Ukraine: Zelensky compte sur Trump jeudi en Turquie pour convaincre Poutine de venir négocier

Volodymyr Zelensky a exhorté Donald Trump à se rendre jeudi en Turquie afin de convaincre Vladimir Poutine d’accepter l’offre du président ukrainien d’une rencontre en face-à-face pour négocier l’issue de la guerre.Et le président brésilien Lula a assuré mercredi depuis Pékin qu’il allait personnellement pousser son “camarade Poutine” à aller à Istanbul le 15 mai afin de parler directement avec le chef de l’Etat ukrainien.Pour l’instant, M. Zelensky accuse le président russe de “ne pas vouloir” la fin de la guerre en Ukraine, mais jure vouloir “tout faire” que se tienne cette rencontre au sommet jeudi dans la ville turque.Alors, “si (le président américain Trump) confirmait sa participation, je pense que cela donnerait un élan supplémentaire pour que Poutine vienne”, a affirmé mardi soir à Kiev le président ukrainien.Lundi, avant une tournée dans le Golfe, Donald Trump — qui cherche depuis son retour au pouvoir à rapprocher les Etats-Unis de la Russie — a exhorté les deux belligérants à venir négocier en Turquie.Le tempétueux milliardaire américain a même dit “envisager” de faire un crochet par Istanbul. Mais à ce stade, c’est le secrétaire d’Etat Marco Rubio qui “y sera”, selon Donald Trump.- Réponse russe -Côté russe, le Kremlin refuse de révéler la composition d’une éventuelle délégation en Turquie et surtout de confirmer ou de démentir une venue de M. Poutine.”La partie russe continue de se préparer aux négociations qui doivent avoir lieu jeudi. (…) Pour l’heure, nous ne prévoyons pas de commenter davantage”, s’est contenté de dire le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant que la “délégation (russe) sera présente et attendra la partie ukrainienne”.Mercredi, c’est le président brésilien qui s’est manifesté.En visite à Pékin et après avoir été à Moscou le 9 mai pour célébrer aux côtés de Vladimir Poutine et de leur homologue chinois Xi Jinping le 80e anniversaire de la victoire soviétique sur l’Allemagne nazie, Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré qu’il retournerait dans la capitale russe pour “essayer de parler à Poutine”.”Ça ne me coûte rien de lui dire: Eh, camarade Poutine, va à Istanbul négocier, bon sang”, a-t-il lancé.Pour M. Zelensky, si M. Poutine ne va pas en Turquie, ce sera “un signal clair” qu’il “ne veut pas et ne va pas arrêter la guerre”.Du côté des alliés européens de Kiev, “notre volonté, c’est de prendre des sanctions” si la Russie “confirme le non-respect” d’un cessez-le-feu, a martelé mardi soir Emmanuel Macron.”Les Ukrainiens eux-mêmes ont la lucidité de dire (…) qu’ils n’auront pas la capacité de reprendre l’intégralité de ce qui est pris depuis 2014″ par la Russie, a aussi reconnu le chef de l’Etat français.- Accélération diplomatique -De toute façon, Volodymyr Zelensky ira mercredi ou jeudi à Ankara pour voir son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, selon Kiev.La Turquie avait accueilli des premiers pourparlers entre Russes et Ukrainiens en mars 2022, mais sans aucun résultat.Les discussions sont depuis au point mort, même si Donald Trump, revenu au pouvoir le 20 janvier, cherche à les relancer après plus de trois ans de guerre qui ont fait plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires.Sans aucune avance majeure jusqu’à l’accélération diplomatique du week-end dernier.Kiev, Paris, Berlin, Londres et Varsovie avaient alors appelé M. Poutine à accepter un cessez-le-feu de 30 jours à partir du 12 mai, menaçant une nouvelle fois de prendre des “sanctions massives”.Ignorant cet ultimatum, le chef du Kremlin s’était déclaré disposé à des discussions “directes” russo-ukrainiennes le 15 mai à Istanbul. M. Zelensky a riposté en proposant de rencontrer M. Poutine “en personne” dans cette ville turque.Sauf que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a répété que son pays voulait absolument discuter “des sources premières” du conflit.Outre la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan, Vladimir Poutine réclame inlassablement la démilitarisation de l’Ukraine et l’assurance que la Russie garde les territoires ukrainiens annexés en 2022, en plus de la Crimée occupée depuis 2014. La Russie veut plus largement une refonte complète de l’architecture de la sécurité en Europe, considérant que le rapprochement de l’Otan jusqu’à ses frontières depuis les années 1990 est une menace existentielle.L’Ukraine et ses alliés rejettent ces revendications, en affirmant que l’armée russe, qui occupe toujours 20% du territoire ukrainien, mène un conflit de type impérialiste dans cette ex-république soviétique.burs-nr/ybl

