Appel des viols de Mazan: Gisèle Pelicot face à un accusé qui conteste toujours

“Je n’ai jamais voulu violer cette dame”, a déclaré lundi au premier jour de son procès en appel le seul des 51 accusés qui a souhaité être rejugé, face à une Gisèle Pelicot déterminée à “aller jusqu’au bout”.”Je n’ai jamais su qu’elle était droguée, il ne m’a jamais dit ça son mari”, a ajouté Husamettin Dogan, ex-ouvrier de 44 ans qui comparaît libre notamment pour raisons de santé, à Nîmes.- “Vous l’avez pénétrée mais personne ne vous a dit qu’elle était inconsciente ?”, l’interroge le président de la cour d’assises d’appel du Gard.”Je l’ai appris en garde à vue”, assure l’accusé, arrivé le visage dissimulé par une casquette, un masque et des lunettes et s’appuyant sur une béquille.A l’inverse, Gisèle Pelicot a fait son entrée dans le palais de justice sous les applaudissements, souriante dans une veste rose et soutenue par Florian, l’un de ses fils. Elle, dont la parole est attendue mercredi, est restée impassible face à ces premières déclarations.Condamné en première instance à neuf ans de prison, M. Dogan risque à nouveau la peine maximale de 20 ans de réclusion pour “viols aggravés” sur Gisèle Pelicot, préalablement droguée par son ex-mari, la nuit du 28 juin 2019 au domicile du couple à Mazan (Vaucluse).Organisé cette fois-ci à Nîmes devant un jury populaire de la cour d’assises du Gard composé de cinq hommes et quatre femmes tirés au sort et trois magistrats professionnels, ce nouveau procès doit durer jusqu’à jeudi au plus tard. La pression sur l’accusé est forte car, à l’inverse du premier procès où 50 accusés avaient défilé à la barre de la cour criminelle de Vaucluse (un autre, en fuite, était jugé en son absence) pendant quatre mois, M. Dogan concentre sur lui seul l’intérêt sociétal et médiatique. Plus de 100 journalistes du monde entier représentant 75 médias différents sont accrédités.En marge de l’audience, devant le palais de justice, des manifestants ont brandi des pancartes comme “Ras le viol” ou “Violeurs, la honte”. “Nous sommes là pour soutenir Gisèle Pelicot, qui est la victime de ce procès, mais également montrer que les associations féministes, les femmes, qui, je le rappelle, sont 52% de l’électorat français, se battent pour leurs droits”, explique à l’AFP Vigdis Morisse-Herrera, membre du collectif des “Tricoteuses Hystériques”. Le “chef d’orchestre” de l’affaire, Dominique Pelicot, condamné à 20 ans de prison pour avoir pendant une décennie violé et fait violer son épouse par des dizaines d’inconnus recrutés sur Internet, n’a pas fait appel. Il comparaîtra donc en tant que témoin mardi après-midi, avant l’interrogatoire de l’accusé.- “En passer par là” -Le procès pourrait se terminer mercredi, voire jeudi si les débats prennent du retard.Gisèle Pelicot, 72 ans, “aurait vraiment préféré se concentrer sur sa nouvelle vie et sur son avenir. Mais elle doit en passer par là parce que c’est la condition pour vraiment tourner la page. Donc elle y va et elle est combative”, assure à l’AFP l’un de ses avocats, Antoine Camus.”Le procès de Nîmes ressemblera bien davantage à un procès pour viol comme il en existe tous les jours parce que celui-ci, à la différence du précédent, aura une configuration où une victime seule fait face à son violeur seul”, relève-t-il.Gisèle Pelicot avait été érigée en icône féministe pour avoir clamé que “la honte doit changer de camp” et refusé que le procès en première instance se déroule à huis clos. De son côté, l’un des avocats de Husamettin Dogan, Me Jean-Marc Darrigade, avait précisé avant l’audience que son client pensait participer à une soirée libertine consentie mais se serait fait “piéger” par Dominique Pelicot, “un manipulateur”.Mais ce dernier va contester cette version, rappelant comme il l’a constamment fait à Avignon que “tous savaient” qu’ils venaient violer une femme préalablement sédatée par ses soins, a assuré son avocate en amont du procès.L’accusé sera confronté de nouveau mardi après-midi aux vidéos des faits, filmés et méticuleusement archivés par Dominique Pelicot, sur lesquelles on le voit notamment pénétrer à plusieurs reprises la victime, endormie et ronflant.Gisèle Pelicot a donné son accord pour qu’elles soient diffusées à l’audience sans huis clos, à condition de laisser le temps à son fils de sortir. “Demain, s’il y a un public jeune ou émotif, je leur demanderai de quitter la salle”, a fait savoir le président Christian Pasta.

