Affaire Kohler: la Cour de cassation tranche la question centrale de la prescription

Une grande partie des faits reprochés à l’ex-bras droit d’Emmanuel Macron sont-ils prescrits ? La Cour de cassation rend mercredi une décision capitale dans l’affaire Alexis Kohler, mis en examen pour prise illégale d’intérêts, soupçonné d’avoir dissimulé ses liens familiaux avec l’armateur MSC.M. Kohler, 52 ans, est mis en cause pour avoir participé comme haut fonctionnaire à plusieurs décisions relatives au groupe franco-italien MSC, dirigé par les cousins de sa mère, la famille Aponte.D’abord entre 2009 et 2012, lorsqu’il représentait l’Agence des participations de l’Etat (APE) aux conseils d’administration de STX France (devenu Chantiers de l’Atlantique) et du Grand port maritime du Havre (GPMH), deux entreprises ayant des liens commerciaux avec MSC.Puis entre 2012 et 2016, lorsqu’il était à Bercy au cabinet de Pierre Moscovici puis d’Emmanuel Macron.L’instruction a été ouverte en juin 2020, à la suite de plusieurs plaintes déposées entre 2018 et cette année-là par l’association Anticor. Sollicité par l’AFP, l’avocat de cette association contre la corruption et pour l’éthique en politique, Jean-Baptiste Soufron, a dit “faire confiance à la Cour de Cassation pour confirmer ce qui a déjà été validé par les juges d’instruction et la cour d’appel”. La décision est attendue à 14H00.Au cœur de la problématique juridique devant être tranchée mercredi figure l’éventuelle dissimulation par M. Kohler de ces liens familiaux, ce qui rend l’infraction “occulte” jusqu’à sa révélation publique, empêche de considérer les faits comme prescrits et permet d’en poursuivre l’intégralité, comme le soutiennent Anticor, les juges d’instruction et la cour d’appel.Si M. Kohler a informé son entourage professionnel de son lien de parenté, il s’agissait d’une “révélation parcellaire (…) à certains initiés et notamment à sa hiérarchie directe” à l’APE comme à Bercy, a estimé en novembre 2024 la cour d’appel, en écartant la prescription.- Intérêts publics “lésés” -M. Kohler et deux hauts fonctionnaires, Bruno Bézard et Jean-Dominique Comolli, mis en examen pour complicité de prise illégale d’intérêts, arguent au contraire de la connaissance collective de ces liens.Pour les avocats de l’ex-secrétaire général de l’Elysée (mai 2017-avril 2025), le délai de prescription n’a pas débuté en 2018 avec des articles de Mediapart comme le soutiennent les juges d’instruction.A tous les niveaux depuis 2018, le ministère public a toujours défendu lui aussi cette large prescription.Si la Cour de cassation décidait de retenir une prescription plus large des faits, la période des infractions reprochées à M. Kohler, qui réfute globalement tout délit, serait nettement rabotée.Le 28 mai, devant la Cour de Cassation, Me Claire Waquet, avocate au conseil de M. Kohler, a pilonné l’arrêt de la cour d’appel qui “commence par dire que l’information a été donnée tout autour de lui par M. Kohler pour en arriver à la conclusion qu’il l’a dissimulée”. Selon elle, “tout le monde est informé” autour de M. Kohler.Du même avis, l’avocat général a ironisé sur le “pacte de silence” entre M. Kohler et ses collaborateurs directs de l’époque invoqué par les juges d’instruction et l’arrêt d’appel: il y a peut-être eu “du silence” ou de la “passivité” de M. Kohler, mais pas de volonté délibérée de dissimuler ce lien familial, a-t-il estimé.De son côté, l’avocat d’Anticor, Me Frédéric Rocheteau, a énuméré lors de l’audience de nombreux épisodes, entre 2009 et 2016, où M. Kohler aurait pris part à des décisions relatives à MSC, caractérisant une situation “lourdement conflictuelle”.Et il s’est étonné que l’association anticorruption soit “la seule à soutenir l’accusation” à cette audience alors que des intérêts publics ont été “lésés”.

