Montpellier: ouverture du procès d’une femme jugée pour avoir affamé à mort sa fille de 13 ans

Le procès d’une mère accusée d’avoir affamé à mort sa fille de 13 ans s’est ouvert lundi devant les assises de l’Hérault, où elle doit répondre d'”actes de torture” et de “barbarie”, faits pour lesquels elle encourt la réclusion à perpétuité.Le procès a débuté à 14H00 à Montpellier par le tirage au sort des six membres du jury. Le verdict est attendu vendredi au plus tard.Dans le box des accusés, Sandrine Pissarra, longs cheveux châtain clair et pull noir, “54 ans, prothésiste ongulaire”. A ses côtés, son compagnon et co-accusé, Jean-Michel Cros, 49 ans, pull beige et pantalon moutarde: “J’étais gérant d’une société de contrôle technique”.  Le 6 août 2020, jour de sa mort d’un arrêt cardiaque dans la maison familiale de Montblanc (Hérault), près de Béziers, Amandine ne pesait plus que 28 kg pour 1,55 m. Les conséquences d’un état “cachectique”, un amaigrissement extrême, associé à une septicémie et à un possible syndrome de renutrition inappropriée, selon les médecins légistes.Elle avait également perdu plusieurs dents et avait les cheveux arrachés.Entendue le lendemain, Sandrine Pissarra, qui avait appelé elle-même les pompiers lorsque sa fille a fait son malaise, avait affirmé qu’Amandine souffrait de troubles alimentaires, ce que personne n’a confirmé, et n’aurait accepté la veille d’avaler qu’un morceau de sucre, un peu de compote et une boisson hyper-protéinée, avant de se mettre à vomir puis de cesser de respirer.En détention provisoire depuis mai 2021, la mère doit répondre d'”actes de torture ou de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner”. Cette ancienne serveuse, qui avait ouvert une onglerie à Montblanc, mère de huit enfants nés de trois unions, doit en outre répondre de violences volontaires sur Amandine au cours des six précédentes années.Jean-Michel Cros risque 30 ans de réclusion pour avoir “privé de soins ou d’aliments” sa belle-fille et n’avoir rien fait pour la “sauver d’une mort certaine”.- “Scénario diabolique” -“Il ne fait aucun doute qu’Amandine a enduré de la part de (sa mère) des violences destructrices et paroxystiques, dont le seul dessein a été la volonté de l’entraîner dans une agonie honteuse et humiliante”, a estimé le juge d’instruction chargé du dossier.”On a des constatations médico-légales, on a un corps martyrisé, on a une petite momie de 13 ans qui a vécu l’enfer. Moi, ce que je voudrais savoir, c’est pourquoi ils ont mis en Å“uvre ce scénario qui est véritablement diabolique”, a déclaré avant l’audience Me Luc Abratckiewicz, l’un des avocats de Frédéric Flores, le père d’Amandine.”Recevoir en guise de réponse qu’ils n’ont rien vu, qu’ils ne se sont pas rendu compte de l’état dans lequel était Amandine est bien évidemment totalement insatisfaisant”, a ajouté le second avocat de M. Flores, Florian Medico.Amandine était en fait depuis son plus jeune âge le souffre-douleur de sa mère, qui la privait de nourriture, lui infligeait d’interminables “punitions d’écriture” et l’enfermait dans un débarras, sous la surveillance de caméras. Selon l’expertise psychiatrique, Sandrine Pissarra a pu “transposer sa haine” du père d’Amandine sur le corps de sa fille.- “Début de reconnaissance” -“Ce procès va offrir la possibilité de découvrir les reproches qui lui sont faits, qui flirtent avec l’insoutenable, ce que sa défense ne mésestime pas, mais aussi de découvrir que, paradoxalement, elle a pu adopter au cours de sa vie des attitudes qui correspondent au comportement qu’on attend d’une mère”, a expliqué Me Jean-Marc Darrigade, l’avocat de Sandrine Pissarra.”Elle n’a jamais réclamé sa mise en liberté. Peut-être doit-on y lire une forme de début de reconnaissance d’une responsabilité”, a-t-il ajouté.Les faits les plus graves se sont déroulés à partir de mars 2020 avec le premier confinement dû au Covid, lorsque l’adolescente a cessé d’être scolarisée.Quatre associations, dont “L’Enfant Bleu – Enfance Maltraitée”, qui entend “interroger les failles du système de protection de l’enfance”, se sont constituées parties civiles. Plusieurs signalements et trois saisines du juge des enfants n’avaient débouché sur aucune mesure qui aurait pu mettre Amandine hors de danger.

