Ukraine: le Kremlin dit un sommet Poutine-Zelensky “possible” qu’après des “accords”

Le Kremlin a dit samedi qu’une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky était “possible” à la condition toutefois que Moscou et Kiev aient trouvé des “accords” au préalable, difficilement envisageables à ce stade, au lendemain des premiers pourparlers de paix depuis 2022 qui n’ont pas abouti à une trêve.Sur le terrain, l’armée russe continue de bombarder inlassablement les villes et villages d’Ukraine, comme depuis février 2022, tuant dans la nuit neuf personnes dans le nord du pays, selon Kiev.A l’issue d’une semaine sous haute tension, Kiev et Moscou ont tenu vendredi à Istanbul, sous médiation turque, leurs premières discussions directes depuis trois ans, qui ont surtout mis en évidence le fossé à combler pour mettre fin au conflit.La délégation ukrainienne a réclamé principalement aux Russes un cessez-le-feu “inconditionnel” et une rencontre Zelensky-Poutine.Elle n’a obtenu qu’un échange de 1.000 prisonniers de chaque camp, comme l’a confirmé la délégation russe.De son côté, Vladimir Medinski, un conseiller de second plan de Vladimir Poutine et négociateur en chef côté russe, a simplement assuré que Moscou avait “pris note” de la demande de Kiev d’un sommet entre les deux dirigeants.Samedi, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a été encore plus clair: la Russie n’acceptera une telle rencontre – qui serait la première depuis 2019 entre MM. Poutine et Zelensky – qu’une fois des “accords” trouvés sur le conflit.”Une telle rencontre, fruit du travail des deux parties et de la conclusion d’accords, est possible. Mais uniquement à la suite d’accords entre les deux camps”, a-t-il martelé.- “Guerre et négociations simultanément” -Or en l’état, comme l’a montré la réunion bilatérale de la veille à Istanbul qui a duré moins de deux heures, les positions de Moscou et Kiev restent inconciliables.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes : que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine et ses alliés européens rejettent fermement ces revendications, en affirmant que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien, mène un conflit de type impérialiste dans cette ex-république soviétique.Le président ukrainien a répété à multiples reprises réclamer que les forces russes quittent purement et simplement le territoire ukrainien.Pour de nouvelles discussions directes, Dmitri Peskov a indiqué samedi qu’elles ne seraient possibles qu’une fois l’échange de prisonniers réalisé.”Il reste à faire ce dont les délégations sont convenues hier. Il s’agit bien sûr avant tout de procéder à l’échange de (prisonniers sur le format) 1.000 contre 1.000″, a-t-il insisté, citant aussi “l’échange” des conditions de chaque camp en vue d’une trêve.Ces dernières semaines, Moscou a pourtant rejeté à plusieurs reprises l’offre ukrainienne de cessez-le-feu, malgré la pression des Européens et des Etats-Unis.Vendredi, le négociateur russe Medinski a cité Napoléon au moment d’expliquer le refus de Moscou: “La guerre et les négociations doivent être menées simultanément”, a-t-il dit à la télévision russe.- Frappe russe meurtrière de drone -Dans ce contexte où l’Ukraine accuse la Russie de gagner du temps, les hostilités se poursuivent sur le terrain en Ukraine.”Un drone ennemi a frappé un bus près de Bilopillia, tuant neuf personnes”, ont indiqué sur Telegram les autorités régionales, publiant des photos d’une carcasse de minibus sur une route.Volodymyr Zelensky a dénonce “un assassinat délibéré de civils”, précisant que sept personnes étaient également blessées et appelant l’Etats-Unis et l’UE à des “sanctions sévères”.”Poutine continue de mener une guerre contre les civils”, a dénoncé pour sa part sur X le chef de la diplomatie ukrainienne, Andriï Sybiga.Les autorités de la région de Kherson (sud-est) ont, elles, fait état samedi de deux personnes tuées et 13 autres blessées par des frappes russes sur un quartier résidentiel et un camion transportant de l’aide humanitaire. A l’avantage sur le front où elle progresse petit à petit, l’armée russe a, elle revendiqué la prise de la localité d’Alexandropil dans la région ukrainienne orientale de Donetsk.Vendredi, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et les Premiers ministres britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk avaient pris Donald Trump à témoin et menacé la Russie de sanctions “massives”.”Les propositions de cesser-le-feu, dont je rappelle que c’est une initiative américaine, n’ont pas été respectées par le président Poutine et ses armées”, a martelé M. Macron samedi. Le président américain Donald Trump a lui dit estimer vendredi que seul un sommet entre lui et M. Poutine permettrait une avancée concernant le règlement du conflit.Une telle rencontre est “certainement nécessaire”, a abondé le Kremlin.

