Présidentielle en Bolivie: un scrutin sous le signe du “changement” après vingt ans de socialisme

Les Boliviens exprimaient l’espoir d’un “changement” en votant dimanche pour élire leur prochain président, dans un pays plongé dans une grave crise économique qui pourrait voir la droite revenir au pouvoir après vingt ans de gouvernements socialistes.Quelque huit millions d’électeurs ont commencé à voter à 08H00 locales (12H00 GMT). Le pays se rend aux urnes lassé du manque de dollars et de carburant, conséquence d’une économie en crise, et les yeux rivés sur les prix. L’inflation annuelle frôle 25%, un record en 17 ans. Tenu pour responsable de la débâcle, le président sortant Luis Arce, autrefois soutenu par l’ancien président Evo Morales (2006-2019), mais désormais en conflit avec lui, a renoncé à briguer un second mandat. Andronico Rodriguez, le président du Sénat également issu de la gauche, et le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS) au pouvoir depuis 2006, Eduardo del Castillo, restent largement distancés dans les enquêtes.”Je veux un changement. Je pense que la gauche nous à fait beaucoup de mal”, explique Miriam Escobar, une retraité de 60 ans. “Il n’y a pas de travail, pas d’essence, pas de diesel, tout est très cher”, déplore-t-elle après avoir voté dans un bureau du sud de La Paz.Dans ce contexte, deux candidats de droite, parmi les huit en lice, se disputent la première place avec environ 20% des intentions de vote: le millionnaire de centre-droit Samuel Doria Medina, 66 ans, et l’ancien président de droite Jorge “Tuto” Quiroga, 65 ans. Tous deux promettent de rompre avec le modèle étatiste instauré par Evo Morales, figure marquante de la gauche latino-américaine. Sous sa présidence, la pauvreté a reculé et le PIB triplé, mais la chute des revenus gaziers depuis 2017 a plongé le pays dans la crise.”Aujourd’hui est un jour très important pour les Boliviens car grâce au vote nous allons sortir de cette crise économique de manière pacifique et démocratique”, a déclaré Doria Medina à la presse après avoir voté à La Paz.L’influent homme d’affaires, candidat pour la quatrième fois à la présidence, a promis “un gouvernement d’austérité”.- “tout changer” -“Nous allons tout changer, absolument tout. Ce sont vingt ans de gaspillage”, a lancé pendant sa campagne “Tuto” Quiroga, un ingénieur qui avait assuré un intérim à la tête du pays pendant un an (2001-2002).Les deux favoris devraient s’affronter lors d’un second tour le 19 octobre, et infliger à la gauche son plus lourd revers depuis l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales.L’ancien chef d’Etat de 65 ans espérait briguer un quatrième mandat présidentiel, mais la justice, en les limitant à deux, l’a écarté de la course. Visé par un mandat d’arrêt dans une affaire de traite de mineure qu’il conteste, l’ancien syndicaliste des planteurs de coca vit désormais retranché dans son fief du centre du pays.Malgré son éviction, le premier chef d’Etat bolivien d’origine indigène garde de solides appuis dans certains bastions ruraux et autochtones. Il a menacé de mobiliser ses partisans si la droite l’emportait et encouragé le vote nul.Mais le conflit entre Evo Morales et son ancien ministre Luis Arce a fracturé le MAS, et même une population longtemps bénéficiaire des politiques sociales exprime désormais son désenchantement.”Les choses vont mal, il n’y a pas d’essence, pas de diesel, pas de gaz”, déplore Saturnina Sahuira, une vendeuse ambulante aymara de 47 ans, pendant longtemps fidèle au parti au pouvoir.Pour Daniel Valverde, politologue à l’université Gabriel René Moreno, “le pire ennemi de la gauche a été la gauche elle-même”. “La corruption, la mauvaise gestion, le manque de décisions et l’improvisation ont fini par fatiguer la population”, juge-t-il.”Ce que les gens recherchent aujourd’hui, c’est un retour à la stabilité”, note Daniela Osorio Michel, chercheuse à l’Institut allemand d’études mondiales et régionales.Outre le président et le vice-président, les près de huit millions d’électeurs du pays doivent aussi renouveler le parlement bicaméral.

