A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Népal: poursuite des tractations politiques,le bilan des émeutes monte à 51 morts

Les tractations politiques s’accélèrent vendredi au Népal autour du chef de l’armée pour tenter de nommer un nouveau Premier ministre, après les émeutes anti-gouvernementales du début de semaine, qui ont fait au moins 51 morts.Depuis mercredi, le général Ashok Raj Sigdel reçoit et consulte de nombreuses personnalités pour trouver un successeur à KP Sharma Oli, contraint mardi par la rue à présenter sa démission.Il devait s’entretenir vendredi après-midi avec le président Ramchandra Paudel, l’ex-cheffe de la Cour suprême, Sushila Karki, et une figure de la contestation, Sudan Gurung, a annoncé à l’AFP un porte-parole des manifestants, Nimesh Shresth.Réputée pour son indépendance, Mme Karki, 73 ans, est pressentie pour prendre la tête de la transition mais elle ne fait pas l’unanimité, notamment parmi les jeunes manifestants.La crise – la plus meurtrière survenue au Népal depuis l’abolition de la monarchie en 2008 – a débuté lundi, lorsque la police a ouvert le feu sur des jeunes manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites.Une vingtaine de manifestants ont été tués, des centaines d’autres blessés, nourrissant l’indignation et la colère de la population.Le lendemain, le chef du gouvernement a tenté de reprendre la main en ordonnant le rétablissement de Facebook, Youtube et X et promis une enquête “indépendante” sur les violences policières.Mais rien n’y a fait: des jeunes réunis sous une bannière “Génération Z” ont investi les rues de la capitale Katmandou et mis à sac de nombreux bâtiments publics, résidences de dirigeants politique et autres symboles du pouvoir.- “Très tendu” -Le parlement a été incendié, comme la résidence du Premier ministre, qui n’a eu d’autre choix que de présenter sa démission.Âgé de 73 ans, le chef du Parti communiste (maoïste) népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, menait depuis 2024 une coalition avec un parti de centre gauche.Il incarnait l’élite dont la jeunesse du pays, largement privée d’emploi et lassée de la corruption, exigeait le départ.Les troubles ont fait “au moins 51 morts (…) dont 21 manifestants et 3 policiers”, a déclaré vendredi à l’AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire.L’armée a repris le contrôle de la capitale. Ses soldats en armes, accompagnés de véhicules blindés et de chars, continuaient vendredi à patrouiller dans les rues désertes de Katmandou sous couvre-feu.Ses habitants ont été autorisés à sortir vendredi matin quelques heures pour se ravitailler, alors que se poursuivait le grand nettoyage engagé pour effacer les traces des destructions de mardi, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre priorité, c’est de faire le plein de carburant parce qu’on a besoin de notre moto pour aller travailler”, a déclaré à l’AFP Laxmi Thapa, 32 ans, ravie de pouvoir mettre le nez dehors.”On est sorti aujourd’hui car la situation s’améliore”, s’est-elle réjoui aux côtés de son mari. “C’était très tendu, on est resté à l’abri chez nous”.- “Exigences” -La gigantesque chasse à l’homme lancée pour retrouver les quelque 13.500 détenus qui ont profité des troubles pour s’évader de leur prison continuait à battre son plein dans tout le pays. Moins d’un millier ont été rattrapés à ce jour, certains sur le sol de l’Inde voisine, a précisé vendredi le porte-parole de la police: “12.533 sont toujours en cavale”.Le président du Népal, Ramchandra Paudel, a promis jeudi de faire “tous les efforts” pour “trouver une issue à la situation difficile que connaît le pays”.L’octogénaire, à qui la Constitution impose de nommer le Premier ministre, a promis d’y parvenir “aussi vite que possible” et “de satisfaire les exigences des citoyens qui ont protesté”.Les discussions sont toujours animées dans les rangs des représentants de la “Génération Z”, qui peinent à s’accorder sur un nom pour diriger une transition qu’ils veulent radicale.”Nous voulons que ça change”, a exhorté jeudi Sudan Gurung. “Notre première exigence, c’est la dissolution du Parlement. Et la fin de la corruption doit être une priorité absolue”.”Nous voulons la transparence du gouvernement, une éducation de qualité, des opportunités d’emploi et une vie digne”, a énuméré un autre, James Karki, 24 ans, devant la presse. “Je veux croire que l’armée va nous entendre”.

