Nuñez donne une estimation de 700.000 étrangers en situation irrégulière

Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a estimé mercredi à 700.000 le nombre d’étrangers en situation irrégulière, en réponse à une demande du président du RN Jordan Bardella, affirmant au passage que le gouvernement était à l’offensive contre l’immigration illégale.Pressé de dire, sur CNews/Europe 1, s’il maintenait une estimation de 200.000 à 300.000 clandestins donnée lundi sur LCI, le ministre a répondu: “Non, non”, “sur une autre chaîne (…) je ne voulais pas donner de chiffre pour ne pas nourrir de polémique, sous-entendant clairement que ce n’était pas le bon”.Le président du parti d’extrême droite a ciblé ces derniers jours Laurent Nuñez, l’ex-préfet de police de Paris nommé à Beauvau, fustigeant son “inaction”. Il lui a adressé une lettre après l’avoir entendu sur LCI “refuser de répondre à une question posée par un journaliste relative au nombre d’étrangers en situation irrégulière”. M. Nuñez a souligné mercredi qu’il n’existe que des estimations. Comme on lui soulignait que l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait parlé en 2021 de 700.000 clandestins, l’actuel locataire de Beauvau a déclaré: “C’est exactement ça. Et puis une autre fois, il a donné une fourchette entre 600.000 et 900.000. Mon prédécesseur (Bruno Retailleau, NDLR) avait parlé d’un demi-million”. “Si on travaille de manière sérieuse, et nous l’avons fait – moi je le connais évidemment le chiffre – si on travaille sur l’aide médicale d’État et qu’on extrapole le nombre, l’estimation d’étrangers en situation irrégulière dans notre pays, elle est de 700.000″, a-t-il poursuivi.”Dans mon esprit, les choses sont très claires, il n’y a pas de difficulté: 700.000 clandestins en France, c’est une estimation. La fourchette de 6 à 900.000 me paraît assez cohérente mais le chiffre de 700.000 l’est tout autant. Mais encore une fois, j’insiste, moi je ne veux jamais qu’on donne l’impression que nous sommes les bras ballants sur ces sujets”.A la question de savoir comment il qualifiait le niveau d’immigration et pourquoi il ne reprenait pas la formule de +submersion migratoire+, le ministre a répondu qu'”il y a un défi migratoire: le contexte climatique, les crises économiques” et qu'”il faut qu’on travaille avec l’Europe pour mieux contrôler nos frontières et qu’on soit plus efficaces sur le territoire national”. Mais “il y a des mots que je n’emploie pas”, a-t-il ajouté, car “systématiquement, quand on va sur ces débats, c’est pour pointer une carence des pouvoirs publics”, qu’il a réfutée.Jordan Bardella s’est ensuite empressé d’accuser sur X le ministre de l’Intérieur de craindre “d’utiliser les mots +assimilation+ et +submersion migratoire+” et “d’établir le lien, pourtant évident et documenté, entre immigration incontrôlée et insécurité”.”Pétrifié par la pensée unique et le qu’en-dira-t-on de la gauche, le ministre de l’Intérieur se condamne à l’impuissance”, a-t-il insisté.Le ministre de l’Intérieur avait déjà été critiqué la veille par la présidente des députés RN, Marine Le Pen, déplorant que celui-ci ait dit vouloir reprendre le dialogue avec l’Algérie. Estimant que le prédécesseur de M. Nuñez “Bruno Retailleau avait au moins le mérite d’un discours offensif”, elle avait affirmé qu’”avec Laurent Nuñez, la capitulation face au régime algérien (…) est désormais pleinement assumée”.Le patron des Républicains, Bruno Retailleau, avait pour sa part jugé que son successeur “a été nommé pour appliquer la politique d’Emmanuel Macron”, estimant que sa décision d’utiliser la diplomatie “est un fiasco et nous payons le prix de notre faiblesse vis-à-vis du régime algérien”.

Patrice Faure succède à Laurent Nuñez à la tête de la préfecture de police de Paris

