Ukraine: rencontre Zelensky-JD Vance à Rome, à la veille de l’appel attendu Trump-Poutine

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est entretenu dimanche à Rome avec le vice-président américain JD Vance, évoquant ensemble l’appel attendu lundi entre Donald Trump et Vladimir Poutine, après des pourparlers infructueux entre Kiev et Moscou en Turquie.Sur le champ de bataille, la Russie continue, comme quasiment tous les jours depuis le début de son invasion de l’Ukraine en février 2022, d’attaquer son voisin, ayant lancé dans la nuit un nombre “record” de plus de 270 drones explosifs, selon Kiev.A Rome, Volodymyr Zelensky et JD Vance ont assisté dans la matinée à la messe inaugurale du nouveau pape, l’Américain Léon XIV, avant de se retrouver, avec le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, pour un échange d'”environ une demi-heure”, selon  un haut responsable ukrainien.Les deux hommes, selon cette source, ont évoqué un “cessez-le-feu”, “la possibilité” de nouvelles sanctions contre Moscou, mais surtout “les préparatifs” avant l’appel “de lundi” entre Donald Trump et Vladimir Poutine.Samedi, Donald Trump avait annoncé qu’il parlerait par téléphone lundi à son homologue russe pour “mettre fin au +bain de sang+”. Le Kremlin a ensuite confirmé la “préparation” ce cet appel.L’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, a estimé dimanche sur ABC qu’il s’attendait à une conversation “fructueuse” entre les deux dirigeants. “Le président est déterminé à obtenir des résultats” sur l’Ukraine, a-t-il ajouté, avant de mettre en garde: “Si lui n’y parvient pas, alors personne ne le pourra”.”La pression sur la Russie doit se poursuivre jusqu’à ce qu’elle soit prête à mettre fin à la guerre”, a pour sa part insisté M. Zelensky sur les réseaux sociaux, évoquant sa “bonne” réunion avec JD Vance et Marco Rubio.De son côté, Vladimir Poutine a martelé dimanche vouloir “éliminer les causes” du conflit et “garantir la sécurité de l’État russe”.- Semaine “cruciale” -Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump, qui a prévu de débriefer le président ukrainien après l’appel avec M. Poutine, appelle Moscou et Kiev à cesser les combats.Or, à ce stade, ses efforts n’ont pas permis d’avancée majeure dans le règlement du conflit, déclenché par l’invasion russe qui a fait, en plus de trois ans, plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires confondus.Vendredi, Russes et Ukrainiens s’étaient retrouvés pour la première fois depuis le printemps 2022 pour des pourparlers de paix directs, sous médiation turque, à Istanbul.Mais la réunion, qui a duré moins de deux heures, n’a pas abouti à une trêve, comme réclamée par Kiev et ses alliés –seul un échange de prisonniers a été convenu–, mettant en exergue le gouffre qui sépare les positions de Moscou et de Kiev.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes: que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences et demande que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire. Ce dont Moscou n’a pas l’intention.Pour éviter une nouvelle invasion russe dans l’avenir, Kiev dit aussi exiger des “garanties de sécurité” solides.Dans ce contexte, la semaine à venir sera “cruciale”, a jugé depuis Rome la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avant une rencontre avec JD Vance et la Première ministre italienne, Giorgia Meloni.- Drones “record” -Dans la nuit de samedi à dimanche, l’armée russe a lancé 273 drones explosifs contre l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne, “un record”, selon la vice-Première ministre Ioulia Svyrydenko.Une femme a été tuée près de Kiev et trois autres personnes, blessées, ont été hospitalisées, dont un enfant de quatre ans, selon les autorités régionales.”L’objectif de la Russie est clair: continuer à massacrer des civils”, a dénoncé Mme Svyrydenko, tandis que le chef de l’administration présidentielle, Andriï Iermak, a cinglé: “Pour la Russie, les négociations d’Istanbul ne sont qu’une couverture, Poutine veut la guerre”.A l’avantage sur le front face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses, l’armée russe a revendiqué dimanche la prise d’une nouvelle localité, Bagatyr, dans la région de Donetsk (est).Enfin, Volodymyr Zelensky a échangé au Vatican avec le nouveau pape Léon XIV, qu’il a qualifié de “symbole d’espoir pour la paix”, après que le souverain pontife eut évoqué place Saint-Pierre “l’Ukraine martyrisée”.

