Equipe de France: Giroud ne dit pas non à une pige, en cas de “galère” face aux blessures
“Ne jamais dire jamais”: interrogé sur la récente hécatombe chez les Bleus, Olivier Giroud, qui a pris sa retraite internationale après l’Euro-2024, n’a pas totalement écarté un bref retour en équipe de France, en cas de “galère”, dans un entretien à L’Equipe mercredi.”Il y a déjà une très grosse hécatombe actuellement, je crois que je n’ai jamais vu ça en équipe de France”, déclare dans cet entretien publié sur le site du quotidien le meilleur buteur des Bleus, de retour en Ligue 1 depuis cet été, à Lille, après un an aux Etats-Unis.”S’il y a un besoin, que je suis compétitif et +dispo+, je serai là. (…) Parce que c’est l’équipe de France et parce que c’est un devoir de défendre le maillot de son pays, il ne faut jamais dire jamais”, ajoute le champion du monde 2018, âgé de 39 ans.S’il entrouvre une porte, après un début de saison plutôt réussi avec le Losc, l’attaquant aux 137 sélections prend toutefois soin de juger cette perspective “très peu probable” en notant avoir déjà “été honoré en mars par l’hommage de la FFF au stade de France”, avant France-Croatie en Ligue des nations, et ne pas être “fan des come-backs”.Il note en outre ne pas avoir été sollicité pour les deux récentes rencontres de qualifications au Mondial-2026, malgré les forfaits déjà nombreux dans le secteur offensif.”C’est super pour Jean-Philippe Mateta (appelé lors du dernier rassemblement, ndlr). C’est aussi un bel exemple qu’il puisse goûter à tout ça à 28 ans”, souligne Olivier Giroud à propos du joueur de Crystal Palace.”Après, s’il y a encore une plus grande hécatombe et que le coach (Didier Deschamps), à un moment donné, est en galère, ce sera… Il faudra réfléchir”, poursuit-il.Après sa victoire (3-0) peu convaincante face à l’Azerbaïdjan le 10 octobre au Parc des Princes puis son match nul frustrant lundi en Islande (2-2), la France est en tête de son groupe et jouera sa qualification pour le Mondial-2026 en recevant l’Ukraine le 13 novembre puis en Azerbaïdjan trois jours plus tard.Par ailleurs interrogé sur la possibilité de voir Kylian Mbappé lui ravir le titre de meilleur buteur des Bleus, Olivier Giroud, qui compte 57 réalisations, a dit espérer que cela “se passe pendant la prochaine Coupe du monde”.L’actuel capitaine des Bleus “va avoir 27 ans, donc s’il fait encore cinq-six ans, à dix-douze matches par saison, il peut arriver pas loin de 100, je lui souhaite”, ajoute “Olive”.Mbappé a inscrit son 53e but contre l’Azerbaïdjan, mais a dû déclarer forfait contre l’Islande.
Le Kenya en deuil après le décès du chef de l’opposition Raila Odinga
Le chef de l’opposition kényane Raila Odinga est décédé mercredi à 80 ans dans le sud de l’Inde après un malaise, endeuillant le pays d’Afrique de l’Est et suscitant un séisme politique alors que se profile l’élection présidentielle de 2027. Des rassemblements et scènes de deuil ont éclaté à travers le Kenya qui a rendu hommage à son opposant historique, cinq fois candidat malheureux à la présidentielle, notamment en 2022. “Baba” (“papa” en swahili, son surnom) a été Premier ministre de 2008 à 2013. La disparition de cette figure incontournable de la communauté Luo, l’une des plus importantes du pays, laisse un grand vide dans l’opposition kényane.Le président William Ruto, qui a décrété sept jours de deuil national, est arrivé dans la matinée au domicile familial de M. Odinga à Nairobi, où une foule de partisans s’étaient rassemblés, effondrés, des femmes en larmes criant “Baba”, d’autres agitant des branches selon une tradition funéraire luo.Dans une allocation à la Nation en début d’après-midi depuis le palais présidentiel, le chef de l’Etat, qui avait battu de peu M. Odinga lors de la dernière présidentielle de 2022, a rendu hommage à “l’un des plus grands hommes d’État du Kenya et l’un des plus grands fils de l’Afrique”.L’ancien Premier ministre kényan est mort en Inde. Selon la police locale, il marchait avec sa sœur, sa fille et son médecin lors d’une