Patrice Faure, un fidèle parmi les fidèles d’Emmanuel Macron, a été nommé mercredi à la tête de la préfecture de police de Paris où il succède à Laurent Nuñez, assurant ainsi au chef de l’Etat le maintien d’une ligne directe avec la “PP”.La nomination en Conseil des ministres de l’actuel directeur de cabinet d’Emmanuel Macron à l’Elysée, sur proposition du ministre de l’Intérieur, fait partie de celles qui sont décidées par le chef de l’Etat, compte tenu de la sensibilité du poste.Cette nomination était urgente, depuis celle de son prédécesseur, Laurent Nuñez, également proche du président Macron, comme ministre de l’Intérieur.”Homme d’expérience ayant occupé des responsabilités majeures en territoire métropolitain comme ultra-marin, je lui adresse mes plus sincères félicitations”, a écrit dans un message sur X le ministre de l’Intérieur.”À la tête de la préfecture de police que je connais bien, il aura à poursuivre ce qui a collectivement été bâti pour renforcer la sécurité des Parisiens et des habitants de l’agglomération parisienne”, a-t-il poursuivi en l’assurant de “toute (sa) confiance et (son) plein soutien”.Agé de 58 ans, Patrice Faure a une carrière éclectique, militaire puis au sein de la haute fonction publique. Il a été notamment haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, préfet de Guyane mais aussi en poste, en début de carrière, à la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure). Il connaît en outre la PP, où il a occupé une direction en 2016.- Première priorité -Son arrivée à la tête de cette forteresse de 43.000 agents située sur l’île de la Cité, entre Notre-Dame et le palais de justice, intervient quelques jours seulement après le vol spectaculaire dimanche au Musée du Louvre de joyaux de la Couronne.Incontestablement, la résolution de ce cambriolage au retentissement planétaire, dont le préjudice a été estimé à 88 millions d’euros, sera sa première priorité.En outre, ce cambriolage en plein jour, une demi-heure après l’ouverture du musée, a déclenché une vive polémique politique et relancé le débat sur la sécurité des établissements culturels français.Une centaine d’enquêteurs sont mobilisés sur cette affaire dont la prestigieuse police judiciaire de la PP, qui dispose également d’une direction du renseignement autonome, ce qui en fait un “Etat dans l’Etat”.Avec la nomination de Patrice Faure, Emmanuel Macron est assuré d’avoir une ligne directe avec l’homme le mieux renseigné de la capitale, comme c’était le cas avec son prédécesseur.Issu d’un milieu modeste, titulaire d’un CAP de pâtisserie, qu’il complètera avec une maîtrise en histoire et en mathématiques, M. Faure a d’abord choisi la carrière militaire. Avant de rejoindre la haute fonction publique par l’Outre-mer et d’occuper des postes sensibles.Son style risque de surprendre à la PP par rapport à un Laurent Nuñez affable et tout en rondeur dans son expression, qui avait conquis l’ensemble des élus parisiens, tous bords politiques confondus, à commencer par la maire socialiste Anne Hidalgo.Un des anciens collaborateurs du nouveau “PP” a évoqué auprès de l’AFP “un vrai franc-parler mais pas un franc-parler qui cherche à provoquer: un franc-parler de sincérité”.Il peut aussi être grivois et très direct. “Il préfère le pragmatisme au manuel du corps des préfets”, dit de lui Rodolphe Alexandre, ancien président de la Guyane (2010-2021), qui voit en lui un “homme de culture” et un “grand serviteur de l’Etat”, “convaincu sans doctrine de ses missions régaliennes”.Deux autres préfets expérimentés, Bertrand Gaume (Hauts-de-France) et Georges-François Leclerc (Paca), étaient sur les rangs. Mais la proximité étroite de ce père de six enfants avec le chef de l’État a fait la différence, sans surprise.

Vapotage: les vendeurs en ligne craignent “la cessation d’activité”

