Wall Street cherche une direction à suivre

La Bourse de New York évolue sans grand mouvement lundi, à l’entame d’une semaine marquée par l’absence de données économiques d’ampleur mais avec la publication de résultats de plusieurs grands distributeurs.Vers 15H35 GMT, le Dow Jones était à l’équilibre (-0,01%) tandis que l’indice Nasdaq reculait de 0,22% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 0,11%.”Aujourd’hui, il manque un catalyseur susceptible de nous faire aller dans un sens ou dans un autre”, résume auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. “Nous avons un marché qui a connu une hausse pendant deux semaines, les petites capitalisations ont très bien performé”, rappelle l’analyste.Désormais, les regards sont principalement tournés vers les résultats de certains grands distributeurs, dont Home Depot mardi et Walmart jeudi.”Dans le contexte commercial actuel, cela va probablement être révélateur, nous découvrirons comment ils atténuent les droits de douane et à quoi ressemblent leurs marges”, souligne Art Hogan.En mai, le patron de Walmart avait prévenu que les consommateurs verraient les prix dans les rayons augmenter en raison des surtaxes américaines. Le président américain Donald Trump a signé au début du mois un décret rendant effectif, depuis le 7 août, les droits de douane supplémentaires imposés aux produits des 90 principaux partenaires commerciaux des États-Unis.Ces surtaxes s’établissent désormais entre le seuil minimal de 10%, sur la majorité des produits entrant aux États-Unis, et 50%.Lundi, “l’activité est quelque peu morose” sur la place américaine aussi en raison “du spectre du discours du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, vendredi au symposium de Jackson Hole”, assure Patrick O’Hare, de Briefing.com.Très critiqué par l’administration Trump, le patron de la Fed devrait s’exprimer devant un parterre de banquiers centraux alors que les attentes quant à une baisse des taux en septembre sont très fortes.Les investisseurs américains gardent aussi un oeil sur la rencontre entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et Donald Trump à Washington.Plusieurs dirigeants européens seront présents dans la capitale américaine pour appuyer la position de Kiev, sommé par le président américain d’accepter des concessions après son sommet avec Vladimir Poutine vendredi en Alaska, qui n’a pas permis d’arrêter les combats en Ukraine.Sur le marché obligataire, vers 15H35 GMT, le rendement des emprunts d’État américains à dix ans se tendait à 4,35% contre 4,32% à  la clôture vendredi.Côté entreprises, le laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk (+4,99% à 54,41 dollars) prenait de la vitesse après l’approbation par l’Agence américaine des produits alimentaires et pharmaceutiques (FDA) de l’utilisation de son médicament anti-obésité Wegovy pour traiter une maladie du foie.Le réseau de clubs privés Soho House, prisé des célébrités, s’envolait de plus de 15% après qu’un groupe d’investisseur mené par MCR Hotels a dévoilé son intention de retirer de la cotation l’entreprise pour environ 2,7 milliards de dollars. Soho House avait fait son entrée à la Bourse de New York à l’été 2021.Le gestionnaire de logiciels Dayforce (+26,66% à 66,88 dollars) décollait après des informations de presse assurant que la société d’investissement Thoma Bravo pourrait racheter l’entreprise. Selon l’agence financière Blommberg, l’annonce pourrait être faite dans les prochaines semaines.

Stocks under pressure ahead of Zelensky-Trump talks

US and European shares largely dipped on Monday, ahead of Ukraine’s President Volodymyr Zelensky and European leaders meeting with US President Donald Trump in Washington.In New York, the broad-based S&P 500 and tech-heavy Nasdaq fell slightly, while the blue-chip Dow was flat. European indices also lost ground, except London’s FTSE which ticked up modestly.Oil prices nudged higher as traders weighed the impact of the talks and what they could mean for sanctions-hit Russia, a major producer of crude oil.The Washington gathering is a follow-up to Trump’s summit last week with Russian President Vladimir Putin in Alaska, which failed to produce a ceasefire in the Ukraine war.Zelensky, under pressure from Trump to give up Crimea and abandon Ukraine’s NATO ambitions, said ahead of the gathering that Russia “should not be rewarded” for its war. He also said US security guarantees were “the most important” thing.”Friday’s US-Russia meeting turned out to be a non-event, although financial markets are trading as if there might still be a path — however uncertain — towards an eventual peace,” said Fawad Razaqzada, market analyst for trading platform FOREX.com.Investors are also focused on a speech this week by US Federal Reserve chief Jerome Powell at the annual retreat of global central bankers in Jackson Hole, Wyoming.Markets hope Powell will provide more clues about Fed plans for interest rates when it meets next month, after data last week provided a mixed picture about inflation.Consumer inflation remained steady last month, but producer prices accelerated.”The lack of progress at Friday’s Alaska summit, the upcoming Zelensky-Trump meeting in Washington, and the Jackson Hole Economic Symposium all remain potential catalysts for market swings,” said David Morrison, senior market analyst at Trade Nation.In Asia, Shanghai, Sydney and Taipei were higher Monday, while Hong Kong, Seoul and Jakarta fell back.Japan’s Nikkei ended up, posting a new record high and adding to gains on Friday after better-than-expected economic growth data.- Key figures at around 1535 GMT -New York – Dow: FLAT at 44,932.61 pointsNew York – S&P 500: DOWN 0.1 percent at 6,443.34 New York – Nasdaq: DOWN 0.2 percent at 21,579.61London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 9,151.13 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.6 percent at 7,878.99 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.2 percent at 24,302.27 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.8 percent at 43,714.31 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.4 percent at 25,176.85 (close)Shanghai – Composite: UP 0.9 percent at 3,728.03 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1670 from $1.1704 on FridayPound/dollar: DOWN $1.3519 at from $1.3557Dollar/yen: UP at 147.88 yen from 146.85 yen Euro/pound: DOWN at 86.32 pence from 86.34 pence Brent North Sea Crude: UP 0.4 percent at $66.13 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.5 percent at $62.27 per barrelburs/rmb/tw

