Cannes: Wes Anderson et son casting XXL entrent en scène

Nouvelle pluie de stars sur la Croisette. Le cinéaste dandy Wes Anderson propulse dimanche son casting XXL (Benicio del Toro, Scarlett Johansson, Tom Hanks…) dans la course à la Palme d’or à Cannes, où Nicole Kidman a déploré la sous-représentation des réalisatrices dans le 7e art.Avec “The Phoenician Scheme”, qui compte également au casting son grand ami Bill Murray et la fille de Kate Winslet, Mia Threapleton, le réalisateur américain narre les mésaventures décalées d’un magnat de l’armement, familier des crashs d’avion, qui se cherche une héritière.Maître de l’absurde, le cinéaste pourrait de nouveau débarquer avec son bus rempli de stars à Cannes, où ses précédents films “The French Dispatch” et “Asteroid City” avaient déjà eu les honneurs de la compétition. Pratiquement arrivée à mi-parcours, la course aux prix a aussi vu “L’Agent secret” du Brésilien Kleber Mendonça Filho, seul film sud-américain de la compétition, prendre le départ.Le cinéaste, qui avait décroché le prix du jury à Cannes en 2019 avec “Bacurau”, plonge dans la période de la dictature militaire brésilienne en suivant la traque d’un homme au passé trouble. Pour cette montée des marches sous un soleil radieux, le tapis rouge cannois s’est brièvement transformé en piste de danse foulée par des percussionnistes et musiciens brésiliens.- Place aux femmes -La Croisette a également résonné d’un appel de la mégastar Nicole Kidman à faire plus de place aux femmes, elle qui s’était engagée il y a huit ans à travailler avec une cinéaste tous les 18 mois.A l’époque, il y avait “une telle disparité en termes de choix” entre cinéastes hommes et femmes, s’est elle rappelée en recevant le 10e prix “Women in Motion” du groupe de luxe Kering. “Il n’y avait tout simplement pas suffisamment de noms”, a-t-elle estimé. Les choses ont avancé, a salué l’actrice américano-australienne, notamment à Cannes où le festival renoue cette année avec son record de réalisatrices en lice pour la Palme d’or (sept sur 22).Mais, selon Nicole Kidman, la proportion de films réalisés par des femmes parmi les succès au box-office reste “incroyablement faible”.A l’affiche de “Die, My Love” de l’Ecossaise Lynne Ramsay, en lice pour la Palme d’or, Jennifer Lawrence a, elle, balayé l’idée que sa maternité puisse pénaliser son travail.”Pour devenir acteur ou actrice, je vous conseille de faire des enfants!”, a même lancé la star oscarisée, assurant qu’avoir eu deux enfants a “changé (son) potentiel de créativité”.Dans ce film, l’Américaine campe une mère sombrant dans la folie sous les yeux de son conjoint incarné par le Britannique Robert Pattinson. – Curiosités -Hors compétition, plusieurs curiosités attendaient les festivaliers.Ancienne présidente du jury cannois, l’actrice française Isabelle Huppert est venue présenter “La Femme la plus riche du monde”, où elle incarne la multimilliardaire Liliane Bettencourt, décédée en 2017. En 2007, l’ancienne actionnaire principale de L’Oréal avait été victime d’un abus de faiblesse dans une retentissante affaire politico-judiciaire en France.La journée marquait aussi la projection, dans la section Un certain regard, de “My Father’s Shadow”, premier film nigérian sélectionné à Cannes, et de “Pillion”, touchante histoire d’amour homosexuelle et de découverte de soi dans le milieu des “bikers”.La 78e édition du Festival s’achèvera le 24 mai avec la remise de la Palme d’or, décrochée l’année dernière par l’Américain Sean Baker pour “Anora”. 