Les sites de vente de liquide pour cigarettes électroniques comme Le Petit Vapoteur, qui est l’un des principaux en Europe, craignent de mettre la clé sous la porte si la mesure d’interdiction de vente en ligne prévue par le gouvernement français est adoptée dans le budget 2026.”S’il décide de nous priver de 70% de nos ventes, c’est la cessation de notre activité et 600 emplois pourraient disparaître”, redoute Morgan Laisné du site Le Petit Vapoteur, basé en Normandie et qui a réalisé en France 95% des 154 millions d’euros de son chiffre d’affaires en 2024.Le projet de budget du gouvernement prévoit une taxe de 30 à 50 centimes par flacon de 10 millilitres (ml), vendu généralement entre 5 et 7 euros.Cette taxe hérisse les professionnels, mais beaucoup moins que les mesures qui l’accompagnent. Car dans son projet de budget, le gouvernement envisage également de soumettre les boutiques de vapotage à l’obtention d’un agrément similaire à celui des buralistes, interdisant par exemple la proximité avec des écoles.Surtout, la vente à distance aux particuliers, à l’origine d’un bon quart des ventes dans la filière selon les professionnels, sera entièrement interdite.”On avait vu venir la taxe” déjà envisagée par l’ex-Premier ministre François Bayrou, mais “ces autres mesures, ça a été un choc”, s’alarme auprès de l’AFP Morgan Laisné.- 3.000 emplois menacés -Pour Le Petit Vapoteur, même ses 111 magasins physiques ouverts en France, où ont lieu un tiers des ventes de la société, sont menacés, car ils sont “très dépendants de l’activité en ligne”, selon Morgan Laisné.Tout comme la ligne de production de liquides de vapotage installée à Cherbourg (Manche) par l’entreprise, “qui sera surdimensionnée sans la vente en ligne.”Interrogée par l’AFP, la Fivape, fédération du secteur, estime que 3.000 emplois dans la vente en ligne “disparaîtraient instantanément”. Elle a lancé une pétition auprès des usagers, qui a déjà récolté 120.000 signataires – dont l’unicité n’est vérifiée que par le biais de leur adresse e-mail. Plus qu’une mesure de santé publique, les professionnels estiment que l’interdiction de la vente en ligne a été pensée avant tout pour simplifier la collecte de la taxe.Pour Morgan Laisné, “les douanes ont voulu répliquer le système des buralistes et de la taxe sur le tabac. Et comme en ligne, on ne sait pas trop ce que c’est, on l’interdit.” Ce que Bercy conteste. “Ce sont des mesures de santé publique, qui convergent avec les règles applicables au tabac”, a indiqué à l’AFP le cabinet de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin.Pour le cabinet de la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, “la mesure cherche à réduire l’exposition et l’accessibilité des produits de vapotage, surtout chez les jeunes, tout en renforçant la sécurité sanitaire et la traçabilité”, notamment pour éviter les produits “non conformes”, a-t-il indiqué à l’AFP.- Les produits sans nicotine taxés aussi  -Morgan Laisné estime, lui, que ces mesures seraient “une catastrophe pour la santé publique”, assurant que le vapotage a contribué aux 4 millions de fumeurs quotidiens en moins depuis 10 ans, un chiffre publié mi-octobre par Santé publique France.Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) n’est pas d’accord.”Ces produits rendent très dépendants, leur marketing cible particulièrement les jeunes”, estime Emmanuelle Béguinot, directrice de l’association antitabac, qui juge “important un meilleur contrôle via l’interdiction de tout ce qui touche à la vente en ligne.”Le projet de budget prévoit de taxer à 30 centimes d’euros les flacons de 10 ml de produit qui contiennent moins de 15 mg/ml de nicotine, y compris ceux qui n’en contiennent pas du tout, “des produits qui font que vous mettez le pied à l’étrier,” selon Emmanuelle Béguinot.Pour les produits avec plus de 15 mg/ml de nicotine, la taxe est portée à 50 centimes d’euros le flacon de 10 ml.Un amendement de députés LR supprimant la taxe mais pas l’interdiction de la vente en ligne a été adopté mercredi en commission des Finances.Cette modification ne présage rien du texte final, puisque l’hémycicle examinera à partir de vendredi le projet de budget dans sa copie originale.En séance plénière, l’Assemblée nationale pourra éventuellement adopter ou non d’autres amendements, comme ceux proposés par des députés LFI, UDR et même du camp macroniste qui suppriment l’interdiction de vente en ligne.

Vapotage: les vendeurs en ligne craignent “la cessation d’activité”

