Le patron de l’Ina suspendu après avoir acheté de la cocaïne

Interpellé fin juillet à Paris après s’être fait livrer de la cocaïne chez lui, le président de l’Institut national de l’audiovisuel (Ina), Laurent Vallet, a été suspendu de ses fonctions mardi par la ministre de la Culture, Rachida Dati.”Ayant pris connaissance par la presse de la mise en cause de Laurent Vallet (…) dans une affaire d’achat de stupéfiants, j’ai décidé pour la sérénité de l’institution de le suspendre immédiatement de ses fonctions en attendant de plus amples informations”, a indiqué Mme Dati sur X.Dans un communiqué transmis par l’Ina, M. Vallet a dit “prendre acte” de cette décision “pleinement respectueuse de l’institution” qu’il dirige.Selon lui, cette suspension a été prononcée “en vue de l’audience à laquelle (il est) convoqué début septembre au tribunal judiciaire de Paris pour une injonction thérapeutique”.Un peu plus tôt, une source judiciaire avait indiqué à l’AFP que M. Vallet avait été “orienté vers une injonction thérapeutique” car il s’agissait d’une première interpellation.”J’ai conscience du caractère à tous égards néfaste et condamnable de la consommation de stupéfiants. J’ai mis en place le dispositif indispensable visant à y mettre un terme définitif et me soumettrai à toute obligation que la justice estimera nécessaire”, a assuré le dirigeant.- Filature -M. Vallet a été interpellé le 29 juillet à son domicile par la police, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information de Valeurs Actuelles.Tout a débuté par une filature d’un jeune homme de 17 ans par des policiers de la BAC (brigade anticriminalité), qui l’ont suivi jusque dans la cour intérieure d’un bâtiment, a relaté à l’AFP une source policière. A sa sortie, ils l’interpellent et découvrent qu’il transporte la somme de 600 euros. Le jeune homme leur affirme être allé voir un ami.Les policiers prennent alors contact avec “l’ami”, qui est en fait le président de l’Ina. Celui-ci reconnaît avoir acheté au jeune homme de la cocaïne pour un montant de 600 euros et remet la drogue aux policiers. La cocaïne se vend généralement autour de 60 euros le gramme, au détail, en France.Laurent Vallet, 55 ans, a été reconduit en mai pour un troisième mandat de cinq ans à la tête de l’Ina, sur proposition de Mme Dati.Il occupe la présidence de cette structure publique depuis mai 2015. Il avait alors succédé à Agnès Saal, restée moins d’un an en poste. Elle avait dû démissionner à la demande de la ministre de la Culture de l’époque, Fleur Pellerin, après la révélation de frais de taxi dépassant 40.000 euros en dix mois.- Réforme de l’audiovisuel -Sous la présidence de Laurent Vallet, l’Ina s’est transformé: en plus de son rôle traditionnel d’archiver les images et sons de la télé et de la radio, l’institut est devenu un média à part entière, en exploitant ses archives.Cette stratégie s’est traduite par une politique très active sur les réseaux sociaux, la création de plusieurs émissions de télé et chaînes YouTube, et le lancement en 2020 de l’offre payante de streaming vidéo Madelen.Dans un message aux quelque 900 salariés après sa reconduction, M. Vallet avait estimé que cette dernière traduisait “la volonté d’une stabilité renforcée de la gouvernance des entreprises audiovisuelles publiques françaises”.La suspension du dirigeant est un nouvel épisode inattendu dans la saga de la réforme de l’audiovisuel public voulue par Mme Dati.Après un parcours parlementaire heurté, ce texte devrait revenir à l’automne à l’Assemblée nationale. Il a été adopté en juillet par le Sénat, où les débats ont été écourtés par le choix de la ministre d’employer l’arme constitutionnelle du vote bloqué.Contesté par les syndicats des entreprises, le projet prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l’Ina. M. Vallet y est favorable.Avant de diriger l’Ina, il était depuis 2002 directeur général de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic), un établissement de crédit. Il est diplômé de Sciences Po, HEC et l’Ena.

