La surexposition aux pesticides des riverains des vignes démontrée par une vaste étude

Une photographie de l’exposition aux pesticides: les riverains des vignes sont plus imprégnés que les autres Français, démontre une étude nationale inédite, dévoilée lundi par deux agences sanitaires, sans déterminer à ce stade les impacts potentiels sur la santé. Très attendue, dans un contexte d’inquiétudes croissantes mais aussi de tensions avec une partie du monde agricole, l’étude PestiRiv a mesuré la présence de 56 substances dans l’urine et les cheveux de 1.946 adultes et 742 enfants, ainsi que dans l’air extérieur, les poussières et l’air des habitations, plus quelques potagers.D’une ampleur inédite, elle a porté en 2021-2022 sur 265 sites dans six régions viticoles (Grand Ouest, Bourgogne Franche-Comté, Auvergne Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine).Ce travail de Santé publique France et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a aussi recherché d’autres sources d’exposition potentielles (alimentation, modes de vie). “Cohérents” avec ceux d’études aux Etats-Unis et aux Pays-Bas, selon les deux agences, les résultats montrent que les riverains des vignobles “sont plus exposés aux produits phytopharmaceutiques (fongicides, herbicides, insecticides ndlr) que ce(ux) vivant loin de toute culture”. Ils ont été communiqués aux parties prenantes (exploitants, élus locaux, ONG…)La majorité des substances, spécifiques à cette culture (folpel, métirame) ou pas (glyphosate, fosétyl-aluminium, spiroxamine…), ont été retrouvées près des vignes – culture choisie pour sa forte consommation de ces produits et sa proximité des habitations.- Enfants plus imprégnés-Dans les zones viticoles (à moins de 500 mètres) ont été retrouvés des niveaux de contamination parfois supérieurs de “45% dans les urines”, “plus de 1.000% dans les poussières”, “12 fois” plus grands dans l’air ambiant, comparé aux zones à plus d’un kilomètre de toute culture, a détaillé à la presse Clémence Fillol (SpF).En période de traitement des cultures, les “niveaux de contamination pouvaient augmenter de jusqu’à 60% dans les urines ou selon les pesticides mesurés”, de “plus de 700% dans les poussières, jusqu’à “45 fois dans l’air ambiant”, a-t-elle poursuivi.Deux facteurs principaux sont apparus dans cette exposition: elle augmente avec la quantité de pesticides épandue et diminue avec l’éloignement des vignes, a précisé Ohri Yamada (Anses).La durée d’aération du logement et du temps passé à l’extérieur jouent aussi, dans une moindre mesure.Les enfants de 3 à 6 ans étaient plus imprégnés, car “davantage en contact avec le sol” ou portant les mains à leur bouche, “par leur apport alimentaire aussi”, a précisé Mme Fillol.Les moins de trois ans n’ont pas été inclus, les scientifiques invoquant des difficultés concrètes (recueil d’urine…). Et trop peu de viticulteurs et ouvriers agricoles ont participé pour établir une imprégnation spécifique.Autre limite: les chercheurs n’ont pas pu accéder aux “données réelles d’utilisation des produits phytopharmaceutiques”, et ont dû employer “une méthode très complexe et très chronophage” pour reconstituer les quantités de pesticides épandues. Surtout, cette photographie n’évalue pas les effets de ces expositions sur la santé.  “Nous ne disposons pas aujourd’hui de lien entre les niveaux d’imprégnation retrouvés et des éléments cliniques en santé humaine”, notamment sur des cancers, a résumé Benoît Vallet, directeur général de l’Anses.D’autant que d’autres expositions environnementales (métaux lourds, particules fines, etc) peuvent influer.Cette étude “ne prétend pas répondre à toutes les questions”, a souligné Caroline Semaille, directrice générale de SpF, et “d’autres grandes enquêtes avec l’Anses viendront compléter ses premiers résultats”.Même si les niveaux d’exposition ne dépassent pas ceux anticipés dans les autorisations de mise sur le marché (AMM) de pesticides, les agences recommandent, par précaution, de “réduire au strict nécessaire le recours aux produits phytopharmaceutiques”, avec notamment une application “ambitieuse” de la stratégie Ecophyto.Autre préconisation: informer les habitants avant les traitements pour qu’ils puissent adapter leur comportement: se déchausser en rentrant chez soi, nettoyer le sol, sécher le linge à l’intérieur, etc. “Cette étude confirme nos craintes”, a commenté à l’AFP François Veillerette, porte-parole de Générations futures, inquiet du “peu d’empressement (de l’Etat ndlr) à relancer le plan Ecophyto”, qui prévoit de diminuer par deux l’usage des pesticides d’ici 2030. L’ONG appelle à élargir les zones sans traitement (actuellement 10 mètres pour la vigne) et à accélérer la conversion au bio.Le Comité national des interprofessions des vins (CNIV) a insisté sur une amélioration des pratiques du secteur depuis dix ans, appelant aussi les fabricants de pesticides à faire évoluer leurs produits.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