La guerre à Gaza au menu d’un sommet de la Ligue arabe à Bagdad

Les pays arabes se réunissent samedi à Bagdad pour discuter de la guerre dans la bande de Gaza et d’autres crises régionales mais le sommet est marqué par l’absence de plusieurs dirigeants, notamment du Golfe où le président américain était en visite cette semaine.Donald Trump avait suscité un tollé plus tôt cette année en déclarant que les Etats-Unis prendraient le contrôle de Gaza et en ferait la “Riviera” du Moyen-Orient, poussant les dirigeants arabes à élaborer, lors d’un sommet en mars au Caire, un plan pour l’après-guerre afin de reconstruire le territoire dévasté par 19 mois de guerre.L’ancien promoteur immobilier a conclu vendredi une tournée en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis, marquée par d’étourdissantes annonces économiques et une spectaculaire ouverture vis-à-vis du nouveau pouvoir syrien avec l’annonce d’une levée des sanctions américaines.Les présidents palestinien Mahmoud Abbas et égyptien Abdel Fattah al-Sissi sont arrivés vendredi et samedi dans la capitale irakienne.Parmi les participants figurent également l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, mais la plupart des dirigeants des pays du Golfe ne feront pas le déplacement, selon une source diplomatique.- Absence du président syrien -Et le président syrien, Ahmed al-Chareh, qui a pris le pouvoir en décembre 2024 à la tête d’une coalition de groupes islamistes et a été emprisonné des années en Irak sous l’accusation d’appartenir à Al-Qaïda, ne participera pas non plus au sommet après que de puissants hommes politiques irakiens se sont opposés à sa venue.Il est représenté par son ministre ds Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani.L’Irak a été dévastée par plusieurs décennies de conflits et de guerres, notamment après l’invasion menée par les Etats-Unis en 2003, qui a renversé Saddam Hussein et favorisé l’émergence des jihadistes.Ce n’est que récemment que le pays a retrouvé un semblant de stabilité et ses dirigeants espèrent promouvoir une nouvelle image du pays.”Nous ne nous contentons pas de reconstruire l’Irak, nous remodelons également le Moyen-Orient grâce à une politique étrangère équilibrée, un leadership avisé, des initiatives de développement et des partenariats stratégiques”, a écrit récemment dans une tribune le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani.Le sommet est principalement axé sur la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Plus d’un an de bombardements israéliens a ravagé le territoire palestinien et la situation humanitaire y est dramatique, notamment depuis le 2 mars, quand Israël a bloqué toute entrée d’aide.Alors que les discussions en vue d’une trêve semblent dans l’impasse, l’armée israélienne a annoncé samedi le lancement d’une nouvelle offensive majeure à Gaza.- “Rétablir la stabilité régionale” -Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, a précisé que le sommet approuverait les décisions prises lors de la réunion du Caire en mars pour soutenir la reconstruction de Gaza. Ce plan arabe prévoit un fonds destiné à financer la reconstruction –53 milliards de dollars sur cinq ans– pour le territoire palestinien qui devrait être administré durant une période transitoire par un comité de technocrates palestiniens, avant que l’Autorité palestinienne n’en reprenne le contrôle.Une approche qui apparaît comme une alternative à la proposition largement condamnée de M. Trump qui avait dit vouloir prendre le contrôle du territoire.”Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés”, a-t-il déclaré vendredi lors de sa visite aux Emirats arabes unis.Parmi les autres personnalités présentes samedi à Bagdad figurent le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, dont le pays a reconnu en mai 2024 l’Etat de Palestine.Lors du sommet de samedi l’Egypte présentera aussi sa “vision” sur “les défis auxquels la région est confrontée, en mettant particulièrement l’accent sur les récents développements de la cause palestinienne et les efforts visant à rétablir la stabilité régionale”, selon un communiqué de la présidence au Caire.L’Irak a accueilli pour la dernière fois un sommet de la Ligue arabe en 2012.A la fois un allié important de l’Iran voisin et un partenaire stratégique des Etats-Unis, ce pays s’adonne depuis des années à un exercice d’équilibriste entre les deux ennemis.

