Cannes Festival opens under pressure to take stance on Gaza war

The Cannes film festival kicks off on the French Riviera on Tuesday, with organisers facing pressure to take a stance on Israel’s siege of Gaza after a letter from hundreds of top cinema figures denouncing “genocide” in the Palestinian territory.More than 380 film insiders including “Schindler’s List” actor Ralph Fiennes and four former Cannes-winning directors said they were “ashamed” of their industry’s “passivity”.”We cannot remain silent while genocide is taking place in Gaza,” read the letter initiated by several pro-Palestinian activist groups and published in French newspaper Liberation and US magazine Variety. The signatories — which include Hollywood stars Richard Gere and Susan Sarandon as well as acclaimed Spanish director Pedro Almodovar and former Cannes winners Ruben Ostlund, Mike Leigh and Costa-Gavras — also denounced the death of Gazan photojournalist Fatima Hassouna.Hassouna, 25, is the subject of a documentary that will premiere in Cannes on Thursday by exiled Iranian director Sepideh Farsi, titled “Put Your Soul on Your Hand and Walk”.Hassouna was killed along with 10 relatives in an Israeli air strike on her family home in northern Gaza last month, the day after the documentary was announced as part of the ACID Cannes selection.Farsi called on Cannes Festival organisers to denounce Israel’s ongoing bombardment and siege of the Palestinian territory. “There needs to be a real statement,” she told AFP.This year’s Cannes jury president Juliette Binoche was initially said by organisers to have signed the petition but her name was not on the final published list.Speaking to reporters, she said “you’ll maybe understand it a little later”, hinting that she or the festival might make some sort of a statement at the opening ceremony that starts at 7:15 pm (1715 GMT). Other notable signatories of the Gaza petition include Jonathan Glazer, the British director of Jewish origin who won an Oscar for his 2023 Auschwitz drama “The Zone of Interest”, as well as US star Mark Ruffalo and Spanish actor Javier Bardem.- War programming -Other off-screen news in France also risked overshadowing the opening ceremony on Tuesday, which will see Robert De Niro receive an honorary Palme d’Or award from fellow actor and occasional co-star Leonardo DiCaprio.In a court decision followed by the entire film world, legendary French actor Gerard Depardieu was convicted Tuesday of sexual harassment in a Paris court and handed an 18-month suspended prison sentence.The 76-year-old, who has acted in more than 200 films and television series, is the highest-profile figure caught up in France’s response to the #MeToo movement against sexual violence.Binoche said Depardieu had “lost his aura” and “when someone loses their aura like he is at the moment, it makes you think about the power of a certain person, who creates power”. Cannes Festival director Thierry Fremaux declined to give his view on the case at a press conference on Monday.Fremaux will be hoping the festival’s film selections take greater prominence in the coming days, though politics and the outside world often dominate the conversation in Cannes.The inaugural film on Tuesday is musical drama “Leave One Day” by newcomer French director Amelie Bonnin, who will become the first debut director to be granted the prestigious opening slot.New red carpet rules, prohibiting “total nudity” and limiting the length of the trains on dresses, are also set to come into force.Oscar-winning Hollywood star Halle Berry, who is on the nine-member jury judging the main competition this year, said she had been tripped up by the train restrictions and had had to change outfits.”The nudity part is probably also a good rule,” she told reporters.- Cruise in town – While independent cinema forms the core of the Cannes festival, organisers have also handed over part of the programme this year, as usual, to major Hollywood blockbusters.Tom Cruise is set to return to the Riviera for the premiere of the latest instalment of his “Mission: Impossible” franchise on Wednesday, three years after attending the festival for “Top Gun: Maverick”.After US President Donald Trump threatened to implement 100-percent tariffs on movies “produced in foreign lands”, Fremaux talked up the prominence of US-made films in Cannes.Movies from directors Wes Anderson, Richard Linklater, Ari Aster and Kelly Reichardt are competing for the top Palme d’Or award in the main competition.”American cinema remains great cinema. The United States remains a great country of cinema,” he said.Binoche said she understood that Trump was “trying in many, many different ways to save America, and save his ass”.

Le Festival de Cannes ouvre avec De Niro et DiCaprio, entre Gaza, l’Ukraine et Trump