La loi d’urgence pour Mayotte examinée dans l’hémicycle de l’Assemblée

Les députés entament lundi l’examen du projet de loi d’urgence pour Mayotte, premier texte du gouvernement Bayrou à être débattu dans l’hémicycle. Son adoption fait peu de doutes au regard de l’impératif d’accélérer la reconstruction de l’archipel dévasté par le cyclone Chido.Jugé “insuffisant” par de nombreux députés, ce texte – comportant 22 articles, principalement des dérogations aux règles d’urbanisme et quelques mesures sociales – a été adopté largement en commission des Affaires économiques la semaine dernière.Et ce, même si la rapporteure du projet de loi, la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (Liot) avait déploré au cours des débats un texte élaboré “sans consultation” des élus locaux, et qui “reste largement muet sur des sujets essentiels tels que l’immigration”.La seconde députée de Mayotte, Anchya Bamana (RN), avait soulevé les mêmes griefs, se disant “en colère” contre un texte “qui passe à côté de son sujet”, en ne permettant pas de lutter contre la “submersion migratoire”.Bien qu’éludées, et remises à une prochaine loi “programme” annoncée par le gouvernement dans les deux mois, les questions migratoires devraient s’imposer en toile de fond des débats.Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls – qui s’exprimera pour la première fois dans l’arène du Palais Bourbon depuis son retour au gouvernement – répétera certainement les “mesures fermes” de lutte contre l’immigration, listées lors de son audition en commission, et qui constitueront, selon lui, un “volet primordial” de la future loi. Une proposition de loi visant à restreindre le droit du sol à Mayotte sera par ailleurs examinée le 6 février, prévoyant d’allonger la durée de résidence des parents pour l’accès de leurs enfants à la nationalité française.Lundi, les députés doivent se pencher à partir de 16H00 sur des articles permettant par exemple à l’Etat de déroger à certaines règles d’urbanisme ou de faciliter les financements pour accélérer la reconstruction des logements, mais aussi des écoles, durement touchées.- Reconstruction des écoles -Une mesure du projet de loi vise par exemple à autoriser l’Etat à assurer leur construction, reconstruction ou rénovation en lieu et place des collectivités locales jusqu’au 31 décembre 2027. Au même moment, les enseignants de l’archipel reprennent le chemin de l’école, une semaine avant leurs élèves. Une rentrée déjà plusieurs fois décalée, alors qu’une quarantaine d’établissements n’ont pas été remis en état ou accueillent encore des sinistrés.Aucun article du projet de loi ne traite donc des questions migratoires, ainsi les amendements déposés en ce sens par la droite et l’extrême droite ont été rejetés comme “irrecevables” car jugés hors sujet en vertu de l’article 45 de la Constitution. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet l’assume, ces questions seront traitées plus tard, car ce texte “est une loi d’urgence” pour “reconstruire Mayotte rapidement”. En commission, plusieurs dispositions votées ont toutefois fait grincer des dents les députés de gauche, comme cet amendement de la rapporteure Estelle Youssouffa, visant à encadrer la vente de tôle “à la présentation d’un titre d’identité”.Une mesure “choquante”, selon les mots de la députée écologiste Dominique Voynet, qui s’est abstenue de voter sur l’ensemble du texte en commission, car cette loi passe “totalement” à côté des enjeux de la “reconstruction”, selon elle.Elle n’a cependant pas voulu entraver son adoption au regard de la “situation catastrophique” dans laquelle est plongé l’archipel. Les députés de La France insoumise ont, eux aussi, préféré s’abstenir. Ils ont présenté lundi à la presse “leur contre-plan pour Mayotte”, s’inquiétant d’une “reconstruction au rabais de l’archipel” avec le projet du gouvernement. Selon la présidente de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé, le “périmètre” du texte, très limité, n’a pas permis aux députés de pouvoir l’amender afin d’y inclure “des mesures décisives” pour les habitants de Mayotte, qui auraient pourtant pu trouver des majorités dans l’hémicycle.La députée insoumise cite par exemple “le gel des loyers, des factures d’eau ou d’électricité”, ou encore “l’alignement des minima sociaux” avec ceux de l’hexagone.L’examen du texte devrait se conclure cette semaine. Le Sénat prévoit de s’en emparer le 3 février. 

