Lawsuit filed to void Ghana-US deportation dealTue, 14 Oct 2025 15:11:48 GMT

A civil society group has filed a lawsuit seeking to declare illegal the deportation deal between Ghana and the US government, and the way the west African deportees are being treated, court documents show.Ghanaian leader John Mahama disclosed last month that his country had struck a deal with the United States to accept deportees from …

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Madagascar: les militaires prennent le pouvoir après un vote de destitution du président

Le scénario se répète à Madagascar: les militaires ont affirmé mardi “prendre le pouvoir” et ont acté de fait la fin de la présidence du contesté Andry Rajoelina, qui avait accédé une première fois au pouvoir par un coup d’Etat en 2009 dans des circonstances similaires.L’unité militaire qui s’est ralliée au mouvement de contestation généralisée dans cette île particulièrement pauvre de l’océan Indien a fait cette déclaration devant le palais présidentiel du centre d’Antananarivo, juste après un vote de l’Assemblée nationale destituant le chef de l’Etat, présumé avoir quitté le pays.”On va prendre le pouvoir à partir d’aujourd’hui et on dissout le Sénat et la Haute cour constitutionnelle. L’Assemblée nationale, on la laisse continuer à travailler”, a indiqué le colonel Michael Randrianirina devant le palais présidentiel, dans le centre de la capitale malgache.Contesté dans la rue et retranché dans un lieu inconnu, Andry Rajoelina, qui avait dissous un peu plus tôt mardi l’Assemblée, a dénoncé à propos du vote le destituant une “réunion (…) dépourvue de toute base légale”.”Il n’est pas à Madagascar et il ose faire un décret pareil. C’est vraiment un manque de respect pour tout le peuple malgache. Et c’est injuste, on n’accepte pas ça”, dit à l’AFP l’un des milliers de manifestants dans la rue mardi, Koloina Rakotomavonirina, ingénieur de 26 ans.Exfiltré par un avion militaire français dimanche d’après la radio française RFI, Andry Rajoelina avait été désigné président de transition par les militaires après un soulèvement populaire en 2009.Après s’être mis en retrait en 2014, il avait été élu président en 2018, puis réélu en 2023 pour un mandat de cinq ans lors d’un scrutin boycotté par l’opposition.”On va mettre en place un comité composé d’officiers venant de l’armée, de la gendarmerie, de la police nationale. Peut-être qu’il y aura des hauts conseillers civils là-dedans. C’est ce comité qui va assurer le travail de la présidence. En même temps, après quelques jours, on va mettre en place un gouvernement civil”, a assuré au micro de l’AFPTV le colonel Randrianirina.- Constitution suspendue -La Constitution est aussi suspendue, a annoncé cet officier qui est à la tête de la Capsat. Cette unité militaire, qui avait joué un rôle majeur dans le coup d’État de 2009, a renversé le rapport de force en se joignant samedi aux manifestations qui ont commencé le 25 septembre.Ses officiers ont appelé les forces de sécurité à “refuser de tirer” sur les manifestants, avant de les rejoindre dans le centre de la capitale.La plupart des forces armées leur ont emboîté le pas depuis et ont changé de commandement, y compris la gendarmerie, auparavant en première ligne de la répression des manifestations. Au moins 22 personnes ont été tuées au début de celles-ci et plus d’une centaine blessées, d’après un bilan des Nations unies.Au total, 130 des 163 députés, soit plus de la majorité des deux tiers requise, ont voté mardi en faveur de la destitution d’Andry Rajoelina. Elle aurait normalement dû être avalisée par la Haute cour constitutionnelle, dont la dissolution a finalement été annoncée mardi par le colonel Randrianirina.Madagascar, île à la population très pauvre, a une longue histoire de soulèvements populaires suivis par la mise en place de gouvernements militaires de transition.Le président en fuite a dit mardi enchaîner “plusieurs visites officielles prévues chez les pays amis, membres de la SADC”, l’organisation de coopération d’Afrique australe.L’incertitude gagne encore plus cette île très pauvre de l’océan Indien où des milliers de manifestants se sont encore rassemblés mardi à Antananarivo.Comme depuis le 25 septembre, il s’agit de jeunes mobilisés par le collectif Gen Z, rejoints par des fonctionnaires appelés à la grève par plusieurs syndicats et des protestataires de toutes générations.”Tout est corrompu à Madagascar. On en a assez. On veut un réel changement de système (…) Enfin avoir un avenir durable et heureux”, témoigne le manifestant Koloina Rakotomavonirina.Au moins 80% des 32 millions d’habitants de Madagascar vivent avec moins de 15.000 ariary par jour (2,80 euros), le seuil de pauvreté fixé par la Banque mondiale.