Avec son cortège de stars, à commencer par Robert De Niro, Leonardo DiCaprio et Juliette Binoche, le Festival de Cannes s’ouvre mardi dans un monde déchiré par les conflits, de l’Ukraine à Gaza, et sur lequel plane l’ombre de la présidence Trump.A 19H15 (17H15 GMT), la cérémonie d’ouverture sera marquée par la remise d’une Palme d’or d’honneur à la star de “Taxi Driver”, âgée de 81 ans. C’est Leonardo DiCaprio, complice de De Niro à l’écran dans le dernier film de Martin Scorsese, “Killers of the Flower Moon”, qui lui remettra cette distinction.Après la traditionnelle montée des marches, guettée par des centaines de badauds juchés sur des escabots, la cérémonie verra aussi l’artiste Mylène Farmer interpréter un morceau avant la projection du film d’ouverture, “Partir un jour”, comédie musicale française avec la chanteuse Juliette Armanet.A l’intérieur du Palais des Festivals, le discours de Robert De Niro, opposant déclaré de Donald Trump, sera guetté avec attention par un monde du cinéma inquiet notamment des menaces du président américain de taxer les films tournés à l’étranger.”On peut voir qu’il lutte et qu’il essaye de plusieurs façons de sauver l’Amérique et de sauver sa peau”, a déclaré Juliette Binoche, présidente du jury cannois, lors d’une conférence de presse.A ses côtés, l’acteur américain Jeremy Strong a, lui, fait du mentor de Donald Trump, l’avocat Roy Cohn qu’il incarnait dans le film “The Apprentice” en 2024, “le géniteur des +fake news+ et des faits alternatifs”. “Le rôle des films est de plus en plus crucial pour combattre ces forces”, a ajouté la star de la série “Succession”. – Tribune pour Gaza -L’écho du monde s’est aussi infiltré sur la Croisette avec la publication mardi matin dans le journal français Libération d’une tribune signée par près de 400 stars du cinéma appelant à briser “le silence” du monde de la culture sur la guerre à Gaza.”Nous artistes et acteur.ice.s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours à Gaza”, écrivent les signataires dont le réalisateur espagnol Pedro Almodovar ou les acteurs américains Susan Sarandon et Richard Gere.Juliette Binoche faisait initialement partie de la liste des signataires mais son nom n’y figure finalement pas.Interrogée sur ce point lors de la conférence de presse, la star française est restée évasive. “Vous le comprendrez peut-être un peu plus tard”, a-t-elle simplement déclaré devant les journalistes, laissant ensuite planer un long silence.Le chaos du monde a également résonné sur la Croisette avec la projection de mardi de trois documentaires sur l’Ukraine, dont “Notre Guerre” de l’intellectuel français Bernard-Henri Lévy.- Depardieu condamné -Hasard du calendrier, l’ouverture du plus grand festival de cinéma du monde coïncide avec une étape majeure du mouvement Metoo en France : la condamnation de l’ancienne star Gérard Depardieu à 18 mois de prison avec sursis pour des agressions sexuelles lors d’un tournage.”Quand on est désacralisé comme il l’est en ce moment, ça veut dire que ça fait réfléchir sur le pouvoir de certaines personnes qui prennent le pouvoir. Et je pense que le pouvoir est ailleurs”, a commenté Juliette Binoche, récusant l’étiquette de “monstre sacré” souvent accolée à l’acteur.”Une star de cinéma, c’est un homme”, a ajouté la comédienne, estimant que le sacré “ne nous appartient pas”. “Le sacré, il est au moment où il se passe quelque chose quand on crée, quand on joue, quand on met en scène”.Dans un registre plus léger, l’actrice américaine Halle Berry, autre membre du jury cannois, a indiqué avoir dû “changer” de robe pour la cérémonie d’ouverture, en raison de nouvelles règles vestimentaires qui font jaser sur la Croisette. “J’avais une robe incroyable (…) à porter ce soir mais je ne peux pas car la traîne est trop longue”, a-t-elle dit.Juliette Binoche et les huit autres membres du jury devront notamment attribuer, le 24 mai, la Palme d’or à l’un des 22 films en compétition.

Le Festival de Cannes ouvre avec De Niro et DiCaprio, entre Gaza, l’Ukraine et Trump

