La Bourse de Paris en légère hausse

La Bourse de Paris évolue en légère hausse vendredi, face à la perspective d’une baisse des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), et dans l’attente de la révision de la note française par l’agence de notation Fitch.Le CAC 40 prenait 0,11%, vers 7h30 (heure de Paris) à 7.829,30 points. La veille, l’indice vedette parisien avait grimpé de 0,80%.Plusieurs “éléments nourrissent les anticipations d’une baisse des taux de la Fed dès la semaine prochaine”, relève John Plassard, responsable de la stratégie d’investissement chez Cité Gestion Private Bank.Des données économiques ont renforcé les attentes ces dernières semaines. D’une part, la première économie mondiale commence à montrer “une nette dégradation de l’emploi”, perçue comme un signe de ralentissement économique, donnant à la Fed des marges de manœuvre pour abaisser ses taux afin de soutenir l’activité, ajoute l’analyste.D’autre part, l’inflation du mois d’août, publiée jeudi, a certes accéléré mais correspond globalement aux attentes du marché, et ne constitue donc plus, selon les analystes, un obstacle à un assouplissement monétaire de la banque centrale américaine.Ces chiffres “ont donné raison à ceux qui réclament une baisse des taux dès la semaine prochaine” et “deux autres baisses sont désormais anticipées d’ici la fin de l’année”, selon Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.Une baisse des taux est généralement bonne pour les actions car elle permet aux entreprises de se financer à moindre coût, ce qui améliore les perspectives d’investissement et donc d’activité. Dans l’attente de FitchAutre point d’attention des investisseurs parisiens: la révision de la note de la dette française par l’agence de notation Fitch.Au vu de la récente évolution de la situation politique et budgétaire française, de nombreux experts tablent sur une dégradation, avec un risque de basculement de l’emprunt hexagonal en catégorie A (qualité “moyenne supérieure”).La censure du gouvernement de François Bayrou, remplacé par Sébastien Lecornu, et les difficultés à trouver un consensus politique sur le budget 2026, ont déjà fait augmenter la prime de risque de l’obligation française sur les marchés ces dernières semaines.Dans ce contexte, le taux de l’emprunt français à dix ans atteignait 3,46%, contre 3,44% la veille en clôture.Changements sur le CACL’opérateur boursier Euronext (+0,65% à 138,50 euros) va intégrer, à partir du 19 septembre, le CAC 40 à la place du géant des centres d’appels Teleperformance (-0,19% à 63,50 euros), selon la révision trimestrielle de l’indice dévoilée jeudi.Depuis le 1er janvier, le titre d’Euronext a bondi de plus de 28% et sa capitalisation boursière atteint actuellement près de 14 milliards d’euros. Sur la même période, Teleperformance a chuté de 23% et sa valorisation boursière s’élève désormais à 3,8 milliards d’euros.Contrat au Brésil pour VallourecL’industriel Vallourec (+5,17% à 16,10 euros), spécialiste des tubes en acier sans soudure pour le forage et l’énergie, a annoncé jeudi avoir signé un “accord de long terme” pour jusqu’à un milliard de dollars (852 millions d’euros) avec le géant brésilien de l’énergie Petrobras.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Népal: poursuite des tractations politiques,le bilan des émeutes monte à 51 morts