Népal: poursuite des tractations politiques,le bilan des émeutes monte à 51 morts

Les tractations politiques s’accélèrent vendredi au Népal autour du chef de l’armée pour tenter de nommer un nouveau Premier ministre, après les émeutes anti-gouvernementales du début de semaine, qui ont fait au moins 51 morts.Depuis mercredi, le général Ashok Raj Sigdel reçoit et consulte de nombreuses personnalités pour trouver un successeur à KP Sharma Oli, contraint mardi par la rue à présenter sa démission.Il devait s’entretenir vendredi après-midi avec le président Ramchandra Paudel, l’ex-cheffe de la Cour suprême, Sushila Karki, et une figure de la contestation, Sudan Gurung, a annoncé à l’AFP un porte-parole des manifestants, Nimesh Shresth.Réputée pour son indépendance, Mme Karki, 73 ans, est pressentie pour prendre la tête de la transition mais elle ne fait pas l’unanimité, notamment parmi les jeunes manifestants.La crise – la plus meurtrière survenue au Népal depuis l’abolition de la monarchie en 2008 – a débuté lundi, lorsque la police a ouvert le feu sur des jeunes manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites.Une vingtaine de manifestants ont été tués, des centaines d’autres blessés, nourrissant l’indignation et la colère de la population.Le lendemain, le chef du gouvernement a tenté de reprendre la main en ordonnant le rétablissement de Facebook, Youtube et X et promis une enquête “indépendante” sur les violences policières.Mais rien n’y a fait: des jeunes réunis sous une bannière “Génération Z” ont investi les rues de la capitale Katmandou et mis à sac de nombreux bâtiments publics, résidences de dirigeants politique et autres symboles du pouvoir.- “Très tendu” -Le parlement a été incendié, comme la résidence du Premier ministre, qui n’a eu d’autre choix que de présenter sa démission.Âgé de 73 ans, le chef du Parti communiste (maoïste) népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, menait depuis 2024 une coalition avec un parti de centre gauche.Il incarnait l’élite dont la jeunesse du pays, largement privée d’emploi et lassée de la corruption, exigeait le départ.Les troubles ont fait “au moins 51 morts (…) dont 21 manifestants et 3 policiers”, a déclaré vendredi à l’AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire.L’armée a repris le contrôle de la capitale. Ses soldats en armes, accompagnés de véhicules blindés et de chars, continuaient vendredi à patrouiller dans les rues désertes de Katmandou sous couvre-feu.Ses habitants ont été autorisés à sortir vendredi matin quelques heures pour se ravitailler, alors que se poursuivait le grand nettoyage engagé pour effacer les traces des destructions de mardi, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre priorité, c’est de faire le plein de carburant parce qu’on a besoin de notre moto pour aller travailler”, a déclaré à l’AFP Laxmi Thapa, 32 ans, ravie de pouvoir mettre le nez dehors.”On est sorti aujourd’hui car la situation s’améliore”, s’est-elle réjoui aux côtés de son mari. “C’était très tendu, on est resté à l’abri chez nous”.- “Exigences” -La gigantesque chasse à l’homme lancée pour retrouver les quelque 13.500 détenus qui ont profité des troubles pour s’évader de leur prison continuait à battre son plein dans tout le pays. Moins d’un millier ont été rattrapés à ce jour, certains sur le sol de l’Inde voisine, a précisé vendredi le porte-parole de la police: “12.533 sont toujours en cavale”.Le président du Népal, Ramchandra Paudel, a promis jeudi de faire “tous les efforts” pour “trouver une issue à la situation difficile que connaît le pays”.L’octogénaire, à qui la Constitution impose de nommer le Premier ministre, a promis d’y parvenir “aussi vite que possible” et “de satisfaire les exigences des citoyens qui ont protesté”.Les discussions sont toujours animées dans les rangs des représentants de la “Génération Z”, qui peinent à s’accorder sur un nom pour diriger une transition qu’ils veulent radicale.”Nous voulons que ça change”, a exhorté jeudi Sudan Gurung. “Notre première exigence, c’est la dissolution du Parlement. Et la fin de la corruption doit être une priorité absolue”.”Nous voulons la transparence du gouvernement, une éducation de qualité, des opportunités d’emploi et une vie digne”, a énuméré un autre, James Karki, 24 ans, devant la presse. “Je veux croire que l’armée va nous entendre”.

