Médicaments génériques: les pharmaciens saluent le rétablissement du plafond sur les remises

Les pharmaciens ont exprimé leur soulagement mardi après le rétablissement, pour au moins trois mois, du plafond des remises commerciales que peuvent leur accorder les laboratoires sur les médicaments génériques, selon un arrêté publié au Journal officiel.Daté du 4 août, un précédent arrêté avait plafonné au 1er septembre dernier les remises commerciales sur les médicaments génériques à 30% du prix hors taxes de ces produits au lieu de 40% auparavant. Ce plafond, avait décidé le gouvernement, devait diminuer progressivement pour atteindre 20% début juillet 2027.Ce texte avait déclenché une levée de bouclier chez les pharmaciens d’officine pour qui les ristournes consenties par les laboratoires – destinées à encourager la dispensation de médicaments génériques, moins chers que les originaux -, génèrent une source significative de revenus.Paru mardi, un nouvel arrêté daté du 6 octobre rétablit ainsi de manière provisoire, jusqu’au 31 décembre 2025, les 40% de remise autorisée sur le prix des médicaments génériques, cette suspension de trois mois pouvant être prolongée.Concernant les biosimilaires, ce nouvel arrêté maintient la création d’un plafond de remises de 15% pour développer les médicaments biosimilaires substituables. Le texte prévoit que le plafond des remises des génériques et certaines spécialités passe à 30% à partir du 1er janvier 2026. La fixation d’un plafond unique, tous médicaments confondus, à 20% en 2027 a été supprimée.”Si cette victoire d’étape est juridiquement actée, il nous revient désormais de mettre à profit cette période transitoire pour bâtir un nouveau modèle de rémunération de l’officine”, a réagi la Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF) dans un communiqué. Ce syndicat majoritaire demandera au prochain gouvernement de lancer “sans délai” ces travaux.Saluant aussi une “première victoire”, l’autre grand syndicat de pharmaciens, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), s’est dit “déjà mobilisé” pour que “le passage à 30%” de ces remises, prévu “à titre transitoire au 1er janvier 2026” par l’arrêté publié mardi soit “abandonné définitivement”.Les pharmaciens s’étaient mobilisés pendant plusieurs mois – grèves des gardes avec refus du tiers payant en cas de réquisition, fermeture le 16 août, grève massive le 18 septembre – pour protester contre cette mesure, pointant des conséquences pour l’emploi pour les officines les plus fragiles, en zone rurale.

Médicaments génériques: les pharmaciens saluent le rétablissement du plafond sur les remises

Les pharmaciens ont exprimé leur soulagement mardi après le rétablissement, pour au moins trois mois, du plafond des remises commerciales que peuvent leur accorder les laboratoires sur les médicaments génériques, selon un arrêté publié au Journal officiel.Daté du 4 août, un précédent arrêté avait plafonné au 1er septembre dernier les remises commerciales sur les médicaments génériques à 30% du prix hors taxes de ces produits au lieu de 40% auparavant. Ce plafond, avait décidé le gouvernement, devait diminuer progressivement pour atteindre 20% début juillet 2027.Ce texte avait déclenché une levée de bouclier chez les pharmaciens d’officine pour qui les ristournes consenties par les laboratoires – destinées à encourager la dispensation de médicaments génériques, moins chers que les originaux -, génèrent une source significative de revenus.Paru mardi, un nouvel arrêté daté du 6 octobre rétablit ainsi de manière provisoire, jusqu’au 31 décembre 2025, les 40% de remise autorisée sur le prix des médicaments génériques, cette suspension de trois mois pouvant être prolongée.Concernant les biosimilaires, ce nouvel arrêté maintient la création d’un plafond de remises de 15% pour développer les médicaments biosimilaires substituables. Le texte prévoit que le plafond des remises des génériques et certaines spécialités passe à 30% à partir du 1er janvier 2026. La fixation d’un plafond unique, tous médicaments confondus, à 20% en 2027 a été supprimée.”Si cette victoire d’étape est juridiquement actée, il nous revient désormais de mettre à profit cette période transitoire pour bâtir un nouveau modèle de rémunération de l’officine”, a réagi la Fédération des pharmaciens d’officine (FSPF) dans un communiqué. Ce syndicat majoritaire demandera au prochain gouvernement de lancer “sans délai” ces travaux.Saluant aussi une “première victoire”, l’autre grand syndicat de pharmaciens, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), s’est dit “déjà mobilisé” pour que “le passage à 30%” de ces remises, prévu “à titre transitoire au 1er janvier 2026” par l’arrêté publié mardi soit “abandonné définitivement”.Les pharmaciens s’étaient mobilisés pendant plusieurs mois – grèves des gardes avec refus du tiers payant en cas de réquisition, fermeture le 16 août, grève massive le 18 septembre – pour protester contre cette mesure, pointant des conséquences pour l’emploi pour les officines les plus fragiles, en zone rurale.