Les tractations politiques s’accélèrent vendredi au Népal autour du chef de l’armée pour tenter de nommer un nouveau Premier ministre, après les émeutes anti-gouvernementales du début de semaine, qui ont fait au moins 51 morts.Depuis mercredi, le général Ashok Raj Sigdel reçoit et consulte de nombreuses personnalités pour trouver un successeur à KP Sharma Oli, contraint mardi par la rue à présenter sa démission.Il devait s’entretenir vendredi après-midi avec le président Ramchandra Paudel, l’ex-cheffe de la Cour suprême, Sushila Karki, et une figure de la contestation, Sudan Gurung, a annoncé à l’AFP un porte-parole des manifestants, Nimesh Shresth.Réputée pour son indépendance, Mme Karki, 73 ans, est pressentie pour prendre la tête de la transition mais elle ne fait pas l’unanimité, notamment parmi les jeunes manifestants.La crise – la plus meurtrière survenue au Népal depuis l’abolition de la monarchie en 2008 – a débuté lundi, lorsque la police a ouvert le feu sur des jeunes manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites.Une vingtaine de manifestants ont été tués, des centaines d’autres blessés, nourrissant l’indignation et la colère de la population.Le lendemain, le chef du gouvernement a tenté de reprendre la main en ordonnant le rétablissement de Facebook, Youtube et X et promis une enquête “indépendante” sur les violences policières.Mais rien n’y a fait: des jeunes réunis sous une bannière “Génération Z” ont investi les rues de la capitale Katmandou et mis à sac de nombreux bâtiments publics, résidences de dirigeants politique et autres symboles du pouvoir.- “Très tendu” -Le parlement a été incendié, comme la résidence du Premier ministre, qui n’a eu d’autre choix que de présenter sa démission.Âgé de 73 ans, le chef du Parti communiste (maoïste) népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, menait depuis 2024 une coalition avec un parti de centre gauche.Il incarnait l’élite dont la jeunesse du pays, largement privée d’emploi et lassée de la corruption, exigeait le départ.Les troubles ont fait “au moins 51 morts (…) dont 21 manifestants et 3 policiers”, a déclaré vendredi à l’AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire.L’armée a repris le contrôle de la capitale. Ses soldats en armes, accompagnés de véhicules blindés et de chars, continuaient vendredi à patrouiller dans les rues désertes de Katmandou sous couvre-feu.Ses habitants ont été autorisés à sortir vendredi matin quelques heures pour se ravitailler, alors que se poursuivait le grand nettoyage engagé pour effacer les traces des destructions de mardi, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre priorité, c’est de faire le plein de carburant parce qu’on a besoin de notre moto pour aller travailler”, a déclaré à l’AFP Laxmi Thapa, 32 ans, ravie de pouvoir mettre le nez dehors.”On est sorti aujourd’hui car la situation s’améliore”, s’est-elle réjoui aux côtés de son mari. “C’était très tendu, on est resté à l’abri chez nous”.- “Exigences” -La gigantesque chasse à l’homme lancée pour retrouver les quelque 13.500 détenus qui ont profité des troubles pour s’évader de leur prison continuait à battre son plein dans tout le pays. Moins d’un millier ont été rattrapés à ce jour, certains sur le sol de l’Inde voisine, a précisé vendredi le porte-parole de la police: “12.533 sont toujours en cavale”.Le président du Népal, Ramchandra Paudel, a promis jeudi de faire “tous les efforts” pour “trouver une issue à la situation difficile que connaît le pays”.L’octogénaire, à qui la Constitution impose de nommer le Premier ministre, a promis d’y parvenir “aussi vite que possible” et “de satisfaire les exigences des citoyens qui ont protesté”.Les discussions sont toujours animées dans les rangs des représentants de la “Génération Z”, qui peinent à s’accorder sur un nom pour diriger une transition qu’ils veulent radicale.”Nous voulons que ça change”, a exhorté jeudi Sudan Gurung. “Notre première exigence, c’est la dissolution du Parlement. Et la fin de la corruption doit être une priorité absolue”.”Nous voulons la transparence du gouvernement, une éducation de qualité, des opportunités d’emploi et une vie digne”, a énuméré un autre, James Karki, 24 ans, devant la presse. “Je veux croire que l’armée va nous entendre”.