promenade matinale “lorsqu’il s’est soudainement effondré” et a été conduit dans un hôpital où il a été déclaré mort. Son frère a indiqué plus tard qu’il était probablement mort d’une crise cardiaque, selon l’autopsie. Son corps devrait être rapatrié au Kenya jeudi et des funérailles d’Etat seront organisées dimanche, avec différents hommages dans les prochains jours.Tous les magasins étaient fermés dans le bidonville de Kibera à Nairobi, un bastion de M. Odinga, et des personnes en deuil bloquaient les routes dans de nombreuses zones, dont son État d’origine, Kisumu (Ouest).”C’est un mercredi sombre pour le Kenya, et pour le monde entier”, a déclaré depuis le bastion de M. Odinga à Kisumu (ouest) Pablo Gila, leader de la jeunesse du parti de l’opposant. “Nous pleurons la mort d’une personne qui a combattu pour toutes les luttes politiques que nous avons menées dans ce pays”, a-t-il ajouté auprès de l’AFP.Né le 7 janvier 1945, Raila Odinga était issu d’une dynastie politique. Son père Jaramogi Oginga Odinga fut le grand perdant de la lutte pour le pouvoir après l’indépendance du Kenya en 1963, au profit du premier président Jomo Kenyatta.Cette figure de l’opposition kényane a plusieurs fois été emprisonnée pour avoir combattu le régime à parti unique ou contraint à l’exil sous la présidence autocratique de Daniel Arap Moi (1978-2002). En 2007, sa contestation de la victoire de Mwai Kibaki dégénère en sanglantes violences ethniques, faisant plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés.- Influent -Opposant à William Ruto, à l’origine de rassemblements contre la politique économique du gouvernement en 2024, il s’était depuis plusieurs mois rapproché du président, qui l’avait d’ailleurs soutenu en février pour le poste de président de la Commission de l’Union africaine, élection également perdue. Un peu moins de deux ans avant la présidentielle, le Kenya “perd l’un de ses acteurs politiques les plus influents. Un grand homme qui a accompli de grandes choses”, laissant le pays sur une voie incertaine, a déclaré l’analyste politique Barrack Muluka.”Il jouissait d’une large audience nationale. On ne peut en dire autant de personne d’autre”, a-t-il ajouté à l’AFP.Puisque M. Odinga a mené presque seul l’alliance politique avec M. Ruto, qui l’avait battu lors du scrutin de 2022, celle-ci est désormais “morte et enterrée”, a-t-il aussi estimé. – “Panafricaniste” -Réputé pour ses talents d’orateur, M. Odinga avait cependant vu son charisme s’éteindre quelque peu avec l’âge. Son décès suscite une vive émotion au Kenya et dans le reste de la région où de nombreux dirigeants, ainsi que l’Union africaine, ont rendu hommage au leader “panafricaniste” et “visionnaire”.Martha Karua, qui avait participé comme colistière à la campagne de M. Odinga en 2022 et est d’ores et déjà aussi candidate à la présidentielle de 2027, a salué dans un communiqué “un camarade inébranlable dans la lutte pour la seconde libération”.Le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré sur X que M. Odinga était “un homme d’État imposant et un ami chéri de l’Inde”.burs-jcp/dth
Le Kenya en deuil après le décès du chef de l’opposition Raila Odinga
Le chef de l’opposition kényane Raila Odinga est décédé mercredi à 80 ans dans le sud de l’Inde après un malaise, endeuillant le pays d’Afrique de l’Est et suscitant un séisme politique alors que se profile l’élection présidentielle de 2027. Des rassemblements et scènes de deuil ont éclaté à travers le Kenya qui a rendu hommage à son opposant historique, cinq fois candidat malheureux à la présidentielle, notamment en 2022. “Baba” (“papa” en swahili, son surnom) a été Premier ministre de 2008 à 2013. La disparition de cette figure incontournable de la communauté Luo, l’une des plus importantes du pays, laisse un grand vide dans l’opposition kényane.Le président William Ruto, qui a décrété sept jours de deuil national, est arrivé dans la matinée au domicile familial de M. Odinga à Nairobi, où une foule de partisans s’étaient rassemblés, effondrés, des femmes