La surexposition aux pesticides des riverains des vignes démontrée par une vaste étude

Une photographie de l’exposition aux pesticides: les riverains des vignes sont plus imprégnés que les autres Français, démontre une étude nationale inédite, dévoilée lundi par deux agences sanitaires, sans déterminer à ce stade les impacts potentiels sur la santé. Très attendue, dans un contexte d’inquiétudes croissantes mais aussi de tensions avec une partie du monde agricole, l’étude PestiRiv a mesuré la présence de 56 substances dans l’urine et les cheveux de 1.946 adultes et 742 enfants, ainsi que dans l’air extérieur, les poussières et l’air des habitations, plus quelques potagers.D’une ampleur inédite, elle a porté en 2021-2022 sur 265 sites dans six régions viticoles (Grand Ouest, Bourgogne Franche-Comté, Auvergne Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine).Ce travail de Santé publique France et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a aussi recherché d’autres sources d’exposition potentielles (alimentation, modes de vie). “Cohérents” avec ceux d’études aux Etats-Unis et aux Pays-Bas, selon les deux agences, les résultats montrent que les riverains des vignobles “sont plus exposés aux produits phytopharmaceutiques (fongicides, herbicides, insecticides ndlr) que ce(ux) vivant loin de toute culture”. Ils ont été communiqués aux parties prenantes (exploitants, élus locaux, ONG…)La majorité des substances, spécifiques à cette culture (folpel, métirame) ou pas (glyphosate, fosétyl-aluminium, spiroxamine…), ont été retrouvées près des vignes – culture choisie pour sa forte consommation de ces produits et sa proximité des habitations.- Enfants plus imprégnés-Dans les zones viticoles (à moins de 500 mètres) ont été retrouvés des niveaux de contamination parfois supérieurs de “45% dans les urines”, “plus de 1.000% dans les poussières”, “12 fois” plus grands dans l’air ambiant, comparé aux zones à plus d’un kilomètre de toute culture, a détaillé à la presse Clémence Fillol (SpF).En période de traitement des cultures, les “niveaux de contamination pouvaient augmenter de jusqu’à 60% dans les urines ou selon les pesticides mesurés”, de “plus de 700% dans les poussières, jusqu’à “45 fois dans l’air ambiant”, a-t-elle poursuivi.Deux facteurs principaux sont apparus dans cette exposition: elle augmente avec la quantité de pesticides épandue et diminue avec l’éloignement des vignes, a précisé Ohri Yamada (Anses).La durée d’aération du logement et du temps passé à l’extérieur jouent aussi, dans une moindre mesure.Les enfants de 3 à 6 ans étaient plus imprégnés, car “davantage en contact avec le sol” ou portant les mains à leur bouche, “par leur apport alimentaire aussi”, a précisé Mme Fillol.Les moins de trois ans n’ont pas été inclus, les scientifiques invoquant des difficultés concrètes (recueil d’urine…). Et trop peu de viticulteurs et ouvriers agricoles ont participé pour établir une imprégnation spécifique.Autre limite: les chercheurs n’ont pas pu accéder aux “données réelles d’utilisation des produits phytopharmaceutiques”, et ont dû employer “une méthode très complexe et très chronophage” pour reconstituer les quantités de pesticides épandues. Surtout, cette photographie n’évalue pas les effets de ces expositions sur la santé.  “Nous ne disposons pas aujourd’hui de lien entre les niveaux d’imprégnation retrouvés et des éléments cliniques en santé humaine”, notamment sur des cancers, a résumé Benoît Vallet, directeur général de l’Anses.D’autant que d’autres expositions environnementales (métaux lourds, particules fines, etc) peuvent influer.Cette étude “ne prétend pas répondre à toutes les questions”, a souligné Caroline Semaille, directrice générale de SpF, et “d’autres grandes enquêtes avec l’Anses viendront compléter ses premiers résultats”.Même si les niveaux d’exposition ne dépassent pas ceux anticipés dans les autorisations de mise sur le marché (AMM) de pesticides, les agences recommandent, par précaution, de “réduire au strict nécessaire le recours aux produits phytopharmaceutiques”, avec notamment une application “ambitieuse” de la stratégie Ecophyto.Autre préconisation: informer les habitants avant les traitements pour qu’ils puissent adapter leur comportement: se déchausser en rentrant chez soi, nettoyer le sol, sécher le linge à l’intérieur, etc. “Cette étude confirme nos craintes”, a commenté à l’AFP François Veillerette, porte-parole de Générations futures, inquiet du “peu d’empressement (de l’Etat ndlr) à relancer le plan Ecophyto”, qui prévoit de diminuer par deux l’usage des pesticides d’ici 2030. L’ONG appelle à élargir les zones sans traitement (actuellement 10 mètres pour la vigne) et à accélérer la conversion au bio.Le Comité national des interprofessions des vins (CNIV) a insisté sur une amélioration des pratiques du secteur depuis dix ans, appelant aussi les fabricants de pesticides à faire évoluer leurs produits.

