Gaza: les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu vont “prendre du temps”, dit le Qatar

Le Qatar a affirmé mardi que les pourparlers en cours en vue d’un accord de trêve à Gaza entre Israël et le Hamas allaient “prendre du temps”, après l’optimisme exprimé lundi soir par le président américain, Donald Trump, quant à une possible percée.   La Défense civile gazaouie a elle fait état de la mort de 29 personnes depuis le début de la journée dans plusieurs frappes israéliennes à travers le territoire dévasté et en proie à une catastrophe humanitaireAprès 21 mois de guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l’armée israélienne a de son côté annoncé la mort de cinq soldats dans des combats à Beit Hanoun, ville du nord de la bande de Gaza. Au troisième jour de négociations indirectes entre Israël et le Hamas à Doha, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur, a indiqué que les négociateurs chargés de la médiation parlaient “séparément” avec les deux délégations “pour établir un cadre pour les discussions”. “Je peux dire qu’on a besoin de temps pour ça”, a-t-il souligné.Recevant lundi soir à la Maison Blanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, M. Trump a écarté tout “blocage”, affirmant “que les choses se passaient très bien”. Il s’est dit convaincu que le mouvement islamiste palestinien était prêt à accepter un accord. “Ils veulent ce cessez-le-feu”, a-t-il dit. Son émissaire, Steve Witkoff, doit se rendre dans la semaine à Doha, selon la Maison Blanche.- “Plus de temps” -Les pourparlers “portent toujours sur les mécanismes de mise en oeuvre” d’un accord “en particulier les clauses relatives au retrait (israélien, NDLR) et à l’aide humanitaire”  pour le territoire affamé et assiégé, a affirmé une source palestinienne proche des discussions. Selon des sources palestiniennes, ils se fondent sur une proposition américaine comprenant une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.Sur 251 personnes enlevées lors du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.Deux trêves en novembre 2023 et début 2025, ont permis le retour des autres otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Lundi soir, M. Netanyahu a affirmé que Israël conserverait “toujours” le contrôle de la sécurité à Gaza.Selon des sources palestiniennes, le Hamas demande le retrait israélien du territoire, des garanties sur la poursuite du cessez-le-feu et sur une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.”La réponse du Hamas a été fondamentalement négative, mais les écarts sont minimes”, a affirmé un haut responsable israélien à des journalistes accompagnant M. Netanyahu. “Nous espérions que cela (la percée) prendrait quelques jours, mais cela pourrait prendre plus de temps”, a-t-il ajouté.”L’accord actuel couvre 80-90%” des demandes israéliennes, a affirmé un autre responsable.- “Les bombardements continuent” – De Washington, M. Netanyahu a déploré une “matinée difficile”, après l’annonce de la mort des cinq soldats. Selon des médias israéliens, ils ont été pris dans un accrochage après l’explosion de deux engins explosifs contre une force d’infanterie.L’armée israélienne recense 450 soldats tués à Gaza depuis le début de l’offensive au sol le 27 octobre 2023.Selon la Défense civile de Gaza, neuf personnes ont notamment été tuées mardi dans une frappe de drone sur le camp de déplacés de Sanabel, près de Khan Younès (sud), et au moins trois enfants et deux femmes tués dans d’autres bombardements.”J’ai vu des gens transporter des martyrs. On ne sait pas d’où vient la mort, les bombardements continuent”, témoigne à Sanabel Chaimaa Al-Shaer, une mère de famille de 30 ans. A Khan Younès, des images de l’AFP montrent des Gazaouis récupérant des corps ensanglantés dans une tente en lambeaux.Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et  affirmations des différentes parties.L’attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.Plus de 57.523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Gaza: les pourparlers en vue d’un cessez-le-feu vont “prendre du temps”, dit le Qatar

