Trump says ‘getting close’ to deal to avoid Iran military action

US President Donald Trump said Thursday a deal was close on Iran’s nuclear programme that would avert military action, sending oil prices tumbling, as he boasted of raising “trillions of dollars” on a Gulf tour.He made the remarks in Doha before flying on to the United Arab Emirates capital Abu Dhabi on the third and final leg of a Gulf tour that began in Saudi Arabia.”We’re not going to be making any nuclear dust in Iran,” Trump said. “I think we’re getting close to maybe doing a deal without having to do this,” he said, referring to military action.Oil prices plunged more than three percent on rising hopes for a nuclear deal that could see Iranian exports return to the market.Iran has held four rounds of talks with the Trump administration, which has sought to avert threatened military action by Israel while keeping up its “maximum pressure” campaign.”You probably read today the story about Iran. It’s sort of agreed to the terms,” Trump said.The US president did not specify which remarks he was referring to, but an adviser to Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei, Ali Shamkhani, told NBC News that Tehran would give up its stocks of highly enriched uranium as part of a deal in which Washington lifts sanctions.Trump said Iran should “say a big thank you” to Qatar’s emir, Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani, who had pressed the US leader to avoid military action against his country’s giant neighbour.Speaking to troops at Al-Udeid, the biggest US military base in the region, Trump said his priority was “to end conflicts, not start them”.But he warned that “I will never hesitate to wield American power if it’s necessary to defend the United States of America or our partners” — while flanked on stage by a fighter jet and an MQ-9 drone.He also said Qatar would invest $10 billion in the coming years to support Al-Udeid, which hosts the regional headquarters of the US military’s Central Command.- Abu Dhabi -In Abu Dhabi, he was wecomed at the airport by UAE President Sheikh Mohamed bin Zayed, whose oil-rich country seeks to become a technology and artificial intelligence hub.But these ambitions hinge on access to advanced US technologies, including AI chips under restricted export — which the UAE president’s brother and spy chief Sheikh Tahnoon bin Zayed reportedly lobbied for during a Washington visit in March.Trump is hoping to secure billions of dollars in business deals with the oil-rich UAE.Earlier in Qatar, Trump again said the United States wanted to “take” Gaza, which has been obliterated by the war started by the October 7, 2023 Hamas attack on Israel.Qatar has been a key mediator in talks to end the 19-month war and release hostages held by Palestinian militant group Hamas.Gaza would become a “freedom zone”, Trump said, without elaborating.Trump has been unabashed about seeking Gulf money and hailed the effect on creating jobs at home.”This is a record tour. There’s never been a tour that will raise — it could be a total of $3.5-4 trillion just in these four or five days,” Trump said in Qatar.The president hailed what he said was a record $200 billion deal for Boeing aircraft from flag-carrier Qatar Airways.Saudi Arabia promised its own $600 billion in investment, including one of the largest-ever purchases of US weapons.The Gulf leaders’ largesse has also stirred controversy, with Qatar offering Trump a luxury aircraft ahead of his visit for presidential and then personal use, in what Trump’s Democratic opponents charged was blatant corruption.- Business, not ‘nation-builders’ -Trump has made no mention of human rights during his tour.Trump’s predecessor Joe Biden had initially vowed to shun Saudi Arabia’s Crown Prince Mohammed bin Salman over US intelligence findings that he ordered the gruesome murder in 2018 of Jamal Khashoggi — a Saudi dissident writer who lived in the United States.Trump instead hailed the crown prince, who is Saudi Arabia’s de facto ruler, as a visionary due to the kingdom’s rapid economic investments.The president also acceded to a key request by the crown prince in announcing the lifting of sanctions on Syria following the toppling of Bashar al-Assad in December.He met in Riyadh with Ahmed al-Sharaa, the first encounter between leaders of the two nations in 25 years.Sharaa — a former jihadist once on the US wanted list — appeared in a suit and was complimented by Trump as a “young, attractive guy”.

