Bayrou entre dans le dur face aux risques de censure et de blocages

François Bayrou sera-t-il censuré sur son projet de budget à 44 milliards d’euros d’économies ? La grande explication de rentrée débute lundi par une conférence de presse du Premier ministre, sur fond d’appels à bloquer la France le 10 septembre.M. Bayrou s’exprimera lundi à 16h00 depuis des locaux gouvernementaux de l’avenue de Ségur (7e arrondissement de Paris) où il a déjà tenu deux conférence de presse consacrées au budget, en avril et le 15 juillet.Depuis cette date, et l’annonce de 43,8 milliards d’euros d’économies via de nombreuses mesures –année blanche fiscale, gel des pensions et prestations sociales, suppression de deux jours fériés à laquelle s’opposent 84% des Français selon un sondage Odoxa pour Le Parisien–, le Premier ministre fait face à une menace de censure brandie par la gauche et le Rassemblement national.Il doit aussi affronter des appels à bloquer le pays le 10 septembre, nés sur les réseaux sociaux et les messageries, et soutenus par la France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon, qui a dit espérer “la grève générale”.Les écologistes et les communistes soutiennent également cet appel, que le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a dit vouloir “accompagner”.Circonspects face à ce mouvement “nébuleux” (Sophie Binet, CGT), qui évoque la crise des “gilets jaunes”, les syndicats de salariés, opposés au budget Bayrou comme au projet gouvernemental de réformer à nouveau l’assurance-chômage, réfléchissent à leurs moyens d’action, avant une intersyndicale prévue le 1er septembre.Sans attendre, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT et de Solidaires -SUD Rail et Sud Industrie– ont prévu de se mobiliser le 10 septembre.”Tout le monde a le droit de protester, mais je ne crois pas que, devant une telle crise, la réponse des Français puisse être de bloquer le pays”, a jugé M. Bayrou dans des propos rapportés par la Tribune Dimanche.Après l’expérience de Michel Barnier, Premier ministre renversé au bout de trois mois, François Bayrou “ne veut pas subir la rentrée”. “Il ne va pas attendre qu’on le censure comme ça. Sans essayer de trouver des voies, des chemins, de réaffirmer un certain nombre de choses”, explique un de ses proches.Le Premier ministre ne se contentera d’ailleurs pas de sa conférence de presse. Il s’exprimera mardi à l’évènement de rentrée de la CFDT, puis jeudi à celui du Medef. Il doit se rendre vendredi à la Foire de Châlons-en-Champagne (Marne).-“Prise de conscience”-Si les quelque 44 milliards d’économies sont “intangibles”, “les mesures peuvent toutes être discutées. J’ai dit que j’étais prêt à entendre d’autres propositions; sur les jours fériés, par exemple, peut-être d’autres dates sont-elles possibles. Mais la seule chose pour moi qui n’est pas possible, c’est qu’on renonce à la prise de conscience et à la volonté de sortir du piège infernal dans lequel nous sommes, celui du surendettement”, a récemment insisté M. Bayrou auprès de l’AFP.Le Premier ministre, qui a été reçu par Emmanuel Macron jeudi à Brégançon (Var), est notamment attendu sur les contours de la “contribution des plus fortunés” évoquée le 15 juillet.Il est “prêt à bouger” sur le sujet, assure un de ses soutiens, alors que des membres du MoDem rappellent leur opposition à la suppression de l’ISF en 2017.Suffisant pour s’entendre avec le PS ? “En l’état, rien ne va et c’est la censure assurée”, a réaffirmé dimanche le député Arthur Delaporte, ajoutant que les socialistes présenteraient des “propositions alternatives” dans les “prochains jours”.Si une négociation budgétaire s’engage, alors François Hollande a appelé le PS à ne pas voter de “censure immédiate”, dès la rentrée parlementaire fin septembre, comme le feront les Insoumis dont “aucun parlementaire” n’ira aux concertations gouvernementales, selon leur cheffe de file à l’Assemblée Mathilde Panot.Le RN n’entend de toute façon pas voter la motion LFI fin septembre car “le débat budgétaire commence au mois d’octobre et c’est seulement à ce moment là qu’on verra les décisions prises”, selon son porte-parole Julien Odoul. Mais “s’il (François Bayrou) souhaite infliger une nouvelle punition aux Français, la chute est inévitable”, a-t-il prévenu sur Franceinfo.