Appel des viols de Mazan: Gisèle Pelicot face à un accusé qui conteste toujours

“Je n’ai jamais voulu violer cette dame”, a déclaré lundi au premier jour de son procès en appel le seul des 51 accusés qui a souhaité être rejugé, face à une Gisèle Pelicot déterminée à “aller jusqu’au bout”.”Je n’ai jamais su qu’elle était droguée, il ne m’a jamais dit ça son mari”, a ajouté Husamettin Dogan, ex-ouvrier de 44 ans qui comparaît libre notamment pour raisons de santé, à Nîmes.- “Vous l’avez pénétrée mais personne ne vous a dit qu’elle était inconsciente ?”, l’interroge le président de la cour d’assises d’appel du Gard.”Je l’ai appris en garde à vue”, assure l’accusé, arrivé le visage dissimulé par une casquette, un masque et des lunettes et s’appuyant sur une béquille.A l’inverse, Gisèle Pelicot a fait son entrée dans le palais de justice sous les applaudissements, souriante dans une veste rose et soutenue par Florian, l’un de ses fils. Elle, dont la parole est attendue mercredi, est restée impassible face à ces premières déclarations.Condamné en première instance à neuf ans de prison, M. Dogan risque à nouveau la peine maximale de 20 ans de réclusion pour “viols aggravés” sur Gisèle Pelicot, préalablement droguée par son ex-mari, la nuit du 28 juin 2019 au domicile du couple à Mazan (Vaucluse).Organisé cette fois-ci à Nîmes devant un jury populaire de la cour d’assises du Gard composé de cinq hommes et quatre femmes tirés au sort et trois magistrats professionnels, ce nouveau procès doit durer jusqu’à jeudi au plus tard. La pression sur l’accusé est forte car, à l’inverse du premier procès où 50 accusés avaient défilé à la barre de la cour criminelle de Vaucluse (un autre, en fuite, était jugé en son absence) pendant quatre mois, M. Dogan concentre sur lui seul l’intérêt sociétal et médiatique. Plus de 100 journalistes du monde entier représentant 75 médias différents sont accrédités.En marge de l’audience, devant le palais de justice, des manifestants ont brandi des pancartes comme “Ras le viol” ou “Violeurs, la honte”. “Nous sommes là pour soutenir Gisèle Pelicot, qui est la victime de ce procès, mais également montrer que les associations féministes, les femmes, qui, je le rappelle, sont 52% de l’électorat français, se battent pour leurs droits”, explique à l’AFP Vigdis Morisse-Herrera, membre du collectif des “Tricoteuses Hystériques”. Le “chef d’orchestre” de l’affaire, Dominique Pelicot, condamné à 20 ans de prison pour avoir pendant une décennie violé et fait violer son épouse par des dizaines d’inconnus recrutés sur Internet, n’a pas fait appel. Il comparaîtra donc en tant que témoin mardi après-midi, avant l’interrogatoire de l’accusé.- “En passer par là” -Le procès pourrait se terminer mercredi, voire jeudi si les débats prennent du retard.Gisèle Pelicot, 72 ans, “aurait vraiment préféré se concentrer sur sa nouvelle vie et sur son avenir. Mais elle doit en passer par là parce que c’est la condition pour vraiment tourner la page. Donc elle y va et elle est combative”, assure à l’AFP l’un de ses avocats, Antoine Camus.”Le procès de Nîmes ressemblera bien davantage à un procès pour viol comme il en existe tous les jours parce que celui-ci, à la différence du précédent, aura une configuration où une victime seule fait face à son violeur seul”, relève-t-il.Gisèle Pelicot avait été érigée en icône féministe pour avoir clamé que “la honte doit changer de camp” et refusé que le procès en première instance se déroule à huis clos. De son côté, l’un des avocats de Husamettin Dogan, Me Jean-Marc Darrigade, avait précisé avant l’audience que son client pensait participer à une soirée libertine consentie mais se serait fait “piéger” par Dominique Pelicot, “un manipulateur”.Mais ce dernier va contester cette version, rappelant comme il l’a constamment fait à Avignon que “tous savaient” qu’ils venaient violer une femme préalablement sédatée par ses soins, a assuré son avocate en amont du procès.L’accusé sera confronté de nouveau mardi après-midi aux vidéos des faits, filmés et méticuleusement archivés par Dominique Pelicot, sur lesquelles on le voit notamment pénétrer à plusieurs reprises la victime, endormie et ronflant.Gisèle Pelicot a donné son accord pour qu’elles soient diffusées à l’audience sans huis clos, à condition de laisser le temps à son fils de sortir. “Demain, s’il y a un public jeune ou émotif, je leur demanderai de quitter la salle”, a fait savoir le président Christian Pasta.