La loi d’urgence pour Mayotte examinée dans l’hémicycle de l’Assemblée

Les députés entament lundi l’examen du projet de loi d’urgence pour Mayotte, premier texte du gouvernement Bayrou à être débattu dans l’hémicycle. Son adoption fait peu de doutes au regard de l’impératif d’accélérer la reconstruction de l’archipel dévasté par le cyclone Chido.Jugé “insuffisant” par de nombreux députés, ce texte – comportant 22 articles, principalement des dérogations aux règles d’urbanisme et quelques mesures sociales – a été adopté largement en commission des Affaires économiques la semaine dernière.Et ce, même si la rapporteure du projet de loi, la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (Liot) avait déploré au cours des débats un texte élaboré “sans consultation” des élus locaux, et qui “reste largement muet sur des sujets essentiels tels que l’immigration”.La seconde députée de Mayotte, Anchya Bamana (RN), avait soulevé les mêmes griefs, se disant “en colère” contre un texte “qui passe à côté de son sujet”, en ne permettant pas de lutter contre la “submersion migratoire”.Bien qu’éludées, et remises à une prochaine loi “programme” annoncée par le gouvernement dans les deux mois, les questions migratoires devraient s’imposer en toile de fond des débats.Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls – qui s’exprimera pour la première fois dans l’arène du Palais Bourbon depuis son retour au gouvernement – répétera certainement les “mesures fermes” de lutte contre l’immigration, listées lors de son audition en commission, et qui constitueront, selon lui, un “volet primordial” de la future loi. Une proposition de loi visant à restreindre le droit du sol à Mayotte sera par ailleurs examinée le 6 février, prévoyant d’allonger la durée de résidence des parents pour l’accès de leurs enfants à la nationalité française.Lundi, les députés doivent se pencher à partir de 16H00 sur des articles permettant par exemple à l’Etat de déroger à certaines règles d’urbanisme ou de faciliter les financements pour accélérer la reconstruction des logements, mais aussi des écoles, durement touchées.- Reconstruction des écoles -Une mesure du projet de loi vise par exemple à autoriser l’Etat à assurer leur construction, reconstruction ou rénovation en lieu et place des collectivités locales jusqu’au 31 décembre 2027. Au même moment, les enseignants de l’archipel reprennent le chemin de l’école, une semaine avant leurs élèves. Une rentrée déjà plusieurs fois décalée, alors qu’une quarantaine d’établissements n’ont pas été remis en état ou accueillent encore des sinistrés.Aucun article du projet de loi ne traite donc des questions migratoires, ainsi les amendements déposés en ce sens par la droite et l’extrême droite ont été rejetés comme “irrecevables” car jugés hors sujet en vertu de l’article 45 de la Constitution. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet l’assume, ces questions seront traitées plus tard, car ce texte “est une loi d’urgence” pour “reconstruire Mayotte rapidement”. En commission, plusieurs dispositions votées ont toutefois fait grincer des dents les députés de gauche, comme cet amendement de la rapporteure Estelle Youssouffa, visant à encadrer la vente de tôle “à la présentation d’un titre d’identité”.Une mesure “choquante”, selon les mots de la députée écologiste Dominique Voynet, qui s’est abstenue de voter sur l’ensemble du texte en commission, car cette loi passe “totalement” à côté des enjeux de la “reconstruction”, selon elle.Elle n’a cependant pas voulu entraver son adoption au regard de la “situation catastrophique” dans laquelle est plongé l’archipel. Les députés de La France insoumise ont, eux aussi, préféré s’abstenir. Ils ont présenté lundi à la presse “leur contre-plan pour Mayotte”, s’inquiétant d’une “reconstruction au rabais de l’archipel” avec le projet du gouvernement. Selon la présidente de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé, le “périmètre” du texte, très limité, n’a pas permis aux députés de pouvoir l’amender afin d’y inclure “des mesures décisives” pour les habitants de Mayotte, qui auraient pourtant pu trouver des majorités dans l’hémicycle.La députée insoumise cite par exemple “le gel des loyers, des factures d’eau ou d’électricité”, ou encore “l’alignement des minima sociaux” avec ceux de l’hexagone.L’examen du texte devrait se conclure cette semaine. Le Sénat prévoit de s’en emparer le 3 février. 