Léon XIV: plus de touristes américains à Rome? Les commerçants se frottent les mains

Les commerçants de Rome jubilent à l’idée qu’un pape venu des Etats-Unis puisse attirer encore davantage de touristes américains dans la capitale italienne, tant ces derniers ont de sérieux attraits, dont leur portefeuille.Dans le quartier central du Trastevere, déjà bondé de touristes, l’hypothèse réjouit. “Dans leur culture, c’est 10% de pourboire automatiquement. Donc quand ils sont ici, ils gardent cette habitude”, sourit ainsi Roberto, restaurateur du quartier, spécialisé dans la cuisine du sud du pays.”C’est super pour le business”, abonde à quelques rues de là Cristiano Bolognesi, tenancier du restaurant Da Massi. “Ils ne dépensent pas autant qu’avant, mais ils ont quand même des dollars. Je pense que l’impact se verra dans les prochains mois.”A la mairie de Rome, on veut aussi y croire, l’adjoint chargé du tourisme Alessandro Onorato pariant auprès de l’AFP que “l’élection du pape Léon XIV affectera les flux de touristes américains.”Et de rappeler que les Américains “constituent déjà notre premier marché: sur les deux premiers mois de 2025, c’était 313.000” touristes venus des Etats-Unis “sur un total de 633.000” dans la métropole. Et “2,5 millions” sur “5 millions de visiteurs” en 2024 déjà.Né à Chicago, Léon XIV est le premier pape américain, suscitant l’enthousiasme dans son pays natal, qui compte la quatrième plus grosse population de catholiques au monde. “Je suis sûr qu’il aura un impact sur l’arrivée d’Américains” s’enthousiasmait mercredi Rick, venu du Texas contempler depuis la place Saint-Pierre le balcon d’où Léon XIV a prononcé son premier discours. “Ce n’est pas simplement qu’il est Américain, c’est aussi ce qu’il a fait dans d’autres pays en tendant la main au monde ou sa mission de justice sociale”, ajoute son épouse, Karla. “Nous faisons partie des Américains, – ce n’est pas le cas de tous -, qui pensent qu’il faut traiter correctement les migrants”, ajoute Rick.Et “c’est vrai que nous sommes habitués à donner des pourboires, j’en ai donné un tout à l’heure au chauffeur Uber et il était très surpris,” s’amuse le texan.- Un budget “dans la moyenne haute” -Pour Stefano Corbari, président de la plus grosse fédération d’agences de voyage du Latium, la Fiavet Lazio, “le tourisme américain se porte bien en ce moment, nous avons déjà eu une explosion l’an dernier et les diocèses américains sont généralement bien organisés, dès l’année prochaine, ils commenceront à organiser des voyages à Rome”, veut-il croire.D’après un sondage en février du lobby européen ETC (European Travel Commission), les touristes américains sont un peu plus enclins à prévoir un gros budget lors de leur voyage en Europe, – plus de 200 euros par jour pour 33% d’entre eux -, que ceux venus de Chine (29%) ou du Canada (20%).”Ce n’est plus l’âge d’or, lorsque les touristes américains dépensaient des sommes énormes, mais ils attendent un certain niveau de qualité et voyagent peu de temps, donc leur budget est dans la moyenne haute”, assure Stefano Corbari à l’AFP.Comme son prédécesseur François, le pape “pourra peut-être aussi attirer les Sud-Américains, de bons clients”, estime Cristiano Bolognesi, Léon XIV ayant passé plus de 20 ans au Pérou, dont il possède aussi la nationalité, ce qui fait de lui également le premier pape péruvien.Le tourisme en Italie est directement à l’origine de plus de 6% du PIB, ou presque 13% en prenant en compte les effets indirects notamment sur la restauration, la culture, ou les transports, selon l’institut national de statistiques Istat.Le Vatican, dont les recettes reposent en partie sur ses musées, devrait également accueillir avec optimisme l’arrivée de nouveaux touristes attirés par l’élection de Léon XIV, tant ses finances sont chroniquement déficitaires (presque 70 millions de perte en 2023).Mais comme dans d’autres villes européennes, habitants et responsables politiques estiment que Rome est victime de surtourisme, qui s’est accentué après la crise du Covid, les prix de nuitée s’envolant depuis 2019. La mairie de Rome avait dit fin 2024 envisager de faire payer l’accès à la célèbre fontaine de Trevi, et de limiter l’ouverture de nouveaux logements de vacances. Elle disait souhaiter un tourisme “durable pour la ville et pour l’environnement”, un thème cher au pape François.

