Fighting rages in DRC’s Goma after militia, Rwandan troops enter cityMon, 27 Jan 2025 15:54:16 GMT
Heavy artillery fire and gunshots echoed through the besieged Congolese city of Goma on Monday as DR Congo forces battled militia fighters and Rwandan troops, while Kigali said five civilians were killed across the Rwandan border.There were conflicting accounts over how much of Goma remained under Congolese control after the M23 armed group and Rwandan …
Les cryptomonnaies, machine à blanchir le cash des narcotrafiquants
L’enlèvement du cofondateur de la startup Ledger a démontré l’attrait des cryptomonnaies pour les réseaux criminels. Elles sont aussi un moyen de plus en plus utilisé par les narcotrafiquants pour blanchir les gigantesques sommes d’argent provenant du trafic, selon magistrats et policiers spécialisés.Une enquête illustre cette place prise par les cryptos dans le blanchiment de l’argent de la drogue.Ouverte en 2021 à Paris, à la suite du démantèlement de la messagerie cryptée prisée des criminels “SkyECC”, elle est “à la fois énorme et représentative”, explique à l’AFP Magali Caillat, sous-directrice chargée de la lutte contre la criminalité financière à la police judiciaire. Dans ce dossier, les enquêteurs de l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) soupçonnent “Dark Bank”, un citoyen américain de 41 ans, d’être un courtier, ou “broker” en anglais. L’homme est accusé d’avoir, d’un côté, transformé en cryptoactifs le cash des narcotrafiquants de plusieurs pays recueilli via des collecteurs qui récupéraient les billets de 10, 20 ou 50 euros au pied des points de deal.Et de l’autre, de convertir en espèces des cryptoactifs obtenus par des hackeurs, en majorité russophones, après des attaques cyber, détaillent à l’AFP Eric Serfass, chef de la Junalco (Juridiction de lutte contre la criminalité organisée) et Johanna Brousse, cheffe de la section cybercriminalité de la Junalco.”Bien établi” aux Émirats arabes unis, il avait accès à ces deux types de criminels, nombreux à se réfugier là -bas, ajoutent les magistrats. Les sommes en jeu sont colossales: des messages retrouvés suggèrent qu’au moins un milliard d’euros a été blanchi par des cryptomonnaies et l’enquête en France a établi que 300 millions de dollars ont été blanchis, en 18 mois.Le banquier occulte a été arrêté à Dallas en août 2024 et une audience sur son extradition en France est prévue le 11 février.- Post-it -Les cryptomonnaies ne sont plus une “monnaie de niche” chez les criminels, poursuit Mme Caillat. “Aujourd’hui, on en retrouve même chez des objectifs intermédiaires, plus seulement chez les big boss”.Sur le terrain, les enquêteurs habitués à trouver des espèces dissimulées dans des murs ou des placards, tombent désormais sur les signes d’une activité crypto : une “seed-phrase”, suite de mots clés permettant de récupérer son “wallet” (portefeuille de crypto), inscrite sur un post-it caché derrière un frigo. Ou, dans une autre affaire, au dos d’une photo de la mère décédée d’un mis en cause.Le phénomène monte en puissance depuis la crise sanitaire liée au Covid. L’équivalent de 28 millions d’euros crypto ont été saisis par la police et la gendarmerie, toutes infractions confondues, en 2023, selon les derniers chiffres de l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (Agrasc).Des chiffres qui restent “décevants” pour les sénateurs auteurs de la proposition de loi sur le narcotrafic, discutée à partir de mardi au Sénat. Alors que l’argent généré par le trafic de stupéfiants est estimé entre 3,5 et 6 milliards d’euros par an en France, seuls 117 millions d’avoirs liés au narcotrafic ont été saisis en 2023, et seulement 2,3 millions en cryptoactifs, selon les parlementaires.