Iran: deux Français condamnés à de lourdes peines de prison pour “espionnage”

La justice iranienne a condamné deux ressortissants français, dont l’identité n’a pas été révélée, à de lourdes peines de prison pour “espionnage” au profit de la France et d’Israël, au moment où Téhéran affirme travailler avec Paris à un échange de “prisonniers”.L’agence du pouvoir judiciaire iranien, qui a rapporté le verdict mardi, n’a fourni aucun détail sur l’identité des deux condamnés. Interrogé par l’AFP sur cette condamnation pour savoir s’il s’agissait de Cécile Kohler et de Jacques Paris ou de deux autres ressortissants, le ministère français des Affaires étrangères s’est refusé à tout commentaire.Deux sources informées du dossier ont toutefois indiqué à l’AFP qu'”il s’agit bien de Cécile Kohler et Jacques Paris”.”Le verdict en première instance dans l’affaire des deux prévenus français accusés d’espionnage et arrêtés le 9 mars 2023 a été rendu”, a déclaré Mizan, l’agence du pouvoir judiciaire.”L’un des prévenus a été condamné à six ans de prison pour espionnage au profit des services de renseignement français”, précise la justice iranienne. Le texte ajoute que l’individu a également été condamné à cinq ans de prison pour “association en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale”, et à vingt ans d’exil pour “coopération en matière de renseignement” avec Israël, ennemi juré du pouvoir iranien. La signification exacte du terme “exil” n’était pas immédiatement claire, mais dans des affaires similaires, les autorités iraniennes ont envoyé les condamnés dans des villes ou villages isolés, loin des grands centres urbains.Conformément à la règle de cumul des peines en vigueur en Iran, seul le verdict le plus lourd sera appliqué.”Un autre prévenu a été condamné à dix ans de prison pour espionnage au profit des services de renseignement français, à cinq ans de prison pour association en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale”, a ajouté Mizan. Il a en plus été condamné à dix-sept ans de prison pour “assistance à la coopération en matière de renseignement” avec Israël.Le verdict peut faire l’objet d’un appel devant la Cour suprême dans les 20 jours, a précisé Mizan.- “Phase finale” -Cécile Kohler et de Jacques Paris sont accusés d’espionnage pour le compte d’Israël, et leurs familles ont décrit leur situation comme de plus en plus désespérée.Paris considère qu’ils sont “retenus comme otages d’Etat” en Iran.Le 12 septembre, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, avait déclaré qu’un accord visant à échanger des prisonniers français en Iran contre une femme iranienne détenue en France approchait de sa “phase finale”.L’échange proposé concerne Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février pour avoir fait l’apologie du terrorisme sur les réseaux sociaux. Téhéran estime qu’elle est injustement détenue.Mahdieh Esfandiari, traductrice et diplômée de l’Université de Lyon, vivait en France depuis 2018.Entre 2023 et 2025, au moins cinq Français ont été libérés, après des mois ou des années de détention en Iran.Jeudi dernier, Lennart Monterlos, un jeune Franco-Allemand arrêté en juin et accusé “d’espionnage”, a pu regagner la France, après l’annonce de son “acquittement”.