Législatives au Portugal: la droite au pouvoir favorite

Les Portugais élisent dimanche leur troisième Parlement en trois ans, lors de législatives qui pourraient permettre au Premier ministre sortant, Luis Montenegro, de renforcer son étroite majorité de droite modérée après une année au pouvoir.Les télévisions dévoileront des sondages sortie des urnes après la fermeture des derniers bureaux de vote, à 20H00 locales (19H00 GMT).La participation jusqu’à 16H00 locales (15H00 GMT) a été de 48,3%, en baisse par rapport au scrutin de mars 2024 (52%), a indiqué l’administration électorale.Avocat de 52 ans, M. Montenegro est le personnage central de ces élections, qu’il a lui-même provoquées en démissionnant en mars sur fond de soupçons de conflit d’intérêts concernant les activités d’une société de conseil enregistrée à son domicile et au nom de ses enfants.”Personne n’a jamais été aussi transparent que moi”, a-t-il assuré lors de son dernier meeting, en réponse au chef de l’opposition socialiste, Pedro Nuno Santos, qui l’a accusé de “mêler politique et affaires” en touchant de l’argent d’entreprises privées après son entrée en fonctions.Les études d’opinion montrent toutefois que “l’électorat portugais affiche une certaine tolérance face à ce genre de question, et celle-ci n’a clairement pas pris l’ampleur que l’opposition espérait”, selon la politologue Filipa Raimundo, de l’Institut universitaire de Lisbonne ISCTE.- “Faire des compromis” -“Il faut faire des compromis pour réussir à former un gouvernement réellement capable d’agir”, a témoigné à l’AFP Luis Almeida, un électeur de 64 ans, en regrettant que les principaux partis soient “divisés par des questions personnelles”.Dans le dernier sondage publié par les médias locaux, la coalition gouvernementale, l’Alliance démocratique (AD), était créditée de 34% des intentions de vote, contre 26% pour le Parti socialiste (PS).Le parti d’extrême droite Chega (“Assez”) pourrait recueillir 19% des voix, soit un peu plus que son score aux législatives de mars 2024, et ainsi consolider son statut de troisième force politique du pays.D’après cette enquête, le camp gouvernemental pourrait obtenir jusqu’à 95 sièges sur 230 et resterait donc en deçà du seuil de 116 députés, synonyme de majorité absolue.Comme le Premier ministre a toujours refusé de gouverner avec le soutien de l’extrême droite, il espère bâtir une majorité plus solide en s’alliant à la formation Initiative libérale, créditée de 7% des intentions de vote.”J’ai beaucoup de confiance dans les Portugais et la stabilité que nous pouvons obtenir avec ces élections”, a déclaré M. Montenegro après avoir voté dans son fief de Espinho, ville côtière du nord du pays.Doté d’une majorité relative, il était jusqu’ici pris en tenaille par l’extrême droite et le Parti socialiste, battu de justesse en 2024 après huit années au pouvoir.- Politique migratoire -“C’est toujours important de venir voter, surtout pour essayer de clarifier la situation politique”, a commenté Ana Figueira, une assistante hospitalière de 57 ans, après avoir déposé son bulletin dans un bureau de la banlieue sud de la capitale portugaise.L’autre incertitude du scrutin concerne le résultat de l’extrême droite, qui a connu une croissance fulgurante depuis la fondation de Chega, en 2019. L’an dernier, cette formation a obtenu 18% des voix, passant de 12 à 50 députés.La campagne de son président André Ventura, un ancien commentateur de football de 42 ans, a été perturbée par deux malaises dont il a été victime devant les caméras de télévision.Mais le débat politique s’est porté sur des thèmes favorables à la rhétorique d’extrême droite, comme l’éthique des responsables politiques ou l’immigration.Le Portugal a vu le nombre d’étrangers quadrupler depuis 2017, atteignant désormais environ 15% de la population, sur 10 millions d’habitants au total, et l’exécutif de M. Montenegro a déjà durci la politique migratoire du pays, qui était une des plus souples d’Europe sous le précédent gouvernement socialiste d’Antonio Costa.”Le pays a besoin d’immigrés, mais il n’arrive pas à accueillir tous ceux qui arrivent”, a estimé Tiago Manso, un économiste de 33 ans originaire du Brésil, qui votait pour la première fois au Portugal.

