Bayrou “soigne plus sa sortie que le pays”, tacle Boris Vallaud

Le Premier ministre “a plus soigné sa sortie que le pays”, a jugé mardi sur RMC-BFMTV le chef des députés socialistes Boris Vallaud, confirmant que son groupe voterait “contre la confiance” à François Bayrou le 8 septembre.”Il faut changer de politique, et ce que je constate aujourd’hui, c’est que pour changer de politique, il faut manifestement changer de Premier ministre puisqu’il n’entend pas changer de politique”, a déclaré Boris Vallaud.Il a précisé avoir réuni les députés PS lundi soir: “nous voterons contre la confiance de ce gouvernement”, a-t-il expliqué, face à un budget “qui est d’une telle violence, d’une telle injustice”, et “qui mécontente les Français, les organisations syndicales, et celles et ceux avec lesquels il pourrait éventuellement dialoguer”.M. Vallaud a ajouté que son parti allait faire des propositions de budget “pour montrer qu’il existe un autre chemin”, que celui présenté par François Bayrou, qui prévoyait de trouver 44 milliards d’euros d’économies.François Bayrou “ne préparait pas la rentrée et le budget, il préparait sa sortie”, a-t-il encore dénoncé. “Il ne choisit pas le dialogue, il choisit la liquidation. La responsabilité est la sienne, elle n’est que la sienne”.  “On ne peut pas exonérer ceux qui ont bénéficié des largesses du gouvernement, qui ont été à certains égards des passagers clandestins depuis des années de la solidarité nationale”, a-t-il affirmé, visant “les très grandes entreprises” et “les très hauts patrimoines qui se sont enrichis, même dans la crise”.Interrogé sur une possible candidature de Lucie Castets ou d’une autre personnalité de gauche à Matignon, si François Bayrou tombe le 8 septembre, il a répondu que “nous n’en sommes pas là”, et qu’il s’agissait d’abord de justifier le choix de voter contre la confiance.Pour le député des Landes, François Bayrou “a son destin entre ses mains”. “Il a choisi la fuite, l’esquive, la dérobade. Il n’est pas dans l’action, il est dans la démission”, a-t-il ajouté. Il a affirmé que le Premier ministre ne l’avait pas appelé ni cet été, ni depuis le mois de février, alors que le PS avait négocié le budget 2025 avec le gouvernement et renoncé à la censure. “On peut dire que la confiance qui était déjà ténue est désormais quasi inexistante”, a-t-il ajouté.

Budget: la Bourse de Paris en net recul, les banques souffrent

La Bourse de Paris a ouvert en net recul mardi et les actions des banques plongent, plombées par les incertitudes politique et budgétaire en France, après l’annonce par le Premier ministre d’un vote de confiance de l’Assemblée Nationale à l’issue incertaine le 8 septembre.Vers 09H30, l’indice phare français, le CAC 40, était en baisse de 1,91%, après avoir déjà clôturé à 1,59% la veille.Les actions des banques françaises souffrent particulièrement, tant la situation politique obscurcit l’horizon des titres de dette de la France qu’elles détiennent massivement.Vers 09H30, BNP Paribas perdait 6,19%, Société Générale 6,31% et Crédit Agricole 4,51%. L’assureur AXA cédait aussi du terrain (-6,45%).Ces titres “souffrent du fait que les marchés tablent sur une dégradation prochaine de la dette française par les agences de notation”, explique à l’AFP Christopher Dembik, conseiller en investissement pour Pictet AM.Le gouvernement de François Bayrou est menacé d’être renversé par les oppositions lors du vote de confiance du 8 septembre.Confronté au rejet par l’opposition de son plan d’économies budgétaires de près de 44 milliards d’euros, ainsi qu’à des appels à bloquer le pays le 10 septembre, le Premier ministre avait brandi un va-tout lundi pour sa rentrée.Il avait annoncé qu’à sa demande, Emmanuel Macron allait convoquer une session parlementaire extraordinaire le 8 septembre, lors de laquelle M. Bayrou sollicitera la confiance de l’Assemblée sur une déclaration de politique générale. Son espoir: faire valider la nécessité d’un tel plan de réduction du déficit public, avant d’en négocier les mesures, dans un second temps.Mais les réactions des oppositions ont été immédiates et ne semblent laisser quasiment aucune chance de réussite au gouvernement, privé de majorité depuis sa naissance en décembre.”Le risque d’un nouvel effondrement du gouvernement français augmente”, estime Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.La dette française était touchée par cette inquiétude. L’écart entre le taux d’intérêt français et son équivalent allemand référence en Europe, baptisé le “spread”, atteignait vers 07H30 GMT 0,77 point, contre 0,70 point la veille avant l’intervention de François Bayrou.Le taux d’intérêt français à échéance dix ans atteignait 3,50%.Il s’approche de celui imposé à l’Italie (3,57%), longtemps vue comme la lanterne rouge, mais qui bénéficie depuis plusieurs mois d’une meilleure perception des investisseurs en termes de croissance économique et de limitation des dépenses.Le ministre de l’Economie Eric Lombard a assuré mardi être “à la bataille” pour que le gouvernement emporte une majorité lors du vote de confiance, estimant que “la vie politique est pleine de surprises”.