Chine: Alibaba enregistre une hausse de 6% de son chiffre d’affaires annuel

Le géant chinois du commerce en ligne, Alibaba, a annoncé jeudi une hausse modérée de son chiffre d’affaires annuel, nouveau signe positif pour le secteur technologique chinois malgré des défis grandissants.L’entreprise de Hangzhou, dans l’est de la Chine, possède certaines des plateformes de e-commerce les plus utilisées du pays, dont Taobao, ce qui fait de ses performances un indicateur très scruté du moral des consommateurs chinois.Le cours de son action a joué les montagnes russes cette année, un temps porté par un regain d’enthousiasme des investisseurs autour des capacités chinoises en intelligence artificielle (IA), avant de plonger brusquement le mois dernier à la suite de l’offensive commerciale mondiale du président américain Donald Trump.Le chiffre d’affaires de l’entreprise pour l’année fiscale conclue le 31 mars a atteint 996,3 milliards de yuans (123 milliards d’euros), selon les données transmises à la Bourse de Hong Kong.Il s’agit d’une hausse de 6% par rapport à l’année fiscale précédente.Le bénéfice net annuel d’Alibaba a de son côté bondi de 62% sur un an, d’après des calculs de l’AFP, atteignant 129,5 milliards de yuans (16 milliards d’euros), selon le rapport de l’entreprise.Sur le seul dernier trimestre de l’année, la firme a enregistré un chiffre d’affaires de 236,5 milliards de yuans (211,4 milliards d’euros), légèrement inférieur aux prévisions de l’agence Bloomberg.”Nos résultats (…) pour l’année fiscale entière démontrent l’efficacité continue de notre stratégie” axée sur l’utilisateur et l’IA, “ainsi qu’une croissance de nos activités principales qui continue de s’accélérer”, s’est félicité le directeur général de la compagnie, Eddie Wu, dans un communiqué.- Course à l’IA -Ces chiffres constituent un signe rassurant pour le secteur technologique chinois face aux vents contraires que constituent la guerre commerciale lancée par Washington et un moral des consommateurs chinois en demi-teinte.Le secteur a suscité un regain d’intérêt de la part des investisseurs depuis la sortie choc en janvier du robot conversationnel d’intelligence artificielle (AI) DeepSeek.Alibaba, mais aussi les géants technologiques chinois Tencent et Baidu, injectent désormais d’importantes ressources dans une nouvelle course au développement et à l’intégration des applications d’IA de pointe.Pékin mise de plus en plus sur ses géants nationaux de l’internet et des technologies pour soutenir l’emploi et la consommation face aux incertitudes en matière de commerce international.Pékin et Washington ont certes annoncé lundi leur intention de réduire considérablement les droits de douane très élevés qu’ils s’étaient imposés réciproquement.Mais l’économie chinoise pourrait encore avoir du mal à atteindre l’objectif de croissance annuelle fixé par les autorités “d’environ 5%”.La publication des résultats d’Alibaba jeudi a lieu après que Tencent et le géant du commerce en ligne JD.com ont annoncé plus tôt dans la semaine des hausses modérées de leur chiffre d’affaires au premier trimestre, laissant entrevoir un possible rebond de la consommation.Mais les statistiques nationales publiées la semaine dernière ont révélé une stagnation des prix à la consommation, signe caractéristique de pressions déflationnistes.Alibaba a longtemps été dans le viseur de la vaste offensive réglementaire lancée fin 2020 contre le secteur technologique national par l’Etat-parti chinois.Jack Ma, cofondateur charismatique du groupe, qui s’était exprimé ouvertement sur les lacunes du système financier et réglementaire chinois, avait disparu des projecteurs pendant la campagne.Il est finalement réapparu en février lors d’une réunion avec le président Xi Jinping et d’autres figures du monde des affaires, signe apparent d’un retour en grâce qui avait provoqué une hausse du cours boursier d’Alibaba.Jack Ma n’occupe plus de fonction exécutive au sein du groupe, mais il détiendrait encore une part importante du capital.