Les sites de vente de liquide pour cigarettes électroniques comme Le Petit Vapoteur, qui est l’un des principaux en Europe, craignent de mettre la clé sous la porte si la mesure d’interdiction de vente en ligne prévue par le gouvernement français est adoptée dans le budget 2026.”S’il décide de nous priver de 70% de nos ventes, c’est la cessation de notre activité et 600 emplois pourraient disparaître”, redoute Morgan Laisné du site Le Petit Vapoteur, basé en Normandie et qui a réalisé en France 95% des 154 millions d’euros de son chiffre d’affaires en 2024.Le projet de budget du gouvernement prévoit une taxe de 30 à 50 centimes par flacon de 10 millilitres (ml), vendu généralement entre 5 et 7 euros.Cette taxe hérisse les professionnels, mais beaucoup moins que les mesures qui l’accompagnent. Car dans son projet de budget, le gouvernement envisage également de soumettre les boutiques de vapotage à l’obtention d’un agrément similaire à celui des buralistes, interdisant par exemple la proximité avec des écoles.Surtout, la vente à distance aux particuliers, à l’origine d’un bon quart des ventes dans la filière selon les professionnels, sera entièrement interdite.”On avait vu venir la taxe” déjà envisagée par l’ex-Premier ministre François Bayrou, mais “ces autres mesures, ça a été un choc”, s’alarme auprès de l’AFP Morgan Laisné.- 3.000 emplois menacés -Pour Le Petit Vapoteur, même ses 111 magasins physiques ouverts en France, où ont lieu un tiers des ventes de la société, sont menacés, car ils sont “très dépendants de l’activité en ligne”, selon Morgan Laisné.Tout comme la ligne de production de liquides de vapotage installée à Cherbourg (Manche) par l’entreprise, “qui sera surdimensionnée sans la vente en ligne.”Interrogée par l’AFP, la Fivape, fédération du secteur, estime que 3.000 emplois dans la vente en ligne “disparaîtraient instantanément”. Elle a lancé une pétition auprès des usagers, qui a déjà récolté 120.000 signataires – dont l’unicité n’est vérifiée que par le biais de leur adresse e-mail. Plus qu’une mesure de santé publique, les professionnels estiment que l’interdiction de la vente en ligne a été pensée avant tout pour simplifier la collecte de la taxe.Pour Morgan Laisné, “les douanes ont voulu répliquer le système des buralistes et de la taxe sur le tabac. Et comme en ligne, on ne sait pas trop ce que c’est, on l’interdit.” Ce que Bercy conteste. “Ce sont des mesures de santé publique, qui convergent avec les règles applicables au tabac”, a indiqué à l’AFP le cabinet de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin.Pour le cabinet de la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, “la mesure cherche à réduire l’exposition et l’accessibilité des produits de vapotage, surtout chez les jeunes, tout en renforçant la sécurité sanitaire et la traçabilité”, notamment pour éviter les produits “non conformes”, a-t-il indiqué à l’AFP.- Les produits sans nicotine taxés aussi  -Morgan Laisné estime, lui, que ces mesures seraient “une catastrophe pour la santé publique”, assurant que le vapotage a contribué aux 4 millions de fumeurs quotidiens en moins depuis 10 ans, un chiffre publié mi-octobre par Santé publique France.Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) n’est pas d’accord.”Ces produits rendent très dépendants, leur marketing cible particulièrement les jeunes”, estime Emmanuelle Béguinot, directrice de l’association antitabac, qui juge “important un meilleur contrôle via l’interdiction de tout ce qui touche à la vente en ligne.”Le projet de budget prévoit de taxer à 30 centimes d’euros les flacons de 10 ml de produit qui contiennent moins de 15 mg/ml de nicotine, y compris ceux qui n’en contiennent pas du tout, “des produits qui font que vous mettez le pied à l’étrier,” selon Emmanuelle Béguinot.Pour les produits avec plus de 15 mg/ml de nicotine, la taxe est portée à 50 centimes d’euros le flacon de 10 ml.Un amendement de députés LR supprimant la taxe mais pas l’interdiction de la vente en ligne a été adopté mercredi en commission des Finances.Cette modification ne présage rien du texte final, puisque l’hémycicle examinera à partir de vendredi le projet de budget dans sa copie originale.En séance plénière, l’Assemblée nationale pourra éventuellement adopter ou non d’autres amendements, comme ceux proposés par des députés LFI, UDR et même du camp macroniste qui suppriment l’interdiction de vente en ligne.

La Fondation 30 millions d’amis gère mal ses finances, selon la Cour des comptes

La Cour des comptes a étrillé mercredi dans un rapport la gestion budgétaire de la Fondation 30 millions d’amis et fait peser la menace d’une suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie l’association de protection des animaux.L’instance chargée de s’assurer du bon emploi de l’argent public pointe une “thésaurisation excessive” des ressources après avoir épluché les comptes 2019-2023 de la Fondation 30 millions d’amis, association reconnue d’utilité publique qui bénéficie de dons et donc d’avantages fiscaux. Si au départ l’association créée en 1981 et transformée en fondation en 1995 évoluait de manière modeste, elle a gagné en notoriété et n’a cessé depuis d’engranger des dons. “La fondation dispose désormais d’une assise financière considérable”, affirme la Cour des comptes, citant un bilan de 135 millions d’euros en 2023, notamment alimenté par 39 millions de dons. “Ses réserves mobilisables atteignent près de 86 millions d’euros soit 4,5 années de charges d’exploitation. Une telle thésaurisation, difficilement justifiable pour une fondation financée par la générosité du public et bénéficiant d’avantages fiscaux, ne peut perdurer”, poursuit l’instance.  La Cour estime ainsi que “son activité” est “modeste au regard de ses moyens”.Elle regrette que le manque de transparence financière “ne permet pas aux donateurs de disposer d’une image fidèle de l’utilisation de leur générosité”.Parmi les recommandations de la Cour des comptes, qui doivent être mises en place avant la fin du premier semestre 2026 : le renforcement des compétences professionnelles des salariés, un contrôle interne structuré sur le recours aux prestataires, un plan stratégique, des programmations notamment sur le budget et l’immobilier. “Faute de se mettre en capacité d’employer ces fonds efficacement, la fondation s’exposerait à devoir réduire sa collecte”, menace la Cour des comptes qui évoque dans son rapport “l’hypothèse d’une déclaration de non-conformité”, soit la suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie la fondation. La Fondation 30 millions d’amis (à l’origine “Association de défense des animaux de compagnie”) a été créée dans le sillage de l’émission de télévision éponyme diffusée à partir de 1976, initialement pour recueillir les dons spontanés des téléspectateurs.Au-delà de la sensibilisation, son rôle a progressivement muté vers le sauvetage des animaux maltraités. La Fondation gère deux refuges et aide financièrement environ 215 refuges pour l’accueil des chiens et chats et 15 refuges pour l’accueil d’équidés. 