À Strasbourg, une saison porteuse d’espoirs malgré un sprint final manqué

Plombé par un sprint final raté, Strasbourg espère une victoire de Paris en Coupe de France pour disputer les barrages de Ligue Conférence au terme d’une saison prometteuse où le club alsacien a déjoué les pronostics.Au bout d’une saison très enthousiasmante, une grande déception. La défaite face au Havre (3-2) à l’ultime minute samedi soir, dans un Stade de la Meinau douché, a éjecté les Strasbourgeois des places européennes.Du moins pour l’instant: ils accéderont aux barrages d’accession à la Ligue Conférence en cas de victoire de Paris face à Reims en finale de la Coupe de France samedi. “J’aurai mon maillot du PSG pour la finale, désolé pour Reims”, a même glissé, non sans humour, l’entraîneur Liam Rosenior.Mais, loin de le faire rire, cette fin de saison lui laisse “un goût d’inachevé” car elle constitue “une immense déception”. Celle d’avoir manqué la Ligue des champions et même la Ligue Europa à cause de ce revers et de celui, la semaine précédente, à Angers (2-1), deux clubs jouant le maintien, le tout après avoir battu… Paris.”Ça va être difficile à digérer mais je reste fier de notre saison, nuançait Liam Rosenior au soir du match. Il ne faut pas tout jeter.”- Deuxième partie de saison canon -Car le Racing aura été la surprise de cette saison, la première du Britannique sur le banc. Avec sous ses ordres le plus jeune effectif des cinq grands championnats européens (environ 21 ans de moyenne d’âge), Rosenior, lui-même seulement âgé de 40 ans, a réussi à mettre en place une équipe solide, très intense et talentueuse.Ainsi, le buteur Emanuel Emegha (22 ans), le milieu de terrain Andrey Santos (21 ans), l’ailier Dilane Bakwa (22 ans) ou encore le gardien Djordje Petrovic (25 ans) ont tous éclos aux yeux de la Ligue 1 au sein d’un système qui a permis à d’autres joueurs de se montrer.Au-delà des résultats et du jeu proposé, cette équipe a véhiculé une joie de vivre rafraîchissante pour le plus grand bonheur de Rosenior. “Je veux que lorsqu’on regarde mon équipe, on puisse voir qu’elle aime jouer au football, disait-il dans un entretien à l’AFP fin mars. Il ne faut jamais empêcher les joueurs d’être créatifs. (…) Le football, c’est de l’art, des schémas, une forme d’expression, de l’émotion…”Tout s’est accéléré lors de la deuxième partie de la saison, où Strasbourg a été la deuxième meilleure équipe derrière le champion parisien.”Je m’y attendais!, assurait encore Rosenior. Je n’ai eu que deux semaines de présaison avec l’équipe. Il m’a fallu mettre en pratique une toute nouvelle façon de jouer. Mes idées sont très différentes des autres.”- L’envol du projet BlueCo -Cette saison aura donc été celle du décollage pour le projet de BlueCo, consortium d’investisseurs américains devenu actionnaire majoritaire du club il y a deux ans.Après un an de tâtonnement conclu à une quelconque treizième place sous les ordres de Patrick Vieira, le club alsacien s’est invité parmi les meilleurs du championnat, avant, peut-être de perdre certains de ses meilleurs éléments.Cette épopée aura parfois eu une résonance inhabituelle au Stade de la Meinau, théâtre d’une bataille idéologique entre les Ultras, contre la multipropriété et en grève d’encouragements durant le premier quart d’heure de chaque match, et d’autres supporters, qui répondaient à ce mouvement de contestation par des sifflets.Il faudra atteindre samedi soir, puis, en cas de victoire parisienne, d’éventuels barrages d’accession à la C4, pour savoir si l’objectif de compétition européenne fixé en début d’exercice aura été rempli. Quoi qu’il arrive, le club “va apprendre de tout ça et revenir plus fort”, promet déjà Rosenior.