Fashion Week: Matthieu Blazy s’apprête à ouvrir une nouvelle ère chez Chanel

C’est l’événement le plus attendu de cette Fashion Week parisienne: Matthieu Blazy fait lundi soir ses débuts chez Chanel, confronté à la lourde tâche de tourner la page Karl Lagerfeld sans trahir les codes de la maison.Le show, prévu à 20H00 au Grand Palais, est le point d’orgue d’une semaine de prêt-à-porter printemps-été 2026 marquée par un renouveau artistique sans précédent.Le voile a notamment été levé sur la première collection femme de Jonathan Anderson chez Dior et sur les débuts de Pierpaolo Piccioli chez Balenciaga.La nomination, en décembre, de Matthieu Blazy, 41 ans, débauché de Bottega Veneta (Kering), à la tête de Chanel, a été l’un des épisodes majeurs du mercato mode des derniers mois.Le Franco-Belge succède à Virginie Viard, bras droit de Karl Lagerfeld puis directrice artistique de 2019 jusqu’à son départ soudain en juin 2024. Il hérite du défi de faire évoluer Chanel tout en préservant l’élégance et l’iconicité qui font son prestige.- “Totems” intouchables -Avec Chanel, il ne s’agit pas seulement de mode mais d’un patrimoine bâti par Coco Chanel: tailleurs en tweed, petite robe noire, camélia, perles…”Chez Chanel, tu as des totems auxquels tu ne touches pas”, souligne Pierre Groppo, rédacteur en chef mode de Vanity Fair France. “Mais tu peux les réinventer”, à l’instar des tailleurs en tweed jaune canari ou rose bubblegum de Lagerfeld.”S’il y a une maison où les codes sont plus importants que nulle part ailleurs, c’est bien Chanel”, abonde Elvire von Bardeleben, journaliste mode au journal Le Monde.”Ce qu’on attend de Matthieu Blazy, c’est de redonner une allure, une élégance, un twist à des codes qui ont été surexploités ces derniers temps”, poursuit-elle. Une gymnastique délicate: “Toute la difficulté sera d’exprimer son goût dans une maison qui, ces dernières années, est allée à l’opposé de ce qu’il semble apprécier”, observe-t-elle.Contrairement à Jonathan Anderson, qui avait esquissé sur les tapis rouges et les réseaux sociaux sa vision de la femme Dior, le créateur n’a, jusqu’ici, rien laissé paraître.L’invitation, un pendentif en forme de maison Chanel, et une photo en noir et blanc postée sur Instagram d’une femme brune au carré court façon Coco Chanel laissent toutefois penser qu’il respectera le cahier des charges.- Un regard pertinent -Diplômé de La Cambre, l’école de mode de Bruxelles, Matthieu Blazy n’est pas un novice face aux défis créatifs.Recruté par Raf Simons en 2007, il rejoint Maison Martin Margiela en 2011 où il se fait notamment remarquer pour sa cagoule intégrale incrustée de bijoux, portée sur scène par Kanye West. En 2014, il rejoint Celine auprès de Phoebe Philo, avant de retrouver Raf Simons chez Calvin Klein en 2016, puis rejoint Bottega Veneta en 2020.Nommé directeur artistique en 2021, il y impose une vision moderne de l'”intrecciato”, le cuir tressé emblématique de la maison italienne. Jeans trompe-l’œil en cuir, cuissardes sculptées d’un seul tenant, silhouettes en mouvement: sa grammaire séduit critiques et clients, maintenant la croissance de la griffe malgré une conjoncture difficile pour le luxe.Matthieu Blazy intègre la maison dans un contexte chahuté pour l’industrie du luxe. Chanel a annoncé en mai une chute de 28,2% de son bénéfice net en 2024 à 3,4 milliards de dollars.Ces résultats renforcent les attentes autour du défilé: Chanel doit réaffirmer sa puissance créative autant que son attractivité économique.”L’enjeu est de maintenir l’équilibre délicat qui fait la singularité de Chanel, d’être à la fois juste sur l’époque tout en cultivant une forme d’intemporalité”, souligne Serge Carreira, professeur affilié à Sciences Po Paris et spécialiste du luxe.Jusque-là, Matthieu Blazy a “su démontrer la pertinence de son regard sur le monde, donc a priori, il y a les ingrédients pour que ça marche”, conclut-il. 

