Les adieux à “Pepe Mujica se poursuivent en présence des présidents Lula et Boric

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et son homologue chilien Gabriel Boric ont rendu hommage jeudi à l’ancien président de l’Uruguay José “Pepe” Mujica, lors d’une veillée funèbre à Montevideo où des dizaines de milliers d’Uruguayens ont défilé en deux jours. Ancien guérillero et adepte d’un mode de vie austère, José Mujica, dit “Pepe”, charismatique président de l’Uruguay entre 2010 et 2015, est mort mardi d’un cancer à l’âge de 89 ans dans sa modeste ferme de la périphérie de Montevideo, là même où doivent reposer ses cendres. Après un cortège funèbre dans le centre-ville de la capitale du pays sud-américain de 3,4 millions d’habitants mercredi, la veillée funèbre entamée la veille s’est poursuivie jeudi dans la salle des pas perdus du Palais législatif, bâtiment qui abrite le Parlement.A l’émotion témoignée par des dizaines de milliers d’Uruguayens s’est ajoutée celle des présidents chilien et brésilien dans l’après-midi, représentants comme José Mujica de la gauche latino-américaine.Les deux chefs d’État ont salué leur homologue uruguayen Yamandu Orsi, héritier politique de “Pepe” Mujica, et serré dans leurs bras la veuve de l’ex-dirigeant, Lucia Topolansky, avant de s’approcher en silence du cercueil. Lula a loué devant la presse un “être humain supérieur, une personne qui a essayé de changer le monde avec sa singularité, sa compétence politique, avec la capacité de dialoguer surtout avec la jeunesse”. Pour la deuxième journée, des milliers d’Uruguayens faisaient la queue pour participer à la veillée funèbre. Certains avec des fleurs à la main, d’autres avec des drapeaux sur les épaules.À quelques mètres du bâtiment, des stands de rue vendaient des choripan (sandwich à la saucisse typique de la région), des boissons, des drapeaux de la gauche et des porte-clés à l’effigie de “Pepe”. Par sa façon d’être, “il nous a laissé un héritage ici et au niveau mondial et il laisse un très grand vide”, a déclaré, ému, à l’AFP Roberto Pérez, un retraité.

US rests case in landmark Meta antitrust trial

The US government rested its case against Facebook-owner Meta on Thursday, as it tries to persuade a US judge that the tech giant bought Instagram and WhatsApp to neutralize them as rivals.The landmark case, brought by the Federal Trade Commission, could see Meta forced to divest itself of the two apps, which have grown into global powerhouses since their buyouts.The trial, held in a federal court in Washington, is presided over by Judge James Boasberg who will decide the outcome of the case.At the heart of the antitrust battle is the question of whether the crucial ingredient that undergirds Meta’s success is its ability to make connections between friends or family across its apps.The argument — that real-life connections are the glue that make Facebook’s apps successful — is the foundation of the government’s argument that describes a world where only youth-targeted Snap is a credible, if very distant, rival.Meta counters that its rivals are YouTube and TikTok and that it competes furiously in a much wider and ever-changing market to capture the eyeballs and attention of the world’s users.The trial, expected to continue for several more weeks, has seen top Meta executives take the stand, including founder and CEO Mark Zuckerberg and former Meta chief operating officer Sheryl Sandberg.Much of the testimony has been devoted to government lawyers building their case that Facebook and its family of apps constitute a market that is distinct from TikTok and YouTube, apps where personal connections have very little impact on usage.The US government argues that Meta’s hold on friends and family offers a unique ability to build out its products and rake in billions of dollars in profits every quarter.As a sign of the monopoly, the government also points to widespread reports of customer dissatisfaction with Meta products but continued success and growth of its apps.Meta executives argue that its apps are facing major headwinds and that calling them a monopoly is wrong.On the government’s last day of calling its witnesses, the head of Facebook, Tom Alison told the court the company is in an “upheaval,” facing generational changes in online habits as young users prefer TikTok-style short video content over sharing pictures and text.”The reality is that Facebook was built 21 years ago and Gen Z users have different expectations,” Alison said.But the government believes that Facebook’s hold on friends and family shields its business from swings in the market and that it bought Instagram and WhatsApp, in 2012 and 2014 respectively, to remove potential threats to its dominance.- ‘Failed’ -Testimony in the past weeks has included revelations by Kevin Systrom, the founder of Instagram, that he felt that Zuckerberg had undermined the success of his photo-sharing app in favor of Facebook once he was bought out.This seemed to back the government’s argument that the purchase of Instagram was originally intended as an effort to remove a potential rival, before it became successful in its own right.Meta on Thursday began calling its own list of witnesses, beginning with executives from Snap.”After five weeks of trial, it is clear that the FTC has failed to meet the legal standard required under antitrust law,” a Meta spokesperson said in a statement.”Regardless, we will present our case to show what every 17-year-old in the world knows: Instagram competes with TikTok (and YouTube and X and many other apps),” Meta added.