Avec son cortège de stars, à commencer par Robert De Niro, Leonardo DiCaprio et Juliette Binoche, le Festival de Cannes s’ouvre mardi dans un monde déchiré par les conflits, de l’Ukraine à Gaza, et sur lequel plane l’ombre de la présidence Trump.A 19H15 (17H15 GMT), la cérémonie d’ouverture sera marquée par la remise d’une Palme d’or d’honneur à la star de “Taxi Driver”, âgée de 81 ans. C’est Leonardo DiCaprio, complice de De Niro à l’écran dans le dernier film de Martin Scorsese, “Killers of the Flower Moon”, qui lui remettra cette distinction.Après la traditionnelle montée des marches, guettée par des centaines de badauds juchés sur des escabots, la cérémonie verra aussi l’artiste Mylène Farmer interpréter un morceau avant la projection du film d’ouverture, “Partir un jour”, comédie musicale française avec la chanteuse Juliette Armanet.A l’intérieur du Palais des Festivals, le discours de Robert De Niro, opposant déclaré de Donald Trump, sera guetté avec attention par un monde du cinéma inquiet notamment des menaces du président américain de taxer les films tournés à l’étranger.”On peut voir qu’il lutte et qu’il essaye de plusieurs façons de sauver l’Amérique et de sauver sa peau”, a déclaré Juliette Binoche, présidente du jury cannois, lors d’une conférence de presse.A ses côtés, l’acteur américain Jeremy Strong a, lui, fait du mentor de Donald Trump, l’avocat Roy Cohn qu’il incarnait dans le film “The Apprentice” en 2024, “le géniteur des +fake news+ et des faits alternatifs”. “Le rôle des films est de plus en plus crucial pour combattre ces forces”, a ajouté la star de la série “Succession”. – Tribune pour Gaza -L’écho du monde s’est aussi infiltré sur la Croisette avec la publication mardi matin dans le journal français Libération d’une tribune signée par près de 400 stars du cinéma appelant à briser “le silence” du monde de la culture sur la guerre à Gaza.”Nous artistes et acteur.ice.s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours à Gaza”, écrivent les signataires dont le réalisateur espagnol Pedro Almodovar ou les acteurs américains Susan Sarandon et Richard Gere.Juliette Binoche faisait initialement partie de la liste des signataires mais son nom n’y figure finalement pas.Interrogée sur ce point lors de la conférence de presse, la star française est restée évasive. “Vous le comprendrez peut-être un peu plus tard”, a-t-elle simplement déclaré devant les journalistes, laissant ensuite planer un long silence.Le chaos du monde a également résonné sur la Croisette avec la projection de mardi de trois documentaires sur l’Ukraine, dont “Notre Guerre” de l’intellectuel français Bernard-Henri Lévy.- Depardieu condamné -Hasard du calendrier, l’ouverture du plus grand festival de cinéma du monde coïncide avec une étape majeure du mouvement Metoo en France : la condamnation de l’ancienne star Gérard Depardieu à 18 mois de prison avec sursis pour des agressions sexuelles lors d’un tournage.”Quand on est désacralisé comme il l’est en ce moment, ça veut dire que ça fait réfléchir sur le pouvoir de certaines personnes qui prennent le pouvoir. Et je pense que le pouvoir est ailleurs”, a commenté Juliette Binoche, récusant l’étiquette de “monstre sacré” souvent accolée à l’acteur.”Une star de cinéma, c’est un homme”, a ajouté la comédienne, estimant que le sacré “ne nous appartient pas”. “Le sacré, il est au moment où il se passe quelque chose quand on crée, quand on joue, quand on met en scène”.Dans un registre plus léger, l’actrice américaine Halle Berry, autre membre du jury cannois, a indiqué avoir dû “changer” de robe pour la cérémonie d’ouverture, en raison de nouvelles règles vestimentaires qui font jaser sur la Croisette. “J’avais une robe incroyable (…) à porter ce soir mais je ne peux pas car la traîne est trop longue”, a-t-elle dit.Juliette Binoche et les huit autres membres du jury devront notamment attribuer, le 24 mai, la Palme d’or à l’un des 22 films en compétition.

ArcelorMittal: les salariés à Paris, pour du métal, avec ou “sans Mittal”

Quelques centaines de salariés d’ArcelorMittal ont manifesté mardi devant le siège français du groupe à Saint-Denis, en banlieue parisienne, pour la défense de leur emploi et l’avenir de l’acier en France, mettant la pression sur la direction du sidérurgiste qui envisage la suppression de plus de 600 postes.”Nationalisation” est le terme qui était sur toutes les lèvres : “les Italiens l’ont fait, les Anglais l’ont fait (…) alors pourquoi nous, Français, on n’est pas capable de le faire ?”, s’est interrogé Gaétan Lecocq, de la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, site le plus menacé par le plan de suppressions de postes, devant la presse, après être monté à la tribune où il a défendu une prise de contrôle des hauts fourneaux français par l’Etat, en marge d’un CSE central, pour négocier les contours du plan de suppressions de postes.”Il y a eu l’acier lorrain, il y a eu l’acier du nord, il y aura de l’acier français demain. Mittal, qu’il dégage, qu’il s’en aille, on n’a pas besoin de lui”, a-t-il ajouté, ne souhaitant pas “accompagner”, mais “dire non” à ce Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).Après la manifestation, une petite délégation de salariés a rejoint l’Assemblée nationale, notamment pour répondre aux questions d’une commission d’enquête sur les licenciements dans l’industrie.La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, venue soutenir ses troupes, l’a promis: la situation des salariés d’ArcelorMittal sera “au centre” de son “interpellation du président de la République”, avec qui elle est invitée à débattre mardi soir, sur TF1, parmi d’autres personnalités.”Je lui remettrai les propositions de la CGT pour nationaliser, la liste des 400 plans de licenciements qui aujourd’hui ont lieu partout en France, avec des entreprises qui touchent des aides publiques et qui distribuent des dividendes et je lui dirai qu’il faut qu’il prenne ses responsabilités”, a-t-elle clamé devant les salariés de Dunkerque (Nord), de Florange (Moselle), ou Basse-Indre (Loire-Atlantique), trois des sites les plus touchés.Elle a ensuite entonné, entre deux détonations de pétards, un slogan populaire: “Du métal sans Mittal! Du métal sans Mittal !”.”On est venu manifester notre mécontentement, on ne comprend pas les 600 licenciements”, a déclaré Francis Carru, de Dunkerque, devant l’entrée du siège français du sidérurgiste, qui avait des airs de forteresse, avec des dizaines de CRS devant l’entrée. Il craint “pour (son) emploi et les emplois futurs”, redoutant “une fermeture de site” pure et simple.Projets de nationalisation tous azimuts”ArcelorMittal est en train, clairement, d’organiser la délocalisation de la production depuis des années, et là, on est face à une urgence, c’est vraiment une question de semaines”, a déclaré la députée LFI de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé, qui a déposé le matin même une proposition de loi de nationalisation d’ArcelorMittal.Une démarche également portée par le PCF et le PS, qui prévoit de déposer, plus largement, “une proposition de loi relative à la souveraineté industrielle de la France portant mesures d’urgence pour ArcelorMittal Dunkerque”.Au coeur du maintien d’une industrie sidérurgique en France, la poursuite ou non des projets de décarbonation du groupe. Fin 2024, ArcelorMittal a suspendu sa décision finale d’investissement – à hauteur de 1,8 milliard d’euros dont plus de 800 millions d’aide promise par l’Etat – pour décarboner les hauts fourneaux de Dunkerque, en arguant de la non compétitivité de l’acier produit en Europe.Après de meilleurs résultats que prévu au premier trimestre, ArcelorMittal a fait pression sur la Commission européenne, demandant une application “rapide” du plan européen pour l’acier pour regagner en compétitivité, avant d’annoncer s’il investit ou non.Un projet d’ores et déjà enterré, selon Gaétan Lecocq, qui assure que les emplois dédiés ont été “supprimés”.”L’État attend (…) qu’Arcelor apporte des réponses sur sa stratégie à moyen terme en France et sur la confirmation de ses projets”, a déclaré la ministre délégué chargée des PME, Véronique Louwagie, lors de la séance des questions au gouvernement, devant l’Assemblée nationale.”La nationalisation n’est pas une réponse en soi aux difficultés de la sidérurgie européenne”, a-t-elle ajouté, estimant que la réponse se ferait à l’échelle de l’Europe.

