Pollution plastique: quelques heures pour un impossible traité

Les diplomates de 184 pays n’ont plus que quelques heures jeudi à Genève pour tenter de forger à l’arrachée un texte commun qui établirait un premier traité international de lutte contre la pollution plastique, après le rejet massif d’un projet de texte de synthèse.Une nouvelle séance plénière réunissant tous les délégués est prévue en milieu d’après midi, après l’échec retentissant d’une tentative de synthèse maladroite mercredi après-midi, et des débats d’une grande confusion.Mais les chances de trouver un accord, après trois ans de négociations, semblent très minces, étant donné les profondes divisions qui demeurent entre les deux camps qui se sont affrontés sur le sujet.D’un côté, un groupe de pays majoritaire dit “ambitieux”, dont l’Union européenne, le Canada, l’Australie, beaucoup de pays d’Amerique latine, d’Afrique et d’îles, désireux de nettoyer la planète du plastique qui commence à la gangréner et affecte la santé humaine.De l’autre, un groupe de pays essentiellement pétroliers, qui refusent toute contrainte sur la production de plastique et toute interdiction de molécules ou additifs dangereux.Pour la coalition dite de grande ambition, le texte présenté mercredi était un document vide de toute ambition, sans obligation aucune sur les pays, ni sur leur volume de production de plastique ni sur l’élimination des produits chimiques problématiques. Il s’agissait uniquement d’un accord portant sur la gestion et l’élimination des déchets plastique déjà existants.Pour le camp d’en face, surnommé “ceux qui pensent la même chose”, mené par l’Arabie saoudite et les États du Golfe, le texte dépassait plusieurs de leurs “lignes rouges”, et surtout ne définissait pas de “scope” c’est-à-dire de champs d’action exact pour le texte.La fin des pourparlers est prévue jeudi à minuit et pourrait déborder dans la nuit si les diplomates étaient en mesure de présenter encore un nouveau texte remanié d’ici là.Poussés par une résolution des Nations unies de 2022, cela fait près de trois ans qu’ils tentent de forger un texte “juridiquement contraignant” pour les États qui s’attaque à la pollution plastique, y compris en milieu marin. Mais sous l’œil des représentants des industries pétrochimiques présents dans les couloirs et opposés à toute coercition, ils ont déjà échoué une fois à produire un texte commun lors de la dernière séquence de négociations, à Busan en Corée du Sud fin 2024.- Moins de 10% recyclé -Cette nouvelle séquence diplomatique, entamée à Genève le 5 août, était censée permettre d’aboutir enfin à un texte commun.Le sujet est d’autant plus important que la planète a produit plus de plastique depuis 2000 que durant les 50 ans précédents, en majorité des produits à usage unique et des emballages et la tendance s’accélère: si rien n’est fait, la production actuelle, de quelque 450 millions de tonnes par an, devrait tripler d’ici 2060, selon les prévisions de l’OCDE. Or moins de 10% est recyclé.Jeudi matin, des réunions régionales ont eu lieu, ainsi que des réunions des groupes coalisés.Pour Aleksandar Rankovic du groupe de réflexion The Common Initiative, le texte présenté mercredi a supprimé tous les points favorables aux ambitieux et a ôté de ce fait aux pays leur pouvoir de négociation.”Il reste deux scénarios: il y a le mauvais et le très mauvais, et beaucoup de choses pas très belles entre entre les deux” a-t-il dit à l’AFP.”Le mauvais scenario, c’est si les pays adoptent un mauvais traité, un texte comme celui qui a été présenté mercredi”.”Le très mauvais scénario, c’est s’ils ne sont d’accord sur rien, et s’ils prévoient de se réunir de nouveau pour trouver encore une nouvelle synthèse, ou si le texte reste à l’abandon pendant longtemps et soit pratiquement abandonné”.Pour le WWF, les pays ambitieux “ont désormais reconnu qu’il n’y avait aucun texte possible qui soit acceptable par tous les membres de l’ONU”.Leurs ministres ont désormais la possibilité d’avancer “leur propre texte” a indiqué Zaynab Sadan, cheffe de la délégation plastique de l’ONG environnementale WWF. “Ils doivent se préparer à faire adopter leur texte par vote. Il n’y a aucun autre moyen d’obtenir un traité qui ait du sens” a-t-elle estimé.Le ministre suisse chargé de l’Environnement, Albert Rösti a estimé pour sa part auprès de l’agence ATS qu’une absence de résultats dans les pourparlers de Genève serait “une fin grave” et “inacceptable”.La Suisse, pays hôte des négociations, souhaite désormais un texte recentré sur trois grandes questions: une amélioration de la production, sans objectif de réduction, une diminution ou au moins une surveillance des produits plastiques problématiques et un mécanisme de financement pour les pays en développement doivent figurer dans un accord.