Les Sud-Coréens arrêtés aux Etats-Unis de retour dans leur pays

Plusieurs centaines de Sud-Coréens arrêtés la semaine dernière sur le chantier d’une usine de batteries par la police américaine de l’immigration ont été rapatriés dans leur pays dans un vol spécial vendredi, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’arrestation le 4 septembre de 475 personnes, essentiellement des Sud-Coréens, travaillant sur un projet d’usine du groupe Hyundai-LG  dans l’Etat américain de Géorgie (est) a provoqué des tensions entre Washington et Séoul, de proches alliés aux relations commerciales étroites.Un Boeing 747-8I de Korean Air, avec plus de 310 Sud-Coréens à bord, qui avait décollé d’Atlanta, en Géorgie, a atterri à l’aéroport international d’Incheon, qui dessert la capitale Séoul, vers 15H25 locales (06H25 GMT).Le raid de la police de l’immigration (ICE) constituait l’opération la plus importante jamais réalisée sur un seul site dans le cadre de la campagne d’expulsion d’immigrés orchestrée par le président Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier.Les salariés arrêtés ne disposaient probablement pas d’un visa les autorisant à effectuer des travaux de construction, selon des experts.Le président sud-coréen Lee Jae Myung a averti jeudi que le raid de l’immigration américaine était “déstabilisant” et pourrait avoir un effet dissuasif sur les investissements futurs, en particulier lors de l’évaluation de la faisabilité d’opérations directes aux Etats-Unis”.A l’aéroport d’Incheon, on pouvait voir personnes brandir une pancarte satirique représentant le président Trump en uniforme de l’ICE, armé d’un pistolet, avec l’inscription : “Nous sommes amis, n’est-ce pas?”.Un homme âgé, sans lien avec les salariés, a organisé une manifestation et tenait une pancarte où l’on pouvait lire : “Vous nous avez dit d’investir, seulement pour nous arrêter! Est-ce ainsi que vous traitez un allié?”- Main-d’oeuvre qualifiée -L’opération anti-immigration, au cours de laquelle les employés sud-coréens ont été enchaînés et menottés, a provoqué la stupéfaction dans la quatrième économie d’Asie. La Corée du Sud est un allié clé de Washington pour la sécurité dans le Pacifique qui a promis récemment d’investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis pour éviter des droits de douane américains très élevés sur ses exportations.La confédération KCTU réunissant les principaux syndicats sud-coréens a réclamé des excuses de Donald Trump, appelant Séoul à suspendre son plan d’investissements aux Etats-Unis.Le président américain avait finalement renoncé à expulser ces professionnels mais Séoul a décidé de les rapatrier car ils sont “en état de choc”, a précisé le chef de la diplomatie Cho Hyun.Ce dernier s’est rendu spécialement à Washington cette semaine pour négocier une sortie de crise, Séoul veillant en particulier à ce que les travailleurs ne subissent aucune répercussion s’ils souhaitaient retourner aux États-Unis.Ces arrestations mettent en évidence les contradictions de l’administration Trump, qui “fait venir des usines de production à grande échelle tout en négligeant de former les travailleurs locaux”, estime Kim Dae-jong, professeur de commerce à l’université de Sejong.Le président sud-coréen a expliqué que, pour les entreprises de son pays, les techniciens qualifiés étaient “essentiels” lors de l’installation des infrastructures, des équipements et des usines.”La main-d’oeuvre nécessaire n’existe tout simplement pas localement aux Etats-Unis,” a-t-il souligné.Selon des sources industrielles interrogées par l’AFP, il est courant de contourner les règles en matière de visas afin de faire venir cette main-d’œuvre et éviter les retards dans les projets.La construction de l’usine ciblée par le raid est, elle, désormais retardée de quelques mois, a indiqué Jose Munoz, le PDG de Hyundai. “Nous devons chercher des personnes pour reprendre ces postes. Pour la plupart, elles ne sont pas aux Etats-Unis”, a-t-il justifié.L’entreprise LG Energy Solution, dont 47 employés ont été arrêtés aux côtés de 250 personnes travaillant pour un sous-traitant, a de son côté promis d’apporter son soutien aux employés rapatriés, dans un communiqué à l’AFP.