Cameroon hotels long for tourists spooked by conflictTue, 07 Oct 2025 10:33:54 GMT

Yann Anoko fondly remembers the days when tourists would flock to his hotel in southwestern Cameroon, before the English-speaking region’s decade-long separatist conflict put paid to the boom.Where visitors once used to throng Limbe’s spectacular beaches of black volcanic sand, holidaymakers have become scarce since fighters from the country’s anglophone minority mounted a revolt in …

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Le Nobel de physique récompense un trio pour sa découverte de l’effet tunnel quantique

Le prix Nobel de physique 2025 a été décerné mardi au Britannique John Clarke, à l’Américain John M. Martinis et au Français Michel H. Devoret pour leurs travaux dans la mécanique quantique. Le trio a été récompensé “pour la découverte de l’effet tunnel quantique macroscopique et de la quantification de l’énergie dans un circuit électrique”, a déclaré le comité Nobel.Ils ont réalisé une série d’expériences pour démontrer que “les propriétés étranges du monde quantique” peuvent être rendues concrètes dans un système assez grand pour être tenu dans la main.Une question majeure en physique est celle de la taille maximale d’un système pouvant démontrer des effets de mécanique quantique.La mécanique quantique décrit la façon dont les choses fonctionnent à des échelles incroyablement petites — au niveau des particules. Par exemple, lorsqu’une balle ordinaire frappe un mur, elle rebondit et le prix décerné mardi récompense des expériences effectuées dans les années 1980 qui ont montré qu’une particule, à l’échelle quantique, peut en réalité traverser directement un mur comparable — un phénomène appelé “effet tunnel”.Le prix Nobel de physique “a ouvert la voie au développement de la prochaine génération de technologies quantiques, notamment la cryptographie quantique, les ordinateurs quantiques et les capteurs quantiques”, selon le jury.L’an dernier, le prix Nobel de physique avait distingué le Britanno-Canadien Geoffrey Hinton et l’Américain John Hopfield pour leurs recherches dès les années 1980 sur les réseaux de neurones artificiels, ouvrant la voie au développement de l’intelligence artificielle contemporaine.A la réception du prix, les deux scientifiques s’étaient dit très inquiets des récentes avancées technologiques de l’IA.Le Nobel consiste en un diplôme, une médaille d’or et un chèque de 11 millions de couronnes suédoises (près d’un million d’euros).

Israël commémore le 7-Octobre sur fond de négociations pour mettre fin à la guerre à Gaza