Kremlin says Putin, Trump to hold ‘one-on-one’ talks in Alaska

Russian President Vladimir Putin and US counterpart Donald Trump will hold “one-on-one” talks aimed at settling the Ukraine conflict when they meet for their landmark summit in Alaska on Friday, the Kremlin said.The meeting, set to take place at a US air base outside of Anchorage, marks Putin’s first trip to a Western country since his February 2022 assault on Ukraine.Ukrainian President Volodymyr Zelensky, who met UK Prime Minister Keir Starmer in London on Thursday, is not scheduled to take part.After nearly three-and-a-half years of fighting, which has resulted in tens of thousands of deaths, Trump on Wednesday urged Putin to accept a peace deal or face “very severe consequences”.The Kremlin said the talks were due to start at 11:30 am (1930 GMT) Friday.”This conversation will take place in a one-on-one format, naturally with the participation of interpreters,” Kremlin aide Yuri Ushakov told reporters.”This will be followed by negotiations between the delegations, which will continue over a working breakfast,” Ushakov added.He said it was “probably obvious to everyone that the central topic will be the resolution of the Ukraine crisis” although broader issues around peace and security would also be discussed.Putin and Trump will give a joint press conference following their meeting, during which they will “summarise the results of the negotiations”, Ushakov said.- Zelensky meets Starmer -Putin on Thursday welcomed US efforts to end the Ukraine conflict.”The US administration… in my view is making quite energetic and sincere efforts to end the fighting,” he told a meeting of top officials.He also suggested that following talks with the US could result in an agreement on nuclear arms control.On the eve of the summit, Ukraine fired dozens of drones at Russia, wounding several people and sparking fires at an oil refinery in the southern city of Volgograd.Russia meanwhile said its troops had captured two new settlements in eastern Ukraine, where it has been advancing for months.Zelensky, who has refused to cede territory to Russia as part of a peace deal, met with UK Prime Minister Starmer earlier Thursday.Starmer greeted the Ukrainian leader with a warm hug and handshake on the steps of his Downing Street residence.Following their talks, Starmer wrote on X: “Britain will always stand with Ukraine.”The meeting came a day after European leaders and Trump held a virtual conference by phone.- Fresh prisoner exchange -A stepped-up Russian offensive and Zelensky’s exclusion from Friday’s Alaska meeting, have heightened fears in Europe that Trump and Putin could strike a deal that forces painful concessions on Ukraine.The US leader initially said there would be some “land swapping going on”, but appeared to have walked that back after speaking with European leaders on Wednesday.Speaking after Wednesday’s conference, Finnish President Alexander Stubb said Trump had indicated there “would be no discussion of territories” during the summit.”Another key signal was that President Trump is seeking a ceasefire,” he said.Trump suggested there might be a second meeting involving both Zelensky and Putin if the first was successful.”There may be no second meeting because, if I feel that it’s not appropriate to have it because I didn’t get the answers that we have to have, then we are not going to have a second meeting,” Trump told reporters on Wednesday.”If the first one goes okay, we’ll have a quick second one,” Trump said.Russia said Thursday it had returned 84 prisoners to Ukraine in exchange for an equal number of Russian POWs, the latest in a series of swaps that have seen hundreds released this year

“Tout bloquer” le 10 septembre: sur les réseaux, une mobilisation à plusieurs inconnues