La guerre à Gaza au menu d’un sommet de la Ligue arabe à Bagdad

Les pays arabes se réunissent samedi à Bagdad pour discuter de la guerre dans la bande de Gaza et d’autres crises régionales mais le sommet est marqué par l’absence de plusieurs dirigeants, notamment du Golfe où le président américain était en visite cette semaine.Donald Trump avait suscité un tollé plus tôt cette année en déclarant que les Etats-Unis prendraient le contrôle de Gaza et en ferait la “Riviera” du Moyen-Orient, poussant les dirigeants arabes à élaborer, lors d’un sommet en mars au Caire, un plan pour l’après-guerre afin de reconstruire le territoire dévasté par 19 mois de guerre.L’ancien promoteur immobilier a conclu vendredi une tournée en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis, marquée par d’étourdissantes annonces économiques et une spectaculaire ouverture vis-à-vis du nouveau pouvoir syrien avec l’annonce d’une levée des sanctions américaines.Les présidents palestinien Mahmoud Abbas et égyptien Abdel Fattah al-Sissi sont arrivés vendredi et samedi dans la capitale irakienne.Parmi les participants figurent également l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, mais la plupart des dirigeants des pays du Golfe ne feront pas le déplacement, selon une source diplomatique.- Absence du président syrien -Et le président syrien, Ahmed al-Chareh, qui a pris le pouvoir en décembre 2024 à la tête d’une coalition de groupes islamistes et a été emprisonné des années en Irak sous l’accusation d’appartenir à Al-Qaïda, ne participera pas non plus au sommet après que de puissants hommes politiques irakiens se sont opposés à sa venue.Il est représenté par son ministre ds Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani.L’Irak a été dévastée par plusieurs décennies de conflits et de guerres, notamment après l’invasion menée par les Etats-Unis en 2003, qui a renversé Saddam Hussein et favorisé l’émergence des jihadistes.Ce n’est que récemment que le pays a retrouvé un semblant de stabilité et ses dirigeants espèrent promouvoir une nouvelle image du pays.”Nous ne nous contentons pas de reconstruire l’Irak, nous remodelons également le Moyen-Orient grâce à une politique étrangère équilibrée, un leadership avisé, des initiatives de développement et des partenariats stratégiques”, a écrit récemment dans une tribune le Premier ministre Mohamed Chia al-Soudani.Le sommet est principalement axé sur la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.Plus d’un an de bombardements israéliens a ravagé le territoire palestinien et la situation humanitaire y est dramatique, notamment depuis le 2 mars, quand Israël a bloqué toute entrée d’aide.Alors que les discussions en vue d’une trêve semblent dans l’impasse, l’armée israélienne a annoncé samedi le lancement d’une nouvelle offensive majeure à Gaza.- “Rétablir la stabilité régionale” -Le ministre irakien des Affaires étrangères, Fouad Hussein, a précisé que le sommet approuverait les décisions prises lors de la réunion du Caire en mars pour soutenir la reconstruction de Gaza. Ce plan arabe prévoit un fonds destiné à financer la reconstruction –53 milliards de dollars sur cinq ans– pour le territoire palestinien qui devrait être administré durant une période transitoire par un comité de technocrates palestiniens, avant que l’Autorité palestinienne n’en reprenne le contrôle.Une approche qui apparaît comme une alternative à la proposition largement condamnée de M. Trump qui avait dit vouloir prendre le contrôle du territoire.”Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés”, a-t-il déclaré vendredi lors de sa visite aux Emirats arabes unis.Parmi les autres personnalités présentes samedi à Bagdad figurent le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, dont le pays a reconnu en mai 2024 l’Etat de Palestine.Lors du sommet de samedi l’Egypte présentera aussi sa “vision” sur “les défis auxquels la région est confrontée, en mettant particulièrement l’accent sur les récents développements de la cause palestinienne et les efforts visant à rétablir la stabilité régionale”, selon un communiqué de la présidence au Caire.L’Irak a accueilli pour la dernière fois un sommet de la Ligue arabe en 2012.A la fois un allié important de l’Iran voisin et un partenaire stratégique des Etats-Unis, ce pays s’adonne depuis des années à un exercice d’équilibriste entre les deux ennemis.