Wall Street mitigée après des indicateurs économiques américains

La Bourse de New York a terminé sans direction claire jeudi, après une ouverture en baisse, les investisseurs digérant une salve de données économiques américaines qui ont provoqué la détente des taux obligataires.Le Dow Jones a gagné 0,65% et l’indice élargi S&P 500 0,41%, tandis que l’indice Nasdaq a perdu 0,18%.”La hausse que nous avons observée au cours de la journée est symptomatique du type de mouvement que nous avons observé sur le marché assez récemment, les investisseurs américains attendant que n’importe quelle vente matinale s’essouffle pour pousser le marché à la hausse”, estime auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers.En revanche, souligne l’analyste, “il est assez inhabituel de voir le S&P 500 en hausse un jour où la plupart des +Sept Magnifiques+ (surnom donné aux grandes valeurs américaines du secteur technologique, ndlr) sont en baisse”.Tesla a perdu 1,40%, Alphabet 0,85%, Amazon 2,42%, Meta 2,35%, Apple -0,41% et Nvidia 0,38%. Seul Microsoft a terminé dans le vert, avançant de 0,23%.”Nous assistons également à un net recul des rendements (et) c’est certainement encourageant” pour la place américaine dans son ensemble, relève M. Sosnick.Vers 20H15 GMT, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans évoluait autour de 4,44%, contre 4,54% à la clôture jeudi.Cette franche détente est intervenue après la publication de plusieurs indicateurs économiques clés, notamment l’indice des prix à la production.Sur un mois, l’indice PPI a reculé de 0,5%, après une stabilisation au mois de mars, une baisse surprise alors que le consensus publié par Briefing.com anticipait une hausse de 0,3% sur la période.Sans les variations de prix de l’alimentation, de l’énergie et du commerce, considérés comme plus volatils, la baisse des prix est de 0,1% sur un mois, ce qui représente le premier recul enregistré depuis avril 2020, alors en pleine crise du Covid-19.Les ventes au détail ont, elles, connu une légère hausse en avril aux Etats-Unis (+0,1%), mais moins qu’attendu tandis que la production industrielle est restée inchangée durant le même mois, décevant les attentes des marchés.Côté marché de l’emploi, les demandes hebdomadaires d’allocation chômage sont ressorties stables par rapport à la période précédente et conformes aux attentes des analystes.Ailleurs à la cote, la première plateforme d’échanges de cryptomonnaies des États-Unis Coinbase (-7,20%) a chuté après avoir annoncé qu’un récent piratage allait lui coûter jusqu’à 400 millions de dollars pour rembourser ses clients qui ont perdu des fonds.La chaîne de boutiques d’équipement sportif Dick’s Sporting Goods a plongé de plus de 14% alors qu’elle s’apprête à racheter son concurrent Foot Locker pour plus de 2 milliards de dollars. L’action de ce dernier s’est envolée de plus de 85% à cette annonce.L’assureur américain UnitedHealth a plongé (-10,93%), alors qu’il est, selon le quotidien économique Wall Street Journal, visé par une enquête pour fraude potentielle par les autorités américaines.Selon le média américain, l’enquête diligentée par le ministère de la Justice porte sur une fraude dans le cadre du programme Medicare Advantage, un partenariat entre l’assurance maladie et les assureurs privés pour les patients souffrant de maladies chroniques.Le géant chinois du commerce en ligne, Alibaba a reculé de 7,57% après avoir annoncé jeudi une hausse modérée de son chiffre d’affaires annuel, nouveau signe positif pour le secteur technologique chinois malgré des défis grandissants. Les investisseurs sanctionnent néanmoins des résultats en deçà des attentes.