Législatives au Portugal: la droite au pouvoir favorite

Les Portugais élisent dimanche leur troisième Parlement en trois ans, lors de législatives qui pourraient permettre au Premier ministre sortant, Luis Montenegro, de renforcer son étroite majorité de droite modérée après une année au pouvoir.Les télévisions dévoileront des sondages sortie des urnes après la fermeture des derniers bureaux de vote, à 20H00 locales (19H00 GMT).La participation jusqu’à 16H00 locales (15H00 GMT) a été de 48,3%, en baisse par rapport au scrutin de mars 2024 (52%), a indiqué l’administration électorale.Avocat de 52 ans, M. Montenegro est le personnage central de ces élections, qu’il a lui-même provoquées en démissionnant en mars sur fond de soupçons de conflit d’intérêts concernant les activités d’une société de conseil enregistrée à son domicile et au nom de ses enfants.”Personne n’a jamais été aussi transparent que moi”, a-t-il assuré lors de son dernier meeting, en réponse au chef de l’opposition socialiste, Pedro Nuno Santos, qui l’a accusé de “mêler politique et affaires” en touchant de l’argent d’entreprises privées après son entrée en fonctions.Les études d’opinion montrent toutefois que “l’électorat portugais affiche une certaine tolérance face à ce genre de question, et celle-ci n’a clairement pas pris l’ampleur que l’opposition espérait”, selon la politologue Filipa Raimundo, de l’Institut universitaire de Lisbonne ISCTE.- “Faire des compromis” -“Il faut faire des compromis pour réussir à former un gouvernement réellement capable d’agir”, a témoigné à l’AFP Luis Almeida, un électeur de 64 ans, en regrettant que les principaux partis soient “divisés par des questions personnelles”.Dans le dernier sondage publié par les médias locaux, la coalition gouvernementale, l’Alliance démocratique (AD), était créditée de 34% des intentions de vote, contre 26% pour le Parti socialiste (PS).Le parti d’extrême droite Chega (“Assez”) pourrait recueillir 19% des voix, soit un peu plus que son score aux législatives de mars 2024, et ainsi consolider son statut de troisième force politique du pays.D’après cette enquête, le camp gouvernemental pourrait obtenir jusqu’à 95 sièges sur 230 et resterait donc en deçà du seuil de 116 députés, synonyme de majorité absolue.Comme le Premier ministre a toujours refusé de gouverner avec le soutien de l’extrême droite, il espère bâtir une majorité plus solide en s’alliant à la formation Initiative libérale, créditée de 7% des intentions de vote.”J’ai beaucoup de confiance dans les Portugais et la stabilité que nous pouvons obtenir avec ces élections”, a déclaré M. Montenegro après avoir voté dans son fief de Espinho, ville côtière du nord du pays.Doté d’une majorité relative, il était jusqu’ici pris en tenaille par l’extrême droite et le Parti socialiste, battu de justesse en 2024 après huit années au pouvoir.- Politique migratoire -“C’est toujours important de venir voter, surtout pour essayer de clarifier la situation politique”, a commenté Ana Figueira, une assistante hospitalière de 57 ans, après avoir déposé son bulletin dans un bureau de la banlieue sud de la capitale portugaise.L’autre incertitude du scrutin concerne le résultat de l’extrême droite, qui a connu une croissance fulgurante depuis la fondation de Chega, en 2019. L’an dernier, cette formation a obtenu 18% des voix, passant de 12 à 50 députés.La campagne de son président André Ventura, un ancien commentateur de football de 42 ans, a été perturbée par deux malaises dont il a été victime devant les caméras de télévision.Mais le débat politique s’est porté sur des thèmes favorables à la rhétorique d’extrême droite, comme l’éthique des responsables politiques ou l’immigration.Le Portugal a vu le nombre d’étrangers quadrupler depuis 2017, atteignant désormais environ 15% de la population, sur 10 millions d’habitants au total, et l’exécutif de M. Montenegro a déjà durci la politique migratoire du pays, qui était une des plus souples d’Europe sous le précédent gouvernement socialiste d’Antonio Costa.”Le pays a besoin d’immigrés, mais il n’arrive pas à accueillir tous ceux qui arrivent”, a estimé Tiago Manso, un économiste de 33 ans originaire du Brésil, qui votait pour la première fois au Portugal.

