Hydroélectricité: des pistes de députés pour relancer les investissements et sortir du blocage avec Bruxelles

La production hydroélectrique en France souffre d’un manque d’investissements lié au régime de concessions auquel il est soumis et qui est à l’origine du contentieux avec la Commission européenne, selon un rapport parlementaire qui rejette toutefois une simple mise en concurrence.”Il est aujourd’hui fondamental de sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le régime juridique des concessions hydroélectriques et ce, depuis plus de vingt ans”, indiquent les députés Marie-Noëlle Battistel (PS) et Philippe Bolo (Modem) dans leur rapport publié mardi.Le parc hydroélectrique contribue non seulement à la production énergétique mais constitue aussi un important outil de flexibilité pour le système électrique français et européen, grâce au capacités de stockage des barrages, relèvent-ils.Ces derniers représentent la deuxième source production électrique en France derrière le nucléaire, avec 13,92% de la production d’électricité en 2024, soit 74,7 térawattheures (TWh), rappellent-ils. Et il s’agit de la première source d’électricité renouvelable française (50,47%).Selon les rapporteurs, la France compte 340 concessions, soit 90% de la puissance hydroélectrique installée, dont 61 sont échues au 31 décembre 2025.Les principaux concessionnaires sont EDF (70% de la puissance hydroélectrique), la Compagnie nationale du Rhône (CNR, 25%) et la société hydroélectrique du Midi (SHEM, 3%), le reste étant réalisé par des petits acteurs, majoritairement privés (environ 70, exploitant 750 MW de capacités installées).L’autre régime, celui de l’autorisation, concerne environ 2.300 installations de moins de 4,5 MW. Les exploitants sont généralement aussi propriétaires de leur installation et la durée des autorisations est plafonnée à 75 ans par la loi.Mais faute de visibilité sur l’avenir des concessions, les exploitants ne peuvent réaliser des investissements non prévus dans leurs cahiers des charges, ni ceux nécessaires au bon fonctionnement et au renouvellement des ouvrages, soulignent-ils.”Le pays est enlisé depuis plus de vingt ans dans un différend avec la Commission européenne”, qui a ouvert deux procédures à l’encontre de la France, l’une datant de 2015, l’autre de 2019, rappellent les rapporteurs.Ces procédures portent sur la position dominante d’EDF et l’absence de remise en concurrence des concessions échues. La France refuse cette ouverture à la concurrence, mais cette situation empêche tout investissement substantiel dans le parc hydroélectrique.Revenir sur le régime de concessions ne doit pas se traduire par la mise en concurrence du secteur, plaident les rapporteurs, qui préconisent de passer du régime de concession à celui d’autorisation, ce qui permettrait d’exclure les ouvrages hydroélectriques de l’obligation de mise en concurrence.Et pour répondre à la crainte d’une “privatisation” de ces installations aux concessionnaires, ils suggèrent de qualifier les barrages d’ouvrages publics dans la loi, comme les aéroports.En parallèle, ils proposent une révision de la directive “concessions” en excluant les activités hydroélectriques de son champ d’application, ce qui pourrait amener la Commission européenne à lever sa procédure.Mais cette révision “prendra plusieurs années, au moins cinq ans, pour aboutir”, admettent-ils.

Hydroélectricité: des pistes de députés pour relancer les investissements et sortir du blocage avec Bruxelles