Commerzbank resserre les rangs face aux visées d’UniCredit

Direction, salariés et actionnaires de Commerzbank ont affiché leur opposition jeudi face aux ambitions de rachat de l’italienne UniCredit lors de l’assemblée des actionnaires de la deuxième banque privée allemande.Après une année 2024 marquée par un bénéfice historique de 2,7 milliards d’euros, Commerzbank “a encore ses plus belles années devant elle”, a déclaré la présidente du directoire, Bettina Orlopp, lors d’un discours régulièrement salué par les applaudissements de quelque 600 participants.La deuxième banque allemande privée, sauvée par l’Etat allemand en 2008, est sous pression depuis que sa rivale UniCredit, pilotée par son bouillonnant patron Andrea Orcel, a profité à l’automne de la sortie partielle de l’État allemand pour entrer massivement au capital. La banque milanaise a depuis reçu le feu vert pour augmenter sa participation jusqu’à 29,99%, proche du seuil de déclenchement d’une offre publique obligatoire.- Pas de tabou -Lors de la discussion générale, Klaus Nieding, de l’association de petits actionnaires DSW, a rejeté une possible acquisition par UniCredit, appelant les actionnaires à “s’y opposer clairement”.L’indépendance de Commerzbank “serait préférable, ne serait-ce que pour la place économique allemande”, déclare à l’AFP Josef Simon, 70 ans, petit actionnaire présent dans la salle du palais de congrès de Wiesbaden (ouest), près de Francfort où le groupe a son siège.”L’intérêt de l’ensemble de la banque et de ses parties prenantes” doit primer, a souligné Andreas Thomae, du gestionnaire d’actifs Deka, à l’adresse du podium occupé par l’ensemble des membres du directoire et du conseil de surveillance.La direction devrait à ce titre étudier toutes les options stratégiques, y compris avec UniCredit, a estimé de son côté Hendrik Schmidt, pour le gestionnaire d’actifs DWS. “Les coopérations ne doivent pas être tabou”, a-t-il prévenu.Chaque scénario alternatif devra “être évalué à l’aune de la stratégie autonome et très attractive actuellement suivie par la banque” qui ambitionne d’augmenter son bénéfice de plus de 50% d’ici 2028, a répondu Mme Orlopp.En amont de l’assemblée tenue en présence pour la première fois depuis 2019, environ 200 salariés s’étaient rassemblés devant le palais des congrès dans l’unique but de soutenir l’indépendance de la deuxième banque privée allemande créée il y a 155 ans.Ce scénario serait “mieux pour nous”, a déclaré à l’AFP Christine Pfeiffenberger, 52 ans, salariée de la banque au logo jaune, portant une pancarte où était écrit en italien “mon coeur bat en jaune”.Kevin Voß, membre du syndicat des services Verdi et du conseil de surveillance de Commerzbank, redoute qu’un rachat par UniCredit ne provoque une nouvelle “hécatombe d’emplois” en Allemagne, comme jadis chez la bavaroise HypoVereinsbank, acquise par l’italienne dans les années 2000.Pour conforter son indépendance, Commerzbank a engagé un plan social pour supprimer plus de 3.000 emplois en Allemagne, sur 21.000, avec l’approbation du comité d’entreprise, et opéré un programme de rachat de propres actions.UniCredit, en tant que grand actionnaire détenant à ce jour près de 10%, n’est pas représenté à l’assemblée des actionnaires.Son PDG, Andrea Orcel, alimentant régulièrement les spéculations sur un rachat, a envoyé un courrier au gouvernement allemand de Friedrich Merz, entré en fonction la semaine dernière, pour entamer un dialogue, écrit l’agence Bloomberg.  La fusion, qui serait l’une des plus ambitieuses depuis la crise financière de 2008, a ses partisans qui appellent de leurs voeux la formation de champions bancaires européens capables de s’affirmer dans la compétition internationale.Le patron italien d’UniCredit vante le “potentiel” d’un tel mariage au moment où l’Europe cherche à stimuler sa croissance économique et ses capacités d’investissement.Mais la perspective d’un rachat suscite la méfiance à Berlin, alors que l’Etat fédéral reste le principal actionnaire de Commerzbank avec 12% du capital.En Bourse, le titre a fait un bond de plus de 60% depuis le début de l’année, rendant toute tentative de rachat nettement plus onéreuse.