La Fondation 30 millions d’amis gère mal ses finances, selon la Cour des comptes

La Cour des comptes a étrillé mercredi dans un rapport la gestion budgétaire de la Fondation 30 millions d’amis et fait peser la menace d’une suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie l’association de protection des animaux.L’instance chargée de s’assurer du bon emploi de l’argent public pointe une “thésaurisation excessive” des ressources après avoir épluché les comptes 2019-2023 de la Fondation 30 millions d’amis, association reconnue d’utilité publique qui bénéficie de dons et donc d’avantages fiscaux. Si au départ l’association créée en 1981 et transformée en fondation en 1995 évoluait de manière modeste, elle a gagné en notoriété et n’a cessé depuis d’engranger des dons. “La fondation dispose désormais d’une assise financière considérable”, affirme la Cour des comptes, citant un bilan de 135 millions d’euros en 2023, notamment alimenté par 39 millions de dons. “Ses réserves mobilisables atteignent près de 86 millions d’euros soit 4,5 années de charges d’exploitation. Une telle thésaurisation, difficilement justifiable pour une fondation financée par la générosité du public et bénéficiant d’avantages fiscaux, ne peut perdurer”, poursuit l’instance.  La Cour estime ainsi que “son activité” est “modeste au regard de ses moyens”.Elle regrette que le manque de transparence financière “ne permet pas aux donateurs de disposer d’une image fidèle de l’utilisation de leur générosité”.Parmi les recommandations de la Cour des comptes, qui doivent être mises en place avant la fin du premier semestre 2026 : le renforcement des compétences professionnelles des salariés, un contrôle interne structuré sur le recours aux prestataires, un plan stratégique, des programmations notamment sur le budget et l’immobilier. “Faute de se mettre en capacité d’employer ces fonds efficacement, la fondation s’exposerait à devoir réduire sa collecte”, menace la Cour des comptes qui évoque dans son rapport “l’hypothèse d’une déclaration de non-conformité”, soit la suspension de l’avantage fiscal dont bénéficie la fondation. La Fondation 30 millions d’amis (à l’origine “Association de défense des animaux de compagnie”) a été créée dans le sillage de l’émission de télévision éponyme diffusée à partir de 1976, initialement pour recueillir les dons spontanés des téléspectateurs.Au-delà de la sensibilisation, son rôle a progressivement muté vers le sauvetage des animaux maltraités. La Fondation gère deux refuges et aide financièrement environ 215 refuges pour l’accueil des chiens et chats et 15 refuges pour l’accueil d’équidés. 

Tabac consommé en France: 4,3 milliards d’euros en moyenne ont échappé à la fiscalité en 2023

La part du tabac consommé en France métropolitaine qui échappe à la fiscalité nationale (TAFE) représente un manque à gagner fiscal de 4,3 milliards d’euros en moyenne en 2023, indique une étude des douanes publiée mercredi.Selon cette étude, en moyenne 17,7% du tabac consommé en 2023 n’a pas été acheté chez un buraliste français, soit 8.081 tonnes, sur 45.755 tonnes au total.Pour obtenir ce chiffre, le rapport a calculé la différence entre “les volumes de tabac effectivement consommés selon les déclarations des fumeurs” en 2023 et “ceux livrés officiellement” aux buralistes de chaque département. Le manque à gagner fiscal s’explique par “une importance certaine des achats transfrontaliers” dans des “pays où le tabac est moins cher”, des achats qui représentent environ 80% du TAFE, soit 6.863 tonnes.L’évolution des livraisons de tabac entre 2016 et 2023 diffère entre les départements frontaliers, qui “ont vu les volumes de tabac livrés chuter de plus de 45%”, et non-frontaliers dont certains “n’ont connu qu’une baisse inférieure à 25%”, précise cette étude.”C’est un jeu de concurrence fiscale à l’échelle européenne”, analyse auprès de l’AFP Christian Ben Lakhdar, coauteur du rapport. “En France, nous avons des mesures agressives de lutte contre le tabac donc nous augmentons nos prix plus vite que les pays frontaliers qui eux bénéficient” dans leur fiscalité de cette hausse des prix en France, ajoute-t-il.Les 20% restants du TAFE se partagent entre les achats à l’étranger hors pays transfrontaliers (275 tonnes de tabac), les achats en duty-free (777 tonnes) et les achats auprès de vendeurs à la sauvette (366 tonnes).Le rapport s’est aussi concentré sur le profil des fumeurs qui déclarent ne pas acheter leur tabac chez les buralistes français: ils sont en majorité “jeunes, en couple sans enfant”, vivent “à Paris ou dans un département frontalier” et “ont une consommation importante”.En revanche, “le niveau de revenu, le niveau de diplôme ainsi que la situation professionnelle” ne sont pas significatifs.La motivation première d’un achat de tabac à l’étranger demeure le prix, pour 74% des répondants: un paquet de cigarettes coûte entre 12 et 13 euros en France.