La surexposition aux pesticides des riverains des vignes démontrée par une vaste étude

Une photographie de l’exposition aux pesticides: les riverains des vignes sont plus imprégnés que les autres Français, démontre une étude nationale inédite, dévoilée lundi par deux agences sanitaires, sans déterminer à ce stade les impacts potentiels sur la santé. Très attendue, dans un contexte d’inquiétudes croissantes mais aussi de tensions avec une partie du monde agricole, l’étude PestiRiv a mesuré la présence de 56 substances dans l’urine et les cheveux de 1.946 adultes et 742 enfants, ainsi que dans l’air extérieur, les poussières et l’air des habitations, plus quelques potagers.D’une ampleur inédite, elle a porté en 2021-2022 sur 265 sites dans six régions viticoles (Grand Ouest, Bourgogne Franche-Comté, Auvergne Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine).Ce travail de Santé publique France et de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a aussi recherché d’autres sources d’exposition potentielles (alimentation, modes de vie). “Cohérents” avec ceux d’études aux Etats-Unis et aux Pays-Bas, selon les deux agences, les résultats montrent que les riverains des vignobles “sont plus exposés aux produits phytopharmaceutiques (fongicides, herbicides, insecticides ndlr) que ce(ux) vivant loin de toute culture”. Ils ont été communiqués aux parties prenantes (exploitants, élus locaux, ONG…)La majorité des substances, spécifiques à cette culture (folpel, métirame) ou pas (glyphosate, fosétyl-aluminium, spiroxamine…), ont été retrouvées près des vignes – culture choisie pour sa forte consommation de ces produits et sa proximité des habitations.- Enfants plus imprégnés-Dans les zones viticoles (à moins de 500 mètres) ont été retrouvés des niveaux de contamination parfois supérieurs de “45% dans les urines”, “plus de 1.000% dans les poussières”, “12 fois” plus grands dans l’air ambiant, comparé aux zones à plus d’un kilomètre de toute culture, a détaillé à la presse Clémence Fillol (SpF).En période de traitement des cultures, les “niveaux de contamination pouvaient augmenter de jusqu’à 60% dans les urines ou selon les pesticides mesurés”, de “plus de 700% dans les poussières, jusqu’à “45 fois dans l’air ambiant”, a-t-elle poursuivi.Deux facteurs principaux sont apparus dans cette exposition: elle augmente avec la quantité de pesticides épandue et diminue avec l’éloignement des vignes, a précisé Ohri Yamada (Anses).La durée d’aération du logement et du temps passé à l’extérieur jouent aussi, dans une moindre mesure.Les enfants de 3 à 6 ans étaient plus imprégnés, car “davantage en contact avec le sol” ou portant les mains à leur bouche, “par leur apport alimentaire aussi”, a précisé Mme Fillol.Les moins de trois ans n’ont pas été inclus, les scientifiques invoquant des difficultés concrètes (recueil d’urine…). Et trop peu de viticulteurs et ouvriers agricoles ont participé pour établir une imprégnation spécifique.Autre limite: les chercheurs n’ont pas pu accéder aux “données réelles d’utilisation des produits phytopharmaceutiques”, et ont dû employer “une méthode très complexe et très chronophage” pour reconstituer les quantités de pesticides épandues. Surtout, cette photographie n’évalue pas les effets de ces expositions sur la santé.  “Nous ne disposons pas aujourd’hui de lien entre les niveaux d’imprégnation retrouvés et des éléments cliniques en santé humaine”, notamment sur des cancers, a résumé Benoît Vallet, directeur général de l’Anses.D’autant que d’autres expositions environnementales (métaux lourds, particules fines, etc) peuvent influer.Cette étude “ne prétend pas répondre à toutes les questions”, a souligné Caroline Semaille, directrice générale de SpF, et “d’autres grandes enquêtes avec l’Anses viendront compléter ses premiers résultats”.Même si les niveaux d’exposition ne dépassent pas ceux anticipés dans les autorisations de mise sur le marché (AMM) de pesticides, les agences recommandent, par précaution, de “réduire au strict nécessaire le recours aux produits phytopharmaceutiques”, avec notamment une application “ambitieuse” de la stratégie Ecophyto.Autre préconisation: informer les habitants avant les traitements pour qu’ils puissent adapter leur comportement: se déchausser en rentrant chez soi, nettoyer le sol, sécher le linge à l’intérieur, etc. “Cette étude confirme nos craintes”, a commenté à l’AFP François Veillerette, porte-parole de Générations futures, inquiet du “peu d’empressement (de l’Etat ndlr) à relancer le plan Ecophyto”, qui prévoit de diminuer par deux l’usage des pesticides d’ici 2030. L’ONG appelle à élargir les zones sans traitement (actuellement 10 mètres pour la vigne) et à accélérer la conversion au bio.Le Comité national des interprofessions des vins (CNIV) a insisté sur une amélioration des pratiques du secteur depuis dix ans, appelant aussi les fabricants de pesticides à faire évoluer leurs produits.