La loi d’urgence pour Mayotte examinée dans l’hémicycle de l’Assemblée

Les députés entament lundi l’examen du projet de loi d’urgence pour Mayotte, premier texte du gouvernement Bayrou à être débattu dans l’hémicycle. Son adoption fait peu de doutes au regard de l’impératif d’accélérer la reconstruction de l’archipel dévasté par le cyclone Chido.Jugé “insuffisant” par de nombreux députés, ce texte – comportant 22 articles, principalement des dérogations aux règles d’urbanisme et quelques mesures sociales – a été adopté largement en commission des Affaires économiques la semaine dernière.Et ce, même si la rapporteure du projet de loi, la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (Liot) avait déploré au cours des débats un texte élaboré “sans consultation” des élus locaux, et qui “reste largement muet sur des sujets essentiels tels que l’immigration”.La seconde députée de Mayotte, Anchya Bamana (RN), avait soulevé les mêmes griefs, se disant “en colère” contre un texte “qui passe à côté de son sujet”, en ne permettant pas de lutter contre la “submersion migratoire”.Bien qu’éludées, et remises à une prochaine loi “programme” annoncée par le gouvernement dans les deux mois, les questions migratoires devraient s’imposer en toile de fond des débats.Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls – qui s’exprimera pour la première fois dans l’arène du Palais Bourbon depuis son retour au gouvernement – répétera certainement les “mesures fermes” de lutte contre l’immigration, listées lors de son audition en commission, et qui constitueront, selon lui, un “volet primordial” de la future loi. Une proposition de loi visant à restreindre le droit du sol à Mayotte sera par ailleurs examinée le 6 février, prévoyant d’allonger la durée de résidence des parents pour l’accès de leurs enfants à la nationalité française.Lundi, les députés doivent se pencher à partir de 16H00 sur des articles permettant par exemple à l’Etat de déroger à certaines règles d’urbanisme ou de faciliter les financements pour accélérer la reconstruction des logements, mais aussi des écoles, durement touchées.- Reconstruction des écoles -Une mesure du projet de loi vise par exemple à autoriser l’Etat à assurer leur construction, reconstruction ou rénovation en lieu et place des collectivités locales jusqu’au 31 décembre 2027. Au même moment, les enseignants de l’archipel reprennent le chemin de l’école, une semaine avant leurs élèves. Une rentrée déjà plusieurs fois décalée, alors qu’une quarantaine d’établissements n’ont pas été remis en état ou accueillent encore des sinistrés.Aucun article du projet de loi ne traite donc des questions migratoires, ainsi les amendements déposés en ce sens par la droite et l’extrême droite ont été rejetés comme “irrecevables” car jugés hors sujet en vertu de l’article 45 de la Constitution. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet l’assume, ces questions seront traitées plus tard, car ce texte “est une loi d’urgence” pour “reconstruire Mayotte rapidement”. En commission, plusieurs dispositions votées ont toutefois fait grincer des dents les députés de gauche, comme cet amendement de la rapporteure Estelle Youssouffa, visant à encadrer la vente de tôle “à la présentation d’un titre d’identité”.Une mesure “choquante”, selon les mots de la députée écologiste Dominique Voynet, qui s’est abstenue de voter sur l’ensemble du texte en commission, car cette loi passe “totalement” à côté des enjeux de la “reconstruction”, selon elle.Elle n’a cependant pas voulu entraver son adoption au regard de la “situation catastrophique” dans laquelle est plongé l’archipel. Les députés de La France insoumise ont, eux aussi, préféré s’abstenir. Ils ont présenté lundi à la presse “leur contre-plan pour Mayotte”, s’inquiétant d’une “reconstruction au rabais de l’archipel” avec le projet du gouvernement. Selon la présidente de la commission des Affaires économiques, Aurélie Trouvé, le “périmètre” du texte, très limité, n’a pas permis aux députés de pouvoir l’amender afin d’y inclure “des mesures décisives” pour les habitants de Mayotte, qui auraient pourtant pu trouver des majorités dans l’hémicycle.La députée insoumise cite par exemple “le gel des loyers, des factures d’eau ou d’électricité”, ou encore “l’alignement des minima sociaux” avec ceux de l’hexagone.L’examen du texte devrait se conclure cette semaine. Le Sénat prévoit de s’en emparer le 3 février. 

