Inde: au moins 56 morts dans des inondations au Cachemire
De violentes coulées de boue provoquées par des pluies torrentielles qui se sont abattues jeudi sur un village himalayen du Cachemire sous administration indienne ont fait au moins 56 morts, a annoncé à l’AFP un responsable local.Il s’agit de la deuxième catastrophe majeure causée par des inondations meurtrières en Inde en août.”La nouvelle est tragique”, a déclaré le ministre en chef du Cachemire, Omar Abdullah, dans un communiqué, en évoquant un “nuage de pluie” intense qui a frappé le district de Kishtwar.Une foule s’est rassemblée à l’hôpital de Kishtwar tandis que des personnes transportaient certains blessés sur des civières. “Cinquante-six corps sans vie ont été retrouvés”, a dit à l’AFP Mohammad Irshad, un haut responsable de la gestion des catastrophes.Quelque 80 personnes sont encore portées disparues et 300 ont été secourues parmi lesquelles “50 sont gravement blessées”, toutes transportés vers des hôpitaux à proximité, a-t-il précisé.Des foules se sont rassemblées devant l’hôpital de Kishtwar, tandis que certains blessés étaient transportés sur des civières.-Difficulté des secours-“Des chances existent de retrouver d’autres corps”, a déclaré plus tôt Pankaj Kumar Sharma, commissaire de police du district de Kishtwar.”J’ai vu au moins 15 corps transportés à l’hôpital local”, décrit Souchil Koumar, un habitant du village voisin d’Atholi.Une vidéo postée sur les réseaux sociaux par une personnalité politique locale montrait des sauveteurs alignant les corps sans vie sur un sol boueux et les recouvrant de linceuls blancs près du site de la catastrophe.Le village de Chisoti, où la catastrophe s’est produite, est situé sur la route d’un pèlerinage hindou menant au sanctuaire de Machail Mata.Les autorités ont indiqué qu’une grande cuisine de fortune, où plus d’une centaine de pèlerins se trouvaient lorsque l’inondation a eu lieu, a été complètement emportée.Les équipes de secours risquent d’avoir des difficultés à atteindre la zone. Les routes ont déjà été endommagées par plusieurs jours de violentes tempêtes. La zone se trouve à plus de 200 kilomètres par la route de la principale ville de la région, Srinagar.”Toute l’aide nécessaire sera apportée aux personnes dans le besoin”, a déclaré le Premier ministre indien, Narendra Modi.Le 5 août, des inondations ont balayé la ville himalayenne de Dharali, dans l’Etat indien de l’Uttarakhand, et l’ont recouverte de boue. Le bilan de cette catastrophe s’élève probablement à plus de 70 morts, mais il n’a pas encore été confirmé.Les inondations et les glissements de terrain sont fréquents pendant la saison de la mousson, de juin à septembre, mais des experts affirment que le changement climatique, associé à un développement mal planifié, augmente leur fréquence et leur gravité.L’Organisation météorologique mondiale a déclaré l’année dernière que les inondations et les sécheresses de plus en plus intenses étaient un “signal d’alarme”, car le changement climatique rend le cycle de l’eau sur la planète de plus en plus imprévisible.