Le prix Sakharov décerné à deux journalistes emprisonnés du Bélarus et de Géorgie

Deux journalistes emprisonnés au Bélarus et en Géorgie, Andrzej Poczobut et Mzia Amaghlobeli, se sont vu décerner mercredi le prix Sakharov pour la liberté de pensée.”Les deux sont des journalistes actuellement en prison sur la base d’accusations inventées de toutes pièces, simplement pour avoir fait leur travail et dénoncé l’injustice”, a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. “Leur courage en a fait des symboles de la lutte pour la liberté et la démocratie”.Ils étaient en lice pour le prestigieux prix européen, en mémoire du dissident soviétique Andreï Sakharov, aux côtés des organisations humanitaires et de journalistes opérant dans les territoires palestiniens; et des étudiants serbes, dont le mouvement de protestation bouscule le pays depuis un an.Ils succèdent aux opposants vénézuéliens Edmundo Gonzalez Urrutia et Maria Corina Machado, cette dernière tout juste récompensée du prix Nobel de la Paix.- “Le journalisme n’est pas un crime” -L’attribution du prix à ces deux journalistes “envoie un message fort à tous les prisonniers politiques : que vous n’êtes pas seuls et que le journalisme n’est pas un crime”, a déclaré devant les eurodéputés l’opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, juste après l’attribution du prix.”N’abandonnez pas, continuez de vous battre quoi qu’il arrive !”, a-t-elle lancé.Mzia Amaghlobeli, journaliste géorgienne devenue le symbole de la lutte pour la liberté de la presse dans le pays du Caucase, a été condamnée en août à deux ans de prison pour avoir, selon l’accusation, giflé un policier lors d’une manifestation le 12 janvier dans la ville de Batoumi, sur la mer Noire.Âgée de 50 ans, cofondatrice de deux médias indépendants, rares voix critiques dans un paysage médiatique polarisé, elle est spécialisée dans les enquêtes sur le gaspillage d’argent public et les abus de pouvoir.Pour protester contre sa détention après son interpellation, elle a observé une grève de la faim une quarantaine de jours, avant de l’interrompre pour préserver sa santé. Reporters sans frontières, qui réclame sa libération, a jugé que sa peine était un symbole du “glissement autoritaire” à l’œuvre en Géorgie depuis la prise de pouvoir du parti Rêve géorgien.Amnesty International a quant à elle dénoncé un procès “entaché de violations de procédure et de partialité”, et accusé la police géorgienne d’avoir fait subir des violences physiques et verbales à Mme Amaghlobeli.Elle était aussi en lice cette année pour pour le prix des droits de l’homme Vaclav Havel décerné lundi par le Conseil de l’Europe, une autre institution européenne. Le prix a été remporté par le journaliste ukrainien Maxime Boutkevitch, libéré l’an dernier après avoir été capturé par les forces russes.- “Pas oublié” -Andrzej Poczobut, journaliste polono-bélarusse âgé de 52 ans, est membre de la minorité polonaise du Bélarus. Il a été condamné en février 2023 à huit ans de prison dans cette ex-république soviétique, ce que l’opposition a considéré être une “vengeance personnelle” de l’autocrate au pouvoir Alexandre Loukachenko.Le gouvernement de Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.Andrzej Poczobut, alors correspondant à Minsk du média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, avait été arrêté début 2021 en pleine vague de répression contre les médias accusés de propos critiques à l’égard du pouvoir.Lors de son procès à huis clos deux ans plus tard au tribunal régional de Grodno (ouest) il a été reconnu coupable d'”appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale” et d'”incitation à la haine”.Il se voyait notamment reprocher d’avoir appelé à des sanctions internationales contre le Bélarus.”Nous sommes très heureux que le monde, le Parlement européen, l’Union européenne, n’aient pas oublié Andrzej Poczobut”, a déclaré à l’AFP Roman Imielski, rédacteur en chef de la Gazeta Wyborcza. “J’espère que l’attribution de ce prix marquera une nouvelle ouverture, qu’Andrzej Poczobut retrouvera la liberté.”Les lauréats du prix sont censés recevoir le prix dans l’hémicycle de Strasbourg le 16 décembre, mais il faudrait pour cela qu’ils soient libérés.