Les Sud-Coréens arrêtés aux Etats-Unis de retour dans leur pays

Plusieurs centaines de Sud-Coréens arrêtés la semaine dernière sur le chantier d’une usine de batteries par la police américaine de l’immigration ont été rapatriés dans leur pays dans un vol spécial vendredi, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’arrestation le 4 septembre de 475 personnes, essentiellement des Sud-Coréens, travaillant sur un projet d’usine du groupe Hyundai-LG  dans l’Etat américain de Géorgie (est) a provoqué des tensions entre Washington et Séoul, de proches alliés aux relations commerciales étroites.Un Boeing 747-8I de Korean Air, avec plus de 310 Sud-Coréens à bord, qui avait décollé d’Atlanta, en Géorgie, a atterri à l’aéroport international d’Incheon, qui dessert la capitale Séoul, vers 15H25 locales (06H25 GMT).Le raid de la police de l’immigration (ICE) constituait l’opération la plus importante jamais réalisée sur un seul site dans le cadre de la campagne d’expulsion d’immigrés orchestrée par le président Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier.Les salariés arrêtés ne disposaient probablement pas d’un visa les autorisant à effectuer des travaux de construction, selon des experts.Le président sud-coréen Lee Jae Myung a averti jeudi que le raid de l’immigration américaine était “déstabilisant” et pourrait avoir un effet dissuasif sur les investissements futurs, en particulier lors de l’évaluation de la faisabilité d’opérations directes aux Etats-Unis”.A l’aéroport d’Incheon, on pouvait voir personnes brandir une pancarte satirique représentant le président Trump en uniforme de l’ICE, armé d’un pistolet, avec l’inscription : “Nous sommes amis, n’est-ce pas?”.Un homme âgé, sans lien avec les salariés, a organisé une manifestation et tenait une pancarte où l’on pouvait lire : “Vous nous avez dit d’investir, seulement pour nous arrêter! Est-ce ainsi que vous traitez un allié?”- Main-d’oeuvre qualifiée -L’opération anti-immigration, au cours de laquelle les employés sud-coréens ont été enchaînés et menottés, a provoqué la stupéfaction dans la quatrième économie d’Asie. La Corée du Sud est un allié clé de Washington pour la sécurité dans le Pacifique qui a promis récemment d’investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis pour éviter des droits de douane américains très élevés sur ses exportations.La confédération KCTU réunissant les principaux syndicats sud-coréens a réclamé des excuses de Donald Trump, appelant Séoul à suspendre son plan d’investissements aux Etats-Unis.Le président américain avait finalement renoncé à expulser ces professionnels mais Séoul a décidé de les rapatrier car ils sont “en état de choc”, a précisé le chef de la diplomatie Cho Hyun.Ce dernier s’est rendu spécialement à Washington cette semaine pour négocier une sortie de crise, Séoul veillant en particulier à ce que les travailleurs ne subissent aucune répercussion s’ils souhaitaient retourner aux États-Unis.Ces arrestations mettent en évidence les contradictions de l’administration Trump, qui “fait venir des usines de production à grande échelle tout en négligeant de former les travailleurs locaux”, estime Kim Dae-jong, professeur de commerce à l’université de Sejong.Le président sud-coréen a expliqué que, pour les entreprises de son pays, les techniciens qualifiés étaient “essentiels” lors de l’installation des infrastructures, des équipements et des usines.”La main-d’oeuvre nécessaire n’existe tout simplement pas localement aux Etats-Unis,” a-t-il souligné.Selon des sources industrielles interrogées par l’AFP, il est courant de contourner les règles en matière de visas afin de faire venir cette main-d’œuvre et éviter les retards dans les projets.La construction de l’usine ciblée par le raid est, elle, désormais retardée de quelques mois, a indiqué Jose Munoz, le PDG de Hyundai. “Nous devons chercher des personnes pour reprendre ces postes. Pour la plupart, elles ne sont pas aux Etats-Unis”, a-t-il justifié.L’entreprise LG Energy Solution, dont 47 employés ont été arrêtés aux côtés de 250 personnes travaillant pour un sous-traitant, a de son côté promis d’apporter son soutien aux employés rapatriés, dans un communiqué à l’AFP.