Gaza: le Hamas accepte une nouvelle proposition de cessez-le-feu

Le Hamas a accepté lundi une nouvelle proposition des médiateurs sur une trêve avec Israël à Gaza, associée à une libération d’otages retenus dans le territoire palestinien, a indiqué un responsable du mouvement islamiste.Les efforts ces derniers mois des médiateurs -Egypte, Qatar et Etats-Unis- ont échoué jusque-là à aboutir à un cessez-le-feu durable dans la guerre qui ravage depuis 22 mois la bande de Gaza, où, selon la Défense civile, 19 Palestiniens ont été tués lundi dans des frappes et tirs israéliens. En fin d’après-midi, aucun responsable israélien n’avait encore commenté cette proposition de trêve présentée au Hamas au Caire. “Le Hamas a remis sa réponse aux médiateurs, et confirmé” qu’il acceptait “la nouvelle proposition de cessez-le-feu sans demander de modifications”, a indiqué à l’AFP un responsable du mouvement palestinien.Cette relance diplomatique intervient au moment où l’armée israélienne se prépare à conquérir la ville de Gaza et les camps de réfugiés voisins échappant jusque là à son contrôle, en vertu d’un nouveau plan adopté dans l’objectif affiché d’en finir avec le Hamas et de libérer tous les otages.La proposition acceptée par le Hamas reprend les grandes lignes d’un précédent plan américain. Elle “se base sur celle de l’envoyé américain (Steve) Witkoff, qui prévoit une trêve de 60 jours et la libération des prisonniers israéliens en deux vagues”, selon une source palestinienne proche du dossier.”La proposition est un accord-cadre pour lancer des négociations sur un cessez-le-feu permanent” a ajouté cette source, avant que le Hamas n’annonce son accord.Selon une source au Jihad islamique, allié du Hamas, le plan prévoit un cessez-le-feu de 60 jours en échange de la libération de 10 otages israéliens, et de la restitution d’un certain nombre de corps de captifs. “Les captifs restants seraient libérés lors d’une deuxième phase, avec des négociations immédiates à suivre pour un accord plus large” visant à mettre fin à la guerre, avec des garanties internationales.- “Le Hamas détruit” -La semaine dernière, Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a prévenu qu’Israël n’accepterait qu’un accord “dans lequel tous les otages seront libérés en une seule fois et selon nos conditions pour mettre fin à la guerre” à Gaza, menacée d’une “famine généralisée” selon l’ONU.Sur son réseau Truth social, le président américain Donald Trump a commenté: “Nous ne verrons le retour des otages restants que lorsque le Hamas sera confronté et détruit!!! Plus cela se produira rapidement, meilleures seront les chances de succès”.M. Netanyahu est soumis à de fortes pressions tant de la part de l’opinion publique, qui craint pour le sort des 49 otages encore retenus à Gaza – dont 27 morts selon l’armée – qu’à l’international, où les appels se multiplient pour mettre fin aux souffrances des Gazaouis.Des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté dimanche à Tel-Aviv pour réclamer la fin de la guerre et le retour des otages, enlevés le 7 octobre 2023 lors de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.Depuis le début de la guerre, Israël assiège à Gaza 2,4 millions de Palestiniens, qu’il a soumis début mars à un blocus humanitaire total, ensuite allégé en mai face aux critiques internationales.251 personnes, dont la plupart libérées lors de deux précédentes trêves, avaient été prises en otage lors de l’attaque du 7-Octobre, qui a causé la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, côté israélien. L’offensive de représailles israélienne à Gaza y a fait 62.004 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire. – “Au-delà de toute imagination” -Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a indiqué lundi à la frontière entre Gaza et l’Egypte, que son pays était prêt “à contribuer à toute force internationale qui pourrait être déployée à Gaza”, à condition qu’elle repose sur “une résolution du Conseil de sécurité, un mandat clair et s’inscrive dans une perspective politique”. Il s’est alarmé d’une situation humanitaire “sur le terrain au-delà de toute imagination”. Amnesty International a accusé Israël de mener à Gaza une “campagne de famine délibérée”, avec la volonté de “détruire systématiquement la santé, le bien-être et le tissu social de la vie palestinienne”.Israël a rejeté à plusieurs reprises les accusations de famine délibérée, et affirme oeuvrer désormais pour laisser entrer plus de vivres.