Inde: au moins 56 morts dans des inondations au Cachemire
De violentes coulées de boue provoquées par des pluies torrentielles qui se sont abattues jeudi sur un village himalayen du Cachemire sous administration indienne ont fait au moins 56 morts, a annoncé à l’AFP un responsable local.Il s’agit de la deuxième catastrophe majeure causée par des inondations meurtrières en Inde en août.”La nouvelle est tragique”, a déclaré le ministre en chef du Cachemire, Omar Abdullah, dans un communiqué, en évoquant un “nuage de pluie” intense qui a frappé le district de Kishtwar.Une foule s’est rassemblée à l’hôpital de Kishtwar tandis que des personnes transportaient certains blessés sur des civières. “Cinquante-six corps sans vie ont été retrouvés”, a dit à l’AFP Mohammad Irshad, un haut responsable de la gestion des catastrophes.Quelque 80 personnes sont encore portées disparues et 300 ont été secourues parmi lesquelles “50 sont gravement blessées”, toutes transportés vers des hôpitaux à proximité, a-t-il précisé.Des foules se sont rassemblées devant l’hôpital de Kishtwar, tandis que certains blessés étaient transportés sur des civières.-Difficulté des secours-“Des chances existent de retrouver d’autres corps”, a déclaré plus tôt Pankaj Kumar Sharma, commissaire de police du district de Kishtwar.”J’ai vu au moins 15 corps transportés à l’hôpital local”, décrit Souchil Koumar, un habitant du village voisin d’Atholi.Une vidéo postée sur les réseaux sociaux par une personnalité politique locale montrait des sauveteurs alignant les corps sans vie sur un sol boueux et les recouvrant de linceuls blancs près du site de la catastrophe.Le village de Chisoti, où la catastrophe s’est produite, est situé sur la route d’un pèlerinage hindou menant au sanctuaire de Machail Mata.Les autorités ont indiqué qu’une grande cuisine de fortune, où plus d’une centaine de pèlerins se trouvaient lorsque l’inondation a eu lieu, a été complètement emportée.Les équipes de secours risquent d’avoir des difficultés à atteindre la zone. Les routes ont déjà été endommagées par plusieurs jours de violentes tempêtes. La zone se trouve à plus de 200 kilomètres par la route de la principale ville de la région, Srinagar.”Toute l’aide nécessaire sera apportée aux personnes dans le besoin”, a déclaré le Premier ministre indien, Narendra Modi.Le 5 août, des inondations ont balayé la ville himalayenne de Dharali, dans l’Etat indien de l’Uttarakhand, et l’ont recouverte de boue. Le bilan de cette catastrophe s’élève probablement à plus de 70 morts, mais il n’a pas encore été confirmé.Les inondations et les glissements de terrain sont fréquents pendant la saison de la mousson, de juin à septembre, mais des experts affirment que le changement climatique, associé à un développement mal planifié, augmente leur fréquence et leur gravité.L’Organisation météorologique mondiale a déclaré l’année dernière que les inondations et les sécheresses de plus en plus intenses étaient un “signal d’alarme”, car le changement climatique rend le cycle de l’eau sur la planète de plus en plus imprévisible.
Flood kills 56 in Indian Kashmir mountain village, scores missing
At least 56 people have died and dozens more remain missing after torrents of water and mud driven by intense rain crashed through a Himalayan village Thursday in Indian-administered Kashmir, a top disaster management official told AFP.It is the second major deadly flooding disaster in India this month.”The news is grim,” Kashmir Chief Minister Omar Abdullah said in a statement, reporting a “cloudburst” of heavy rain that had hit the Kishtwar district.Crowds gathered at a Kishtwar hospital while people carried some of the injured on stretchers. Mohammad Irshad, a top disaster management official, told AFP “56 dead bodies were recovered” from the site before rescue efforts were halted for the night.Irshad said 80 people were reported missing and 300 people were rescued, “50 of whom are severely injured” and were sent to nearby hospitals.Local officials said the death from the devastating flood that damaged or washed away many homes was likely to rise.Sushil Kumar, a resident of nearby Atholi village, told AFP: “I saw at least 15 dead bodies brought to the local hospital.”Pankaj Kumar Sharma, district commissioner of Kishtwar, said earlier that “there are chances of more dead bodies being found”.- Pilgrims’ kitchen washed away -Chisoti village, where the disaster hit, is on a Hindu pilgrimage route to Machail Mata shrine.Officials said a large makeshift kitchen where there were more than 100 pilgrims — who were not registered with local authorities — was completely washed away.Rescue teams were facing difficulty reaching the area and soldiers also joined the effort.The region’s weather department has issued an alert for more heavy rain and floods, asking residents to remain vigilant.Roads had already been damaged by days of heavy storms. The area lies more than 200 kilometres (125 miles) by road from the region’s main city Srinagar.”Every possible assistance will be provided to those in need,” Prime Minister Narendra Modi said.Floods on August 5 overwhelmed the Himalayan town of Dharali in India’s Uttarakhand state and buried it in mud. The likely death toll from that disaster is more than 70 but has yet to be confirmed.Floods and landslides are common during the monsoon season from June to September, but experts say climate change, coupled with poorly planned development, is increasing their frequency and severity.The UN’s World Meteorological Organization said last year that increasingly intense floods and droughts are a “distress signal” of what is to come as climate change makes the planet’s water cycle ever more unpredictable.