- Traces -Pour les narcotrafiquants ayant besoin de faire rentrer dans l’économie légale des masses de billets, les cryptoactifs possèdent de sérieux atouts: “facilité et rapidité de la transaction, pour d’importants montants et avec une anonymisation complète”, liste le capitaine Olivier Fribourg, chef de la section de la preuve numérique, à la sous-direction de lutte contre la criminalité financière (SDLCF).L’enlèvement la semaine dernière de David Balland, cofondateur de Ledger, spécialisée dans la sécurisation des cryptoactifs, et de sa compagne, contre une demande d’une importante rançon en cryptomonnaie, témoigne de l’attrait de ces actifs sur les malfaiteurs. Vendredi soir, nouvel épisode, quatre personnes ont été interpellées dans le département de l’Aube, soupçonnées d’avoir séquestré dans un pavillon un opérateur de cryptomonnaies pour lui réclamer une forte somme d’argent.Le système a cependant des faiblesses: la “crypto va toujours laisser des traces, même une fois partie entre d’autres mains”, explique Magali Caillat. “Tout ce qui est fait en crypto est en open source et traçable”, poursuit le capitaine Fribourg, “donc, même si on ne récupère pas les fonds, on peut, à partir du wallet d’un mis en cause, faire une démonstration de blanchiment”.Encore faut-il être en mesure de mettre la main sur ces traces d’activité cryptos. Magali Caillat insiste sur l’importance de former les policiers de terrain à la détection, comme c’est le cas depuis “un à deux ans”. Ils “doivent pouvoir reconnaître une +seed phrase+ inscrite sur un bout de papier”, détaille-t-elle. Ou “identifier sur le téléphone d’un gardé à vue l’application montrant qu’il détient un wallet”.- L’inspecteur Maigret augmenté -Ensuite, pour remonter ces circuits, les policiers spécialisés ont “besoin d’être accompagnés par des outils juridiques et budgétaires”, notamment pour “doter les services de logiciels” coûteux, poursuit la policière. Les cryptos “ne peuvent pas être tracés par le simple flair, flingue et stylo de l’inspecteur Maigret”, illustre-t-elle.Les magistrats doivent aussi intégrer la place prise par ces nouveaux actifs, note Johanna Brousse. Aujourd’hui, les narcotrafiquants sont “largement digitalisés” et les magistrats n’ont pas toujours le réflexe “d’envoyer des réquisitions” à toutes les plateformes d’échanges de cryptos, comme Binance ou Coinbase, pour “voir si ces trafiquants ont des cryptomonnaies”.Le magistrat Eric Serfass souhaite “une régulation”, pour que ces acteurs aient “un agrément, une habilitation ou un contrôle effectif” par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (APCR, adossée à la Banque de France) et l’Autorité des marchés financiers (AMF) “pour rendre plus transparents ces établissements”.Ces plateformes doivent avoir “des obligations clairement contrôlées de KYC (Know your customer) et se sentir obligées comme d’autres banques de vérifier l’honorabilité de leurs clients”, ajoute-t-il.L’APCR a indiqué à l’AFP mener des contrôles “avec un focus particulier sur la connaissance de la clientèle (…) et la surveillance des opérations (non seulement l’origine et la destination des fonds, mais aussi la cohérence des opérations avec le profil client)”.La proposition de loi narcotrafic envisage l’interdiction du recours à des “mixeurs” de crypto, qui visent à “rendre intraçable l’origine des cryptoactifs”. Ils sont “utilisés de manière croissante dans les circuits de blanchiment, en particulier s’agissant de revenus issus du narcotrafic”, selon les sénateurs.sst-mk-tll-etr/mat/jp
Nasdaq slumps on Chinese AI upstart, Nvidia loses some $400 bn in value
The tech-rich Nasdaq tumbled early Monday as traders around Wall Street and other global bourses reacted to the emergence of a low-cost Chinese generative AI venture that has apparently overtaken US companies.DeepSeek, which was developed by a start-up based in the eastern Chinese city of Hangzhou, has shown the ability to match the capacity of AI pace-setters such as Nvidia,  which sank more than 11 percent Monday, giving up some $400 billion in market value.The tech-rich Nasdaq led major indices lower, falling 2.7 percent, with AI players Meta, Microsoft and Google parent Alphabet all firmly lower.DeepSeek said they spent only $5.6 million developing their model — peanuts when compared with the billions US tech giants have poured into AI.US “tech dominance is being challenged by China,” said Kathleen Brooks, research director at XTB. “The focus is now on whether China can do it better, quicker and more cost effectively than the US, and if they could win the AI race.”Meta and Microsoft are among the tech giants scheduled to report earnings later this week, offering opportunity for comment on the emergence of the Chinese company, likened by venture capitalist Marc Andreessen to a “Sputnik moment,” when the Soviet Union shocked Washington with its 1957 launch of a satellite into orbit. “DeepSeek’s AI assistant is now the top-rated free application on Apple’s US App Store,” said a note from David Morrison, senior market analyst at FCA.”Investors have been forced to reconsider the outlook for capital expenditure and valuations given the threat of discount Chinese AI models. These appear to be as good, if not better, than US versions.”Earlier, European and Asian stock markets mostly slid as markets also digested the latest tariff back-and-forth involving US President Donald Trump and Colombia.