Bayrou entre dans le dur face aux risques de censure et de blocages

François Bayrou sera-t-il censuré sur son projet de budget à 44 milliards d’euros d’économies ? La grande explication de rentrée débute lundi par une conférence de presse du Premier ministre, sur fond d’appels à bloquer la France le 10 septembre.M. Bayrou s’exprimera lundi à 16h00 depuis des locaux gouvernementaux de l’avenue de Ségur (7e arrondissement de Paris) où il a déjà tenu deux conférence de presse consacrées au budget, en avril et le 15 juillet.Depuis cette date, et l’annonce de 43,8 milliards d’euros d’économies via de nombreuses mesures –année blanche fiscale, gel des pensions et prestations sociales, suppression de deux jours fériés à laquelle s’opposent 84% des Français selon un sondage Odoxa pour Le Parisien–, le Premier ministre fait face à une menace de censure brandie par la gauche et le Rassemblement national.Il doit aussi affronter des appels à bloquer le pays le 10 septembre, nés sur les réseaux sociaux et les messageries, et soutenus par la France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon, qui a dit espérer “la grève générale”.Les écologistes et les communistes soutiennent également cet appel, que le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a dit vouloir “accompagner”.Circonspects face à ce mouvement “nébuleux” (Sophie Binet, CGT), qui évoque la crise des “gilets jaunes”, les syndicats de salariés, opposés au budget Bayrou comme au projet gouvernemental de réformer à nouveau l’assurance-chômage, réfléchissent à leurs moyens d’action, avant une intersyndicale prévue le 1er septembre.Sans attendre, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT et de Solidaires -SUD Rail et Sud Industrie– ont prévu de se mobiliser le 10 septembre.”Tout le monde a le droit de protester, mais je ne crois pas que, devant une telle crise, la réponse des Français puisse être de bloquer le pays”, a jugé M. Bayrou dans des propos rapportés par la Tribune Dimanche.Après l’expérience de Michel Barnier, Premier ministre renversé au bout de trois mois, François Bayrou “ne veut pas subir la rentrée”. “Il ne va pas attendre qu’on le censure comme ça. Sans essayer de trouver des voies, des chemins, de réaffirmer un certain nombre de choses”, explique un de ses proches.Le Premier ministre ne se contentera d’ailleurs pas de sa conférence de presse. Il s’exprimera mardi à l’évènement de rentrée de la CFDT, puis jeudi à celui du Medef. Il doit se rendre vendredi à la Foire de Châlons-en-Champagne (Marne).-“Prise de conscience”-Si les quelque 44 milliards d’économies sont “intangibles”, “les mesures peuvent toutes être discutées. J’ai dit que j’étais prêt à entendre d’autres propositions; sur les jours fériés, par exemple, peut-être d’autres dates sont-elles possibles. Mais la seule chose pour moi qui n’est pas possible, c’est qu’on renonce à la prise de conscience et à la volonté de sortir du piège infernal dans lequel nous sommes, celui du surendettement”, a récemment insisté M. Bayrou auprès de l’AFP.Le Premier ministre, qui a été reçu par Emmanuel Macron jeudi à Brégançon (Var), est notamment attendu sur les contours de la “contribution des plus fortunés” évoquée le 15 juillet.Il est “prêt à bouger” sur le sujet, assure un de ses soutiens, alors que des membres du MoDem rappellent leur opposition à la suppression de l’ISF en 2017.Suffisant pour s’entendre avec le PS ? “En l’état, rien ne va et c’est la censure assurée”, a réaffirmé dimanche le député Arthur Delaporte, ajoutant que les socialistes présenteraient des “propositions alternatives” dans les “prochains jours”.Si une négociation budgétaire s’engage, alors François Hollande a appelé le PS à ne pas voter de “censure immédiate”, dès la rentrée parlementaire fin septembre, comme le feront les Insoumis dont “aucun parlementaire” n’ira aux concertations gouvernementales, selon leur cheffe de file à l’Assemblée Mathilde Panot.Le RN n’entend de toute façon pas voter la motion LFI fin septembre car “le débat budgétaire commence au mois d’octobre et c’est seulement à ce moment là qu’on verra les décisions prises”, selon son porte-parole Julien Odoul. Mais “s’il (François Bayrou) souhaite infliger une nouvelle punition aux Français, la chute est inévitable”, a-t-il prévenu sur Franceinfo.