ICC finds Sudan militia chief guilty of crimes against humanityMon, 06 Oct 2025 14:36:33 GMT

The International Criminal Court (ICC) on Monday convicted a feared Sudanese militia chief for war crimes and crimes against humanity committed during brutal attacks in Darfur.The ICC found Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman, also known by the nom de guerre Ali Kushayb, guilty of multiple crimes including rape, murder and torture carried out between August 2003 …

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Wall Street en ordre dispersé, l’élan autour du deal entre OpenAI et AMD cale

La Bourse de New York évolue sans direction claire lundi, l’enthousiasme provoqué à l’ouverture par la commande géante de puces électroniques passée par OpenAI au groupe américain de semiconducteurs AMD ayant quelque peu diminué.Vers 14H15 GMT, l’indice Nasdaq, à coloration technologique, avançait de 0,44% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,17%. Le Dow Jones, dont la méthode de calcul est très différente des autres indices, perdait en revanche 0,53%.Globalement, les investisseurs se sont “réveillés de bonne humeur ce matin” et cet état d’esprit a été alimenté par “un flux positif d’opérations”, juge auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.L’analyste relève en particulier l’annonce par la directrice générale d’Advanced Micro Devices (AMD), Lisa Su, d’un contrat avec OpenAI avec le “potentiel de générer un chiffre d’affaires nettement supérieur à 100 milliards de dollars étalés sur les prochaines années”.AMD s’est engagé à livrer au créateur de ChatGPT plusieurs millions de processeurs graphiques considérés comme essentiels au développement de l’intelligence artificielle (IA).Dans les premiers échanges après l’ouverture de Wall Street, son titre a gagné jusqu’à plus de 37%. Vers 14H05 GMT, il était toujours très recherché, avançant de près de 26% à 207,58 dollars.”C’est une bonne chose que (OpenAI) cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement”, estime Steve Sosnick.L’entreprise californienne dépend largement du mastodonte Nvidia avec qui elle a signé fin septembre un nouveau contrat portant sur plus de 100 milliards de dollars d’équipements.Lundi, la première capitalisation mondiale reculait quelque peu, lâchant 1,16% à 185,48 dollars.OpenAI “a littéralement des centaines de milliards de dollars d’engagements” et “très peu de questions sont posées sur la manière” dont elle va les financer, relève Steve Sosnick.L’entreprise ne devrait générer que 13 milliards de dollars de revenus cette année et ne table sur un premier bénéfice qu’en 2029, de l’aveu même de son patron Sam Altman.”A l’heure actuelle, le marché est d’humeur à accepter les bonnes nouvelles comme telles, et à s’inquiéter des détails plus tard”, juge M. Sosnick.Selon lui, la même vision s’applique à la paralysie budgétaire aux Etats-Unis, qui entre lundi dans sa deuxième semaine.Si un vote est prévu en fin de journée lundi, le blocage risque de s’étendre, vu les débats acerbes entre républicains et démocrates. Donald Trump a assuré de son côté avoir mis à exécution sa menace de licencier des fonctionnaires.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance dix ans se tendait, à 4,14% vers 14H05 GMT contre 4,12% à la clôture vendredi.Côté entreprises, la banque régionale Comerica (+13,02% à 79,75 dollars) bondissait à l’annonce de son rachat par Fifth Third Bancorp (-2,30% à 43,39 dollars) pour près de 11 milliards de dollars. Cette fusion accouchera d’un acteur de poids, qui sera parmi les dix plus importants établissements bancaires des Etats-Unis avec environ 280 milliards de dollars d’actifs.Le constructeur de véhicules électriques Tesla (+2,45% à 440,30 dollars) était recherché après avoir publié une mystérieuse vidéo sur le réseau social X, perçue par les spécialistes comme un teasing pour le lancement d’un nouveau modèle.