Au procès de son braquage, Kim Kardashian “pardonne” malgré “le traumatisme”

C’est une lettre d’excuses qu’elle n’avait jamais lue, et qui la fait fondre en larmes. “Je vous pardonne”, déclare Kim Kardashian au principal accusé au procès de son braquage parisien. Mais “ça ne change rien au traumatisme”, précise la star américaine qui vient de raconter cette nuit où elle a cru mourir.Cela fait deux heures qu’elle est à la barre de la cour d’assises de Paris, restée droite comme un i, mains croisées sur le pupitre dans sa longue robe fourreau noire à épaulettes et volants, chignon serré avec deux mèches encadrant son visage… et nombreux diamants brillant autour de son cou.Le président David De Pas veut lui parler des 10 accusés qui l’entourent.Le principal d’entre eux, Aomar Aït Khedache, 69 ans, lui avait écrit une lettre quelques mois après le braquage parisien d’octobre 2016. L’avait-elle reçue ? “Non”. Le président la lit.”Madame, c’est après vous avoir vue dans une émission”, après “avoir constaté votre émotion et réalisé les dégâts psychologiques que je vous ai infligé que j’ai décidé de vous écrire”, avait rédigé l’accusé, aujourd’hui sourd et muet et qui suit les débats sur un écran d’ordinateur.”Pas dans le but d’obtenir de vous quelconque indulgence, j’assume ce que j’ai fait”, mais pour “venir vers vous en tant qu’être humain pour vous dire combien je regrette mon geste”, lit encore le président.- “Ca a tout changé” -Kim Kardashian se met à pleurer à la barre, essuie ses larmes. “Naturellement c’est très émouvant”, surtout que la reine des influenceuses veut “devenir avocate” et se bat aux Etats-Unis pour les droits des prisonniers, précise-t-elle. “Je crois à la deuxième chance”, affirme la star via une interprète.Puis elle se tourne, presque solennelle dans sa robe haute-couture, vers le vieux malfrat récidiviste au k-way sur le dos et crâne dégarni, qu’elle avait suivi du regard quand il était entré dans la salle d’audience précédé du cliquetis de sa canne.”Je vous pardonne”, lui dit-elle, avant de préciser qu’elle se “bat aussi pour les victimes”, qu’elle veut “être entendue et comprise”, et que “ça ne change rien au traumatisme”.Aomar Aït Khedache écrit sa réponse sur un bout de papier, que le président lit: “Ce pardon est un soleil. Je vous remercie. Voilà 10 ans que le remords et le regret m’usent au sens propre du mot”.L’accusé a reconnu avoir été l’un des hommes montés cagoulés dans la chambre d’hôtel cette nuit du 2 au 3 octobre 2016. Au début de son audition, la cour a demandé à Kim Kardashian d’en faire son récit.”J’avais l’habitude de marcher dans les rues de Paris, même vers 3H00 du matin. Je me sentais toujours en sécurité dans cette ville, c’était un endroit magique”, commence la star. Mais après cette Fashion week 2016, “ça a tout changé”.Elle laisse couler quelques larmes qu’elle essuie au mouchoir puis se reprend. Raconte comment ce soir-là, elle avait décidé de ne pas ressortir de son hôtel après minuit, et faisait ses bagages pour son vol de retour le lendemain.- “Certaine de mourir” -“J’ai entendu des bruits de pas dans les escaliers, j’ai appelé ma mère, ma soeur, mais personne ne répondait”. La porte de sa chambre s’ouvre, entrent deux hommes pistolet au poing qu’elle prend pour des policiers: ils en ont la tenue. Avec eux, le réceptionniste de l’hôtel, menotté.”Un des hommes m’a dit avec un accent français +ring ring+, en me montrant son annulaire”.Elle comprend qu’il veut sa bague de fiançailles, un gros diamant évalué à 3,5 millions d’euros posé sur sa table de nuit. Ils le prennent, puis découvrent sa boîte à bijoux. “Le grand a dit +ah, ah!+ comme s’il était content”. Montant total du butin – jamais retrouvé – emporté par les malfaiteurs: 9 millions d’euros.”Ils m’ont jetée sur le lit, et le plus petit a commencé à attacher mes mains avec un Serflex (collier de serrage, NDLR) j’étais complètement hystérique, je répétais au réceptionniste +qu’est-ce qu’il va nous arriver ? Ils peuvent tout prendre mais faut que je puisse rentrer chez moi, j’ai des bébés SVP+”, se souvient-elle, sa voix se cassant à nouveau.”Vous avez pensé mourir, Madame ?”, demande le président de la cour d’assises.”Absolument, j’étais certaine que j’allais mourir”.Les malfrats avaient pris la fuite en voyant que le garde du corps, prévenu par la styliste cachée dans sa chambre, avait essayé de joindre Kim Kardashian. Depuis, admet Kim Kardashian, sa vie n’est plus la même. Fini les partages en direct de ses moindres mouvements sur les réseaux sociaux, les gardes du corps sont plusieurs et présents tout le temps. “Je ne peux pas dormir la nuit si je ne suis pas certaine que mon personnel de sécurité n’est pas présent à la maison”. Sa déposition se poursuit.mdh-alv-edy-bur/asl/dsa