Des appels à “tout bloquer” en France le 10 septembre, venus d’horizons très divers, se multiplient sur les réseaux sociaux, en se cristallisant autour des coupes budgétaires voulues par François Bayrou. Leur possible concrétisation dans la rue reste une inconnue.Les premières références à cette date, dont le choix ne semble pas avoir de justification particulière, remontent à mai, au moins. Mais c’est en juillet, à la faveur des mesures d’économies annoncées par le Premier ministre, qu’elles ont gagné en visibilité.Lancé à l’origine par une chaîne Telegram plutôt confidentielle, décliné sur un site nommé “Les essentiels France”, ce mot d’ordre est relayé par divers groupes de discussion. Avec un canal principal d’organisation, “Indignons-nous”, réunissant plusieurs milliers d’internautes.Sur de nombreux comptes (TikTok, Facebook, X, Telegram), déjà établis ou spécialement créés, les messages de ce mouvement à l’état gazeux peuvent mentionner le RIC (referendum d’initiative citoyenne), réclamer des hausses de salaires et des retraites ou appeler à la “résistance”, au confinement volontaire ou la grève générale. Près de sept ans après le mouvement des Gilets jaunes, qui avait interpellé par son ampleur, “les ingrédients de la colère (sentiment de déclassement du bas de la classe moyenne, fin de mois difficiles pour les catégories populaires et ras-le-bol fiscal généralisé) n’ont pas disparu”, relève le directeur du département Opinion à l’Ifop Jérôme Fourquet dans Le Point.- “Allume-feu” -“Et c’est sur ces braises encore rougeoyantes que le gouvernement a versé un bidon d’essence avec son plan de rigueur (…), l’allume-feu étant, pour filer la métaphore du barbecue, la suppression de deux jours fériés”, selon lui.”Depuis les Gilets jaunes, il apparaît désormais envisageable de construire des mobilisations hors champ politique ou syndical traditionnel, en faisant usage des réseaux sociaux”, observe pour l’AFP l’historien Stéphane Sirot.Ce spécialiste des mouvements sociaux note toutefois que le 10 septembre tombe un mercredi, alors que les Gilets jaunes manifestaient le samedi, jour chômé pour la majorité des salariés.Les actions prévues sont tantôt classiques, de “type grève”, et “moins classiques, comme ne vous servez plus de votre carte bancaire à partir du 10 septembre” ou “n’allez plus faire vos courses dans les supermarchés”, relève M. Sirot.Sur le terrain, fin juillet, quelques dizaines de personnes se sont réunies pour débattre dans des parcs, à Paris ou Strasbourg, selon Franceinfo et Mediapart.Comment ce mouvement peut-il résonner ou pas avec la stratégie des syndicats? Les confédérations ont rendez-vous le 1er septembre pour discuter des actions à mener, après avoir dénoncé notamment le projet de suppression de deux jours fériés.Sans attendre, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT, dont celles de la chimie et du commerce, ont d’ores et déjà prévu de mobiliser le 10 septembre.”Il y a de quoi être en colère, il faut des mobilisations, elles seront nombreuses comme celle du 10 septembre, et il y en aura d’autres”, a déclaré à l’AFP Thomas Vacheron, secrétaire confédéral du syndicat.- “Début de la lutte” -La fédération Mines-Energies de la CGT appelle elle à faire grève à partir du 2 septembre.Contre les mesures budgétaires, Force ouvrière a aussi annoncé un préavis de grève à compter du 1er septembre et une grève est envisagée dans les hôpitaux parisiens.Quelques responsables politiques soutiennent l’appel du 10 septembre, comme les députés Clémentine Autain et Alexis Corbiere, ex-LFI siégeant dans le groupe Ecologiste. Ils sont signataires d’une tribune publiée par la revue Regards appelant à faire de cette date “le début de la lutte” pour “une vie digne et heureuse”.Le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a assuré sur son blog se reconnaître dans les “motifs de cette action”, tout en soulignant l’importance de son “indépendance” comme “condition de son succès”.”On suit, on regarde ce qui se passe sur les réseaux, on est vigilants”, indique à l’AFP le député PS Arthur Delaporte. “Quand on appelle à rejoindre un mouvement, c’est dans le cadre d’une intersyndicale, là ce n’est pas le cas.”Même réserve, à l’extrême-droite, chez la députée RN Edwige Diaz. Son parti “par principe ne s’improvise pas instigateur de manifestations”, a-t-elle souligné sur France Inter, tout en “compren(ant) la détresse de ces Français”. “Je n’ai pas l’impression que ça marche très fort”, confie pour sa part une source gouvernementale à l’AFP. Tout en restant prudente: “On peut se tromper, il y avait beaucoup qui ne ressentaient pas les Gilets jaunes et ils sont arrivés…”pim-cln-caz-bpa-boc/alu/pcl/cbn