Foot: Corinne Diacre nouvelle entraîneure de l’OM féminin

Ancienne sélectionneuse de l’équipe de France féminine, Corinne Diacre s’est engagée avec les Marseillaises, l’équipe féminine de l’OM, a annoncé le club lundi.”L’Olympique de Marseille est heureux d’annoncer la nomination de Corinne Diacre au poste d’entraîneure des Marseillaises”, s’est félicité le club dans un communiqué.L’ex-internationale française, sans poste depuis son éviction de la tête de l’équipe de France féminine en mars 2023 à quelques mois de la Coupe du monde, était en discussion depuis fin septembre avec les dirigeants de l’OM.”Rejoindre l’Olympique de Marseille est une grande fierté. C’est un club dont l’identité, la passion et l’ambition résonnent pleinement avec mon parcours et ma manière d’aborder le football”, a-t-elle déclaré, citée dans le communiqué.L’ancienne défenseuse centrale (51 ans, 121 sélections avec les Bleues) était devenue en 2014 la première Française à entraîner une équipe professionnelle masculine, Clermont, qui jouait alors en Ligue 2.Elle est actuellement au Chili, où se déroule le Mondial U20, en tant qu’observatrice pour la Fifa.L’OM féminin est remonté cette saison en Première Ligue. L’équipe, qui a perdu ses trois premiers matches, a signé sa première victoire ce week-end face à Saint-Etienne (4-0), sortant de la zone rouge et remontant à la 9e place du championnat.L’ancien entraîneur de l’équipe, Frédéric Gonçalves, avait été mis à pied avant le premier match pour un “comportement inapproprié” lors d’une “rixe”, qui a éclaté le 20 août au cours d’un match amical. Les Marseillaises étaient depuis dirigées par son adjoint, Dalin Anrifani.

Delphine Jubillar avait “peur” de Cédric, témoigne l’amant de la disparue

Delphine Jubillar avait “peur” de son mari Cédric, a affirmé lundi l’amant de l’infirmière disparue fin 2020 dans le Tarn, ajoutant avoir “l’intime conviction” que c’est bien son époux qui a “attenté” à sa vie.”Delphine, au bout d’un moment, a reçu des menaces de son mari”, a déclaré Jean, 44 ans, avec lequel la jeune mère de famille comptait refaire sa vie. “Ce que je constate, c’est qu’aujourd’hui elle a disparu”, a-t-il ajouté, devant l’accusé agité de mouvements nerveux dans le box vitré. “Je savais qu’elle avait peur de lui”, a poursuivi le quadragénaire, expert automobile, ajoutant avoir “l’intime conviction que c’est Cédric Jubillar qui a attenté à la vie de sa femme”.Les traits tirés, l’accusé, polaire noire sur le dos, a suivi sa déposition sans le lâcher du regard, un sourire en coin à son apparition dans la salle d’audience du palais de justice d’Albi où il est jugé pour le meurtre de Delphine, dont le corps n’a jamais été retrouvé.Vers la fin de l’audition de l’amant, la défense a affirmé que les enquêteurs avaient “volontairement caché” le bornage du téléphone de Jean, la nuit de la disparition de l’infirmière, à Cagnac-les-Mines (Tarn) où se trouve le domicile des Jubillar.Les avocats de Cédric Jubillar ont accusé les enquêteurs d’avoir “falsifié” la procédure au terme de laquelle leur client a été renvoyé devant les assises. Selon eux, le numéro de téléphone de l’amant figure parmi les centaines de numéros détectés par le relais téléphonique couvrant le domicile des Jubillar la nuit de la disparition.Pire, selon eux, les gendarmes ont isolé plus de 200 numéros appartenant à des personnes domiciliées loin du village et donc potentiellement suspectes, et le numéro de l’amant y figurait. Or une fois des réquisitions téléphoniques émises, le procès verbal concernant son numéro est, toujours selon Mes Emmanuelle Franck et Alexandre Martin, le seul manquant.- “Jamais à Cagnac” -“Je n’ai jamais été à Cagnac-les-Mines”, avait assuré auparavant cet homme domicilié à Montauban. Il y a “forcément une explication informatique” à ce phénomène, a-t-il réagi après les affirmations de la défense.Ni avocats généraux, ni parties civiles n’ont immédiatement réagi à cette accusation. A la reprise de l’audience, plusieurs avocats des parties civiles ont regretté que la défense ne leur ait pas communiqué à l’avance leurs conclusions et leur demande d’expertises complémentaires afin de permettre de débattre de ce sujet très technique.La défense a réclamé que l’on entende le gendarme auteur de la liste des 216 numéros et que l’on recouvre le PV manquant via une “tierce personne”.La demande de la défense a été mise en délibéré, a indiqué la présidente Hélène Ratinaud.En marge de l’audience, Laurent de Caunes, avocat d’un frère de Delphine, a estimé que la défense essayait ainsi “d’utiliser des non-dit et de ne pas poser, quand il le faudrait, certaines questions pour en faire a posteriori des scandales”.- “Très à genoux” -Jean avait par ailleurs constaté avant la disparition de Delphine, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, une “prise de conscience de la part” de Cédric Jubillar, “que cette fois-ci” sa femme allait le quitter.Se disant touché par des lettres de Cédric que Delphine lui avait fait lire, il a estimé que le peintre-plaquiste était “très à genoux”, “prêt à faire tous les efforts du monde pour la récupérer”.Delphine Jubillar, née Aussaguel, ne lui a “jamais parlé” de violences psychiques ou physiques de la part de Cédric, a-t-il encore affirmé.La salle d’audience, comble comme depuis le début des débats, le 22 septembre, avait d’abord entendu lundi un autre homme résidant dans le Gard, que la disparue avait rencontré antérieurement sur l’application de rencontres extraconjugales Gleeden.Entre Delphine et lui, a-t-il raconté, “le courant passait bien, donc on a continué d’échanger”, notamment à propos des enfants de Delphine, Louis et Elyah, qui avaient six ans et 18 mois lors de sa disparition, ce qui a conduit ce témoin à spontanément exclure, lui aussi, l’hypothèse d’un départ volontaire de la jeune femme au vu de l’amour qu’elle portait à ses enfants.Cédric Jubillar a toujours nié avoir tué son épouse, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Le verdict est attendu le 17 octobre, après quatre semaines d’audience.