“Bloquons tout”: une journée pour jauger la colère sociale en France

La France se prépare mercredi à une journée agitée dans le sillage de l’appel à “Bloquons tout” né sur les réseaux sociaux et qui devrait permettre de jauger la colère sociale, dans un pays en pleine crise politique.Blocages d’infrastructures de transports, de sites symboliques ou de lycées, manifestations, grève de la carte bancaire… Au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu qui remplace François Bayrou tout juste évincé de Matignon, et huit jours avant une mobilisation syndicale, une myriade d’actions sont prévues dès l’aube dans les métropoles, les petites villes et les campagnes. Mais l’étendue de la mobilisation reste incertaine.Quelque “80.000 gendarmes et policiers” sont mobilisés et “aucun blocage” ne sera toléré, a prévenu le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dit pour sa part s’attendre à des actions “coups de poing”, le mouvement ayant été “repris par l’ultragauche”, mais ne pas penser qu’il mobiliserait “la société civile”.Ce mouvement horizontal, né sur les réseaux sociaux et sans chef de file identifié, rappelle celui des Gilets jaunes, il y a sept ans, mais rassemble des personnes plus jeunes et plus politisées, selon une enquête de la fondation Jean Jaurès.Il conteste les mesures d’économie annoncées mi-juillet par François Bayrou (suppression de deux jours fériés, allongement du délai de carence en cas d’arrêt-maladie, doublement des franchises médicales, monétisation de la cinquième semaine de congés payés…) et rejette les classes dirigeantes, en particulier Emmanuel Macron. Selon un sondage pour la Tribune dimanche, 46% des Français soutiennent le mouvement.Dès lundi soir, des pots de départ de François Bayrou, ont rassemblé 11.000 personnes devant des mairies dans toute la France, selon une source policière, donnant un avant-goût de la mobilisation.Pour parer aux blocages, le patron du Groupement Mousquetaires/Intermarché, Thierry Cotillard, a ordonné des livraisons plus importantes qu’habituellement et dénoncé comme “vol” les appels aux “chariots gratuits”.Si les TGV doivent circuler normalement et les métros parisiens quasi normalement, des perturbations sont prévues sur certaines lignes d’Intercités, TER et sur le réseau francilien (RER B et D, lignes H et R) ainsi que dans tous les aéroports français. Des tentatives de blocages de portes de Paris, des rocades de plusieurs villes et d’autoroutes sont aussi prévues. Dès mardi après-midi, des messages sur les panneaux du périphérique de la capitale indiquaient ainsi “Manifestation 10/09 – éviter Paris”, a constaté l’AFP.Les autorités surveillent particulièrement les “points d’intérêts vitaux”, comme les raffineries.- “Position de force” -L’une des inconnues tient à la visibilité que parviendra à atteindre ce mouvement, partiellement soutenu par les syndicats. La CGT et Solidaires ont appelé à le rejoindre quand la CFDT et FO, notamment, ont préféré se concentrer sur la journée intersyndicale du 18, ce qui n’empêche pas certaines sections de se mobiliser le 10.Pour la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, “les travailleurs et les travailleuses sont en position de force” et doivent se mobiliser “le 10 et surtout le 18 septembre”.La convergence des colères se fait aussi, partiellement, avec celle du monde agricole. La Confédération paysanne, 3e syndicat agricole français, a annoncé sa participation.  “Je suis très en colère de la politique qui a été menée”, confie le porte-parole de la Confédération paysanne en Côte-d’Or, Thomas Maurice, qui manifestera mercredi après-midi à Dijon. Cet éleveur de chèvres dénonce la paupérisation des agriculteurs et “un système cadenassé au service d’une caste de la FNSEA”, le premier syndicat agricole.Bérénice (prénom d’emprunt), cofondatrice de l’association des mères isolées, participera à des actions à Paris. “Les mères isolées sont très fortement attaquées depuis plusieurs années, avec la loi plein emploi et le RSA sous conditions” et “le budget va encore plus nous mettre à genoux”, dénonce-t-elle.Le mouvement se poursuivra-t-il au-delà du 10 jusqu’à la journée syndicale du 18 ?”Il faut une action de masse, s’il faut une semaine de grève on la mettra, l’objectif c’est que Macron dégage”, s’enflamme Sylvain Chevalier, secrétaire CGT du CSE à la centrale de Paluel (Seine-Maritime) où un piquet de grève se tient mercredi.