Crime scene DNA in Kirk murder matches suspect: FBI

DNA found at the scene of the murder of US conservative influencer Charlie Kirk has been matched to suspect Tyler Robinson, FBI Director Kash Patel said Monday.Robinson, 22, was arrested Thursday after a 33-hour manhunt and is expected to be formally charged in the murder later this week.Kirk, a close ally of US President Donald Trump, was shot Wednesday during a speaking event on a Utah university campus. He was the founder of the hugely influential conservative youth political group Turning Point USA.Authorities said the suspect used a sniper rifle to shoot Kirk with a single bullet to the neck from a rooftop.”I can report today that the DNA hits from the towel that was wrapped around the firearm and the DNA on the screwdriver are positively processed for the suspect in custody,” Patel said on Fox News Monday morning, referring to a screwdriver recovered from the scene.Patel also discussed a note that Robinson is believed to have written before the crime.The note is “basically saying… ‘I have the opportunity to take out Charlie Kirk, and I’m going to take it.’ That note was written before the shooting,” Patel said.He added that note was left at the suspect’s family home.”Even though it has been destroyed, we have found forensic evidence of the note,” the FBI director said.Kirk, a father of two, used his audiences on TikTok, Instagram and YouTube to build support for conservative talking points, including strong criticism of the transgender rights movement. He often posted carefully edited clips of his interactions during debates at his many college events.US President Trump will attend a memorial service on Sunday at a stadium in Arizona. His vice president, JD Vance, hosted Kirk’s podcast on Monday.The alleged murderer was a brilliant high school student raised in the Mormon faith by Republican parents and is expected to be charged on Tuesday by Utah authorities.Utah Governor Spencer Cox said Robinson was romantically involved with a transgender roommate and had “leftist ideology.”FBI Deputy Director Dan Bongino — also a prominent right-wing podcast host, appointed to the FBI under the Trump administration — said the suspect had shown “intent” before the attack.”There appear to have been multiple warning signs,” he told Fox News on Monday.Bongino cited friends and family members who said the suspect had become “more political.”FBI Director Patel has been heavily criticized for his actions in the immediate aftermath of the shooting, including having announced the arrest of a suspect a few hours after the shooting.Two hours later, he confirmed that that person had been released.On Monday, Patel defended his actions.”Could I have worded it a little better in the heat of the moment? Sure. But do I regret putting it out? Absolutely not,” he told Fox News.Patel is expected at Congress on Tuesday to answer questions from lawmakers.