“Tout bloquer” le 10 septembre: sur les réseaux, une mobilisation à plusieurs inconnues

Des appels à “tout bloquer” en France le 10 septembre, venus d’horizons très divers, se multiplient sur les réseaux sociaux, en se cristallisant autour des coupes budgétaires voulues par François Bayrou. Leur possible concrétisation dans la rue reste une inconnue.Les premières références à cette date, dont le choix ne semble pas avoir de justification particulière, remontent à mai, au moins. Mais c’est en juillet, à la faveur des mesures d’économies annoncées par le Premier ministre, qu’elles ont gagné en visibilité.Lancé à l’origine par une chaîne Telegram plutôt confidentielle, décliné sur un site nommé “Les essentiels France”, ce mot d’ordre est relayé par divers groupes de discussion. Avec un canal principal d’organisation, “Indignons-nous”, réunissant plusieurs milliers d’internautes.Sur de nombreux comptes (TikTok, Facebook, X, Telegram), déjà établis ou spécialement créés, les messages de ce mouvement à l’état gazeux peuvent mentionner le RIC (referendum d’initiative citoyenne), réclamer des hausses de salaires et des retraites ou appeler à la “résistance”, au confinement volontaire ou la grève générale. Près de sept ans après le mouvement des Gilets jaunes, qui avait interpellé par son ampleur, “les ingrédients de la colère (sentiment de déclassement du bas de la classe moyenne, fin de mois difficiles pour les catégories populaires et ras-le-bol fiscal généralisé) n’ont pas disparu”, relève le directeur du département Opinion à l’Ifop Jérôme Fourquet dans Le Point.- “Allume-feu” -“Et c’est sur ces braises encore rougeoyantes que le gouvernement a versé un bidon d’essence avec son plan de rigueur (…), l’allume-feu étant, pour filer la métaphore du barbecue, la suppression de deux jours fériés”, selon lui.”Depuis les Gilets jaunes, il apparaît désormais envisageable de construire des mobilisations hors champ politique ou syndical traditionnel, en faisant usage des réseaux sociaux”, observe pour l’AFP l’historien Stéphane Sirot.Ce spécialiste des mouvements sociaux note toutefois que le 10 septembre tombe un mercredi, alors que les Gilets jaunes manifestaient le samedi, jour chômé pour la majorité des salariés.Les actions prévues sont tantôt classiques, de “type grève”, et “moins classiques, comme ne vous servez plus de votre carte bancaire à partir du 10 septembre” ou “n’allez plus faire vos courses dans les supermarchés”, relève M. Sirot.Sur le terrain, fin juillet, quelques dizaines de personnes se sont réunies pour débattre dans des parcs, à Paris ou Strasbourg, selon Franceinfo et Mediapart.Comment ce mouvement peut-il résonner ou pas avec la stratégie des syndicats? Les confédérations ont rendez-vous le 1er septembre pour discuter des actions à mener, après avoir dénoncé notamment le projet de suppression de deux jours fériés.Sans attendre, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT, dont celles de la chimie et du commerce, ont d’ores et déjà prévu de mobiliser le 10 septembre.”Il y a de quoi être en colère, il faut des mobilisations, elles seront nombreuses comme celle du 10 septembre, et il y en aura d’autres”, a déclaré à l’AFP Thomas Vacheron, secrétaire confédéral du syndicat.- “Début de la lutte” -La fédération Mines-Energies de la CGT appelle elle à faire grève à partir du 2 septembre.Contre les mesures budgétaires, Force ouvrière a aussi annoncé un préavis de grève à compter du 1er septembre et une grève est envisagée dans les hôpitaux parisiens.Quelques responsables politiques soutiennent l’appel du 10 septembre, comme les députés Clémentine Autain et Alexis Corbiere, ex-LFI siégeant dans le groupe Ecologiste. Ils sont signataires d’une tribune publiée par la revue Regards appelant à faire de cette date “le début de la lutte” pour “une vie digne et heureuse”.Le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a assuré sur son blog se reconnaître dans les “motifs de cette action”, tout en soulignant l’importance de son “indépendance” comme “condition de son succès”.”On suit, on regarde ce qui se passe sur les réseaux, on est vigilants”, indique à l’AFP le député PS Arthur Delaporte. “Quand on appelle à rejoindre un mouvement, c’est dans le cadre d’une intersyndicale, là ce n’est pas le cas.”Même réserve, à l’extrême-droite, chez la députée RN Edwige Diaz. Son parti “par principe ne s’improvise pas instigateur de manifestations”, a-t-elle souligné sur France Inter, tout en “compren(ant) la détresse de ces Français”. “Je n’ai pas l’impression que ça marche très fort”, confie pour sa part une source gouvernementale à l’AFP. Tout en restant prudente: “On peut se tromper, il y avait beaucoup qui ne ressentaient pas les Gilets jaunes et ils sont arrivés…”pim-cln-caz-bpa-boc/alu/pcl/cbn