La rémunération des dirigeants d’Euronext rejetée lors de l’Assemblée générale

Les actionnaires de l’opérateur boursier paneuropéen Euronext ont rejeté la rémunération des dirigeants du groupe pour 2024, à l’issue d’une vote consultatif au cours de l’assemblée générale jeudi à Amsterdam.Un actionnaire néerlandais a notamment critiqué la manière dont Euronext a établi le seuil de déclenchement d’une part variable de la rémunération des dirigeants du groupe.Parmi les critères de rémunération à long terme des dirigeants, l’un d’eux est adossé à la performance d’un indice “TSR (Total Shareholder Return)” d’Euronext, comparée à celle du Stoxx 600 Financial Services. Or entre le quatrième trimestre 2021 et le quatrième trimestre 2024, le premier a progressé moins vite que le second ce qui ne permettait pas le déclenchement d’une partie de la rémunération des dirigeants telle que présentée lors de l’assemblée générale.La rémunération attribuée malgré tout “contredit directement le principe fondamental selon lequel la rémunération doit refléter la performance réalisée. Elle revient à récompenser la direction malgré une sous-performance par rapport à l’indice sectoriel”, a abondé un actionnaire face au conseil d’administration.Ce dernier s’est défendu en expliquant que le cours de l’indice avait été fortement influencée par la performance d’UBS en Bourse, à la suite de sa fusion avec Credit Suisse et que sans cet effet, “la performance du TSR d’Euronext aurait été nettement supérieure à celle de l’indice de référence”.”Le comité de rémunération tente de justifier cette décision en blâmant UBS pour avoir +gâché la fête+”, a maintenu l’actionnaire lors de l’assemblée générale.”Vous avez, vous savez, volé nos portefeuilles et violé les principes de base de la gouvernance, ce qui crée un précédent troublant. Si des critères de performance prédéterminés peuvent être ajustés rétroactivement lorsque les résultats ne sont pas jugés satisfaisants, cela remet en question l’intégrité du cadre de rémunération”, a-t-il poursuivi.L’an dernier un majorité d’actionnaires avaient déjà voté contre la rémunération des dirigeants. “Aucune mesure corrective n’a été prise ou mentionnée dans le rapport 2024. Cela montre une indifférence manifeste du conseil d’administration face à un signal fort de mécontentement”, a encore dit l’actionnaire au conseil d’administration.

‘Miracle’: family reunites in Kashmir after fleeing conflict

Shruti Sharma tearfully hugged her family goodbye and fled her home near the contested border in Kashmir with her three children on the first night of India and Pakistan’s worst conflict in decades.She returned home on Wednesday to a rapturous welcome from her mother-in-law and husband after fearing they would be killed by Pakistani strikes and that her house would be destroyed.”I never thought I would return to a home that was still intact,” the 37-year-old school teacher from Poonch said.The house is a patchwork of brightly painted rooms, built gradually as the family expanded. A second floor is underway but far from complete.Tens of thousands of people living near India’s contested frontier with Pakistan were forced to flee as both countries launched deadly attacks and counter-attacks over four days, starting May 7. But many are returning after the nuclear-armed neighbours agreed to a ceasefire on Saturday.Poonch, a frontier town in Indian-administered Kashmir that was one of the worst-hit in the attacks.Sharma’s home, in a narrow lane hemmed by tightly packed houses, survived the deadly strikes, but several of her neighbours were not so lucky.Her mother-in-law, Champa Devi, who refused to leave, said it was a “miracle” their house was intact and that she and her son survived. “I had resigned to the possibility of not seeing my grandchildren ever again,” she said, as her youngest grandson, two-year-old Daksh, zoomed past in a toy car.- ‘Night of terror’ -“It was a night of terror,” Sharma said, recalling the first night of fighting before she fled in a taxi to her sister’s house, nearly 300 kilometres (190 miles) away.She said her decision to leave was “for the sake of my children”. Sharma’s mother, who lives alone a few blocks away, joined them.The 12-hour journey down the mountains saw them being bombarded with phone calls and text messages bringing a spate of bad news. “I got a call from a relative saying that an explosion in a petrol station had killed my nephew,” she recalled. “Our cab had stopped there for refuelling barely 10 minutes earlier.”At least 15 Indian civilians died in the fighting — the deadliest between the two South Asian rivals since 1999.It followed an April 22 attack on tourists in Indian-controlled Kashmir that killed 26 civilians.India accused Pakistan of backing the “terrorists” it said were responsible for the Pahalgam attack — a charge Islamabad denied — and last week launched missiles at sites in Pakistan it said were hosting the militants.- ‘The trauma followed us’ -Sharma said she was constantly fretting about her husband and in-laws’ safety during the week she was away.”We may have been physically far, but the trauma followed us,” she said. “I would often wake up in the middle of the night with a feeling of dread.”An AFP team joined them for their return journey, a far more relaxed and happy affair.After an early start, the family stopped for breakfast at a small eatery on the highway, where they chatted with other families returning home.  The conversations were grim, with many of the exchanges discussing dead relatives or friends.”They have changed Poonch forever,” said Sharma’s mother Purnima. “You will never know what we have gone through.”A packed lunch, chicken curry and rice, was eaten on paper plates in the car.  As the sun dipped, the scenery changed from semi-urban plains to more rural and picturesque, pine-dotted valleys, signalling that home was near. “It feels good to be back but there is this lingering apprehension that something will go wrong again,” said Sharma. In some areas along the contested frontier that fear pervades, with reports of fresh drone sightings and renewed shelling, forcing some families to flee again.That fear pervades in some parts of the contested frontier where there have been reports of fresh drone sightings and renewed shelling, forcing some people to flee again. The sun was setting when the taxi finally reached Sharma’s neighbourhood. Her husband Sanjeev stood outside the narrow lane leading to their home to greet them. His son Daksh immediately jumped into his father’s arms.Sharma lugged her suitcase up the alleys, arriving home just in time for evening tea — their first together in over a week.”I feel alive again,” her mother-in-law Champa Devi said. “What is a home anyway without the kids?”