“Bloquons tout”: une journée pour jauger la colère sociale en France

La France se prépare mercredi à une journée agitée dans le sillage de l’appel à “Bloquons tout” né sur les réseaux sociaux et qui devrait permettre de jauger la colère sociale, dans un pays en pleine crise politique.Blocages d’infrastructures de transports, de sites symboliques ou de lycées, manifestations, grève de la carte bancaire… Au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu qui remplace François Bayrou tout juste évincé de Matignon, et huit jours avant une mobilisation syndicale, une myriade d’actions sont prévues dès l’aube dans les métropoles, les petites villes et les campagnes. Mais l’étendue de la mobilisation reste incertaine.Quelque “80.000 gendarmes et policiers” sont mobilisés et “aucun blocage” ne sera toléré, a prévenu le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dit pour sa part s’attendre à des actions “coups de poing”, le mouvement ayant été “repris par l’ultragauche”, mais ne pas penser qu’il mobiliserait “la société civile”.Ce mouvement horizontal, né sur les réseaux sociaux et sans chef de file identifié, rappelle celui des Gilets jaunes, il y a sept ans, mais rassemble des personnes plus jeunes et plus politisées, selon une enquête de la fondation Jean Jaurès.Il conteste les mesures d’économie annoncées mi-juillet par François Bayrou (suppression de deux jours fériés, allongement du délai de carence en cas d’arrêt-maladie, doublement des franchises médicales, monétisation de la cinquième semaine de congés payés…) et rejette les classes dirigeantes, en particulier Emmanuel Macron. Selon un sondage pour la Tribune dimanche, 46% des Français soutiennent le mouvement.Dès lundi soir, des pots de départ de François Bayrou, ont rassemblé 11.000 personnes devant des mairies dans toute la France, selon une source policière, donnant un avant-goût de la mobilisation.Pour parer aux blocages, le patron du Groupement Mousquetaires/Intermarché, Thierry Cotillard, a ordonné des livraisons plus importantes qu’habituellement et dénoncé comme “vol” les appels aux “chariots gratuits”.Si les TGV doivent circuler normalement et les métros parisiens quasi normalement, des perturbations sont prévues sur certaines lignes d’Intercités, TER et sur le réseau francilien (RER B et D, lignes H et R) ainsi que dans tous les aéroports français. Des tentatives de blocages de portes de Paris, des rocades de plusieurs villes et d’autoroutes sont aussi prévues. Dès mardi après-midi, des messages sur les panneaux du périphérique de la capitale indiquaient ainsi “Manifestation 10/09 – éviter Paris”, a constaté l’AFP.Les autorités surveillent particulièrement les “points d’intérêts vitaux”, comme les raffineries.- “Position de force” -L’une des inconnues tient à la visibilité que parviendra à atteindre ce mouvement, partiellement soutenu par les syndicats. La CGT et Solidaires ont appelé à le rejoindre quand la CFDT et FO, notamment, ont préféré se concentrer sur la journée intersyndicale du 18, ce qui n’empêche pas certaines sections de se mobiliser le 10.Pour la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, “les travailleurs et les travailleuses sont en position de force” et doivent se mobiliser “le 10 et surtout le 18 septembre”.La convergence des colères se fait aussi, partiellement, avec celle du monde agricole. La Confédération paysanne, 3e syndicat agricole français, a annoncé sa participation.  “Je suis très en colère de la politique qui a été menée”, confie le porte-parole de la Confédération paysanne en Côte-d’Or, Thomas Maurice, qui manifestera mercredi après-midi à Dijon. Cet éleveur de chèvres dénonce la paupérisation des agriculteurs et “un système cadenassé au service d’une caste de la FNSEA”, le premier syndicat agricole.Bérénice (prénom d’emprunt), cofondatrice de l’association des mères isolées, participera à des actions à Paris. “Les mères isolées sont très fortement attaquées depuis plusieurs années, avec la loi plein emploi et le RSA sous conditions” et “le budget va encore plus nous mettre à genoux”, dénonce-t-elle.Le mouvement se poursuivra-t-il au-delà du 10 jusqu’à la journée syndicale du 18 ?”Il faut une action de masse, s’il faut une semaine de grève on la mettra, l’objectif c’est que Macron dégage”, s’enflamme Sylvain Chevalier, secrétaire CGT du CSE à la centrale de Paluel (Seine-Maritime) où un piquet de grève se tient mercredi.