Madagascar, a history marked by deadly violenceTue, 14 Oct 2025 14:59:46 GMT

Madagascar, where the military said it seized power from impeached President Andry Rajoelina on Tuesday, has a recent history marked by deadly unrest.The Indian Ocean island is one of the world’s poorest countries despite natural resources in farming, forestry, fishing and minerals.Over the decades, sociopolitical upheaval there has been often deadly for citizens and occasionally …

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Terres rares: l’UE va discuter avec le G7 d’une “réponse coordonnée” à la Chine

L’Union européenne va discuter avec ses partenaires du G7 d’une “réponse coordonnée” aux restrictions annoncées la semaine dernière par la Chine sur les exportations de technologies liées aux terres rares, a-t-elle annoncé mardi.Ces contrôles “ont déjà contraint certaines entreprises européennes à suspendre leur production, provoquant des dégâts économiques réels”, a déclaré à la presse le Commissaire européen chargé du Commerce, Maros Sefcovic, à l’issue d’une réunion ministérielle au Danemark.”Ces contrôles ciblent directement des industries civiles. Par conséquent, nous ne pouvons pas les accepter sans rien faire, et nous avons besoin d’une réponse coordonnée”, a ajouté M. Sefcovic, se disant “en contact étroit” avec ses partenaires du G7, ainsi qu’avec les autorités chinoises “pour trouver des solutions”.”Cela va être discuté au niveau du G7, parce que cela a un impact négatif sur les économies de nos pays, et on va considérer quelle réponse serait la plus appropriée. Mais clairement, nous ne pouvons pas tolérer ces mesures, parce que cela affecte la bonne marche des entreprises dans toute l’UE”, a-t-il dit.Avant même l’annonce de ces nouvelles restrictions, l’encadrement par la Chine des exportations de terres rares n’était déjà pas satisfaisant pour les entreprises européennes, a estimé le commissaire.Ces dernières sont obligées par Pékin de déposer des demandes d’autorisation d’achat de terres rares dans lesquelles elles doivent détailler leurs processus de production avec un niveau de détail injustifié, note-t-il.Cela inclut souvent l’obligation de fournir “une documentation photographique de l’ensemble de leurs lignes de production”, ainsi que “des informations sur l’entièreté de leur chaîne d’approvisionnement”, et “c’est quelque chose de très excessif”, a estimé M. Sefcovic.Le géant asiatique est le premier producteur mondial de terres rares, des matériaux essentiels pour le numérique, l’automobile, l’énergie ou encore l’armement.Depuis avril, la Chine a instauré un système de licences pour certaines exportations de ces matériaux, une décision qui a provoqué des remous dans plusieurs de ces filières à l’échelle mondiale.

Le gouvernement veut liquider l’éditeur de “60 millions de consommateurs” d’ici à mars

Le projet de budget du gouvernement prévoit la liquidation, d’ici à mars 2026, de l’Institut national de la consommation (INC), éditeur depuis 1970 du magazine “60 millions de consommateurs” qui pourrait lui être vendu à un acteur privé, selon un document consulté par l’AFP.”L’établissement public” INC, qui emploie quelque soixante salariés, dont une vingtaine de journalistes, “est dissous et mis en liquidation (…) au plus tard le 31 mars 2026”, indique le document budgétaire, confirmant une mesure dans les tuyaux depuis plusieurs mois et que doit préciser un décret.Créé en 1966 et devenu un établissement public industriel et commercial (EPIC) en 1990, l’INC “a pour mission d’apporter un appui technique aux organisations de consommateurs” et “de produire et diffuser des informations, études, enquêtes et essais comparatifs auprès du grand public et des professionnels”, est-il rappelé. La “situation financière” de cette structure basée à Malakoff (Hauts-de-Seine) est de “plus en plus dégradée, avec un déficit d’exploitation croissant”, et les perspectives “crédibles d’amélioration” sont “faibles”, justifie le texte.  “Une solution dite de rebond présenterait un coût très élevé” sans garantie de retour à l’équilibre. “Dans ce contexte, il est proposé de retenir la solution de la cession de l’activité de presse” à “un acteur privé” et “la dissolution de l’établissement”.”Des démarches visant à la recherche d’un repreneur” du mensuel ont “été engagées” et pourront être poursuivies par le liquidateur. “En cas de cession”, la “commission des participations et transferts” sera saisie notamment pour “émettre un avis sur la procédure”, d’après le document. Contacté par l’AFP, Lionel Maugain, délégué du SNME CFDT à l’INC, a redit l’opposition des salariés à ce “sacrifice” aux “raisons budgétaires pas du tout convaincantes”. “Avec un déficit de 719.000 euros” en 2024 pour un chiffre d’affaires de 11,6 millions d’euros, ce n’est pas l’INC qui “ruine les finances de la France”, a-t-il fait valoir. “Nous allons concentrer l’essentiel de nos efforts à convaincre les députés d’amender cette décision”, a ajouté M. Maugain. Le magazine, dont proviennent deux tiers des recettes de l’INC, compte quelque 80.000 abonnés, pour 20.000 à 30.000 exemplaires vendus en kiosque chaque mois, selon M. Maugain.”Qui accepterait de reprendre” un titre dont la ligne éditoriale repose sur l’absence de publicité commerciale et le paiement d’études comparatives coûteuses, interroge-t-il ?Les associations de consommateurs sont également vent debout contre la suppression de l’INC. “La santé et la sécurité des consommateurs sont en jeu”, ont ainsi estimé un douzaine d’organisations comme Foodwatch, l’Union nationale des associations familiales (Unaf) ou encore Indecosa-CGT (association pour l’information et la défense des consommateurs salariés-CGT), dans un communiqué début octobre.Dans un autre, Indecosa-CGT a appelé “à la mobilisation la plus large pour la sauvegarde” des agences comme l’INC qui “jouent un rôle majeur”.Fin 2024, l’association UFC-Que Choisir s’était dite intéressée par un rachat de “60 millions de consommateurs” à condition de ne pas le faire “tout seul”.