Au Pakistan, la mousson tue à nouveau et ralentit les recherches

De nouvelles trombes d’eau ont tué lundi 20 personnes dans le nord du Pakistan, tout en empêchant les secours de sortir de la boue des dizaines de corps toujours ensevelis après un épisode extrême de mousson qui a tué plus de 350 personnes depuis jeudi.Lundi, comme jeudi soir dans plusieurs districts de la province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, à la lisière de l’Afghanistan, l’eau est tombée soudainement du ciel à Swabi, faisant s’effondrer les toits des maisons et créant des torrents de boue qui engloutissent tout sur leur passage.”Plusieurs villages ont été rasés dans le district de Swabi et le premier bilan des pluies torrentielles fait état d’au moins 20 morts”, a indiqué sous le couvert de l’anonymat un haut responsable de l’Autorité de gestion des catastrophes de la province du Khyber-Pakhtunkhwa. Un haut fonctionnaire du district a confirmé ce bilan à l’AFP alors que selon les autorités, près de 200 habitants des dizaines de villages sinistrés depuis jeudi sont toujours portés disparus. Les opérations de sauvetage ont bien été lancées mais la tâche des secouristes n’a fait que se compliquer.Vendredi, une mauvaise météo a fait s’écraser un hélicoptère du gouvernement du Khyber-Pakhtunkhwa, la province la plus touchée par les pluies meurtrières avec plus de 320 morts, des dizaines de blessés et des dégâts qui pourraient priver des centaines de familles de maisons, d’écoles et de services publics probablement pendant des mois.A Bichnoi, au coeur du district de Buner, le plus touché de la région escarpée où la boue a mis à bas reliefs et vallons de la même façon, charriant sur son passage des blocs de pierre qui ont tout emporté, Nisar Ahmad tente d’aider.Ce volontaire de 31 ans raconte comment “depuis des jours”, il a, avec les autres, “sorti les corps des décombres de 12 villages entièrement rasés”.- “Terrorisés par la pluie” -Les autorités ont déployé 2.000 secouristes depuis plusieurs jours. Mais ce matin, “le retour de la pluie nous a forcé à cesser les opérations: pour sortir les dizaines de corps encore prisonniers, il nous faut des engins de chantier mais les passages qui avaient été dégagés ont été effacés par la pluie et plus aucun engin ne peut s’approcher”, explique-t-il à l’AFP.Et cette eau à nouveau venue du ciel ne provoque pas que la paralysie des secouristes, elle tétanise aussi les habitants. “Même s’il commence à pleuvoir légèrement, on est terrorisés, car c’est comme ça que ça a commencé” dans la nuit de jeudi à vendredi, raconte Ghulam Hussain, un habitant de Buner de 35 ans. “Les enfants et les femmes courent s’abriter dans les montagnes, en lieu sûr, pour tenter d’échapper aux pluies torrentielles si elles venaient à recommencer”, rapporte de son côté Hazrat Ullah, 18 ans.Sharif Khan, lui, s’est installé chez un cousin avec sa femme et leurs quatre enfants. “En une demi-heure, la quasi-totalité de ma maison a été détruite sous mes yeux et je n’ai rien pu sauver”, raconte ce commerçant de 47 ans.”J’avais mis six ans à construire cette maison de mes propres mains avec toutes mes économies. Maintenant je vais probablement devoir déménager hors de la région et louer ailleurs”, se désole-t-il.Et les ennuis ne pourraient faire que commencer, préviennent les autorités, car les pluies vont encore s’intensifier ces deux prochaines semaines et la chaleur — typique de la mousson d’été — reste importante, faisant redouter développement des bactéries et épidémies alors que l’eau stagnante est chaque année synonyme de vague de dengue au Pakistan.”Beaucoup d’animaux sont morts dans les pluies torrentielles et leurs corps en décomposition dégagent des odeurs pestilentielles”, affirme Nisar Ahmad, le volontaire de Bichnoi, qui réclame “de l’eau potable en urgence”.- “50% plus intense qu’en 2024″ -Mais acheminer l’aide sera compliqué, comme l’explique un haut responsable de l’Autorité de gestion des catastrophes du Khyber-Pakhtunkhwa.”Les routes alternatives dessinées pour accéder aux villages escarpés viennent d’être elles aussi emportées par les pluies”, affirme-t-il à l’AFP.En outre, “le département de météorologie anticipe de nouvelles crues subites jusqu’à jeudi”, poursuit-il sous le couvert de l’anonymat.La région voisine du Gilgit-Baltistan a déjà vécu il y a une semaine ce retour de bâton: sept volontaires y ont été tués et six autres blessés, ensevelis sous une coulée de boue alors qu’ils tentaient de raccorder leur village de montagne au réseau d’eau endommagé par des crues subites trois semaines plus tôt.Car si la mousson a été particulièrement meurtrière ces derniers jours, elle a commencé fin juin. Selon les autorités, elle a tué depuis plus de 650 personnes, dont une centaine d’enfants, avec une “intensité supérieure cette année de 50 à 60% par rapport à l’année dernière”.Au moins 60 victimes ont aussi été recensées dans le Cachemire administré par l’Inde.Islamabad a déjà fait une première estimation des dégâts à près d’un demi-million de dollars et le Khyber-Pakhtunkhwa dit avoir recensé “336 maisons, 57 écoles et 23 bâtiments publics endommagés ou détruits”.Les grandes inondations de 2010 puis de 2022 n’ont fait que renforcer l’inquiétude des 255 millions de Pakistanais qui voient les phénomènes climatiques extrêmes se multiplier.Le pays, l’un des plus vulnérables aux effets du changement climatique au monde, voit ainsi se succéder au fil des saisons inondations massives et meurtrières, explosions de lacs glaciaires et sécheresses inédites.