Israeli protesters call for hostage deal ahead of cabinet meeting

Protesters calling for an end to the war in Gaza and the return of hostages being held there took to the streets in Israel on Tuesday morning ahead of a security cabinet meeting scheduled for the evening.Demonstrators blocked roads in Tel Aviv, where they waved Israeli flags and held up pictures of the hostages, according to AFP journalists on the ground. Israeli media reported others rallying near a US embassy branch in the city, as well as outside the houses of various ministers across the country. “Prime Minister (Benjamin) Netanyahu prioritises the destruction of Hamas over releasing the hostages,” said Ruby Chen, whose son was abducted by militants in October 2023. “He believes it is OK and it is a valid alternative to sacrifice 50 hostages for political needs,” he added, addressing one of the gatherings on Tuesday.The agenda of the security cabinet meeting has not been officially disclosed, but local reports suggest it could be to discuss renewed negotiations for a ceasefire and hostage release deal.The cabinet approved in early August a plan for the military to take over Gaza City, triggering fresh fears for the safety of the hostages and a new wave of protests that has seen tens of thousands take to the streets. Netanyahu last week ordered immediate talks aimed at securing the release of all remaining captives in Gaza, while also doubling down on the plans for a new offensive to seize Gaza’s largest city. That came days after Hamas said it had accepted a new ceasefire proposal put forward by mediators that would see the staggered release of hostages over an initial 60-day period in exchange for Palestinian prisoners held by Israel.- Journalists killed -Israel has been under mounting pressure both at home and abroad to wrap up its campaign in Gaza, where the war has created a humanitarian crisis and devastated much of the territory.On Monday, Israeli strikes hit a Gaza hospital, killing at least 20 people, including five journalists working for Al Jazeera, the Associated Press and Reuters, among other outlets.The United Nations, NGOs and world powers including staunch Israeli allies all expressed shock at the attack.Netanyahu later expressed regret over what he called a “tragic mishap”, and the Israeli military ordered an initial inquiry into the strikes. The ongoing war in Gaza has been one of the deadliest for journalists, with around 200 media workers killed over the course of the nearly two-year Israeli assault, according to press watchdogs.The war in Gaza was sparked by Hamas’s October 2023 attack on Israel, which resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Out of 251 hostages seized during Hamas’s 2023 attack, 49 are still held in Gaza including 27 the Israeli military says are dead. Palestinian militants also hold the remains of an Israeli soldier killed in a 2014 war.Israel’s retaliatory offensive has killed at least 62,744 Palestinians, most of them civilians, according to figures from the health ministry in Hamas-run Gaza that the United Nations considers reliable.

