Première Ligue: OL Féminin devient OL Lyonnes et s’installe à plein temps au Groupama Stadium

OL Lyonnes plutôt que OL Féminin: le club champion de France change de nom pour mieux développer son identité par rapport à l’équipe masculine de Lyon, et jouera désormais tous ses matches au Groupama Stadium, a annoncé lundi sa propriétaire, l’Américaine Michele Kang.”L’OL est la meilleure équipe de l’histoire du football féminin. Elle mérite des ressources dédiées. Mais pour cela, le club féminin a besoin de sa propre identité sans qu’elle soit secondaire par rapport à l’équipe masculine ou comme la sÅ“ur cadette de quelqu’un”, a confié Mme Kang à l’AFP, qui a présenté un nouveau logo à cette occasion. “Nous construisons cette propre identité pour notre équipe féminine dans le contexte de l’héritage et de la famille de l’Olympique lyonnais dont nous ferons toujours partie”, a poursuivi la dirigeante. L’OL féminin a pris son indépendance vis-à-vis de l’OL après que Michele Kang, femme d’affaires américaine, a racheté la section féminine à Eagle Football Group (ex OL Group) le 8 février 2024. Elle est à la tête d’une structure multi-clubs qui regroupe aussi le Washington Spirit et les London City Lionesses.- “Faire stade comble” -Autre annonce en parallèle: OL Lyonnes disputera tous ses matches de Première ligue, Coupe de France ou Ligue des champions au Groupama Stadium de Décines-Charpieu (périphérie de Lyon). Les Lyonnaises ont déjà l’habitude de jouer leurs rencontres européennes dans l’enceinte de 59.000 places, même si elles peinent à y trouver leur public.”L’équipe doit bénéficier d’un environnement très professionnel. Le stade du centre d’entraînement (1.500 places) n’est pas approprié pour une équipe comme l’OL. Nous avons examiné toutes les alternatives pour tenter d’avoir une enceinte de 20.000 à 25.000 places, et nous avons conclu que, conformément à l’idée d’appartenir à une famille, et pour continuer à développer une base de fans pour l’équipe féminine, nous voulions avoir une maison”, a expliqué Michele Kang. “Nous avons donc dû trouver un foyer permanent, et en ce moment, c’est le Groupama Stadium. C’est certainement très grand, mais nous avons déjà atteint 30.000 à 40.000 spectateurs, ce n’est donc pas si inaccessible. Nous pouvons absolument y arriver, et nous y arriverons”, a-t-elle assuré admettant “que cela prendrait un certain temps”.”Mais pour nos grands matches européens ou de championnat, notre ambition sera de faire stade comble”, a dit la dirigeante. – Un campus dédié aux femmes -Enfin, OL Lyonnes aura son campus dédié à Meyzieu, non loin de Décines-Charpieu, où depuis 2016 l’académie était mixte, et où seront réunis désormais les professionnelles et le centre de formation féminin. “Nous avons voulu nous inscrire dans le même thème, celui d’avoir des ressources dédiées. Notre centre d’entraînement actuel, beaucoup trop petit, ne convient pas. Il manque absolument d’espace, d’équipement et de capacité et a besoin de meilleurs et de nouveaux équipements”, a estimé Michelle Kang évoquant “une installation ultramoderne intentionnellement conçue pour les femmes”. L’ouverture de ce “premier campus de performance entièrement dédié au football féminin” est prévue en 2026.De son côté, l’académie masculine, l’équipe réserve et les professionnels seront réunis au centre d’entraînement à Décines-Charpieu, “un accord gagnant-gagnant” selon Mme Kang.