Sur un site pollué près de Paris, la naissance d’une forêt d’un million d’arbres

Ils sont encore si petits qu’il faut les protéger de la voracité des lapins mais des centaines de milliers d’arbres s’enracinent déjà, au nord-ouest de Paris, sur une ancienne plaine agricole aux sols pollués par un siècle d’épandage des eaux usées de la capitale. Cette forêt de loisirs en train de naître dans le Val-d’Oise représente l’un des plus ambitieux projets de reforestation menés depuis des siècles en France. En dix ans (2019-2029), plus d’un million d’arbres doivent y être plantés, aux essences savamment mélangées pour résister au changement climatique.Dans les premières parcelles, verdoyantes au printemps, des faisans s’envolent parmi les cormiers, les érables planes ou les aulnes de Corse, mis en terre il y a cinq ans. “Vous voyez, les bouleaux créent déjà une ambiance forestière”, apprécie Charles Cohen, chef du projet boisement, parmi les arbres hauts de quelques mètres.À 28 ans, cet ingénieur de l’Office national des forêts (ONF) est assez jeune pour espérer voir “la forêt mature”. “Au bout de 30 ans, les arbres installés donneront des graines qui se sèmeront naturellement à droite à gauche, prévoit-il. Les bouleaux, pionniers, s’établiront très rapidement mais tomberont au bout de 100 ans. À côté d’eux les chênes pourront vivre plusieurs centaines d’années.”Discrètement, presque silencieusement, la forêt de Maubuisson pousse déjà, à une vingtaine de kilomètres de Paris, sur le territoire de sept communes et entre deux cours d’eau, la Seine et l’Oise. Son nom lui vient d’une abbaye fondée au 13e siècle par une reine de France, Blanche de Castille. – Ancien déversoir des égouts de Paris -S’il est rare de créer de grandes forêts, “c’est encore plus rare sur de grandes surfaces polluées”, souligne Maxime Algis, doctorant en sciences politiques et urbanisme, qui a étudié l’histoire “pas innocente” des sols de cette plaine. “Ce sont des situations qu’on retrouve dans beaucoup de pays d’Europe au 21e siècle: des sols et milieux dégradés, en l’occurrence un ancien site maraîcher fertilisé par des eaux usées, chargées en métaux lourds”.En 1892, Paris subit une épidémie meurtrière de choléra et les autorités veulent l’assainir. Dès la fin du 19e siècle, la plaine de Pierrelaye-Bessancourt va servir de zone d’épandage des eaux des égouts non traitées de la capitale et de sa banlieue. La fertilité des sols favorise d’abord un maraîchage intensif: haricots, épinards ou encore thym partent vers les halles parisiennes. Jusqu’à ce que des études révèlent, en 1997, une pollution aux métaux lourds rendant les récoltes impropres à l’alimentation humaine. Des associations écologistes tirent alors l’alarme publique. En 2000, la production maraîchère est définitivement interdite.Pourquoi ne pas planter des arbres et encore des arbres? proposent en 2006 une partie des maires des communes environnantes. L’idée d’une forêt fait son chemin, jusqu’à devenir un grand projet d’utilité publique, étiqueté Grand Paris, en 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy.”À l’échelle de la France, la création d’un massif entier, c’est exceptionnel, d’autant plus entre des zones urbanisées”, souligne Bernard Tailly, ancien maire de Frépillon, 80 ans, qui préside aujourd’hui le Syndicat mixte d’aménagement de la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt (SMAPP), porteur du projet. Cependant l’éventualité que les métaux lourds puissent encore migrer vers les nappes phréatiques reste envisagée. “On surveille l’acidification des sols”, commente M. Tailly, rassurant. Le public n’aura de toute façon pas accès aux quelques secteurs les plus pollués et la consommation de produits de la forêt sera interdite.- “Laboratoire à ciel ouvert” -Charles Cohen évoque cette forêt comme “une histoire de renaissance”, qui montre que “quand on met les moyens, plein de belles choses sont possibles.”Hiver après hiver, les plantations se sont faites manuellement. En février, cinq hommes plantaient “1.500 arbres en une journée”, selon leur chef d’équipe, Iviça Jerinic, 40 ans, posant des gaines autour des pousses alignées “contre les lapins qui, en une nuit, peuvent tout manger”. Bois existants et nouvelles plantations formeront à terme une forêt mosaïque de 1.340 hectares, et pour l’ONF, “un laboratoire à ciel ouvert”.Car “le changement climatique, c’est maintenant”, insiste M. Cohen, rappelant que le site a connu “d’emblée deux ans de sécheresse puis deux de pluies”. Des hêtres de Turquie ou des chênes pubescents de la Méditerranée et du Languedoc ont été plantés, car l’ONF anticipe que “le climat sera plus méditerranéen qu’océanique”. Sélectionner des dizaines d’essences permet d'”éviter la vulnérabilité d’une monoculture qui peut être attaquée par un pathogène”, souligne l’ingénieur. Les châtaigniers ont été exclus puisque dans le massif voisin de Montmorency ils sont décimés par “la maladie de l’encre”.Le budget global de création de la forêt de Maubuisson dépasse les 84 millions d’euros. Bien des dossiers restent à boucler concernant les 6.000 parcelles à acheter ou exproprier, et il a fallu éliminer des dépôts sauvages de déchets, mettre un terme aux occupations illicites, lutter contre les “espèces exotiques envahissantes”…  Souvent des riverains interpellent M. Tailly d’un “alors, votre forêt, ça avance?”. Il répond qu’il faudra encore patienter avant de voir la plaine revivre en écrin naturel, avec des écoliers en observation sur ses sentiers ouverts aux randonneurs, aux cyclistes et aux cavaliers.