Les Sud-Coréens arrêtés aux Etats-Unis de retour dans leur pays

Plusieurs centaines de Sud-Coréens arrêtés la semaine dernière sur le chantier d’une usine de batteries par la police américaine de l’immigration ont été rapatriés dans leur pays dans un vol spécial vendredi, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’arrestation le 4 septembre de 475 personnes, essentiellement des Sud-Coréens, travaillant sur un projet d’usine du groupe Hyundai-LG  dans l’Etat américain de Géorgie (est) a provoqué des tensions entre Washington et Séoul, de proches alliés aux relations commerciales étroites.Un Boeing 747-8I de Korean Air, avec plus de 310 Sud-Coréens à bord, qui avait décollé d’Atlanta, en Géorgie, a atterri à l’aéroport international d’Incheon, qui dessert la capitale Séoul, vers 15H25 locales (06H25 GMT).Le raid de la police de l’immigration (ICE) constituait l’opération la plus importante jamais réalisée sur un seul site dans le cadre de la campagne d’expulsion d’immigrés orchestrée par le président Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier.Les salariés arrêtés ne disposaient probablement pas d’un visa les autorisant à effectuer des travaux de construction, selon des experts.Le président sud-coréen Lee Jae Myung a averti jeudi que le raid de l’immigration américaine était “déstabilisant” et pourrait avoir un effet dissuasif sur les investissements futurs, en particulier lors de l’évaluation de la faisabilité d’opérations directes aux Etats-Unis”.A l’aéroport d’Incheon, on pouvait voir personnes brandir une pancarte satirique représentant le président Trump en uniforme de l’ICE, armé d’un pistolet, avec l’inscription : “Nous sommes amis, n’est-ce pas?”.Un homme âgé, sans lien avec les salariés, a organisé une manifestation et tenait une pancarte où l’on pouvait lire : “Vous nous avez dit d’investir, seulement pour nous arrêter! Est-ce ainsi que vous traitez un allié?”- Main-d’oeuvre qualifiée -L’opération anti-immigration, au cours de laquelle les employés sud-coréens ont été enchaînés et menottés, a provoqué la stupéfaction dans la quatrième économie d’Asie. La Corée du Sud est un allié clé de Washington pour la sécurité dans le Pacifique qui a promis récemment d’investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis pour éviter des droits de douane américains très élevés sur ses exportations.La confédération KCTU réunissant les principaux syndicats sud-coréens a réclamé des excuses de Donald Trump, appelant Séoul à suspendre son plan d’investissements aux Etats-Unis.Le président américain avait finalement renoncé à expulser ces professionnels mais Séoul a décidé de les rapatrier car ils sont “en état de choc”, a précisé le chef de la diplomatie Cho Hyun.Ce dernier s’est rendu spécialement à Washington cette semaine pour négocier une sortie de crise, Séoul veillant en particulier à ce que les travailleurs ne subissent aucune répercussion s’ils souhaitaient retourner aux États-Unis.Ces arrestations mettent en évidence les contradictions de l’administration Trump, qui “fait venir des usines de production à grande échelle tout en négligeant de former les travailleurs locaux”, estime Kim Dae-jong, professeur de commerce à l’université de Sejong.Le président sud-coréen a expliqué que, pour les entreprises de son pays, les techniciens qualifiés étaient “essentiels” lors de l’installation des infrastructures, des équipements et des usines.”La main-d’oeuvre nécessaire n’existe tout simplement pas localement aux Etats-Unis,” a-t-il souligné.Selon des sources industrielles interrogées par l’AFP, il est courant de contourner les règles en matière de visas afin de faire venir cette main-d’œuvre et éviter les retards dans les projets.La construction de l’usine ciblée par le raid est, elle, désormais retardée de quelques mois, a indiqué Jose Munoz, le PDG de Hyundai. “Nous devons chercher des personnes pour reprendre ces postes. Pour la plupart, elles ne sont pas aux Etats-Unis”, a-t-il justifié.L’entreprise LG Energy Solution, dont 47 employés ont été arrêtés aux côtés de 250 personnes travaillant pour un sous-traitant, a de son côté promis d’apporter son soutien aux employés rapatriés, dans un communiqué à l’AFP.