Népal: poursuite des tractations politiques,le bilan des émeutes monte à 51 morts

Les tractations politiques s’accélèrent vendredi au Népal autour du chef de l’armée pour tenter de nommer un nouveau Premier ministre, après les émeutes anti-gouvernementales du début de semaine, qui ont fait au moins 51 morts.Depuis mercredi, le général Ashok Raj Sigdel reçoit et consulte de nombreuses personnalités pour trouver un successeur à KP Sharma Oli, contraint mardi par la rue à présenter sa démission.Il devait s’entretenir vendredi après-midi avec le président Ramchandra Paudel, l’ex-cheffe de la Cour suprême, Sushila Karki, et une figure de la contestation, Sudan Gurung, a annoncé à l’AFP un porte-parole des manifestants, Nimesh Shresth.Réputée pour son indépendance, Mme Karki, 73 ans, est pressentie pour prendre la tête de la transition mais elle ne fait pas l’unanimité, notamment parmi les jeunes manifestants.La crise – la plus meurtrière survenue au Népal depuis l’abolition de la monarchie en 2008 – a débuté lundi, lorsque la police a ouvert le feu sur des jeunes manifestants qui dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites.Une vingtaine de manifestants ont été tués, des centaines d’autres blessés, nourrissant l’indignation et la colère de la population.Le lendemain, le chef du gouvernement a tenté de reprendre la main en ordonnant le rétablissement de Facebook, Youtube et X et promis une enquête “indépendante” sur les violences policières.Mais rien n’y a fait: des jeunes réunis sous une bannière “Génération Z” ont investi les rues de la capitale Katmandou et mis à sac de nombreux bâtiments publics, résidences de dirigeants politique et autres symboles du pouvoir.- “Très tendu” -Le parlement a été incendié, comme la résidence du Premier ministre, qui n’a eu d’autre choix que de présenter sa démission.Âgé de 73 ans, le chef du Parti communiste (maoïste) népalais, qui a dirigé quatre fois le gouvernement depuis 2015, menait depuis 2024 une coalition avec un parti de centre gauche.Il incarnait l’élite dont la jeunesse du pays, largement privée d’emploi et lassée de la corruption, exigeait le départ.Les troubles ont fait “au moins 51 morts (…) dont 21 manifestants et 3 policiers”, a déclaré vendredi à l’AFP un porte-parole de la police, Binod Ghimire.L’armée a repris le contrôle de la capitale. Ses soldats en armes, accompagnés de véhicules blindés et de chars, continuaient vendredi à patrouiller dans les rues désertes de Katmandou sous couvre-feu.Ses habitants ont été autorisés à sortir vendredi matin quelques heures pour se ravitailler, alors que se poursuivait le grand nettoyage engagé pour effacer les traces des destructions de mardi, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Notre priorité, c’est de faire le plein de carburant parce qu’on a besoin de notre moto pour aller travailler”, a déclaré à l’AFP Laxmi Thapa, 32 ans, ravie de pouvoir mettre le nez dehors.”On est sorti aujourd’hui car la situation s’améliore”, s’est-elle réjoui aux côtés de son mari. “C’était très tendu, on est resté à l’abri chez nous”.- “Exigences” -La gigantesque chasse à l’homme lancée pour retrouver les quelque 13.500 détenus qui ont profité des troubles pour s’évader de leur prison continuait à battre son plein dans tout le pays. Moins d’un millier ont été rattrapés à ce jour, certains sur le sol de l’Inde voisine, a précisé vendredi le porte-parole de la police: “12.533 sont toujours en cavale”.Le président du Népal, Ramchandra Paudel, a promis jeudi de faire “tous les efforts” pour “trouver une issue à la situation difficile que connaît le pays”.L’octogénaire, à qui la Constitution impose de nommer le Premier ministre, a promis d’y parvenir “aussi vite que possible” et “de satisfaire les exigences des citoyens qui ont protesté”.Les discussions sont toujours animées dans les rangs des représentants de la “Génération Z”, qui peinent à s’accorder sur un nom pour diriger une transition qu’ils veulent radicale.”Nous voulons que ça change”, a exhorté jeudi Sudan Gurung. “Notre première exigence, c’est la dissolution du Parlement. Et la fin de la corruption doit être une priorité absolue”.”Nous voulons la transparence du gouvernement, une éducation de qualité, des opportunités d’emploi et une vie digne”, a énuméré un autre, James Karki, 24 ans, devant la presse. “Je veux croire que l’armée va nous entendre”.