La production hydroélectrique en France souffre d’un manque d’investissements lié au régime de concessions auquel il est soumis et qui est à l’origine du contentieux avec la Commission européenne, selon un rapport parlementaire qui rejette toutefois une simple mise en concurrence.”Il est aujourd’hui fondamental de sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le régime juridique des concessions hydroélectriques et ce, depuis plus de vingt ans”, indiquent les députés Marie-Noëlle Battistel (PS) et Philippe Bolo (Modem) dans leur rapport publié mardi.Le parc hydroélectrique contribue non seulement à la production énergétique mais constitue aussi un important outil de flexibilité pour le système électrique français et européen, grâce au capacités de stockage des barrages, relèvent-ils.Ces derniers représentent la deuxième source production électrique en France derrière le nucléaire, avec 13,92% de la production d’électricité en 2024, soit 74,7 térawattheures (TWh), rappellent-ils. Et il s’agit de la première source d’électricité renouvelable française (50,47%).Selon les rapporteurs, la France compte 340 concessions, soit 90% de la puissance hydroélectrique installée, dont 61 sont échues au 31 décembre 2025.Les principaux concessionnaires sont EDF (70% de la puissance hydroélectrique), la Compagnie nationale du Rhône (CNR, 25%) et la société hydroélectrique du Midi (SHEM, 3%), le reste étant réalisé par des petits acteurs, majoritairement privés (environ 70, exploitant 750 MW de capacités installées).L’autre régime, celui de l’autorisation, concerne environ 2.300 installations de moins de 4,5 MW. Les exploitants sont généralement aussi propriétaires de leur installation et la durée des autorisations est plafonnée à 75 ans par la loi.Mais faute de visibilité sur l’avenir des concessions, les exploitants ne peuvent réaliser des investissements non prévus dans leurs cahiers des charges, ni ceux nécessaires au bon fonctionnement et au renouvellement des ouvrages, soulignent-ils.”Le pays est enlisé depuis plus de vingt ans dans un différend avec la Commission européenne”, qui a ouvert deux procédures à l’encontre de la France, l’une datant de 2015, l’autre de 2019, rappellent les rapporteurs.Ces procédures portent sur la position dominante d’EDF et l’absence de remise en concurrence des concessions échues. La France refuse cette ouverture à la concurrence, mais cette situation empêche tout investissement substantiel dans le parc hydroélectrique.Revenir sur le régime de concessions ne doit pas se traduire par la mise en concurrence du secteur, plaident les rapporteurs, qui préconisent de passer du régime de concession à celui d’autorisation, ce qui permettrait d’exclure les ouvrages hydroélectriques de l’obligation de mise en concurrence.Et pour répondre à la crainte d’une “privatisation” de ces installations aux concessionnaires, ils suggèrent de qualifier les barrages d’ouvrages publics dans la loi, comme les aéroports.En parallèle, ils proposent une révision de la directive “concessions” en excluant les activités hydroélectriques de son champ d’application, ce qui pourrait amener la Commission européenne à lever sa procédure.Mais cette révision “prendra plusieurs années, au moins cinq ans, pour aboutir”, admettent-ils.

Ukraine : Zelensky espère Trump jeudi en Turquie pour convaincre Poutine de venir