Dans le cirque de Mafate, à La Réunion, le cyclone et le chikungunya plombent le tourisme

Dans les montagnes escarpées du cirque de Mafate, sur l’île de La Réunion, les gîtes isolés souffrent d’une baisse de fréquentation. Le passage en février du cyclone Garance, qui a provoqué la fermeture de plusieurs sentiers de randonnée, puis l’épidémie de chikungunya ont fait fuir les touristes.Au milieu des montagnes de Mafate, sur les sentiers sinueux situés à plusieurs heures de marche de la première route, les randonneurs se font plus rares en cette période, habituellement prisée des touristes.”On ne voit personne, regrette Mireille Timon, la tenancière du gîte Le Jacquier, dans l’îlet paisible des Lataniers. Les gens réservent puis annulent. On a au moins trois fois moins de monde que d’habitude. Ça fait depuis le cyclone qu’on n’a pas travaillé.” Plusieurs sentiers pour rejoindre le cirque de Mafate ont été rendus inaccessibles par le phénomène climatique Garance qui a touché cette île de l’océan Indien le 28 février. Dans la foulée, l’épidémie de chikungunya a explosé en mars, faisant fuir durablement les touristes. Dans le village voisin d’Aurère, qui compte 90 habitants, les dortoirs en bois de Marie-Annick Boyer peinent ainsi à se remplir depuis plusieurs semaines. “L’année dernière, déjà, il a fallu attendre plusieurs mois après le cyclone Belal, pour que les sentiers rouvrent, s’agace-t-elle. On se sent délaissés.”Les guides de randonnée souffrent aussi. “Nous avons perdu 80% de notre chiffre d’affaires sur les mois d’avril, mai et juin, souligne Frédéric Bord, à la tête de l’agence de voyage Réunion Randonnée, qui travaille avec des tour-operators spécialisés dans les treks et les circuits de randonnée. Les réservations se font au moins un mois à l’avance. “On sait que les semaines qui arrivent resteront calmes”, poursuit-il. Si ses circuits s’adaptent en fonction des sentiers fermés depuis Garance, l’épidémie de chikungunya engendre de fait “des annulations en cascade”. – Impact à long terme? -“Les visiteurs qui viennent de l’Hexagone ont peur d’attraper la maladie (transmise par les moustiques) et ont vu qu’il y avait un problème avec le vaccin”, résume le gérant.”Après la baisse d’activité liée au cyclone, ça commence à faire beaucoup pour les petites entreprises qui n’ont que peu de trésorerie”, s’inquiète Agnès Lavaud, chargée de mission du Syndicat des professionnels des activités de loisirs à La Réunion, qui craint que la baisse de fréquentation perdure. Car les annulations concernent déjà les mois de juin et juillet. “A ce moment-là, l’épidémie sera terminée” pourtant, espère la professionnelle. Lors de la précédente épidémie, en 2005-2006, qui avait touché un Réunionnais sur trois, le chikungunya avait eu un impact sur le tourisme sur le long terme. “Le secteur a souffert pendant 24 à 36 mois, alors que la maladie ne circulait plus”, rappelle Didier Fauchard, président du Medef de La Réunion, qui craint un scénario similaire 20 ans après.De leur côté, les vingt ouvriers forestiers de l’Office national des forêts (ONF), chargés d’entretenir et de libérer l’accès des sentiers, sont à pied d’Å“uvre pour rouvrir le plus de chemins possibles. “Environ 20% des sentiers sont encore fermés au sein du cirque de Mafate”, précise Rodrigue Doré, responsable de l’unité territoriale de Mafate au sein de l’ONF. Des axes ayant souvent subi de lourds dégâts et pour lesquels l’établissement public, financé par le conseil départemental, attend que des fonds soient débloqués afin de pouvoir entamer des travaux. “Dans certains secteurs, il y a eu des glissements de terrain, des chutes de bloc, des marches ont été détruites et des passages à gué emportés par les eaux. On estime que le montant des travaux est au moins de 100.000 euros et on attend une enveloppe du Département pour pouvoir démarrer”, poursuit M. Doré.Au sein du gîte le Jacquier, dans le village des Lataniers, à Mafate, Mireille Timon prend son mal en patience. “On espère au moins que les sentiers rouvrent pour cet été et que les moustiques nous laissent tranquilles”, lance-t-elle. 

