Au cœur du vivier de talents français en IA que s’arrachent les entreprises

C’est dans un cadre boisé au sud de la capitale que l’Université de Paris-Saclay forme les futurs spécialistes en intelligence artificielle (IA), des profils d’élite très convoités, à l’international mais aussi en France où ils espèrent souvent rester.Malgré les salaires attractifs outre-Atlantique, Manon Arfib en dernière année à CentraleSupélec mention IA envisage son avenir en France, où elle aimerait intégrer le centre de recherche et développement d’un grand groupe sur les sujets d’énergie et de transition écologique.Pour cette étudiante de 22 ans, il est important de “pouvoir participer à ce plein essor de l’IA en France”.Paris-Saclay, qui regroupe grandes écoles et organismes de recherche, produit de futurs scientifiques et ingénieurs et se classe deuxième en mathématiques dans le monde après Harvard, rappelle Frédéric Pascal, vice-président IA de l’université.”Toutes les semaines, il y a de nouvelles offres de recrutement”, confie à l’AFP Ève Delegue, 23 ans, fraîchement diplômée du master MVA (Mathématiques, Vision, Apprentissage), piloté par l’ENS Paris-Saclay, l’une des voies royales pour travailler dans le secteur de l’IA.    Et les propositions sont variées : “entreprises, en assurance, de conseil en IA ; sociétés à Dubaï”, développe-t-elle par un matin brumeux d’octobre dans l’un des bâtiments du campus où se mêlent canapés multicolores, tables en bois brut et mur d’escalade.La France s’enorgueillit d’être le troisième pays du monde en nombre de chercheurs spécialisés en intelligence artificielle et ses talents s’illustrent chez les géants de la tech. Deux Français occupent des fonctions prestigieuses chez des leaders du secteur : Yann LeCun dirige la recherche scientifique sur l’IA chez Meta et Joëlle Barral est directrice de l’ingénierie chez Google DeepMind.- Bâtir l’IA en France -Sur le campus de Paris-Saclay, Mathis Pernin, en master MVA, en est convaincu : Paris est “le meilleur endroit en Europe actuellement” pour faire de l’IA.L’étudiant, vêtu de noir, se verrait bien rejoindre une startup pour appliquer ses compétences en intelligence artificielle dans le domaine du sport.”En tant qu’Européen et Français, on a une certaine vision des choses qui diffère des Américains et des Chinois, qui est plus basée sur la régulation et la responsabilité”, poursuit-il. “Ca me plaît de travailler dans cette optique-là.”Car le contexte géopolitique joue aussi, analyse auprès de l’AFP Joëlle Pineau, directrice de l’IA chez Cohere, société canadienne spécialisée dans les modèles d’intelligence artificielle pour les entreprises. “Beaucoup de personnes qui auraient, par le passé, envisagé de partir aux Etats-Unis préfèrent construire leur carrière en Europe”, ajoute-t-elle. Cohere a justement ouvert en septembre un bureau à Paris et cherche à doubler ses effectifs pour y passer de 20 à 40 employés en 2026. Elle rejoint d’autres entreprises qui veulent puiser dans le vivier français et ont récemment posé leurs valises dans la capitale comme les start-up américaines Anthropic et OpenAI.   – Compétition et pénurie –  “La qualité et la densité de talents en France sont vraiment exceptionnelles”, souligne Joëlle Pineau, ancienne vice-présidente de la recherche en IA chez Meta. Pour recruter, “comme dans n’importe quel marché, il y a une compétition”, reconnaît Charles de Fréminville, directeur des ressources humaines de Mistral AI. La startup française d’IA, qui a récemment levé 1,7 milliard d’euros, recrute d’ailleurs activement et espère doubler de taille l’année prochaine pour atteindre 1.200 employés.”On a plusieurs milliers de candidatures par semaine”, détaille Charles de Fréminville, pour qui Mistral attire car c’est “une entreprise indépendante européenne” très “tournée vers la science”. Mais pour des sociétés plus petites comme Gojob, spécialiste français du recrutement temporaire à l’aide de solutions d’IA, qui possède un laboratoire de recherche à Aix-en-Provence, dénicher des ingénieurs de pointe peut se révéler plus ardu. “Il y a une pénurie de talents qui est patente”, regrette son patron Pascal Lorne. “Les écoles ne sortent pas suffisamment de talents par rapport à la demande”.Consciente des besoins croissants, l’université Paris-Saclay qui dénombre 1.500 diplômés Bac+5 en IA chaque année, veut faire doubler ce chiffre d’ici cinq ans. 