Au procès de son braquage, Kim Kardashian “pardonne” malgré “le traumatisme”

C’est une lettre d’excuses qu’elle n’avait jamais lue, et qui la fait fondre en larmes. “Je vous pardonne”, déclare Kim Kardashian au principal accusé au procès de son braquage parisien. Mais “ça ne change rien au traumatisme”, précise la star américaine qui vient de raconter cette nuit où elle a cru mourir.Cela fait deux heures qu’elle est à la barre de la cour d’assises de Paris, restée droite comme un i, mains croisées sur le pupitre dans sa longue robe fourreau noire à épaulettes et volants, chignon serré avec deux mèches encadrant son visage… et nombreux diamants brillant autour de son cou.Le président David De Pas veut lui parler des 10 accusés qui l’entourent.Le principal d’entre eux, Aomar Aït Khedache, 69 ans, lui avait écrit une lettre quelques mois après le braquage parisien d’octobre 2016. L’avait-elle reçue ? “Non”. Le président la lit.”Madame, c’est après vous avoir vue dans une émission”, après “avoir constaté votre émotion et réalisé les dégâts psychologiques que je vous ai infligé que j’ai décidé de vous écrire”, avait rédigé l’accusé, aujourd’hui sourd et muet et qui suit les débats sur un écran d’ordinateur.”Pas dans le but d’obtenir de vous quelconque indulgence, j’assume ce que j’ai fait”, mais pour “venir vers vous en tant qu’être humain pour vous dire combien je regrette mon geste”, lit encore le président.- “Ca a tout changé” -Kim Kardashian se met à pleurer à la barre, essuie ses larmes. “Naturellement c’est très émouvant”, surtout que la reine des influenceuses veut “devenir avocate” et se bat aux Etats-Unis pour les droits des prisonniers, précise-t-elle. “Je crois à la deuxième chance”, affirme la star via une interprète.Puis elle se tourne, presque solennelle dans sa robe haute-couture, vers le vieux malfrat récidiviste au k-way sur le dos et crâne dégarni, qu’elle avait suivi du regard quand il était entré dans la salle d’audience précédé du cliquetis de sa canne.”Je vous pardonne”, lui dit-elle, avant de préciser qu’elle se “bat aussi pour les victimes”, qu’elle veut “être entendue et comprise”, et que “ça ne change rien au traumatisme”.Aomar Aït Khedache écrit sa réponse sur un bout de papier, que le président lit: “Ce pardon est un soleil. Je vous remercie. Voilà 10 ans que le remords et le regret m’usent au sens propre du mot”.L’accusé a reconnu avoir été l’un des hommes montés cagoulés dans la chambre d’hôtel cette nuit du 2 au 3 octobre 2016. Au début de son audition, la cour a demandé à Kim Kardashian d’en faire son récit.”J’avais l’habitude de marcher dans les rues de Paris, même vers 3H00 du matin. Je me sentais toujours en sécurité dans cette ville, c’était un endroit magique”, commence la star. Mais après cette Fashion week 2016, “ça a tout changé”.Elle laisse couler quelques larmes qu’elle essuie au mouchoir puis se reprend. Raconte comment ce soir-là, elle avait décidé de ne pas ressortir de son hôtel après minuit, et faisait ses bagages pour son vol de retour le lendemain.- “Certaine de mourir” -“J’ai entendu des bruits de pas dans les escaliers, j’ai appelé ma mère, ma soeur, mais personne ne répondait”. La porte de sa chambre s’ouvre, entrent deux hommes pistolet au poing qu’elle prend pour des policiers: ils en ont la tenue. Avec eux, le réceptionniste de l’hôtel, menotté.”Un des hommes m’a dit avec un accent français +ring ring+, en me montrant son annulaire”.Elle comprend qu’il veut sa bague de fiançailles, un gros diamant évalué à 3,5 millions d’euros posé sur sa table de nuit. Ils le prennent, puis découvrent sa boîte à bijoux. “Le grand a dit +ah, ah!+ comme s’il était content”. Montant total du butin – jamais retrouvé – emporté par les malfaiteurs: 9 millions d’euros.”Ils m’ont jetée sur le lit, et le plus petit a commencé à attacher mes mains avec un Serflex (collier de serrage, NDLR) j’étais complètement hystérique, je répétais au réceptionniste +qu’est-ce qu’il va nous arriver ? Ils peuvent tout prendre mais faut que je puisse rentrer chez moi, j’ai des bébés SVP+”, se souvient-elle, sa voix se cassant à nouveau.”Vous avez pensé mourir, Madame ?”, demande le président de la cour d’assises.”Absolument, j’étais certaine que j’allais mourir”.Les malfrats avaient pris la fuite en voyant que le garde du corps, prévenu par la styliste cachée dans sa chambre, avait essayé de joindre Kim Kardashian. Depuis, admet Kim Kardashian, sa vie n’est plus la même. Fini les partages en direct de ses moindres mouvements sur les réseaux sociaux, les gardes du corps sont plusieurs et présents tout le temps. “Je ne peux pas dormir la nuit si je ne suis pas certaine que mon personnel de sécurité n’est pas présent à la maison”. Sa déposition se poursuit.mdh-alv-edy-bur/asl/dsa