Trump moves to fire a Fed governor over mortgage fraud claims

US President Donald Trump expanded pressure on the Federal Reserve on Monday by moving to fire Governor Lisa Cook “effective immediately”, a step the independent central bank official said he had “no authority” to take.Trump’s decision against the first Black woman to serve on the central bank’s board cited allegations of false statements on her mortgage agreements.Referring to the Federal Reserve Act as justification, Trump wrote in a letter addressed to Cook: “I have determined that there is sufficient cause to remove you from your position.”Cook rejected the president’s authority to do so, saying no cause exists.”I will not resign,” she said in a statement shared by her attorney Abbe Lowell with US media. “I will continue to carry out my duties to help the American economy.”A US president is generally limited in their ability to remove officials from the central bank, with a Supreme Court order recently suggesting that Fed officials can only be removed for “cause,” which could be interpreted to mean malfeasance or dereliction of duty.But the US leader pointed to a criminal referral dated August 15 from the Federal Housing Finance Agency’s director — a staunch ally of Trump — to the US attorney general in his announcement that Cook would be removed from her role.The referral, Trump said, provided “sufficient reason” to believe that Cook might have made “false statements” on one or more mortgage agreements.One of the alleged false statements was that Cook had claimed two primary residences, one in Michigan and another in Georgia.Earlier this month, Cook said in a statement that she had “no intention of being bullied to step down,” but would take questions about her financial history seriously.The Fed did not immediately respond to media queries on Trump’s latest announcement.In his letter Monday, Trump said: “At a minimum, the conduct at issue exhibits the sort of gross negligence in financial transactions that calls into question your competence and trustworthiness as a financial regulator.”- Court challenge? -Trump’s effort to remove Cook is likely to set off a legal battle, and she could be allowed to remain in her position during this period.Senator Elizabeth Warren, the top Democrat on the Senate Banking Committee, called Trump’s move “an authoritarian power grab that blatantly violates the Federal Reserve Act.”She added in a statement that this “must be overturned in court.”Trump has been ramping up pressure on the Fed this year, repeatedly criticizing its chief Jerome Powell for not lowering interest rates sooner despite benign inflation data.Fed policymakers have been cautious in cutting rates as they monitor the effects of Trump’s tariffs on prices.Trump has made no secret of his disdain for Powell, whom he has called a “numbskull” and “moron.”He also previously suggested that what he called an overly costly renovation of the Fed’s headquarters could be a reason to oust Powell, before backing off the threat.Trump said this month he had tipped Stephen Miran, the leader of his White House economic panel, to fill a recently vacated seat on the Federal Reserve board.The president’s targeting of Cook, who sits on the Fed’s rate-setting committee too, comes after his repeated broadsides against Powell while the central bank kept the benchmark lending rate unchanged.Since its last reduction in December, the Fed has held rates at a range between 4.25 percent and 4.50 percent this year. Powell on Friday opened the door to lowering levels at the bank’s upcoming policy meeting in September.Cook took office as a Fed governor in May 2022 and was reappointed to the board in September 2023. She was sworn in later that same month for a term ending in 2038.She has previously served on the Council of Economic Advisers under former president Barack Obama.The Trump administration has pursued allegations of mortgage fraud against high-profile Democrats who are seen as political adversaries of the president.

Présidentielle en Bolivie: les deux visions du second tour pour redresser le pays

D’un côté, la promesse d’un virage radical, de l’autre, une approche plus mesurée. Quoi qu’il arrive, les deux candidats au second tour de la présidentielle en Bolivie, le 19 octobre, tous deux de droite, s’apprêtent à transformer un pays gouverné depuis vingt ans par la gauche.Dans des entretiens séparés lundi à l’AFP, l’ancien président de droite Jorge Quiroga (2001-2002) et le sénateur de centre droit Rodrigo Paz détaillent leur programme s’ils sont élus le 19 octobre. Tandis que Jorge Quiroga, 65 ans, promet une ouverture totale à l’économie de marché, Rodrigo Paz, 57 ans, écarte tout ajustement drastique.Lors du premier tour, le 17 août, Rodrigo Paz a créé la surprise, alors qu’il ne figurait pas parmi les favoris, en arrivant en tête avec 32% des voix, contre 26,7% pour Jorge Quiroga. Cette percée de la droite marque dans tous les cas la fin de vingt années de gouvernements socialistes, d’abord avec l’ancien président Evo Morales, aujourd’hui inéligible et visé par un mandat d’arrêt, puis avec le sortant Luis Arce, très impopulaire et qui a renoncé à se représenter. La gauche, divisée, n’a pas réussi à se qualifier dans un contexte de grave crise économique marquée par une pénurie de dollars et de carburants. Autrefois productrice de gaz, la Bolivie a pratiquement épuisé ses réserves de devises en raison de sa politique de subventions aux carburants. Le pays connait en outre une inflation annuelle qui a frôlé en juillet les 25%. – Economie de marché -Pour Jorge Quiroga, représentant du parti Libre, le pays fait face à “deux trous” : le déficit budgétaire et le déficit de la balance des paiements.Le premier pourrait être réduit en mettant fin “au gaspillage et au vol”, que représentent, selon lui, “les voyages, les indemnités journalières, les téléphones portables et les dépenses sans limite”. Quant à la balance des paiements, “sans dollars, on ne peut pas importer de diesel et d’essence”, estime-t-il. Jorge Quiroga propose ainsi de “restructurer la dette” et de mettre en place des mesures pour attirer les investissements étrangers, notamment en renouvelant les traités bilatéraux et en concluant des accords de libre-échange. L’objectif de ces mesures est de “renforcer les finances publiques” et de “garantir les devises nécessaires pour le fonctionnement du pays”, tout en créant un environnement favorable aux investissements dans les secteurs stratégiques comme “les hydrocarbures, les mines et le lithium”.Concernant le lithium, dont la Bolivie est riche, il prévient que les accords conclus avec la Chine et la Russie par le président Arce ne seront “pas approuvés” s’il est élu, et promet que les investissements étrangers se feront “ sans favoritisme ni décisions en coulisses”.- Processus de stabilisation -De son côté, Rodrigo Paz évoque une “transition” en douceur. “Il y aura un processus de stabilisation, nous ne l’appelons pas ajustement”, déclare-t-il. Pour soulager l’économie, il écarte le recours aux crédits internationaux comme première solution, contrairement à son rival. “Les gens comprennent qu’il faut d’abord mettre de l’ordre chez soi”, assure-t-il, soulignant que la Bolivie doit d’abord assainir sa situation interne avant de recourir à des solutions extérieures.Son plan de stabilisation prévoit en priorité une réduction de 60% du déficit budgétaire. Il entend également renforcer la lutte contre la corruption et la contrebande de carburants, afin d’économiser, selon lui, environ 1,2 milliard de dollars. Le sénateur de Tarija (sud) promet par ailleurs de “réaligner” le taux de change, alors que le dollars se négocie au double du cours officiel sur le marché noir, et de mettre en place des incitations fiscales et financières pour rapatrier les devises vers le système bancaire national. “Avec des mesures ciblées, il est possible d’alléger la pression inflationniste”, assure le représentant du parti chrétien-démocrate (PDC). Dans tous les cas, les deux rivaux ont promis “un changement”, radical ou mesuré, dans ce pays andin de 11,3 millions d’habitants. 