“Bloquons tout”: une journée pour jauger la colère sociale en France

La France se prépare mercredi à une journée agitée dans le sillage de l’appel à “Bloquons tout” né sur les réseaux sociaux et qui devrait permettre de jauger la colère sociale, dans un pays en pleine crise politique.Blocages d’infrastructures de transports, de sites symboliques ou de lycées, manifestations, grève de la carte bancaire… Au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu qui remplace François Bayrou tout juste évincé de Matignon, et huit jours avant une mobilisation syndicale, une myriade d’actions sont prévues dès l’aube dans les métropoles, les petites villes et les campagnes. Mais l’étendue de la mobilisation reste incertaine.Quelque “80.000 gendarmes et policiers” sont mobilisés et “aucun blocage” ne sera toléré, a prévenu le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dit pour sa part s’attendre à des actions “coups de poing”, le mouvement ayant été “repris par l’ultragauche”, mais ne pas penser qu’il mobiliserait “la société civile”.Ce mouvement horizontal, né sur les réseaux sociaux et sans chef de file identifié, rappelle celui des Gilets jaunes, il y a sept ans, mais rassemble des personnes plus jeunes et plus politisées, selon une enquête de la fondation Jean Jaurès.Il conteste les mesures d’économie annoncées mi-juillet par François Bayrou (suppression de deux jours fériés, allongement du délai de carence en cas d’arrêt-maladie, doublement des franchises médicales, monétisation de la cinquième semaine de congés payés…) et rejette les classes dirigeantes, en particulier Emmanuel Macron. Selon un sondage pour la Tribune dimanche, 46% des Français soutiennent le mouvement.Dès lundi soir, des pots de départ de François Bayrou, ont rassemblé 11.000 personnes devant des mairies dans toute la France, selon une source policière, donnant un avant-goût de la mobilisation.Pour parer aux blocages, le patron du Groupement Mousquetaires/Intermarché, Thierry Cotillard, a ordonné des livraisons plus importantes qu’habituellement et dénoncé comme “vol” les appels aux “chariots gratuits”.Si les TGV doivent circuler normalement et les métros parisiens quasi normalement, des perturbations sont prévues sur certaines lignes d’Intercités, TER et sur le réseau francilien (RER B et D, lignes H et R) ainsi que dans tous les aéroports français. Des tentatives de blocages de portes de Paris, des rocades de plusieurs villes et d’autoroutes sont aussi prévues. Dès mardi après-midi, des messages sur les panneaux du périphérique de la capitale indiquaient ainsi “Manifestation 10/09 – éviter Paris”, a constaté l’AFP.Les autorités surveillent particulièrement les “points d’intérêts vitaux”, comme les raffineries.- “Position de force” -L’une des inconnues tient à la visibilité que parviendra à atteindre ce mouvement, partiellement soutenu par les syndicats. La CGT et Solidaires ont appelé à le rejoindre quand la CFDT et FO, notamment, ont préféré se concentrer sur la journée intersyndicale du 18, ce qui n’empêche pas certaines sections de se mobiliser le 10.Pour la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, “les travailleurs et les travailleuses sont en position de force” et doivent se mobiliser “le 10 et surtout le 18 septembre”.La convergence des colères se fait aussi, partiellement, avec celle du monde agricole. La Confédération paysanne, 3e syndicat agricole français, a annoncé sa participation.  “Je suis très en colère de la politique qui a été menée”, confie le porte-parole de la Confédération paysanne en Côte-d’Or, Thomas Maurice, qui manifestera mercredi après-midi à Dijon. Cet éleveur de chèvres dénonce la paupérisation des agriculteurs et “un système cadenassé au service d’une caste de la FNSEA”, le premier syndicat agricole.Bérénice (prénom d’emprunt), cofondatrice de l’association des mères isolées, participera à des actions à Paris. “Les mères isolées sont très fortement attaquées depuis plusieurs années, avec la loi plein emploi et le RSA sous conditions” et “le budget va encore plus nous mettre à genoux”, dénonce-t-elle.Le mouvement se poursuivra-t-il au-delà du 10 jusqu’à la journée syndicale du 18 ?”Il faut une action de masse, s’il faut une semaine de grève on la mettra, l’objectif c’est que Macron dégage”, s’enflamme Sylvain Chevalier, secrétaire CGT du CSE à la centrale de Paluel (Seine-Maritime) où un piquet de grève se tient mercredi.