Volodymyr Zelensky a exhorté mardi son homologue américain Donald Trump à se rendre jeudi en Turquie pour convaincre Vladimir Poutine, toujours silencieux sur la proposition du président ukrainien d’une rencontre, de venir et négocier en face-à-face l’issue de la guerre.Le dirigeant ukrainien a également accusé le président russe de “ne pas vouloir” la fin de la guerre, tout en assurant vouloir “tout faire” pour garantir la tenue de cette rencontre, encore très hypothétique.”Si (le président américain) confirmait sa participation, je pense que cela donnerait un élan supplémentaire pour que Poutine vienne”, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Kiev.Lundi, Donald Trump a exhorté MM. Zelensky et Poutine à participer aux négociations ensemble, ajoutant qu’il “envisageait” de se rendre aussi en Turquie pour ces discussions.Chose sûre à ce stade, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio “y sera”, a dit mardi le locataire de la Maison Blanche.Depuis deux jours le Kremlin refuse, de son côté, de révéler la composition de la délégation russe – et une éventuelle présence de Vladimir Poutine – lors de ces pourparlers directs annoncés ce week-end par le président russe et qui constitueraient une première entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022.Mardi après-midi, lors d’une réunion télévisée avec des entrepreneurs, le chef du Kremlin n’a dit mot sur la proposition de Zelensky, ni sur la réunion russo-ukrainienne de jeudi.Or, ce silence prolongé agace Kiev et ses alliés. M. Zelensky a estimé mardi que l’absence de M. Poutine serait “un signal clair” que la Russie “ne veut pas et ne va pas arrêter la guerre”.Et si le président russe refusait une rencontre, il a appelé aux sanctions occidentales “les plus fortes” jamais prises contre Moscou.”Notre volonté, c’est de prendre des sanctions” si la Russie “confirme le non-respect” d’un cessez-le-feu en Ukraine, a assuré mardi soir le président français Emmanuel Macron à la télévision.Il a par ailleurs reconnu que “les Ukrainiens eux-mêmes ont la lucidité de dire (…) qu’ils n’auront pas la capacité de reprendre l’intégralité de ce qui est pris depuis 2014” par la Russie.En attendant la réponse du Kremlin, le chef de l’Etat ukrainien a précisé qu’il allait se rendre en Turquie quoiqu’il arrive, pour rencontrer mercredi ou jeudi à Ankara le président turc Recep Tayyip Erdogan.Son bras droit, Andriï Iermak, s’est par ailleurs entretenu au téléphone avec Marco Rubio, selon la présidence ukrainienne, et les deux hommes ont convenu de vouloir “se coordonner” et “harmoniser leurs positions”.- “Pas de commentaire” -La Turquie a accueilli des discussions de paix entre Russes et Ukrainiens en mars 2022, sans qu’elles n’aboutissent toutefois à un accord.Les discussions bilatérales sont depuis plus de trois ans au point mort, mais Donald Trump cherche depuis mi-février à les relancer, après trois ans d’invasion russe qui a entraîné plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires.Pourtant, aucune avancée majeure n’a été réalisée en trois mois, avant une accélération inattendue ces derniers jours.Dans un premier temps, Kiev et ses alliés européens ont appelé Vladimir Poutine à accepter un cessez-le-feu de trente jours à partir de lundi, faute de quoi des “sanctions massives” seraient adoptées.Puis le président russe, tout en ignorant cet ultimatum, s’est déclaré prêt samedi à des discussions “directes” entre Russes et Ukrainiens le 15 mai à Istanbul. Volodymyr Zelensky a riposté en proposant de rencontrer M. Poutine “en personne” dans cette même ville. Depuis, pour le deuxième jour consécutif, le Kremlin refuse de répondre clairement à cette invitation.”La partie russe continue de se préparer aux négociations qui doivent avoir lieu jeudi. (…) Pour l’heure, nous ne prévoyons pas de commenter davantage”, a déclaré mardi sur ce sujet le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, affirmant plus tard que la “délégation (russe) sera présente et attendra la partie ukrainienne”.- Revendications opposées -Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a pour sa part répété plus tard dans la journée que Moscou voulait absolument discuter jeudi “des sources premières” du conflit.En plus de la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan, Vladimir Poutine réclame inlassablement la démilitarisation de l’Ukraine ou encore l’assurance que la Russie garde les territoires ukrainiens annexés en 2022, en plus de la Crimée, occupée depuis 2014. Plus largement, le président russe demande une refonte générale de l’architecture sécuritaire en Europe, considérant le rapprochement de l’Otan aux frontières russes comme une menace existentielle pour son pays.L’Ukraine et ses alliés européens rejettent ces revendications, en affirmant que l’armée russe, qui occupe toujours 20% du territoire ukrainien, mène un conflit de type impérialiste dans cette ex-république soviétique.Dans cette partie de poker menteur avant ces discussions, “la Russie joue clairement un jeu”, a encore dénoncé mardi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

Ukraine : Zelensky espère Trump jeudi en Turquie pour convaincre Poutine de venir