Asian markets rally on US rate cut hopes

Asian markets kicked off the week with a rally on Monday, tracking gains made by Wall Street on Friday after the US central bank chief suggested coming interest rate cuts.Investors weighing the prospects of a September reduction had been closely eyeing the speech by Federal Reserve Chair Jerome Powell at an annual symposium in Jackson Hole, Wyoming.”The balance of risks appears to be shifting,” Powell said, noting a slump in employment even as inflation remains above target.He added that the “unusual” situation “may warrant adjusting our policy stance”.Wall Street stocks surged following Powell’s speech, rebounding from a tech sell-off earlier in the week. European markets also ticked upwards after the speech.During the first trading sessions in major Asian markets following the comments, stocks made notable gains.Tokyo rose almost half a percent on the day, while Hong Kong finished up 1.9 percent, boosted by a surge in Chinese tech giant Alibaba.Shanghai, Seoul and Taipei also rose. Sydney finished marginally higher.”By hinting that the Fed could cut even without pristine inflation numbers, (Powell) transformed caution into conviction,” Stephen Innes of SPI Asset Management wrote in a note Monday.”Expectations for a September cut now hover near certainty,” he added.Paris and Frankfurt were slightly down during early trading in Europe, paring back Friday gains. London was closed for a public holiday.Powell has come under intense public pressure this year from US President Donald Trump to lower rates.But the independent central bank has kept benchmark interest rates steady at a range of between 4.25 percent and 4.50 percent since its last reduction in December.In keeping rates unchanged, policymakers cited resilience in the labour market as they monitored the effects of Trump’s wide-ranging tariffs on the world’s biggest economy.Reacting to Friday’s news, the dollar fell against currencies such as the euro, pound and yen, as lower returns make the greenback less appealing to foreign investors.Oil prices crept up on Monday, adding to increases made last week as investors considered the potential for a peace deal in Ukraine more than three years after Russia’s invasion.Traders are now eagerly awaiting a quarterly earnings report from US chip juggernaut Nvidia on Wednesday, which is expected to shed light on how its strong push into artificial intelligence is faring.- Key figures at around 0830 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.4 percent at 42,807.82 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.9 percent at 25,829.91 (close)Shanghai – Composite: UP 1.5 percent at 3,883.088 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1704 from $1.1722 on FridayPound/dollar: DOWN at $1.3506 from $1.3523Dollar/yen: UP at 147.30 yen from 146.94 yenEuro/pound: DOWN at 86.67 pence from 86.69 penceWest Texas Intermediate: UP 0.4 percent at $63.91 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.3 percent at $67.93 per barrelNew York – Dow: UP 1.9 percent at 45,631.74 (close)London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 9,321.40 (Friday close)

Cambodge: l’Assemblée vote une loi autorisant la déchéance de nationalité

Les députés cambodgiens ont adopté lundi une loi permettant de retirer la nationalité cambodgienne aux personnes accusées de collusion avec l’étranger, une mesure que des ONG de défense des droits humains craignent de voir utilisée contre les opposants.Les ONG accusent depuis longtemps le gouvernement cambodgien d’utiliser des lois draconiennes pour étouffer l’opposition et le débat politique.Les 120 parlementaires présents à l’Assemblée nationale parmi lesquels le Premier ministre, Hun Manet, ont adopté le texte à l’unanimité.Cette loi “aura un effet dissuasif désastreux sur la liberté d’expression de tous les citoyens cambodgiens”, a averti dimanche une coalition de 50 ONG dans un communiqué.”Le risque d’abus dans l’application de cette loi formulée en termes vagues pour cibler des personnes en raison de leur appartenance ethnique, de leurs opinions politiques, de leurs propos et de leur militantisme est tout simplement trop élevé pour être acceptable”, ont souligné ses organisations.”Le gouvernement dispose de nombreux pouvoirs, mais il ne devrait pas avoir le pouvoir de décider arbitrairement qui est et qui n’est pas cambodgien”, ont-elles ajouté.En vertu de la nouvelle loi, la nationalité peut être retirée à quiconque est accusé de “destruction de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de la sécurité nationale”.- Conflit à la frontière -Avant le vote, le ministre de l’Intérieur, Sar Sokha, a exhorté les députés à adopter la loi, affirmant que le Cambodge faisait face à des menaces de la part “d’une petite poignée” de traîtres qui agissent selon lui sous les ordres du voisin thaïlandais.Cinq jours d’affrontements ont éclaté entre les deux pays lors d’un différend territorial à la frontière en juillet, faisant au moins 43 morts.Pourtant, ce projet de restriction du droit à la citoyenneté date d’avant la reprise du conflit entre Phnom Penh et Bangkok.Le droit inconditionnel à la citoyenneté est inscrit dans la Constitution du Cambodge, mais a été supprimé par un amendement adopté en juillet, affirmant que la nationalité pouvait être “déterminée par la loi”.Cette loi doit encore être adoptée par la chambre haute du Cambodge, avant d’être promulguée par le chef de l’Etat, mais les deux étapes sont considérées comme des formalités.En juillet, Amnesty International a qualifié cette législation de “violation odieuse du droit international”. “Cela s’inscrit dans un contexte où les autorités cambodgiennes ne sont absolument pas parvenues à préserver l’indépendance et l’intégrité des tribunaux du pays”, a déclaré Montse Ferrer, directrice de recherche pour Amnesty dans la région.”Cela a permis aux pratiques autoritaires du gouvernement de se poursuivre sans contrôle, telles que la persécution des dirigeants de l’opposition, des militants et des journalistes indépendants”, a-t-elle ajouté.Ces dernières années, les autorités ont multiplié les poursuites judiciaires contre les principaux opposants restés au pays, et certains ont été condamnés à des peines de prison.En 2023, le chef de l’opposition, Kem Sokha, a été condamné à 27 ans de prison pour trahison et a été immédiatement placé en résidence surveillée. 