La Bourse de Paris termine en hausse avant la Fed, portée par le luxe et la défense

La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,92% lundi, dans un marché surtout porté par la perspective de baisses des taux de la banque centrale américaine (Fed) cette semaine.L’indice vedette CAC 40 a gagné 71,69 points pour s’établir à 7.896,93 points à la clôture. “Le marché est obnubilé par la réunion de la Fed”, qui se tiendra mardi et mercredi, a commenté Lionel Melka, gérant de Swann Capital. “Une baisse des 25 points de base (soit de 0,25 point de pourcentage, NDLR) est considérée comme une certitude par le marché et ce qui est vraiment attendu, ce sont les commentaires du président de la Fed, Jerome Powell, pour essayer d’anticiper la suite”, a-t-il poursuivi. Les investisseurs seront aussi très attentifs à l’actualisation des anticipations de court et moyen termes des membres de la Fed en matière d’évolution des taux, aussi appelé “dot plot”.Le mandat de Jerome Powell est clair: fixer les taux d’intérêt de façon à ce que l’inflation reste stable (autour de 2%) et que le plein-emploi soit assuré aux Etats-Unis.Les investisseurs voient ainsi dans les signaux de dégradation du marché de l’emploi américain un élément en faveur d’un assouplissement monétaire dans le pays.Toutefois, la Fed doit aussi composer avec une inflation difficile à éradiquer, rendant l’équilibre entre emploi et inflation difficile à trouver.C’est sans compter sur la très forte pression politique que reçoit la banque centrale américaine de la part du président Donald Trump qui réclame à cor et à cri des baisses des taux depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier. Il a été jusqu’à utiliser des accusations contre Lisa Cook, une des gouverneurs de la Fed, de falsification de documents pour obtenir un prêt immobilier, afin de soutenir sa destitution.Les taux d’intérêt de la Fed sont depuis décembre compris entre 4,25% et 4,50%.Le luxe en hausse”On a atteint un point d’inflexion après 18 mois de sentiment de marché très négatif sur le secteur du luxe, en raison notamment des faiblesses sur la consommation en Chine ou encore sur les droits de douane américains, mais l’arrivée de Luca de Meo à la tête de Kering a fait office d’élément déclencheur à un retour du luxe depuis quelques semaines”, a relevé Lionel Melka.Par ailleurs, Kering a bondi de 5,82% à 255,35 euros après parution d’informations de presse selon lesquelles Francesca Bellettini, actuellement directrice générale adjointe de Kering, deviendrait la directrice générale de Gucci, vaisseau amiral du groupe.Ailleurs à la cote, LVMH a gagné 2,76% à 504,20 euros, Hermès 1,48% à 2.121,00 euros et L’Oréal 1,98% à 388,60 euros.

Tour d’Espagne : Pedro Sánchez redit sa “profonde admiration” pour les manifestants propalestiniens