Sébastien Lecornu prend ses marques à Matignon un jour de mobilisation

Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, accueilli sévèrement par les oppositions, prend ses marques mercredi à Matignon le jour même d’une mobilisation pour “bloquer” le pays, avec pour mission de consulter les forces politiques avant de former un gouvernement.Troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution, cinquième depuis le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu, âgé de 39 ans, succède à François Bayrou, renversé lundi par l’Assemblée nationale. Celui-ci l’avait doublé en décembre en forçant sa nomination alors que l’ex-ministre des Armées était déjà pressenti à ce poste.La passation de pouvoir entre les deux hommes a lieu à midi, le jour même d’une mobilisation pour “bloquer” le pays initiée par divers mouvements, dont l’ampleur reste indéterminée, avant une mobilisation syndicale le 18 septembre. Ce sera l’occasion pour Sébastien Lecornu, homme politique discret inconnu du grand public, de se présenter aux Français.Il a affirmé sur X mardi soir qu’il “mesurait leurs attentes” et qu’il “connaissait les difficultés” qu’ils rencontraient. “Nous sommes au travail, avec humilité, et nous allons tout faire pour y arriver”.Première tâche confiée par Emmanuel Macron à ce fidèle compagnon venu de la droite, ministre de tous ses gouvernements depuis 2017: “consulter” les forces politiques en vue de trouver des “accords” pour préserver la “stabilité institutionnelle” du pays, alors qu’il ne dispose à l’Assemblée nationale d’aucune majorité.Le nouveau locataire de Matignon a déjà entamé ses consultations, selon un conseiller de l’exécutif.Sa mission est à haut risque dans un paysage politique éclaté et au vu des réactions très fraîches voire hostiles des oppositions à l’annonce de sa nomination.- “Colère sociale” -Alors que le président de la République a invité sa fragile coalition du centre et de la droite à “travailler” avec le Parti socialiste pour “élargir” son assise, le mouvement d’Olivier Faure a estimé qu’il prenait le “risque de la colère sociale légitime et du blocage institutionnel du pays” en nommant M. Lecornu. Pour tenir, le futur gouvernement devra obtenir a minima une non-censure du PS, indispensable pour doter la France d’un budget pour 2026, dont la préparation vient de faire tomber le gouvernement sortant qui avait présenté un effort de 44 milliards d’euros. Selon un interlocuteur régulier d’Emmanuel Macron, ce dernier pourrait cette fois accepter de réelles concessions aux socialistes, par exemple sur la taxation des plus riches, jusqu’ici un tabou pour lui.”Sans justice sociale, fiscale et écologique, sans mesures pour le pouvoir d’achat, les mêmes causes provoqueront les mêmes effets”, a prévenu le PS qui proposait de nommer Olivier Faure à Matignon.Le Rassemblement national et les Insoumis ont pour leur part dénoncé la proximité entre le président et son nouveau Premier ministre, promettant la censure faute de changement de cap politique.”Le président tire la dernière cartouche du macronisme”, a réagi Marine Le Pen, qui réclame une nouvelle dissolution, tandis que Jean-Luc Mélenchon dénonçait “une triste comédie de mépris du Parlement” en demandant une nouvelle fois le départ du président.- “Calme” -A l’inverse, l’ancien Premier ministre et candidat d’Horizons à la présidentielle Edouard Philippe a estimé que Sébastien Lecornu avait les “qualités” pour “discuter” et “trouver un accord” avec les autres partis. Le président des Républicains (LR) et ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui réclamait une nomination rapide face aux risques de “débordements” des manifestations de mercredi, s’est dit lui aussi prêt à “trouver des accords” avec M. Lecornu.A l’orée de discussions délicates, l’entourage de Sébastien Lecornu loue le “calme” de l’ancien sénateur normand et son absence d’ambition présidentielle, un “négociateur” qui a pu obtenir un “large consensus” sur la loi de programmation militaire.Alors qu’il a été épinglé dans la presse pour un dîner avec Marine Le Pen, ses proches récusent toute connivence avec le parti à la flamme, soulignant que dans l’Eure, son département, quatre députés sur cinq “sont passés au RN”.Ce qui n’empêche pas le député LFI Eric Coquerel de le voir comme celui qui peut “aller chercher non pas du côté du PS mais du RN”, en “surjouant” sur “l’économie de guerre” et les “intérêts vitaux de la France”.L’intéressé entend lui composer son gouvernement sur la base de “la défense de (l’) indépendance” du pays, du “service des Français” et de “la stabilité politique”.