“Tout bloquer” le 10 septembre: sur les réseaux, une mobilisation à plusieurs inconnues

Des appels à “tout bloquer” en France le 10 septembre, venus d’horizons très divers, se multiplient sur les réseaux sociaux, en se cristallisant autour des coupes budgétaires voulues par François Bayrou. Leur possible concrétisation dans la rue reste une inconnue.Les premières références à cette date, dont le choix ne semble pas avoir de justification particulière, remontent à mai, au moins. Mais c’est en juillet, à la faveur des mesures d’économies annoncées par le Premier ministre, qu’elles ont gagné en visibilité.Lancé à l’origine par une chaîne Telegram plutôt confidentielle, décliné sur un site nommé “Les essentiels France”, ce mot d’ordre est relayé par divers groupes de discussion. Avec un canal principal d’organisation, “Indignons-nous”, réunissant plusieurs milliers d’internautes.Sur de nombreux comptes (TikTok, Facebook, X, Telegram), déjà établis ou spécialement créés, les messages de ce mouvement à l’état gazeux peuvent mentionner le RIC (referendum d’initiative citoyenne), réclamer des hausses de salaires et des retraites ou appeler à la “résistance”, au confinement volontaire ou la grève générale. Près de sept ans après le mouvement des Gilets jaunes, qui avait interpellé par son ampleur, “les ingrédients de la colère (sentiment de déclassement du bas de la classe moyenne, fin de mois difficiles pour les catégories populaires et ras-le-bol fiscal généralisé) n’ont pas disparu”, relève le directeur du département Opinion à l’Ifop Jérôme Fourquet dans Le Point.- “Allume-feu” -“Et c’est sur ces braises encore rougeoyantes que le gouvernement a versé un bidon d’essence avec son plan de rigueur (…), l’allume-feu étant, pour filer la métaphore du barbecue, la suppression de deux jours fériés”, selon lui.”Depuis les Gilets jaunes, il apparaît désormais envisageable de construire des mobilisations hors champ politique ou syndical traditionnel, en faisant usage des réseaux sociaux”, observe pour l’AFP l’historien Stéphane Sirot.Ce spécialiste des mouvements sociaux note toutefois que le 10 septembre tombe un mercredi, alors que les Gilets jaunes manifestaient le samedi, jour chômé pour la majorité des salariés.Les actions prévues sont tantôt classiques, de “type grève”, et “moins classiques, comme ne vous servez plus de votre carte bancaire à partir du 10 septembre” ou “n’allez plus faire vos courses dans les supermarchés”, relève M. Sirot.Sur le terrain, fin juillet, quelques dizaines de personnes se sont réunies pour débattre dans des parcs, à Paris ou Strasbourg, selon Franceinfo et Mediapart.Comment ce mouvement peut-il résonner ou pas avec la stratégie des syndicats? Les confédérations ont rendez-vous le 1er septembre pour discuter des actions à mener, après avoir dénoncé notamment le projet de suppression de deux jours fériés.Sans attendre, plusieurs unions départementales et fédérations de la CGT, dont celles de la chimie et du commerce, ont d’ores et déjà prévu de mobiliser le 10 septembre.”Il y a de quoi être en colère, il faut des mobilisations, elles seront nombreuses comme celle du 10 septembre, et il y en aura d’autres”, a déclaré à l’AFP Thomas Vacheron, secrétaire confédéral du syndicat.