Le Qatar a affirmé mardi que les pourparlers en cours en vue d’un accord de trêve à Gaza entre Israël et le Hamas allaient “prendre du temps”, après l’optimisme exprimé lundi soir par le président américain, Donald Trump, quant à une possible percée.   La Défense civile gazaouie a elle fait état de la mort de 29 personnes depuis le début de la journée dans plusieurs frappes israéliennes à travers le territoire dévasté et en proie à une catastrophe humanitaireAprès 21 mois de guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, l’armée israélienne a de son côté annoncé la mort de cinq soldats dans des combats à Beit Hanoun, ville du nord de la bande de Gaza. Au troisième jour de négociations indirectes entre Israël et le Hamas à Doha, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur, a indiqué que les négociateurs chargés de la médiation parlaient “séparément” avec les deux délégations “pour établir un cadre pour les discussions”. “Je peux dire qu’on a besoin de temps pour ça”, a-t-il souligné.Recevant lundi soir à la Maison Blanche le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, M. Trump a écarté tout “blocage”, affirmant “que les choses se passaient très bien”. Il s’est dit convaincu que le mouvement islamiste palestinien était prêt à accepter un accord. “Ils veulent ce cessez-le-feu”, a-t-il dit. Son émissaire, Steve Witkoff, doit se rendre dans la semaine à Doha, selon la Maison Blanche.- “Plus de temps” -Les pourparlers “portent toujours sur les mécanismes de mise en oeuvre” d’un accord “en particulier les clauses relatives au retrait (israélien, NDLR) et à l’aide humanitaire”  pour le territoire affamé et assiégé, a affirmé une source palestinienne proche des discussions. Selon des sources palestiniennes, ils se fondent sur une proposition américaine comprenant une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.Sur 251 personnes enlevées lors du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.Deux trêves en novembre 2023 et début 2025, ont permis le retour des autres otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Lundi soir, M. Netanyahu a affirmé que Israël conserverait “toujours” le contrôle de la sécurité à Gaza.Selon des sources palestiniennes, le Hamas demande le retrait israélien du territoire, des garanties sur la poursuite du cessez-le-feu et sur une reprise en main de l’aide humanitaire par l’ONU et des organisations internationales reconnues.”La réponse du Hamas a été fondamentalement négative, mais les écarts sont minimes”, a affirmé un haut responsable israélien à des journalistes accompagnant M. Netanyahu. “Nous espérions que cela (la percée) prendrait quelques jours, mais cela pourrait prendre plus de temps”, a-t-il ajouté.”L’accord actuel couvre 80-90%” des demandes israéliennes, a affirmé un autre responsable.- “Les bombardements continuent” – De Washington, M. Netanyahu a déploré une “matinée difficile”, après l’annonce de la mort des cinq soldats. Selon des médias israéliens, ils ont été pris dans un accrochage après l’explosion de deux engins explosifs contre une force d’infanterie.L’armée israélienne recense 450 soldats tués à Gaza depuis le début de l’offensive au sol le 27 octobre 2023.Selon la Défense civile de Gaza, neuf personnes ont notamment été tuées mardi dans une frappe de drone sur le camp de déplacés de Sanabel, près de Khan Younès (sud), et au moins trois enfants et deux femmes tués dans d’autres bombardements.”J’ai vu des gens transporter des martyrs. On ne sait pas d’où vient la mort, les bombardements continuent”, témoigne à Sanabel Chaimaa Al-Shaer, une mère de famille de 30 ans. A Khan Younès, des images de l’AFP montrent des Gazaouis récupérant des corps ensanglantés dans une tente en lambeaux.Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas commenté dans l’immédiat. Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias à Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et  affirmations des différentes parties.L’attaque du Hamas du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.Plus de 57.523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.