Critiques à droite sur la manière dont a été auditionné Bayrou sur Bétharram

Plusieurs députés du centre à l’extrême droite se sont indignés jeudi de la manière dont le Premier ministre François Bayrou a été interrogé la veille sur sa connaissance des faits dans l’affaire Bétharram, évoquant une “indécence totale”, un “procès stalinien” ou encore une “exploitation assez indigne”.”J’ai tendance à donner du crédit à la parole publique du Premier ministre. En revanche, cette audition m’a mis assez mal à l’aise parce que pour moi, elle ressemblait davantage à un procès de Moscou”, a déclaré jeudi sur TF1 le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu. Il a décrit “la nausée” que lui a “inspiré” le député de la France insoumise Paul Vannier, le très offensif corapporteur de la commission d’enquête parlementaire mise en place après les révélations sur des violences physiques et sexuelles perpétrées dans l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées Atlantique). “C’est un naufrage”, a-t-il ajouté, regrettant l'”instrumentalisation d’un drame (…) pour coller une balle au Premier ministre et en coller une autre à l’enseignement catholique”. “Ca me semble d’une indécence totale”, a tranché le député d’extrême droite.Le Premier ministre a maintenu mercredi qu’il n’avait pas eu d’autres informations que par la presse concernant les violences dans cet établissement où ont été scolarisés plusieurs de ses enfants. Il a mis en cause la commission d’enquête, en particulier Paul Vannier, accusé de vouloir “abattre” le gouvernement.Sur Radio J, le chef des députés Modem Marc Fesneau, très proche de François Bayrou, s’en est également pris à Paul Vannier jugeant “cette façon de traiter les gens assez dégueulasse”. “C’est du stalinisme”, a-t-il estimé, évoquant “un procès à charge”. “Il faut qu’on arrête avec les commissions d’enquête” à l’Assemblée nationale “parce qu’on en fait des objets politiques permanents”, a-t-il estimé, “il ne s’agit pas de combattre, il s’agit d’accuser l’autre”. Pour Marc Fesneau, “le projet” de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, “c’est la démolition”. “Je trouve assez indigne la récupération de la France Insoumise”, a déclaré de son côté le chef des députés LR Laurent Wauquiez sur RTL, jugeant qu'”on n’est pas face à une crise politique, on est face à une crise de société”.Beaucoup plus critique vis-à-vis du Premier ministre, le patron des députés socialistes Boris Vallaud a dénoncé “une entreprise d’enfumage” mise en Å“uvre par François Bayrou au cours de ces plus de cinq heures d’audition. “Est-ce que, au sortir de cette audition, les Françaises et les Français, les victimes, ont le sentiment d’avoir été éclairés sur ce qui s’est passé ? Ont-ils eu des éléments supplémentaires de compréhension? Je ne crois pas”, a-t-il regretté sur Sud Radio.  