Sébastien Lecornu prend ses marques à Matignon un jour de mobilisation

Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu, accueilli sévèrement par les oppositions, prend ses marques mercredi à Matignon le jour même d’une mobilisation pour “bloquer” le pays, avec pour mission de consulter les forces politiques avant de former un gouvernement.Troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution, cinquième depuis le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu, âgé de 39 ans, succède à François Bayrou, renversé lundi par l’Assemblée nationale. Celui-ci l’avait doublé en décembre en forçant sa nomination alors que l’ex-ministre des Armées était déjà pressenti à ce poste.La passation de pouvoir entre les deux hommes a lieu à midi, le jour même d’une mobilisation pour “bloquer” le pays initiée par divers mouvements, dont l’ampleur reste indéterminée, avant une mobilisation syndicale le 18 septembre. Ce sera l’occasion pour Sébastien Lecornu, homme politique discret inconnu du grand public, de se présenter aux Français.Il a affirmé sur X mardi soir qu’il “mesurait leurs attentes” et qu’il “connaissait les difficultés” qu’ils rencontraient. “Nous sommes au travail, avec humilité, et nous allons tout faire pour y arriver”.Première tâche confiée par Emmanuel Macron à ce fidèle compagnon venu de la droite, ministre de tous ses gouvernements depuis 2017: “consulter” les forces politiques en vue de trouver des “accords” pour préserver la “stabilité institutionnelle” du pays, alors qu’il ne dispose à l’Assemblée nationale d’aucune majorité.Le nouveau locataire de Matignon a déjà entamé ses consultations, selon un conseiller de l’exécutif.Sa mission est à haut risque dans un paysage politique éclaté et au vu des réactions très fraîches voire hostiles des oppositions à l’annonce de sa nomination.- “Colère sociale” -Alors que le président de la République a invité sa fragile coalition du centre et de la droite à “travailler” avec le Parti socialiste pour “élargir” son assise, le mouvement d’Olivier Faure a estimé qu’il prenait le “risque de la colère sociale légitime et du blocage institutionnel du pays” en nommant M. Lecornu. Pour tenir, le futur gouvernement devra obtenir a minima une non-censure du PS, indispensable pour doter la France d’un budget pour 2026, dont la préparation vient de faire tomber le gouvernement sortant qui avait présenté un effort de 44 milliards d’euros. Selon un interlocuteur régulier d’Emmanuel Macron, ce dernier pourrait cette fois accepter de réelles concessions aux socialistes, par exemple sur la taxation des plus riches, jusqu’ici un tabou pour lui.”Sans justice sociale, fiscale et écologique, sans mesures pour le pouvoir d’achat, les mêmes causes provoqueront les mêmes effets”, a prévenu le PS qui proposait de nommer Olivier Faure à Matignon.Le Rassemblement national et les Insoumis ont pour leur part dénoncé la proximité entre le président et son nouveau Premier ministre, promettant la censure faute de changement de cap politique.”Le président tire la dernière cartouche du macronisme”, a réagi Marine Le Pen, qui réclame une nouvelle dissolution, tandis que Jean-Luc Mélenchon dénonçait “une triste comédie de mépris du Parlement” en demandant une nouvelle fois le départ du président.- “Calme” -A l’inverse, l’ancien Premier ministre et candidat d’Horizons à la présidentielle Edouard Philippe a estimé que Sébastien Lecornu avait les “qualités” pour “discuter” et “trouver un accord” avec les autres partis. Le président des Républicains (LR) et ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui réclamait une nomination rapide face aux risques de “débordements” des manifestations de mercredi, s’est dit lui aussi prêt à “trouver des accords” avec M. Lecornu.A l’orée de discussions délicates, l’entourage de Sébastien Lecornu loue le “calme” de l’ancien sénateur normand et son absence d’ambition présidentielle, un “négociateur” qui a pu obtenir un “large consensus” sur la loi de programmation militaire.Alors qu’il a été épinglé dans la presse pour un dîner avec Marine Le Pen, ses proches récusent toute connivence avec le parti à la flamme, soulignant que dans l’Eure, son département, quatre députés sur cinq “sont passés au RN”.Ce qui n’empêche pas le député LFI Eric Coquerel de le voir comme celui qui peut “aller chercher non pas du côté du PS mais du RN”, en “surjouant” sur “l’économie de guerre” et les “intérêts vitaux de la France”.L’intéressé entend lui composer son gouvernement sur la base de “la défense de (l’) indépendance” du pays, du “service des Français” et de “la stabilité politique”.