Elections à Buenos Aires: test pour Milei dans la guerre des droites

Quelque 2,5 millions d’électeurs de Buenos Aires votaient dimanche pour leur “Parlement”, un scrutin local mais à valeur de test pour l’hégémonie à droite, où la force “libertarienne” montante du président Javier Milei défie le courant conservateur classique.Les Porteños renouvellent 30 des 60 membres de l’assemblée de la capitale, gouvernée par le PRO de l’ex-président (2015-2019) Mauricio Macri, toujours chef de file de la droite conservatrice classique dans le pays. Et cousin de l’actuel maire de Buenos Aires, Jorge Macri.L’élection, dominée par des enjeux locaux (sécurité, logement…), a pris cette année un relief national, avec la lutte croissante  entre le PRO et la Libertad Avanza (LLA), le parti de Milei, pour l’électorat de droite, en vue des législatives –nationales, celles-là– de mi-mandat en octobre.Si le scrutin de dimanche ne saurait préfigurer la tendance d’octobre, Buenos Aires votant différemment du pays, il devrait augurer de qui domine désormais à droite face au péronisme (centre-gauche). Et mesurer si  Javier Milei parvient à ancrer une force politique, au-delà de sa personne.Le président, en fonction depuis 18 mois, s’est d’ailleurs investi en personne dans la campagne de Buenos Aires, en soutien de la tête de liste LLA, l’un de ses fidèles, le porte-parole présidentiel Manel Adorni.Du PRO et de LLA, “celui qui devancera l’autre (à Buenos Aires) le devancera au niveau national”, prédit pour l’AFP le politologue Andres Malamud.Les parti de Milei et de Macri, pourtant alliés au niveau national mais concurrents localement, sont entrés dans une rivalité de plus en plus ouverte, avec échanges d’invectives, coups bas et débauchages. Ainsi la ministre de la Sécurité Patricia Bullrich, qui fut candidate du PRO contre Milei à la présidentielle de 2023, puis passée au gouvernement au nom de l’alliance, vient de rejoindre officiellement le parti du président.Dimanche, Javier Milei a qualifié Mauricio Macri de “pleurnichard”, après que celui-ci a protesté contre la diffusion sur X d’une video réalisée avec l’intelligence artificielle, où un faux Macri appelle au dernier moment à voter pour le candidat de Milei.La division à droite pourrait faire le jeu du centre-gauche soutenu par le péronisme, la liste de Leandro Santoro, donné en tête dans plusieurs sondages. Sans nécessairement faire basculer le rapport de forces global à Buenos Aires, bastion de droite depuis 2007.

Angleterre: triplé national pour le Chelsea de Baltimore et Bompastor

L’entraîneuse française Sonia Bompastor a achevé sa première saison sur le banc de Chelsea avec une nette victoire en Coupe d’Angleterre, dimanche en finale contre Manchester United (3-0), un trophée qui s’ajoute à ceux remportés en championnat et en Coupe de la Ligue.”Réaliser le triplé, en Angleterre… c’est difficile de trouver les bons moments pour le décrire”, a-t-elle réagi au micro de BBC Sport. “Nous avons vraiment travaillé dur toute la saison, ça n’a pas été facile et réaliser cela nous permet d’entrer encore dans l’histoire”.Le succès à Wembley a porté la patte (gauche) de Sandy Baltimore, buteuse pleine de sang froid sur penalty (45e, 1-0), passeuse décisive avec un coup franc déposé sur la tête de Catarina Macario (84e, 2-0), et autrice d’un doublé dans le temps additionnel (90e+1).L’internationale française, sortie sous une ovation en fin de match, a pris une place prépondérante dans l’équipe anglaise, qu’elle a rejointe l’été dernier, en étant utilisée comme latérale ou ailière par Bompastor.Avec l’ancienne entraîneuse de l’OL, arrivée à l’intersaison, Chelsea a écoeuré la concurrence en Women’s Super League, terminant la saison invaincu (19 victoires, 3 nuls) et avec douze points d’avance sur son dauphin, Arsenal.Les Blues ont par ailleurs remporté la Coupe de la Ligue en février contre Manchester City (2-1) en finale.En Ligue des champions, en revanche, la marche était trop haute face aux Espagnoles du FC Barcelone, doubles tenantes du titre, qui les ont surclassées 4-1 à l’aller puis au retour en demi-finales.- “C’est une gagnante” -Bompastor réalise des débuts parfaits sur la scène nationale, où elle a pris en mai la succession de l’historique et très populaire Emma Hayes, bâtisseuse à succès de Chelsea durant près de douze ans.”C’était évidemment difficile, il y a beaucoup de changements, surtout pour moi et Millie (Bright, la capitaine) qui sommes au club depuis si longtemps”, a commenté Erin Cuthbert, milieu écossaise de Chelsea, à l’antenne de la BBC. Mais Bompastor est “une gagnante, elle a tout fait, en tant que manager et en tant que joueuse. Elle a fait un excellent travail depuis qu’elle est arrivée et quel triplé, quel triplé!”.Des joueuses ont porté Bompastor en triomphe avant d’aller soulever le trophée, certaines portant sur leur dos un drapeau avec écrit “Unrivalled”, soit “sans égal”.”Sonia nous a imposé un couvre-feu ces dernières semaines, alors je pense qu’il est temps de faire la fête”, a plaisanté Cuthbert.La finale de Cup s’est disputée trois jours après l’annonce de l’arrivée d’Alexis Ohanian comme actionnaire minoritaire de Chelsea FC Women. Le cofondateur du réseau social Reddit était présent à Wembley dimanche aux côtés de son épouse, la légende du tennis Serena Williams.