Dans le cirque de Mafate, à La Réunion, le cyclone et le chikungunya plombent le tourisme

Dans les montagnes escarpées du cirque de Mafate, sur l’île de La Réunion, les gîtes isolés souffrent d’une baisse de fréquentation. Le passage en février du cyclone Garance, qui a provoqué la fermeture de plusieurs sentiers de randonnée, puis l’épidémie de chikungunya ont fait fuir les touristes.Au milieu des montagnes de Mafate, sur les sentiers sinueux situés à plusieurs heures de marche de la première route, les randonneurs se font plus rares en cette période, habituellement prisée des touristes.”On ne voit personne, regrette Mireille Timon, la tenancière du gîte Le Jacquier, dans l’îlet paisible des Lataniers. Les gens réservent puis annulent. On a au moins trois fois moins de monde que d’habitude. Ça fait depuis le cyclone qu’on n’a pas travaillé.” Plusieurs sentiers pour rejoindre le cirque de Mafate ont été rendus inaccessibles par le phénomène climatique Garance qui a touché cette île de l’océan Indien le 28 février. Dans la foulée, l’épidémie de chikungunya a explosé en mars, faisant fuir durablement les touristes. Dans le village voisin d’Aurère, qui compte 90 habitants, les dortoirs en bois de Marie-Annick Boyer peinent ainsi à se remplir depuis plusieurs semaines. “L’année dernière, déjà, il a fallu attendre plusieurs mois après le cyclone Belal, pour que les sentiers rouvrent, s’agace-t-elle. On se sent délaissés.”Les guides de randonnée souffrent aussi. “Nous avons perdu 80% de notre chiffre d’affaires sur les mois d’avril, mai et juin, souligne Frédéric Bord, à la tête de l’agence de voyage Réunion Randonnée, qui travaille avec des tour-operators spécialisés dans les treks et les circuits de randonnée. Les réservations se font au moins un mois à l’avance. “On sait que les semaines qui arrivent resteront calmes”, poursuit-il. Si ses circuits s’adaptent en fonction des sentiers fermés depuis Garance, l’épidémie de chikungunya engendre de fait “des annulations en cascade”. – Impact à long terme? -“Les visiteurs qui viennent de l’Hexagone ont peur d’attraper la maladie (transmise par les moustiques) et ont vu qu’il y avait un problème avec le vaccin”, résume le gérant.”Après la baisse d’activité liée au cyclone, ça commence à faire beaucoup pour les petites entreprises qui n’ont que peu de trésorerie”, s’inquiète Agnès Lavaud, chargée de mission du Syndicat des professionnels des activités de loisirs à La Réunion, qui craint que la baisse de fréquentation perdure. Car les annulations concernent déjà les mois de juin et juillet. “A ce moment-là, l’épidémie sera terminée” pourtant, espère la professionnelle. Lors de la précédente épidémie, en 2005-2006, qui avait touché un Réunionnais sur trois, le chikungunya avait eu un impact sur le tourisme sur le long terme. “Le secteur a souffert pendant 24 à 36 mois, alors que la maladie ne circulait plus”, rappelle Didier Fauchard, président du Medef de La Réunion, qui craint un scénario similaire 20 ans après.De leur côté, les vingt ouvriers forestiers de l’Office national des forêts (ONF), chargés d’entretenir et de libérer l’accès des sentiers, sont à pied d’Å“uvre pour rouvrir le plus de chemins possibles. “Environ 20% des sentiers sont encore fermés au sein du cirque de Mafate”, précise Rodrigue Doré, responsable de l’unité territoriale de Mafate au sein de l’ONF. Des axes ayant souvent subi de lourds dégâts et pour lesquels l’établissement public, financé par le conseil départemental, attend que des fonds soient débloqués afin de pouvoir entamer des travaux. “Dans certains secteurs, il y a eu des glissements de terrain, des chutes de bloc, des marches ont été détruites et des passages à gué emportés par les eaux. On estime que le montant des travaux est au moins de 100.000 euros et on attend une enveloppe du Département pour pouvoir démarrer”, poursuit M. Doré.Au sein du gîte le Jacquier, dans le village des Lataniers, à Mafate, Mireille Timon prend son mal en patience. “On espère au moins que les sentiers rouvrent pour cet été et que les moustiques nous laissent tranquilles”, lance-t-elle. 