L’annulation d’une projection de “Barbie” au coeur d’un débat enflammé
Le maire de Noisy-le-Sec a promis jeudi de reprogrammer le film “Barbie” dans sa ville de banlieue parisienne pour ne pas laisser un groupe d’hommes s’y poser “en censeurs moraux”, après l’annulation d’une projection sous la pression d’habitants, suivie d’une polémique enflammée.Olivier Sarrabeyrouse (PCF) avait annulé la projection du long métrage de Greta Gerwing le soir du 8 août, afin de “protéger” les agents de la mairie agressés verbalement ce soir-là par une dizaine de jeunes hommes aux “menaces insistantes”, a-t-il plaidé lors d’une conférence de presse jeudi.Le groupe reprochait à cette satire féministe de faire “l’apologie de l’homosexualité” et de porter “atteinte à l’intégrité de la femme”, selon le maire.L’édile a porté plainte contre X. Une enquête a été ouverte pour menace, violence ou acte d’intimidation envers un chargé de mission de service public, a indiqué à l’AFP le parquet de Bobigny.L’ambiance était tranquille jeudi sur l’esplanade où le film devait être projeté, au milieu des tours.Parlant à l’AFP, plusieurs jeunes hommes y estimaient que pour les nombreux enfants de moins de 10 ans présents ce soir-là, le film n’était “pas adapté”, “pas correct”, “trop “vulgaire”, tout en affirmant que ce rejet “n’a rien à voir avec l’islam ou la religion”.”Des gens du quartier n’étaient pas d’accord (avec le choix du film), des mamans, des papas. Il a été demandé de changer de film mais (…) il n’y a pas eu d’agression”, a soutenu Yassine, 25 ans, déplorant que le film ait été choisi par une minorité d’habitants (“13 voix” selon la mairie), uniquement via un vote en ligne.”C’est bien pour les enfants qu’ils mettent des écrans géants. Le problème, c’est le film qu’ils ont mis, ils ont tout gâché”, a renchéri Sofiane, chauffeur de 25 ans, présentant “Barbie” comme un “film à caractère sexuel”. “On ne met pas de film comme ça aux enfants. Surtout en plein milieu d’un quartier, où n’importe qui peut regarder les scènes choquantes par sa fenêtre, +Shrek+ aurait été adapté”, a-t-il estimé.Autour de lui, une discussion s’est engagée, un jeune contestant un film avec des “trucs de gays et de lesbiennes”, un autre rejetant cette position “homophobe”.Le film avec Margot Robbie et Ryan Gosling voit Barbie, du nom d’une célèbre poupée, découvrir la misogynie dans le monde réel. Interdit en Algérie, au Koweït ou encore au Liban, il a été déclaré “tout public” en France.- “Rien de choquant” -Dans le même quartier, une retraité de 70 ans, se disant “musulmane” et “de mentalité française”, a regretté que des “petits jeunes veuillent faire la loi” et déclaré anonymement à l’AFP: “J’avais vu +Barbie+ au cinéma avec ma petite-fille de 11 ans, il n’y avait rien de choquant, à part qu’ils sont en maillots de bain et short et le mec torse nu”.Selon des propos rapportés jeudi par BFMTV, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a dénoncé des “pressions d’une minorité violente qui veut +hallaliser+ l’espace public”, jugeant “pas acceptable le moindre recul face à ces revendications communautaires”. Au gouvernement, la ministre de la Culture, Rachida Dati, avait auparavant évoqué sur X “encore une atteinte grave à la programmation privant familles et enfants d’une activité culturelle”. Sur franceinfo, le député RN Yoann Gillet a fustigé la décision d’annulation “comme une grave erreur” revenant à “se soumettre à une idéologie islamiste”.Devant la presse, le maire de Noisy-le-Sec a rappelé qu’il avait lui-même qualifié “d’obscurantisme et de fondamentalisme” l’attitude des jeunes. Mais l’élu, visiblement marqué, a surtout voulu fustiger “la récupération politicienne, la spéculation et la haine raciste islamophobe qui se déverse depuis 24 heures” sur sa ville, notamment à travers les réseaux sociaux.