Inde: après les bombes, le retour à la frontière de la famille Sharma

Lorsque les obus pakistanais ont commencé à tomber sur la ville frontalière de Poonch, au Cachemire indien, Shruti Sharma a tout juste eu le temps d’attraper ses trois enfants et de saluer précipitamment sa belle-mère avant de prendre la fuite.Alors quand, une semaine plus tard, elle peut enfin retrouver son quartier, l’émotion et le soulagement emportent tout. “Jamais je n’aurais imaginé revoir ma maison intacte”, lâche-t-elle.Coincé au cÅ“ur d’un entrelacs de ruelles, le logement de cette enseignante de 37 ans est resté debout. Tout autour, d’autres ont eu moins de chance, privés de fenêtres, d’un morceau de toit, voire réduits à un amas de débris.”C’est un miracle”, résume la belle-mère, Champa Devi, en couvant d’un Å“il inquiet son petit-fils de 2 ans, Daksh, dans sa voiture à pédales. “J’avais renoncé à l’idée de revoir mes petits-enfants”.Comme celle de Shruti Sharma, de nombreuses familles de cette ville posée le long de la “ligne de contrôle” qui sépare Inde et Pakistan n’ont eu d’autre choix que l’exode.Le soleil n’était pas encore levé le 7 mai lorsque l’artillerie pakistanaise a ouvert le feu sur la localité.Quelques heures plus tôt, l’Inde avait lancé une volée de missiles contre des sites pakistanais qui, selon elle, abritaient des éléments du groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’avoir assassiné 26 civils le 22 avril à Pahalgam, à 200 km de là.- “Réveil en panique” -Islamabad a riposté en visant à son tour une série de cibles sur le sol indien.Poonch a été sévèrement touchée: au moins 13 civils tués et près de 50 blessés en quelques heures.”C’était une nuit de terreur”, se souvient sobrement Shruti Sharma. A l’aube, elle s’est engouffrée dans un taxi pour se mettre à l’abri chez sa sÅ“ur dans la grande ville de Jammu, à 300 km de là.Le périple dure 12 heures, rythmé par les appels téléphoniques et les messages l’informant de la situation à Poonch.”Quelqu’un m’a appelé pour me dire que mon neveu avait été tué par l’explosion d’une station-service”, raconte-t-elle. “Notre taxi s’y était arrêté pour le plein 10 minutes plus tôt…”Pendant tout son séjour chez sa sÅ“ur, Shruti Sharma est restée en étroit contact avec son mari, resté à Poonch, et le reste de la famille.”Nous étions éloignés physiquement mais le traumatisme a voyagé avec nous”, décrit l’enseignante. “Très souvent, je me suis réveillée en pleine nuit, complètement paniquée”.Le retour vers Poonch sera beaucoup plus apaisé. Partie aux premières lueurs du jour, la famille prend le temps de s’arrêter en bordure d’autoroute pour petit-déjeuner. Omelette, toasts, thé pour les adultes, un soda pour les enfants.- “Plus comme avant” -Entre les tables, les conversations avec les autres familles qui rentrent sont sombres. Du bout des lèvres, on échange les noms des membres de la famille ou des amis morts sous les bombes.”Vous ne pouvez pas imaginer ce que nous avons vécu”, lâche Purnima, la mère de Shruti Sharma. “Poonch ne sera plus jamais comme avant”.Quelques heures de route et c’est l’heure de déjeuner. Dans la voiture qui continue de rouler, on dévore un curry de poulet et de riz préparé la veille, dans des assiettes en carton.La frontière approche. Après avoir traversé la plaine, la route serpente dans la vallée, au milieu des villages. La maison n’est plus très loin.”Ça fait du bien de rentrer chez soi”, soupire la mère de famille. “Mais je ne peux pas m’enlever de l’esprit que quelque chose de terrible pourrait à nouveau nous arriver”.Le long de la ligne de démarcation qui sépare les deux armées, certains signalent la présence de drones, et les obus ont continué à tomber sur Poonch jusqu’au cessez-le-feu conclu samedi.Le soleil est presque couché quand la voiture atteint enfin le quartier de la famille.Sanjeev, le mari de Sharma, est là. Debout dans l’allée qui mène à la maison, il attend le retour des siens. Son fils Daksh saute dans ses bras. C’est l’heure du thé, le premier de la famille réunie.”Enfin”, lâche la belle-mère, Champa Devi, “je me sens revivre”.