Mélenchon appelle au départ de Macron si Bayrou n’obtient pas la confiance

Emmanuel Macron “doit partir” si François Bayrou n’obtient pas la confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre, a estimé mardi le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon qui a annoncé le dépôt à l’Assemblée d’une nouvelle motion de destitution contre le chef de l’Etat.”Il faut empêcher M. Macron de nommer pour la troisième fois un Premier ministre qui ferait la même politique. Voilà pourquoi il faut le destituer. Le chaos, c’est Macron”, a déclaré M. Mélenchon sur France inter. “Le sujet c’est Monsieur Macron, il doit s’en aller et le peuple français doit choisir entre la politique de l’offre de baisse du prix du travail et la politique de la relance écologique et sociale”, a-t-il insisté.M. Mélenchon a salué “la réponse digne” de François Bayrou de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée alors “qu’il y a un doute sur la solidarité politique dont il peut disposer”.Mais “il y a une crise de régime (…) Ce qui est à l’ordre du jour, c’est le passage à une VIème République (…) La Vème République a atteint sa limite parce qu’elle confie un pouvoir excessif à une personne qui peut gouverner pendant si longtemps sans aucune majorité”, a-t-il estimé.

Mélenchon appelle au départ de Macron si Bayrou n’obtient pas la confiance

Emmanuel Macron “doit partir” si François Bayrou n’obtient pas la confiance de l’Assemblée nationale le 8 septembre, a estimé mardi le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon qui a annoncé le dépôt à l’Assemblée d’une nouvelle motion de destitution contre le chef de l’Etat.”Il faut empêcher M. Macron de nommer pour la troisième fois un Premier ministre qui ferait la même politique. Voilà pourquoi il faut le destituer. Le chaos, c’est Macron”, a déclaré M. Mélenchon sur France inter. “Le sujet c’est Monsieur Macron, il doit s’en aller et le peuple français doit choisir entre la politique de l’offre de baisse du prix du travail et la politique de la relance écologique et sociale”, a-t-il insisté.M. Mélenchon a salué “la réponse digne” de François Bayrou de solliciter un vote de confiance de l’Assemblée alors “qu’il y a un doute sur la solidarité politique dont il peut disposer”.Mais “il y a une crise de régime (…) Ce qui est à l’ordre du jour, c’est le passage à une VIème République (…) La Vème République a atteint sa limite parce qu’elle confie un pouvoir excessif à une personne qui peut gouverner pendant si longtemps sans aucune majorité”, a-t-il estimé.