Le gouvernement espagnol demande à Airbnb de retirer 65.000 annonces illégales

Le gouvernement espagnol a demandé à Airbnb de retirer plus de 65.000 annonces d’hébergements touristiques de sa plateforme, estimant qu’elles violaient la loi sur la publicité de ce type de logement, a annoncé lundi le ministère de la Consommation.Le ministère enjoint à “la filiale de cette multinationale en Irlande d’éliminer un total de 65.935 annonces considérées comme illégales”, a indiqué la Direction générale de la Consommation (DGC) dans un communiqué.Airbnb “continuera à faire appel des décisions sur le sujet”, a répondu le groupe dans un communiqué, estimant que le ministère de la Consommation “n’était pas compétent pour faire respecter des régulations en matière d’hébergements touristiques”.Il y a en Espagne 368.000 hébergements touristiques, selon les derniers chiffres de l’Institut national des Statistiques.Ces derniers mois, la DGC a envoyé trois signalements à Airbnb lui indiquant qu’elle devait désactiver ces quelque 65.000 annonces qui concernent des logements entiers dans plusieurs régions espagnoles.Ces annonces, selon le ministère de la Consommation, relèvent de l’illégalité dans la mesure où elles ne mentionnent pas le numéro de licence du logement, ou ne précisent pas la nature juridique des bailleurs (propriétaire public ou privé), comme l’exige la loi.L’entreprise a décidé de faire un recours devant la justice, mais une décision récente du Tribunal supérieur de Justice de Madrid a tranché en faveur du ministère, réclamant à son tour à Airbnb de “retirer immédiatement 5.800 annonces d’hébergement touristique”, soit “une première série” de logements concernés selon le ministère.Après cette première décision favorable, le ministère a accentué la pression pour tenter d’en “finir avec la pagaille et l’illégalité généralisée des hébergements touristiques, afin de favoriser l’accès au logement et protéger les droits des consommateurs”, poursuit le communiqué de la DGC.Comme elle ne respectait pas ces différentes demandes de mise en conformité, le gouvernement espagnol a ouvert en décembre une procédure administrative visant Airbnb.D’autres organismes de mise en location de logements touristiques font également l’objet de procédures similaires.Les critiques visant les organismes de gestion des hébergements touristiques se sont multipliées ces derniers mois en Espagne, deuxième destination touristique mondiale après la France. Ils sont accusés de nourrir l’escalade des prix des loyers dans les grandes villes et de réduire la quantité de logements disponibles pour les habitants.Pour tenter d’apaiser la colère des Barcelonais, la mairie de la ville du nord-est du pays a annoncé l’an passé son intention de mettre fin aux licences de près de 10.000 appartements touristiques dans la ville d’ici fin 2028. A Malaga, dans le sud de l’Espagne, la municipalité a interdit les nouvelles locations saisonnières de vacances dans 43 quartiers de la ville. 

Interdiction des activités ludiques en prison: le Conseil d’Etat désavoue Gérald Darmanin

Le Conseil d’Etat a annulé lundi l’interdiction de toute activité “ludique” en prison, annoncée dans une circulaire par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.Les activités “provocantes” de nature à porter atteinte au respect dû aux victimes peuvent être légalement interdites, mais pas les activités “ludiques” car contraires au code pénitentiaire, a décidé le Conseil d’Etat dans une ordonnance consultée par l’AFP.La plus haute juridiction administrative a relevé que si le garde des Sceaux pouvait fixer les conditions d’exercice des activités proposées par l’administration pénitentiaire, il ne pouvait “interdire, par principe des activités conformes au code pénitentiaire, simplement parce qu’elles auraient un caractère +ludique+”, selon un communiqué de presse.Le code pénitentiaire prévoit pour les détenus condamnés l’organisation d’activités permettant leur réinsertion. Dans le sillage d’une polémique autour de prétendus soins du visage prodigués à des détenus à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses, le garde des Sceaux avait annoncé à la mi-février avoir ordonné l’arrêt de toutes les “activités ludiques” en prison qui ne concernent pas l’éducation, la langue française ou le sport.Dans une lettre au directeur de l’administration pénitentiaire, le ministre avait insisté sur le fait que la mise en oeuvre des activités en détention doit prendre en compte “sens de la peine” et “respect des victimes”. “Aucune de ces activités ne peut être ludique ou provocante”, ajoute le texte, sans plus de précisions.Dans son ordonnance, le Conseil d’Etat a décidé d’annuler la mention “ludique ou” présente dans l’adresse du garde des Sceaux.S’agissant des activités “provocantes”, le Conseil d’Etat précise que seules pourront être interdites les “activités qui sont, en raison de leur objet, du choix des participants ou de leurs modalités pratiques, de nature à porter atteinte au respect dû aux victimes”.Plusieurs organisations dont l’Observatoire international des prisons (OIP) avaient saisi le Conseil d’Etat pour suspendre la décision du garde des Sceaux d’interdire les “activités ludiques” en prison.Cette interdiction “contribue à entraver le droit de toute personne détenue à la réinsertion”, affirmaient ces organisations.”Cette décision constitue un camouflet pour Gérald Darmanin qui a voulu interdire, par principe, toute activité ludique en détention, en réaction à la polémique médiatique des prétendus +soins du visage+ à la maison d’arrêt de Toulouse”, a réagi l’avocat de l’OIP, Me Patrice Spinosi.”La décision radicale du ministre avait entraîné la suspension d’une centaine d’activités dans l’ensemble des prisons françaises qui pourront désormais être reprises”, s’est-il félicité.Sollicité par l’AFP, le ministère de la Justice n’a pas réagi dans l’immédiat.