en larmes criant “Baba”, d’autres agitant des branches selon une tradition funéraire luo.Dans une allocation à la Nation en début d’après-midi depuis le palais présidentiel, le chef de l’Etat, qui avait battu de peu M. Odinga lors de la dernière présidentielle de 2022, a rendu hommage à “l’un des plus grands hommes d’État du Kenya et l’un des plus grands fils de l’Afrique”.L’ancien Premier ministre kényan est mort en Inde. Selon la police locale, il marchait avec sa sœur, sa fille et son médecin lors d’une promenade matinale “lorsqu’il s’est soudainement effondré” et a été conduit dans un hôpital où il a été déclaré mort. Son frère a indiqué plus tard qu’il était probablement mort d’une crise cardiaque, selon l’autopsie. Son corps devrait être rapatrié au Kenya jeudi et des funérailles d’Etat seront organisées dimanche, avec différents hommages dans les prochains jours.Tous les magasins étaient fermés dans le bidonville de Kibera à Nairobi, un bastion de M. Odinga, et des personnes en deuil bloquaient les routes dans de nombreuses zones, dont son État d’origine, Kisumu (Ouest).”C’est un mercredi sombre pour le Kenya, et pour le monde entier”, a déclaré depuis le bastion de M. Odinga à Kisumu (ouest) Pablo Gila, leader de la jeunesse du parti de l’opposant. “Nous pleurons la mort d’une personne qui a combattu pour toutes les luttes politiques que nous avons menées dans ce pays”, a-t-il ajouté auprès de l’AFP.Né le 7 janvier 1945, Raila Odinga était issu d’une dynastie politique. Son père Jaramogi Oginga Odinga fut le grand perdant de la lutte pour le pouvoir après l’indépendance du Kenya en 1963, au profit du premier président Jomo Kenyatta.Cette figure de l’opposition kényane a plusieurs fois été emprisonnée pour avoir combattu le régime à parti unique ou contraint à l’exil sous la présidence autocratique de Daniel Arap Moi (1978-2002). En 2007, sa contestation de la victoire de Mwai Kibaki dégénère en sanglantes violences ethniques, faisant plus de 1.100 morts et des centaines de milliers de déplacés.- Influent -Opposant à William Ruto, à l’origine de rassemblements contre la politique économique du gouvernement en 2024, il s’était depuis plusieurs mois rapproché du président, qui l’avait d’ailleurs soutenu en février pour le poste de président de la Commission de l’Union africaine, élection également perdue. Un peu moins de deux ans avant la présidentielle, le Kenya “perd l’un de ses acteurs politiques les plus influents. Un grand homme qui a accompli de grandes choses”, laissant le pays sur une voie incertaine, a déclaré l’analyste politique Barrack Muluka.”Il jouissait d’une large audience nationale. On ne peut en dire autant de personne d’autre”, a-t-il ajouté à l’AFP.Puisque M. Odinga a mené presque seul l’alliance politique avec M. Ruto, qui l’avait battu lors du scrutin de 2022, celle-ci est désormais “morte et enterrée”, a-t-il aussi estimé. – “Panafricaniste” -Réputé pour ses talents d’orateur, M. Odinga avait cependant vu son charisme s’éteindre quelque peu avec l’âge. Son décès suscite une vive émotion au Kenya et dans le reste de la région où de nombreux dirigeants, ainsi que l’Union africaine, ont rendu hommage au leader “panafricaniste” et “visionnaire”.Martha Karua, qui avait participé comme colistière à la campagne de M. Odinga en 2022 et est d’ores et déjà aussi candidate à la présidentielle de 2027, a salué dans un communiqué “un camarade inébranlable dans la lutte pour la seconde libération”.Le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré sur X que M. Odinga était “un homme d’État imposant et un ami chéri de l’Inde”.burs-jcp/dth
Ceasefire called after new Pakistan-Afghanistan clashes kill dozens