Pollution plastique: “les heures cruciales” s’égrènent sans accord en vue
Les “heures cruciales” continuaient de s’égrener jeudi et les négociateurs de 185 pays commençaient à perdre espoir sur la possibilité de parvenir dans les temps impartis à un quelconque accord de compromis sur la façon de lutter contre la pollution plastique.”On est dans le flou plus total, avec l’impression que quelque chose nous échappe”, a lâché à l’AFP une source diplomatique impliquée dans une délégation régionale. Théoriquement, la séquence de négociations qui a débuté à Genève le 5 août doit s’arrêter à minuit locales (22H00 GMT) ce 14 août et l’ensemble des délégués attendent encore la convocation d’une assemblée plénière avant l’heure fatidique de minuit, mais cette réunion ne cesse d’être reportée d’heure en heure.Selon les règles intérieures de l’ONU, la séance plénière doit être convoquée avant minuit pour être valide, et peut ensuite déborder.Dans un message sur le réseau X, le président français Emmanuel Macron a tonné dans l’après-midi pour encourager les délégués à trouver un terrain d’entente: “Qu’attendons nous pour agir ?” et demandé d'”adopter un texte à la hauteur de l’urgence environnementale et sanitaire. Pour notre santé. Pour notre environnement. Pour nos enfants”.”Cela fait deux ans et demi qu’on négocie et les dernières heures qui restent sont cruciales” pour “trouver un accord qui résolve le problème et donne la priorité à la santé du grand public”, a abondé Graham Forbes, le chef de la délégation de l’ONG de défense de l’environnement Greenpeace, auprès de l’AFP.La ministre de l’environnement du Kenya a aussi rappelé l’importance de l’enjeu face au fléau de la pollution plastique.”Nous devons avoir un traité mondial cohérent. Nous ne pouvons pas le faire seuls”, a expliqué Deborah Barasa à l’AFP. Comme l’Union européenne, le Kenya fait partie des pays dits à forte ambition, ceux qui veulent un traité entérinant une réduction de la production et la suppression des additifs les plus dangereux.Pour résoudre la quadrature du cercle, elle suggère de conclure un traité maintenant et de travailler sur certains aspects plus en détail ultérieurement.”Nous devons trouver un terrain d’entente. Il faudra peut-être faire des compromis, puis nous pourrons adopter une approche progressive pour construire ce traité… et mettre fin à la pollution plastique”, a-t-elle détaillé.Mais surtout “nous devons repartir avec le traité”.- 15, 18, 19, 20, 21 -Une nouvelle séance plénière réunissant tous les délégués, qui devra entériner un résultat quel qu’il soit, a déjà été repoussée du milieu d’après-midi à 18H00, puis 19H00, puis 21H00.Les chances de trouver un accord, après trois ans de négociations, semblent très minces, étant donné les profondes divisions qui demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, veulent nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine.En face, les pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production de plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux.Mercredi, une tentative maladroite de la présidence de présenter un texte acceptable par tous n’a finalement satisfait personne.”Le manque d’ambition dans le texte présenté (mercredi) aux Nations unies est inacceptable”, a résumé M. Macron.Poussés par une résolution des Nations Unies de 2022, cela fait près de trois ans qu’ils tentent de forger un texte “juridiquement contraignant” qui s’attaque à la pollution plastique, y compris en milieu marin. Mais sous l’œil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, ils ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.- Moins de 10% recyclé -Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Or moins de 10% est recyclé.Pour Aleksandar Rankovic du groupe de réflexion The Common Initiative, “il reste deux scénarios: il y a le mauvais et le très mauvais, et beaucoup de choses pas très belles entre entre les deux”, a-t-il dit à l’AFP.”Le mauvais scenario, c’est si les pays adoptent un mauvais traité, un texte comme celui qui a été présenté mercredi”.”Le très mauvais scenario, c’est s’ils ne sont d’accord sur rien, et s’ils prévoient de se réunir de nouveau pour trouver encore une nouvelle synthèse, ou si le texte reste à l’abandon pendant longtemps et soit pratiquement abandonné”.Les pays “ambitieux” pourraient avancer “leur propre texte”, a indiqué Zaynab Sadan, cheffe de la délégation de l’ONG environnementale WWF. “Ils doivent se préparer à faire adopter leur texte par vote. Il n’y a aucun autre moyen d’obtenir un traité qui ait du sens”, a-t-elle estimé.