Rentrée de France Télévisions: bouger pour ne pas décliner

Des programmes pour “rassembler”, une offensive vers les jeunes, de nouveaux visages à la pelle: le groupe public France Télévisions, qui brandit la devise “Liberté, égalité, France.tv”, prépare une rentrée tout en mouvement, malgré les incertitudes du secteur.- “Réconcilier” et non fracturerCible de critiques et en plein projet de holding pour l’audiovisuel public, France Télévisions entend “contribuer à la réconciliation du pays”, a affirmé sa présidente Delphine Ernotte Cunci mardi lors de la conférence de présentation de la rentrée.Reconduite pour un troisième mandat, la dirigeante a annoncé de nouveaux programmes sur France 3 pour “rapproch(er) les médias des citoyens”: “un rendez-vous quotidien des régions” à midi avec Flavie Flament, et “Sans Filtre” avec Michel Field, une “antenne libre ouverte à tous” en deuxième partie de soirée.- “Nouvelle page” pour l’info avec SalaméL’ex-coprésentatrice de la matinale de France Inter Léa Salamé arrive aux manettes du 20H de France 2, succédant à Anne-Sophie Lapix. “Je suis un peu impressionnée, il y a un côté cathédrale!”, a lancé la journaliste depuis le plateau du JT.Laurent Delahousse reste aux commandes le week-end.Toujours côté info, Caroline Roux continue d’animer “C dans l’air” sur France 5, et pilotera un nouveau format, “Big Bang”, pour “essayer là aussi de réconcilier des points de vue opposés”, selon Delphine Ernotte Cunci. C’est Aurélie Casse qui présentera “C dans l’air” les vendredis et samedis.Ces mouvements sont emblématiques d’un marché des transferts animé comme jamais. “La télévision est en train de crever, par inertie”, a justifié le numéro 2 de France Télévisions, Stéphane Sitbon Gomez, qui assume de “renouveler tout le temps”.- Le nouveau réveil de “Télématin”Télématin change encore de tête(s): Maya Lauqué et Damien Thévenot, qui le pilotaient sur France 2 du vendredi au dimanche, passent en semaine, à la place du duo Flavie Flament – Julien Arnaud (qui part sur BFMTV).Ces derniers avaient eux-mêmes remplacé en septembre le tandem Marie Portolano – Thomas Sotto.- “Les maternelles” grandissent”Les maternelles” changent de chaîne, de visage et d’horaire. Après 9 ans aux manettes, Agathe Lecaron les cède à Marie Portolano, pour “une version XXL” en fin de journée, selon Mme Ernotte Cunci.Cette émission emblématique sur la parentalité passe de France 2 à France 4. Agathe Lecaron, elle, hérite d’un autre rendez-vous sociétal, “Bel et bien ensemble”, tous les jours sur France 2.- Vieille télé, nouveaux usagesConscient que les jeunes délaissent la télé traditionnelle, France Télévisions se tourne toujours plus vers les réseaux sociaux.France 2 diffusera le 5 octobre la finale du troisième GP Explorer, course de Formule 4 organisée par le youtubeur Squeezie et événement sur les réseaux sociaux.De même, Slash, la section de la plateforme france.tv dédiée aux jeunes, “va devenir un média social pleinement assumé”, selon Mme Ernotte Cunci.Enfin, après un accord de distribution conclu avec la plateforme Prime Video, le groupe public va “renforcer” son “partenariat avec YouTube” pour y proposer davantage de contenus, afin de toucher les jeunes.- 13 novembre, le souvenirFrance Télévisions proposera une programmation spéciale pour les dix ans des attentats islamistes du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, qui avaient fait 130 morts. “Le choix de Sonia” retracera l’histoire de la femme qui avait dénoncé à la police Abdelhamid Abaaoud, chef opérationnel des attentats. Elle vit depuis sous une autre identité.Egalement au programme, la série “Des vivants” de Jean-Xavier de Lestrade (“Sambre”), qui retrace l’histoire des otages du Bataclan.- Ca joueCôté jeux, deux nouveautés sont annoncées: “Intuition”, animé par Cyril Féraud, et “L’anneau”, “escape game” dans les Alpes françaises présenté par Laurent Luyat.En revanche, l’emblématique “Questions pour un champion” ne sera plus diffusé que le week-end. “On a pris le risque de privilégier les nouveautés françaises au détriment des anciens jeux pour nous renouveler”, a fait valoir Mme Ernotte Cunci.Cette décision est aussi guidée par un souci “d’économies” (de 5% sur les programmes hors création et information), a rappelé Stéphane Sitbon Gomez, en disant “comprendre” l’émotion des fans.