‘We slept in peace’: War-weary Gazans savour truce’s first night

For the first time in more than a year, war-displaced Gazan Ammar Barbakh awoke on Monday feeling refreshed after a night spent in a tent, but free of Israeli attacks.”This is the first time I sleep comfortably and I’m not afraid,” Barbakh, 35, told AFP a day after a fragile truce in the Israel-Hamas war took hold.”We didn’t hear any shelling, and we weren’t afraid,” he said.Barbakh, from Khan Yunis in the southern Gaza Strip, pitched a tent on the rubble of his former home.Despite the destruction, he was thrilled to have had a peaceful sleep.”It’s a beautiful feeling, and I hope the ceasefire continues”, said Barbakh.Thousands of displaced Palestinians like him have headed back to their home areas across the Gaza Strip since the ceasefire came into effect on Sunday.For Samer Daloul, “it was the first night we slept in peace” since the war’s first truce, a one-week pause in November 2023 about two months after fighting erupted.”The sound of fighter jets and drones was present all night, but the air strikes stopped,” said Daloul.The new-found calm has given him a chance to reflect on the grave losses he suffered during the war, including the deaths of 32 of his relatives, he said.”I’m happy and sad at the same time,” said Daloul, expressing his hope that the initial 42-truce would hold and give way to a permanent ceasefire.In the tiny coastal territory, practically everyone knows at least one person from the tens of thousands killed in the war, or at the very least someone who lost a loved one.And nearly all of the besieged territory’s 2.4 million residents have been displaced at least once during the war, according to UN figures.Many have nowhere to return to with more than 60 percent of buildings across Gaza damaged by fighting, shelling or air strikes.- Rebuilding -Daloul has been sheltering in a school building along with 12 family members, five of them children.Other displaced Gazans have built makeshift shelters or erected tents with whatever material they could find amid severe shortages.In central Gaza, pedestrians and drivers moved around freely on Monday along the main coastal road that hugs the Mediterranean Sea, a semblance of normal life save for the rows of hundreds of tents housing displaced families.Even those with a house — or mere walls — to return to must still guarantee basic conditions before proper rebuilding can begin.Still, some took to repainting a wall still standing, or searched through the rubble for any belongings the could still salvage.Noha Abed, 28, has returned with her husband and three children to the family’s home in the southern city of Rafah, which now has only one livable room.”Our house was beautiful, a one-storey building with three rooms. We lost everything,” she told AFP.But after cleaning it and putting their belongings in what is left of the house, Abed said the family “want to live in it until the rebuilding happens”.For now, her focus is on securing “food, water, electricity, beddings and blankets” for the family, who had been sleeping in a tent further north for about 10 months, said Abed.Despite the difficult conditions, she said that this was “the first night I sleep without being afraid for my children”.Looking ahead, Abed said, “the most important thing is that the war does not resume.”bur-az-crb-dla/jd/ami

Propriété intellectuelle: l’Union européenne lance une nouvelle procédure contre la Chine à l’OMC