Pollution plastique: “les heures cruciales” s’égrènent sans accord en vue
Les “heures cruciales” continuaient de s’égrener jeudi et les négociateurs de 185 pays commençaient à perdre espoir sur la possibilité de parvenir dans les temps impartis à un quelconque accord de compromis sur la façon de lutter contre la pollution plastique.”On est dans le flou plus total, avec l’impression que quelque chose nous échappe”, a lâché à l’AFP une source diplomatique impliquée dans une délégation régionale. Théoriquement, la séquence de négociations qui a débuté à Genève le 5 août doit s’arrêter à minuit locales (22H00 GMT) ce 14 août et l’ensemble des délégués attendent encore la convocation d’une assemblée plénière avant l’heure fatidique de minuit, mais cette réunion ne cesse d’être reportée d’heure en heure.Selon les règles intérieures de l’ONU, la séance plénière doit être convoquée avant minuit pour être valide, et peut ensuite déborder.Dans un message sur le réseau X, le président français Emmanuel Macron a tonné dans l’après-midi pour encourager les délégués à trouver un terrain d’entente: “Qu’attendons nous pour agir ?” et demandé d'”adopter un texte à la hauteur de l’urgence environnementale et sanitaire. Pour notre santé. Pour notre environnement. Pour nos enfants”.”Cela fait deux ans et demi qu’on négocie et les dernières heures qui restent sont cruciales” pour “trouver un accord qui résolve le problème et donne la priorité à la santé du grand public”, a abondé Graham Forbes, le chef de la délégation de l’ONG de défense de l’environnement Greenpeace, auprès de l’AFP.La ministre de l’environnement du Kenya a aussi rappelé l’importance de l’enjeu face au fléau de la pollution plastique.”Nous devons avoir un traité mondial cohérent. Nous ne pouvons pas le faire seuls”, a expliqué Deborah Barasa à l’AFP. Comme l’Union européenne, le Kenya fait partie des pays dits à forte ambition, ceux qui veulent un traité entérinant une réduction de la production et la suppression des additifs les plus dangereux.Pour résoudre la quadrature du cercle, elle suggère de conclure un traité maintenant et de travailler sur certains aspects plus en détail ultérieurement.”Nous devons trouver un terrain d’entente. Il faudra peut-être faire des compromis, puis nous pourrons adopter une approche progressive pour construire ce traité… et mettre fin à la pollution plastique”, a-t-elle détaillé.Mais surtout “nous devons repartir avec le traité”.- 15, 18, 19, 20, 21 -Une nouvelle séance plénière réunissant tous les délégués, qui devra entériner un résultat quel qu’il soit, a déjà été repoussée du milieu d’après-midi à 18H00, puis 19H00, puis 21H00.Les chances de trouver un accord, après trois ans de négociations, semblent très minces, étant donné les profondes divisions qui demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, veulent nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine.En face, les pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production de plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux.Mercredi, une tentative maladroite de la présidence de présenter un texte acceptable par tous n’a finalement satisfait personne.”Le manque d’ambition dans le texte présenté (mercredi) aux Nations unies est inacceptable”, a résumé M. Macron.Poussés par une résolution des Nations Unies de 2022, cela fait près de trois ans qu’ils tentent de forger un texte “juridiquement contraignant” qui s’attaque à la pollution plastique, y compris en milieu marin. Mais sous l’œil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, ils ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.- Moins de 10% recyclé -Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Or moins de 10% est recyclé.Pour Aleksandar Rankovic du groupe de réflexion The Common Initiative, “il reste deux scénarios: il y a le mauvais et le très mauvais, et beaucoup de choses pas très belles entre entre les deux”, a-t-il dit à l’AFP.”Le mauvais scenario, c’est si les pays adoptent un mauvais traité, un texte comme celui qui a été présenté mercredi”.”Le très mauvais scenario, c’est s’ils ne sont d’accord sur rien, et s’ils prévoient de se réunir de nouveau pour trouver encore une nouvelle synthèse, ou si le texte reste à l’abandon pendant longtemps et soit pratiquement abandonné”.Les pays “ambitieux” pourraient avancer “leur propre texte”, a indiqué Zaynab Sadan, cheffe de la délégation de l’ONG environnementale WWF. “Ils doivent se préparer à faire adopter leur texte par vote. Il n’y a aucun autre moyen d’obtenir un traité qui ait du sens”, a-t-elle estimé.