- “Début de la lutte” -La fédération Mines-Energies de la CGT appelle elle à faire grève à partir du 2 septembre.Contre les mesures budgétaires, Force ouvrière a aussi annoncé un préavis de grève à compter du 1er septembre et une grève est envisagée dans les hôpitaux parisiens.Quelques responsables politiques soutiennent l’appel du 10 septembre, comme les députés Clémentine Autain et Alexis Corbiere, ex-LFI siégeant dans le groupe Ecologiste. Ils sont signataires d’une tribune publiée par la revue Regards appelant à faire de cette date “le début de la lutte” pour “une vie digne et heureuse”.Le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a assuré sur son blog se reconnaître dans les “motifs de cette action”, tout en soulignant l’importance de son “indépendance” comme “condition de son succès”.”On suit, on regarde ce qui se passe sur les réseaux, on est vigilants”, indique à l’AFP le député PS Arthur Delaporte. “Quand on appelle à rejoindre un mouvement, c’est dans le cadre d’une intersyndicale, là ce n’est pas le cas.”Même réserve, à l’extrême-droite, chez la députée RN Edwige Diaz. Son parti “par principe ne s’improvise pas instigateur de manifestations”, a-t-elle souligné sur France Inter, tout en “compren(ant) la détresse de ces Français”. “Je n’ai pas l’impression que ça marche très fort”, confie pour sa part une source gouvernementale à l’AFP. Tout en restant prudente: “On peut se tromper, il y avait beaucoup qui ne ressentaient pas les Gilets jaunes et ils sont arrivés…”pim-cln-caz-bpa-boc/alu/pcl/cbn

Stocks diverge as bitcoin hits record high

European and Asian stock markets diverged Thursday and bitcoin hit a record high on the eve of landmark talks between US President Donald Trump and Russian counterpart Vladimir Putin on potentially ending the Ukraine war.Most European equity indices climbed after major Asian peers ended lower.Bitcoin hit a new peak at $124,514.59 in Asian trading, before cooling to around $121,500. The world’s biggest cryptocurrency is benefitting from expectations that the Federal Reserve will cut US interest rates before 2026, which is weighing on the dollar.Bitcoin is also winning investor support thanks to strong backing for the cryptocurrency sector from Trump.”An accommodative stance from the Trump administration combined with expectations of a September Fed rate cut have helped to propel gains for bitcoin,” Victoria Scholar, head of investment at Interactive Investor, noted Thursday.The pound won some support thanks to expectations that the Bank of England may not follow up its interest-rate cut last week with another reduction this year.The currency’s rise weighed on London’s FTSE 100 index of top companies, some of which earn in dollars.Britain’s economy performed better than expected in the second quarter as it weathered the impact of US tariffs and a higher UK business tax, official data showed Thursday.On Friday, Putin and Trump are to discuss ways to settle the Ukraine conflict during a summit in Alaska, the Kremlin said.The meeting will be the first between sitting US and Russian presidents since 2021, and comes as Trump seeks to broker an end to Russia’s nearly three-and-a-half year offensive.”It is probably obvious to everyone that the central topic will be the resolution of the Ukraine crisis,” Kremlin aide Yuri Ushakov told reporters.Oil prices edged higher Thursday, with market watchers waiting to see if the meeting’s outcome affects trading of crude, of which Russia is a major supplier.- Key figures at around 1100 GMT -London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 9,156.32 pointsParis – CAC 40: UP 0.3 percent at 7,826.19Frankfurt – DAX: UP 0.4 percent at 24,286.34Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.5 percent at 42,649.26Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.5 percent at 25,489.59Shanghai – Composite: DOWN 0.5 percent at 3,666.44New York – Dow: UP 1.0 percent at 44,922.27 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1693 from $1.1704 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.3586 from $1.3577 Dollar/yen: DOWN at 146.54 yen from 147.40 yenEuro/pound: DOWN at 86.12 pence from 86.21 penceBrent North Sea Crude: UP 0.1 percent at $65.72 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.1 percent at $62.72 per barrelburs-bcp/ajb/jxb