Qatar says ‘we will need time’ for Gaza ceasefire

Qatar said Tuesday more time was needed for negotiations for a Gaza ceasefire between Israel and Hamas, after US President Donald Trump voiced optimism about a possible breakthrough.”I don’t think that I can give any timeline at the moment, but I can say right now that we will need time for this,” Qatar’s foreign ministry spokesman Majed Al-Ansari said as indirect negotiations continued into a third day in Doha.Israel’s Prime Minister Benjamin Netanyahu was in Washington, meanwhile, on his third visit to the White House since Trump returned to power.Trump, who is pushing for a ceasefire, expressed confidence a deal could be reached, saying: “I don’t think there is a hold-up. I think things are going along very well.”Qatar, a mediator along with the United States and Egypt, said the meetings in Doha were focused on a framework for the talks, while a Palestinian official close to the negotiations said no breakthrough had been achieved so far.Trump’s special envoy Steve Witkoff was set to join the talks in Doha this week.On the ground, five Israeli soldiers were killed in combat in northern Gaza — one of the deadliest days this year for Israeli forces in the Palestinian territory.Gaza’s civil defence meanwhile reported 29 killed in Israeli strikes on Tuesday.Israel and Hamas began the latest round of negotiations on Sunday, with representatives seated in separate rooms within the same building.At the White House, sitting across from Netanyahu, Trump said Hamas was willing to end the Gaza conflict, now in its 22nd month.”They want to meet and they want to have that ceasefire,” Trump said when asked if ongoing clashes would derail talks.- ‘Suddenly, an explosion’ -An Israeli official accompanying Netanyahu to Washington said the proposal under discussion was “80-90 percent of what Israel wanted.””I believe that with military and political pressure, all the hostages can be returned,” the official told Israeli media.According to Ariel Kahana of Israel Hayom daily, “President Trump and his advisers are currently exerting considerable effort to reach an agreement that would lead to the release of the hostages and could even end the war in Gaza”.However, far-right National Security Minister Itamar Ben Gvir opposed negotiations with Hamas, saying that “there is no need to negotiate with those who murder our fighters; they must be torn to shreds”.Netanyahu described the loss of five soldiers in Gaza as a “difficult morning” and mourned “our heroic soldiers who risked their lives in the battle to defeat Hamas and free all our hostages”.Israeli military correspondents reported the deaths occurred due to improvised explosive devices near Beit Hanun in northern Gaza.According to the Israeli military, 450 soldiers have been killed in the Gaza military campaign since the start of the ground offensive on October 27, 2023.Gaza’s civil defence agency reported 29 people killed in Israeli strikes across the territory, including three children.Mahmud Bassal, a spokesman for the agency, said nine of those were killed in a drone strike on a camp for displaced people in southern Gaza.”I was in front of my tent preparing breakfast for my four children — beans and a bit of dry bread. Suddenly, there was an explosion,” said Shaimaa Al-Shaer, 30, who lives in the camp.Media restrictions in Gaza and difficulties in accessing many areas mean AFP is unable to independently verify the tolls and details provided by the civil defence agency.There was no immediate comment from the Israeli military when contacted by AFP.The war has created dire humanitarian conditions for Gaza’s more than two million people.While Israel has the full backing of the Trump administration, the US leader has increasingly pushed for an end to what he called the “hell” in Gaza and said on Sunday he believed there was a “good chance” of an agreement this coming week.”The utmost priority for the president right now in the Middle East is to end the war in Gaza and to return all of the hostages,” White House Press Secretary Karoline Leavitt said.- Envoy trip -The US proposal included a 60-day truce, during which Hamas would release 10 living hostages and several bodies in exchange for Palestinians detained by Israel, two Palestinian sources close to the discussions had earlier told AFP.Hamas was also demanding certain conditions for Israel’s withdrawal, guarantees against a resumption of fighting during negotiations, and the return of the UN-led aid distribution system, they said.Of the 251 hostages taken by Palestinian militants during the October 2023 Hamas attack that triggered the war, 49 are still held in Gaza, including 27 the Israeli military says are dead.Hamas’s October 2023 attack resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli official figures.Israel’s retaliatory campaign has killed at least 57,575 people in Gaza, also mostly civilians, according to the Hamas-run territory’s health ministry. The UN considers the figures reliable.burs-ser/jsa