US probes Mexican ship’s deadly New York bridge collision

US safety officials launched a probe Sunday after a 150-foot tall Mexican sailing ship crashed into New York’s iconic Brooklyn Bridge, snapping its masts and killing two crew members.Numerous sailors were positioned among the navy vessel Cuauhtemoc’s rigging at the time, video of the incident showed.New York Mayor Eric Adams said early Sunday that 277 people had been on board the vessel and that two people had died from their injuries, without specifying where they were located on the vessel.Nineteen others sustained injuries, he said, two of whom were in critical condition.The white-hulled ship was moored Sunday along banks of the East River, its mangled masts contrasting against colorful decorations for its US departure.The National Transportation Safety Board (NTSB) said on social media that it was “launching a go-team” to conduct an initial probe of the crash.Nearby the ship, Aldo Ordonez told AFP that his sister, 24-year-old cadet Alejandra Ordonez, had been standing among the sails when the ship struck the Brooklyn Bridge.His sister was temporarily left hanging from a sail, he said, but sustained only minor injuries and slept with others on the boat.Aldo Ordonez arrived Sunday morning from Mexico City after seeing the accident on television.Crew members were expected to fly home to Mexico later Sunday, he said.Mexican President Claudia Sheinbaum wrote on X that she was “deeply saddened” by the two crew members’ deaths.The ship lost power at around 8:20 pm (0020 GMT Sunday) while the captain was maneuvering the vessel, forcing it to head for a bridge abutment on the Brooklyn side, New York police chief of special operations Wilson Aramboles told a press conference.There was “panic on the ship,” Brooklyn resident Nick Corso, 23, who was standing near the water, told AFP.He had been poised to take a photo, but when he realized what was happening he switched to video. “Lots of screaming, some sailors hanging from the masts, looked like panic happening on the ship,” he said.The Mexican Navy said in its statement that no one had fallen into the water, and that no rescue operation had been launched.The ship had been departing New York at the time and flags fluttered in its rigging, while an enormous Mexican flag waved off its stern.The Cuauhtemoc, built in 1982, was sailing to Iceland when it crashed into the Brooklyn Bridge, the world’s longest suspension bridge when it opened in 1883.The incident is the second deadly ship crash into a US bridge in little over a year, after a fully laden cargo vessel smashed into a bridge in Baltimore, Maryland in March 2024, causing it to collapse and killing six road workers.

US House speaker says Trump mega-bill still ‘on track’

A top US Republican said Sunday that a mega-bill meant to advance President Donald Trump’s domestic agenda remains “on track” despite a recent failure to advance in committee.Trump has been pressing the Republican-controlled Congress to move quickly on the “big, beautiful bill,” which — among many other provisions — extends tax cuts passed in his first term while imposing new restrictions on welfare programs.House Speaker Mike Johnson told “Fox News Sunday” that he plans for a floor vote on the package by the end of the week, despite its failure to advance in the Budget Committee on Thursday.Independent congressional analysts calculate that the mega-bill’s tax provisions would add more than $4.8 trillion to the federal deficit over the coming decade.To partially offset that, Republicans plan significant cuts in spending — notably by adding new restrictions on the Medicaid program that helps provide health insurance for more than 70 million lower-income Americans.The policy change would result in over 10 million people losing coverage under the program, according to estimates by the independent Congressional Budget Office.But sharp divisions within the party threaten at least to slow the legislative process.Moderate Republicans fear overly large cuts in the popular program could upset the party’s prospects in the midterm elections of November 2026.But deficit hawks on the party’s far right insist the projected cuts don’t go far enough.A handful of Republican legislators on Friday voted against the bill’s passage out of the Budget Committee, derailing its progress at least temporarily.”We don’t like smoke and mirrors,” one of those legislators, Ralph Norman of South Carolina, told reporters. “We want real cuts.”Speaker Johnson has been spending the weekend working to persuade the holdouts. Republicans have a very slim majority in the House, meaning the bill needs almost unanimous support to pass.”This is the largest spending reduction in at least three decades, probably longer,” he told the Fox program. “It’s historic.” The Budget Committee is set to continue debating the bill into late Sunday, in hopes this time of securing passage.But even if it passes in the House, it will face challenges in the Senate.Republicans in the upper chamber, who have a similarly narrow majority, are demanding major changes in the sweeping bill — which Trump is eager to present as a signal accomplishment early in his second term.

Narcotrafic et radicalisation: un 3e quartier de haute sécurité créé dans une nouvelle prison en Guyane