Le chef Jean Imbert visé par une plainte d’une ex-compagne pour violences conjugales

Lila Salet, ancienne actrice et ex-compagne de Jean Imbert, a déposé plainte pour violences conjugales contre le célèbre cuisinier et ancien vainqueur de “Top Chef”, a-t-on appris auprès lundi auprès de la plaignante.L’ex-comédienne de 33 ans a déposé plainte samedi dans un commissariat de Versailles pour des faits qui se sont déroulés selon elle entre 2012 et 2013, au moment de sa liaison avec le chef, comme relaté par le magazine Elle. Lila Salet, notamment vue dans le film “Amour & turbulences” avec Nicolas Bedos et Ludivine Sagnier, s’était déjà confiée dans ce magazine en avril, aux côtés de trois autres anciennes compagnes accusant de violences physiques et psychologiques le chef de la célèbre adresse parisienne Plaza Athénée.Jean Imbert, 44 ans, a nié dans Elle avoir exercé la moindre violence physique ou psychologique envers ses ex-compagnes. Dans sa plainte, que l’AFP a pu consulter, Lila Salet, aujourd’hui à la tête d’une agence immobilière, fait notamment état de gifles récurrentes et d’une séquestration dans un hôtel. Début 2013, Lila Salet avait déposé plainte, avant de la retirer. Il y a quelques jours, Alexandra Rosenfeld, ancienne Miss France (2006), a révélé sur Instagram être une des ex-compagnes de Jean Imbert témoignant dans Elle contre lui sous un pseudonyme. Elle y accusait notamment l’ancien gagnant de Top Chef (2012) de lui avoir fracturé le nez, avec une radiographie à l’appui. C’est ce témoignage qui a déclenché la plainte de samedi de Lila Salet.”Avec moi, il avait été violent”, a-t-elle confié à l’AFP. “J’avais des doutes qu’il l’ait été avec Alexandra Rosenfeld, mais je suis tombée des nues de savoir qu’elle s’était fait péter le nez”. “Donc, évidemment, ça a ravivé une espèce de colère, surtout que moi, j’avais déposé plainte en 2013 et que malheureusement, prise de compassion à l’époque, je l’avais retirée”, relate encore l’ancienne comédienne.”Je veux que la justice soit rendue et que la vérité soit entendue”, conclut Lila Salet.Les communicants du chef, s’adressant à Elle, ont replacé ce coup de tête sur Alexandra Rosenfeld dans “un moment de violence subi par Jean Imbert alors qu’il était empoigné par” sa compagne et “s’en est dégagé”. Le cuisinier médiatique disait par ce même canal regretter “profondément les conséquences pour” l’ancienne Miss France, décrivant une relation “insoutenable, marquée par les insultes et les crises”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Méduses à la centrale nucléaire de Gravelines: tous les réacteurs affectés ont redémarré