Le patron de l’Ina suspendu après avoir acheté de la cocaïne

Interpellé fin juillet à Paris après s’être fait livrer de la cocaïne chez lui, le président de l’Institut national de l’audiovisuel (Ina), Laurent Vallet, a été suspendu de ses fonctions mardi par la ministre de la Culture, Rachida Dati.”Ayant pris connaissance par la presse de la mise en cause de Laurent Vallet (…) dans une affaire d’achat de stupéfiants, j’ai décidé pour la sérénité de l’institution de le suspendre immédiatement de ses fonctions en attendant de plus amples informations”, a indiqué Mme Dati sur X.Dans un communiqué transmis par l’Ina, M. Vallet a dit “prendre acte” de cette décision “pleinement respectueuse de l’institution” qu’il dirige.Selon lui, cette suspension a été prononcée “en vue de l’audience à laquelle (il est) convoqué début septembre au tribunal judiciaire de Paris pour une injonction thérapeutique”.Un peu plus tôt, une source judiciaire avait indiqué à l’AFP que M. Vallet avait été “orienté vers une injonction thérapeutique” car il s’agissait d’une première interpellation.”J’ai conscience du caractère à tous égards néfaste et condamnable de la consommation de stupéfiants. J’ai mis en place le dispositif indispensable visant à y mettre un terme définitif et me soumettrai à toute obligation que la justice estimera nécessaire”, a assuré le dirigeant.- Filature -M. Vallet a été interpellé le 29 juillet à son domicile par la police, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information de Valeurs Actuelles.Tout a débuté par une filature d’un jeune homme de 17 ans par des policiers de la BAC (brigade anticriminalité), qui l’ont suivi jusque dans la cour intérieure d’un bâtiment, a relaté à l’AFP une source policière. A sa sortie, ils l’interpellent et découvrent qu’il transporte la somme de 600 euros. Le jeune homme leur affirme être allé voir un ami.Les policiers prennent alors contact avec “l’ami”, qui est en fait le président de l’Ina. Celui-ci reconnaît avoir acheté au jeune homme de la cocaïne pour un montant de 600 euros et remet la drogue aux policiers. La cocaïne se vend généralement autour de 60 euros le gramme, au détail, en France.Laurent Vallet, 55 ans, a été reconduit en mai pour un troisième mandat de cinq ans à la tête de l’Ina, sur proposition de Mme Dati.Il occupe la présidence de cette structure publique depuis mai 2015. Il avait alors succédé à Agnès Saal, restée moins d’un an en poste. Elle avait dû démissionner à la demande de la ministre de la Culture de l’époque, Fleur Pellerin, après la révélation de frais de taxi dépassant 40.000 euros en dix mois.- Réforme de l’audiovisuel -Sous la présidence de Laurent Vallet, l’Ina s’est transformé: en plus de son rôle traditionnel d’archiver les images et sons de la télé et de la radio, l’institut est devenu un média à part entière, en exploitant ses archives.Cette stratégie s’est traduite par une politique très active sur les réseaux sociaux, la création de plusieurs émissions de télé et chaînes YouTube, et le lancement en 2020 de l’offre payante de streaming vidéo Madelen.Dans un message aux quelque 900 salariés après sa reconduction, M. Vallet avait estimé que cette dernière traduisait “la volonté d’une stabilité renforcée de la gouvernance des entreprises audiovisuelles publiques françaises”.La suspension du dirigeant est un nouvel épisode inattendu dans la saga de la réforme de l’audiovisuel public voulue par Mme Dati.Après un parcours parlementaire heurté, ce texte devrait revenir à l’automne à l’Assemblée nationale. Il a été adopté en juillet par le Sénat, où les débats ont été écourtés par le choix de la ministre d’employer l’arme constitutionnelle du vote bloqué.Contesté par les syndicats des entreprises, le projet prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l’Ina. M. Vallet y est favorable.Avant de diriger l’Ina, il était depuis 2002 directeur général de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic), un établissement de crédit. Il est diplômé de Sciences Po, HEC et l’Ena.