Instagram va filtrer davantage de contenus sur les comptes ados et encadrer l’IA

Meta a présenté mardi un nouveau dispositif destiné aux comptes Instagram d’adolescents, qui va filtrer encore davantage de contenus, notamment ceux liés à des tendances virales considérées comme potentiellement nocives.Le groupe prévoit aussi d’encadrer, à partir de l’année prochaine, les conversations que les jeunes utilisateurs peuvent avoir avec ses assistants d’intelligence artificielle (IA).Cette mise à jour intervient un peu plus d’un an après le lancement, en septembre 2024, des comptes ados, qui sont assignés, par défaut, à tous les utilisateurs de 13 à 18 ans (la plateforme n’accepte pas d’internautes plus jeunes).La nomenclature initiale des comptes ados écartait déjà les contenus à caractère sexuels, images explicites ou choquantes.La version actualisée va désormais également masquer ou ne pas recommander “toute publication contenant du langage grossier, certains défis considérés comme risqués”, ou plus généralement des contenus à même d’inciter à “des comportements potentiellement nocifs”, selon un communiqué.”On ajoute une barrière supplémentaire par défaut pour les adolescents, notamment face aux contenus sensibles et inadaptés”, a expliqué Capucine Tuffier, responsable des affaires publiques en charge de la protection de l’enfance chez Meta.Le cadre révisé des comptes ados va être appliqué, dans l’immédiat, aux Etats-Unis, au Canada, au Royaume-Uni et en Australie, avant d’être étendu à d’autres pays dans les mois à venir.Pour déterminer quels éléments doivent être rendus invisibles aux adolescents, Meta s’est appuyé sur la classification “PG-13″ utilisée au cinéma aux Etats-Unis et qui avertit les parents que certains passages de films sont déconseillés aux enfants de moins de 13 ans.Il n’existe pas de liste exhaustive des sujets ou images qui peuvent entraîner l’attribution de ce label, laquelle est à la discrétion d’une commission dédiée (CARA), composée de parents indépendants.”On veut se mettre dans les paramètres les plus restrictifs et les plus protecteurs pour les adolescents”, a dit Capucine Tuffier en réponse à une question sur la décision d’adopter, pour les 13-18 ans, des normes prévues initialement pour les moins de 13 ans.Elle a donné l’exemple de contenus promouvant des “régimes drastiques” ou “qui glorifient ou font la promotion de l’alcool ou du tabac”. La classification des messages, images ou vidéos postées se fait par une combinaison entre intelligence artificielle et jugement d’opérateurs humains.- L’IA encadrée aussi -Les utilisateurs de moins de 18 ans seront “automatiquement placés dans un mode 13+ et ils ne pourront pas en sortir sans autorisation parentale”, précise Meta.Le groupe ne s’appuie pas uniquement sur le déclaratif mais aussi sur des dispositifs de contrôle de l’âge déjà existants, qui repèrent d’éventuels “signaux” en fonction de l’usage de la plateforme.En cas de doute, Meta demande une vérification de l’âge soit via la présentation de la carte d’identité soit par selfie vidéo.Le géant des réseaux sociaux introduit aussi mardi la possibilité pour les parents d’imposer des restrictions supplémentaires aux contenus visibles par leurs adolescents.Il s’agit de la fonctionnalité “contenu limité”, qui permettra notamment d’empêcher les jeunes utilisateurs de voir, écrire ou recevoir des commentaires sous les publications.”A partir de l’année prochaine”, selon Meta, cette option “limitera aussi davantage les conversations avec l’IA (intelligence artificielle) que les adolescents peuvent avoir”.Ces évolutions interviennent sur fond de protestations contre les effets négatifs des réseaux sociaux et des assistants d’IA générative, suite notamment au suicide de plusieurs adolescents ces derniers mois.Début septembre, l’agence américaine de protection des consommateurs, la FTC, a indiqué avoir ouvert une enquête sur les chatbots utilisés comme des compagnons IA, tels ChatGPT ou Grok, après une plainte récente contre OpenAI.Quelques jours plus tôt, la start-up californienne avait annoncé instaurer un mécanisme de contrôle parental pour ChatGPT, après que des parents américains ont accusé fin août le chabot d’avoir encouragé leur enfant à mettre fin à ses jours.Lundi, le gouverneur de l’Etat de Californie Gavin Newsom a promulgué une loi contraignant les opérateurs d’assistants IA à vérifier l’âge des utilisateurs et à rappeler toutes les trois heures pour les mineurs que l’interlocuteur est une machine.