Tous les quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) arrêtés entre le 10 et le 11 août à cause d’un échouage massif de méduses dans leurs systèmes de filtration ont désormais redémarré, annonce lundi EDF.L’unité de production n°3, la dernière qui était encore à l’arrêt depuis cet incident exceptionnel, a été reconnectée samedi au réseau électrique national, et “les unités 2,4 et 6 sont en fonctionnement”, écrit EDF sur son site.L’unité n°6 avait été la première à redémarrer après l’incident, dès le 13 août, suivie de l’unité n°2 le même jour.Puis le réacteur n°4 a été remis en service le 20 août. Il a cependant été brièvement déconnecté “de manière préventive” samedi pendant une dizaine d’heures en raison d’une “recrudescence de méduses”, explique EDF.  Ces quatre unités de production s’étaient automatiquement arrêtées entre le 10 et 11 août après une arrivée “soudaine et massive” de méduses dans les tambours filtrants des stations de pompage d’eau de mer du site, situé au bord de la mer du Nord.Cet incident n’avait pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement, selon EDF. Cela “n’a pas affecté le refroidissement des équipements assurant la sûreté des réacteurs”, avait confirmé à l’AFP l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ANSR).Gravelines, la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, s’était néanmoins retrouvée totalement à l’arrêt pendant près de 48H, comme ses deux autres unités de production (n°1 et n°5) sont actuellement en période de maintenance programmée.La centrale avait déjà vu sa production perturbée par une irruption massive de méduses dans les années 1990, selon EDF, et des cas similaires ont aussi été observés ailleurs dans le monde, aux Etats-Unis, en Ecosse, en Suède ou encore au Japon dans les années 2010.La présence de ces animaux marins gélatineux et urticants sur le littoral du nord de la france est régulière et saisonnière. Mais le signalement de grands bancs dans la zone chaque été devient plus fréquent, selon Dominique Mallevoy, responsable aquariologie au centre national de la mer Nausicaá à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), récemment interrogé par l’AFP.Différents facteurs expliquent la prolifération des méduses dans le monde. Parmi eux, l’augmentation des températures dans les océans, en lien avec le réchauffement climatique, et la surpêche du poisson, qui fait que les méduses ont moins de prédateurs et davantage de plancton disponible pour leur propre alimentation, selon M. Mallevoy et d’autres experts.

Méduses à la centrale nucléaire de Gravelines: tous les réacteurs affectés ont redémarré

Tous les quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) arrêtés entre le 10 et le 11 août à cause d’un échouage massif de méduses dans leurs systèmes de filtration ont désormais redémarré, annonce lundi EDF.L’unité de production n°3, la dernière qui était encore à l’arrêt depuis cet incident exceptionnel, a été reconnectée samedi au réseau électrique national, et “les unités 2,4 et 6 sont en fonctionnement”, écrit EDF sur son site.L’unité n°6 avait été la première à redémarrer après l’incident, dès le 13 août, suivie de l’unité n°2 le même jour.Puis le réacteur n°4 a été remis en service le 20 août. Il a cependant été brièvement déconnecté “de manière préventive” samedi pendant une dizaine d’heures en raison d’une “recrudescence de méduses”, explique EDF.  Ces quatre unités de production s’étaient automatiquement arrêtées entre le 10 et 11 août après une arrivée “soudaine et massive” de méduses dans les tambours filtrants des stations de pompage d’eau de mer du site, situé au bord de la mer du Nord.Cet incident n’avait pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l’environnement, selon EDF. Cela “n’a pas affecté le refroidissement des équipements assurant la sûreté des réacteurs”, avait confirmé à l’AFP l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ANSR).Gravelines, la plus grande centrale nucléaire d’Europe occidentale, s’était néanmoins retrouvée totalement à l’arrêt pendant près de 48H, comme ses deux autres unités de production (n°1 et n°5) sont actuellement en période de maintenance programmée.La centrale avait déjà vu sa production perturbée par une irruption massive de méduses dans les années 1990, selon EDF, et des cas similaires ont aussi été observés ailleurs dans le monde, aux Etats-Unis, en Ecosse, en Suède ou encore au Japon dans les années 2010.La présence de ces animaux marins gélatineux et urticants sur le littoral du nord de la france est régulière et saisonnière. Mais le signalement de grands bancs dans la zone chaque été devient plus fréquent, selon Dominique Mallevoy, responsable aquariologie au centre national de la mer Nausicaá à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), récemment interrogé par l’AFP.Différents facteurs expliquent la prolifération des méduses dans le monde. Parmi eux, l’augmentation des températures dans les océans, en lien avec le réchauffement climatique, et la surpêche du poisson, qui fait que les méduses ont moins de prédateurs et davantage de plancton disponible pour leur propre alimentation, selon M. Mallevoy et d’autres experts.