Stocks rise on restrained US inflation

Stock markets rose on Tuesday as US inflation data showed a still-subdued impact from US President Donald Trump’s tariffs.That, combined with Trump extending by 90 days a trade truce with China, cheered investors.New York jumped after the US consumer price index (CPI) reading for July showed annualised inflation at 2.7 percent, unchanged from a month earlier.European markets were likewise boosted by the US inflation numbers, with all but Frankfurt rising.While the headline CPI figure was lower than expected, underlying price increases indicated that Trump’s tariffs were nevertheless starting to ripple through the US economy.Core inflation, which strips out volatile costs such as food and energy, accelerated in July to the fastest pace in six months.”Inflation from tariffs is beginning to feed into the core figure but not yet at the stage that is a major concern for markets,” said Lindsay James, investment strategist at Quilter, a wealth management firm.The dollar slipped against major currencies.Investors calculated that the CPI data was not enough to sway the US Federal Reserve away from an expected interest rate cut next month.The US central bank, which has an inflation target of two percent, also has to weigh other recent data, including signs in the labour market of slower economic growth.Trump has been pressuring Fed chief Jerome Powell to cut rates, and on Monday he renewed his attack.The US leader accused Powell of causing “incalculable” damage by keeping interest rates steady. Trump said he may allow “a major lawsuit” against Powell for his oversight of renovations of Federal Reserve buildings.Katy Stoves, investment manager at Mattioli Woods, warned however: “This gentle cooling of the economy will certainly not justify a cut of interest rates to one percent as President Donald Trump is calling for.”Oil prices were lower, after OPEC’s latest growth projections maintained estimates for 2025. The oil cartel raised its demand forecast for 2026, signalling it expected stronger global activity next year.Trump’s announcement on Monday that he would put off reimposing sky-high levies on China to November, to give more time for talks, buoyed market sentiment.Stock markets in Asia rose on the news, with Tokyo hitting a record.Investors are also awaiting a summit between Trump and Russian leader Vladimir Putin on Friday, with the US president playing down the possibility of a breakthrough in ending the war in Ukraine.In corporate news, China’s real estate giant Evergrande Group said on Tuesday it will delist from Hong Kong Stock Exchange in the wake of its 2021 default. The company is emblematic of a years-long crisis in China’s property market.- Key figures at around 1530 GMT -New York – Dow: UP 1.0 percent at 44,412.68 pointsNew York – S&P 500: UP 0.7 percent at 6,420.90New York – Nasdaq: UP 0.8 percent at 21,556.82London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 9,149.28 (close)Paris – CAC 40: UP 0.8 percent at 7,757.59 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.1 percent at 24,050.12 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 2.2 percent at 42,718.17 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.3 percent at 24,968.68 (close)Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,665.92 (close)Euro/dollar: UP at $1.1680 from $1.1617 on MondayPound/dollar: UP at $1.3507 from $1.3435 Dollar/yen: DOWN at 147.88 yen from 148.12 yenEuro/pound: DOWN at 86.44 pence from 86.47 penceBrent North Sea Crude: DOWN 0.1 percent at $66.57 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 0.3 percent at $63.75 per barrel