Cold case: un appel à témoins 24 ans après le meurtre d’une jeune femme à Nice

Un unique coup de couteau dans la poitrine et 24 ans de mystère: le pôle cold cases du tribunal de Nanterre a lancé mardi un appel à témoins pour obtenir des informations sur le meurtre d’Ariane Guillot, 25 ans, en 2001 à Nice.Le dispositif “est destiné à recueillir toute information permettant de favoriser l’élucidation de ce crime”, détaille le procureur de la République de Nanterre Yves Badorc dans un communiqué.Ce texte accompagne une nouvelle vidéo “En quête d’indices”, le cinquième appel à témoins du pôle qui reprend les codes des émissions dédiées aux faits divers.Il s’agit cette fois-ci du meurtre d’Ariane Guillot, jeune enseignante de 25 ans, poignardée à Nice en fin d’après-midi le 18 avril 2001 alors qu’elle se promenait dans le parc de la colline du Château qui surplombe la ville.Parisienne, elle était descendue pour les vacances sur la Côte d’Azur pour garder son neveu.Très vite, les enquêteurs écartent “a priori (la) piste crapuleuse” car son portefeuille complet est retrouvé sur place, détaille le parquet du pôle des crimes sériels ou non-élucidés (PCSNE) de Nanterre à l’AFP.”Des analyses génétiques ont été réalisées mais ne donnent rien de probant à ce moment-là”, détaille le ministère public, à l’époque où l’utilisation de l’ADN “débute”.Après deux non-lieux en 2006 puis en décembre 2009, l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), service d’enquête qui travaille avec le pôle, proposera ce dossier parmi de nombreux autres cold cases. Le 18 juillet 2022, le parquet de Nanterre ouvre une enquête préliminaire.”Le dossier Ariane Guillot est particulier parce qu’au niveau national, il n’est pas connu, mais au niveau niçois, il a marqué”, explique à l’AFP le patron de l’OCRVP, Franck Dannerolle, pour qui “c’est le moment” de faire cet appel à témoins après l’exploration de “différentes pistes d’investigation”.”Avec un dispositif national, on peut arriver à récupérer un témoignage de quelqu’un qui a vécu à Nice à l’époque, ou qui était en tourisme à Nice à l’époque”, souligne-t-il. La réouverture de l’enquête a également permis de mener de nouvelles analyses génétiques, des examens techniques de la plaie, des examens en morphoanalyse des traces de sang retrouvées sur la scène de crime et le recours à des psychocriminologues de l’OCRVP.En 2024, révèle le parquet, une personne a été placée en garde à vue, mais elle sera mise hors de cause.”L’important, c’est de maintenir en vie ces dossiers-là et de leur donner un maximum de chances de résolution”, conclut Franck Dannerolle. Les témoignages récoltés seront traités par les agents de l’OCRVP et par ceux de la police judiciaire de Nice, co-saisis dans cette enquête et à l’origine des premières investigations.