Le prix Sakharov décerné à deux journalistes emprisonnés du Bélarus et de Géorgie

Deux journalistes emprisonnés au Bélarus et en Géorgie, Andrzej Poczobut et Mzia Amaghlobeli, se sont vu décerner mercredi le prix Sakharov pour la liberté de pensée.”Les deux sont des journalistes actuellement en prison sur la base d’accusations inventées de toutes pièces, simplement pour avoir fait leur travail et dénoncé l’injustice”, a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. “Leur courage en a fait des symboles de la lutte pour la liberté et la démocratie”.Ils étaient en lice pour le prestigieux prix européen, en mémoire du dissident soviétique Andreï Sakharov, aux côtés des organisations humanitaires et de journalistes opérant dans les territoires palestiniens; et des étudiants serbes, dont le mouvement de protestation bouscule le pays depuis un an.Ils succèdent aux opposants vénézuéliens Edmundo Gonzalez Urrutia et Maria Corina Machado, cette dernière tout juste récompensée du prix Nobel de la Paix.- “Le journalisme n’est pas un crime” -L’attribution du prix à ces deux journalistes “envoie un message fort à tous les prisonniers politiques : que vous n’êtes pas seuls et que le journalisme n’est pas un crime”, a déclaré devant les eurodéputés l’opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, juste après l’attribution du prix.”N’abandonnez pas, continuez de vous battre quoi qu’il arrive !”, a-t-elle lancé.Mzia Amaghlobeli, journaliste géorgienne devenue le symbole de la lutte pour la liberté de la presse dans le pays du Caucase, a été condamnée en août à deux ans de prison pour avoir, selon l’accusation, giflé un policier lors d’une manifestation le 12 janvier dans la ville de Batoumi, sur la mer Noire.Âgée de 50 ans, cofondatrice de deux médias indépendants, rares voix critiques dans un paysage médiatique polarisé, elle est spécialisée dans les enquêtes sur le gaspillage d’argent public et les abus de pouvoir.Pour protester contre sa détention après son interpellation, elle a observé une grève de la faim une quarantaine de jours, avant de l’interrompre pour préserver sa santé. Reporters sans frontières, qui réclame sa libération, a jugé que sa peine était un symbole du “glissement autoritaire” à l’œuvre en Géorgie depuis la prise de pouvoir du parti Rêve géorgien.Amnesty International a quant à elle dénoncé un procès “entaché de violations de procédure et de partialité”, et accusé la police géorgienne d’avoir fait subir des violences physiques et verbales à Mme Amaghlobeli.Elle était aussi en lice cette année pour pour le prix des droits de l’homme Vaclav Havel décerné lundi par le Conseil de l’Europe, une autre institution européenne. Le prix a été remporté par le journaliste ukrainien Maxime Boutkevitch, libéré l’an dernier après avoir été capturé par les forces russes.- “Pas oublié” -Andrzej Poczobut, journaliste polono-bélarusse âgé de 52 ans, est membre de la minorité polonaise du Bélarus. Il a été condamné en février 2023 à huit ans de prison dans cette ex-république soviétique, ce que l’opposition a considéré être une “vengeance personnelle” de l’autocrate au pouvoir Alexandre Loukachenko.Le gouvernement de Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.Andrzej Poczobut, alors correspondant à Minsk du média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, avait été arrêté début 2021 en pleine vague de répression contre les médias accusés de propos critiques à l’égard du pouvoir.Lors de son procès à huis clos deux ans plus tard au tribunal régional de Grodno (ouest) il a été reconnu coupable d'”appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale” et d'”incitation à la haine”.Il se voyait notamment reprocher d’avoir appelé à des sanctions internationales contre le Bélarus.”Nous sommes très heureux que le monde, le Parlement européen, l’Union européenne, n’aient pas oublié Andrzej Poczobut”, a déclaré à l’AFP Roman Imielski, rédacteur en chef de la Gazeta Wyborcza. “J’espère que l’attribution de ce prix marquera une nouvelle ouverture, qu’Andrzej Poczobut retrouvera la liberté.”Les lauréats du prix sont censés recevoir le prix dans l’hémicycle de Strasbourg le 16 décembre, mais il faudrait pour cela qu’ils soient libérés.