Au Pakistan, la mousson tue à nouveau et ralentit les recherches

De nouvelles trombes d’eau ont tué lundi 20 personnes dans le nord du Pakistan, tout en empêchant les secours de sortir de la boue des dizaines de corps toujours ensevelis après un épisode extrême de mousson qui a tué plus de 350 personnes depuis jeudi.Lundi, comme jeudi soir dans plusieurs districts de la province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, à la lisière de l’Afghanistan, l’eau est tombée soudainement du ciel à Swabi, faisant s’effondrer les toits des maisons et créant des torrents de boue qui engloutissent tout sur leur passage.”Plusieurs villages ont été rasés dans le district de Swabi et le premier bilan des pluies torrentielles fait état d’au moins 20 morts”, a indiqué sous le couvert de l’anonymat un haut responsable de l’Autorité de gestion des catastrophes de la province du Khyber-Pakhtunkhwa. Un haut fonctionnaire du district a confirmé ce bilan à l’AFP alors que selon les autorités, près de 200 habitants des dizaines de villages sinistrés depuis jeudi sont toujours portés disparus. Les opérations de sauvetage ont bien été lancées mais la tâche des secouristes n’a fait que se compliquer.Vendredi, une mauvaise météo a fait s’écraser un hélicoptère du gouvernement du Khyber-Pakhtunkhwa, la province la plus touchée par les pluies meurtrières avec plus de 320 morts, des dizaines de blessés et des dégâts qui pourraient priver des centaines de familles de maisons, d’écoles et de services publics probablement pendant des mois.A Bichnoi, au coeur du district de Buner, le plus touché de la région escarpée où la boue a mis à bas reliefs et vallons de la même façon, charriant sur son passage des blocs de pierre qui ont tout emporté, Nisar Ahmad tente d’aider.Ce volontaire de 31 ans raconte comment “depuis des jours”, il a, avec les autres, “sorti les corps des décombres de 12 villages entièrement rasés”.- “Terrorisés par la pluie” -Les autorités ont déployé 2.000 secouristes depuis plusieurs jours. Mais ce matin, “le retour de la pluie nous a forcé à cesser les opérations: pour sortir les dizaines de corps encore prisonniers, il nous faut des engins de chantier mais les passages qui avaient été dégagés ont été effacés par la pluie et plus aucun engin ne peut s’approcher”, explique-t-il à l’AFP.Et cette eau à nouveau venue du ciel ne provoque pas que la paralysie des secouristes, elle tétanise aussi les habitants. “Même s’il commence à pleuvoir légèrement, on est terrorisés, car c’est comme ça que ça a commencé” dans la nuit de jeudi à vendredi, raconte Ghulam Hussain, un habitant de Buner de 35 ans. “Les enfants et les femmes courent s’abriter dans les montagnes, en lieu sûr, pour tenter d’échapper aux pluies torrentielles si elles venaient à recommencer”, rapporte de son côté Hazrat Ullah, 18 ans.Sharif Khan, lui, s’est installé chez un cousin avec sa femme et leurs quatre enfants. “En une demi-heure, la quasi-totalité de ma maison a été détruite sous mes yeux et je n’ai rien pu sauver”, raconte ce commerçant de 47 ans.”J’avais mis six ans à construire cette maison de mes propres mains avec toutes mes économies. Maintenant je vais probablement devoir déménager hors de la région et louer ailleurs”, se désole-t-il.Et les ennuis ne pourraient faire que commencer, préviennent les autorités, car les pluies vont encore s’intensifier ces deux prochaines semaines et la chaleur — typique de la mousson d’été — reste importante, faisant redouter développement des bactéries et épidémies alors que l’eau stagnante est chaque année synonyme de vague de dengue au Pakistan.”Beaucoup d’animaux sont morts dans les pluies torrentielles et leurs corps en décomposition dégagent des odeurs pestilentielles”, affirme Nisar Ahmad, le volontaire de Bichnoi, qui réclame “de l’eau potable en urgence”.- “50% plus intense qu’en 2024″ -Mais acheminer l’aide sera compliqué, comme l’explique un haut responsable de l’Autorité de gestion des catastrophes du Khyber-Pakhtunkhwa.”Les routes alternatives dessinées pour accéder aux villages escarpés viennent d’être elles aussi emportées par les pluies”, affirme-t-il à l’AFP.En outre, “le département de météorologie anticipe de nouvelles crues subites jusqu’à jeudi”, poursuit-il sous le couvert de l’anonymat.La région voisine du Gilgit-Baltistan a déjà vécu il y a une semaine ce retour de bâton: sept volontaires y ont été tués et six autres blessés, ensevelis sous une coulée de boue alors qu’ils tentaient de raccorder leur village de montagne au réseau d’eau endommagé par des crues subites trois semaines plus tôt.Car si la mousson a été particulièrement meurtrière ces derniers jours, elle a commencé fin juin. Selon les autorités, elle a tué depuis plus de 650 personnes, dont une centaine d’enfants, avec une “intensité supérieure cette année de 50 à 60% par rapport à l’année dernière”.Au moins 60 victimes ont aussi été recensées dans le Cachemire administré par l’Inde.Islamabad a déjà fait une première estimation des dégâts à près d’un demi-million de dollars et le Khyber-Pakhtunkhwa dit avoir recensé “336 maisons, 57 écoles et 23 bâtiments publics endommagés ou détruits”.Les grandes inondations de 2010 puis de 2022 n’ont fait que renforcer l’inquiétude des 255 millions de Pakistanais qui voient les phénomènes climatiques extrêmes se multiplier.Le pays, l’un des plus vulnérables aux effets du changement climatique au monde, voit ainsi se succéder au fil des saisons inondations massives et meurtrières, explosions de lacs glaciaires et sécheresses inédites.