Au lendemain de la fin chaotique de La Vuelta à Madrid, le Premier ministre espagnol a campé sur ses positions lundi, réaffirmant son “admiration” pour les manifestants propalestiniens ayant perturbé l’épreuve, et suggérant d’exclure d’Israël des compétitions sportives “tant que la barbarie continuerait” à Gaza.”Nous ressentons, comme je l’ai dit hier, une profonde admiration et un grand respect pour nos sportifs, pour les cyclistes du Tour d’Espagne”, a déclaré le chef du gouvernement espagnol lundi lors d’une réunion avec des députés et des sénateurs socialistes.”Mais nous ressentons également un immense respect et une profonde admiration pour une société civile espagnole qui se mobilise contre l’injustice et défend ses convictions de manière pacifique”, a-t-il ajouté, reprenant des mots qu’il avait déjà utilisés dimanche matin en évoquant les manifestants propalestiniens qui ont perturbé l’épreuve cycliste quasiment tous les jours pour protester contre la participation de l’équipe Israel-Premier Tech.Le chef du gouvernement, à la tête d’une coalition de gauche, très critique à l’égard du gouvernement de Benjamin Netanyahu, a également suggéré qu’Israël ne devrait participer à “aucune compétition internationale (…) tant que la barbarie continuerait” à Gaza, évoquant l’exemple de la Russie et des sanctions qui visent ses sportifs depuis l’invasion de l’Ukraine.Son ministre de la Culture Ernest Urtasun a aussi estimé que l’Espagne devrait boycotter la prochaine édition du concours Eurovision de la Chanson si Israël n’en était pas exclu.- “Honte pour l’Espagne” -Dimanche, des manifestants propalestiniens ont envahi le parcours de l’ultime étape du Tour d’Espagne cycliste, en plein Madrid, contraignant les organisateurs à y mettre prématurément un terme.Ces incidents ont valu dès dimanche soir au chef du gouvernement espagnol de nouvelles virulentes critiques du ministre des Affaires étrangères israélien Gidéon Saar. Il l’a accusé d’avoir “encouragé les manifestants à sortir dans les rues” et qualifié son gouvernement de “honte pour l’Espagne”.Les relations entre Israël et l’Espagne, qui a reconnu l’Etat de Palestine en 2024, sont particulièrement tendues depuis plusieurs mois. Elles se sont encore dégradées il y a une semaine avec l’annonce par Pedro Sánchez de nouvelles mesures pour “mettre un terme au génocide à Gaza”, dont un embargo sur les contrats d’armement avec Israël -une mesure qui s’est traduite notamment par l’annulation d’un contrat de près de 700 millions d’euros pour des lance-roquettes de conception israélienne, selon des documents officiels consultés lundi par l’AFP.Sur le plan intérieur, l’opposition de droite a aussi multiplié depuis dimanche les critiques à l’égard du gouvernement et de Pedro Sánchez, accusés de n’avoir pas su gérer les manifestations autour de la course cycliste, voire de les avoir incitées.”Le gouvernement a non seulement permis, mais aussi encouragé l’interruption de la Vuelta, provoquant ainsi une honte internationale relayée dans le monde entier”, a fustigé dimanche soir Alberto Nuñez Feijoó, le chef de file du Parti populaire (PP, droite).- “Inacceptable” -Signe que les manifestations de dimanche ont marqué les esprits, la Fédération des Communautés Juives d’Espagne (FCJE) a réagi lundi – elle était restée muette jusqu’à présent, alors que les manifestations propalestiniennes ont émaillé quasi quotidiennement La Vuelta depuis l’arrivée de la course sur le territoire espagnol. “Toute permissivité face à la violence constitue un recul démocratique et un grave risque pour la cohésion sociale”, a-t-elle fustigé, jugeant “intolérable (…) qu’on sème l’hostilité envers la communauté juive”, composée de 45.000 personnes dans le pays selon elle.Dans un pays où la cause palestinienne est très populaire, la Vuelta a été perturbée à de nombreuses reprises par des actions de militants propalestiens demandant l’exclusion de l’équipe Israel-premier Tech, provoquant parfois la chute de certains coureurs ou obligeant à raccourcir des étapes.”Ce qu’il s’est passé est totalement inacceptable”, a déploré lundi le directeur du Tour d’Espagne cycliste Javier Guillén, s’inquiétant de la bonne tenue de futures étapes du Tour de France, dont le départ se fera à Barcelone en 2026. “D’ici au Tour de France, espérons que le conflit à Gaza soit résolu”, a-t-il lâché.Lundi, l’Union cycliste internationale a quant à elle dit lundi “regretter” le soutien du gouvernement espagnol aux manifestations propalestiniennes lors du Tour d’Espagne qui est, selon elle, “de nature à remettre en cause la capacité de l’Espagne à accueillir de grands événements sportifs internationaux”.