Les Sud-Coréens arrêtés aux Etats-Unis de retour dans leur pays

Plusieurs centaines de Sud-Coréens arrêtés la semaine dernière sur le chantier d’une usine de batteries par la police américaine de l’immigration ont été rapatriés dans leur pays dans un vol spécial vendredi, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’arrestation le 4 septembre de 475 personnes, essentiellement des Sud-Coréens, travaillant sur un projet d’usine du groupe Hyundai-LG  dans l’Etat américain de Géorgie (est) a provoqué des tensions entre Washington et Séoul, de proches alliés aux relations commerciales étroites.Un Boeing 747-8I de Korean Air, avec plus de 310 Sud-Coréens à bord, qui avait décollé d’Atlanta, en Géorgie, a atterri à l’aéroport international d’Incheon, qui dessert la capitale Séoul, vers 15H25 locales (06H25 GMT).Le raid de la police de l’immigration (ICE) constituait l’opération la plus importante jamais réalisée sur un seul site dans le cadre de la campagne d’expulsion d’immigrés orchestrée par le président Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier.Les salariés arrêtés ne disposaient probablement pas d’un visa les autorisant à effectuer des travaux de construction, selon des experts.Le président sud-coréen Lee Jae Myung a averti jeudi que le raid de l’immigration américaine était “déstabilisant” et pourrait avoir un effet dissuasif sur les investissements futurs, en particulier lors de l’évaluation de la faisabilité d’opérations directes aux Etats-Unis”.A l’aéroport d’Incheon, on pouvait voir personnes brandir une pancarte satirique représentant le président Trump en uniforme de l’ICE, armé d’un pistolet, avec l’inscription : “Nous sommes amis, n’est-ce pas?”.Un homme âgé, sans lien avec les salariés, a organisé une manifestation et tenait une pancarte où l’on pouvait lire : “Vous nous avez dit d’investir, seulement pour nous arrêter! Est-ce ainsi que vous traitez un allié?”- Main-d’oeuvre qualifiée -L’opération anti-immigration, au cours de laquelle les employés sud-coréens ont été enchaînés et menottés, a provoqué la stupéfaction dans la quatrième économie d’Asie. La Corée du Sud est un allié clé de Washington pour la sécurité dans le Pacifique qui a promis récemment d’investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis pour éviter des droits de douane américains très élevés sur ses exportations.La confédération KCTU réunissant les principaux syndicats sud-coréens a réclamé des excuses de Donald Trump, appelant Séoul à suspendre son plan d’investissements aux Etats-Unis.Le président américain avait finalement renoncé à expulser ces professionnels mais Séoul a décidé de les rapatrier car ils sont “en état de choc”, a précisé le chef de la diplomatie Cho Hyun.Ce dernier s’est rendu spécialement à Washington cette semaine pour négocier une sortie de crise, Séoul veillant en particulier à ce que les travailleurs ne subissent aucune répercussion s’ils souhaitaient retourner aux États-Unis.Ces arrestations mettent en évidence les contradictions de l’administration Trump, qui “fait venir des usines de production à grande échelle tout en négligeant de former les travailleurs locaux”, estime Kim Dae-jong, professeur de commerce à l’université de Sejong.Le président sud-coréen a expliqué que, pour les entreprises de son pays, les techniciens qualifiés étaient “essentiels” lors de l’installation des infrastructures, des équipements et des usines.”La main-d’oeuvre nécessaire n’existe tout simplement pas localement aux Etats-Unis,” a-t-il souligné.Selon des sources industrielles interrogées par l’AFP, il est courant de contourner les règles en matière de visas afin de faire venir cette main-d’œuvre et éviter les retards dans les projets.La construction de l’usine ciblée par le raid est, elle, désormais retardée de quelques mois, a indiqué Jose Munoz, le PDG de Hyundai. “Nous devons chercher des personnes pour reprendre ces postes. Pour la plupart, elles ne sont pas aux Etats-Unis”, a-t-il justifié.L’entreprise LG Energy Solution, dont 47 employés ont été arrêtés aux côtés de 250 personnes travaillant pour un sous-traitant, a de son côté promis d’apporter son soutien aux employés rapatriés, dans un communiqué à l’AFP.