Présidentielle en Bolivie: un scrutin sous le signe du “changement” après vingt ans de socialisme

Les Boliviens exprimaient l’espoir d’un “changement” en votant dimanche pour élire leur prochain président, dans un pays plongé dans une grave crise économique qui pourrait voir la droite revenir au pouvoir après vingt ans de gouvernements socialistes.Quelque huit millions d’électeurs ont commencé à voter à 08H00 locales (12H00 GMT). Le pays se rend aux urnes lassé du manque de dollars et de carburant, conséquence d’une économie en crise, et les yeux rivés sur les prix. L’inflation annuelle frôle 25%, un record en 17 ans. Tenu pour responsable de la débâcle, le président sortant Luis Arce, autrefois soutenu par l’ancien président Evo Morales (2006-2019), mais désormais en conflit avec lui, a renoncé à briguer un second mandat. Andronico Rodriguez, le président du Sénat également issu de la gauche, et le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS) au pouvoir depuis 2006, Eduardo del Castillo, restent largement distancés dans les enquêtes.”Je veux un changement. Je pense que la gauche nous à fait beaucoup de mal”, explique Miriam Escobar, une retraité de 60 ans. “Il n’y a pas de travail, pas d’essence, pas de diesel, tout est très cher”, déplore-t-elle après avoir voté dans un bureau du sud de La Paz.Dans ce contexte, deux candidats de droite, parmi les huit en lice, se disputent la première place avec environ 20% des intentions de vote: le millionnaire de centre-droit Samuel Doria Medina, 66 ans, et l’ancien président de droite Jorge “Tuto” Quiroga, 65 ans. Tous deux promettent de rompre avec le modèle étatiste instauré par Evo Morales, figure marquante de la gauche latino-américaine. Sous sa présidence, la pauvreté a reculé et le PIB triplé, mais la chute des revenus gaziers depuis 2017 a plongé le pays dans la crise.”Aujourd’hui est un jour très important pour les Boliviens car grâce au vote nous allons sortir de cette crise économique de manière pacifique et démocratique”, a déclaré Doria Medina à la presse après avoir voté à La Paz.L’influent homme d’affaires, candidat pour la quatrième fois à la présidence, a promis “un gouvernement d’austérité”.- “tout changer” -“Nous allons tout changer, absolument tout. Ce sont vingt ans de gaspillage”, a lancé pendant sa campagne “Tuto” Quiroga, un ingénieur qui avait assuré un intérim à la tête du pays pendant un an (2001-2002).Les deux favoris devraient s’affronter lors d’un second tour le 19 octobre, et infliger à la gauche son plus lourd revers depuis l’arrivée au pouvoir d’Evo Morales.L’ancien chef d’Etat de 65 ans espérait briguer un quatrième mandat présidentiel, mais la justice, en les limitant à deux, l’a écarté de la course. Visé par un mandat d’arrêt dans une affaire de traite de mineure qu’il conteste, l’ancien syndicaliste des planteurs de coca vit désormais retranché dans son fief du centre du pays.Malgré son éviction, le premier chef d’Etat bolivien d’origine indigène garde de solides appuis dans certains bastions ruraux et autochtones. Il a menacé de mobiliser ses partisans si la droite l’emportait et encouragé le vote nul.Mais le conflit entre Evo Morales et son ancien ministre Luis Arce a fracturé le MAS, et même une population longtemps bénéficiaire des politiques sociales exprime désormais son désenchantement.”Les choses vont mal, il n’y a pas d’essence, pas de diesel, pas de gaz”, déplore Saturnina Sahuira, une vendeuse ambulante aymara de 47 ans, pendant longtemps fidèle au parti au pouvoir.Pour Daniel Valverde, politologue à l’université Gabriel René Moreno, “le pire ennemi de la gauche a été la gauche elle-même”. “La corruption, la mauvaise gestion, le manque de décisions et l’improvisation ont fini par fatiguer la population”, juge-t-il.”Ce que les gens recherchent aujourd’hui, c’est un retour à la stabilité”, note Daniela Osorio Michel, chercheuse à l’Institut allemand d’études mondiales et régionales.Outre le président et le vice-président, les près de huit millions d’électeurs du pays doivent aussi renouveler le parlement bicaméral.