Au Pakistan, les erreurs humaines exacerbent les catastrophes naturelles

Maisons ensevelies sous la boue, capitale économique à l’arrêt, électricité coupée et bilan humain catastrophique: au Pakistan, sans plans d’urbanisme ni entretien des canalisations, la mousson continuera à tuer, affirment les experts.Le Premier ministre lui-même en a convenu en visitant mercredi le nord-ouest où 450 personnes venaient de mourir emportées par des glissements de terrain.”Les catastrophes naturelles, c’est la volonté de Dieu, mais nous ne pouvons pas ignorer les facteurs humains. On ne peut plus laisser les jeux d’influence et la corruption contrôler l’attribution des permis de construire”, a dit Shehbaz Sharif.Dans les villages de montagne dévastés qu’il a visités, comme ailleurs, “de nombreuses maisons sont construites près des lits des rivières, qui sont des canaux d’écoulement naturels”, abonde auprès de l’AFP Sherry Rehman, ancienne ministre du Changement climatique.C’est le cas de la maison de Fazal Khan à Mingora, dans la vallée de Swat, en grande partie détruite par les inondations de 2010 qui avaient affecté près de quatre millions de Pakistanais.”Nous l’avons reconstruite en 2012 sur des fondations plus solides mais la semaine dernière, une fois de plus, les eaux ont déferlé et l’ont submergée”, raconte ce commerçant de 43 ans.Dans son village sans cadastre, ce père de famille dit n’avoir reçu aucune mise en garde des autorités et admet aujourd’hui que c’était “une erreur de construire si près d’un cours d’eau saisonnier”.- Problème “politique” -Depuis fin juin, la mousson qui apporte à l’Asie du Sud 70% de ses précipitations annuelles et est vitale pour l’agriculture, a fait près de 800 morts et un millier de blessés au Pakistan. Elle pourrait encore durer un mois.Pluies diluviennes, sécheresses intenses et coulées de boue se multiplient, sous les effets du changement climatique, mais aussi de l’extractivisme d’un pays décidé à convertir son riche sous-sol en devises grâce aux appétits américain et chinois.”L’altération de cours d’eau pour extraire des minerais et la réduction de la surface forestière, qui n’est plus que de 5%, le taux le plus bas d’Asie du Sud, jouent un rôle majeur car une forêt dense peut canaliser la furie de l’eau”, poursuit Mme Rehman.Et, face à ces débordements, les infrastructures pêchent: Karachi, la capitale économique — plus de 20 millions d’habitants — a recensé cette semaine dix morts en quelques heures, électrocutés ou écrasés sous les toits de leur maison.En cause? Des canalisations peu nombreuses ou bouchées par les déchets qui débordent à la moindre précipitation, un système de traitement des déchets inexistant, des routes trop basses et donc rapidement submergées, de mauvaises infrastructures ou encore un urbanisme anarchique, accuse pêle-mêle un rapport de la Commission pakistanaise des droits humains (HRCP).Et tout ce que liste ce texte, pourtant paru après les inondations meurtrières de 2020, est encore d’actualité.Selon l’ONG, le problème est “politique”: les différents partis utilisent les permis de construire pour alimenter leur système clientéliste.Ils créent ainsi de nouveaux quartiers dans des zones censées être non constructibles ou érigent des bâtiments sur des canaux d’évacuations d’eau, tous à ciel ouvert et bouchés de fait.Dans la ville tentaculaire, une vingtaine de “juridictions – locales, provinciales, fédérales et cantonales” sont chargées de l’aménagement du territoire. Et toutes se renvoient la balle de l’entretien, accuse la HRCP.- “Tellement cher” -Quant aux projets de développement, ils règlent parfois un problème en en créant un autre, selon Arif Hasan, urbaniste à Karachi.Une rocade récemment construite obstrue ainsi trois canaux d’évacuation vers la mer et provoque des remontées d’eau durant les pluies d’été, a-t-il expliqué à un média local.”Karachi n’est pas devastée par la pluie, mais par des années de négligence”, résume, lapidaire, Taha Ahmed Khan, député d’opposition du Parlement provincial du Sindh.”Les constructions illégales et qui empiètent sur les canalisations d’eaux pluviales, ainsi que les routes de mauvaise qualité n’ont fait qu’aggraver la crise”.Le maire Murtaza Wahab, lui, dit réclamer chaque année, en vain, l’aide d’Islamabad.”C’est facile de dire qu’il faut étendre le réseau de canalisations, mais ça coûte tellement cher qu’il faudrait tout le budget national”, dit-il à l’AFP. Après les inondations monstres de 2020, poursuit-il, sa ville a rouvert trois canaux d’évacuation. “Couler le béton a coûté près de 90 millions de dollars, plus 50 millions pour reloger les déplacés, au total, on a dépensé 180 millions –et tout ça, seulement pour trois canaux”, dit-il. En juin, au vote du budget, l’opposition accusait la municipalité et ses bailleurs internationaux de n’avoir utilisé sur le terrain que 10% des fonds alloués à un projet de développement urbain.Ce plan quinquennal devait mettre fin aux tourments de la ville… en 2024!