Joe Biden thanks supporters for ‘love’ after cancer diagnosis

Joe Biden expressed his gratitude to Americans on Monday for their “love and support” after the former US president said he had been diagnosed with prostate cancer.The weekend announcement that the 82-year-old had been diagnosed with an “aggressive” form of prostate cancer, and that it had spread to his bones, sparked an outpouring of good wishes, including from political rival President Donald Trump, Biden’s vice president Kamala Harris and ordinary Americans.”Cancer touches us all. Like so many of you, Jill and I have learned that we are strongest in the broken places,” Biden, whose son Beau died of cancer in 2015, posted on X with a photograph of him and his wife. “Thank you for lifting us up with love and support,” he said.Biden was diagnosed with the disease on Friday after he experienced urinary symptoms and a prostate nodule was found, a statement from his office said.”While this represents a more aggressive form of the disease, the cancer appears to be hormone-sensitive which allows for effective management. The President and his family are reviewing treatment options with his physicians,” it added.Trump, who has long derided Biden over his cognitive abilities and his record in office, said he was “saddened” by the news.”We extend our warmest and best wishes to Jill and the family, and we wish Joe a fast and successful recovery,” Trump, 78, posted Sunday.”Joe is a fighter,” Harris, who stepped in as Democratic nominee in the battle against Trump after Biden dropped out of last year’s presidential election, said.”I know he will face this challenge with the same strength, resilience, and optimism that have always defined his life and leadership,” she added.- ‘Personal’ -Prostate cancer is the most common form of cancer in men, with the American Cancer Society (ACS) reporting that one in eight men in the United States are diagnosed with it over their lifetime.While it is highly treatable if discovered early, it is the second leading cause of cancer death in men.Hormone therapy is a common treatment that can shrink tumors and slow cancer growth, but is not a cure.According to the statement, Biden’s cancer was found to have “a Gleason score of 9 (Grade Group 5),” on a 1-10 scale. Prostate cancer that looks “very abnormal” is assigned the highest rating, Grade 5, according to the ACS.Biden’s health was a dominant issue in the 2024 presidential race.Trump and his conservative backers repeatedly attacked the incumbent over his cognitive abilities, and after a disastrous debate performance against Trump, Biden ended his campaign for a second term.Biden’s life has been marked by personal tragedy. In 1972, his first wife and baby daughter were killed in a car crash.  His son Beau died aged 46 of an aggressive form of brain cancer in 2015.In the wake of Beau’s death, then-president Barack Obama launched a “cancer moonshot” bid to corral the disease in the United States, tasking Biden, then his vice president, with leading the effort.”It’s personal for me,” Biden said at the time.

Vérification de l’âge des ados: Snapchat renvoie la balle aux magasins d’applications

Face aux pressions politiques pour vérifier l’âge des adolescents sur les réseaux sociaux en France, Snapchat pousse pour que cette mesure s’effectue au niveau des magasins d’application, gérés notamment par Apple et Google, a indiqué lundi à l’AFP son directeur général France.En matière de protection des mineurs, “notre défi à nous et à l’industrie en général, c’est la vérification de l’âge”, a expliqué Grégory Gazagne, en marge de l’inauguration de nouveaux locaux à Paris, à laquelle a assisté le président de la République, Emmanuel Macron. Pour ce dirigeant d’une plateforme particulièrement prisée des jeunes – 91 % des 15-24 ans utilisent Snapchat, d’après l’entreprise – , il faut “centraliser cette décision au niveau des magasins d’application, que ça soit l’Android Store ou l’App Store”. Il s’agirait d’obliger, “au moment de la configuration du téléphone, les utilisateurs à donner leur âge réel et à vérifier avec une carte d’identité”, a poursuivi M. Gazagne. “Cela permettrait d’avoir un lieu unique, où on ne le ferait qu’une fois”, et ce paramètre s’appliquerait ensuite à toutes les applications, a-t-il souligné. Par ailleurs, Apple et Google “sont des acteurs qui ont l’habitude de traiter les données personnelles” et celles-ci seraient “vraisemblablement plus en sécurité que si elles étaient éparpillées au sein de toutes les applications disponibles”, selon lui. Snapchat, qui compte 26 millions d’utilisateurs actifs mensuels en France, est lui contraint par le RGPD (règles européennes de protection des données) concernant les données personnelles qu’il peut recueillir, a rappelé Grégory Gazagne. “Il y a une discussion avec le gouvernement, les acteurs majeurs et les autres plateformes, qui ont exactement les mêmes enjeux, pour essayer de trouver au niveau de l’industrie une solution qui soit simple et pérenne”, a-t-il aussi précisé.  Emmanuel Macron a confirmé, lors de son interview sur TF1 la semaine dernière, vouloir imposer une vérification de l’âge des adolescents pour s’inscrire sur les réseaux sociaux, estimant qu’il y avait “une jeunesse qui a été percutée” par ces plateformes.La ministre déléguée chargée du Numérique, Clara Chappaz, tente ainsi de mobiliser les partenaires européens de la France pour exiger la vérification de l’âge des utilisateurs par les grandes plateformes, à l’instar de ce qui se fait déjà en France pour les contenus pornographiques. Mme Chappaz veut même aller plus loin et milite pour une interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans en France. Comme Snapchat, le géant américain Meta (Facebook, Instagram) plaide pour que l’obligation de vérification de l’âge pèse sur l’App Store (Apple) et le Google Play Store, et non sur les réseaux sociaux. Pour prôner ce message, l’entreprise de Mark Zuckerberg a engagé une campagne de publicité avec des spots TV et des affiches.

