wang Dong depuis une auberge de Dali, dans la province du Yunnan, au sud-ouest de la Chine.”Cette période m’a permis de vivre des choses qui ne se mesurent pas matériellement”, poursuit-il.M. Wang a posé ses valises dans cette auberge autoproclamée “maison de retraite pour jeunes”, après s’être lassé de son travail dans l’hôtellerie.Depuis, il passe son temps entre un temple voisin, la pratique de la préparation traditionnelle du thé, des excursions avec de nouveaux amis, et du repos.Il prévoit de rester au moins un mois de plus et dit n’avoir “aucun plan précis pour la suite de (sa) vie”. – “Se détendre” -Depuis l’an dernier, les publications sur les “maisons de retraite pour jeunes” se sont multipliées sur les réseaux sociaux chinois, promettant un répit face à la fatigue de la vie urbaine.Installés loins des grands centres urbains, ces établissements louent des chambres pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois, offrant souvent des activités collectives bienveillantes.Plusieurs de ces lieux ont fleuri autour de Dali, une petite ville paisible qui fait depuis longtemps office de refuge pour les esprits bohèmes.”Je n’accepte que ceux avec qui il est agréable de discuter, pour que la conversation ne s’épuise pas… et qu’il y ait une étincelle ou une résonance entre eux”, explique Yan Bingyi, le fondateur de la “maison de retraite pour jeunes” où loge Wang Dong.Lors de la visite de l’AFP, les résidents se prélassaient dans la cour baignée de soleil, scrollant leur téléphone du doigt, échangeant des plaisanteries ou jouant avec le chien.M. Yan, 37 ans, raconte qu’il apprécie préparer des repas pour tout le monde ou organiser des activités collectives comme du camping ou des excursions.”Nous devons tous faire face à une pression sociale invisible dans la vie, et cela devient difficile quand elle atteint un certain seuil”, dit-il.”Que faire alors ? Il faut sortir, élargir ses horizons et se détendre.”- Marasme économique -Du phénomène “Tangping” (“s’allonger”) au “Bailan (“laisser pourrir”), de nombreux jeunes Chinois adoptent désormais des modes de vie qui tournent le dos à une culture du travail éreintante, et valorisent la tranquillité et le bien-être mental.Cette tendance coïncide avec un marasme économique persistant depuis la fin de la pandémie, marqué par un taux de chômage urbain des 16-24 ans qui dépasse les 15% depuis des mois.Ces comportements semblent inquiéter le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir, soucieux de préserver l’élan énergique qui a propulsé le pays au rang de superpuissance économique mondiale.En 2023, le dirigeant Xi Jinping a ainsi déclaré que les jeunes devaient être prêts à “manger de l’amertume”, une expression courante pour désigner le fait de travailler dur.Depuis, il a adopté un ton plus conciliant, appelant à la création d’emplois de meilleure qualité.Plusieurs gérants d’auberges regrettent que la société chinoise associe à tort les “maisons de retraite pour jeunes” à une forme de paresse.”Après un court séjour ici, j’espère que les gens pourront se réadapter à leur vie, sans en arriver à un point où le stress de la ville les écrase complètement”, explique à l’AFP le gérant M. Yan.- “Revitaliser” les zones rurales -D’autres rejettent le concept de “maisons de retraite pour jeunes”, considérant le terme comme un simple coup marketing et préfèrant canaliser leur énergie vers des objectifs approuvés par les autorités.C’est le cas de Chen Qiankun, 21 ans, qui a quitté la province méridionale de Canton pour participer au développement du vieux village de Dongwang, près de Pékin.Depuis longtemps, le gouvernement chinois cherche à “revitaliser” les zones rurales dépeuplées, laissées à l’écart du boom économique du pays.Lorsque l’AFP s’est rendue à Dongwang en novembre, le jeune homme animait un atelier destiné à une douzaine de propriétaires de chambres d’hôtes et de vidéastes, pour leur apprendre à filmer et monter du contenu destiné aux plateformes en ligne.”Il n’y a aucun mal à ce que les jeunes veuillent ‘s’allonger’ ou ‘laisser pourrir’ temporairement”, estime M. Chen, mais il faut résister à “l’engourdissement sur le long terme”.Sinon, prévient-il, toute une vague de jeunes pourrait vouloir “vraiment prendre sa retraite”.

Un diamant bleu rare vendu aux enchères pour 21,5 millions de dollars

Un gros diamant bleu de 10,03 carats a été vendu aux enchères pour 21,5 millions de dollars (19,1 millions d’euros) à Genève, selon la maison Sotheby’s.Le “Bleu méditerranée” (c’est son nom), dont la valeur était estimée à 20 millions de dollars, “a suscité un énorme intérêt” lors de la vente, a indiqué Sotheby’s dans un communiqué publié mardi soir.Pour Tobias Kormind, directeur de 77 Diamonds, le plus grand bijoutier en ligne d’Europe, la vente a toutefois été “moins impressionnante” que prévu, a-t-il souligné dans un communiqué.”Le diamant a dépassé son estimation de 20 millions de dollars, ce qui suggère un intérêt significatif. Mais l’incertitude générale, y compris les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, a peut-être atténué la confiance des enchérisseurs”, a-t-il observé.La bataille entre deux enchérisseurs a démarré à 9 millions de francs suisses et a duré “près de trois minutes”. C’est une collectionneuse privée américaine qui a remporté la pierre précieuse, a précisé la maison d’enchères, sans préciser son identité.”Il s’agit sans aucun doute de la pierre phare de la saison et il se classe parmi les meilleurs diamants bleus que nous ayons vendus”, a indiqué pour sa part après la vente Quig Bruning, chef du département joaillerie de Sotheby’s en Amérique du Nord, Europe et Moyen Orient.Le diamant a été récemment découvert dans la mine légendaire de Cullinan en Afrique du Sud. Il avait ensuite été dévoilé début avril à Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unies.”Les diamants bleus sont au sommet de la pyramide de la rareté”, avait souligné dans la capitale du riche émirat pétrolier M. Bruning.Selon Sotheby’s, “trouver un diamant bleu est un événement incroyablement rare”.Â