Qui accueillera les 30.000 demandeurs d’asile ? Les tractations entre Européens face à un premier accroc

Au moins 30.000 demandeurs d’asile à répartir dans l’Union européenne d’ici à Noël et, pour l’heure, pas de volontaires. La nouvelle politique migratoire du continent, discutée mardi entre les 27 à Luxembourg, subit son premier vrai test.Avant même que les discussions ne débutent officiellement, la Pologne a jeté un pavé dans la mare en annonçant qu’elle n’accepterait pas de demandeurs d’asile d’autres Etats membres.L’Autriche, la Belgique, la Suède… Plusieurs autres pays sont depuis sortis du bois, écartant eux aussi cette idée.”Ça va être une discussion douloureuse”, analyse un diplomate européen. Car une décision finale sur la relocalisation de migrants à travers le continent est indispensable avant la fin de l’année.L’UE a adopté en 2024 une gigantesque réforme migratoire, qui entrera en application d’ici à quelques mois.Parmi les nombreuses mesures qu’il contient, ce texte prévoit notamment un tout nouveau système de prise en charge des demandeurs d’asile sur le continent.Afin de soulager les pays se situant le long des routes migratoires, comme la Grèce et l’Italie, les autres Etats membres devront désormais s’engager chaque année à relocaliser un certain nombre de demandeurs d’asile sur leur sol. Ou, à défaut, à verser une contribution financière de 20.000 euros par demandeur d’asile aux pays sous pression.Un minimum de 30.000 relocalisations est exigé chaque année. Et les premières négociations sur la manière de répartir ces personnes parmi les 27 Etats membres connaissent déjà des remous.- “Pas facile” -La mise en place de ce nouveau système migratoire doit, en théorie, suivre un calendrier bien précis.La Commission européenne avait jusqu’au 15 octobre pour déterminer quels pays de l’UE sont considérés sous “pression migratoire”, en vertu d’une série de critères (nombre des arrivées irrégulières, taille du pays, etc.).C’est sur cette base que les Etats membres discuteront ensuite du nombre des migrants que chacun est prêt à “relocaliser” sur son sol ou de l’aide financière qu’ils sont prêts à verser.Le dossier est si sensible que même la méthode de calcul de la Commission a fait l’objet de discussions. Après de vives récriminations de pays influents, dont l’Allemagne, l’exécutif européen a réclamé “quelques jours” de plus pour peaufiner sa copie.”Ce n’est pas facile, parce que c’est la première fois” que ce système est testé, a insisté le commissaire européen Magnus Brunner mardi matin à Luxembourg.- Hubs de retour ? -En plus de débattre de la façon de gérer les arrivées, les Etats membres travaillent aussi à l’amélioration des procédures en ce qui concerne les expulsions de migrants.Les ministres de l’Intérieur des 27 débattent mardi à Luxembourg d’une proposition de la Commission, qui permettrait, entre autres, aux pays d’ouvrir des centres en dehors des frontières de l’UE pour y envoyer les migrants dont la demande d’asile aurait été rejetée. Les fameux “hubs de retours”.Ce texte prévoit aussi des règles et des sanctions plus strictes pour ceux auxquels est refusé l’asile ne voulant pas quitter le territoire européen, notamment des détentions prolongées.Là encore, les tractations sont complexes.Plusieurs pays, dont la France, s’opposent à un point très précis du texte : la reconnaissance mutuelle des décisions d’expulsion. Soit l’idée qu’une décision prise en Italie puisse par exemple s’appliquer en France. Cette opposition fait patiner des discussions que des Etats favorables à une politique migratoire plus stricte, dont le Danemark, souhaitent à tout prix faire aboutir d’ici à la fin de l’année. 