Des milliers d’Israéliens dans la rue pour appeler à la libération des otages à Gaza

Des milliers d’Israéliens sont descendus dimanche dans la rue pour réclamer de leur gouvernement un accord de cessez-le-feu à Gaza qui garantirait la libération des otages, des demandes rejetées par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.Blocage de routes dans plusieurs villes du pays, pneus en feu et quelques échauffourées avec les forces de l’ordre déployées en force pour cette mobilisation à l’appel des familles des otages retenus à Gaza depuis près de deux ans.A l’exception d’opérations ponctuelles en divers endroits du pays, l’activité est néanmoins restée relativement normale à Tel-Aviv comme à Jérusalem, a constaté l’AFP.Un immense drapeau israélien, floqué de portraits de personnes kidnappées, a été déployé à Tel-Aviv sur la “place des otages”, devenue emblématique depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.Le gouvernement Netanyahu affirme sa détermination à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza pour en finir avec le Hamas et prendre le contrôle sécuritaire de l’ensemble du territoire palestinien assiégé et affamé. Dimanche, 18 Palestiniens y ont encore péri selon la Défense civile locale. – “Chute sans fin” -“Ceux qui appellent aujourd’hui à mettre fin à la guerre sans une défaite du Hamas (…) renforcent la position du Hamas et éloignent la libération de nos otages (…)”, a accusé M. Netanyahu lors de la réunion du gouvernement.Le chef d’état-major, Eyal Zamir, a tenu dimanche une réunion avec des responsables militaires à l’issue de laquelle il a annoncé que l’armée allait “concentrer” ses opérations sur la ville de Gaza, avec pour but affiché de vaincre le Hamas et libérer les otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre.L’annonce de ce plan a suscité l’effroi de familles d’otages qui craignent que l’opération n’entraîne la mort de leurs proches et ont appelé aux manifestations de dimanche.Dimanche, premier jour de la semaine en Israël, la plupart des magasins sont restés ouverts à Jérusalem et à Tel-Aviv, ont constaté des journalistes de l’AFP. Et ce malgré un appel à une grève de solidarité avec les otages lancé par le Forum des familles d’otages, l’opposition et une partie du monde économique et syndical.De petites manifestations et rassemblements ponctuels ont eu lieu dans la matinée en plusieurs points du pays, comme sur l’autoroute reliant Tel-Aviv à Jérusalem, ou encore en périphérie de Jérusalem, où la police a fait brièvement usage d’un canon à eau pour dégager une poignée de manifestants installés dans un tunnel.”Le terrible chaos à Gaza pourrait se prolonger indéfiniment, tout comme les pertes humaines. Nous devons arrêter cette chute sans fin et terrifiante dans l’abîme. Cela doit cesser”, a plaidé Nira Sharabi, épouse de Yossa Sharabi, dont le corps est toujours entre les mains du Hamas à Gaza. Elle participait à un rassemblement à Beeri, un kibboutz près de la frontière de Gaza qui a été l’une des communautés les plus durement touchées lors de l’attaque du 7 octobre.- “Tout le monde est fatigué” -Le point d’orgue des protestations sera en fin d’après-midi à Tel-Aviv, où les manifestants, brandissant portraits des captifs, drapeaux israéliens et bannières jaunes, la couleur symbole des otages, ont commencé à converger sur la “place des otages”.”Nous faisons tous les efforts pour les ramener (…) On peut avoir des désaccords, mais en vérité, tout le peuple d’Israël veut que nos frères et sœurs rentrent à la maison”, a déclaré sur cette place le président israélien Isaac Herzog, qui a appelé “le monde à faire pression sur le Hamas”.”Si nous ne les ramenons pas maintenant, nous les perdrons à jamais”, s’est alarmé le Forum des familles.Beaucoup d’Israéliens exprimaient cependant leur scepticisme sur les objectifs de ce mouvement. “Bien sûr, il est temps de mettre fin à la guerre, tout le monde est fatigué (…). Cela doit se terminer, mais de quelle façon, ce n’est pas entre nos mains, c’est entre les mains du Hamas. Toutes ces manifestations, à quoi servent-elles? Je ne comprends pas”, a commenté à l’AFP Patric Menache, investisseur immobilier.La police a fait état à la mi-journée de 32 manifestants arrêtés.”Bloquer les routes principales en Israël et perturber la vie des citoyens est une récompense pour l’ennemi”, a déploré le ministre de la Culture, Miki Zohar, qui a fustigé les manifestations.”Ce qui affaiblit le plus le Hamas, c’est de voir que nous sommes unis, qu’il y a de la solidarité entre nous”, a réagi le chef de l’opposition Yair Lapid.Sur les 251 otages enlevés le jour de l’attaque du 7-Octobre, 49 restent retenus à Gaza, dont 27 décédés, selon l’armée israélienne.Le Hamas et le Jihad islamique, son allié à Gaza, ont diffusé début août des vidéos montrant deux otages israéliens décharnés et affaiblis, qui ont choqué en Israël.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.L’offensive de représailles israélienne à Gaza y a fait 61.944, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire.  