Israël va “prendre le contrôle de toute” la bande de Gaza, annonce Benjamin Netanyahu

Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu’Israël allait “prendre le contrôle de toute” la bande de Gaza, où l’armée israélienne a tué 52 personnes depuis la nuit selon les secours, dans l’attente d’une reprise effective de l’aide alimentaire dans le territoire palestinien dévasté et affamé. “Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire de la bande”, a affirmé le Premier ministre israélien. L’agence humanitaire de l’ONU, Ocha, a pour sa part dit être “en pourparlers” avec Israël, au lendemain de sa décision de lever partiellement le blocus de toute livraison humanitaire à Gaza imposé depuis le 2 mars, décrié à l’international y compris par les Etats-Unis Parallèlement à l’intensification de ses opérations militaires, Israël mène des pourparlers indirects pour un cessez-le-feu avec le Hamas, dont l’attaque dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, a déclenché la guerre dans le territoire palestinien. Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a fait état de la mort de 52 personnes dans des bombardements israéliens à travers le territoire palestinien. L’armée a elle appelé à l’évacuation immédiate de divers secteurs du sud de la bande de Gaza, dont le gouvernorat de Khan Younès, en vue d’une “offensive sans précédent”.  Des témoins ont décrit à l’AFP des combats près de l’hôpital Nasser de Khan Younès, et une intervention des forces spéciales israéliennes au domicile d’un combattant palestinien. “Ils ont exécuté le père, et enlevé son fils et la mère de l’enfant”, âgé de 10 ans, affirme Mohammad Sarhane. Il relate une scène d'”apocalypse”, avec des tirs “de partout, des ceintures de feu, des avions de guerre et des hélicoptères”, durant laquelle il s’est réfugié avec ses enfants “dans l’endroit le plus sûr de la maison par peur des tirs et des éclats d’obus”. L’armée a dit avoir attaqué dimanche “plus de 160 cibles terroristes” à travers tout le territoire, dont “des postes de lancement de missiles antichars” et des “infrastructures souterraines”. – “Des tonnes de nourriture bloquées” -Sur le plan humanitaire, “les autorités israéliennes nous ont approchés pour reprendre la livraison d’une aide limitée”, a indiqué l’Ocha, faisant état de discussions en cours sur les modalités.”Deux millions de personnes sont affamées” à Gaza, alors que des “tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière”, a déploré le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. “Les gens meurent de maladies que l’on peut prévenir alors que les médicaments attendent à la frontière et que les attaques contre les hôpitaux privent les gens de soins”, a-t-il ajouté. M. Netanyahu a annoncé dimanche soir qu’Israël allait autoriser l’entrée à Gaza d’une “quantité de base de nourriture”. Il a précisé lundi que des pays “amis” lui avaient dit ne plus pouvoir soutenir la poursuite de la guerre si des “images de famine de masse” se répandaient. Son allié et ministre d’extrême-droite, Itamar Ben Gvir, l’a accusé de commettre “une sérieuse erreur”. M. Netanyahu s’est aussi dit dimanche ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive militaire, mais sous condition de l'”exil” du Hamas et du “désarmement” du territoire. Jusque-là, le Hamas a rejeté de telles exigences, se disant prêt à libérer tous les otages enlevés le 7-Octobre dans le cadre d’un accord global mettant fin à la guerre et prévoyant un retrait total israélien de Gaza. – “Les gens souffrent” – Israël a repris le 18 mars ses opérations militaires à Gaza, rompant une trêve de deux mois, et dévoilé début mai une plan prévoyant la “conquête” de Gaza et le déplacement de la plupart de ses 2,4 millions d’habitants vers l’extrême sud du territoire.Mais les capitales occidentales haussent le ton en appelant à faire taire les armes. “Nous sommes favorables à la fin du conflit, à un cessez-le-feu. Nous ne voulons pas que les gens souffrent comme ils l’ont fait, et nous blâmons le Hamas pour cela, mais il n’en reste pas moins qu’ils souffrent”, a affirmé le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, après s’être entretenu samedi, pour la deuxième fois en trois jours, avec M. Netanyahu. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.486 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Israël va “prendre le contrôle de toute” la bande de Gaza, annonce Benjamin Netanyahu

Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu’Israël allait “prendre le contrôle de toute” la bande de Gaza, où l’armée israélienne a tué 52 personnes depuis la nuit selon les secours, dans l’attente d’une reprise effective de l’aide alimentaire dans le territoire palestinien dévasté et affamé. “Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire de la bande”, a affirmé le Premier ministre israélien. L’agence humanitaire de l’ONU, Ocha, a pour sa part dit être “en pourparlers” avec Israël, au lendemain de sa décision de lever partiellement le blocus de toute livraison humanitaire à Gaza imposé depuis le 2 mars, décrié à l’international y compris par les Etats-Unis Parallèlement à l’intensification de ses opérations militaires, Israël mène des pourparlers indirects pour un cessez-le-feu avec le Hamas, dont l’attaque dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, a déclenché la guerre dans le territoire palestinien. Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a fait état de la mort de 52 personnes dans des bombardements israéliens à travers le territoire palestinien. L’armée a elle appelé à l’évacuation immédiate de divers secteurs du sud de la bande de Gaza, dont le gouvernorat de Khan Younès, en vue d’une “offensive sans précédent”.  Des témoins ont décrit à l’AFP des combats près de l’hôpital Nasser de Khan Younès, et une intervention des forces spéciales israéliennes au domicile d’un combattant palestinien. “Ils ont exécuté le père, et enlevé son fils et la mère de l’enfant”, âgé de 10 ans, affirme Mohammad Sarhane. Il relate une scène d'”apocalypse”, avec des tirs “de partout, des ceintures de feu, des avions de guerre et des hélicoptères”, durant laquelle il s’est réfugié avec ses enfants “dans l’endroit le plus sûr de la maison par peur des tirs et des éclats d’obus”. L’armée a dit avoir attaqué dimanche “plus de 160 cibles terroristes” à travers tout le territoire, dont “des postes de lancement de missiles antichars” et des “infrastructures souterraines”. – “Des tonnes de nourriture bloquées” -Sur le plan humanitaire, “les autorités israéliennes nous ont approchés pour reprendre la livraison d’une aide limitée”, a indiqué l’Ocha, faisant état de discussions en cours sur les modalités.”Deux millions de personnes sont affamées” à Gaza, alors que des “tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière”, a déploré le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. “Les gens meurent de maladies que l’on peut prévenir alors que les médicaments attendent à la frontière et que les attaques contre les hôpitaux privent les gens de soins”, a-t-il ajouté. M. Netanyahu a annoncé dimanche soir qu’Israël allait autoriser l’entrée à Gaza d’une “quantité de base de nourriture”. Il a précisé lundi que des pays “amis” lui avaient dit ne plus pouvoir soutenir la poursuite de la guerre si des “images de famine de masse” se répandaient. Son allié et ministre d’extrême-droite, Itamar Ben Gvir, l’a accusé de commettre “une sérieuse erreur”. M. Netanyahu s’est aussi dit dimanche ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive militaire, mais sous condition de l'”exil” du Hamas et du “désarmement” du territoire. Jusque-là, le Hamas a rejeté de telles exigences, se disant prêt à libérer tous les otages enlevés le 7-Octobre dans le cadre d’un accord global mettant fin à la guerre et prévoyant un retrait total israélien de Gaza. – “Les gens souffrent” – Israël a repris le 18 mars ses opérations militaires à Gaza, rompant une trêve de deux mois, et dévoilé début mai une plan prévoyant la “conquête” de Gaza et le déplacement de la plupart de ses 2,4 millions d’habitants vers l’extrême sud du territoire.Mais les capitales occidentales haussent le ton en appelant à faire taire les armes. “Nous sommes favorables à la fin du conflit, à un cessez-le-feu. Nous ne voulons pas que les gens souffrent comme ils l’ont fait, et nous blâmons le Hamas pour cela, mais il n’en reste pas moins qu’ils souffrent”, a affirmé le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, après s’être entretenu samedi, pour la deuxième fois en trois jours, avec M. Netanyahu. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.486 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.