Sur un site pollué près de Paris, la naissance d’une forêt d’un million d’arbres

Ils sont encore si petits qu’il faut les protéger de la voracité des lapins mais des centaines de milliers d’arbres s’enracinent déjà, au nord-ouest de Paris, sur une ancienne plaine agricole aux sols pollués par un siècle d’épandage des eaux usées de la capitale. Cette forêt de loisirs en train de naître dans le Val-d’Oise représente l’un des plus ambitieux projets de reforestation menés depuis des siècles en France. En dix ans (2019-2029), plus d’un million d’arbres doivent y être plantés, aux essences savamment mélangées pour résister au changement climatique.Dans les premières parcelles, verdoyantes au printemps, des faisans s’envolent parmi les cormiers, les érables planes ou les aulnes de Corse, mis en terre il y a cinq ans. “Vous voyez, les bouleaux créent déjà une ambiance forestière”, apprécie Charles Cohen, chef du projet boisement, parmi les arbres hauts de quelques mètres.À 28 ans, cet ingénieur de l’Office national des forêts (ONF) est assez jeune pour espérer voir “la forêt mature”. “Au bout de 30 ans, les arbres installés donneront des graines qui se sèmeront naturellement à droite à gauche, prévoit-il. Les bouleaux, pionniers, s’établiront très rapidement mais tomberont au bout de 100 ans. À côté d’eux les chênes pourront vivre plusieurs centaines d’années.”Discrètement, presque silencieusement, la forêt de Maubuisson pousse déjà, à une vingtaine de kilomètres de Paris, sur le territoire de sept communes et entre deux cours d’eau, la Seine et l’Oise. Son nom lui vient d’une abbaye fondée au 13e siècle par une reine de France, Blanche de Castille. – Ancien déversoir des égouts de Paris -S’il est rare de créer de grandes forêts, “c’est encore plus rare sur de grandes surfaces polluées”, souligne Maxime Algis, doctorant en sciences politiques et urbanisme, qui a étudié l’histoire “pas innocente” des sols de cette plaine. “Ce sont des situations qu’on retrouve dans beaucoup de pays d’Europe au 21e siècle: des sols et milieux dégradés, en l’occurrence un ancien site maraîcher fertilisé par des eaux usées, chargées en métaux lourds”.En 1892, Paris subit une épidémie meurtrière de choléra et les autorités veulent l’assainir. Dès la fin du 19e siècle, la plaine de Pierrelaye-Bessancourt va servir de zone d’épandage des eaux des égouts non traitées de la capitale et de sa banlieue. La fertilité des sols favorise d’abord un maraîchage intensif: haricots, épinards ou encore thym partent vers les halles parisiennes. Jusqu’à ce que des études révèlent, en 1997, une pollution aux métaux lourds rendant les récoltes impropres à l’alimentation humaine. Des associations écologistes tirent alors l’alarme publique. En 2000, la production maraîchère est définitivement interdite.Pourquoi ne pas planter des arbres et encore des arbres? proposent en 2006 une partie des maires des communes environnantes. L’idée d’une forêt fait son chemin, jusqu’à devenir un grand projet d’utilité publique, étiqueté Grand Paris, en 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy.”À l’échelle de la France, la création d’un massif entier, c’est exceptionnel, d’autant plus entre des zones urbanisées”, souligne Bernard Tailly, ancien maire de Frépillon, 80 ans, qui préside aujourd’hui le Syndicat mixte d’aménagement de la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt (SMAPP), porteur du projet. Cependant l’éventualité que les métaux lourds puissent encore migrer vers les nappes phréatiques reste envisagée. “On surveille l’acidification des sols”, commente M. Tailly, rassurant. Le public n’aura de toute façon pas accès aux quelques secteurs les plus pollués et la consommation de produits de la forêt sera interdite.- “Laboratoire à ciel ouvert” -Charles Cohen évoque cette forêt comme “une histoire de renaissance”, qui montre que “quand on met les moyens, plein de belles choses sont possibles.”Hiver après hiver, les plantations se sont faites manuellement. En février, cinq hommes plantaient “1.500 arbres en une journée”, selon leur chef d’équipe, Iviça Jerinic, 40 ans, posant des gaines autour des pousses alignées “contre les lapins qui, en une nuit, peuvent tout manger”. Bois existants et nouvelles plantations formeront à terme une forêt mosaïque de 1.340 hectares, et pour l’ONF, “un laboratoire à ciel ouvert”.Car “le changement climatique, c’est maintenant”, insiste M. Cohen, rappelant que le site a connu “d’emblée deux ans de sécheresse puis deux de pluies”. Des hêtres de Turquie ou des chênes pubescents de la Méditerranée et du Languedoc ont été plantés, car l’ONF anticipe que “le climat sera plus méditerranéen qu’océanique”. Sélectionner des dizaines d’essences permet d'”éviter la vulnérabilité d’une monoculture qui peut être attaquée par un pathogène”, souligne l’ingénieur. Les châtaigniers ont été exclus puisque dans le massif voisin de Montmorency ils sont décimés par “la maladie de l’encre”.Le budget global de création de la forêt de Maubuisson dépasse les 84 millions d’euros. Bien des dossiers restent à boucler concernant les 6.000 parcelles à acheter ou exproprier, et il a fallu éliminer des dépôts sauvages de déchets, mettre un terme aux occupations illicites, lutter contre les “espèces exotiques envahissantes”…  Souvent des riverains interpellent M. Tailly d’un “alors, votre forêt, ça avance?”. Il répond qu’il faudra encore patienter avant de voir la plaine revivre en écrin naturel, avec des écoliers en observation sur ses sentiers ouverts aux randonneurs, aux cyclistes et aux cavaliers.