Attaque contre Robert Fico: le tireur jugé pour terrorisme en Slovaquie

Le procès pour terrorisme du tireur septuagénaire qui avait gravement blessé par balle en mai 2024 le Premier ministre nationaliste slovaque Robert Fico a débuté mardi matin devant un tribunal spécial, dans la ville de Banska Bystrica (centre).Juraj Cintula, un poète slovaque de 72 ans, avait justifié son geste, survenu en pleine rue lors d’un déplacement dans la ville minière de Handlova (centre), par son opposition aux mesures jugées autoritaires du gouvernement slovaque proche du Kremlin.Si le tireur n’a pas souhaité s’exprimer, le procureur a rappelé des déclarations précédentes, au cours desquelles Juraj Cintula avait détaillé ses motivations. Il s’était dit en désaccord avec une réforme judiciaire, dénonçait “la persécution du monde de la culture” et “surtout” la suppression de “l’aide à l’Ukraine”. Il avait initialement été inculpé de tentative de meurtre avec préméditation, un crime requalifié ensuite en attentat par le parquet, en raison du motif politique de son geste, qui était “d’empêcher définitivement” la coalition souverainiste formée quelques mois plus tôt d’appliquer son programme.C’est la seconde fois seulement que la justice de ce pays d’Europe centrale doit examiner un dossier d’attentat, après le meurtre homophobe de deux hommes devant un bar gay en 2022 par un militant d’extrême droite.La durée du procès est à ce stade inconnue. Le Premier ministre slovaque va témoigner sous la forme d’un enregistrement sonore mercredi devant la cour.- Ni le coeur, ni la tête – Durant l’audience, il sera “essentiel d’examiner les intentions” du tireur, estime Tomas Stremy, professeur de droit pénal à l’université Comenius de Bratislava, alors que Juraj Cintula a admis avoir planifié l’attaque deux jours plus tôt, dans une interview accordée à la presse depuis sa détention. Disant ne pas regretter son geste, il est arrivé sûr de lui au tribunal mardi, clamant devant les caméras qu’il faut “laisser vivre une culture libre”, en référence aux changements opérés dans le secteurs par le gouvernement. Il détenait légalement l’arme avec laquelle il a ouvert le feu à cinq reprises sur le dirigeant aujourd’hui âgé de 60 ans, et ne l’a manqué qu’une seule fois.Il jure n’avoir visé ni le cÅ“ur ni la tête de sa victime, ne souhaitant pas attenter à sa vie.Robert Fico, principale figure politique en Slovaquie où il est revenu au pouvoir après avoir déjà gouverné de 2006 à 2010 puis entre 2012 et 2018, a dû subir deux longues opérations. Selon l’acte d’accusation de 6.200 pages, son traitement médical a duré 42 jours. Il a été dans l’incapacité d’assurer ses fonctions durant deux mois. Avec ses alliés d’extrême droite, le Premier ministre a fait prendre un virage trumpiste à la Slovaquie, ciblant régulièrement la justice et les médias avec lesquels il entretient des contentieux très anciens liés à différentes affaires. Des manifestations accompagnent régulièrement ses décisions qui, selon ses détracteurs, éloignent la Slovaquie des normes démocratiques européennes.- Assassin “créé” -La fusillade a eu lieu dans un pays habitué à une certaine forme de violence en politique depuis le mandat de Vladimir Meciar, Premier ministre dans les années 1990, qui était accusé d’exercer son pouvoir de manière mafieuse.En 2018, Robert Fico avait été contraint de démissionner après le meurtre d’un jeune reporter, Jan Kuciak, qui avait révélé une corruption de haut niveau.Il avait été reproché au Premier ministre slovaque d’attiser le ressentiment contre les journalistes, traités de “hyènes idiotes”.A son retour de convalescence, Robert Fico a accusé les médias et l’opposition d’avoir “créé un assassin” qui serait le “produit” de leur haine à son égard. Le tireur avait par le passé participé à des manifestations contre le gouvernement de ce pays de 5,4 millions d’habitants, membre de l’UE et de l’Otan.”Clairement convaincu” que l’opposition était “derrière cela” et “politicien de nature conflictuelle”, M. Fico tente “bien sûr d’exploiter” ce qui lui est arrivé “à son avantage”, estime le politologue Grigorij Meseznikov auprès de l’AFP.Mais “sans preuves concrètes”, cette “expérience traumatisante”, rare dans un pays de l’Union européenne pour un chef de gouvernement, ne fera pas vraiment bouger les lignes, prévoit le chercheur.”La polarisation”, grâce à laquelle Robert Fico “prospère”, “perdurera”, dit-il.