Les Sud-Coréens arrêtés aux Etats-Unis de retour dans leur pays

Plusieurs centaines de Sud-Coréens arrêtés la semaine dernière sur le chantier d’une usine de batteries par la police américaine de l’immigration ont été rapatriés dans leur pays dans un vol spécial vendredi, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’arrestation le 4 septembre de 475 personnes, essentiellement des Sud-Coréens, travaillant sur un projet d’usine du groupe Hyundai-LG  dans l’Etat américain de Géorgie (est) a provoqué des tensions entre Washington et Séoul, de proches alliés aux relations commerciales étroites.Un Boeing 747-8I de Korean Air, avec plus de 310 Sud-Coréens à bord, qui avait décollé d’Atlanta, en Géorgie, a atterri à l’aéroport international d’Incheon, qui dessert la capitale Séoul, vers 15H25 locales (06H25 GMT).Le raid de la police de l’immigration (ICE) constituait l’opération la plus importante jamais réalisée sur un seul site dans le cadre de la campagne d’expulsion d’immigrés orchestrée par le président Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier.Les salariés arrêtés ne disposaient probablement pas d’un visa les autorisant à effectuer des travaux de construction, selon des experts.Le président sud-coréen Lee Jae Myung a averti jeudi que le raid de l’immigration américaine était “déstabilisant” et pourrait avoir un effet dissuasif sur les investissements futurs, en particulier lors de l’évaluation de la faisabilité d’opérations directes aux Etats-Unis”.A l’aéroport d’Incheon, on pouvait voir personnes brandir une pancarte satirique représentant le président Trump en uniforme de l’ICE, armé d’un pistolet, avec l’inscription : “Nous sommes amis, n’est-ce pas?”.Un homme âgé, sans lien avec les salariés, a organisé une manifestation et tenait une pancarte où l’on pouvait lire : “Vous nous avez dit d’investir, seulement pour nous arrêter! Est-ce ainsi que vous traitez un allié?”- Main-d’oeuvre qualifiée -L’opération anti-immigration, au cours de laquelle les employés sud-coréens ont été enchaînés et menottés, a provoqué la stupéfaction dans la quatrième économie d’Asie. La Corée du Sud est un allié clé de Washington pour la sécurité dans le Pacifique qui a promis récemment d’investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis pour éviter des droits de douane américains très élevés sur ses exportations.La confédération KCTU réunissant les principaux syndicats sud-coréens a réclamé des excuses de Donald Trump, appelant Séoul à suspendre son plan d’investissements aux Etats-Unis.Le président américain avait finalement renoncé à expulser ces professionnels mais Séoul a décidé de les rapatrier car ils sont “en état de choc”, a précisé le chef de la diplomatie Cho Hyun.Ce dernier s’est rendu spécialement à Washington cette semaine pour négocier une sortie de crise, Séoul veillant en particulier à ce que les travailleurs ne subissent aucune répercussion s’ils souhaitaient retourner aux États-Unis.Ces arrestations mettent en évidence les contradictions de l’administration Trump, qui “fait venir des usines de production à grande échelle tout en négligeant de former les travailleurs locaux”, estime Kim Dae-jong, professeur de commerce à l’université de Sejong.Le président sud-coréen a expliqué que, pour les entreprises de son pays, les techniciens qualifiés étaient “essentiels” lors de l’installation des infrastructures, des équipements et des usines.”La main-d’oeuvre nécessaire n’existe tout simplement pas localement aux Etats-Unis,” a-t-il souligné.Selon des sources industrielles interrogées par l’AFP, il est courant de contourner les règles en matière de visas afin de faire venir cette main-d’œuvre et éviter les retards dans les projets.La construction de l’usine ciblée par le raid est, elle, désormais retardée de quelques mois, a indiqué Jose Munoz, le PDG de Hyundai. “Nous devons chercher des personnes pour reprendre ces postes. Pour la plupart, elles ne sont pas aux Etats-Unis”, a-t-il justifié.L’entreprise LG Energy Solution, dont 47 employés ont été arrêtés aux côtés de 250 personnes travaillant pour un sous-traitant, a de son côté promis d’apporter son soutien aux employés rapatriés, dans un communiqué à l’AFP.