Sur un site pollué près de Paris, la naissance d’une forêt d’un million d’arbres

Ils sont encore si petits qu’il faut les protéger de la voracité des lapins mais des centaines de milliers d’arbres s’enracinent déjà, au nord-ouest de Paris, sur une ancienne plaine agricole aux sols pollués par un siècle d’épandage des eaux usées de la capitale. Cette forêt de loisirs en train de naître dans le Val-d’Oise représente l’un des plus ambitieux projets de reforestation menés depuis des siècles en France. En dix ans (2019-2029), plus d’un million d’arbres doivent y être plantés, aux essences savamment mélangées pour résister au changement climatique.Dans les premières parcelles, verdoyantes au printemps, des faisans s’envolent parmi les cormiers, les érables planes ou les aulnes de Corse, mis en terre il y a cinq ans. “Vous voyez, les bouleaux créent déjà une ambiance forestière”, apprécie Charles Cohen, chef du projet boisement, parmi les arbres hauts de quelques mètres.À 28 ans, cet ingénieur de l’Office national des forêts (ONF) est assez jeune pour espérer voir “la forêt mature”. “Au bout de 30 ans, les arbres installés donneront des graines qui se sèmeront naturellement à droite à gauche, prévoit-il. Les bouleaux, pionniers, s’établiront très rapidement mais tomberont au bout de 100 ans. À côté d’eux les chênes pourront vivre plusieurs centaines d’années.”Discrètement, presque silencieusement, la forêt de Maubuisson pousse déjà, à une vingtaine de kilomètres de Paris, sur le territoire de sept communes et entre deux cours d’eau, la Seine et l’Oise. Son nom lui vient d’une abbaye fondée au 13e siècle par une reine de France, Blanche de Castille. – Ancien déversoir des égouts de Paris -S’il est rare de créer de grandes forêts, “c’est encore plus rare sur de grandes surfaces polluées”, souligne Maxime Algis, doctorant en sciences politiques et urbanisme, qui a étudié l’histoire “pas innocente” des sols de cette plaine. “Ce sont des situations qu’on retrouve dans beaucoup de pays d’Europe au 21e siècle: des sols et milieux dégradés, en l’occurrence un ancien site maraîcher fertilisé par des eaux usées, chargées en métaux lourds”.En 1892, Paris subit une épidémie meurtrière de choléra et les autorités veulent l’assainir. Dès la fin du 19e siècle, la plaine de Pierrelaye-Bessancourt va servir de zone d’épandage des eaux des égouts non traitées de la capitale et de sa banlieue. La fertilité des sols favorise d’abord un maraîchage intensif: haricots, épinards ou encore thym partent vers les halles parisiennes. Jusqu’à ce que des études révèlent, en 1997, une pollution aux métaux lourds rendant les récoltes impropres à l’alimentation humaine. Des associations écologistes tirent alors l’alarme publique. En 2000, la production maraîchère est définitivement interdite.Pourquoi ne pas planter des arbres et encore des arbres? proposent en 2006 une partie des maires des communes environnantes. L’idée d’une forêt fait son chemin, jusqu’à devenir un grand projet d’utilité publique, étiqueté Grand Paris, en 2011, sous la présidence de Nicolas Sarkozy.”