Nigeria’s Nollywood finally makes it into Cannes arthouse film foldSat, 17 May 2025 09:54:47 GMT

It has taken nearly 80 years, but a Nigerian movie will finally be screened in a hallowed official slot at the Cannes film festival Sunday.After decades of being written off for its cheap and cheerful crowd-pleasers, Nollywood — the frenetic film industry based in Lagos which churns out up to five films a day — …

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Israël annonce élargir son offensive à Gaza pour vaincre le Hamas

L’armée israélienne a annoncé samedi élargir son offensive pour vaincre le Hamas dans le bande de Gaza, où ses bombardements ont tué dix personnes dans la matinée, selon les secours, après plusieurs jours de pilonnage meurtrier du territoire dévasté et affamé.Malgré une montée en puissance des critiques internationales sur sa conduite du conflit et la catastrophe humanitaire en cours dans le territoire palestinien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait averti lundi d’une prochaine entrée “en force” de l’armée à Gaza pour “achever l’opération et vaincre le Hamas”, dont l’attaque contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre. Peu après la fin de la tournée dans le Golfe du président américain Donald Trump, qui s’est ému de la faim dans le territoire palestinien, l’armée israélienne a indiqué avoir, “au cours de la journée écoulée, lancé des frappes d’envergure et transféré des forces pour prendre le contrôle de zones de la bande de Gaza”.”Cela s’inscrit dans le cadre des étapes initiales (…) de l’expansion de l’offensive dans la bande de Gaza, dans le but d’atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris la libération des otages et la défaite du Hamas”, a-t-elle développé tôt samedi sur les réseaux sociaux.- “Occasion historique” -Le plan, annoncé début mai par le gouvernement Netanyahu, prévoit de pérenniser la présence militaire israélienne à Gaza – dont Israël s’était retiré unilatéralement en 2005 – au prix du déplacement de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants vers l’extrême sud du territoire.La Défense civile de Gaza a fait état de dix personnes tuées dans la matinée par des raids israéliens à Jabalia (nord) et Khan Younès (sud). Selon cette organisation de secouristes, les bombardements israéliens ont tué au moins 100 personnes vendredi, autant jeudi et fait plus de 80 morts mercredi. Le directeur de l’hôpital indonésien de Beit Lahia, près de Jabalia, Marwan Sultan, décrit à l’AFP une situation “tragique et catastrophique”, après un bombardement samedi matin survenu à proximité. L’établissement est submergé de patients et blessés et manque cruellement “d’unités de sang, de médicaments, de fournitures médicales et chirurgicales” au point de ne “plus pouvoir accueillir de cas critiques”.  La veille, des images de l’AFP ont montré dans cet établissement des habitants, dont des enfants ayant perdu leur mère, se lamenter sur le corps de leurs proches, et des blessés soignés à même le sol au milieu des cris et des pleurs.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.119 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Vendredi, la principale association israélienne de familles d’otages avait appelé Benjamin Netanyahu à ne pas manquer une “occasion historique” pour la libération de leurs proches, s’inquiétant de “l’intensification des attaques” de l’armée. Mais le Premier ministre martèle que seule une pression militaire accrue poussera le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007, à rendre ses captifs. – “Nettoyage ethnique” -Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent aussi, en accusant le Hamas de la détourner, toute aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d’habitants. “Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés”, a affirmé au terme de sa tournée dans le Golfe le président américain, que le Hamas a ensuite appelé à faire pression sur le gouvernement Netanyahu pour laisser entrer l’aide humanitaire.Pour le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Volker Türk, “cette dernière vague de bombes obligeant les gens à se déplacer (…), la destruction méthodique de quartiers entiers et le refus de l’aide humanitaire soulignent qu’il semble y avoir une poussée pour un changement démographique permanent à Gaza qui (…) équivaut à un nettoyage ethnique”.Une ONG soutenue par les Etats-Unis et Israël, la Fondation humanitaire de Gaza, a annoncé se préparer à distribuer de l’aide humanitaire à Gaza à la fin du mois. Mais les Nations unies ont exclu toute participation à cette initiative, invoquant des problèmes d'”impartialité, de neutralité (et) d’indépendance”.La guerre à Gaza est au menu samedi à Bagdad d’un sommet arabe, où doit être notamment abordé la question de la reconstruction du territoire palestinien dévasté. 