La Commission européenne a annoncé lundi le lancement d’une nouvelle procédure contre la Chine devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour contester des “pratiques commerciales déloyales et illégales” en matière de propriété intellectuelle.L’Union européenne (UE) reproche à la Chine de faire “pression” sur les entreprises européennes de technologies de pointe pour baisser les prix des brevets, notamment dans le domaine de la 5G pour les téléphones portables.La Commission a demandé des consultations devant l’OMC, la première étape d’une procédure de règlement des différends.Les entreprises européennes doivent pouvoir travailler dans le cadre d’une “concurrence loyale et équitable. Lorsque ce n’est pas le cas, la Commission prend des mesures décisives pour protéger leurs droits”, a assuré Maros Sefcovic, le commissaire européen chargé du Commerce.Selon Bruxelles, la Chine a habilité ses tribunaux à fixer des tarifs contraignants pour les brevets essentiels de l’UE, sans le consentement des titulaires des brevets.Cela “permet aux fabricants chinois d’accéder à ces technologies européennes à moindre coût, de manière déloyale”, accuse la Commission.Le ministère chinois du Commerce a indiqué lundi soir dans un communiqué “déplorer” la décision européenne de lancer cette procédure à l’OMC.”La Chine a continuellement amélioré sa législation et son application de la protection des droits de propriété intellectuelle. Ses réussites en la matière sont reconnues de tous”, a-t-il affirmé, soulignant que les canaux de communication avec l’UE restaient “constamment ouverts”.”La Chine traitera les suites de cette affaire conformément aux règles de l’OMC et préservera résolument ses droits et intérêts légitimes”, a-t-il indiqué.Si ces consultations devant l’OMC n’aboutissent pas dans un délai de 60 jours, l’UE peut passer à une phase contentieuse.L’Union européenne est en plein bras de fer commercial avec la Chine dans de nombreux domaines. Fin novembre, la Commission avait déjà saisi l’OMC pour contester des mesures douanières chinoises contre les eaux-de-vie européennes comme le cognac.La Chine avait elle-même saisi l’OMC le 30 octobre après la décision jugée “protectionniste” de Bruxelles d’imposer des surtaxes douanières sur les voitures électriques importées de Chine.

Syria phone shops free from Assad-linked monopoly

Syrian phone shop owner Abdel Razzaq Hamra was thrilled to finally be working in peace after years of being harassed and detained by security personnel enforcing an Assad-linked company’s monopoly.Before president Bashar al-Assad was ousted last month, his security forces would raid the central Damascus district where dozens of mobile stores operate in search of phones without the Emmatel company logo.”If they would find one device without an Emmatel sticker, they would confiscate everything,” said Hamra, 33.Shuddering from fear as he recounted the story, he said he had been detained three times since 2020, lost $10,000 worth of confiscated goods and been beaten in jail.”They accused me of not working with Emmatel… so they put me in a jail cell for 101 days,” he told AFP.War profiteers connected to the Assad clan have long dominated the country’s economy, monopolising entire sectors, stifling competition and terrorising businesses.Created in 2019, Emmatel is owned by Syrian businessman Khodr Taher, also known as Abu Ali Khodr.The US Treasury Department has accused him of supplying the Syrian army’s notorious Fourth Division — headed by Assad’s brother Maher — including through the creation of a private security firm that acted as its “informal executive arm”.Assad’s wife Asma is also allegedly linked to the company, the Treasury has said.Emmatel was a distributor of telephones and IT products, including a slew of mobile phone brands.Both Taher and Emmatel have been under US sanctions since 2020 for their links to the Assad government.At least one Emmatel store was looted after Assad’s fall, videos circulating online show, and its other branches are no longer operational.- ‘Kiss your family goodbye’ -Several small phone shops told AFP they had gone bankrupt from the repeated raids and extortion under Assad’s rule.Mustafa Khalayli said he was now out of work after closing down his mobile phone shop, which had employed five people. He had been detained for a year and lost $40,000 in confiscated merchandise to successive raids.”Every day you would go into work and kiss your family goodbye like it was the last time,” Khalayli said.”We were at risk of getting arrested at any moment over a mobile phone.”Khalayli said two officers and about 20 security personnel combed his shop for three hours in search of any phones he had not bought from Emmatel.But when they found nothing, they brought him in anyway, later accusing him of bogus charges and confiscating the phones, he said.”They just wanted to take away my merchandise,” he said.”It’s pure theft”.Bigger phone companies had also been forced to close or downsize, shopkeepers told AFP.- Branch 215 -Taher had influence in the country’s security apparatus, benefitting from close ties to the Assads but also Ali Mamlouk, head of the national security bureau — according to economic publication The Syria Report.Phone shop owners said security forces linked to Branch 215 of the Military Intelligence would raid their shops, while Shabiha — pro-Assad militiamen — also stalked the stores.”There was no basis for these raids other than the fact that Emmatel was owned by Abu Ali Khodr (Taher), who used to terrorise us with Branch 215,” said phone shop owner Wissam, who did not want to give his family name for fear of reprisals.Shopkeeper Mohamed al-Malhas said “Branch 215 was more of a gang than anything else”.”One officer searched all my devices for an hour and a half,” he said, standing in his small store.”He told me: ‘Consider this a friendly visit. Only Emmatel is allowed,'” he said.Shopkeepers told AFP that those who were able to pay off security forces who raided their stores could avoid detention, but many did not have the means to do so.Mohammad Gemmo, 25, said constant harassment and extortion forced him to close his shop and sell phones in a makeshift stall on the street.He was arrested and asked to pay thousands of dollars to get out.”But I couldn’t afford it,” he said, so he spent five months in detention.”Before, selling phones was like committing some big crime,” Gemmo said.”No one dared to buy anything that did not have the Emmatel stamp,” he added.”Now, thank God, it’s over.”