Stocks rise on restrained US inflation

Stock markets rose on Tuesday as US inflation data showed a still-subdued impact from US President Donald Trump’s tariffs.That, combined with Trump extending by 90 days a trade truce with China, cheered investors.New York jumped after the US consumer price index (CPI) reading for July showed annualised inflation at 2.7 percent, unchanged from a month earlier.European markets were likewise boosted by the US inflation numbers, with all but Frankfurt rising.While the headline CPI figure was lower than expected, underlying price increases indicated that Trump’s tariffs were nevertheless starting to ripple through the US economy.Core inflation, which strips out volatile costs such as food and energy, accelerated in July to the fastest pace in six months.”Inflation from tariffs is beginning to feed into the core figure but not yet at the stage that is a major concern for markets,” said Lindsay James, investment strategist at Quilter, a wealth management firm.The dollar slipped against major currencies.Investors calculated that the CPI data was not enough to sway the US Federal Reserve away from an expected interest rate cut next month.The US central bank, which has an inflation target of two percent, also has to weigh other recent data, including signs in the labour market of slower economic growth.Trump has been pressuring Fed chief Jerome Powell to cut rates, and on Monday he renewed his attack.The US leader accused Powell of causing “incalculable” damage by keeping interest rates steady. Trump said he may allow “a major lawsuit” against Powell for his oversight of renovations of Federal Reserve buildings.Katy Stoves, investment manager at Mattioli Woods, warned however: “This gentle cooling of the economy will certainly not justify a cut of interest rates to one percent as President Donald Trump is calling for.”Oil prices were lower, after OPEC’s latest growth projections maintained estimates for 2025. The oil cartel raised its demand forecast for 2026, signalling it expected stronger global activity next year.Trump’s announcement on Monday that he would put off reimposing sky-high levies on China to November, to give more time for talks, buoyed market sentiment.Stock markets in Asia rose on the news, with Tokyo hitting a record.Investors are also awaiting a summit between Trump and Russian leader Vladimir Putin on Friday, with the US president playing down the possibility of a breakthrough in ending the war in Ukraine.In corporate news, China’s real estate giant Evergrande Group said on Tuesday it will delist from Hong Kong Stock Exchange in the wake of its 2021 default. The company is emblematic of a years-long crisis in China’s property market.- Key figures at around 1530 GMT -New York – Dow: UP 1.0 percent at 44,412.68 pointsNew York – S&P 500: UP 0.7 percent at 6,420.90New York – Nasdaq: UP 0.8 percent at 21,556.82London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 9,149.28 (close)Paris – CAC 40: UP 0.8 percent at 7,757.59 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.1 percent at 24,050.12 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 2.2 percent at 42,718.17 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.3 percent at 24,968.68 (close)Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,665.92 (close)Euro/dollar: UP at $1.1680 from $1.1617 on MondayPound/dollar: UP at $1.3507 from $1.3435 Dollar/yen: DOWN at 147.88 yen from 148.12 yenEuro/pound: DOWN at 86.44 pence from 86.47 penceBrent North Sea Crude: DOWN 0.1 percent at $66.57 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 0.3 percent at $63.75 per barrel

US consumer inflation holds steady but tariff risks persist