Les Sud-Coréens arrêtés aux Etats-Unis de retour dans leur pays

Plusieurs centaines de Sud-Coréens arrêtés la semaine dernière sur le chantier d’une usine de batteries par la police américaine de l’immigration ont été rapatriés dans leur pays dans un vol spécial vendredi, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’arrestation le 4 septembre de 475 personnes, essentiellement des Sud-Coréens, travaillant sur un projet d’usine du groupe Hyundai-LG  dans l’Etat américain de Géorgie (est) a provoqué des tensions entre Washington et Séoul, de proches alliés aux relations commerciales étroites.Un Boeing 747-8I de Korean Air, avec plus de 310 Sud-Coréens à bord, qui avait décollé d’Atlanta, en Géorgie, a atterri à l’aéroport international d’Incheon, qui dessert la capitale Séoul, vers 15H25 locales (06H25 GMT).Le raid de la police de l’immigration (ICE) constituait l’opération la plus importante jamais réalisée sur un seul site dans le cadre de la campagne d’expulsion d’immigrés orchestrée par le président Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier.Les salariés arrêtés ne disposaient probablement pas d’un visa les autorisant à effectuer des travaux de construction, selon des experts.Le président sud-coréen Lee Jae Myung a averti jeudi que le raid de l’immigration américaine était “déstabilisant” et pourrait avoir un effet dissuasif sur les investissements futurs, en particulier lors de l’évaluation de la faisabilité d’opérations directes aux Etats-Unis”.A l’aéroport d’Incheon, on pouvait voir personnes brandir une pancarte satirique représentant le président Trump en uniforme de l’ICE, armé d’un pistolet, avec l’inscription : “Nous sommes amis, n’est-ce pas?”.Un homme âgé, sans lien avec les salariés, a organisé une manifestation et tenait une pancarte où l’on pouvait lire : “Vous nous avez dit d’investir, seulement pour nous arrêter! Est-ce ainsi que vous traitez un allié?”- Main-d’oeuvre qualifiée -L’opération anti-immigration, au cours de laquelle les employés sud-coréens ont été enchaînés et menottés, a provoqué la stupéfaction dans la quatrième économie d’Asie. La Corée du Sud est un allié clé de Washington pour la sécurité dans le Pacifique qui a promis récemment d’investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis pour éviter des droits de douane américains très élevés sur ses exportations.La confédération KCTU réunissant les principaux syndicats sud-coréens a réclamé des excuses de Donald Trump, appelant Séoul à suspendre son plan d’investissements aux Etats-Unis.Le président américain avait finalement renoncé à expulser ces professionnels mais Séoul a décidé de les rapatrier car ils sont “en état de choc”, a précisé le chef de la diplomatie Cho Hyun.Ce dernier s’est rendu spécialement à Washington cette semaine pour négocier une sortie de crise, Séoul veillant en particulier à ce que les travailleurs ne subissent aucune répercussion s’ils souhaitaient retourner aux États-Unis.Ces arrestations mettent en évidence les contradictions de l’administration Trump, qui “fait venir des usines de production à grande échelle tout en négligeant de former les travailleurs locaux”, estime Kim Dae-jong, professeur de commerce à l’université de Sejong.Le président sud-coréen a expliqué que, pour les entreprises de son pays, les techniciens qualifiés étaient “essentiels” lors de l’installation des infrastructures, des