Les médecins hospitaliers réclament la revalorisation promise des astreintes

Les médecins hospitaliers, qui multiplient les astreintes pendant l’été pour assurer le fonctionnement de l’hôpital pendant les vacances, s’inquiètent de ne pas voir venir la revalorisation de celles-ci, promise pour le 1er juillet, ont indiqué mardi les syndicats.”Le gouvernement a-t-il oublié son engagement de revalorisation transitoire des astreintes prévue pour le 1er juillet, alors que cette revalorisation aurait dû être effective depuis 2024?”, ont demandé les syndicats Actions Praticiens Hôpital, Avenir Hospitalier et Confédération des praticiens hospitaliers.”Nous attendons toujours le texte qui viendra enfin valider cette reconnaissance sur l’engagement des praticiens hospitaliers pour leur travail de nuit et de week-end”, ont-ils indiqué.Les médecins hospitaliers font leurs astreintes à domicile, et peuvent être appelés par leur service à tout moment, pour un suivi à distance ou pour se rendre à l’hôpital pour une intervention.Ces astreintes sont aujourd’hui rémunérées par des forfaits qui peuvent varier selon les établissements et leur organisation, de 40 euros (tarif de base pour une nuit d’astreinte) à 190 euros (tarif maximum lorsqu’il y a eu déplacement).La revalorisation promise est de 30 ou 50% selon le cas.Elle avait été décidée par François Braun, ministre de la Santé du gouvernement Borne. Mais en raison de l’instabilité gouvernementale, la mesure n’a jamais été appliquée, malgré son intégration dans le budget de la Sécu 2024.Après le dépôt d’un préavis de grève par les praticiens hospitaliers au printemps, le gouvernement avait finalement promis de publier les arrêtés nécessaires – non parus encore – pour que la hausse soit effective dès le 1er juillet.Dans leur communiqué, les syndicats réclament par ailleurs “l’ouverture immédiate” d’un groupe de travail sur le temps de travail additionnel des médecins. Selon eux, les heures de travail des médecins hospitaliers au delà des 48h par semaine (seuil maximal réglementaire) sont moins payées que leurs heures pendant le temps de travail ordinaire.Les revendications des médecins hospitaliers illustrent la tension dans un système de soins confronté à une augmentation inexorable de ses dépenses et de son déficit.Chez les libéraux, médecins, kinés, dentistes, pharmaciens, ont manifesté le 1er juillet pour dénoncer des gels d’augmentations tarifaires pourtant dûment programmées, en raison du dérapage des dépenses de santé sur les premiers mois de l’année.