Israël marque mardi le deuxième anniversaire du 7-Octobre, jour le plus meurtrier de son histoire, au moment où des négociations indirectes entre le Hamas et le gouvernement israélien font poindre l’espoir ténu d’une libération des otages à Gaza et d’une fin de la guerre ayant dévasté ce territoire.A Réïm, sur le site du festival de musique Nova, où plus de 370 personnes ont été tuées par les commandos du Hamas, des dizaines de membres des familles et d’amis des victimes ont observé une minute de silence à 6h29 (3h29 GMT), heure précise du début de l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sud d’Israël. “Je suis ici pour être avec elle, car c’est la dernière fois qu’elle était en vie, ici avec son fiancé, Moshé”, tué lui aussi ce jour-là, déclare à l’AFP Orit Baron, 57 ans, mère de Yuval Baron, une des victimes de la tuerie.”C’est comme si en ce moment elle était ici avec moi”, dit-elle, alors que l’écho de tirs d’artillerie et d’explosions se fait entendre depuis la bande de Gaza voisine.Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé à la fin immédiate des hostilités et à la libération sans délai des otages détenus par le Hamas. “Mettez fin aux souffrances de tous”, a-t-il exhorté à l’attention des belligérants, dénonçant “une catastrophe humanitaire d’une ampleur incompréhensible”.- Place des Otages -Autre temps fort de la journée en Israël, une cérémonie organisée à l’initiative des familles des victimes est prévue à la nuit tombée sur l’emblématique “place des Otages”, épicentre de la mobilisation pour la libération de toutes les personnes enlevées au cours de l’attaque du Hamas. Les cérémonies mémorielles officielles sont prévues pour le 16 octobre, à l’issue des fêtes juives de Soukkot. Couverts par un déluge de roquettes tirés de la bande de Gaza, plusieurs milliers de combattants du Hamas et d’autres groupes palestiniens avaient percé la barrière de sécurité réputée infranchissable érigée par Israël le long de la bande de Gaza, attaqué des bases militaires et tué à l’aveugle sur les routes, dans des kibboutz, des villes et des villages.Du côté israélien, l’attaque a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza dont 25 sont mortes selon l’armée.Depuis lors, plus de 67.160 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne israélienne de représailles militaires, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas.Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.La bande de Gaza fait face à une situation humanitaire catastrophique. Dans des paysages de ruines, des centaines de milliers de déplacés s’entassent dans des camps de toiles surpeuplés, manquant de tout.- “Tout perdu” -Le Hamas a dénoncé mardi la poursuite de la “guerre brutale [d’Israël] contre [le] peuple palestinien inébranlable […] dans un silence et une complicité internationaux honteux, et une trahison arabe sans précédent”.”Nous avons tout perdu dans cette guerre, nos maisons, nos proches, nos amis, nos voisins”, a déclaré Hanane Mohammed, 49 ans, déplacée à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza et qui attend “avec impatience [la fin de] ce bain de sang interminable”.Faisant pression à la fois sur le Hamas et sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président américain Donald Trump a lancé le 29 septembre un plan destiné à mettre un terme à la guerre et prévoyant notamment une libération de tous les otages, un retrait progressif de l’armée israélienne et le désarmement du Hamas.Des pourparlers indirects entre le mouvement islamiste et le gouvernement israélien ont commencé lundi en Egypte.Pour l’heure, il s’agit “de mettre en oeuvre la première phase [du plan Trump] en travaillant à créer les conditions pour la libération des otages, l’afflux de l’aide humanitaire et la libération de prisonniers palestiniens” en échange de celle des otages, ce qui “nécessite […] le redéploiement des forces israéliennes”, a déclaré à la presse au Caire le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty.”Je pense que nous sommes très très proches d’avoir un accord […] Je pense qu’il y a beaucoup de signes de bonne volonté”, a déclaré Donald Trump lundi soir dans une interview télévisée sur Newsmax.Selon deux sources palestiniennes proches de l’équipe de négociations du Hamas, les discussions ont été “positives” lundi soir et doivent reprendre à la mi-journée.

Dans le sud-ouest du Cameroun, le tourisme tente de survivre au conflit séparatiste