Pollution plastique: “les heures cruciales” s’égrènent sans accord en vue
Les “heures cruciales” continuaient de s’égrener jeudi et les négociateurs de 185 pays commençaient à perdre espoir sur la possibilité de parvenir dans les temps impartis à un quelconque accord de compromis sur la façon de lutter contre la pollution plastique.”On est dans le flou plus total, avec l’impression que quelque chose nous échappe”, a lâché à l’AFP une source diplomatique impliquée dans une délégation régionale. Théoriquement, la séquence de négociations qui a débuté à Genève le 5 août doit s’arrêter à minuit locales (22H00 GMT) ce 14 août et l’ensemble des délégués attendent encore la convocation d’une assemblée plénière avant l’heure fatidique de minuit, mais cette réunion ne cesse d’être reportée d’heure en heure.Selon les règles intérieures de l’ONU, la séance plénière doit être convoquée avant minuit pour être valide, et peut ensuite déborder.Dans un message sur le réseau X, le président français Emmanuel Macron a tonné dans l’après-midi pour encourager les délégués à trouver un terrain d’entente: “Qu’attendons nous pour agir ?” et demandé d'”adopter un texte à la hauteur de l’urgence environnementale et sanitaire. Pour notre santé. Pour notre environnement. Pour nos enfants”.”Cela fait deux ans et demi qu’on négocie et les dernières heures qui restent sont cruciales” pour “trouver un accord qui résolve le problème et donne la priorité à la santé du grand public”, a abondé Graham Forbes, le chef de la délégation de l’ONG de défense de l’environnement Greenpeace, auprès de l’AFP.La ministre de l’environnement du Kenya a aussi rappelé l’importance de l’enjeu face au fléau de la pollution plastique.”Nous devons avoir un traité mondial cohérent. Nous ne pouvons pas le faire seuls”, a expliqué Deborah Barasa à l’AFP. Comme l’Union européenne, le Kenya fait partie des pays dits à forte ambition, ceux qui veulent un traité entérinant une réduction de la production et la suppression des additifs les plus dangereux.Pour résoudre la quadrature du cercle, elle suggère de conclure un traité maintenant et de travailler sur certains aspects plus en détail ultérieurement.”Nous devons trouver un terrain d’entente. Il faudra peut-être faire des compromis, puis nous pourrons adopter une approche progressive pour construire ce traité… et mettre fin à la pollution plastique”, a-t-elle détaillé.Mais surtout “nous devons repartir avec le traité”.- 15, 18, 19, 20, 21 -Une nouvelle séance plénière réunissant tous les délégués, qui devra entériner un résultat quel qu’il soit, a déjà été repoussée du milieu d’après-midi à 18H00, puis 19H00, puis 21H00.Les chances de trouver un accord, après trois ans de négociations, semblent très minces, étant donné les profondes divisions qui demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.Les “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’îles, veulent nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine.En face, les pays essentiellement pétroliers qui refusent toute contrainte sur la production de plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux.Mercredi, une tentative maladroite de la présidence de présenter un texte acceptable par tous n’a finalement satisfait personne.”Le manque d’ambition dans le texte présenté (mercredi) aux Nations unies est inacceptable”, a résumé M. Macron.Poussés par une résolution des Nations Unies de 2022, cela fait près de trois ans qu’ils tentent de forger un texte “juridiquement contraignant” qui s’attaque à la pollution plastique, y compris en milieu marin. Mais sous l’œil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs, ils ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.- Moins de 10% recyclé -Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Or moins de 10% est recyclé.Pour Aleksandar Rankovic du groupe de réflexion The Common Initiative, “il reste deux scénarios: il y a le mauvais et le très mauvais, et beaucoup de choses pas très belles entre entre les deux”, a-t-il dit à l’AFP.”Le mauvais scenario, c’est si les pays adoptent un mauvais traité, un texte comme celui qui a été présenté mercredi”.”Le très mauvais scenario, c’est s’ils ne sont d’accord sur rien, et s’ils prévoient de se réunir de nouveau pour trouver encore une nouvelle synthèse, ou si le texte reste à l’abandon pendant longtemps et soit pratiquement abandonné”.Les pays “ambitieux” pourraient avancer “leur propre texte”, a indiqué Zaynab Sadan, cheffe de la délégation de l’ONG environnementale WWF. “Ils doivent se préparer à faire adopter leur texte par vote. Il n’y a aucun autre moyen d’obtenir un traité qui ait du sens”, a-t-elle estimé.