Bitcoin hits record above $109,000 awaiting Trump 

Bitcoin hit a record high above $109,000 on Monday as Donald Trump, who plans to deregulate the cryptocurrency sector and has launched his own “meme coin”, prepares to be sworn in as US president.Bitcoin surged to an all-time peak of $109,241 ahead of Trump’s inauguration ceremony, before falling back to around $107,000.The world’s biggest cryptocurrency has soared nearly 60 percent in value since Trump won the presidential election in early November, which saw it surpass $100,000 for the first time at the start of December.It came after he nominated cryptocurrency backer Paul Atkins to head the US securities regulator, reinforcing optimism that the new president will deregulate the sector. Despite having once branded cryptocurrencies a “scam”, Trump changed his stance and was a major advocate of them during his election campaign.When bitcoin reached the landmark $100,000 level, Trump wrote on his Truth Social platform: “CONGRATULATIONS BITCOINERS!!! $100,000!!! YOU’RE WELCOME!!! Together, we will Make America Great Again!”- $TRUMP -Over the weekend, Trump launched his own cryptocurrency, a so-called meme coin appropriately called $TRUMP, sparking feverish buying that sent its market capitalisation soaring to several billion dollars.Future first lady Melania Trump also issued her own cryptocurrency, $MELANIA.The $TRUMP meme coin, which is designed to capitalise on the popularity of a personality, movement or viral internet trend, was unveiled by the president-elect in a post on Truth Social and X — owned by fellow crypto enthusiast Elon Musk.”Beyond that optimism, Trump policies are expected to be a double-edged sword,” Ipek Ozkardeskaya, senior analyst at Swissquote Bank, said on Monday. “His pro-growth policies and deregulation are expected to benefit the US economy but his tariff policies will certainly lead inflation higher.” Cryptocurrencies have made headlines since their creation, from their extreme volatility to the collapse of several industry giants, foremost among them the FTX exchange platform.Bitcoin was conceived in 2008 by a person or group writing under the name Satoshi Nakamoto.It was pitched as a way to break free of mainstream financial institutions by establishing a decentralised platform for transactions.With Trump in the White House, “there are expectations that crypto will be brought more into the financial mainstream, with clearer rules about how individuals and firms can trade such assets”, Susannah Streeter, head of money and markets at Hargreaves Lansdown, said Monday.Trump has vowed to make the United States the “bitcoin and cryptocurrency capital of the world”.The digital currency is created — or “mined” — as a reward when powerful computers solve complex problems to validate transactions made on a meddle-proof register known as the blockchain.Bitcoin has long been criticised for being the currency of choice for making untraceable payments on the so-called dark web, a hidden part of the internet used for criminal activities.The asset has also come under attack for facilitating money laundering and allowing extortion through ransomware attacks.Its carbon footprint is also under scrutiny since mining cryptocurrencies requires huge amounts of energy.burs-bcp/js