Rome to host Ukraine recovery conference as US support falters

Ukrainian President Volodymyr Zelensky heads to Rome this week for a conference of world leaders and businesses aimed at boosting support for rebuilding his war-torn country as US military aid stalls.The Ukraine Recovery Conference takes place in the Italian capital on Thursday and Friday, with the goal of mobilising investments — notably private sector funds — for Kyiv as it faces its fourth year of conflict.The meeting, which will also be attended by EU chief Ursula von der Leyen and German Chancellor Friedrich Merz among 15 heads of state and government, will focus on Ukraine’s long-term recovery.Ukraine hopes to sign agreements on energy, with its power grid regularly hit by Russian strikes, as well as cooperation in the defence industry.But Zelensky — who will fly in on Wednesday to meet Italy’s head of state, President Sergio Mattarella — stressed his country’s urgent need remained defending itself against intensifying Russian missile and drone attacks.”Ukrainian representatives will have a concrete set of tasks focused on immediate defence — the defence of our cities and our communities,” he said in an address on Monday night.Zelensky will open the conference — an annual event since Russia’s February 2022 invasion — on Thursday morning with Italian Prime Minister Giorgia Meloni, Italian officials said.The United States, formerly Ukraine’s biggest backer, will be represented by President Donald Trump’s envoy for Ukraine and Russia, Keith Kellogg.Trump criticised the tens of billions of dollars in support and weapons sent to Kyiv under the Biden administration, and has announced no new military aid packages since taking office in January.But the president on Monday said the United States would send additional weapons to Ukraine, a few days after announcing he was halting some weapons shipments.- A long time -Donations of military, financial and humanitarian aid from European countries have so far filled the gap left by the US withdrawal, according to the Kiel Institute’s Ukraine Support Tracker.But whether European countries can sustain that level of support in the long run remains to be seen. “There is understanding that the war might continue for a long time,” noted analyst Tymofiy Mylovanov, head of the Kyiv School of Economics.At the same time, Ukraine is contending with “how difficult it is to secure support from the EU and from the United States in particular”, he said.The World Bank estimates that the reconstruction and recovery will cost $524 billion over the next decade, approximately 2.8 times the estimated nominal GDP of Ukraine for 2024.That recovery will be “difficult to achieve” without private investors, the Italian government said.More than 2,000 companies — around 500 of them Italian — are due to attend the Rome conference, as well as members of civil society.But convincing investors remains a challenge for Ukraine as the war grinds on, with talks pushed by Washington so far making no progress.”The recovery of our state is a real, daily process that continues despite constant shelling from Russia,” Oleksii Kuleba, minister for the recovery of Ukraine, insisted in a statement to AFP.”We will present specific achievements, examples of effective cooperation, and new projects that investors can join today,” he said.The Trump administration has adopted a more transactional approach to its Ukraine support.Washington and Kyiv in April signed a landmark minerals deal that will see them jointly develop Ukraine’s natural resources, with some revenues going to a joint recovery fund for the war-torn country. As well as investments, the Rome conference will address Ukraine’s hopes of joining the European Union and, after years in which many Ukrainians were called up to fight or fled, the question of human capital.