Des milliers d’Israéliens dans la rue pour appeler à la libération des otages à Gaza

Des milliers d’Israéliens sont descendus dimanche dans la rue pour réclamer de leur gouvernement un accord de cessez-le-feu à Gaza qui garantirait la libération des otages, des demandes rejetées par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.Blocage de routes dans plusieurs villes du pays, pneus en feu et quelques échauffourées avec les forces de l’ordre déployées en force pour cette mobilisation à l’appel des familles des otages retenus à Gaza depuis près de deux ans.A l’exception d’opérations ponctuelles en divers endroits du pays, l’activité est néanmoins restée relativement normale à Tel-Aviv comme à Jérusalem, a constaté l’AFP.Un immense drapeau israélien, floqué de portraits de personnes kidnappées, a été déployé à Tel-Aviv sur la “place des otages”, devenue emblématique depuis le début de la guerre, déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.Le gouvernement Netanyahu affirme sa détermination à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza pour en finir avec le Hamas et prendre le contrôle sécuritaire de l’ensemble du territoire palestinien assiégé et affamé. Dimanche, 18 Palestiniens y ont encore péri selon la Défense civile locale. – “Chute sans fin” -“Ceux qui appellent aujourd’hui à mettre fin à la guerre sans une défaite du Hamas (…) renforcent la position du Hamas et éloignent la libération de nos otages (…)”, a accusé M. Netanyahu lors de la réunion du gouvernement.Le chef d’état-major, Eyal Zamir, a tenu dimanche une réunion avec des responsables militaires à l’issue de laquelle il a annoncé que l’armée allait “concentrer” ses opérations sur la ville de Gaza, avec pour but affiché de vaincre le Hamas et libérer les otages enlevés durant l’attaque du 7-Octobre.L’annonce de ce plan a suscité l’effroi de familles d’otages qui craignent que l’opération n’entraîne la mort de leurs proches et ont appelé aux manifestations de dimanche.Dimanche, premier jour de la semaine en Israël, la plupart des magasins sont restés ouverts à Jérusalem et à Tel-Aviv, ont constaté des journalistes de l’AFP. Et ce malgré un appel à une grève de solidarité avec les otages lancé par le Forum des familles d’otages, l’opposition et une partie du monde économique et syndical.De petites manifestations et rassemblements ponctuels ont eu lieu dans la matinée en plusieurs points du pays, comme sur l’autoroute reliant Tel-Aviv à Jérusalem, ou encore en périphérie de Jérusalem, où la police a fait brièvement usage d’un canon à eau pour dégager une poignée de manifestants installés dans un tunnel.”Le terrible chaos à Gaza pourrait se prolonger indéfiniment, tout comme les pertes humaines. Nous devons arrêter cette chute sans fin et terrifiante dans l’abîme. Cela doit cesser”, a plaidé Nira Sharabi, épouse de Yossa Sharabi, dont le corps est toujours entre les mains du Hamas à Gaza. Elle participait à un rassemblement à Beeri, un kibboutz près de la frontière de Gaza qui a été l’une des communautés les plus durement touchées lors de l’attaque du 7 octobre.- “Tout le monde est fatigué” -Le point d’orgue des protestations sera en fin d’après-midi à Tel-Aviv, où les manifestants, brandissant portraits des captifs, drapeaux israéliens et bannières jaunes, la couleur symbole des otages, ont commencé à converger sur la “place des otages”.”Nous faisons tous les efforts pour les ramener (…) On peut avoir des désaccords, mais en vérité, tout le peuple d’Israël veut que nos frères et sœurs rentrent à la maison”, a déclaré sur cette place le président israélien Isaac Herzog, qui a appelé “le monde à faire pression sur le Hamas”.”Si nous ne les ramenons pas maintenant, nous les perdrons à jamais”, s’est alarmé le Forum des familles.Beaucoup d’Israéliens exprimaient cependant leur scepticisme sur les objectifs de ce mouvement. “Bien sûr, il est temps de mettre fin à la guerre, tout le monde est fatigué (…). Cela doit se terminer, mais de quelle façon, ce n’est pas entre nos mains, c’est entre les mains du Hamas. Toutes ces manifestations, à quoi servent-elles? Je ne comprends pas”, a commenté à l’AFP Patric Menache, investisseur immobilier.La police a fait état à la mi-journée de 32 manifestants arrêtés.”Bloquer les routes principales en Israël et perturber la vie des citoyens est une récompense pour l’ennemi”, a déploré le ministre de la Culture, Miki Zohar, qui a fustigé les manifestations.”Ce qui affaiblit le plus le Hamas, c’est de voir que nous sommes unis, qu’il y a de la solidarité entre nous”, a réagi le chef de l’opposition Yair Lapid.Sur les 251 otages enlevés le jour de l’attaque du 7-Octobre, 49 restent retenus à Gaza, dont 27 décédés, selon l’armée israélienne.Le Hamas et le Jihad islamique, son allié à Gaza, ont diffusé début août des vidéos montrant deux otages israéliens décharnés et affaiblis, qui ont choqué en Israël.L’attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.L’offensive de représailles israélienne à Gaza y a fait 61.944, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire.  