Kidnapped academic Elizabeth Tsurkov released in Iraq

Iraqi Prime Minister Mohammed Shia al-Sudani and US President Donald Trump announced Tuesday the release of Israeli-Russian academic Elizabeth Tsurkov who was kidnapped in Baghdad in March 2023.While Iraq said a “group of outlaws” kidnapped Tsurkov, Trump announced she was released by the powerful pro-Iran Kataeb Hezbollah group.”As a culmination of extensive efforts exerted by our security services over the course of many months, we announce the release of the Russian citizen, Elizabeth Tsurkov,” Sudani said on X. Trump posted on his Truth Social platform that Tsurkov “was just released” by Kataeb Hezbollah “after being tortured for many months” and was now at the US embassy in Baghdad.Sabah al-Numan, the military spokesman for the Iraqi prime minister, said later in a statement that “following extensive and high-level security and intelligence efforts… authorities succeeded, on September 9, in locating and reaching the site of her detention.”Tsurkov was delivered to the US embassy to “facilitate her reunion with her sister, a US citizen,” he added. The former captive’s sister, Emma Tsurkov, thanked Trump, his special envoy Adam Boehler, the US embassy in Baghdad and the non-profit group Global Reach for their roles in securing the release.”My entire family is incredibly happy. We cannot wait to see Elizabeth and give her all the love we have been waiting to share for 903 days,” she posted on social media Numan said Tsurkov was kidnapped by a “group of outlaws” without naming any party, and added that Iraq’s security forces “will continue to pursue all those involved in this crime and ensure they are held accountable.”- Phd candidate -Tsurkov, a doctoral student at Princeton University and fellow at the New Lines Institute for Strategy and Policy, went missing in Iraq in March 2023.She had likely entered Iraq on her Russian passport and had travelled to the country as part of her doctoral studies.She was active on Twitter, where she has tens of thousands of followers and describes herself as “passionate about human rights”.In Baghdad, she had focused on pro-Iran factions and the movement of Iraqi Shiite leader Moqtada Sadr as part of her research on the region.She was abducted as she was leaving a cafe in the Iraqi capital’s Karrada neighbourhood, an Iraqi intelligence source told AFP in 2023.Israeli authorities blamed Kataeb Hezbollah for her disappearance, but the group implied that it was not involved.- Kataeb Hezbollah? -Kataeb Hezbollah did not claim in 2023 the abduction, but a source in the group told AFP Tuesday Tsurkov was released to spare Iraq any “conflicts”.She “was released according to conditions, the most important of which was to facilitate the withdrawal of US forces without a fight and to spare Iraq any conflicts or fighting,” the source said.”She was released and not liberated. No military operation was carried out to free her,” the source added.Like other armed groups trained by Iran during the war against the Islamic State group (IS), Kataeb Hezbollah were integrated into the regular security forces as part of the Hashed al-Shaabi or the Popular Mobilisation force (PMF).However, the faction has developed a reputation for sometimes acting on its own.The group and other Iran-backed Iraqi factions have been calling for the withdrawal of US troops deployed in Iraq at Baghdad’s invitation as part of the anti-IS coalition. US forces in Iraq and neighbouring Syria were repeatedly targeted by Kataeb Hezbollah and other pro-Iran groups following the outbreak of the Gaza war in October 2023.They have responded with heavy strikes on Tehran-linked targets, and the attacks have halted.The US and Iraq have announced that the anti-IS coalition would end its decade-long military mission in federal Iraq in 2025, and by September 2026 in the autonomous Kurdistan region in the country’s north.