Malgré les destructions, les Gazaouis savourent le retour au “calme”

Pour la première fois depuis plus d’un an, les Gazaouis se réveillent après une nuit sans bombardement au lendemain de l’entrée en vigueur de la trêve entre le Hamas et Israël, avec l’opportunité enfin de regarder l’avenir, fut-il incertain.”Nous n’avions pas peur en nous demandant quand serait la prochaine frappe”, se réjouit, presque incrédule, Ammar Barbakh, un habitant de Khan Younès (sud) âgé de 35 ans.Il vient de passer la nuit sous une tente installée devant les ruines de sa maison, détruite pendant la guerre de plus de 15 mois qui a littéralement dévasté la bande de Gaza.”C’est la première fois que je dors paisiblement” depuis fin novembre 2023, insiste-t-il, date de la seule unique trêve d’une semaine à avoir interrompu les combats déclenchés par l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre de la même année. “C’est un sentiment vraiment incroyable”, poursuit-il.Evoquant une renaissance, plusieurs personnes interrogées par l’AFP reprennent ces mots: “C’est la première fois que…”, égrainant ensuite les étapes d’un retour à la vie dont chacun espère qu’il va durer.- “Joie et tristesse” -Le territoire palestinien, déjà rongé par la pauvreté et le chômage avant cette dernière guerre, notamment en raison du blocus israélien qui lui est imposé depuis plus de 15 ans, offre désormais un paysage effrayant: plus de 60% de la surface bâtie a été détruite par les bombardements, selon les Nations unies.Parfois, des squelettes d’immeubles tiennent encore debout. Ailleurs, ce ne sont que débris empilés les uns sur les autres, à peine séparés par des axes de circulation qui rappellent les artères bouillonnantes d’activité d’un si proche passé. Quasiment tous les habitants de ce confetti de terre, considéré comme l’un des lieux les plus densément peuplés au monde, ont dû quitter leurs logements. Beaucoup se sont réfugiés dans des tentes de fortune, ou des bâtiments publics transformés en abris.Dès l’annonce du cessez-le-feu, des milliers de personnes se sont donc mises en route pour rentrer chez elles. Même si l’expression n’a parfois plus beaucoup de sens.Des photographes de l’AFP ont vu des colonnes de personnes se déplaçant entre des immeubles aux façades éventrées et des monticules de décombres, dans plusieurs parties de la bande de Gaza.”Il y a à la fois de la joie et de la tristesse”, dit Samer Daloul, dans le quartier d’al-Zeitoun, à Gaza-ville (nord). “Je suis heureux de ce répit mais dévasté d’avoir perdu 32 membres de ma famille au cours de cette guerre.”Pour lui aussi, la nuit a été “calme”, à peine perturbée par le “bourdonnement constant” de drones militaires israéliens et le survol des avions de chasse.S’il n’est pas encore rentré chez lui, il voit des Gazaouis s’activer autour de l’école dans laquelle il s’abrite, avec 12 membres de sa famille, dont cinq enfants.- “Tout perdu” -Certains repeignent un bout de mur qui tient encore debout, beaucoup fouillent les décombres pour trier ce qui peut être sauvé, d’autres cherchent à retrouver des proches disparus. Il n’y pas d’alternative: il faut reconstruire.Rentrée chez elle, à Rafah (sud), Naha Abed a trouvé “une pièce habitable” dans son ancienne maison, et l’a “rapidement nettoyée avec (son) mari” pour pouvoir y dormir dès la première nuit de la trêve, avec ses trois filles.Après dix mois sous une tente à Deir el-Balah (centre), dans une situation humanitaire dramatique, cette femme de 28 ans dit avoir savouré un “sommeil paisible”.Elle cherche désormais à savoir comment elle pourra se fournir en “nourriture, eau, électricité”. Mais elle est déjà soulagée de pouvoir se reposer “sans crainte” pour les petites.”Nous avons tout perdu”, dit-elle, “mais le plus important c’est que la guerre ne reprenne pas”.