Assemblée: la réintroduction de néonicotinoïdes joue son match retour en commission

La proposition de loi visant à lever les contraintes pesant sur le métier d’agriculteur poursuit mardi son parcours en commission des Affaires économiques à l’Assemblée. Le bloc central, partagé entre revendications de syndicats agricoles et opposition des défenseurs de l’environnement, devrait continuer d’y étaler ses division.Ce texte à l’origine portée au Sénat par Laurent Duplomb (LR) prévoit notamment de réintroduire par dérogation et pour certaines filières (noisette, betterave) un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdits en France depuis 2018, mais autorisés en Europe jusqu’en 2033.La semaine dernière, devant la commission du Développement durable – saisie au fond sur deux articles -, le texte a subi un important revers, avec la suppression d’un article ouvrant la voie à des dérogations environnementales pour certains projets de prélèvement et de stockage d’eau.Rapporteure du texte, la macroniste Sandrine Le Feur s’est inquiétée d’une proposition de loi qui servirait “de cheval de Troie pour affaiblir nos exigences environnementales au nom d’une fausse urgence”. Contrairement à Sandrine Le Feur, la députée macroniste Anne-Sophie Ronceret a défendu un texte qui “répond à un cri du terrain”.Des positions divergentes au sein du groupe, qui a choisi de laisser à ses députés une liberté de vote sur ce texte.Au sein du bloc central, le groupe MoDem est également tiraillé.Une réunion s’est tenue dans la matinée pour tenter de trouver une position commune avant l’ouverture des débats en commission des Affaires économiques vers 16H15. Le groupe porte “la voix d’un compromis, il faut voter le texte, mais il faut l’aménager pour qu’il puisse être acceptable par le plus grand nombre”, a déclaré à l’AFP son président Marc Fesneau.Sur la mesure la plus irritante, la réintroduction dérogatoire de l’acétamipride, pesticide nocif pour les pollinisateurs, le groupe propose un amendement, non pas de suppression, mais qui “clarifie ce qu’est une filière en impasse”, explique l’ancien ministre de l’Agriculture. “C’est la position du groupe, mais nous n’en voudrons pas à ceux qui ne le défendent pas”, confie une source au groupe.- “Trahison” -Au sein de l’exécutif, qui a décidé d’inscrire le texte à l’agenda de l’Assemblée, et garde en tête la colère agricole début 2024, les inquiétudes sont fortes, selon plusieurs sources.D’autant que la FNSEA et Jeunes agriculteurs, après le revers essuyé sur le texte en commission du Développement durable, se sont fendus d’un communiqué pour partager leur “déception immense” menaçant “d’une “réaction” à “la hauteur” de la “trahison” des députés. Dans la foulée, le Rassemblement national affirmait défendre “seul contre tous” les agriculteurs.”Sur la loi Duplomb, les agriculteurs l’attendent, et chez nous, on en a besoin pour dégager le RN”, s’inquiète une députée LR.Le rapport de force devrait être plus favorable au soutien du texte mardi: “Il y a la commission du Développement durable, où certains se croient les gardiens du temple d’une forme d’écologie. Et après, il y a la commission des Affaires économiques, pour qui l’agriculture est quand même un sujet sur le fond”, croit Henri Alfandari (Horizons).Au sein de la commission, “il existe un constat unanime, il y a une crise du monde agricole”, mais c’est sur “comment la résoudre” que s’expriment les désaccords, nuance sa présidente, la députée LFI Aurélie Trouvé.Mardi, la Confédération paysanne, 3ème syndicat agricole, a par exemple appelé la commission à rejeter la “PPL Duplomb”. “Pour lever réellement les +entraves+ au métier, il faut enfin mettre en place les outils qui permettent de garantir un revenu agricole et de stopper l’accaparement du foncier agricole”, a plaidé le syndicat.Avec plus de 600 amendements, et des mesures qui “fracturent” le bloc présidentiel, Mme Trouvé dit s’attendre à des débats fournis qui devraient s’étendre jusqu’à la semaine prochaine. Près d’un tiers ont été déposés par les députés écologistes, “très mobilisés” contre ce texte qu’ils estiment dangereux, explique Charles Fournier. L’élu pense aussi que c’est “le bloc central” qui fera la bascule, s’inquiétant toutefois d’une plus forte “offensive à leur droite et à l’extrême droite” ainsi que des “coups de semonce” des deux premiers syndicats agricoles. Il dit s’attendre “à du fumier devant un certain nombre” de permanences.Son examen dans l’hémicycle est prévu fin mai. Avec un vote probablement durant le week-end de l’ascension, où la mobilisation des différents camps est difficilement prévisible.