Au Pakistan, la mousson tue à nouveau et ralentit les recherches

De nouvelles trombes d’eau ont tué lundi 20 personnes dans le nord du Pakistan, tout en empêchant les secours de sortir de la boue des dizaines de corps toujours ensevelis après un épisode extrême de mousson qui a tué plus de 350 personnes depuis jeudi.Lundi, comme jeudi soir dans plusieurs districts de la province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, à la lisière de l’Afghanistan, l’eau est tombée soudainement du ciel à Swabi, faisant s’effondrer les toits des maisons et créant des torrents de boue qui engloutissent tout sur leur passage.”Plusieurs villages ont été rasés dans le district de Swabi et le premier bilan des pluies torrentielles fait état d’au moins 20 morts”, a indiqué sous le couvert de l’anonymat un haut responsable de l’Autorité de gestion des catastrophes de la province du Khyber-Pakhtunkhwa. Un haut fonctionnaire du district a confirmé ce bilan à l’AFP alors que selon les autorités, près de 200 habitants des dizaines de villages sinistrés depuis jeudi sont toujours portés disparus. Les opérations de sauvetage ont bien été lancées mais la tâche des secouristes n’a fait que se compliquer.Vendredi, une mauvaise météo a fait s’écraser un hélicoptère du gouvernement du Khyber-Pakhtunkhwa, la province la plus touchée par les pluies meurtrières avec plus de 320 morts, des dizaines de blessés et des dégâts qui pourraient priver des centaines de familles de maisons, d’écoles et de services publics probablement pendant des mois.A Bichnoi, au coeur du district de Buner, le plus touché de la région escarpée où la boue a mis à bas reliefs et vallons de la même façon, charriant sur son passage des blocs de pierre qui ont tout emporté, Nisar Ahmad tente d’aider.Ce volontaire de 31 ans raconte comment “depuis des jours”, il a, avec les autres, “sorti les corps des décombres de 12 villages entièrement rasés”.- “Terrorisés par la pluie” -Les autorités ont déployé 2.000 secouristes depuis plusieurs jours. Mais ce matin, “le retour de la pluie nous a forcé à cesser les opérations: pour sortir les dizaines de corps encore prisonniers, il nous faut des engins de chantier mais les passages qui avaient été dégagés ont été effacés par la pluie et plus aucun engin ne peut s’approcher”, explique-t-il à l’AFP.Et cette eau à nouveau venue du ciel ne provoque pas que la paralysie des secouristes, elle tétanise aussi les habitants. “Même s’il commence à pleuvoir légèrement, on est terrorisés, car c’est comme ça que ça a commencé” dans la nuit de jeudi à vendredi, raconte Ghulam Hussain, un habitant de Buner de 35 ans. “Les enfants et les femmes courent s’abriter dans les montagnes, en lieu sûr, pour tenter d’échapper aux pluies torrentielles si elles venaient à recommencer”, rapporte de son côté Hazrat Ullah, 18 ans.Sharif Khan, lui, s’est installé chez un cousin avec sa femme et leurs quatre enfants. “En une demi-heure, la quasi-totalité de ma maison a été détruite sous mes yeux et je n’ai rien pu sauver”, raconte ce commerçant de 47 ans.”J’avais mis six ans à construire cette maison de mes propres mains avec toutes mes économies. Maintenant je vais probablement devoir déménager hors de la région et louer ailleurs”, se désole-t-il.Et les ennuis ne pourraient faire que commencer, préviennent les autorités, car les pluies vont encore s’intensifier ces deux prochaines semaines et la chaleur — typique de la mousson d’été — reste importante, faisant redouter développement des bactéries et épidémies alors que l’eau stagnante est chaque année synonyme de vague de dengue au Pakistan.”Beaucoup d’animaux sont morts dans les pluies torrentielles et leurs corps en décomposition dégagent des odeurs pestilentielles”, affirme Nisar Ahmad, le volontaire de Bichnoi, qui réclame “de l’eau potable en urgence”.