Israël annonce élargir son offensive à Gaza pour vaincre le Hamas

L’armée israélienne a annoncé samedi élargir son offensive pour vaincre le Hamas dans le bande de Gaza, où ses bombardements ont tué dix personnes dans la matinée, selon les secours, après plusieurs jours de pilonnage meurtrier du territoire dévasté et affamé.Malgré une montée en puissance des critiques internationales sur sa conduite du conflit et la catastrophe humanitaire en cours dans le territoire palestinien, le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait averti lundi d’une prochaine entrée “en force” de l’armée à Gaza pour “achever l’opération et vaincre le Hamas”, dont l’attaque contre Israël le 7 octobre 2023 a déclenché la guerre. Peu après la fin de la tournée dans le Golfe du président américain Donald Trump, qui s’est ému de la faim dans le territoire palestinien, l’armée israélienne a indiqué avoir, “au cours de la journée écoulée, lancé des frappes d’envergure et transféré des forces pour prendre le contrôle de zones de la bande de Gaza”.”Cela s’inscrit dans le cadre des étapes initiales (…) de l’expansion de l’offensive dans la bande de Gaza, dans le but d’atteindre tous les objectifs de la guerre, y compris la libération des otages et la défaite du Hamas”, a-t-elle développé tôt samedi sur les réseaux sociaux.- “Occasion historique” -Le plan, annoncé début mai par le gouvernement Netanyahu, prévoit de pérenniser la présence militaire israélienne à Gaza – dont Israël s’était retiré unilatéralement en 2005 – au prix du déplacement de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants vers l’extrême sud du territoire.La Défense civile de Gaza a fait état de dix personnes tuées dans la matinée par des raids israéliens à Jabalia (nord) et Khan Younès (sud). Selon cette organisation de secouristes, les bombardements israéliens ont tué au moins 100 personnes vendredi, autant jeudi et fait plus de 80 morts mercredi. Le directeur de l’hôpital indonésien de Beit Lahia, près de Jabalia, Marwan Sultan, décrit à l’AFP une situation “tragique et catastrophique”, après un bombardement samedi matin survenu à proximité. L’établissement est submergé de patients et blessés et manque cruellement “d’unités de sang, de médicaments, de fournitures médicales et chirurgicales” au point de ne “plus pouvoir accueillir de cas critiques”.  La veille, des images de l’AFP ont montré dans cet établissement des habitants, dont des enfants ayant perdu leur mère, se lamenter sur le corps de leurs proches, et des blessés soignés à même le sol au milieu des cris et des pleurs.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.119 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Vendredi, la principale association israélienne de familles d’otages avait appelé Benjamin Netanyahu à ne pas manquer une “occasion historique” pour la libération de leurs proches, s’inquiétant de “l’intensification des attaques” de l’armée. Mais le Premier ministre martèle que seule une pression militaire accrue poussera le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir à Gaza depuis 2007, à rendre ses captifs. – “Nettoyage ethnique” -Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent aussi, en accusant le Hamas de la détourner, toute aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d’habitants. “Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés”, a affirmé au terme de sa tournée dans le Golfe le président américain, que le Hamas a ensuite appelé à faire pression sur le gouvernement Netanyahu pour laisser entrer l’aide humanitaire.Pour le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme Volker Türk, “cette dernière vague de bombes obligeant les gens à se déplacer (…), la destruction méthodique de quartiers entiers et le refus de l’aide humanitaire soulignent qu’il semble y avoir une poussée pour un changement démographique permanent à Gaza qui (…) équivaut à un nettoyage ethnique”.Une ONG soutenue par les Etats-Unis et Israël, la Fondation humanitaire de Gaza, a annoncé se préparer à distribuer de l’aide humanitaire à Gaza à la fin du mois. Mais les Nations unies ont exclu toute participation à cette initiative, invoquant des problèmes d'”impartialité, de neutralité (et) d’indépendance”.La guerre à Gaza est au menu samedi à Bagdad d’un sommet arabe, où doit être notamment abordé la question de la reconstruction du territoire palestinien dévasté.Â