US consumer inflation held steady in July, with an uptick in underlying price pressures that could spell trouble for President Donald Trump and his promises of an economic boom.The 2.7 percent consumer price index (CPI) figure was probably not high enough to derail a potential interest rate cut in September, but Trump responded with yet another direct attack on Federal Reserve chair Jerome Powell, whom he blames for not lowering rates fast enough.In a separate Truth Social post, Trump claimed that “even at this late stage, Tariffs have not caused Inflation.”But analysts warn that the pass-through from Trump’s duties is not yet complete.CPI rose 2.7 percent from a year ago in July, the same rate as in June, said the Department of Labor on Tuesday.But, excluding the volatile food and energy segments, “core” CPI in July accelerated to 0.3 percent on a month-on-month basis, up from a 0.2-percent rise before.From a year ago, underlying inflation rose 3.1 percent, picking up pace too from 2.9 percent in June.”Many companies have announced plans to pass along higher costs to their customers soon,” said Navy Federal Credit Union chief economist Heather Long.”It’s only a matter of time before more goods become more expensive,” she added in a note.Analysts are closely watching CPI numbers amid increasing fears over the reliability of economic data from the Trump administration, which fired the head of the Bureau of Labor Statistics recently after a jobs report showed significantly lower hiring numbers.They are also monitoring for weakening amid Trump’s trade war, as he tries to reshape the global economy.- ‘More price hikes’ -The president has ordered a 10-percent tariff on goods from almost all trading partners. For dozens of economies including Japan, South Korea and the European Union, this level rose to various higher rates last Thursday.Sectors that have been targeted individually — or are under investigation by officials — have been spared from these countrywide levies so far. But Trump has been progressively imposing steep duties on different sectors.”Brace for more price hikes as we move into late summer and early fall,” said KPMG chief economist Diane Swonk.”The pass-through of the most recent rise in tariffs is expected to be faster than the initial round because there was less time to stockpile,” she added.While Swonk believes a September interest rate cut remains possible, she expects this would only happen if “if we see much weaker demand, notably from the labor market, between now and then.”CME’s FedWatch tool has investors seeing a 92.2-percent chance of a quarter-point cut at the Fed’s next policy meeting in September.On Tuesday, Trump said he was considering allowing “a major lawsuit against” Powell to proceed, taking aim at the Fed chair’s oversight of the central bank’s renovations in Washington.Trump has repeatedly lashed out at Powell recently, floating the idea of ousting him over the Fed’s revamp, as he criticized the bank’s decisions to keep rates unchanged this year.Tuesday’s headline CPI figure was a touch below the 2.8-percent rate expected in a median forecast of analysts surveyed by Dow Jones Newswires and The Wall Street Journal.But experts have cautioned that a cooler figure could also point to a slowing economy.For now, policymakers are trying to balance between supporting the jobs market and keeping cost increases under control.While businesses have stocked up in anticipation of Trump’s tariff hikes this year and may not have raised consumer costs directly, economists warn that companies will not be able to do so indefinitely.While the indexes for energy and gasoline dropped in the month, shelter costs rose in July.Indexes that rose over the month included medical care, airline fares and household furnishings, the Labor Department report showed.”It remains the case that prices have risen the most since January for goods that are primarily imported,” said Samuel Tombs, chief US economist at Pantheon Macroeconomics.