- “50% plus intense qu’en 2024″ -Mais acheminer l’aide sera compliqué, comme l’explique un haut responsable de l’Autorité de gestion des catastrophes du Khyber-Pakhtunkhwa.”Les routes alternatives dessinées pour accéder aux villages escarpés viennent d’être elles aussi emportées par les pluies”, affirme-t-il à l’AFP.En outre, “le département de météorologie anticipe de nouvelles crues subites jusqu’à jeudi”, poursuit-il sous le couvert de l’anonymat.La région voisine du Gilgit-Baltistan a déjà vécu il y a une semaine ce retour de bâton: sept volontaires y ont été tués et six autres blessés, ensevelis sous une coulée de boue alors qu’ils tentaient de raccorder leur village de montagne au réseau d’eau endommagé par des crues subites trois semaines plus tôt.Car si la mousson a été particulièrement meurtrière ces derniers jours, elle a commencé fin juin. Selon les autorités, elle a tué depuis plus de 650 personnes, dont une centaine d’enfants, avec une “intensité supérieure cette année de 50 à 60% par rapport à l’année dernière”.Au moins 60 victimes ont aussi été recensées dans le Cachemire administré par l’Inde.Islamabad a déjà fait une première estimation des dégâts à près d’un demi-million de dollars et le Khyber-Pakhtunkhwa dit avoir recensé “336 maisons, 57 écoles et 23 bâtiments publics endommagés ou détruits”.Les grandes inondations de 2010 puis de 2022 n’ont fait que renforcer l’inquiétude des 255 millions de Pakistanais qui voient les phénomènes climatiques extrêmes se multiplier.Le pays, l’un des plus vulnérables aux effets du changement climatique au monde, voit ainsi se succéder au fil des saisons inondations massives et meurtrières, explosions de lacs glaciaires et sécheresses inédites.

Irish literary star Sally Rooney pledges UK TV fees to banned pro-Palestine group

Irish author Sally Rooney has vowed to give fees generated by two BBC adaptations of her books to the Palestine Action group — banned recently in the UK as a terrorist organisation — as a government spokesperson on Monday warned anyone flouting the law risked prosecution.The writer, whose second novel “Normal People” (2018) and its 2020 BBC television adaptation won her international acclaim, announced her plans in the Irish Times.Rooney said she had chosen the Dublin-based newspaper to publicise her intention rather than a UK one as doing so “would now be illegal” after the government banned Palestine Action as a terrorist group in early July.”The UK’s state broadcaster… regularly pays me residual fees. I want to be clear that I intend to use these proceeds of my work, as well as my public platform generally, to go on supporting Palestine Action and direct action against genocide in whatever way I can,” she wrote.More than 700 people have been arrested, mostly at demonstrations, since the group was outlawed under the Terrorism Act 2000.”I feel obliged to state once more that like the hundreds of protesters arrested last weekend, I too support Palestine Action. If this makes me a ‘supporter of terror’ under UK law, so be it’,” Rooney said.The government ban on Palestine Action came into force on July 5, days after it took responsibility for a break-in at an air force base in southern England that caused an estimated £7.0 million ($9.3 million) of damage to two aircraft.The group said its activists were responding to Britain’s indirect military support for Israel during the war in Gaza.Being a member of Palestine Action or supporting the group is now a criminal offence in Britain, punishable by up to 14 years in prison.- Record arrests -More than 500 people were arrested at a protest in London’s Parliament Square on August 9 for displaying placards backing the group.The number is thought to be the highest-ever recorded number of detentions at a single protest in the capital.At least 60 of them are due to face prosecution, police said.Britain’s interior minister Yvette Cooper has defended the Labour government’s proscription of the group, stating that “UK national security and public safety must always be our top priority”.”The assessments are very clear — this is not a non-violent organisation,” she said.Prime Minister Keir Starmer’s official spokesperson declined to be drawn specifically on Rooney’s comments.But the spokesperson added: “Support for a proscribed organisation is an offence under the Terrorism Act and obviously the police will… implement the law.”Jilan Wahba Abdalmajid, the ambassador of the state of Palestine in Ireland, praised Rooney for “using her voice to call out international law and human rights violations in Palestine”.”I hope these calls result in practical actions that will stop the horrors we’re witnessing carried out by Israel in Palestine; to stop the genocide and forced displacement and end the Israeli occupation,” she said.Ireland confirmed the appointment of a full Palestinian ambassador last November after Dublin formally recognised a Palestinian state earlier in 2024.