Appel de Mazan: “je n’ai jamais voulu violer cette dame”, déclare l’accusé

Husamettin Dogan, seul accusé du procès en appel des viols de Mazan, a déclaré lundi ne “jamais” avoir “voulu violer” Gisèle Pelicot, préalablement sédatée par son ex-mari, contestant à nouveau les faits qui lui sont reprochés.”Je suis là car je n’ai jamais voulu violer cette dame que je respecte. J’ai tout le respect pour elle”, a expliqué l’ex-ouvrier de 44 ans, qui comparaît libre devant la cour d’assises d’appel du Gard. Interrogé précisément par le président pour savoir s’il contestait les viols aggravés dont il est accusé, il a répondu: “oui, je n’ai jamais eu l’intention”, s’appuyant sur une canne et se déplaçant difficilement en raison de problèmes de santé. Condamné en première instance par la cour criminelle de Vaucluse à 9 ans de prison, il risque en appel à Nîmes, devant une cour composée cette fois d’un jury populaire, à nouveau la peine maximale de 20 ans de réclusion.L’accusé, qui assure avoir cru participer au jeu consenti d’un couple libertin, a réaffirmé n’avoir “jamais su qu’elle (Mme Pelicot) était droguée, il ne m’a jamais dit ça son mari”. Dominique Pelicot, l’ex-époux de Mme Pelicot, l’avait entre 2011 et 2020 régulièrement droguée aux anxiolytiques avant de la violer et la faire violer par des dizaines d’inconnus recrutés sur internet. Le “chef d’orchestre” de cette décennie de viols, absent lundi car il n’a pas fait appel de sa condamnation à 20 ans de prison, comparaîtra mardi après-midi en tant que témoin seulement. Il devrait, comme il l’a sans cesse répété lors du procès de première instance, marteler que “tous savaient”, y compris M. Dogan, qu’ils venaient pour violer sa compagne.L’accusé, qui dit être “handicapé à 100%”, une situation l’empêchant de poursuivre une activité professionnelle, a affirmé avoir “appris en garde à vue” que Mme Pelicot était inconsciente lors des faits qui lui sont reprochés dans la nuit du 28 au 29 juin 2019. Une version qui a fluctué entre ses différentes auditions avant le procès de première instance. Placé en détention provisoire pendant 16 mois avant le procès à Avignon, il a dit avoir “mal vécu” son incarcération: “j’en suis tombé malade”.Son état de santé se serait “aggravé pendant la détention” lors de laquelle il a “commencé à avoir des douleurs, dans les genoux”.Atteint d’une polyarthrite, il avait bénéficié d’un mandat de dépôt différé, suspendu par son appel, ce qui explique pourquoi il comparaît libre lors de ce procès d’appel.