- SoftBank sinks -Just last week following his inauguration, Trump announced a $500 billion venture to build infrastructure for AI in the United States.Tech and chip firms were among the big losers in Tokyo on Monday as the Nikkei ended in negative territory, with Advantest down more than eight percent and Tokyo Electron off almost five percent.SoftBank, which is a key investor in Trump’s AI project, tumbled more than eight percent.Besides tech earnings, this week also sees interest-rate decisions from the Federal Reserve and European Central Bank, ahead of American inflation data.Equities enjoyed a healthy run-up last week on the hope that Trump’s second administration would take a less hardball approach to global trade. However, his threat Sunday that he would hit Colombian goods with a 25 percent tariff — rising to 50 percent next week — and revoke the visas of government officials set off alarm bells.The move came after President Gustavo Petro blocked deportation flights from the United States. In response to Trump’s decision, Petro initially announced retaliatory levies of 25 percent on imports from the United States.But Bogota later backed down and agreed to accept the deported citizens, with Foreign Minister Luis Gilberto Murillo saying they had “overcome the impasse.”- Key figures around 1450 GMT -New York – Dow: DOWN 0.3 percent at 44,271.66New York – S&P 500: DOWN 1.7 percent at 6,000.18 New York – Nasdaq: DOWN 2.7 percent at 19,415.06London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 8,495.07Paris – CAC 40: DOWN 0.4 percent at 7,899.44Frankfurt – DAX: DOWN 0.7 percent at 21,237.11Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.9 percent at 39,565.80 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.7 percent at 20,197.77 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,250.60 (close)Euro/dollar: UP at $1.0510 from $1.0497 on FridayPound/dollar: UP at $1.2499 from $1.2484Dollar/yen: DOWN at 154.29 yen from 156.00 yen Euro/pound: UP at 84.09 pence from 84.08 penceBrent North Sea Crude: DOWN 0.2 percent at $78.30 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 0.4 percent at $74.40 per barrel
A Mayotte, rentrée des élèves perturbée six semaines après le cyclone
Les élèves de Mayotte ont commencé à reprendre le chemin de l’école lundi, une rentrée perturbée par une grève lancée par un syndicat enseignant et dans des conditions dégradées, un mois et demi après les ravages causés par le cyclone Chido.Prévue le 13 janvier dans l’archipel français de l’océan Indien, la rentrée des 115.000 élèves avait d’abord été décalée au 20, puis au 27, pour faire face aux dégâts causés par Chido, puis par la tempête Dikeledi.Malgré des appels à un nouveau report, l’académie a maintenu son calendrier, invoquant la nécessité de garder le contact avec les élèves et de ne pas compromettre leurs chances aux examens.Dès 08H00 (06H00 à Paris), plus d’une centaine d’élèves patientent déjà devant le collège de Labattoir, à Petite-Terre. Une rentrée réservée aux élèves de 6e avant que les 5e prennent le relais dans l’après-midi, l’établissement étant trop endommagé pour accueillir plus d’un niveau à la fois.Après six semaines sans cours, Rabouan dit n’avoir “pas trop envie de retourner au collège”. “Je n’ai même plus de cahiers. Le cyclone les a emportés”, lance-t-elle.Pour les professeurs, cette première journée sera l’occasion de parler de l’événement. “Nous allons aussi recenser les élèves, savoir de quoi ils ont besoin”, souligne Seth Ratandra, professeur d’éducation musicale, pour qui il était “urgent de reprendre les cours”.Pour certains parents d’élèves aussi, la rentrée est un soulagement. “C’était compliqué de les avoir à la maison. Et puis c’est important de reprendre l’école, peu importe les conditions”, estime Saïd ali Faiza, mère d’une élève de 4e.