Kidnapped academic Elizabeth Tsurkov released in Iraq

Iraqi Prime Minister Mohammed Shia al-Sudani and US President Donald Trump announced Tuesday the release of Israeli-Russian academic Elizabeth Tsurkov who was kidnapped in Baghdad in March 2023.While Iraq said a “group of outlaws” kidnapped Tsurkov, Trump announced she was released by the powerful pro-Iran Kataeb Hezbollah group.”As a culmination of extensive efforts exerted by our security services over the course of many months, we announce the release of the Russian citizen, Elizabeth Tsurkov,” Sudani said on X. Trump posted on his Truth Social platform that Tsurkov “was just released” by Kataeb Hezbollah “after being tortured for many months” and was now at the US embassy in Baghdad.Sabah al-Numan, the military spokesman for the Iraqi prime minister, said later in a statement that “following extensive and high-level security and intelligence efforts… authorities succeeded, on September 9, in locating and reaching the site of her detention.”Tsurkov was delivered to the US embassy to “facilitate her reunion with her sister, a US citizen,” he added. The former captive’s sister, Emma Tsurkov, thanked Trump, his special envoy Adam Boehler, the US embassy in Baghdad and the non-profit group Global Reach for their roles in securing the release.”My entire family is incredibly happy. We cannot wait to see Elizabeth and give her all the love we have been waiting to share for 903 days,” she posted on social media Numan said Tsurkov was kidnapped by a “group of outlaws” without naming any party, and added that Iraq’s security forces “will continue to pursue all those involved in this crime and ensure they are held accountable.”- Phd candidate -Tsurkov, a doctoral student at Princeton University and fellow at the New Lines Institute for Strategy and Policy, went missing in Iraq in March 2023.She had likely entered Iraq on her Russian passport and had travelled to the country as part of her doctoral studies.She was active on Twitter, where she has tens of thousands of followers and describes herself as “passionate about human rights”.In Baghdad, she had focused on pro-Iran factions and the movement of Iraqi Shiite leader Moqtada Sadr as part of her research on the region.She was abducted as she was leaving a cafe in the Iraqi capital’s Karrada neighbourhood, an Iraqi intelligence source told AFP in 2023.Israeli authorities blamed Kataeb Hezbollah for her disappearance, but the group implied that it was not involved.- Kataeb Hezbollah? -Kataeb Hezbollah did not claim in 2023 the abduction, but a source in the group told AFP Tuesday Tsurkov was released to spare Iraq any “conflicts”.She “was released according to conditions, the most important of which was to facilitate the withdrawal of US forces without a fight and to spare Iraq any conflicts or fighting,” the source said.”She was released and not liberated. No military operation was carried out to free her,” the source added.Like other armed groups trained by Iran during the war against the Islamic State group (IS), Kataeb Hezbollah were integrated into the regular security forces as part of the Hashed al-Shaabi or the Popular Mobilisation force (PMF).However, the faction has developed a reputation for sometimes acting on its own.The group and other Iran-backed Iraqi factions have been calling for the withdrawal of US troops deployed in Iraq at Baghdad’s invitation as part of the anti-IS coalition. US forces in Iraq and neighbouring Syria were repeatedly targeted by Kataeb Hezbollah and other pro-Iran groups following the outbreak of the Gaza war in October 2023.They have responded with heavy strikes on Tehran-linked targets, and the attacks have halted.The US and Iraq have announced that the anti-IS coalition would end its decade-long military mission in federal Iraq in 2025, and by September 2026 in the autonomous Kurdistan region in the country’s north.