Puces: la concurrence s’anime derrière Nvidia dans la course à l’IA

La révolution de l’intelligence artificielle (IA) générative a aiguisé les appétits des concurrents de Nvidia, qui cherchent à rattraper leur retard sur le géant des puces dédiées à l’IA.Inconnu du grand public il y a encore trois ans, Nvidia affiche aujourd’hui le premier chiffre d’affaires mondial du secteur, dopé par les ventes de ses processeurs graphiques ou GPU (graphics processing units), les processeurs chéris de l’IA.- Pourquoi Nvidia domine-t-il à ce point? -S’il n’est pas le premier à avoir développé des GPU, le groupe californien en a fait sa spécialité dès la fin des années 1990, pivotant rapidement des jeux vidéo vers l’informatique à distance (cloud computing), alors naissante, et a donc une expérience unique dans le domaine.Par ailleurs, Nvidia est “un dragon à trois têtes”, résumait récemment Dylan Patel, patron du cabinet SemiAnalysis, dans le podcast “No Priors”.Il ne se contente pas de concevoir des puces, mais propose toute une infrastructure à même de les faire fonctionner ensemble, avec des connexions (networking) et des logiciels, les deux autres têtes du dragon.Nvidia peut “répondre aux besoins d’un +data center+ dans tous ses aspects avec un produit de classe mondiale”, selon Jon Peddie, du cabinet Jon Peddie Research.- D’où vient la concurrence? -A bonne distance de Nvidia, dont la part de marché est estimée à plus ou moins 80% pour les centres de données, selon les sources, l’Américain AMD était jusqu’ici considéré comme le dauphin.Mais décidés à réduire leur dépendance vis-à-vis de Nvidia, les grands noms du “cloud” ont récemment mis au point leurs propres processeurs.Google a commencé à utiliser sa Tensor Processing Unit (TPU) il y a dix ans, tandis que le Trainium d’Amazon Web Services (AWS), filiale dédiée au cloud, a fait son apparition en 2020.Aujourd’hui, Google et Amazon pèsent plus de 10% du marché et ont pris le pas sur AMD “pour ce qui est des performances, du prix, des usages, de la fiabilité”, avance Jordan Nanos, de SemiAnalysis.Google propose même, selon plusieurs médias, ses puces à des clients tiers. Sollicité par l’AFP, il n’a pas donné suite. Amazon, en revanche, ne vend pas ses Trainium à d’autres acteurs.AMD s’est néanmoins complètement replacé dans la course avec l’annonce, lundi, d’une commande géante émanant d’OpenAI, qui va aussi devenir actionnaire du groupe de semi-conducteurs.”C’est un énorme vote de confiance (pour AMD) de la part d’OpenAI et (de Sam) Altman”, ont estimé les analystes de Wedbush Securities.- Où en sont les Chinois? -Seule nation à rivaliser avec les Etats-Unis, la Chine cherche à refaire au plus vite son retard dans les équipements d’IA, pour se passer des puces américaines les plus avancées, désormais objets de restrictions à l’export.Pour Jordan Nanos, Huawei figure parmi les concurrents les plus crédibles de Nvidia, avec Google ou Amazon, et devant AMD.A l’instar de Google et Amazon, leurs équivalents chinois respectifs Baidu et Alibaba font aussi produire désormais leurs propres processeurs IA, qui ne sont cependant encore que des ersatz des GPU de Nvidia.”L’appareil de production actuel (en Chine) ne leur permet pas”, pour l’instant, “de rattraper” Nvidia, juge Jon Peddie. “Mais à terme, compte tenu de leur main d’oeuvre qualifiée et des investissement publics, ils seront capables de fabriquer des (produits) de pointe”.- Nvidia est-il menacé? -Aucun spécialiste ne voit l’ogre de Santa Clara (Californie) desserrer son étreinte sur le secteur dans un avenir proche.”Nvidia est à la base de la grande majorité des applications d’IA aujourd’hui”, souligne John Belton, analyste de Gabelli Funds. “Et malgré leur avance, ils gardent le pied au plancher en lançant un produit par an, une cadence qui sera difficile à égaler pour la concurrence.”Début septembre, Nvidia a ainsi annoncé que sa nouvelle génération, la Rubin, serait commercialisée fin 2026, avec des performances, pour les fonctions IA, estimées à 7,5 fois celles de son produit d’appel actuellement sur le marché, le Blackwell.