Volodymyr Zelensky a exhorté mardi son homologue américain Donald Trump à se rendre jeudi en Turquie pour convaincre Vladimir Poutine, toujours silencieux sur la proposition du président ukrainien d’une rencontre, de venir et négocier en face-à-face l’issue de la guerre.Le dirigeant ukrainien a également accusé le président russe de “ne pas vouloir” la fin de la guerre, tout en assurant vouloir “tout faire” pour garantir la tenue de cette rencontre, encore très hypothétique.”Si (le président américain) confirmait sa participation, je pense que cela donnerait un élan supplémentaire pour que Poutine vienne”, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Kiev.Lundi, Donald Trump a exhorté MM. Zelensky et Poutine à participer aux négociations ensemble, ajoutant qu’il “envisageait” de se rendre aussi en Turquie pour ces discussions.Chose sûre à ce stade, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio “y sera”, a dit mardi le locataire de la Maison Blanche.Depuis deux jours le Kremlin refuse, de son côté, de révéler la composition de la délégation russe – et une éventuelle présence de Vladimir Poutine – lors de ces pourparlers directs annoncés ce week-end par le président russe et qui constitueraient une première entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022.Mardi après-midi, lors d’une réunion télévisée avec des entrepreneurs, le chef du Kremlin n’a dit mot sur la proposition de Zelensky, ni sur la réunion russo-ukrainienne de jeudi.Or, ce silence prolongé agace Kiev et ses alliés. M. Zelensky a estimé mardi que l’absence de M. Poutine serait “un signal clair” que la Russie “ne veut pas et ne va pas arrêter la guerre”.Et si le président russe refusait une rencontre, il a appelé aux sanctions occidentales “les plus fortes” jamais prises contre Moscou.”Notre volonté, c’est de prendre des sanctions” si la Russie “confirme le non-respect” d’un cessez-le-feu en Ukraine, a assuré mardi soir le président français Emmanuel Macron à la télévision.Il a par ailleurs reconnu que “les Ukrainiens eux-mêmes ont la lucidité de dire (…) qu’ils n’auront pas la capacité de reprendre l’intégralité de ce qui est pris depuis 2014” par la Russie.En attendant la réponse du Kremlin, le chef de l’Etat ukrainien a précisé qu’il allait se rendre en Turquie quoiqu’il arrive, pour rencontrer mercredi ou jeudi à Ankara le président turc Recep Tayyip Erdogan.Son bras droit, Andriï Iermak, s’est par ailleurs entretenu au téléphone avec Marco Rubio, selon la présidence ukrainienne, et les deux hommes ont convenu de vouloir “se coordonner” et “harmoniser leurs positions”.- “Pas de commentaire” -La Turquie a accueilli des discussions de paix entre Russes et Ukrainiens en mars 2022, sans qu’elles n’aboutissent toutefois à un accord.Les discussions bilatérales sont depuis plus de trois ans au point mort, mais Donald Trump cherche depuis mi-février à les relancer, après trois ans d’invasion russe qui a entraîné plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires.Pourtant, aucune avancée majeure n’a été réalisée en trois mois, avant une accélération inattendue ces derniers jours.Dans un premier temps, Kiev et ses alliés européens ont appelé Vladimir Poutine à accepter un cessez-le-feu de trente jours à partir de lundi, faute de quoi des “sanctions massives” seraient adoptées.Puis le président russe, tout en ignorant cet ultimatum, s’est déclaré prêt samedi à des discussions “directes” entre Russes et Ukrainiens le 15 mai à Istanbul. Volodymyr Zelensky a riposté en proposant de rencontrer M. Poutine “en personne” dans cette même ville. Depuis, pour le deuxième jour consécutif, le Kremlin refuse de répondre clairement à cette invitation.”La partie russe continue de se préparer aux négociations qui doivent avoir lieu jeudi. (…) Pour l’heure, nous ne prévoyons pas de commenter davantage”, a déclaré mardi sur ce sujet le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, affirmant plus tard que la “délégation (russe) sera présente et attendra la partie ukrainienne”.- Revendications opposées -Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a pour sa part répété plus tard dans la journée que Moscou voulait absolument discuter jeudi “des sources premières” du conflit.En plus de la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan, Vladimir Poutine réclame inlassablement la démilitarisation de l’Ukraine ou encore l’assurance que la Russie garde les territoires ukrainiens annexés en 2022, en plus de la Crimée, occupée depuis 2014. Plus largement, le président russe demande une refonte générale de l’architecture sécuritaire en Europe, considérant le rapprochement de l’Otan aux frontières russes comme une menace existentielle pour son pays.L’Ukraine et ses alliés européens rejettent ces revendications, en affirmant que l’armée russe, qui occupe toujours 20% du territoire ukrainien, mène un conflit de type impérialiste dans cette ex-république soviétique.Dans cette partie de poker menteur avant ces discussions, “la Russie joue clairement un jeu”, a encore dénoncé mardi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