- Rentrée “bâclée” -Mais tout le monde n’est pas de cet avis: environ un millier d’enseignants selon les syndicats, 600 selon la police, ont manifesté devant le rectorat contre une rentrée qu’ils jugent “bâclée”, comme l’indique une banderole accroché sur le bâtiment.”Les locaux sont trop abîmés, il n’y a plus de clôture, la sécurité ne peut pas être assurée et on n’a pas d’eau potable pour les élèves”, énumère Fatima Inoussa Soumaila, directrice d’une école à Iloni (est) restée fermée lundi en raison d’une grève à l’appel du syndicat FSU-SNUipp Mayotte.”La rentrée dans de nombreux établissements est perturbée par cette grève”, assure à l’AFP Anssiffoudine Port Saïd, secrétaire-général adjoint du syndicat à Mayotte.Selon le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, la grève a eu “très peu d’impact sur les établissements du second degré”. Il est encore trop tôt pour établir un bilan sur le premier degré, a-t-il ajouté à l’AFP.Le ministère de l’Education a promis dimanche soir la livraison progressive “dès la rentrée” de cahiers, stylos, et autres fournitures mais aussi de tables et de chaises.Dans le premier degré, sur les 221 écoles, 45 ne pouvaient rouvrir lundi “en raison des dommages trop importants”, avait-on indiqué de même source. Pour le secondaire, quatre établissements devaient rester fermés, selon le communiqué.”Tous les autres établissements accueilleront les élèves suivant une organisation adaptée tenant compte des réalités locales”, avait assuré le ministère.- “Immense reconnaissance” -Sur X, le Premier ministre François Bayrou a remercié le “personnel enseignant de l’île qui oeuvre sans relâche pour les meilleures conditions possibles”, disant son “immense reconnaissance à tous”.Avant Chido, le système scolaire de Mayotte, département le plus pauvre de France, où la moitié des habitants a moins de 18 ans et ne parle pas français, était déjà défaillant.En 2022, un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) décrivait des établissements “saturés” et un bâti “dégradé requérant des travaux de rénovation importants”.”Le manque de locaux a conduit depuis de nombreuses années les communes à instaurer un système de rotation dans les écoles primaires”, relevait la CRC, dressant un état des lieux catastrophique, seuls 8.200 élèves du secondaire sur 48.000 pouvant par exemple bénéficier d’un repas chaud le midi.Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a reconnu samedi que la rentrée aurait lieu “dans des conditions qui seront forcément difficiles”. Il est attendu sur place jeudi et vendredi aux côtés de la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne.Selon les plannings diffusés par le rectorat, collégiens et lycéens seront accueillis un à deux jours pendant la semaine de la rentrée. Des cellules d’écoute psychologique ont été mises en place dans trois collèges, tandis qu’un service d’écoute téléphonique est accessible gratuitement 24 heures sur 24.Certains parents ont fait le choix de scolariser leur enfant hors de Mayotte. Cela concerne à ce jour près de 1.200 élèves, dont 422 sur l’île de La Réunion, précise le ministère. dje-tbm-hdu-al/mat/dsa
A Mayotte, rentrée des élèves perturbée six semaines après le cyclone
Les élèves de Mayotte ont commencé à reprendre le chemin de l’école lundi, une rentrée perturbée par une grève lancée par un syndicat enseignant et dans des conditions dégradées, un mois et demi après les ravages causés par le cyclone Chido.Prévue le 13 janvier dans l’archipel français de l’océan Indien, la rentrée des 115.000 élèves avait d’abord été décalée au 20, puis au 27, pour faire face aux dégâts causés par Chido, puis par la tempête Dikeledi.Malgré des appels à un nouveau report, l’académie a maintenu son calendrier, invoquant la nécessité de garder le contact avec les élèves et de ne pas compromettre leurs chances aux examens.Dès 08H00 (06H00 à Paris), plus d’une centaine d’élèves patientent déjà devant le collège de Labattoir, à Petite-Terre. Une rentrée réservée aux élèves de 6e avant que les 5e prennent le relais dans l’après-midi, l’établissement étant trop endommagé pour accueillir plus d’un niveau à la fois.Après six semaines sans cours, Rabouan dit n’avoir “pas trop envie de retourner au collège”. “Je n’ai même plus de cahiers. Le cyclone les a emportés”, lance-t-elle.Pour les professeurs, cette première journée sera l’occasion de parler de l’événement. “Nous allons aussi recenser les élèves, savoir de quoi ils ont besoin”, souligne Seth Ratandra, professeur d’éducation musicale, pour qui il était “urgent de reprendre les cours”.Pour certains parents d’élèves aussi, la rentrée est un soulagement. “C’était compliqué de les avoir à la maison. Et puis c’est important de reprendre l’école, peu importe les conditions”, estime Saïd ali Faiza, mère d’une élève de 4e.