Depuis dix ans, les touristes se font rares sur les spectaculaires plages de sable noir volcanique de Limbé, effrayés par le conflit qui secoue la partie anglophone du Cameroun. Mais la ville tente de maintenir le cap, malgré les tensions à l’approche de la présidentielle du 12 octobre.Fin 2016, une révolte éclatait dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, après une sanglante répression de manifestations de la minorité anglophone qui s’estimait marginalisée par le pouvoir central. Au moins 6.000 personnes ont été tuées depuis dans des affrontements entre armée et groupes séparatistes.Le conflit a depuis amplement perdu en intensité, et la présence de l’armée dans des grandes villes du Sud-Ouest comme Limbé permet d’offrir stabilité et sécurité à leurs habitants, contrairement aux localités rurales et reculées, ou Nord-Ouest voisin, où les séparatistes restent actifs.Mais “les revendications anglophones ont créé une certaine psychose” chez les potentiels touristes, note Yann Anoko, directeur de l’Hôtel Seme Beach, situé à la sortie de Limbé. Face à une activité en chute libre, le directeur a réduit son nombre de lits de moitié, laissant des bâtiments entiers du vaste complexe à l’abandon, et s’est séparé des trois-quarts de son personnel.”Ce parking peut accueillir 300 voitures. Aujourd’hui, il n’y en a que quatre”, souffle-t-il avec nostalgie. En semaine, l’activité pétrolière de la région attirait autrefois un tourisme d’affaire, des congrès, des séminaires. Le weekend, les touristes profitaient des lacs et rivières cristallins ou du paysage unique de la plage noire charbon au flanc du Mont Cameroun, le volcan encore actif qui surplombe la région. Jardinier depuis quinze ans à Seme Beach, Cyprine Okulodomo se souvient de cet âge d’or : “C’était bien mieux, on avait des clients, les touristes venaient de partout” pour se baigner, observer les éléphants de forêts ou visiter le fort de Bimbia, vestige de la traite transatlantique des esclaves.- “Zone rouge” -Depuis le début de la crise, les séparatistes Ambazoniens, du nom de la République autoproclamée sur le Cameroun anglophone, ont instauré chaque lundi un principe de “ville-morte”, où commerces doivent rester fermés, et habitants sont avisés de rester chez eux.Pour la présidentielle du 12 octobre, les consignes ont été étendues à tous les jours en dehors du week-end. Lors de la précédente en 2018, l’abstention avait été particulièrement élevée dans les régions anglophones instables de l’ouest.La “ville-morte”, “ce n’est pas de l’insécurité, c’est une grève pacifique”, “mais elle paralyse l’activité économique: certains commerces n’ouvrent pas en dehors de samedi et dimanche, les hôtels ouvrent mais n’ont pas de clients”, regrette Yann Anoko. Pour limiter les dégâts économiques, des élus y ont notamment menacé de pénaliser les commerces qui suivent le mot d’ordre de grève, selon la presse locale. A Idenau, un village côtier proche de Limbé, un meeting du RDPC, le parti du président Paul Biya, 92 ans et au pouvoir depuis 1982, se tient sous haute surveillance. Sans Biya, grand favori de l’élection qui n’a, à moins d’une semaine du scrutin, pas participé à un seul meeting de campagne. Des militaires aux fusils d’assaut quadrillent le périmètre pour les quelque 200 participants.”C’est vraiment très paisible ici”, assure Nina Gaelle, rassurée par la présence ostensible et quotidienne des militaires. Cette “réfugiée” est arrivée il y a sept ans d’un village de la région du Nord-Ouest, plus acquise aux “Amba-boys”, les milices armées séparatistes. Les kidnappings et meurtres de civils y sont fréquents, et les écoles et autres lieux symboles du pouvoir central régulièrement visés par des attentats.Ouvert il y a trois ans à Idenau, le All Eyes On Me, un petit hôtel d’une dizaine de chambres, mène ses affaires en dépit de la crise, avec une clientèle d’hommes d’affaires qui font des aller-retour au Nigeria.Dans d’autres région ses clients pourraient se retrouver “coincés sur la route par les opérations villes mortes”. Mais “pas ici”, insiste Eric Mohntoh, le responsable de l’hôtel.  Conscient d’être “en zone rouge pour les voyageurs internationaux”, un responsable d’un hôtel quatre étoiles à Limbé, espère convaincre à terme les touristes de revenir. “Les visiteurs sont sceptiques, ils pensent que c’est la guerre, surtout en temps d’élection”, alors qu’en fait “c’est très calme”, assure l’hôtelier ayant requis l’anonymat.”Il faut un peu de temps pour convaincre. Nous le faisons principalement via les réseaux sociaux”, explique le responsable de cet hôtel qui investit dans le marketing en invitant notamment des influenceurs.A l’hôtel Seme Beach, Yann Anoko, résiliant, tente de se rassurer et espère la fin prochaine du conflit et le retour des touristes: “Ca ne peut pas être pire”. 