Léon XIV débute son pontificat en critiquant les excès du capitalisme

Léon XIV a donné le ton de son pontificat dimanche au Vatican en dénonçant une économie exploitant la nature et marginalisant les pauvres, devant des dizaines de milliers de personnes et un parterre de dirigeants étrangers, dont le vice-président américain JD Vance et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.Dix jours après son élection, le nouveau guide spirituel des 1,4 milliard de catholiques a également insisté sur la paix et l’unité lors de cette messe solennelle célébrée en plusieurs langues et sous haute sécurité sur la place Saint-Pierre, en présence de quelque 200.000 personnes, selon les autorités italiennes. “À notre époque, nous voyons encore trop de discorde, trop de blessures causées par la haine, la violence, les préjugés, la peur de l’autre, par un paradigme économique qui exploite les ressources de la Terre et marginalise les plus pauvres”, a déploré le premier pape américain, qui a lui-même vécu deux décennies dans une région déshéritée du Pérou.Il confirme ainsi l’orientation sociale qu’il entend donner à son action, après le choix de son nom de règne en hommage à Léon XIII (1878-1903), le père de la doctrine sociale de l’Eglise qui avait dénoncé l’exploitation des ouvriers à la fin du XIXe siècle.Lors de la messe riche en rites et symboles place Saint-Pierre, Robert Francis Prevost, élu le 8 mai, est apparu ému en recevant les emblèmes pontificaux, le pallium, bande d’étoffe qui se porte sur la chasuble, et l’anneau du pêcheur, une bague rendue inutilisable après la mort de chaque pape.Disant sa “gratitude”, il a insisté sur “l’unité” de l’Eglise, appelant à “la charité” plutôt que “d’emprisonner les autres par la domination, la propagande religieuse ou les moyens du pouvoir”.Avant la cérémonie, le pape de 69 ans est allé pour la première fois en papamobile au contact des fidèles. Debout et souriant, il a salué et béni la foule qui l’a applaudi, certains criant son nom, d’autres agitant des drapeaux de leur pays d’origine ou le filmant avec leur smartphone.”C’est la bonne personne au bon moment et il fera certainement ce qu’il a promis, il abattra des murs et construira des ponts”, a confié à l’AFP Maria Grazia La Barbera, 56 ans, une Sicilienne venant de Palerme.- “Un monde nouveau” -Le vice-président américain JD Vance – dernier dirigeant à rencontrer le pape François, le 20 avril à la veille de sa mort – était présent à la messe aux côtés du secrétaire d’Etat Marco Rubio, ces deux responsables étant d’ailleurs de fervents catholiques.JD Vance a échangé dimanche une brève poignée de mains avec le nouveau pape, mais n’a pas été reçu en audience privée. Il pourrait toutefois le voir lundi avant son départ de Rome “Les Etats-Unis sont très fiers de lui (…) et nos prières l’accompagnent pour le début de sa très importante mission”, a-t-il affirmé.L’élection de Léon XIV, natif de Chicago, a suscité un vif enthousiasme aux Etats-Unis même s’il s’était opposé à la politique antimigratoire de l’administration Trump, notamment sur son compte X, supprimé depuis.Sophia Tripp, une Américaine de 20 ans étudiant justement à Chicago, s’attend à ce qu’il y ait “davantage de poids (sur ses épaules) parce qu’il est américain”. “Je crois qu’il va y avoir davantage d’yeux fixés sur lui, peut-être des critiques, à cause de son origine”, prédit-elle.Le pape a aussi appelé à “construire un monde nouveau où règne la paix”, un message à la résonance particulière alors qu’étaient présents les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky, qu’il a reçu en audience privée après la cérémonie, et israélien Isaac Herzog, dont les pays sont déchirés par la guerre.A l’issue de la messe, il a d’ailleurs évoqué l’Ukraine “martyrisée” dans l’attente de “négociations pour une paix juste et durable” et Gaza, où “les enfants, les familles, les personnes âgées qui survivent souffrent de la faim”.Parmi les autres dignitaires place Saint-Pierre figuraient le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre français François Bayrou, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Des représentants d’autres religions étaient également présents, notamment juifs et musulmans.Les têtes couronnées ne manquaient pas à l’appel, avec les souverains belges Philippe et Mathilde, espagnols Felipe VI et Letizia, mais aussi monégasques, Albert II et Charlène.Etait aussi présent son frère aîné Louis, qui l’a serré dans ses bras après la cérémonie.Au cours de sa première semaine en tant que pape, Léon XIV avait déjà profité de ses audiences pour lancer ses premiers appels, de la libération des journalistes emprisonnés à la proposition de médiation aux belligérants du monde entier.Devant le corps diplomatique vendredi, il avait appelé à lutter contre les “inégalités mondiales” et les “conditions de travail indignes” tout en défendant une vision de la “famille fondée sur l’union stable entre un homme et une femme”.