Décès de Daniel Bilalian, ancien présentateur et figure de France Télévisions

Daniel Bilalian, ex-présentateur des journaux télévisés d’Antenne 2 puis France 2 et ancien patron du service des sports de France Télévisions, est décédé mercredi à l’âge de 78 ans, a annoncé sa famille jeudi à l’AFP.Figure de l’audiovisuel bien connue des téléspectateurs pendant plus de 40 ans, il avait pris sa retraite à l’automne 2016, à presque 70 ans. Il avait depuis disparu des écrans. Daniel Bilalian est décédé de maladie à son domicile, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), où il était conseiller municipal.C’est “la disparition d’un grand nom du service public”, a affirmé le journaliste Julian Bugier en ouverture du 13H00 sur France 2, disant “l’immense tristesse” de ses anciens collègues.L’expression souvent grave, “Bil'” — comme il était surnommé — a été successivement grand reporter, présentateur et rédacteur en chef des journaux de 13h00 et de 20h00. Il a également produit les magazines “Star à la barre” et “Mardi soir”, et présenté des soirées électorales.Parmi les nombreuses personnalités de l’audiovisuel à saluer sur X Daniel Bilalian, l’ancien journaliste sportif Patrick Chêne, qui a aussi présenté le JT de 13H00 sur France 2, a relevé “son élégance et son humour très british”.”Sa bienveillance, sa passion pour l’actualité et le service public de l’information m’ont fait grandir dans ce métier”, lui a rendu hommage Agnès Vahramian, directrice de la radio franceinfo.Côté politique, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a jugé qu’il “incarnait la rigueur d’un journalisme exigeant et passionné”, tandis que le président Renaissance de la Région Sud, Renaud Muselier, a fait valoir que “sa voix a marqué des générations, à travers l’info comme les grands moments de sport”.Le Tour de France a, pour sa part, évoqué un “grand ami et défenseur” de la course cycliste.”Il était d’une efficacité dans les négociations sportives absolument incroyable! Il me bluffait”, a relaté sur France 2 l’ancien directeur général du groupe public Patrice Duhamel. Diffusion du Tour de France ou des JO, “c’est à Daniel Bilalian qu’on le doit” finalement, selon lui.Né le 10 avril 1947 à Paris d’un père arménien (qui était tailleur) et d’une mère originaire du Pas-de-Calais, Daniel Bilalian avait débuté sa carrière au quotidien l’Union de Reims en 1968. Il était entré à l’ORTF au bureau régional d’information de Reims en 1971 puis de Lille en 1972, avant de rejoindre la direction nationale d’Antenne 2 au service de politique intérieure. Une “maison” qu’il ne quittera plus, entre journalisme politique, JT puis service des sports.- “Journaliste viscéral” -C’est là que le journaliste passera les 12 dernières années de sa carrière (2004-2016), en qualité de directeur du service des sports de France Télévisions, malgré des critiques en interne et des polémiques.Parmi elles: l’intégration d’Elodie Gossuin, Miss France 2001, dans le dispositif de couverture du Dakar, une crise à la rédaction de Stade 2 ou encore une motion de défiance à son encontre.Lui a été reprochée également la couverture des JO de Sotchi en 2014 et certains commentaires sportifs jugés sexistes et approximatifs.Il avait défendu mordicus sur Europe 1 le tandem constitué de Philippe Candeloro et Nelson Monfort, auteurs de commentaires sexistes lors de ces mêmes JO, expliquant que “ces événements (…) ne sont que du sport, du divertissement, propres à la plaisanterie, à l’enthousiasme, au patriotisme”.”Les journalistes ont commenté avec de l’enthousiasme, peut-être parfois de l’excès d’enthousiasme, de superlatifs ? Et alors, est-ce qu’on peut leur en faire le reproche ? Je leur ai dit que, quand on est au centre de l’actualité, on est au centre des critiques”, s’était-il encore défendu.Rebelote en 2016 avec les Jeux de Rio: une polémique avait éclaté après des propos jugés approximatifs, voire “colonialistes”, de deux présentateurs, dont Daniel Bilalian. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA, désormais Arcom) avait mis en garde la chaîne, déplorant des “approximations” et des “erreurs historiques regrettables”.Il avait été remplacé à ce poste très exposé par Laurent-Eric Le Lay, ancien cadre de TF1.”Journaliste viscéral”, il continuait ces dernières années “de lire toute la presse et de suivre la politique”, a témoigné son ancien collègue et ami Gérard Holtz sur CNews jeudi.