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Au Pakistan, les erreurs humaines exacerbent les catastrophes naturelles

Maisons ensevelies sous la boue, capitale économique à l’arrêt, électricité coupée et bilan humain catastrophique: au Pakistan, sans plans d’urbanisme ni entretien des canalisations, la mousson continuera à tuer, affirment les experts.Le Premier ministre lui-même en a convenu en visitant mercredi le nord-ouest où 450 personnes venaient de mourir emportées par des glissements de terrain.”Les catastrophes naturelles, c’est la volonté de Dieu, mais nous ne pouvons pas ignorer les facteurs humains. On ne peut plus laisser les jeux d’influence et la corruption contrôler l’attribution des permis de construire”, a dit Shehbaz Sharif.Dans les villages de montagne dévastés qu’il a visités, comme ailleurs, “de nombreuses maisons sont construites près des lits des rivières, qui sont des canaux d’écoulement naturels”, abonde auprès de l’AFP Sherry Rehman, ancienne ministre du Changement climatique.C’est le cas de la maison de Fazal Khan à Mingora, dans la vallée de Swat, en grande partie détruite par les inondations de 2010 qui avaient affecté près de quatre millions de Pakistanais.”Nous l’avons reconstruite en 2012 sur des fondations plus solides mais la semaine dernière, une fois de plus, les eaux ont déferlé et l’ont submergée”, raconte ce commerçant de 43 ans.Dans son village sans cadastre, ce père de famille dit n’avoir reçu aucune mise en garde des autorités et admet aujourd’hui que c’était “une erreur de construire si près d’un cours d’eau saisonnier”.- Problème “politique” -Depuis fin juin, la mousson qui apporte à l’Asie du Sud 70% de ses précipitations annuelles et est vitale pour l’agriculture, a fait près de 800 morts et un millier de blessés au Pakistan. Elle pourrait encore durer un mois.Pluies diluviennes, sécheresses intenses et coulées de boue se multiplient, sous les effets du changement climatique, mais aussi de l’extractivisme d’un pays décidé à convertir son riche sous-sol en devises grâce aux appétits américain et chinois.”L’altération de cours d’eau pour extraire des minerais et la réduction de la surface forestière, qui n’est plus que de 5%, le taux le plus bas d’Asie du Sud, jouent un rôle majeur car une forêt dense peut canaliser la furie de l’eau”, poursuit Mme Rehman.Et, face à ces débordements, les infrastructures pêchent: Karachi, la capitale économique — plus de 20 millions d’habitants — a recensé cette semaine dix morts en quelques heures, électrocutés ou écrasés sous les toits de leur maison.En cause? Des canalisations peu nombreuses ou bouchées par les déchets qui débordent à la moindre précipitation, un système de traitement des déchets inexistant, des routes trop basses et donc rapidement submergées, de mauvaises infrastructures ou encore un urbanisme anarchique, accuse pêle-mêle un rapport de la Commission pakistanaise des droits humains (HRCP).Et tout ce que liste ce texte, pourtant paru après les inondations meurtrières de 2020, est encore d’actualité.Selon l’ONG, le problème est “politique”: les différents partis utilisent les permis de construire pour alimenter leur système clientéliste.Ils créent ainsi de nouveaux quartiers dans des zones censées être non constructibles ou érigent des bâtiments sur des canaux d’évacuations d’eau, tous à ciel ouvert et bouchés de fait.Dans la ville tentaculaire, une vingtaine de “juridictions – locales, provinciales, fédérales et cantonales” sont chargées de l’aménagement du territoire. Et toutes se renvoient la balle de l’entretien, accuse la HRCP.- “Tellement cher” -Quant aux projets de développement, ils règlent parfois un problème en en créant un autre, selon Arif Hasan, urbaniste à Karachi.Une rocade récemment construite obstrue ainsi trois canaux d’évacuation vers la mer et provoque des remontées d’eau durant les pluies d’été, a-t-il expliqué à un média local.”Karachi n’est pas devastée par la pluie, mais par des années de négligence”, résume, lapidaire, Taha Ahmed Khan, député d’opposition du Parlement provincial du Sindh.”Les constructions illégales et qui empiètent sur les canalisations d’eaux pluviales, ainsi que les routes de mauvaise qualité n’ont fait qu’aggraver la crise”.Le maire Murtaza Wahab, lui, dit réclamer chaque année, en vain, l’aide d’Islamabad.”C’est facile de dire qu’il faut étendre le réseau de canalisations, mais ça coûte tellement cher qu’il faudrait tout le budget national”, dit-il à l’AFP. Après les inondations monstres de 2020, poursuit-il, sa ville a rouvert trois canaux d’évacuation. “Couler le béton a coûté près de 90 millions de dollars, plus 50 millions pour reloger les déplacés, au total, on a dépensé 180 millions –et tout ça, seulement pour trois canaux”, dit-il. En juin, au vote du budget, l’opposition accusait la municipalité et ses bailleurs internationaux de n’avoir utilisé sur le terrain que 10% des fonds alloués à un projet de développement urbain.Ce plan quinquennal devait mettre fin aux tourments de la ville… en 2024!