- Rentrée “bâclée” -Mais tout le monde n’est pas de cet avis: environ un millier d’enseignants selon les syndicats, 600 selon la police, ont manifesté devant le rectorat contre une rentrée qu’ils jugent “bâclée”, comme l’indique une banderole accroché sur le bâtiment.”Les locaux sont trop abîmés, il n’y a plus de clôture, la sécurité ne peut pas être assurée et on n’a pas d’eau potable pour les élèves”, énumère Fatima Inoussa Soumaila, directrice d’une école à Iloni (est) restée fermée lundi en raison d’une grève à l’appel du syndicat FSU-SNUipp Mayotte.”La rentrée dans de nombreux établissements est perturbée par cette grève”, assure à l’AFP Anssiffoudine Port Saïd, secrétaire-général adjoint du syndicat à Mayotte.Selon le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, la grève a eu “très peu d’impact sur les établissements du second degré”. Il est encore trop tôt pour établir un bilan sur le premier degré, a-t-il ajouté à l’AFP.Le ministère de l’Education a promis dimanche soir la livraison progressive “dès la rentrée” de cahiers, stylos, et autres fournitures mais aussi de tables et de chaises.Dans le premier degré, sur les 221 écoles, 45 ne pouvaient rouvrir lundi “en raison des dommages trop importants”, avait-on indiqué de même source. Pour le secondaire, quatre établissements devaient rester fermés, selon le communiqué.”Tous les autres établissements accueilleront les élèves suivant une organisation adaptée tenant compte des réalités locales”, avait assuré le ministère.- “Immense reconnaissance” -Sur X, le Premier ministre François Bayrou a remercié le “personnel enseignant de l’île qui oeuvre sans relâche pour les meilleures conditions possibles”, disant son “immense reconnaissance à tous”.Avant Chido, le système scolaire de Mayotte, département le plus pauvre de France, où la moitié des habitants a moins de 18 ans et ne parle pas français, était déjà défaillant.En 2022, un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) décrivait des établissements “saturés” et un bâti “dégradé requérant des travaux de rénovation importants”.”Le manque de locaux a conduit depuis de nombreuses années les communes à instaurer un système de rotation dans les écoles primaires”, relevait la CRC, dressant un état des lieux catastrophique, seuls 8.200 élèves du secondaire sur 48.000 pouvant par exemple bénéficier d’un repas chaud le midi.Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a reconnu samedi que la rentrée aurait lieu “dans des conditions qui seront forcément difficiles”. Il est attendu sur place jeudi et vendredi aux côtés de la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne.Selon les plannings diffusés par le rectorat, collégiens et lycéens seront accueillis un à deux jours pendant la semaine de la rentrée. Des cellules d’écoute psychologique ont été mises en place dans trois collèges, tandis qu’un service d’écoute téléphonique est accessible gratuitement 24 heures sur 24.Certains parents ont fait le choix de scolariser leur enfant hors de Mayotte. Cela concerne à ce jour près de 1.200 élèves, dont 422 sur l’île de La Réunion, précise le ministère. dje-tbm-hdu-al/mat/dsa
A Mayotte, rentrée des élèves perturbée six semaines après le cyclone