At least 40 dead in Sudan’s worst cholera outbreak in years: MSFThu, 14 Aug 2025 11:22:44 GMT

At least 40 people have died in Sudan’s Darfur region in the country’s worst cholera outbreak in years, Doctors Without Borders (MSF) said on Thursday. The medical charity said the vast western region, which has been a major battleground over more than two years of fighting between the regular army and the paramilitary Rapid Support Forces, …

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“FB Direct”, suite: Bayrou en appelle aux “questions” et aux “suggestions” des Français pour le budget

François Bayrou a lancé jeudi la “deuxième étape” de son entreprise de “communication directe” pour convaincre du bien-fondé de son plan budgétaire, et appelé les Français à participer en écrivant directement au Premier ministre ou via l’application gouvernementale Agora.”Je m’étais engagé, lorsque nous avons commencé cette communication, à faire que vous puissiez, si vous le souhaitez, par vos questions, vos propositions, vos suggestions, participer à cet effort si difficile de redressement du pays. Avec ce double objectif de redresser nos comptes publics autant que possible, progressivement, et de produire plus pour la France progressivement”, a expliqué le Premier ministre dans une vidéo publiée jeudi.”Je ne laisserai pas se construire, se mettre en place un conflit entre les responsables du gouvernement, le pouvoir et les Français. Parce que je sais qu’il n’en sort jamais rien de bon. Et je sais que sans le soutien des Français, cette tâche est impossible”, a également déclaré François Bayrou.Pour ce faire, une nouvelle version de l’application Agora, créée et portée en 2023 par l’ancien porte-parole du gouvernement Olivier Véran, a été mise en place. Les Français peuvent également directement écrire au chef du gouvernement via l’adresse mail fbdirect@premier-ministre.gouv.fr”Il faut que vous soyez informés, associés et que vous puissiez participer” et “je vous donnerai ce que je crois être la ligne directrice à suivre face à ces questions et face à ces suggestions”, a conclu M. Bayrou.”Je ne répondrai pas aux injures, tout le monde sait comment fonctionnent les réseaux sociaux”, a averti le Premier ministre.Invoquant régulièrement l’exemple de Pierre Mendès France –qui rendait compte de son action de chef du gouvernement (1954-1955) à la radio nationale–, M. Bayrou entend poursuivre cette “opération de communication directe” jusqu’au début du mois de septembre, en abordant les différents enjeux des textes financiers qui seront examinés au Parlement à partir d’octobre.Sur Youtube, la première vidéo –également disponible en podcast– a été visionnée à plus de 126.000 reprises. Les suivantes ont généré entre 7.400 à 37.000 vues.Dépourvu de majorité à l’Assemblée, menacé de censure par la gauche et le Rassemblement national, le Premier ministre a présenté le 15 juillet les grandes lignes de cet effort budgétaire.Il a notamment prôné le gel de la plupart des dépenses de l’État en 2026 au niveau de 2025, une “année blanche” gelant le barème des impôts, des prestations sociales et des retraites ou encore la suppression de deux jours fériés.