Puces: la concurrence s’anime derrière Nvidia dans la course à l’IA

La révolution de l’intelligence artificielle (IA) générative a aiguisé les appétits des concurrents de Nvidia, qui cherchent à rattraper leur retard sur le géant des puces dédiées à l’IA.Inconnu du grand public il y a encore trois ans, Nvidia affiche aujourd’hui le premier chiffre d’affaires mondial du secteur, dopé par les ventes de ses processeurs graphiques ou GPU (graphics processing units), les processeurs chéris de l’IA.- Pourquoi Nvidia domine-t-il à ce point? -S’il n’est pas le premier à avoir développé des GPU, le groupe californien en a fait sa spécialité dès la fin des années 1990, pivotant rapidement des jeux vidéo vers l’informatique à distance (cloud computing), alors naissante, et a donc une expérience unique dans le domaine.Par ailleurs, Nvidia est “un dragon à trois têtes”, résumait récemment Dylan Patel, patron du cabinet SemiAnalysis, dans le podcast “No Priors”.Il ne se contente pas de concevoir des puces, mais propose toute une infrastructure à même de les faire fonctionner ensemble, avec des connexions (networking) et des logiciels, les deux autres têtes du dragon.Nvidia peut “répondre aux besoins d’un +data center+ dans tous ses aspects avec un produit de classe mondiale”, selon Jon Peddie, du cabinet Jon Peddie Research.- D’où vient la concurrence? -A bonne distance de Nvidia, dont la part de marché est estimée à plus ou moins 80% pour les centres de données, selon les sources, l’Américain AMD était jusqu’ici considéré comme le dauphin.Mais décidés à réduire leur dépendance vis-à-vis de Nvidia, les grands noms du “cloud” ont récemment mis au point leurs propres processeurs.Google a commencé à utiliser sa Tensor Processing Unit (TPU) il y a dix ans, tandis que le Trainium d’Amazon Web Services (AWS), filiale dédiée au cloud, a fait son apparition en 2020.Aujourd’hui, Google et Amazon pèsent plus de 10% du marché et ont pris le pas sur AMD “pour ce qui est des performances, du prix, des usages, de la fiabilité”, avance Jordan Nanos, de SemiAnalysis.Google propose même, selon plusieurs médias, ses puces à des clients tiers. Sollicité par l’AFP, il n’a pas donné suite. Amazon, en revanche, ne vend pas ses Trainium à d’autres acteurs.AMD s’est néanmoins complètement replacé dans la course avec l’annonce, lundi, d’une commande géante émanant d’OpenAI, qui va aussi devenir actionnaire du groupe de semi-conducteurs.”C’est un énorme vote de confiance (pour AMD) de la part d’OpenAI et (de Sam) Altman”, ont estimé les analystes de Wedbush Securities.- Où en sont les Chinois? -Seule nation à rivaliser avec les Etats-Unis, la Chine cherche à refaire au plus vite son retard dans les équipements d’IA, pour se passer des puces américaines les plus avancées, désormais objets de restrictions à l’export.Pour Jordan Nanos, Huawei figure parmi les concurrents les plus crédibles de Nvidia, avec Google ou Amazon, et devant AMD.A l’instar de Google et Amazon, leurs équivalents chinois respectifs Baidu et Alibaba font aussi produire désormais leurs propres processeurs IA, qui ne sont cependant encore que des ersatz des GPU de Nvidia.”L’appareil de production actuel (en Chine) ne leur permet pas”, pour l’instant, “de rattraper” Nvidia, juge Jon Peddie. “Mais à terme, compte tenu de leur main d’oeuvre qualifiée et des investissement publics, ils seront capables de fabriquer des (produits) de pointe”.- Nvidia est-il menacé? -Aucun spécialiste ne voit l’ogre de Santa Clara (Californie) desserrer son étreinte sur le secteur dans un avenir proche.”Nvidia est à la base de la grande majorité des applications d’IA aujourd’hui”, souligne John Belton, analyste de Gabelli Funds. “Et malgré leur avance, ils gardent le pied au plancher en lançant un produit par an, une cadence qui sera difficile à égaler pour la concurrence.”Début septembre, Nvidia a ainsi annoncé que sa nouvelle génération, la Rubin, serait commercialisée fin 2026, avec des performances, pour les fonctions IA, estimées à 7,5 fois celles de son produit d’appel actuellement sur le marché, le Blackwell.