Bayrou renforce le rôle des préfets au nom de la “proximité” de l’Etat

François Bayrou a annoncé mardi à Chartres un renforcement du rôle des préfets, représentants de l’Etat dans les départements et les régions, afin de rendre les politiques publiques plus proches et plus lisibles dans ces territoires et tenter de faire au passage des économies.Les préfets de département vont avoir “désormais la responsabilité de coordonner, de fédérer, de faire travailler ensemble tous ceux qui agissent au nom de l’Etat”, a résumé devant la presse le Premier ministre, après avoir échangé avec l’ensemble des préfets et les secrétaires généraux des ministères.”C’est le retour de l’Etat, un Etat fort au niveau local”, résume une source gouvernementale.Cette réforme est aussi “un moyen de rendre la dépense publique plus efficace, plus cohérente”, a souligné M. Bayrou, qui doit présenter mardi prochain son plan de redressement des finances publiques.Accompagné de plusieurs ministres, dont Bruno Retailleau (Intérieur), Catherine Vautrin (Santé et Travail) et Amélie de Montchalin (Comptes publics), le chef du gouvernement a auparavant rendu hommage au préfet et résistant Jean Moulin, qui occupa son dernier poste en Eure-et-Loir.Le président Emmanuel Macron avait enjoint en mars 2024 aux hauts fonctionnaires de “simplifier plus vite” l’action publique. “Le préfet de département doit être un patron de l’Etat”, avait-il insisté.Le pouvoir des préfets est notamment régi par un décret datant du 29 avril 2004, qui va être modifié et présenté en Conseil des ministres la “dernière semaine de juillet”, a précisé M. Bayrou. Dans son premier article, le préfet sera “garant de la cohérence” de l’action de l’Etat et “coordonnera” l’action territoriale des établissements publics.- “Souplesse” -Il s’agit de donner la capacité aux préfets “de mener avec le plus de souplesse possible des politiques territoriales adaptées aux besoins”, en tenant compte des différences entre les territoires, grâce à une “organisation plus lisible et mieux coordonnée”, alors que la création des grandes régions, la multiplication des interlocuteurs ont “éloigné” les lieux de décision des citoyens, explique une source gouvernementale.Cette “déconcentration” va “conforter” le département comme “échelon de référence” pour la mise en oeuvre des politiques publiques, souligne-t-elle.”Quand il y a des normes stupides ou qui ne correspondent pas à la vie du terrain, on peut déroger à ces normes. Pour ça aussi, il faudra que les préfets soient protégés dans l’exercice de cette liberté”, a pointé le Premier ministre.Les prérogatives “managériales” des préfets vont être renforcées: ils seront associés à la nomination des chefs de services de l’Etat, hors ceux nommés en Conseil des ministres, ainsi que des responsables des opérateurs publics, et contribueront à leur évaluation annuelle.Le préfet sera désormais le “délégué territorial” de l’ensemble des opérateurs, et non plus de quelques-uns seulement. Un récent rapport du Sénat relevait des carences dans la “capacité de pilotage” de ces agences, et recommandait d’en confier la tutelle aux préfets.Au nom d’une “plus grande proximité”, le préfet donnera un “avis préalable, systématique” sur les implantations de services au public, y compris la carte scolaire, les finances publiques et l’offre de soins.- Dépenses de personnel -Le préfet aura aussi le pouvoir de “réorienter un certain nombre de dépenses, par exemple de personnel qui appartiennent à telle ou telle agence”, a précisé M. Bayrou.La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a promis de fusionner ou supprimer “un tiers” des opérateurs, escomptant en tirer 2 à 3 milliards d’euros d’économies d’ici à 2027, ce que conteste le rapport sénatorial qui ne chiffre les gains qu’à 540 millions d’euros.Dans ce cadre, le pouvoir de dérogation du préfet, rendu possible depuis 2020 mais circonscrit à un nombre limité de matières, sera “élargi”. Il sera amené par exemple à privilégier les appels à projets locaux, et pourra boucler financièrement de “manière plus souple” les projets d’intérêt local.Le Sénat a adopté le 11 juin une proposition de loi qui vient préciser, renforcer ou créer toute une panoplie de ces “dérogations” pour autoriser plus facilement certains projets, adapter certaines “normes”, “favoriser” l’accès à certaines aides publiques ou “alléger” certaines démarches administratives, sous conditions.

Nigerian gangs kill 40 in ‘revenge’ attack, ambush on self-defence groupsTue, 08 Jul 2025 11:29:44 GMT

An armed gang killed at least 40 members of village self-defence groups in a weekend ambush and related attack in Nigeria’s central Plateau state, the Red Cross and residents told AFP on Tuesday.One resident described the assaults as a “revenge” attack on local vigilante groups set up to defend communities from the gangs.For years, the …

Nigerian gangs kill 40 in ‘revenge’ attack, ambush on self-defence groupsTue, 08 Jul 2025 11:29:44 GMT Read More »