Ultimes négociations pour Lecornu, Macron lâché par ses alliés

Dissolution, présidentielle anticipée… La crise politique s’enflamme mardi jusque dans le camp présidentiel où Emmanuel Macron, qui a demandé à Sébastien Lecornu de poursuivre “d’ultimes négociations” pour reformer une coalition, se trouve plus isolé que jamais.Même son ancien Premier ministre et patron d’Horizons, Édouard Philippe, l’exhorte à partir avant la fin de son mandat. Il lui a demandé d’organiser “une élection présidentielle anticipée” après l’adoption d’un budget pour 2026. Évoquant un État qui n’est selon lui “pas tenu”, Edouard Philippe, candidat déclaré à la présidentielle, a estimé qu'”on ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c’est beaucoup trop long”.Déjà la veille, un autre ex-chef du gouvernement, jadis très proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal avait sèchement pris ses distances avec le chef de l’Etat dont il ne comprend “plus les décisions”. Le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance a toutefois rejetté mardi l’hypothèse d’un départ anticipé du président, arguant que “tout notre équilibre démocratique serait fragilisé”.Dans le même temps, les opposants continuent de dénoncer la situation politique inédite dans laquelle la France est plongée depuis la démission surprise lundi du gouvernement de Sébastien Lecornu nommé 14 heures plus tôt.Anticipant une dissolution, Les Ecologistes et La France insoumise ont de leur côté appelé toute la gauche à s’unir pour porter un “programme de rupture”.- Fumée -Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, qui avait provoqué la crise en menaçant dimanche de quitter ce gouvernement pour protester notamment contre le retour de Bruno Le Maire en son sein, a tempéré sa position.Il a proposé mardi que son parti, Les Républicains, participe à un gouvernement de “cohabitation” avec la macronie à condition que LR “ne s(‘y) dilue pas”. Mais il n’est pas venu à la réunion dans la matinée du “socle commun”, fragile alliance entre le centre et la droite qui a tenu cahin-caha depuis la dissolution de 2024.Le centriste Hervé Marseille n’en était pas non plus, y voyant une “opération de rafistolage” que les Français jugent “incompréhensible”, alors qu'”on est en crise de régime”.Le Premier ministre démissionnaire a réuni ses alliés pendant près de deux heures, avec les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet (Renaissance, Assemblée) et Gérard Larcher (LR, Sénat).Le président l’a chargé de mener d'”ultimes négociations” d’ici mercredi pour “définir une plateforme d’action et de stabilité”.- “agir ensemble” –  Le terrain est très glissant, sinon miné, pour le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, qui a maintenu des contacts bilatéraux avec Bruno Retailleau lundi soir.Ces nouvelles tractations, si elles devaient aboutir à un compromis, ne se traduiront pas nécessairement par une reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, selon l’entourage d’Emmanuel Macron.En cas d’échec, le président prendra ses “responsabilités” selon la même source, faisant planer la menace d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée.”Il peut réussir”, considérait lundi un conseiller de l’exécutif, “s’il décroche la suspension de la réforme des retraites par exemple”, une exigence des socialistes. “Je me suis demandé pourquoi il ne nous avait jamais proposé de compromis, aucun accord. Mais parce qu’il était incapable de le faire avec son propre bloc central”, a analysé mardi sur France Inter le chef de file des députés PS, Boris Vallaud.Le patron du parti Olivier Faure a lui demandé “un changement de cap” avec l’arrivée d’un “gouvernement de gauche” à Matignon.Outre l’appel des Ecologistes et de LFI à l’issue d’une réunion initiée par les Verts mais à laquelle le PS et le PCF ne s’étaient pas associés, le PS a lui organisé une autre réunion en visio à 10H30, à laquelle toutes les organisations de gauche devaient participer, sauf LFI.Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, continue de demander la démission d’Emmanuel Macron, en brandissant l’arme de la motion de destitution dont la recevabilité doit être examinée mercredi par le Bureau de l’Assemblée.Le RN ne trace que deux chemins possibles: la dissolution ou la démission.Les milieux économiques s’inquiètent de l’incertitude politique. Le président du Medef Patrick Martin a fait part mardi sur franceinfo de sa “colère” et de son “inquiétude” au sujet de la situation politique.sac-lum-sl-caz-leo-are/sde/sla