Léon XIV débute son pontificat en critiquant les excès du capitalisme

Léon XIV a donné le ton de son pontificat dimanche au Vatican en dénonçant une économie exploitant la nature et marginalisant les pauvres, devant des dizaines de milliers de personnes et un parterre de dirigeants étrangers, dont le vice-président américain JD Vance et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.Dix jours après son élection, le nouveau guide spirituel des 1,4 milliard de catholiques a également insisté sur la paix et l’unité lors de cette messe solennelle célébrée en plusieurs langues et sous haute sécurité sur la place Saint-Pierre, en présence de quelque 200.000 personnes, selon les autorités italiennes. “À notre époque, nous voyons encore trop de discorde, trop de blessures causées par la haine, la violence, les préjugés, la peur de l’autre, par un paradigme économique qui exploite les ressources de la Terre et marginalise les plus pauvres”, a déploré le premier pape américain, qui a lui-même vécu deux décennies dans une région déshéritée du Pérou.Il confirme ainsi l’orientation sociale qu’il entend donner à son action, après le choix de son nom de règne en hommage à Léon XIII (1878-1903), le père de la doctrine sociale de l’Eglise qui avait dénoncé l’exploitation des ouvriers à la fin du XIXe siècle.Lors de la messe riche en rites et symboles place Saint-Pierre, Robert Francis Prevost, élu le 8 mai, est apparu ému en recevant les emblèmes pontificaux, le pallium, bande d’étoffe qui se porte sur la chasuble, et l’anneau du pêcheur, une bague rendue inutilisable après la mort de chaque pape.Disant sa “gratitude”, il a insisté sur “l’unité” de l’Eglise, appelant à “la charité” plutôt que “d’emprisonner les autres par la domination, la propagande religieuse ou les moyens du pouvoir”.Avant la cérémonie, le pape de 69 ans est allé pour la première fois en papamobile au contact des fidèles. Debout et souriant, il a salué et béni la foule qui l’a applaudi, certains criant son nom, d’autres agitant des drapeaux de leur pays d’origine ou le filmant avec leur smartphone.”C’est la bonne personne au bon moment et il fera certainement ce qu’il a promis, il abattra des murs et construira des ponts”, a confié à l’AFP Maria Grazia La Barbera, 56 ans, une Sicilienne venant de Palerme.- “Un monde nouveau” -Le vice-président américain JD Vance – dernier dirigeant à rencontrer le pape François, le 20 avril à la veille de sa mort – était présent à la messe aux côtés du secrétaire d’Etat Marco Rubio, ces deux responsables étant d’ailleurs de fervents catholiques.JD Vance a échangé dimanche une brève poignée de mains avec le nouveau pape, mais n’a pas été reçu en audience privée. Il pourrait toutefois le voir lundi avant son départ de Rome “Les Etats-Unis sont très fiers de lui (…) et nos prières l’accompagnent pour le début de sa très importante mission”, a-t-il affirmé.L’élection de Léon XIV, natif de Chicago, a suscité un vif enthousiasme aux Etats-Unis même s’il s’était opposé à la politique antimigratoire de l’administration Trump, notamment sur son compte X, supprimé depuis.Sophia Tripp, une Américaine de 20 ans étudiant justement à Chicago, s’attend à ce qu’il y ait “davantage de poids (sur ses épaules) parce qu’il est américain”. “Je crois qu’il va y avoir davantage d’yeux fixés sur lui, peut-être des critiques, à cause de son origine”, prédit-elle.Le pape a aussi appelé à “construire un monde nouveau où règne la paix”, un message à la résonance particulière alors qu’étaient présents les présidents ukrainien Volodymyr Zelensky, qu’il a reçu en audience privée après la cérémonie, et israélien Isaac Herzog, dont les pays sont déchirés par la guerre.A l’issue de la messe, il a d’ailleurs évoqué l’Ukraine “martyrisée” dans l’attente de “négociations pour une paix juste et durable” et Gaza, où “les enfants, les familles, les personnes âgées qui survivent souffrent de la faim”.Parmi les autres dignitaires place Saint-Pierre figuraient le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre français François Bayrou, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.Des représentants d’autres religions étaient également présents, notamment juifs et musulmans.Les têtes couronnées ne manquaient pas à l’appel, avec les souverains belges Philippe et Mathilde, espagnols Felipe VI et Letizia, mais aussi monégasques, Albert II et Charlène.Etait aussi présent son frère aîné Louis, qui l’a serré dans ses bras après la cérémonie.Au cours de sa première semaine en tant que pape, Léon XIV avait déjà profité de ses audiences pour lancer ses premiers appels, de la libération des journalistes emprisonnés à la proposition de médiation aux belligérants du monde entier.Devant le corps diplomatique vendredi, il avait appelé à lutter contre les “inégalités mondiales” et les “conditions de travail indignes” tout en défendant une vision de la “famille fondée sur l’union stable entre un homme et une femme”.