Belgique: manifestation massive à Bruxelles contre le budget “brutal” du gouvernement

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé mardi à Bruxelles pour contester les coupes budgétaires “brutales” du gouvernement belge dirigé par le conservateur flamand Bart De Wever.Cette journée d’action nationale, à l’appel de l’intersyndicale, a eu lieu en pleines négociations budgétaires en Belgique et a provoqué d’importantes perturbations dans le secteur aérien et l’éducation.La police a dénombré 80.000 manifestants dans la capitale belge – un pic nettement supérieur aux 60.000 personnes mobilisées le 13 février, après la mise en place du nouveau gouvernement fédéral.La coalition gouvernementale “met en œuvre un projet brutal : une attaque en règle contre la protection sociale, les services publics, la sécurité sociale, les solidarités”, a accusé l’intersyndicale, dont un des responsables a revendiqué 140.000 manifestants à Bruxelles mardi.”Une génération entière refuse qu’on détruise en six mois ce que nos parents et grands-parents ont mis du temps à bâtir”, a lancé Thierry Bodson, le président de la FGTB (socialiste), unie aux autres grands syndicats belges dans un front commun, au coup d’envoi de la manifestation.Le Premier ministre Bart De Wever, entré en fonctions début février, a déjà fait adopter une limitation à deux ans des allocations chômage et entend mettre en oeuvre une vaste réforme des retraites, incluant la suppression des régimes spéciaux et l’alignement de la situation des fonctionnaires sur le secteur privé.”Droit à la pension (retraite) à 65 ans”, et “Wanted pour vol de pension”, pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, au milieu des pétards et des drapeaux syndicaux.Le gouvernement fédéral prépare d’importantes coupes dans le projet de budget 2026, dont la présentation, initialement prévue ce mardi, a été repoussée d’une semaine.- Aéroports à l’arrêt -Les manifestants, notamment dans le secteur éducatif et social, contestent également des mesures d’économie dans la partie francophone du pays, annoncées par l’exécutif de la Fédération Wallonie-Bruxelles.”Je viens revendiquer mes droits et ceux de mes élèves, si ça continue comme ça, quel avenir ils vont avoir ? Je veux que ça change et que l’enseignement soit pris plus au sérieux”, a souligné Victoria Coya, une enseignante de 27 ans.Chantal Desmet, 59 ans et sans emploi, se dit pour sa part “révoltée pour l’avenir de ses enfants. C’est pas faute de chercher de l’emploi. On n’en trouve pas. Je plains les jeunes”.La police a déploré des actes de vandalisme durant la journée et fait état d’une vingtaine d’interpellations.Les forces de l’ordre ont mentionné un départ de feu sur une place de Bruxelles, “vraisemblablement commis par des manifestants dans le but de perturber la circulation”, ainsi que des barrages sur la voie publique qui ont été démantelés.Un bâtiment de l’Office des étrangers, un service public qui gère les demandes d’asile et l’immigration, a été dégradé par des projectiles, bombes de peinture et pétards, a ajouté la police. L’hôtel Hilton a également subi des dégradations.En début d’après-midi, les forces de l’ordre ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogène pour disperser des petits groupes de manifestants violents et masqués, a constaté un journaliste de l’AFP.En raison de cette journée d’action nationale, le trafic aérien était très fortement perturbé mardi en Belgique.”Afin de pouvoir continuer à assurer la sécurité des passagers et du personnel, nous avons décidé, en concertation avec les compagnies aériennes, de ne pas opérer de vols passagers au départ ce 14 octobre”, avait annoncé sur son site l’aéroport Zaventem de Bruxelles, le plus grand du pays.L’aéroport a invoqué une grève chez ses prestataires assurant des services de sûreté.L’aéroport de Charleroi, pour les mêmes raisons, n’était “pas en mesure d’assurer les vols prévus au départ et à l’arrivée”.Les transports en commun étaient également fortement perturbés à Bruxelles ainsi qu’en Wallonie et en Flandre.fpo-brk-ub-adc/sba