équipements et des usines.”La main-d’oeuvre nécessaire n’existe tout simplement pas localement aux Etats-Unis,” a-t-il souligné.Selon des sources industrielles interrogées par l’AFP, il est courant de contourner les règles en matière de visas afin de faire venir cette main-d’œuvre et éviter les retards dans les projets.La construction de l’usine ciblée par le raid est, elle, désormais retardée de quelques mois, a indiqué Jose Munoz, le PDG de Hyundai. “Nous devons chercher des personnes pour reprendre ces postes. Pour la plupart, elles ne sont pas aux Etats-Unis”, a-t-il justifié.L’entreprise LG Energy Solution, dont 47 employés ont été arrêtés aux côtés de 250 personnes travaillant pour un sous-traitant, a de son côté promis d’apporter son soutien aux employés rapatriés, dans un communiqué à l’AFP.

BCE: une nouvelle prochaine baisse de taux reste “possible”, estime le gouverneur de la Banque de France

Le gouverneur de la Banque de France a expliqué vendredi qu’au vu des risques actuels de nature à faire fluctuer l’inflation européenne, une nouvelle baisse de taux de la BCE au cours des prochaines réunions était “tout à fait possible”.”Rien n’est prédéterminé à l’avance, mais il est tout à fait possible qu’il y ait une autre baisse de taux dans les réunions qui viennent”, a déclaré François Villeroy de Galhau sur BFM Business, estimant que, concernant l’inflation, “les risques sont plutôt à la baisse dans le futur proche”.Le gouverneur a tenu ces propos au lendemain du maintien de ses taux directeurs par la Banque centrale européenne. L’inflation “se situe actuellement autour de l’objectif à moyen terme de 2%” et les perspectives d’inflation sont “globalement inchangées”, avait observé la banque centrale.M. Villeroy de Galhau a souligné qu’il avait été “beaucoup discuté”, au cours de cette réunion, des risques dans les deux sens pesant sur l’inflation. “Nous avons été plusieurs, dont moi, à souligner les risques plutôt à la baisse sur l’inflation dans le futur proche”, a-t-il ajouté, et de nature à la faire passer sous 2%.Il a ainsi cité “l’appréciation de l’euro contre le dollar: chaque fois que l’euro s’apprécie de 3 centimes contre le dollar, et c’est à peu près ce qu’on a vu depuis le mois de juin, ça fait au moins 0,1% d’inflation en moins”. Il a aussi évoqué “la montée des importations chinoises à relativement bas prix”, qui ont “augmenté de 12%” sur un an pendant “les trois derniers mois de 2025”.Parallèlement, “nous avons regardé s’il y avait des risques d’inflation à la hausse”, a poursuivi le gouverneur, jugeant “clair” que “l’accord (…) conclu avec les États-Unis fin juillet (imposant des droits de douane de 15% aux produits européens entrant aux Etats-Unis, NDLR) n’entraînera pas, lui, d’inflation supplémentaire en Europe”. “Donc les risques à la hausse sur l’inflation me paraissent plus faibles que les risques à la baisse”.Il a estimé qu’en matière de taux, la BCE devait, “plus que jamais, montrer (…) un pragmatisme agile”, c’est-à-dire “décider en fonction des données et des prévisions” mais être “prêt(e) à bouger s’il le faut”.Il a relevé que “l’interprétation des marchés” après le statu quo de jeudi avait “peut-être montré une certaine exagération dans l’interprétation restrictive”: l’euro a grimpé, les marchés semblant avoir compris que les taux de la BCE seraient sur pause pendant une durée prolongée.