Après Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe, un troisième quartier de haute sécurité sera construit d’ici à 2028 dans la prison qui doit sortir de terre à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, territoire gangréné par le narcotrafic et où règne une forte surpopulation carcérale.En déplacement sur place, le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé dimanche la création de ce quartier au sein de la prison de 500 places, attendue dans la deuxième ville la plus peuplée de la collectivité territoriale ultramarine.Ce nouveau centre pénitentiaire, qui vise à répondre à la surpopulation de la prison de Rémire-Montjoly, près de Cayenne, s’inscrit dans le cadre du projet de cité judiciaire prévu par le plan d’urgence des accords de Guyane signés en avril 2017. “J’ai décidé d’implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France. Soixante places, un régime carcéral extrêmement strict, et un objectif: mettre hors d’état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic”, a déclaré le ministre au Journal du dimanche.Devant la presse, Gérald Darmanin a justifié ce nombre en mentionnant la présence, en Guyane, Guadeloupe et Martinique, de “49 narco-bandits” considérés comme “extrêmement dangereux”.  “Il faut que les citoyens ultramarins aient la même sécurité que les citoyens hexagonaux”, a-t-il argué.    “Quinze places” seront également “dédiées aux islamistes/radicalisés” condamnés pour terrorisme jihadiste, a précisé son cabinet à l’AFP samedi.Le Mouvement de décolonisation et d’émancipation sociale a critiqué les annonces du ministre, l’accusant de vouloir “désengorger les prisons françaises surchargées et éloigner de Paris les grands bandits”. “La Guyane n’a pas vocation à accueillir les criminels et terroristes de la France hexagonale”, a dénoncé, dans un communiqué, la collectivité territoriale de Guyane.   “Cet espace n’est pas le lieu où nous devons faire revenir des prisonniers déportés dans l’ouest. Cette page de l’Histoire est tournée et j’espère qu’elle ne reviendra pas”, a asséné Sophie Charles, maire sans étiquette de Saint-Laurent du Maroni, dans un discours prononcé devant M. Darmanin dans la matinée.- “Narco-département” -Ce nouveau quartier de haute sécurité devrait être le troisième à ouvrir après ceux des centres pénitentiaires de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et Condé-sur-Sarthe (Orne). Gérald Darmanin souhaite y isoler d’ici à l’été les “cent plus gros narcotrafiquants” afin de les empêcher de poursuivre leur activité criminelle depuis leur cellule.Or la Guyane est devenue “un narco-département et un des principaux hubs” du trafic de cocaïne, selon une source interrogée par l’AFP en 2023. Au moins 20% de la cocaïne consommée en métropole en provient.Chaque année, des centaines de mules sont arrêtées à l’aéroport de Cayenne, les bagages ou l’estomac lestés de cocaïne sud-américaine. Les autorités estiment qu’une trentaine parviennent à embarquer sur chacun des vols quotidiens entre la Guyane et la métropole.Le cÅ“ur du trafic bat à Saint-Laurent du Maroni, cerné par le fleuve qui sépare la Guyane du Suriname sur 500 km. Faute d’école ou d’emploi, beaucoup de ses 50.000 habitants cèdent souvent à l’argent facile généré par ce trafic.C’est également l’ancien port d’entrée du bagne où débarquaient les forçats venus de métropole, de 1850 à 1938.”La symbolique qui consiste à installer en Guyane une prison pour des non-Guyanais et +les plus dangereux+ est extrêmement problématique parce qu’on voit bien la référence historique au bagne de Cayenne”, a déploré, sur BFMTV, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes.Interrogé sur ce point, M. Darmanin s’est agacé, appelant à “éviter les comparaisons qui sont une insulte à la République”.  “Créer une prison supplémentaire de haute sécurité, (…) on en a besoin, on a un narcotrafic (…) qui prend sa racine pas seulement dans l’Hexagone mais par des flux internationaux dont certains passent par l’Amérique du Sud, par la Guyane”, a réagi sur Franceinfo le Haut-commissaire au Plan Clément Beaune.”Je ne suis pas du tout hostile sur le principe à ce genre de propositions”, a estimé pour sa part sur France 3 Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouen, avant d’ajouter: “Est-ce que ce sera suffisant pour résoudre le phénomène et la gangrène du narcotrafic? Absolument pas.”Selon le JDD, le permis de construire de ce bâtiment situé sur un terrain de plusieurs dizaines d’hectares et d’un coût de 400 millions d’euros est en passe d’être signé par le préfet.Cette cité doit aussi comprendre un tribunal judiciaire, un service pénitentiaire d’insertion et de probation ainsi que des locaux de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse.La Guyane enregistre une forte surpopulation carcérale, avec une densité de 134,7%, selon les chiffres du ministère de la Justice au 1er juin 2024.Dimanche, M. Darmanin a évoqué la possibilité de créer d’autres quartiers de haute sécurité, notamment dans le sud de la France. Il a également fait part de “renforts de magistrats et d’assistants de justice extrêmement importants” en Guyane, qu’il doit annoncer lundi à Cayenne.hdu-abo-gr-fro-gbh-sl/jco