IPL returns to action with Punjab edging Rajasthan

Afghanistan’s Azmatullah Omarzai marked the restart of the Indian Premier League with a fine all-round contribution as Punjab Kings closed in on a play-off spot with a 10-run win over Rajasthan Royals on Sunday.It was the first completed match since the resumption of the T20 tournament which had been paused because of an India-Pakistan conflict. Saturday’s scheduled return ended in a washout with the game between Royal Challengers Bengaluru and Kolkata Knight Riders abandoned without a ball being bowled.The weather was more clement in Jaipur as Punjab posted 219-5 when they elected to bat first in high-scoring match.Left-handed Nehal Wadhera top-scored with 70 off 37 balls before Shashank Singh made the team finish strong with his unbeaten 59.Omarzai boosted the total with his unbeaten nine-ball 21 before he returned with two key wickets to restrict Rajasthan to 209-7.Punjab are second in the 10-team table topped by Royal Challengers Bengaluru. Both teams are on 17 points in 12 matches.Impact substitute Harpreet Brar stood out with figures of 3-22 with his left-arm spin and South African left-arm quick Marco Jansen took two wickets in the final over when Rajasthan needed 22 for a win.Explosive opening knocks by Yashasvi Jaiswal and 14-year-old Suryavanshi Vaibhav Suryavanshi went in vain after the two left-handers fired Rajasthan to 89-1 in the first six overs.Jaiswal hit a 25-ball 50 and Suryavanshi made 40 off 15 balls.Suryavanshi, who hit an IPL century in 35 balls last month to shatter records, hammered the opposition bowlers for four fours and four sixes.Punjab introduced spin in the fifth over and Brar dismissed both openers in quick succession, Suryavanshi chipping a leading edge to mid-off and Jaiswal, just after he had passed 50, failing to clear Mitch Owen at long-off. The chase took another hit when skipper Sanju Samson fell for 20 off pace bowler Omarzai, who later removed the dangerous Shimron Hetmyer for 11.Dhruv Jurel made a valiant 53 off 31 deliveries but fell to Jansen in the final over as he failed to meet the increasing asking rate.Earlier Punjab’s top three fell cheaply as Australian batsman Owen’s IPL debut ended with a two-ball duck and Punjab slumped to 34-3.The mercury in the afternoon soared above 42 degrees Celsius (107.6 degrees Fahrenheit) when Wadhera steadied the innings and hit back with his attacking play as he put on 67 with skipper Shreyas Iyer, who made 30.Iyer fell but Wadhera kept up the charge with Shashank, who hit five fours and three sixes in his 30-ball knock.Wadhera departed in the 16th over but Shashank and Omarzai added 60 off 24 balls.Since the pause in the IPL, the tournament has been rescheduled with the final now set to take place on June 3.Â