Le PKK affirme retirer ses forces de la Turquie vers le nord de l’Irak

Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé dimanche qu’il retirait toutes ses forces de Turquie vers le nord de l’Irak, pressant aussi Ankara de prendre “sans délai” des mesures juridiques pour sauver le processus de paix entamé il y a un an.La Turquie a salué cette annonce, y voyant des “résultats concrets” des efforts visant à mettre fin à un conflit de quatre décennies.”Nous mettons en oeuvre le retrait de toutes nos forces à l’intérieur de la Turquie”, a déclaré le PKK dans une déclaration lue lors d’une cérémonie dans le nord de l’Irak, selon un journaliste de l’AFP sur place.Le mouvement kurde a simultanément diffusé une photo montrant selon lui 25 combattants, dont huit femmes, se trouvant désormais dans le nord de l’Irak après avoir quitté la Turquie. Il n’y avait pas de confirmation dimanche du nombre de combattants impliqués dans ce retrait, mais des observateurs l’estiment à 200 ou 300.Un dirigeant du mouvement kurde, Devrim Palu, a affirmé à l’AFP que la libération du chef historique emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, était une condition “cruciale” pour le succès du processus de paix. Il a ajouté qu’avec ce retrait, le PKK cherchait à préserver la paix en empêchant des “provocations”.A la suite de discussions indirectes entamées en octobre 2024, le PKK, considéré comme terroriste par Ankara, a annoncé en mai sa dissolution, répondant à un appel en ce sens d’Abdullah Öcalan.Selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, ces violences ont fait 50.000 morts, dont 2.000 soldats et causé des milliards de dollars de pertes à l’économie turque.- Voie démocratique -Le PKK dit désormais vouloir défendre les droits de la minorité kurde en Turquie par la voie démocratique comme l’a demandé M. Öcalan, figure tutélaire du mouvement malgré ses années de détention, lors de son “appel à la paix” en février. Lors d’une cérémonie en juillet dans le nord de l’Irak, au coeur de la région autonome du Kurdistan, une trentaine de combattants en treillis, avaient brûlé leurs fusils pour marquer une première phase de désarmement.Dans la foulée, en août, une commission parlementaire turque chargée de préparer un cadre légal au processus de paix a démarré ses travaux qui devront entre autres décider par exemple du sort d’Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999 sur l’île-prison d’Imrali au large d’Istanbul, et de possibles garanties de sécurité pour ses combattants.- Plus qu’une amnistie? -Lors de sa cérémonie dimanche, le PKK a ainsi appelé la Turquie à prendre les mesures juridiques nécessaires à la poursuite du processus de paix et à permettre l’intégration de ses militants dans la vie politique.”Les mesures juridiques et politiques voulues par le processus” et les lois “nécessaires à la participation à la vie politique démocratique doivent être mises en place sans délai”, a souligné le PKK dans sa déclaration. “Nous voulons des lois spécifiques à ce processus (de paix), pas simplement une amnistie” pour les membres du PKK, a déclaré sur place à des journalistes Sabri Ok, un cadre du mouvement, en soulignant l’importance que ces mesures garantissent la “liberté”. M. Öcalan, dont la libération est au coeur des demandes du PKK dans ce processus avec Ankara, a été autorisé en septembre, pour la première fois depuis six ans, à rencontrer ses avocats. Selon des analystes, le PKK est affaibli par des décennies de guérilla et la population kurde, qui représente selon des estimations 20% de la population de ce pays de 86 millions d’habitants, épuisée par un long conflit, ce qui a favorisé ces pourparlers indirects de paix.Le parti pro-kurde DEM, troisième force au Parlement turc, a joué un rôle clé pour ce processus, en servant notamment d’intermédiaire entre Ankara et le PKK. Selon des médias turcs, une délégation du DEM doit à nouveau rencontrer le président Erdogan dans les prochains jours avant de se rendre sur l’île-prison d’Imrali pour s’entretenir avec M. Öcalan. Pour Sabri Ok, la commission parlementaire turque doit “se rendre immédiatement” à Imrali pour “écouter” le chef historique du PKK. “C’est la clé”, a-t-il dit dimanche à des journalistes.