Budget: Hollande hostile “à une censure immédiate” de Bayrou s’il négocie la répartition des efforts

François Hollande ne veut pas de “censure immédiate” du gouvernement Bayrou si celui-ci ouvre une négociation sur le budget dans laquelle le socialiste demande à revoir sensiblement la répartition des efforts demandés entre dépenses et recettes.Alors que les Insoumis entendent déposer une motion de censure dès la reprise des travaux parlementaires la semaine du 22 septembre, François Hollande a admis lundi sur France Inter “ne pas voir comment il serait possible de dire dialoguons, si cette proposition est faite, et censurons en même temps”. “Je ne dis pas que la censure n’est pas à un moment envisageable, elle est aujourd’hui probable, mais s’il doit y avoir un dialogue, il faut qu’il soit poursuivi jusqu’au bout” de la discussion budgétaire à l’automne, a déclaré l’ancien président socialiste.Le député de Corrèze, qui “ne pense pas que ce soit bon pour le pays qu’il y ait un chaos”, ne “peut pas imaginer que ce sera le même texte dans un ou deux mois”.Pour éviter la censure, François Hollande demande à François Bayrou, qui tient une conférence de presse de rentrée lundi après-midi, de revoir fortement la répartition des 43,8 milliards d’économies demandées.”Ce serait mieux si c’était effectivement 22 milliards en matière de dépenses, 22 milliards du côté de la recette” en regardant vers les plus favorisés, a-t-il suggéré. “S’il n’y a pas de rectifications sur le plan de la fiscalité du patrimoine, si les entreprises ne sont pas mises à contribution (…) alors oui, je ne vois pas comment il peut échapper à ce résultat (la censure)”, a-t-il jugé, Alors que le PS s’est dit prêt à “accompagner” les appels au blocage du pays le 10 septembre, nés sur les réseaux sociaux, François Hollande se veut prudent car “il faut avoir un débouché, l’idée de blocage n’est pas suffisante”.”Quand je ne connais pas les initiateurs et la direction d’un mouvement, quand je ne maîtrise pas les revendications, je regarde”, a-t-il averti. Quant à la récupération de ce mouvement par Jean-Luc Mélenchon, il estime que ce n’est pas “à un responsable politique de décréter la grève générale”. “Je crois à la démocratie politique et à la démocratie sociale. C’est aux organisations syndicales de fixer les mouvements, les revendications et même les dates de mobilisation”, a-t-il jugé.