Les élèves de Mayotte ont commencé à reprendre le chemin de l’école lundi, une rentrée perturbée par une grève lancée par un syndicat enseignant et dans des conditions dégradées, un mois et demi après les ravages causés par le cyclone Chido.Prévue le 13 janvier dans l’archipel français de l’océan Indien, la rentrée des 115.000 élèves avait d’abord été décalée au 20, puis au 27, pour faire face aux dégâts causés par Chido, puis par la tempête Dikeledi.Malgré des appels à un nouveau report, l’académie a maintenu son calendrier, invoquant la nécessité de garder le contact avec les élèves et de ne pas compromettre leurs chances aux examens.Dès 08H00 (06H00 à Paris), plus d’une centaine d’élèves patientent déjà devant le collège de Labattoir, à Petite-Terre. Une rentrée réservée aux élèves de 6e avant que les 5e prennent le relais dans l’après-midi, l’établissement étant trop endommagé pour accueillir plus d’un niveau à la fois.Après six semaines sans cours, Rabouan dit n’avoir “pas trop envie de retourner au collège”. “Je n’ai même plus de cahiers. Le cyclone les a emportés”, lance-t-elle.Pour les professeurs, cette première journée sera l’occasion de parler de l’événement. “Nous allons aussi recenser les élèves, savoir de quoi ils ont besoin”, souligne Seth Ratandra, professeur d’éducation musicale, pour qui il était “urgent de reprendre les cours”.Pour certains parents d’élèves aussi, la rentrée est un soulagement. “C’était compliqué de les avoir à la maison. Et puis c’est important de reprendre l’école, peu importe les conditions”, estime Saïd ali Faiza, mère d’une élève de 4e.- Rentrée “bâclée” -Mais tout le monde n’est pas de cet avis: environ un millier d’enseignants selon les syndicats, 600 selon la police, ont manifesté devant le rectorat contre une rentrée qu’ils jugent “bâclée”, comme l’indique une banderole accroché sur le bâtiment.”Les locaux sont trop abîmés, il n’y a plus de clôture, la sécurité ne peut pas être assurée et on n’a pas d’eau potable pour les élèves”, énumère Fatima Inoussa Soumaila, directrice d’une école à Iloni (est) restée fermée lundi en raison d’une grève à l’appel du syndicat FSU-SNUipp Mayotte.”La rentrée dans de nombreux établissements est perturbée par cette grève”, assure à l’AFP Anssiffoudine Port Saïd, secrétaire-général adjoint du syndicat à Mayotte.Selon le recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, la grève a eu “très peu d’impact sur les établissements du second degré”. Il est encore trop tôt pour établir un bilan sur le premier degré, a-t-il ajouté à l’AFP.Le ministère de l’Education a promis dimanche soir la livraison progressive “dès la rentrée” de cahiers, stylos, et autres fournitures mais aussi de tables et de chaises.Dans le premier degré, sur les 221 écoles, 45 ne pouvaient rouvrir lundi “en raison des dommages trop importants”, avait-on indiqué de même source. Pour le secondaire, quatre établissements devaient rester fermés, selon le communiqué.”Tous les autres établissements accueilleront les élèves suivant une organisation adaptée tenant compte des réalités locales”, avait assuré le ministère.- “Immense reconnaissance” -Sur X, le Premier ministre François Bayrou a remercié le “personnel enseignant de l’île qui oeuvre sans relâche pour les meilleures conditions possibles”, disant son “immense reconnaissance à tous”.Avant Chido, le système scolaire de Mayotte, département le plus pauvre de France, où la moitié des habitants a moins de 18 ans et ne parle pas français, était déjà défaillant.En 2022, un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) décrivait des établissements “saturés” et un bâti “dégradé requérant des travaux de rénovation importants”.”Le manque de locaux a conduit depuis de nombreuses années les communes à instaurer un système de rotation dans les écoles primaires”, relevait la CRC, dressant un état des lieux catastrophique, seuls 8.200 élèves du secondaire sur 48.000 pouvant par exemple bénéficier d’un repas chaud le midi.Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a reconnu samedi que la rentrée aurait lieu “dans des conditions qui seront forcément difficiles”. Il est attendu sur place jeudi et vendredi aux côtés de la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne.Selon les plannings diffusés par le rectorat, collégiens et lycéens seront accueillis un à deux jours pendant la semaine de la rentrée. Des cellules d’écoute psychologique ont été mises en place dans trois collèges, tandis qu’un service d’écoute téléphonique est accessible gratuitement 24 heures sur 24.Certains parents ont fait le choix de scolariser leur enfant hors de Mayotte. Cela concerne à ce jour près de 1.200 élèves, dont 422 sur l’île de La Réunion, précise le ministère. dje-tbm-hdu-al/mat/dsa