À l’échelle de la France, la création d’un massif entier, c’est exceptionnel, d’autant plus entre des zones urbanisées”, souligne Bernard Tailly, ancien maire de Frépillon, 80 ans, qui préside aujourd’hui le Syndicat mixte d’aménagement de la Plaine de Pierrelaye-Bessancourt (SMAPP), porteur du projet. Cependant l’éventualité que les métaux lourds puissent encore migrer vers les nappes phréatiques reste envisagée. “On surveille l’acidification des sols”, commente M. Tailly, rassurant. Le public n’aura de toute façon pas accès aux quelques secteurs les plus pollués et la consommation de produits de la forêt sera interdite.- “Laboratoire à ciel ouvert” -Charles Cohen évoque cette forêt comme “une histoire de renaissance”, qui montre que “quand on met les moyens, plein de belles choses sont possibles.”Hiver après hiver, les plantations se sont faites manuellement. En février, cinq hommes plantaient “1.500 arbres en une journée”, selon leur chef d’équipe, Iviça Jerinic, 40 ans, posant des gaines autour des pousses alignées “contre les lapins qui, en une nuit, peuvent tout manger”. Bois existants et nouvelles plantations formeront à terme une forêt mosaïque de 1.340 hectares, et pour l’ONF, “un laboratoire à ciel ouvert”.Car “le changement climatique, c’est maintenant”, insiste M. Cohen, rappelant que le site a connu “d’emblée deux ans de sécheresse puis deux de pluies”. Des hêtres de Turquie ou des chênes pubescents de la Méditerranée et du Languedoc ont été plantés, car l’ONF anticipe que “le climat sera plus méditerranéen qu’océanique”. Sélectionner des dizaines d’essences permet d'”éviter la vulnérabilité d’une monoculture qui peut être attaquée par un pathogène”, souligne l’ingénieur. Les châtaigniers ont été exclus puisque dans le massif voisin de Montmorency ils sont décimés par “la maladie de l’encre”.Le budget global de création de la forêt de Maubuisson dépasse les 84 millions d’euros. Bien des dossiers restent à boucler concernant les 6.000 parcelles à acheter ou exproprier, et il a fallu éliminer des dépôts sauvages de déchets, mettre un terme aux occupations illicites, lutter contre les “espèces exotiques envahissantes”…  Souvent des riverains interpellent M. Tailly d’un “alors, votre forêt, ça avance?”. Il répond qu’il faudra encore patienter avant de voir la plaine revivre en écrin naturel, avec des écoliers en observation sur ses sentiers ouverts aux randonneurs, aux cyclistes et aux cavaliers.