A 48-hour ceasefire between Afghanistan and Pakistan took hold late Wednesday, officials on both sides said, after dozens of troops and civilians were killed in fresh cross-border skirmishes earlier in the day.The truce began at 6:00 pm Islamabad time (1300 GMT), shortly after being announced by both countries, each asserting the other had requested it to end the surge in violence.According to Pakistan, the ceasefire was expected to last 48 hours.”During this period, both sides will sincerely strive to find a positive solution to this complex but resolvable issue through constructive dialogue,” the Pakistani Ministry of Foreign Affairs said.In Kabul, Afghanistan’s Taliban government said it had ordered the Afghan army to respect the truce, “unless it is violated” by the opposing side, a spokesman said on X.The temporary ceasefire followed a week of violence between the two neighbours.The Taliban had launched an offensive along parts of its southern border with Pakistan, prompting Islamabad to vow a strong response of its own.Islamabad has accused Afghanistan of harbouring militant groups led by the Pakistani Taliban (TTP) on its soil, a claim Kabul denies.With both countries on edge, plumes of black smoke were seen rising above Kabul after two blasts Wednesday evening, AFP reporters said.Taliban government spokesman Zabihullah Mujahid said an oil tanker and a generator had exploded, sparking fires, although he did not explicitly link the blasts to the clashes with Pakistan.At least five people were killed and 35 wounded in Wednesday explosions in Kabul, an Italian NGO which runs a hospital in the Afghan capital said, before the truce entered into effect.”We started receiving ambulances filled with wounded people, and we learned that there had been explosions a few kilometres away from our hospital,” Dejan Panic, EMERGENCY’s country director in Afghanistan, said in a statement.Ambulances raced through Kabul where shattered glass from damaged buildings littered the streets, AFP saw. Taliban forces also cordoned off some city streets.- Surge in attacks -Pakistan’s military earlier accused the Afghan Taliban of attacking two major border posts in the southwest and northwest.It said both assaults were repelled, with about 20 Taliban fighters killed in attacks launched early Wednesday near Spin Boldak on the Afghan side of the frontier in southern Kandahar province.”Unfortunately the attack was orchestrated through divided villages in the area, with no regard for the civil population,” the military said in a statement.It also said about 30 more people were thought to have been killed in overnight clashes along Pakistan’s northwest border.The Afghan Taliban said 15 civilians were killed and dozens wounded in the clashes near Spin Boldak and that “two to three” of its fighters were also killed.Taliban spokesman Mujahid said in an earlier statement that 100 civilians were also wounded around Spin Boldak, adding that calm had returned after Pakistani soldiers were killed and weapons seized.Pakistan’s military said these were “outrageous and blatant lies”.Pakistan did not give a toll for its losses in the latest clashes but said last week 23 of its troops had been killed in the opening skirmishes.Sadiq, a resident of Spin Boldak who gave only his first name, said fighting broke out just before dawn.”Houses were fired upon, including my cousin’s. His son and wife were killed, and four of his children were wounded,” he told AFP.All businesses in the area were closed and many residents have fled.In Chaman on the Pakistani side of the border, one resident described the pre-dawn clashes as “total chaos”.”Our children and women were terrified and began screaming,” Raaz Muhammad, 51, said by phone.In a separate incident, a senior security official in Peshawar in Pakistan’s northwest said seven frontier troops died in an attack on a checkpoint.The relatively new Ittehad-ul-Mujahideen armed group claimed responsibility.The Taliban government said it had launched the offensive in “retaliation for air strikes carried out by the Pakistani army on Kabul”.Islamabad then vowed a forceful response Sunday, and dozens of casualties were reported on both sides.In Khost province, Afghan journalist Abdul Ghafoor Abid with state-run television RTA was killed Sunday by Pakistani fire while covering the cross-border fighting, a Taliban official said.