Iranians struggle with GPS disruption after Israel war

The streets of Tehran have become a confusing maze for driver Farshad Fooladi amid widespread GPS disruption, still ongoing nearly two months after the end of Iran and Israel’s unprecedented 12-day war.”For weeks I have been unable to work,” said Fooladi, who uses Iran’s homegrown ride-hailing app Snapp to find customers. “Most of the time was wasted wandering around aimlessly,” the 35-year-old Iranian driver added. Unprecedented disruption has plagued users of GPS, which stands for Global Positioning System, in Iran since Israel’s surprise attack in mid-June which triggered a deadly 12-day war. Iran’s communications ministry has said the disruptions were necessary for “security and military purposes”, without giving further explanation.Missiles, drones and rockets often use GPS or other similar technologies, which involve triangulating signals from multiple satellites, to find their targets.Iran has long employed GPS jamming and spoofing around sensitive military sites but the recent disruptions have been the most sustained and widespread.It remains unclear how long the measures will last or how much damage they have caused to Iranian businesses. Ride-hailing apps, delivery platforms, and even basic mapping services like Google Maps and its Iranian equivalent Neshan have buckled under the interference. In many areas, especially around Tehran, users often spot themselves on the maps hundreds of kilometres away from their actual locations. “To get around, you either need a sharp memory for routes or already know the city well,” Fooladi said.But the driver, originally from the western Lorestan province and less familiar with the capital’s winding backstreets, frequently finds himself running into dead ends. “I only pick up passengers who know the directions, ” he said, adding the strategy had severely cut his income.- ‘Collateral damage’ -In early August, the chief executive of the Neshan mapping app, Javad Amel, said in a video interview that daily disruptions through GPS spoofing had been ongoing for years, especially in Tehran. But he explained in recent weeks that Neshan’s daily active users “had dropped by 15 percent, while navigation activity on the app fell by 20 percent”. The continued disruption has heightened fears of a deepening economic crisis among Iranians.The Islamic republic’s economy is already struggling under the weight of decades of international sanctions and mismanagement, compounded by the revival of US President Donald Trump’s “maximum pressure” campaign earlier this year. Nuclear talks with Washington, which began in April, have also stalled since the United States joined its ally Israel to strike Iranian nuclear sites in June. “This war has upended our lives and frozen our future plans,” said Fooladi. In a report last week, the Khabar Online news agency warned against the disruption of GPS, saying it caused “collateral damage” to the digital economy and public safety, including delays to emergency services.Former communications minister Mohammad Javad Azari Jahromi argued the disruption was costly and would likely have limited defensive results.”Drone manufacturers and operators are not stupid either. If the GPS is disrupted and another positioning system replaces it, they will also use the new system,” Jahromi said according to his Telegram channel. – ‘Unclear future’ -With the significant impact on civilian lives, deputy communications minister Ehsan Chitsaz suggested that Iran could consider alternatives to GPS.”Disruptions are created by domestic systems on GPS, and this has pushed us toward alternative options such as BeiDou,” he told Iranian daily Ham Mihan in July. The Chinese satellite system BeiDou, fully operational since 2020, is emerging as a global rival to the US-built and operated GPS.Chitsaz said Iran was “drafting a program” so some of the country’s location-based services for transport, agriculture could “gradually migrate from GPS to BeiDou”.He acknowledged disruptions in Iran, coupled with years-long internet restrictions, have damaged businesses and created “social distrust and despair”.But experts say that replacing GPS would be complex.”Doing so would require extensive and costly infrastructure changes,” said Amir Rashidi of the US-based Miaan group, adding that Iran is currently “highly vulnerable in cyberspace”. Many in Iran believe that another confrontation with Israel is on the horizon as Israel and the United States continue to threaten attacks if Iran restarts its nuclear programme, which has been on hold since the war.  “Everything is uncertain, and we can’t plan. The future is unclear,” said Mohammad Hossein Ghanbari, a 32-year-old Snapp driver.”We don’t know whether the war will break out again or what will happen next.”