Les incendies ont déjà ravagé 343.000 hectares en 2025 en Espagne, un nouveau record

Contraintes d’évacuer leur maison ou de porter des masques pour supporter fumée et odeur de brûlé, des milliers de personnes sont toujours lundi sous la menace des incendies ravageant l’Espagne, où plus de 343.000 hectares ont été calcinés depuis le début de l’année, un record.”Il y a comme un brouillard, on ne voit pas les montagnes qui sont à 1 km, certaines personnes portent des masques”, a décrit à l’AFP Andrea Fernandez, 29 ans, une habitante de Ribadelago (Castille-et-León, nord-ouest) jointe par téléphone.Dans cette région, qui, avec la Galice (nord-ouest) et l’Extrémadure (ouest), est une de celles frappées depuis une quinzaine de jours par de violents incendies qui ont fait quatre morts en Espagne, des milliers d’évacuations se préparent face à l’avancée des flammes.Depuis sa fenêtre, Andrea Fernandez voit avions et hélicoptères se succéder autour du lac de Sanabria, pour faire des réserves d’eau et les déverser sur les zones en feu. Les éleveurs de la zone, eux, ont descendu leurs bêtes des pâturages pour les mettre à l’abri.A une centaine de kilomètres, à Benavente, José Carlos Fernandez, lui, n’a pu apercevoir le soleil qu’à partir de 11H00 tant la fumée était épaisse. – “Irrespirable” -“L’air est irrespirable, très dense, l’odeur de brûlé entre dans les maisons”, explique à l’AFP ce masseur de 47 ans, lui aussi joint par téléphone. Les activités de plein air au centre aéré de son fils ont toutes été annulées, et lui dit avoir conseillé à sa mère, qui souffre d’une maladie respiratoire, de porter un masque, même chez elle.Il ressent “une immense indignation” face au manque de moyens: “C’était prévisible: nous avons eu un printemps très pluvieux, avec une explosion de la nature”, autant de combustible pour qu’un feu s’embrase rapidement une fois l’été arrivé et la sécheresse installée.Les flammes ont déjà ravagé plus de 343.000 hectares depuis le début de l’année en Espagne, un nouveau record pour le pays, selon le Système Européen d’Information sur les Incendies de Forêt (EFFIS). L’année 2022 avait jusqu’à présent été la pire en Espagne sur le front des incendies (306.000 hectares calcinés).Le Portugal détient quant à lui le record européen, depuis le début des relevés en 2006, avec 563.000 hectares brûlés en 2017, lors d’incendies ayant fait 119 morts. Depuis le début de l’année, plus de 560.000 hectares ont brûlé dans les deux pays, toujours en proie à de violents sinistres cet été, particulièrement virulents depuis le début d’une vague de chaleur il y a 15 jours, et qui ont déjà fait six morts.Seule petite note d’espoir: cette vague de chaleur, carburant des incendies, touche à sa fin, selon l’Agence météorologique espagnole (Aemet).Mais en attendant d’éventuels effets bénéfiques d’une baisse des températures, qui ont atteint jusqu’à 45°C dans le sud de l’Espagne, aucune accalmie n’était en vue lundi.- “Très difficile” -“Nous avons actuellement 23 incendies actifs de niveau 2″, des feux représentant une menace grave et directe pour la population, a résumé lundi matin à la télévision publique TVE Virginia Barcones, directrice générale de la Protection civile et des Urgences en Espagne.Une partie du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle entre Astorga et Ponferrada est fermée, ont annoncé les secours, demandant aux pélerins de s’arrêter.”C’est une situation très difficile, très compliquée”, a expliqué à TVE la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, évoquant la “virulence” et l'”ampleur” des incendies, ainsi que la fumée, visible depuis l’espace et qui complique “les interventions par voie aérienne”.Au cours des dernières heures, ces sinistres ont en outre fait deux nouvelles victimes, un pompier en Espagne dont le véhicule est tombé dans un ravin, et un autre pompier au Portugal, dans un accident de la route. Ces décès portent à quatre le nombre de morts dus aux incendies en Espagne, et à deux au Portugal.Dans ce pays, c’est l’incendie d’Arganil, dans le centre, qui préoccupe le plus. La moitié des 2.000 pompiers mobilisés sur le terrain y sont déployés.lf-al-bur-mig/mdm/oca