Pesticides et médicaments retrouvés sur tout le littoral français
Des substances pharmaceutiques et des pesticides ont été retrouvés dans des mollusques et de l’eau de mer sur toutes les côtes de l’Hexagone, même dans des endroits éloignés des sources de pollution, selon une étude publiée mercredi par l’Ifremer.Dans le cadre du projet Emergent’Sea, les scientifiques ont analysé plus de 11.300 résultats issus de prélèvements, réalisés entre 2021 et 2023, de la Baie de Somme à la Corse, dans des mollusques (huîtres, moules) ou dans l’eau de mer.Les trois quarts (77%) des substances recherchées ont pu être mesurées au moins une fois dans l’eau de mer. Dans les mollusques, 65% des substances recherchées ont été quantifiées au moins une fois, selon le rapport dévoilé mercredi par le journal Le Monde.En moyenne, 15 substances ont été mesurées par point de suivi dans l’eau de mer, et jusqu’à 28 substances pour certaines zones du littoral. Dix substances en moyenne ont été retrouvées dans les mollusques.”Tous les points échantillonnés présentent des contaminations”, a souligné à l’AFP Isabelle Amouroux, responsable de l’unité Contamination Chimique des Ecosystèmes Marins (CCEM) à l’Ifremer.”C’est la première fois qu’une campagne d’une telle ampleur est réalisée au niveau du littoral: ça nous donne une vision générale de la contamination sur l’ensemble du littoral, pour plus d’une centaine de substances”, a-t-elle ajouté.Les scientifiques ont retrouvé des traces de contamination jusque sur la petite île de Ouessant (Finistère), au large de la pointe bretonne, pourtant éloignée des estuaires déversant les polluants issus du continent. Jusqu’à deux substances pharmaceutiques et quinze pesticides ont été mesurés sur le littoral de cette île.Dans l’eau de mer, les substances les plus souvent retrouvées sont des herbicides et des substances pharmaceutiques, comme le paracétamol, des métabolites du métolachlore (un désherbant) ou l’atrazine, un herbicide redoutable pour la santé, interdit depuis une vingtaine d’années en Europe.Dans les mollusques, la contamination est surtout issue d’herbicides et de produits antifouling (peinture antisouillure pour les coques de bateaux). Il reste désormais à définir des seuils d’effets pour “pouvoir interpréter ces données” et évaluer “s’il existe un risque pour les écosystèmes marins”, a précisé Mme Amouroux, en soulignant qu’il existe également “des effets cocktails difficiles à appréhender”.Financé par l’Office français de la biodiversité (OFB), le projet Emergent’Sea a été mené par des scientifiques de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) avec l’Unité mixte de recherche EPOC (Université de Bordeaux, CNRS).
Pesticides et médicaments retrouvés sur tout le littoral français
Des substances pharmaceutiques et des pesticides ont été retrouvés dans des mollusques et de l’eau de mer sur toutes les côtes de l’Hexagone, même dans des endroits éloignés des sources de pollution, selon une étude publiée mercredi par l’Ifremer.Dans le cadre du projet Emergent’Sea, les scientifiques ont analysé plus de 11.300 résultats issus de prélèvements, réalisés entre 2021 et 2023, de la Baie de Somme à la Corse, dans des mollusques (huîtres, moules) ou dans l’eau de mer.Les trois quarts (77%) des substances recherchées ont pu être mesurées au moins une fois dans l’eau de mer. Dans les mollusques, 65% des substances recherchées ont été quantifiées au moins une fois, selon le rapport dévoilé mercredi par le journal Le Monde.En moyenne, 15 substances ont été mesurées par point de suivi dans l’eau de mer, et jusqu’à 28 substances pour certaines zones du littoral. Dix substances en moyenne ont été retrouvées dans les mollusques.”Tous les points échantillonnés présentent des contaminations”, a souligné à l’AFP Isabelle Amouroux, responsable de l’unité Contamination Chimique des Ecosystèmes Marins (CCEM) à l’Ifremer.”C’est la première fois qu’une campagne d’une telle ampleur est réalisée au niveau du littoral: ça nous donne une vision générale de la contamination sur l’ensemble du littoral, pour plus d’une centaine de substances”, a-t-elle ajouté.Les scientifiques ont retrouvé des traces de contamination jusque sur la petite île de Ouessant (Finistère), au large de la pointe bretonne, pourtant éloignée des estuaires déversant les polluants issus du continent. Jusqu’à deux substances pharmaceutiques et quinze pesticides ont été mesurés sur le littoral de cette île.Dans l’eau de mer, les substances les plus souvent retrouvées sont des herbicides et des substances pharmaceutiques, comme le paracétamol, des métabolites du métolachlore (un désherbant) ou l’atrazine, un herbicide redoutable pour la santé, interdit depuis une vingtaine d’années en Europe.Dans les mollusques, la contamination est surtout issue d’herbicides et de produits antifouling (peinture antisouillure pour les coques de bateaux). Il reste désormais à définir des seuils d’effets pour “pouvoir interpréter ces données” et évaluer “s’il existe un risque pour les écosystèmes marins”, a précisé Mme Amouroux, en soulignant qu’il existe également “des effets cocktails difficiles à appréhender”.Financé par l’Office français de la biodiversité (OFB), le projet Emergent’Sea a été mené par des scientifiques de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) avec l’Unité mixte de recherche EPOC (Université de Bordeaux, CNRS).