En pleine canicule, l’Europe étouffe et se bat contre les incendies

L’Europe suffoque mardi sous le poids d’une canicule qui s’éternise, une situation propice aux incendies, dont le nombre et l’intensité sont favorisés par le réchauffement climatique et qui se multiplient, notamment dans la péninsule ibérique.Des alertes rouge canicule ont été déclenchées en Italie, France, Portugal, dans les Balkans et en Espagne, où l’Agence nationale de Météorologie (Aemet) a annoncé que la canicule allait se prolonger “probablement” jusqu’à lundi.Dans ce pays, où plusieurs dizaines d’incendies sont actuellement actifs, un homme est mort brûlé dans la nuit de lundi à mardi, dans un incendie à Tres Cantos, une localité située à peine 25 km au nord de Madrid, et qui a détruit quelque 1.500 hectares.”Nous sommes en risque extrême pour les incendies de forêt”, a commenté le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez sur le réseau X.Environ un millier de soldats de l’Unité militaire d’Urgence (UME), qui intervient lors des catastrophes naturelles, sont déployés sur tous les principaux sinistres.Près de 6.000 personnes avaient été contraintes de passer la nuit hors de chez elles, leur évacuation se faisant parfois dans l’urgence. Beaucoup ont commencé à rentrer à leur domicile grâce à l’amélioration de la situation.Dans le sud de l’Espagne, un drame a été évité lundi soir lorsque le feu a repris près de Tarifa, en Andalousie, une zone très prisée des touristes déjà frappée la semaine dernière.- “Temps record” – “Nous avons vécu des moments de danger extrême, parce que les flammes arrivaient à l’entrée des urbanisations”, a expliqué le conseiller à l’Intérieur du gouvernement régional andalou, Antonio Sanz, qui a ajouté que les évacuations s’étaient opérées “dans un temps record”.Sur quelque 2.000 personnes évacuées dans cette province de Cadix, plusieurs centaines ont reçu mardi matin l’autorisation de rentrer chez elles.  De la même manière, environ 600 résidents de plusieurs villages évacués en raison de l’incendie qui a ravagé le site naturel de Las Médulas –  classé par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’Humanité -, dans la région de Castille-et-Léon, ont pu rentrer chez elles mardi matin, mais plusieurs incendies restaient actifs dans la même région, notamment près de Zamora.Un homme a été arrêté, soupçonné d’avoir déclenché volontairement un incendie qui avait détruit 2.200 ha dans la province d’Ávila. – Dôme de chaleur -Au Portugal voisin, l’autre pays le plus durement frappé par les incendies, les cloches ont retenti dans la matinée pour donner l’alerte dans le village de Trancoso (centre), site du sinistre le plus inquiétant, tandis qu’un épais nuage de fumée s’élevait au loin.Environ 700 pompiers et des moyens aériens sont sur place, mais les habitants se sont mobilisés, arrosant les terrains autour de leur maison à l’aide de tuyaux dans l’espoir de freiner l’avancée des flammes.La Grèce a fait appel au mécanisme européen de lutte contre les feux de forêt face à de nouveaux foyers qui se sont déclarés. Les plus dangereux se situent sur l’île de Zante en mer Ionienne (ouest), à Vonitsa et à Preveza, villes dans l’ouest de la Grèce continentale ainsi qu’au département d’Achaïa dans l’ouest du Péloponnèse où une vingtaine d’évacuations préventives ont été effectuées.L’Italie n’est pas épargnée, avec 11 villes placées en alerte rouge en raison de la canicule, dont pratiquement toutes les plus grandes villes du pays (Rome, Milan, Turin…).En France, où un gigantesque incendie qui a brûlé 16.000 hectares a été maîtrisé dimanche dans le sud, plusieurs zones du sud-ouest et du centre-est sont en vigilance rouge canicule.”C’est étouffant, il n’y a pas d’air, que du béton”, constate Andréa, 21 ans, qui démarche les piétons pour le compte d’une association à Lyon (centre-est).”Fait déjà trop chaud”, se plaint Alain Bichot, 34 ans, attablé de bon matin en terrasse à Dijon (centre-est). “Je préfère encore aller au bureau. Au moins, il y a la clim'”, ajoute-t-il.”La vague de chaleur affectant actuellement la France, l’Espagne et les pays des Balkans n’est pas surprenante”, a expliqué par écrit à l’AFP Akshays Deoras, expert en météorologie à l’université britannique de Reading. “Elle est conduite par un dôme de chaleur qui persiste au-dessus de l’Europe. En raison du changement climatique, nous vivons maintenant dans un monde sensiblement plus chaud, et cette réalité accroît à la fois la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur”, a-t-il poursuivi.A titre d’exemple, le Kosovo a connu en juillet son jour le plus chaud jamais enregistré avec une température de 42,4°C.La sécheresse est devenue la réalité quotidienne pour plus de la moitié de l’Europe, principalement pour le pourtour méditerranéen, depuis plusieurs mois, une situation qui constitue un terrain idéal pour les incendies.Signe alarmant d’un phénomène qui menace toute l’Europe, l’Agence britannique pour l’Environnement a indiqué mardi que la pénurie d’eau en Angleterre était désormais classée “d’importance nationale”. Les six premiers mois de l’année ont été les plus secs depuis 1976, année qui avait été marquée par une très forte sécheresse en Europe.Une alerte à la pollution de l’air a été déclenchée à Londres par la municipalité et le trafic ferroviaire a été perturbé, les sols desséchés faisant bouger les trains. Au sud-est du continent, les Balkans sont également en première ligne, qu’il s’agisse de l’Albanie, où plusieurs centaines de pompiers et soldats combattent des incendies, du Montenegro ou de la Croatie.burs-CHZ/ib