BCE: une nouvelle prochaine baisse de taux reste “possible”, estime le gouverneur de la Banque de France

Le gouverneur de la Banque de France a expliqué vendredi qu’au vu des risques actuels de nature à faire fluctuer l’inflation européenne, une nouvelle baisse de taux de la BCE au cours des prochaines réunions était “tout à fait possible”.”Rien n’est prédéterminé à l’avance, mais il est tout à fait possible qu’il y ait une autre baisse de taux dans les réunions qui viennent”, a déclaré François Villeroy de Galhau sur BFM Business, estimant que, concernant l’inflation, “les risques sont plutôt à la baisse dans le futur proche”.Le gouverneur a tenu ces propos au lendemain du maintien de ses taux directeurs par la Banque centrale européenne. L’inflation “se situe actuellement autour de l’objectif à moyen terme de 2%” et les perspectives d’inflation sont “globalement inchangées”, avait observé la banque centrale.M. Villeroy de Galhau a souligné qu’il avait été “beaucoup discuté”, au cours de cette réunion, des risques dans les deux sens pesant sur l’inflation. “Nous avons été plusieurs, dont moi, à souligner les risques plutôt à la baisse sur l’inflation dans le futur proche”, a-t-il ajouté, et de nature à la faire passer sous 2%.Il a ainsi cité “l’appréciation de l’euro contre le dollar: chaque fois que l’euro s’apprécie de 3 centimes contre le dollar, et c’est à peu près ce qu’on a vu depuis le mois de juin, ça fait au moins 0,1% d’inflation en moins”. Il a aussi évoqué “la montée des importations chinoises à relativement bas prix”, qui ont “augmenté de 12%” sur un an pendant “les trois derniers mois de 2025”.Parallèlement, “nous avons regardé s’il y avait des risques d’inflation à la hausse”, a poursuivi le gouverneur, jugeant “clair” que “l’accord (…) conclu avec les États-Unis fin juillet (imposant des droits de douane de 15% aux produits européens entrant aux Etats-Unis, NDLR) n’entraînera pas, lui, d’inflation supplémentaire en Europe”. “Donc les risques à la hausse sur l’inflation me paraissent plus faibles que les risques à la baisse”.Il a estimé qu’en matière de taux, la BCE devait, “plus que jamais, montrer (…) un pragmatisme agile”, c’est-à-dire “décider en fonction des données et des prévisions” mais être “prêt(e) à bouger s’il le faut”.Il a relevé que “l’interprétation des marchés” après le statu quo de jeudi avait “peut-être montré une certaine exagération dans l’interprétation restrictive”: l’euro a grimpé, les marchés semblant avoir compris que les taux de la BCE seraient sur pause pendant une durée prolongée.