Ultimes négociations pour Lecornu, Macron lâché par ses alliés

Dissolution, présidentielle anticipée… La crise politique s’enflamme mardi jusque dans le camp présidentiel où Emmanuel Macron, qui a demandé à Sébastien Lecornu de poursuivre “d’ultimes négociations” pour reformer une coalition, se trouve plus isolé que jamais.Même son ancien Premier ministre et patron d’Horizons, Édouard Philippe, l’exhorte à partir avant la fin de son mandat. Il lui a demandé d’organiser “une élection présidentielle anticipée” après l’adoption d’un budget pour 2026. Évoquant un État qui n’est selon lui “pas tenu”, Edouard Philippe, candidat déclaré à la présidentielle, a estimé qu'”on ne va pas faire durer ce que nous vivons depuis six mois pendant 18 mois encore, c’est beaucoup trop long”.Déjà la veille, un autre ex-chef du gouvernement, jadis très proche d’Emmanuel Macron, Gabriel Attal avait sèchement pris ses distances avec le chef de l’Etat dont il ne comprend “plus les décisions”. Le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance a toutefois rejetté mardi l’hypothèse d’un départ anticipé du président, arguant que “tout notre équilibre démocratique serait fragilisé”.Dans le même temps, les opposants continuent de dénoncer la situation politique inédite dans laquelle la France est plongée depuis la démission surprise lundi du gouvernement de Sébastien Lecornu nommé 14 heures plus tôt.Anticipant une dissolution, Les Ecologistes et La France insoumise ont de leur côté appelé toute la gauche à s’unir pour porter un “programme de rupture”.- Fumée -Le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, qui avait provoqué la crise en menaçant dimanche de quitter ce gouvernement pour protester notamment contre le retour de Bruno Le Maire en son sein, a tempéré sa position.Il a proposé mardi que son parti, Les Républicains, participe à un gouvernement de “cohabitation” avec la macronie à condition que LR “ne s(‘y) dilue pas”. Mais il n’est pas venu à la réunion dans la matinée du “socle commun”, fragile alliance entre le centre et la droite qui a tenu cahin-caha depuis la dissolution de 2024.Le centriste Hervé Marseille n’en était pas non plus, y voyant une “opération de rafistolage” que les Français jugent “incompréhensible”, alors qu'”on est en crise de régime”.Le Premier ministre démissionnaire a réuni ses alliés pendant près de deux heures, avec les présidents des deux chambres du Parlement, Yaël Braun-Pivet (Renaissance, Assemblée) et Gérard Larcher (LR, Sénat).Le président l’a chargé de mener d'”ultimes négociations” d’ici mercredi pour “définir une plateforme d’action et de stabilité”.- “agir ensemble” –  Le terrain est très glissant, sinon miné, pour le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République, qui a maintenu des contacts bilatéraux avec Bruno Retailleau lundi soir.Ces nouvelles tractations, si elles devaient aboutir à un compromis, ne se traduiront pas nécessairement par une reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon, selon l’entourage d’Emmanuel Macron.En cas d’échec, le président prendra ses “responsabilités” selon la même source, faisant planer la menace d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée.”Il peut réussir”, considérait lundi un conseiller de l’exécutif, “s’il décroche la suspension de la réforme des retraites par exemple”, une exigence des socialistes. “Je me suis demandé pourquoi il ne nous avait jamais proposé de compromis, aucun accord. Mais parce qu’il était incapable de le faire avec son propre bloc central”, a analysé mardi sur France Inter le chef de file des députés PS, Boris Vallaud.Le patron du parti Olivier Faure a lui demandé “un changement de cap” avec l’arrivée d’un “gouvernement de gauche” à Matignon.Outre l’appel des Ecologistes et de LFI à l’issue d’une réunion initiée par les Verts mais à laquelle le PS et le PCF ne s’étaient pas associés, le PS a lui organisé une autre réunion en visio à 10H30, à laquelle toutes les organisations de gauche devaient participer, sauf LFI.Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, continue de demander la démission d’Emmanuel Macron, en brandissant l’arme de la motion de destitution dont la recevabilité doit être examinée mercredi par le Bureau de l’Assemblée.Le RN ne trace que deux chemins possibles: la dissolution ou la démission.Les milieux économiques s’inquiètent de l’incertitude politique. Le président du Medef Patrick Martin a fait part mardi sur franceinfo de sa “colère” et de son “inquiétude” au sujet de la situation politique.sac-lum-sl-caz-leo-are/sde/sla