Ambitious school grows hope in poverty-stricken S.African townshipWed, 14 May 2025 05:37:09 GMT

Banele Phaladi wolfed down a thin slice of bread and kissed his mother goodbye before walking around the dilapidated streets of Alexandra township to his colourful classroom at the Kgololo Academy.At this elite primary school in one of the most destitute areas of Johannesburg, classes are small, teachers enthusiastic, and every child is known by …

Ambitious school grows hope in poverty-stricken S.African townshipWed, 14 May 2025 05:37:09 GMT Read More »

NATO hatches deal on higher spending to keep Trump happy

NATO foreign ministers meeting in Antalya from Wednesday will look to forge a compromise deal on ramping up defence spending as allies scramble to satisfy US President Donald Trump’s demand to agree to five percent of GDP at a summit next month.The two-day gathering in the sun-baked Turkish seaside resort comes as diplomatic intrigue swirls over a possible meeting across the country in Istanbul between Ukraine’s president Volodymyr Zelensky and Russia’s Vladimir Putin.But it will be the internal wrangling over NATO’s spending target that dominates the meat of the debate Thursday among foreign ministers with just over six weeks before leaders come face-to-face with Trump in The Hague. Trump has piled on pressure ahead of the summit by insisting he wants NATO to agree to devote five percent of GDP to defence — a level no member, including the United States, currently reaches.The volatile former reality TV star has rattled European allies worried about the menace from Russia by threatening not to protect countries that, in his eyes, don’t spend enough.In a bid to prevent him blowing up the alliance, NATO boss Mark Rutte has floated a proposal for allies to commit to 3.5 percent of direct military spending by 2032, as well as another 1.5 percent of broader security-related expenditure.That would hand Trump the headline figure he’s demanding while giving enough wiggle room to European allies who are struggling just to reach NATO’s current spending threshold of two percent.”Trump will be able claim victory and say that he got NATO to spend five percent,” one senior NATO diplomat, talking on condition of anonymity to discuss internal deliberations.”In reality it will be more complicated than that — but that will be the essential political message from the summit.”- ‘Not a grab bag’ -Diplomats say that Rutte’s plan, which hasn’t been made public, envisions ratcheting up direct defence spending by 0.2 percent each year over the next seven years until countries hit the 3.5 target.The other 1.5 percent of more loosely defined spending could include a wide-range of areas including infrastructure, cyber defence, border controls and even support for Ukraine.Diplomats admit it’s a budgetary sleight-of-hand aimed at softening the blow for countries, such as Canada, Spain and Italy, who are still only just limping towards two percent. They say some countries are pushing for more time to reach the new target and to stretch the broader spending parameters as wide as possible. But European heavyweights France and Germany seem on board — especially as Berlin has opened the doors for a major splurge on defence. And the main thing for now appears the United States is already throwing its weight behind the plan — making officials optimistic of reaching a deal. “This new Hague investment pledge or plan is going to include all of the capability targets necessary for NATO allies to deter and defend, but it also includes things like mobility, infrastructure, necessary infrastructure, cyber security,” US NATO ambassador Matthew Whitaker said. “It is definitely more than just missiles, tanks and howitzers, but at the same time, it’s got to be defence-related. It is not a grab bag for everything that you could possibly imagine.”- Short and sweet? -Looming beyond the discussion on money are warnings from the United States that it could look in the future to pull out forces from Europe to focus on the threat from China. For now Washington says no firm decisions have been taken and it is conducting a review of its deployments worldwide. “We are having ongoing discussions with our allies to make sure that there are no security gaps,” Whitaker said. “We’re asking our European allies to be more capable and to be equal partners.”With a deal in the offing on spending, NATO is keen to avoid any other bones of contention potentially spoiling the summit.There is still no agreement on inviting Zelensky — who has a rocky relationship with Trump — to The Hague and it looks likely to depend on where things stand by then with the US push to end Russia’s war.Meanwhile diplomats say there is only likely to be one full session with leaders and a short declaration that avoids thorny issues such as Kyiv’s membership push. 