S. Korean workers arrive home after US detention

A specially chartered flight carrying hundreds of South Korean workers detained in a US immigration raid last week landed at Incheon International Airport on Friday, AFP reporters saw. South Koreans made up the majority of the 475 people arrested at a Hyundai-LG battery factory site in the state of Georgia, triggering a delicate effort to resolve the thorny situation between close allies.The Korean Air Boeing 747-8I, with more than 310 South Koreans on board, departed from Atlanta and touched down on the runway at South Korea’s main gateway in Incheon.”Everything at Atlanta went smoothly,” a foreign ministry official told AFP on Friday, ahead of the workers’ arrival at around 3:25 pm (0625 GMT).”The plane departed as scheduled with the planned number of passengers.”Asia’s fourth-largest economy maintains multiple plants in the United States, and has heeded Washington’s push to onshore manufacturing and boost investment in America. The Georgia raid was the largest single-site operation conducted since US President Donald Trump launched a sweeping immigration crackdown, a top political priority since he returned to office in January.Experts say most of the detained South Korean workers were likely on visas that do not permit hands-on construction work.At the Incheon airport, people were seen holding a satirical placard depicting President Trump in an ICE uniform, wearing a gun, alongside the words, “We’re friends, aren’t we?”One older man, who was not related to the workers, also staged a protest against the raid, holding a picket that read: “You told us to invest, only to arrest us! Is this how you treat an ally?”President Lee Jae Myung called the raid “bewildering” and noted it could have a chilling effect on future investment. He added that Seoul was negotiating with Washington “to ensure that visa issuance for investment-related purposes operates normally”. At the Hyundai factory site, construction will now be set back due to labour shortages, Chief Executive Officer Jose Munoz said.”This is going to give us minimum two to three months delay, because now all these people want to get back,” he said.”Then you need to see how can you fill those positions. And, for the most part, those people are not in the US.”The Korean Confederation of Trade Unions (KCTU), one of the country’s largest umbrella union groups, called for an apology from Trump and for Seoul to halt US investment plans.”The Trump administration’s excessive mass arrests and detentions were a clear violation of human rights,” it said in a statement sent to AFP.”The KCTU stands in full solidarity with the workers returning today and strongly urges President Trump to issue an official apology and calls for (South Korea’s) suspension of investments in the US.”- Minimise impact -LG Energy Solution — which said 47 of its employees were arrested, along with about 250 people working for its contractor — thanked the Seoul government for its support.Seoul sent a task force and flew in top officials to negotiate, with a focus on ensuring that workers would not suffer repercussions should they seek to re-enter the United States.”We are especially grateful for their exceptional efforts… for their meticulous attention to addressing various concerns, including ensuring no disadvantages upon re-entry,” the firm said in a statement sent to AFP.Images of the workers being chained and handcuffed during the raid caused widespread alarm in South Korea, and Seoul said the government had negotiated to make sure the workers were not handcuffed again as they were repatriated.The raid came less than a month after Trump welcomed Lee to the White House.The site of the raid is a $4.3 billion venture to build a battery cell manufacturing facility in Georgia.Many South Korean companies bring their own workforce during project development periods, with industry sources telling AFP it is common practice to use visa workarounds to avoid project delays.LG said it remained committed to its US projects, adding that it was also working to minimise “any business impact resulting from this incident”.