Coup d’envoi de l’Eurovision 2025 avec la première demi-finale

“Bienvenue à la maison, en Suisse!”. Le concours Eurovision 2025 a officiellement démarré à Bâle mardi avec la sélection en direct par les téléspectacteurs d’une première fournée de dix candidats pour aller en finale du plus grand télé-crochet du monde samedi.Costumes traditionnels suisses et une version électro du yodel typique des montagnes alpines ont ouvert le bal.Vêtus de costumes argentés scintillants et de larges lunettes de soleil, le duo islandais Vaeb -les deux frères Matthias et Halfdan Matthiasson- montent les premiers sur la scène de la Sankt Jakobshalle, devant un public de 6.500 fans chauffés à blanc.Leur chanson “Roa” est inspirée de l’aviron et entièrement interprétée en islandais. C’est ensuite au tour de la Polonaise Justyna Steczkowska, 52 ans, qui avait déjà participé à l’Eurovision 1995. Le spectacle, calibré au millimètre par trois répétitions générales depuis lundi, doit finir à 23H45 locales précise, Suisse oblige. C’est ici qu’est né le plus grand télécrochet du monde en 1956.  – Fais toi un sauna -Depuis des semaines, les parieurs donnent la Suède et le groupe KAJ avec son un clip hommage à l’art du sauna très largement vainqueurs. KAJ, pour Kevin Holmstrom, Axel Ahman et Jakob Norrgard, espère que leur “Bara bada bastu” (“Faites un sauna”) fera rire le public. Ils sont en lice ce mardi soir comme le chanteur belge Red Sebastian, qui fête ses 26 ans et dont la cote grimpe depuis quelques jours. Oliver Scace et Tommie Lagerroos portent les couleurs suédoises sur leur dos : un peignoir éponge bleu et jaune, en soutien à KAJ, pas nus sous ce vêtement précisent-ils, mais peut-être pour la finale, qui sait.Est-ce que le fait que KAJ soit donné favori les rend nerveux ? “Absolument, c’est encore plus effrayant (…) On ne sait jamais, car il y a de vrais fans partout en Europe. On ne sait jamais ce qui va se passer. Mais j’ai confiance dans le sauna”, lance Tommie, entre deux éclats de rire.- Possibilités illimitées -Le cadre de scène est spectaculaire, avec des estrades s’allongeant au coeur du public sur trois côtés. Visuellement les possibilités semblent illimitées. Des écrans géants très haute définition, 4.500 lumières et lasers pulsés et des jets de flammes de plusieurs mètres de haut viennent accompagner les artistes.Les demi-finales ont été introduites en 2004 et permettent aux artistes de se faire connaître du public. Seize artistes participeront à la deuxième demi-finale de jeudi, dont dix seront qualifiés. Aux côtés des cinq principaux bailleurs de fonds de l’Eurovision (la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne), la Suisse, pays hôte, accède automatiquement à la finale. Ils seront donc 26 à se succéder samedi soir.Parmi les “Big 5”, c’est la Française Louane qui est la mieux placée avec sa chanson “Maman”, en troisième position pour remporter la victoire selon les parieurs.Pour la première fois dans l’histoire du télé-crochet, les téléspectateurs verront la réaction des artistes au moment précis où ils sauront qu’ils ont été choisis. Les dix pays qui iront en finale ne connaîtront pas leur score, tout comme le public, ce qui rend d’autant plus difficiles les pronostics.Les bookmakers placent la Suède, l’Estonie, l’Ukraine, les Pays-Bas, l’Albanie et Chypre parmi les favoris pour la qualification de cette première manche.- Le mystère Céline Dion -Quant à Céline Dion, sa participation à l’édition 2025 reste un mystère. Elle avait remporté le concours de l’Eurovision pour la Suisse en 1988 avec “Ne partez pas sans moi”, le public lui reste entièrement acquis, et l’attente est immense.”Je ne demande pas mieux que d’être avec vous à Bâle en ce moment. La Suisse occupera à jamais une place spéciale dans mon cÅ“ur : c’est un pays qui a crû en moi et m’a donné la chance de participer à quelque chose d’aussi extraordinaire”, a dit la chanteuse en anglais dans un bref message vidéo diffusé lundi soir juste avant la fin des répétitions. Est-ce une façon de dire qu’elle ne sera pas là ou pas en direct ? “Il n’y a actuellement aucun changement concernant Céline Dion, nous restons en contact étroit avec elle”, a indiqué un porte-parole de l’Eurovision à l’AFP. Sans répondre vraiment.