Airbags Takata défectueux: plus de 2.700 véhicules encore concernés en Guadeloupe

Au lendemain de la confirmation d’un nouveau décès en Guadeloupe lié à un airbag Takata défectueux, sur un véhicule Toyota Hilux, le distributeur de la marque dans l’archipel a indiqué mardi que plus de 2.700 véhicules étaient encore concernés.Le scandale des airbags Takata secoue le secteur de l’automobile depuis 2014, forçant ces derniers mois à l’immobilisation de centaines de milliers de véhicules par de nombreux constructeurs pour changer ces équipements à l’origine de plus d’une dizaine de morts en France.La campagne de rappel est notre “priorité” a déclaré auprès de plusieurs médias dont l’AFP Tristan de Reynal, Directeur Général de CARMO SAS, distributeur de la marque Toyota en Guadeloupe, précisant que “2.742 véhicules” sont “encore concernés” sur le territoire guadeloupéen.”Le véhicule impliqué dans cet accident tragique […] a été importé par un autre canal, en dehors du réseau officiel de distribution”, et a donc “[échappé] aux fichiers de traçabilité des distributeurs locaux”, a-t-il ajouté.Concernant les modalités de rappel, M. De Reynal précise que “plusieurs courriers ont été envoyés aux propriétaires concernés mais qu'”un nombre significatif de ces courriers ont été retournés avec la mention +N’habite pas à l’adresse indiquée+”.A ce jour, “96 propriétaires sont injoignables, les adresses connues dans le Siv (Système d’immatriculation des véhicules, ndlr) n’étant pas correctes, ou les courriers n’étant pas récupérés par les destinataires”, explique-t-il encore.M. De Reynal affirme que le distributeur, avec “1.823 airbags en stocks”, est “en mesure de répondre à la demande immédiatement” et a “les moyens de changer tous les airbags restants”.L’entreprise a en outre annoncé la tenue d’une conférence de presse le 3 juin afin de “toucher le maximum de propriétaire” encore concernés.La Chancellerie a demandé le regroupement à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris de l’ensemble des enquêtes menées sur les conséquences des défaillances de ces airbags, notamment celles relatives à des homicides involontaires.Jusqu’à l’annonce lundi d’une nouvelle victime liée à ces airbags Takata, le ministère des Transports recensait 29 accidents ayant provoqué 11 décès outre-mer et un en métropole. A cause d’un gaz qui vieillit mal, les airbags Takata défaillants risquent d’exploser en projetant des pièces au visage des conducteurs. Leur dégradation est accélérée sous les climats chauds et humides. 

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Au lendemain de la confirmation d’un nouveau décès en Guadeloupe lié à un airbag Takata défectueux, sur un véhicule Toyota Hilux, le distributeur de la marque dans l’archipel a indiqué mardi que plus de 2.700 véhicules étaient encore concernés.Le scandale des airbags Takata secoue le secteur de l’automobile depuis 2014, forçant ces derniers mois à l’immobilisation de centaines de milliers de véhicules par de nombreux constructeurs pour changer ces équipements à l’origine de plus d’une dizaine de morts en France.La campagne de rappel est notre “priorité” a déclaré auprès de plusieurs médias dont l’AFP Tristan de Reynal, Directeur Général de CARMO SAS, distributeur de la marque Toyota en Guadeloupe, précisant que “2.742 véhicules” sont “encore concernés” sur le territoire guadeloupéen.”Le véhicule impliqué dans cet accident tragique […] a été importé par un autre canal, en dehors du réseau officiel de distribution”, et a donc “[échappé] aux fichiers de traçabilité des distributeurs locaux”, a-t-il ajouté.Concernant les modalités de rappel, M. De Reynal précise que “plusieurs courriers ont été envoyés aux propriétaires concernés mais qu'”un nombre significatif de ces courriers ont été retournés avec la mention +N’habite pas à l’adresse indiquée+”.A ce jour, “96 propriétaires sont injoignables, les adresses connues dans le Siv (Système d’immatriculation des véhicules, ndlr) n’étant pas correctes, ou les courriers n’étant pas récupérés par les destinataires”, explique-t-il encore.M. De Reynal affirme que le distributeur, avec “1.823 airbags en stocks”, est “en mesure de répondre à la demande immédiatement” et a “les moyens de changer tous les airbags restants”.L’entreprise a en outre annoncé la tenue d’une conférence de presse le 3 juin afin de “toucher le maximum de propriétaire” encore concernés.La Chancellerie a demandé le regroupement à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris de l’ensemble des enquêtes menées sur les conséquences des défaillances de ces airbags, notamment celles relatives à des homicides involontaires.Jusqu’à l’annonce lundi d’une nouvelle victime liée à ces airbags Takata, le ministère des Transports recensait 29 accidents ayant provoqué 11 décès outre-mer et un en métropole. A cause d’un gaz qui vieillit mal, les airbags Takata défaillants risquent d’exploser en projetant des pièces au visage des conducteurs. Leur dégradation est accélérée sous les climats chauds et humides. 