Trump starts key Asian tour with deals ahead of China meet

US President Donald Trump started his Asia tour in Malaysia Sunday by rewarding Cambodia and Thailand with trade deals after co-signing their ceasefire pact, and saying he was confident of a “great” trade deal at upcoming talks with China’s Xi Jinping.Trump brimmed with confidence ahead of the meeting with Xi in South Korea, that seeks to end the bruising trade war between the world’s two biggest economies.”I think we’re going to make a deal,” he told reporters in Kuala Lumpur, as US Treasury Secretary Scott Bessent and China’s Vice Premier He Lifeng concluded two days of meetings.China’s vice commerce minister Li Chenggang told reporters a “preliminary consensus” had been reached.Bessent said the talks, seeking an agreement to avoid further 100 percent tariffs on China due to come into effect on November 1, “set the stage for the leaders’ meeting in a very positive framework”.He later told ABC that “tariffs will be averted” and signalled a tentative deal had been agreed that would delay rare earths curbs and resuming US soybean exports.For Trump, however, first on his agenda in Kuala Lumpur — on the sidelines of the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) summit — was co-signing a ceasefire agreement between Thailand and Cambodia.Trump called the truce he helped broker — after the deadliest clashes between the neighbours in decades — a “monumental step”, adding that in parallel, he had struck “a major trade deal with Cambodia and a very important critical minerals agreement with Thailand”.As he left Washington, Trump added to speculation that he could meet North Korean leader Kim Jong Un for the first time since 2019 while on the Korean peninsula, saying he was “open to it”.The US president, on his first trip to Asia since returning to the White House in January in a blaze of tariffs and international dealmaking, heads to Japan on Monday on the next leg of his tour.In Malaysia, Trump’s first visit as president, his flight was escorted on its final approach to Kuala Lumpur by two Malaysian F-18 jets.Greeted with a red carpet welcome and a sea of Malaysian and US flags, a grinning Trump responded with his trademark arm-waving dance to cultural performers.Trump, who also signed a trade and minerals deal with Malaysia, rode with Prime Minister Anwar Ibrahim in his armoured Cadillac — nicknamed “The Beast”.A small group of protesters, including some holding placards reading “Dump Trump”, rallied elsewhere in the city.Trump met Qatar’s leaders — among the guarantors of the Gaza ceasefire deal he spearheaded — during a refuelling stop, and met Brazilian President Luiz Inacio Lula da Silva, to improve ties with the leftist leader.”I think we’ll be able to do some pretty good deals,” Trump said to Lula.- Tariff talks -Trump will on Tuesday meet Japan’s new Prime Minister Sanae Takaichi, who has put strengthening US ties as her “administration’s top priority on the diplomatic and security front”.The US leader said he had heard “great things about her” and hailed the fact that she was an acolyte of assassinated former premier Shinzo Abe, with whom he had close ties.Japan has escaped the worst of the tariffs Trump slapped on countries around the world to end what he calls unfair trade balances that are “ripping off the United States”.The highlight of the trip is expected to be South Korea, where Trump will meet Xi for the first time since his return to office.Trump is due to land in the southern port city of Busan on Wednesday ahead of the Asia-Pacific Economic Cooperation (APEC) summit, and will meet South Korean President Lee Jae Myung.On Thursday, global markets will be watching closely to see if the meeting with Xi can halt the trade war sparked by Trump’s sweeping tariffs, especially after a recent dispute over Beijing’s rare earth curbs.South Korea’s reunification minister has said there is a “considerable” chance that Trump and North Korea’s Kim will also meet.The two leaders last met in the Demilitarized Zone (DMZ) separating the two Koreas during Trump’s first term.Kim has said he would also be open to meeting the US president if Washington drops its demand that Pyongyang give up its nuclear arsenal.burs-pjm/lb/sst

Ouattara set for fourth term as Ivory Coast awaits election resultsSun, 26 Oct 2025 13:16:21 GMT

Ivorians waited for results on Sunday after voting for a new president ended the day before, with incumbent Alassane Ouattara likely to win a fourth term.Ouattara, 83, has led the world’s top cocoa producer since 2011, when the country began reasserting itself as a west African economic powerhouse.Nearly nine million Ivorians were eligible to vote, …

Ouattara set for fourth term as Ivory Coast awaits election resultsSun, 26 Oct 2025 13:16:21 GMT Read More »