Incendies en Espagne: le Premier ministre veut un “pacte national face à l’urgence climatique”

Faire fi des “luttes partisanes et des questions idéologiques” et se “concentrer sur les preuves scientifiques”: devant l’ampleur de la dévastation causée par les incendies en Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé dimanche “un pacte national face à l’urgence climatique”.Il s’agira d'”atténuer les effets du changement climatique et de s’y adapter”, a-t-il expliqué lors de sa visite du centre de coordination des incendies à Ourense, en Galice (pointe nord-ouest), une des régions les plus touchés par les feux de forêt cet été. Il a promis d’avoir les bases de ce “pacte” en septembre.”Avoir des incendies de cette ampleur, avoir des +Dana+ (nom du phénomène météorologique qui avait donné lieu aux inondations meurtrières qui ont touché la région de Valence fin octobre 2024, NDLR) comme nous en vivons en automne ou en hiver, montre que l’urgence climatique qui touche le monde s’accélère, s’aggrave, surtout dans la péninsule ibérique”.”Les incendies seront éteints, la reconstruction de toutes les zones touchées sera abordée, mais je crois que nous devons également mener une réflexion de fond, une stratégie qui anticipe une meilleure réponse”, assurant vouloir “faire tout ce qui est possible et encore davantage” pour que les victimes des incendies retrouvent “une vie normale”.”Face à l’aggravation et l’accélération des effets du changement climatique dans notre pays”, le dirigeant socialiste a considéré que ce pacte viendrait concerner “toutes les administrations publiques, mais pas seulement. Les groupes parlementaires, l’ensemble de la société civile, la science, les entreprises, les syndicats, en définitive, l’ensemble du pays”.Ce pacte fournirait les “ressources aux agents publics, aux fonctionnaires, non seulement lorsque l’incendie a lieu, mais aussi en amont, afin qu’ils puissent répondre de manière beaucoup plus efficace”.”La réponse aux incendies qui ravagent l’Espagne est là”, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse.- Incendies politiques -Les incendies ont été au coeur du débat politique de ces derniers jours dans un pays où leur gestion revient en premier lieu aux régions, mais où l’Etat central peut être sollicité et intervenir quand la situation s’aggrave.Les deux principaux partis n’ont cessé de se critiquer, estimant manquer de moyens et d’autres de ne pas les avoir réclamés.Les présidents régionaux de Galice, de Castille-et-León et d’Extrémadure – les trois régions les plus ravagées par le feu – tous du Parti Populaire (PP, conservateur), ont réclamé au gouvernement des renforts supplémentaires, avec l’envoi de plus de militaires.Une centaines de soldats de la Marine ont été appelés à la rescousse pour venir soutenir l’Unité militaire d’urgence dans le nord ouest du pays, a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué.Plus de 70.000 hectares ont brûlé en Espagne ces derniers jours et plus de 157.000 depuis le début de l’année, selon le Système européen d’information sur les incendies de forêt (EFFIS), des chiffres en hausse constante.Selon les derniers chiffres des autorités galiciennes, la région a vu 51.000 hectares partir en fumée.C’est dans cette zone que la Garde civile a secouru dimanche une personne qui tentait avec son tracteur de creuser une tranchée coupe-feu et s’était retrouvée encerclée par les flammes. Sur les images diffusées sur le réseau social X par le ministère de l’Intérieur, qui dit avoir “évité une tragédie”, on aperçoit un bombardier larguer de l’eau sur un engin émergeant à peine de la fumée.Pedro Sánchez doit ensuite se rendre en Castille-et-León, région endeuillée par le décès de deux jeunes volontaires trentenaires morts en tentant d’éteindre les incendies.Plusieurs milliers de personnes restent évacuées là-bas, selon les secours et les autorités de Castille-et-León ont mis en garde dimanche contre les “niveaux élevés de particules” dans l’air, “conséquence directe des émissions causées par les nombreux incendies”.L’agence météorologique Aemet a fait état de “températures extraordinairement élevées” et d’un “danger d’incendie extrême dans la majeure partie du pays”.Sur X, l’agence a posté des images satellites montrant la “fumée des incendies du nord-ouest de la Péninsule et la poussière en suspension provenant du désert (…) laissant une couleur blanchâtre dans le ciel”.