Les incendies ont déjà ravagé 343.000 hectares en 2025 en Espagne, un nouveau record

Contraintes d’évacuer leur maison ou de porter des masques pour supporter fumée et odeur de brûlé, des milliers de personnes sont toujours lundi sous la menace des incendies ravageant l’Espagne, où plus de 343.000 hectares ont été calcinés depuis le début de l’année, un record.”Il y a comme un brouillard, on ne voit pas les montagnes qui sont à 1 km, certaines personnes portent des masques”, a décrit à l’AFP Andrea Fernandez, 29 ans, une habitante de Ribadelago (Castille-et-León, nord-ouest) jointe par téléphone.Dans cette région, qui, avec la Galice (nord-ouest) et l’Extrémadure (ouest), est une de celles frappées depuis une quinzaine de jours par de violents incendies qui ont fait quatre morts en Espagne, des milliers d’évacuations se préparent face à l’avancée des flammes.Depuis sa fenêtre, Andrea Fernandez voit avions et hélicoptères se succéder autour du lac de Sanabria, pour faire des réserves d’eau et les déverser sur les zones en feu. Les éleveurs de la zone, eux, ont descendu leurs bêtes des pâturages pour les mettre à l’abri.A une centaine de kilomètres, à Benavente, José Carlos Fernandez, lui, n’a pu apercevoir le soleil qu’à partir de 11H00 tant la fumée était épaisse. – “Irrespirable” -“L’air est irrespirable, très dense, l’odeur de brûlé entre dans les maisons”, explique à l’AFP ce masseur de 47 ans, lui aussi joint par téléphone. Les activités de plein air au centre aéré de son fils ont toutes été annulées, et lui dit avoir conseillé à sa mère, qui souffre d’une maladie respiratoire, de porter un masque, même chez elle.Il ressent “une immense indignation” face au manque de moyens: “C’était prévisible: nous avons eu un printemps très pluvieux, avec une explosion de la nature”, autant de combustible pour qu’un feu s’embrase rapidement une fois l’été arrivé et la sécheresse installée.Les flammes ont déjà ravagé plus de 343.000 hectares depuis le début de l’année en Espagne, un nouveau record pour le pays, selon le Système Européen d’Information sur les Incendies de Forêt (EFFIS). L’année 2022 avait jusqu’à présent été la pire en Espagne sur le front des incendies (306.000 hectares calcinés).Le Portugal détient quant à lui le record européen, depuis le début des relevés en 2006, avec 563.000 hectares brûlés en 2017, lors d’incendies ayant fait 119 morts. Depuis le début de l’année, plus de 560.000 hectares ont brûlé dans les deux pays, toujours en proie à de violents sinistres cet été, particulièrement virulents depuis le début d’une vague de chaleur il y a 15 jours, et qui ont déjà fait six morts.Seule petite note d’espoir: cette vague de chaleur, carburant des incendies, touche à sa fin, selon l’Agence météorologique espagnole (Aemet).Mais en attendant d’éventuels effets bénéfiques d’une baisse des températures, qui ont atteint jusqu’à 45°C dans le sud de l’Espagne, aucune accalmie n’était en vue lundi.- “Très difficile” -“Nous avons actuellement 23 incendies actifs de niveau 2″, des feux représentant une menace grave et directe pour la population, a résumé lundi matin à la télévision publique TVE Virginia Barcones, directrice générale de la Protection civile et des Urgences en Espagne.Une partie du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle entre Astorga et Ponferrada est fermée, ont annoncé les secours, demandant aux pélerins de s’arrêter.”C’est une situation très difficile, très compliquée”, a expliqué à TVE la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, évoquant la “virulence” et l'”ampleur” des incendies, ainsi que la fumée, visible depuis l’espace et qui complique “les interventions par voie aérienne”.Au cours des dernières heures, ces sinistres ont en outre fait deux nouvelles victimes, un pompier en Espagne dont le véhicule est tombé dans un ravin, et un autre pompier au Portugal, dans un accident de la route. Ces décès portent à quatre le nombre de morts dus aux incendies en Espagne, et à deux au Portugal.Dans ce pays, c’est l’incendie d’Arganil, dans le centre, qui préoccupe le plus. La moitié des 2.000 pompiers mobilisés sur le terrain y sont déployés.lf-al-bur-mig/mdm/oca