Présidence de France Télé: Ernotte Cunci veut mettre le numérique au centre

La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, veut donner la priorité à la plateforme france.tv et repenser l’organisation du groupe public autour de cette dernière, a-t-elle argumenté pour défendre le renouvellement de son mandat.D’ici 2030, “je veux faire de france.tv le carrefour numérique incontournable de notre pays”, a-t-elle déclaré lundi devant le collège du régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom.Mme Ernotte Cunci, qui postule à un troisième mandat de cinq ans, était entendue, ainsi que les trois autres prétendants. Les vidéos de la partie publique de ces auditions ont été mises en ligne mardi et l’Arcom doit annoncer son choix d’ici le 22 mai.  France.tv est déjà “notre première chaîne”, a appuyé l’actuelle présidente. Mais “les programmes sont pensés d’abord pour le linéaire”, c’est-à-dire les chaînes traditionnelles, alors qu'”il faut qu’on pense les choses d’abord sur le numérique”.Pour cela, “c’est notre organisation qu’il faut repenser” et “l’éditorial sera rapproché du numérique”, a-t-elle préconisé. Son projet prévoit une structuration autour d'”un pôle premium” et d’un “pôle créatif”.Mme Ernotte Cunci plaide pour “un nouveau contrat pour l’information”, avec une relance de la chaîne franceinfo, des alliances avec la presse quotidienne régionale pour un ancrage renforcé dans les territoires et une meilleure représentation des catégories populaires.Alors que les ressources budgétaires sont en berne, elle suggère de “produire moins cher” les programmes et de passer “un nouvel accord collectif” avec les personnels.Elle soutient ardemment le projet gouvernemental de holding commune pour l’audiovisuel public, “arme de dissuasion contre la privatisation”, selon elle. La holding chapeauterait également Radio France, France Médias Monde et l’Institut national de l’audiovisuel.Une autre candidate, Frédérique Dumas, productrice et ex-députée macroniste, veut elle renforcer la “lisibilité” des chaînes de France Télévisions, “en assurant leur singularité et en préservant leur diversité”.”L’audiovisuel public est à la croisée des chemins”, “confronté à la multiplication des modes de consommation de l’image et des usages, à des audiences qui baissent sur les chaînes de télévision linéaires, à des publics qui s’éloignent, les jeunes mais aussi certaines catégories sociales”, a-t-elle relevé.De son côté, Irène Grenet, ancienne directrice générale adjointe de FranceTV Publicité, a défendu une “grande marque France Médias” regroupant l’audiovisuel public, “seule à même de répondre au défi de la protection de notre espace public”. Elle précise cependant qu’elle ne sera pas candidate pour prendre la tête d’une future holding. Enfin, Jean-Philippe Lefèvre, ex-directeur de l’antenne de Public Sénat, plaide pour que France Télévisions soit “un acteur central de la démocratie française, un espace commun dans un paysage médiatique éclaté”.   Â