Pakistan military gets social media boost after India flare-up

The brief conflict between India and Pakistan last week may have left no clear victor, but Islamabad’s generals are taking a win, riding a wave of approval on social media to burnish their recently tarnished image.Much of the praise for the military, which had faced increasing criticism over its involvement in politics, has been driven by young people online, with nearly two-thirds of Pakistan’s 240 million people younger than 30.The last major conflict between the nuclear-armed rivals was in 1999 and confined to the disputed region of Kashmir, so young Pakistanis have been more accustomed to seeing the neighbouring countries clash on the cricket pitch, said digital rights activist Nighat Dad.But from the start of Indian strikes on Wednesday, “for the first time, they were able to listen to the shots, the blasts, the drone strikes and they witnessed drones flying over their very own houses” in major cities, including the capital, she told AFP. She said it sparked “an emotionally charged sentiment that someone who is our neighbour, who has been blaming us for terrorist attacks in their country for decades attacks us”. New Delhi launched strikes after accusing Pakistan of backing a deadly attack in Indian-administered Kashmir in April, a charge repeatedly denied by Islamabad.- ‘Cooked Bollywood’ -By retaliating, Pakistan’s “army cooked Bollywood in front of the whole world”, joked one social media user, claiming the military exploits outshone Indian blockbusters.”Even Indians would fall for (our) generals,” another said, as social media has been flooded with images of romanticised soldiers and pilots surrounded by hearts. The social network X had been blocked in Pakistan for over a year before coming back online just as hostilities flared, with the army praising the efforts of young “cyber and information warriors”.The platform went down in Pakistan during the 2024 general elections as anti-military sentiment had begun to spread in the country where analysts say the armed forces have long been considered untouchable and the institution pulling the strings.Former prime minister Imran Khan and hundreds of his supporters were jailed after riots against the army on May 9, 2023.This year, on May 10, India and Pakistan agreed to a ceasefire, and it will now be commemorated in Pakistan as the day of “the battle for justice”. “We are all behind our army,” proclaim posters put up on streets across the country by both the state and private citizens.But the honeymoon with the army may not last.Already, Khan’s party, which, along with all the others, has voted for anti-India resolutions in the Senate, is calling for a return to “the real fight”.That battle is for the release of their champion, who sees the criminal accusations against him as means by those in power to sideline him.For more than half of its 78-year history, Pakistan has been directly ruled by the military.Today, the army is still seen as a kingmaker, even though it claims to have stepped away from politics.Army chief General Asim Munir, who had long drawn criticism from the opposition, stayed out of the spotlight during the conflict with India, with only the army and government spokespeople speaking publicly.One high-ranking officer in particular seems to have won the hearts of Pakistanis online: Air Vice Marshal Aurangzeb Ahmed, spokesperson for the Air Force, who revelled in the victories of his pilots, with Pakistan having claimed to have downed three French Rafale jets belonging to India.A European military source considered it “highly unlikely” that three Rafales were destroyed, but said it is “credible” that one may have been.- ‘David v Goliath’ -The “Rafale is a very potent aircraft… if employed well”, quipped Ahmed during a press conference.The clip quickly spread on social media, with users hailing a “David versus Goliath victory” of their military, which has far less funding, manpower and equipment than the armed forces of India. “Young Pakistanis used the memes culture, using Indian misinformation as a joke and humour,” with India in response blocking dozens of accounts belonging to Pakistani public figures on X and YouTube, said Dad.Under the guise of humour, these memes became a way to spread opinions, information and support, she added. These same people might have reacted strongly online to a Supreme Court decision to allow Pakistani military courts to try civilians — but announced the same day as the start of the confrontation between Islamabad and New Delhi, it went relatively unnoticed.”The crisis bolstered the army,” said researcher Michael Kugelman.”It was able to rally the country around it in the face of Indian attacks and to play the role of protector that is such an important part of the military’s identity and legitimacy.”Â