Le prix Sakharov décerné à deux journalistes emprisonnés du Bélarus et de Géorgie

Deux journalistes emprisonnés au Bélarus et en Géorgie, Andrzej Poczobut et Mzia Amaghlobeli, se sont vu décerner mercredi le prix Sakharov pour la liberté de pensée.”Les deux sont des journalistes actuellement en prison sur la base d’accusations inventées de toutes pièces, simplement pour avoir fait leur travail et dénoncé l’injustice”, a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. “Leur courage en a fait des symboles de la lutte pour la liberté et la démocratie”.Ils étaient en lice pour le prestigieux prix européen, en mémoire du dissident soviétique Andreï Sakharov, aux côtés des organisations humanitaires et de journalistes opérant dans les territoires palestiniens; et des étudiants serbes, dont le mouvement de protestation bouscule le pays depuis un an.Ils succèdent aux opposants vénézuéliens Edmundo Gonzalez Urrutia et Maria Corina Machado, cette dernière tout juste récompensée du prix Nobel de la Paix.- “Le journalisme n’est pas un crime” -L’attribution du prix à ces deux journalistes “envoie un message fort à tous les prisonniers politiques : que vous n’êtes pas seuls et que le journalisme n’est pas un crime”, a déclaré devant les eurodéputés l’opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, juste après l’attribution du prix.”N’abandonnez pas, continuez de vous battre quoi qu’il arrive !”, a-t-elle lancé.Mzia Amaghlobeli, journaliste géorgienne devenue le symbole de la lutte pour la liberté de la presse dans le pays du Caucase, a été condamnée en août à deux ans de prison pour avoir, selon l’accusation, giflé un policier lors d’une manifestation le 12 janvier dans la ville de Batoumi, sur la mer Noire.Âgée de 50 ans, cofondatrice de deux médias indépendants, rares voix critiques dans un paysage médiatique polarisé, elle est spécialisée dans les enquêtes sur le gaspillage d’argent public et les abus de pouvoir.Pour protester contre sa détention après son interpellation, elle a observé une grève de la faim une quarantaine de jours, avant de l’interrompre pour préserver sa santé. Reporters sans frontières, qui réclame sa libération, a jugé que sa peine était un symbole du “glissement autoritaire” à l’œuvre en Géorgie depuis la prise de pouvoir du parti Rêve géorgien.Amnesty International a quant à elle dénoncé un procès “entaché de violations de procédure et de partialité”, et accusé la police géorgienne d’avoir fait subir des violences physiques et verbales à Mme Amaghlobeli.Elle était aussi en lice cette année pour pour le prix des droits de l’homme Vaclav Havel décerné lundi par le Conseil de l’Europe, une autre institution européenne. Le prix a été remporté par le journaliste ukrainien Maxime Boutkevitch, libéré l’an dernier après avoir été capturé par les forces russes.- “Pas oublié” -Andrzej Poczobut, journaliste polono-bélarusse âgé de 52 ans, est membre de la minorité polonaise du Bélarus. Il a été condamné en février 2023 à huit ans de prison dans cette ex-république soviétique, ce que l’opposition a considéré être une “vengeance personnelle” de l’autocrate au pouvoir Alexandre Loukachenko.Le gouvernement de Loukachenko mène une répression implacable contre toutes les voix critiques, en particulier depuis un mouvement de contestation sans précédent en 2020.Andrzej Poczobut, alors correspondant à Minsk du média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, avait été arrêté début 2021 en pleine vague de répression contre les médias accusés de propos critiques à l’égard du pouvoir.Lors de son procès à huis clos deux ans plus tard au tribunal régional de Grodno (ouest) il a été reconnu coupable d'”appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale” et d'”incitation à la haine”.Il se voyait notamment reprocher d’avoir appelé à des sanctions internationales contre le Bélarus.”Nous sommes très heureux que le monde, le Parlement européen, l’Union européenne, n’aient pas oublié Andrzej Poczobut”, a déclaré à l’AFP Roman Imielski, rédacteur en chef de la Gazeta Wyborcza. “J’espère que l’attribution de ce prix marquera une nouvelle ouverture, qu’Andrzej Poczobut retrouvera la liberté.”Les lauréats du prix sont censés recevoir le prix dans l’hémicycle de Strasbourg le 16 décembre, mais il faudrait pour cela qu’ils soient libérés.