Trois insurgés présumés tués au Cachemire indien, après le cessez-le-feu avec le Pakistan

L’Inde a annoncé mardi avoir tué trois insurgés présumés au Cachemire indien, premier incident de ce type depuis l’attentat qui a provoqué sa confrontation militaire la plus grave avec le Pakistan depuis deux décennies. L’accrochage entre l’armée indienne et un groupe d’hommes qu’elle a présentés comme des “terroristes déterminés” s’est déroulé dans une forêt du nord de la partie de la région à majorité musulmane administrée par l’Inde.Il s’est déroulé à quelque 70 kilomètres de la ville touristique de Pahalgam, où des hommes armés ont assassiné 26 civils le 22 avril dernier.L’Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de l’ensemble du Cachemire depuis leur partition sanglante à leur indépendance en 1947. Depuis 1989, sa partie indienne est le théâtre d’une violente insurrection séparatiste.New Delhi a imputé la responsabilité de l’attaque de Pahalgam à Islamabad, qui l’a aussitôt démentie.Dans la nuit du 6 au 7 mai, l’Inde a tiré en représailles une série de missiles sur des sites pakistanais qui, selon elle, abritaient des camps du groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’être l’auteur de l’attentat du mois dernier.Le Pakistan a aussitôt riposté et plongé les deux puissances nucléaires au bord de la guerre ouverte.Pendant quatre jours, les deux armées ont échangé tirs d’artillerie, frappes de missiles et attaques de drones sur leurs territoires. Jusqu’à un cessez-le-feu annoncé samedi à la surprise générale par le président américain Donald Trump.- “Martyrs” -Dans son dernier bilan publié mardi, l’armée pakistanaise a affirmé que les combats avaient causé la mort de 40 civils, dont 15 enfants.Pour la première fois, elle a fait état de pertes militaires. “En défendant la mère patrie avec une bravoure exemplaire, 11 membres des forces armées sont tombés en martyrs et 78 autres ont été blessés”, a-t-elle annoncé.Hormis quelques tirs ou attaques rapportés samedi soir, la trêve a été respectée le long de la “ligne de contrôle” (LoC) qui sépare les deux armées.Des hauts responsables militaires des deux pays ont échangé au téléphone lundi soir.Ils “se sont mis d’accord pour (…) réfléchir à des mesures immédiates pour réduire le nombre de soldats déployés sur les frontières”, a rapporté l’état-major indien.Malgré cette détente sur le front, la rhétorique est restée très martiale. L’Inde comme le Pakistan ont assuré qu’ils ne baissaient pas la garde.”Si une autre attaque terroriste vise l’Inde, nous lui apporterons une réponse ferme”, a averti lundi soir le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi dans un discours au pays.- Guerre des images -“Qu’il n’y ait aucune ambiguïté, toute nouvelle tentative de défier la souveraineté du Pakistan ou son intégrité territoriale suscitera une réponse rapide, globale et décisive”, lui a rétorqué mardi l’armée pakistanaise.Plus tard, le ministère pakistanais des Affaires étrangères a qualifié le discours de M. Modi de “provocateur” et rempli “de faux narratifs pour justifier l’agression”.”Ne vous y trompez pas, nous allons scruter de près les actes et les comportements de l’Inde ces prochains jours et la communauté internationale devrait faire de même”, poursuit son communiqué.Si les armes se sont tues, la guerre de l’image continue de plus belle entre les deux pays.Dès lundi soir, le chef de l’armée pakistanaise, le général Asim Mounir, qui passe pour l’homme fort du pays selon les experts, a visité des soldats blessés à l’hôpital.Narendra Modi lui a répondu mardi matin en s’affichant au milieu de ses soldats sur la base aérienne d’Adampur. “L’Inde est éternellement reconnaissante à nos formes armées de tout ce qu’elles ont fait”, a-t-il salué sur X.Signe du lent retour à la normale, les écoles ont rouvert leurs portes, à Chakothi, un village pakistanais le long de la LoC, comme à Srinagar, la principale agglomération du Cachemire indien.Syeda Zohra Kazmi, collégienne de 13 ans au Cachemire pakistanais a retrouvé les bancs de son école “fermée à cause des bombardements”.”Des obus sont tombés près de notre maison qui a été touchée par des éclats, mais j’ai dit à ma famille que je retournais à l’école maintenant qu’elle a rouvert, je n’ai pas peur”, lance-t-elle à l’AFP.Côté indien, le retour des dizaines de milliers d’habitants qui avaient fui leurs villages sous les bombes s’annonce plus lent.Chez nombre de ceux qui ont trouvé refuge dans ce camp de Jammu, la peur est toujours là.”Je suis pressé de rentrer parce que si je n’y ouvre pas mon magasin, je perds de l’argent”, a confié à l’AFP Krishan Lal, un tailleur de 50 ans. “Mais beaucoup pensent que la guerre n’est pas finie”.burs-pa/dth/lpt    