Incendies en Espagne: le Premier ministre veut un “pacte national face à l’urgence climatique”

Faire fi des “luttes partisanes et des questions idéologiques” et se “concentrer sur les preuves scientifiques”: devant l’ampleur de la dévastation causée par les incendies en Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé dimanche “un pacte national face à l’urgence climatique”.Il s’agira d'”atténuer les effets du changement climatique et de s’y adapter”, a-t-il expliqué lors de sa visite du centre de coordination des incendies à Ourense, en Galice (pointe nord-ouest), une des régions les plus touchés par les feux de forêt cet été. Il a promis d’avoir les bases de ce “pacte” en septembre.”Avoir des incendies de cette ampleur, avoir des +Dana+ (nom du phénomène météorologique qui avait donné lieu aux inondations meurtrières qui ont touché la région de Valence fin octobre 2024, NDLR) comme nous en vivons en automne ou en hiver, montre que l’urgence climatique qui touche le monde s’accélère, s’aggrave, surtout dans la péninsule ibérique”.”Les incendies seront éteints, la reconstruction de toutes les zones touchées sera abordée, mais je crois que nous devons également mener une réflexion de fond, une stratégie qui anticipe une meilleure réponse”, assurant vouloir “faire tout ce qui est possible et encore davantage” pour que les victimes des incendies retrouvent “une vie normale”.”Face à l’aggravation et l’accélération des effets du changement climatique dans notre pays”, le dirigeant socialiste a considéré que ce pacte viendrait concerner “toutes les administrations publiques, mais pas seulement. Les groupes parlementaires, l’ensemble de la société civile, la science, les entreprises, les syndicats, en définitive, l’ensemble du pays”.Ce pacte fournirait les “ressources aux agents publics, aux fonctionnaires, non seulement lorsque l’incendie a lieu, mais aussi en amont, afin qu’ils puissent répondre de manière beaucoup plus efficace”.”La réponse aux incendies qui ravagent l’Espagne est là”, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse.- Incendies politiques -Les incendies ont été au coeur du débat politique de ces derniers jours dans un pays où leur gestion revient en premier lieu aux régions, mais où l’Etat central peut être sollicité et intervenir quand la situation s’aggrave.Les deux principaux partis n’ont cessé de se critiquer, estimant manquer de moyens et d’autres de ne pas les avoir réclamés.Les présidents régionaux de Galice, de Castille-et-León et d’Extrémadure – les trois régions les plus ravagées par le feu – tous du Parti Populaire (PP, conservateur), ont réclamé au gouvernement des renforts supplémentaires, avec l’envoi de plus de militaires.Une centaines de soldats de la Marine ont été appelés à la rescousse pour venir soutenir l’Unité militaire d’urgence dans le nord ouest du pays, a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué.Plus de 70.000 hectares ont brûlé en Espagne ces derniers jours et plus de 157.000 depuis le début de l’année, selon le Système européen d’information sur les incendies de forêt (EFFIS), des chiffres en hausse constante.Selon les derniers chiffres des autorités galiciennes, la région a vu 51.000 hectares partir en fumée.C’est dans cette zone que la Garde civile a secouru dimanche une personne qui tentait avec son tracteur de creuser une tranchée coupe-feu et s’était retrouvée encerclée par les flammes. Sur les images diffusées sur le réseau social X par le ministère de l’Intérieur, qui dit avoir “évité une tragédie”, on aperçoit un bombardier larguer de l’eau sur un engin émergeant à peine de la fumée.Pedro Sánchez doit ensuite se rendre en Castille-et-León, région endeuillée par le décès de deux jeunes volontaires trentenaires morts en tentant d’éteindre les incendies.Plusieurs milliers de personnes restent évacuées là-bas, selon les secours et les autorités de Castille-et-León ont mis en garde dimanche contre les “niveaux élevés de particules” dans l’air, “conséquence directe des émissions causées par les nombreux incendies”.L’agence météorologique Aemet a fait état de “températures extraordinairement élevées” et d’un “danger d’incendie extrême dans la majeure partie du pays”.Sur X, l’agence a posté des images satellites montrant la “fumée des incendies du nord-ouest de la Péninsule et la poussière en suspension provenant du désert (…) laissant une couleur blanchâtre dans le ciel”.