En pleine canicule, l’Europe étouffe et se bat contre les incendies

L’Europe suffoque mardi sous le poids d’une canicule qui s’éternise, une situation propice aux incendies, dont le nombre et l’intensité sont favorisés par le réchauffement climatique et qui se multiplient, notamment dans la péninsule ibérique.Des alertes rouge canicule ont été déclenchées en Italie, France, Portugal, dans les Balkans et en Espagne, où l’Agence nationale de Météorologie (Aemet) a annoncé que la canicule allait se prolonger “probablement” jusqu’à lundi.Dans ce pays, où plusieurs dizaines d’incendies sont actuellement actifs, un homme est mort brûlé dans la nuit de lundi à mardi, dans un incendie à Tres Cantos, une localité située à peine 25 km au nord de Madrid, et qui a détruit quelque 1.500 hectares.”Nous sommes en risque extrême pour les incendies de forêt”, a commenté le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez sur le réseau X.Environ un millier de soldats de l’Unité militaire d’Urgence (UME), qui intervient lors des catastrophes naturelles, sont déployés sur tous les principaux sinistres.Près de 6.000 personnes avaient été contraintes de passer la nuit hors de chez elles, leur évacuation se faisant parfois dans l’urgence. Beaucoup ont commencé à rentrer à leur domicile grâce à l’amélioration de la situation.Dans le sud de l’Espagne, un drame a été évité lundi soir lorsque le feu a repris près de Tarifa, en Andalousie, une zone très prisée des touristes déjà frappée la semaine dernière.- “Temps record” – “Nous avons vécu des moments de danger extrême, parce que les flammes arrivaient à l’entrée des urbanisations”, a expliqué le conseiller à l’Intérieur du gouvernement régional andalou, Antonio Sanz, qui a ajouté que les évacuations s’étaient opérées “dans un temps record”.Sur quelque 2.000 personnes évacuées dans cette province de Cadix, plusieurs centaines ont reçu mardi matin l’autorisation de rentrer chez elles.  De la même manière, environ 600 résidents de plusieurs villages évacués en raison de l’incendie qui a ravagé le site naturel de Las Médulas –  classé par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’Humanité -, dans la région de Castille-et-Léon, ont pu rentrer chez elles mardi matin, mais plusieurs incendies restaient actifs dans la même région, notamment près de Zamora.Un homme a été arrêté, soupçonné d’avoir déclenché volontairement un incendie qui avait détruit 2.200 ha dans la province d’Ávila. – Dôme de chaleur -Au Portugal voisin, l’autre pays le plus durement frappé par les incendies, les cloches ont retenti dans la matinée pour donner l’alerte dans le village de Trancoso (centre), site du sinistre le plus inquiétant, tandis qu’un épais nuage de fumée s’élevait au loin.Environ 700 pompiers et des moyens aériens sont sur place, mais les habitants se sont mobilisés, arrosant les terrains autour de leur maison à l’aide de tuyaux dans l’espoir de freiner l’avancée des flammes.La Grèce a fait appel au mécanisme européen de lutte contre les feux de forêt face à de nouveaux foyers qui se sont déclarés. Les plus dangereux se situent sur l’île de Zante en mer Ionienne (ouest), à Vonitsa et à Preveza, villes dans l’ouest de la Grèce continentale ainsi qu’au département d’Achaïa dans l’ouest du Péloponnèse où une vingtaine d’évacuations préventives ont été effectuées.L’Italie n’est pas épargnée, avec 11 villes placées en alerte rouge en raison de la canicule, dont pratiquement toutes les plus grandes villes du pays (Rome, Milan, Turin…).En France, où un gigantesque incendie qui a brûlé 16.000 hectares a été maîtrisé dimanche dans le sud, plusieurs zones du sud-ouest et du centre-est sont en vigilance rouge canicule.”C’est étouffant, il n’y a pas d’air, que du béton”, constate Andréa, 21 ans, qui démarche les piétons pour le compte d’une association à Lyon (centre-est).”Fait déjà trop chaud”, se plaint Alain Bichot, 34 ans, attablé de bon matin en terrasse à Dijon (centre-est). “Je préfère encore aller au bureau. Au moins, il y a la clim'”, ajoute-t-il.”La vague de chaleur affectant actuellement la France, l’Espagne et les pays des Balkans n’est pas surprenante”, a expliqué par écrit à l’AFP Akshays Deoras, expert en météorologie à l’université britannique de Reading. “Elle est conduite par un dôme de chaleur qui persiste au-dessus de l’Europe. En raison du changement climatique, nous vivons maintenant dans un monde sensiblement plus chaud, et cette réalité accroît à la fois la fréquence et l’intensité des vagues de chaleur”, a-t-il poursuivi.A titre d’exemple, le Kosovo a connu en juillet son jour le plus chaud jamais enregistré avec une température de 42,4°C.La sécheresse est devenue la réalité quotidienne pour plus de la moitié de l’Europe, principalement pour le pourtour méditerranéen, depuis plusieurs mois, une situation qui constitue un terrain idéal pour les incendies.Signe alarmant d’un phénomène qui menace toute l’Europe, l’Agence britannique pour l’Environnement a indiqué mardi que la pénurie d’eau en Angleterre était désormais classée “d’importance nationale”. Les six premiers mois de l’année ont été les plus secs depuis 1976, année qui avait été marquée par une très forte sécheresse en Europe.Une alerte à la pollution de l’air a été déclenchée à Londres par la municipalité et le trafic ferroviaire a été perturbé, les sols desséchés faisant bouger les trains. Au sud-est du continent, les Balkans sont également en première ligne, qu’il s’agisse de l’Albanie, où plusieurs centaines de pompiers et soldats combattent des incendies, du Montenegro ou de la Croatie.burs-CHZ/ib