L’ère de Jean-Laurent Bonnafé à la tête de BNP Paribas pourra se poursuivre au delà de 2026

L’ère de Jean-Laurent Bonnafé, à la tête de BNP Paribas depuis 2011, va se poursuivre au delà de 2026 avec le renouvellement mardi de son mandat en tant qu’administrateur et l’extension à 68 ans de la limite d’âge impartie au directeur général de la banque.Cet homme discret, né en 1961, atteindra en 2026 la limite d’âge actuelle de 65 ans.A l’issue de “beaucoup de discussions à l’intérieur du conseil d’administration”, les délibérations sont arrivées à l’idée qu'”il serait souhaitable que Jean-Laurent, un homme jeune, plein d’énergie (…) puisse avoir la visibilité d’un mandat supplémentaire”, a déclaré le président du conseil d’administration de la banque, Jean Lemierre, durant l’assemblée générale des actionnaires.Le renouvellement du mandat de M. Bonnafé a été approuvé par 99,16% des actionnaires et l’extension de la limite d’âge à 68 ans par 97,17%.Ingénieur formé à Polytechnique, passionné de mathématiques, Jean-Laurent Bonnafé a commencé sa carrière dans le service public: au ministère de l’Industrie d’abord, puis quelques mois comme conseiller technique au cabinet du ministre du Commerce extérieur.En 1993, il entre à la BNP, à la direction des Grandes entreprises. Quatre ans plus tard, en 1997, il devient responsable de la stratégie et du développement. Lors de la fusion de BNP avec Paribas en 2000, il copilote le processus d’intégration des deux banques.Ce père de deux enfants aux cheveux blancs toujours bien coiffés et aux fines lunettes – qu’il passe son temps à remonter – entre au Comité exécutif de BNP Paribas en 2002, chargé notamment d’intégrer la banque belge Fortis de 2009 à 2010, après la crise des subprimes, avant de prendre en 2011 la direction générale.”Il a fait preuve d’une extrême résilience à cette crise-là et à d’autres crises qui ont eu lieu depuis lors”, raconte Maxime Jadot, président du conseil d’administration de l’entité belge du groupe, BNP Paribas Fortis.Sous sa houlette, la banque, condamnée en 2014 à une sanction faramineuse de 6,6 milliards d’euros de la part des Etats-Unis pour avoir commercé en dollars avec des pays sous embargo américain, notamment le Soudan, l’Iran et Cuba entre 2002 et 2009, parvient à limiter la casse en matière d’image.- “Flèche en acier trempé” -Depuis quelques années, BNP Paribas doit faire face aux attaques répétées des associations de défense de l’environnement, qui l’accusent de continuer à financer les énergies fossiles.Questionné lors de l’assemblée générale par des associations sur la politique climat de la banque, le dirigeant a affirmé que la banque “doit organiser une transition”, tout en ajoutant qu’il n’était “pas question que la banque embarque dans son bilan des projets à financer qui n’auraient pas de sens économique” pour remplacer les énergies fossiles.Jean-Laurent Bonnafé, qui ne cherche pas la lumière, exprime au besoin ses opinions de manière tranchante.M. Jadot estime que le banquier pourrait être comparé à “une flèche en acier trempé” car “il va droit au but et très loin”, tout en faisant preuve de “résilience”.Du côté syndical cette image fait sourire.Il est “perçu comme un mercenaire” par certains salariés, estime un acteur du monde syndical: quelqu’un qui est là pour “bien gérer la banque, moyennant rétribution et qui est prêt à réaliser absolument tout ce qu’on lui demande”.”S’il a un mandat du conseil d’administration pour faire une économie qui peut avoir des conséquences sociales, il l’appliquera de la même manière”, assure cette personne qui tient à garder l’anonymat.Selon un grand patron français, client de BNP, “il n’y a pas l’épaisseur d’un papier à cigarette” entre Jean-Laurent Bonnafé et Jean Lemierre, dit-il à l’AFP pour décrire le duo qui oeuvre à la tête de la première banque française.Ses collaborateurs soulignent sa proximité avec les clients, qu’il rencontre aussi souvent qu’il le peut.”C’est un homme très simple, très pédagogue, avec lequel discuter est toujours un vrai régal”, confirme le président de Vinci Xavier Huillard à l’AFP. “Il a à la fois une culture économique et une connaissance très large et très profonde des métiers de la finance.”Forte de recettes et d’un bénéfice en hausse en 2024, BNP Paribas a confirmé ses objectifs pour 2026. Elle compte finaliser en 2025 l’acquisition de la filiale de gestion d’actifs de son compatriote Axa. Â