Incendies en Espagne: le Premier ministre veut un “pacte national face à l’urgence climatique”

Faire fi des “luttes partisanes et des questions idéologiques” et se “concentrer sur les preuves scientifiques”: devant l’ampleur de la dévastation causée par les incendies en Espagne, le Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé dimanche “un pacte national face à l’urgence climatique”.Il s’agira d'”atténuer les effets du changement climatique et de s’y adapter”, a-t-il expliqué lors de sa visite du centre de coordination des incendies à Ourense, en Galice (pointe nord-ouest), une des régions les plus touchés par les feux de forêt cet été. Il a promis d’avoir les bases de ce “pacte” en septembre.”Avoir des incendies de cette ampleur, avoir des +Dana+ (nom du phénomène météorologique qui avait donné lieu aux inondations meurtrières qui ont touché la région de Valence fin octobre 2024, NDLR) comme nous en vivons en automne ou en hiver, montre que l’urgence climatique qui touche le monde s’accélère, s’aggrave, surtout dans la péninsule ibérique”.”Les incendies seront éteints, la reconstruction de toutes les zones touchées sera abordée, mais je crois que nous devons également mener une réflexion de fond, une stratégie qui anticipe une meilleure réponse”, assurant vouloir “faire tout ce qui est possible et encore davantage” pour que les victimes des incendies retrouvent “une vie normale”.”Face à l’aggravation et l’accélération des effets du changement climatique dans notre pays”, le dirigeant socialiste a considéré que ce pacte viendrait concerner “toutes les administrations publiques, mais pas seulement. Les groupes parlementaires, l’ensemble de la société civile, la science, les entreprises, les syndicats, en définitive, l’ensemble du pays”.Ce pacte fournirait les “ressources aux agents publics, aux fonctionnaires, non seulement lorsque l’incendie a lieu, mais aussi en amont, afin qu’ils puissent répondre de manière beaucoup plus efficace”.”La réponse aux incendies qui ravagent l’Espagne est là”, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse.- Incendies politiques -Les incendies ont été au coeur du débat politique de ces derniers jours dans un pays où leur gestion revient en premier lieu aux régions, mais où l’Etat central peut être sollicité et intervenir quand la situation s’aggrave.Les deux principaux partis n’ont cessé de se critiquer, estimant manquer de moyens et d’autres de ne pas les avoir réclamés.Les présidents régionaux de Galice, de Castille-et-León et d’Extrémadure – les trois régions les plus ravagées par le feu – tous du Parti Populaire (PP, conservateur), ont réclamé au gouvernement des renforts supplémentaires, avec l’envoi de plus de militaires.Une centaines de soldats de la Marine ont été appelés à la rescousse pour venir soutenir l’Unité militaire d’urgence dans le nord ouest du pays, a annoncé le ministère de la Défense dans un communiqué.Plus de 70.000 hectares ont brûlé en Espagne ces derniers jours et plus de 157.000 depuis le début de l’année, selon le Système européen d’information sur les incendies de forêt (EFFIS), des chiffres en hausse constante.Selon les derniers chiffres des autorités galiciennes, la région a vu 51.000 hectares partir en fumée.C’est dans cette zone que la Garde civile a secouru dimanche une personne qui tentait avec son tracteur de creuser une tranchée coupe-feu et s’était retrouvée encerclée par les flammes. Sur les images diffusées sur le réseau social X par le ministère de l’Intérieur, qui dit avoir “évité une tragédie”, on aperçoit un bombardier larguer de l’eau sur un engin émergeant à peine de la fumée.Pedro Sánchez doit ensuite se rendre en Castille-et-León, région endeuillée par le décès de deux jeunes volontaires trentenaires morts en tentant d’éteindre les incendies.Plusieurs milliers de personnes restent évacuées là-bas, selon les secours et les autorités de Castille-et-León ont mis en garde dimanche contre les “niveaux élevés de particules” dans l’air, “conséquence directe des émissions causées par les nombreux incendies”.L’agence météorologique Aemet a fait état de “températures extraordinairement élevées” et d’un “danger d’incendie extrême dans la majeure partie du pays”.Sur X, l’agence a posté des images satellites montrant la “fumée des incendies du nord-ouest de la Péninsule et la poussière en suspension provenant du désert (…) laissant une couleur blanchâtre dans le ciel”.