Rubio says US ‘troubled’ on Gaza, open to alternatives on aid

US Secretary of State Marco Rubio voiced openness Thursday to any new ideas to bring aid into Gaza after a US- and Israeli-backed plan was sharply criticised, expressing concern over the humanitarian situation in the territory.A new US-backed foundation on Wednesday announced a plan to begin distributing aid later this month in Gaza, where Israel has cut off food and other humanitarian supplies for more than two months.”We’re troubled by the humanitarian situation there,” Rubio told reporters after warnings of famine in war-ravaged Gaza.”I hear criticisms of that plan. We’re open to an alternative if someone has a better one,” Rubio said on a visit to Turkey.”We are for all the aid we can get without Hamas being able to steal it from people.”Rubio also said he spoke about the situation in Gaza in a telephone call on Thursday with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, as President Donald Trump tours Arab monarchies in the Gulf region.Netanyahu has vowed a new offensive to wipe out Hamas, which sparked the war in Gaza with the deadliest attack against Israel in its history on October 7, 2023.Rubio said the United States shared Netanyahu’s desire to eliminate the Palestinian militant group.”I think all of us would love to see an enduring end to this conflict, which, by the way, would end immediately if Hamas were to surrender,” Rubio said.”As long as they exist and they’re around, you’re not going to have peace.”Israel has imposed a blockade for over two months on Gaza, leading UN agencies and other humanitarian groups to warn of shrinking fuel and medicine supplies to the territory of 2.4 million Palestinians.The Gaza Humanitarian Foundation (GHF), said Wednesday it would begin distributing humanitarian aid in the Palestinian territory by the end of the month, with plans to provide nearly 300 million meals over an initial period of 90 days.However little is known about the foundation, which has been headquartered in Geneva since February.Asked Thursday whether the United States was providing funding to the organisation, State Department deputy spokesperson Tommy Pigott referred reporters to the foundation for further detail.Calling the initiative an “independent plan”, Pigott said the United States would “endorse this plan in the sense that we want to see creative solutions”.- UN says no -The United Nations meanwhile ruled out involvement in the project.”I made it clear that we participate in aid operations if they are in accordance with our basic principles,” said UN spokesman Farhan Haq.”As we’ve stated repeatedly, this particular distribution plan does not accord with our basic principles, including those of impartiality, neutrality, independence, and we will not be participating in this.”The initiative would effectively sideline the UN, which has trucks loaded with 171,000 tonnes of food waiting to enter the territory.”The UN have a plan, an excellent plan, that is ready to be implemented as soon as we’re allowed to do our work,” he said.But Danny Danon, Israel’s ambassador to the UN, reiterated that his country would not allow a return to the previous aid system, which he believes had ties to Hamas.He meanwhile called on UN Secretary-General Antonio Guterres to “recalculate” the body’s approach to what would be a “major” operation.He added that Israel would not fund the US-backed GHF efforts but would facilitate them.

Gaza strikes kill 120 as Hamas says aid entry ‘minimum requirement’ for talks

Palestinian rescuers reported 120 people killed on Thursday in Israeli strikes on blockaded Gaza, where a US-backed organisation said it intends to begin distributing aid by the end of the month.Aid to Gaza has been cut off since March 2, a tactic Israel has said is intended to force concessions from Hamas, but the group insisted on Thursday that the restoration of humanitarian assistance to the war-ravaged territory was “the minimum requirement” for talks.It also warned that Gaza was not “for sale” hours after US President Donald Trump, on a visit to the region, again floated taking over the territory and turning it into “a freedom zone”.Gaza’s civil defence agency said the death toll from Israeli bombardment since dawn on Thursday had risen to 120.Israel’s aid blockade preceded a resumption of military operations on March 18, ending a ceasefire that had largely halted hostilities since mid-January.For weeks, UN agencies have warned that supplies of everything from food and clean water to fuel and medicines are reaching new lows.The World Health Organization said the last hospital in Gaza providing cancer and cardiac care had stopped functioning after an Israeli attack on Tuesday left it “severely damaged and inaccessible”.UN special rapporteur for the Palestinian territories Francesca Albanese, accused Israel of “killing what’s left of Humanity”.AFPTV footage from the aftermath of a strike on Deir al-Balah in the centre of the territory showed flattened buildings and piles of concrete rubble. “We pray for this war to end, and we appeal to all international institutions to end the war because enough is enough,” said Gaza resident Maher Ghanem, his arm in a sling.- Gaza not ‘for sale’ -Following the latest deaths, Hamas called on the international community to hold Israel to account for what it described as a “barbaric escalation”. Israel says its aid stoppage and military pressure are meant to force Hamas to free the remaining hostages seized during the October 2023 attack that triggered the war.But senior Hamas official Basem Naim said the entry of aid into Gaza was “the minimum requirement for a conducive and constructive negotiation environment”.”Access to food, water, and medicine is a fundamental human right — not a subject for negotiation,” he added. The Gaza Humanitarian Foundation, a US-supported NGO, said it would begin distributing humanitarian aid in Gaza this month after talks with Israeli officials.But the United Nations on Thursday ruled out involvement with the initiative.”As we’ve stated repeatedly, this particular distribution plan does not accord with our basic principles, including those of impartiality, neutrality, independence, and we will not be participating in this,” UN spokesman Farhan Haq said.US Secretary of State Marco Rubio acknowledged the criticism of the plan and said Washington was “open to an alternative if someone has a better one”.Trump said he wanted the United States to “get involved” in Gaza.”I have concepts for Gaza that I think are very good… let the United States get involved and make it just a freedom zone,” he said on the Qatar leg of a Gulf tour, adding he would be “proud to have the United States have it, take it, make it a freedom zone”.The comments echoed a widely condemned idea he floated in February for the United States to “take over” the devastated territory and redevelop it into “the Riviera of the Middle East”.Hamas official Naim said “Gaza is an integral part of Palestinian land — it is not real estate for sale on the open market”.The United Nations estimates that 70 percent of Gaza is now either an Israeli-declared no-go zone or under evacuation order.The health ministry in the Hamas-run territory said 2,876 people have been killed since Israel resumed strikes on March 18, taking the war’s overall toll to 53,010.The Hamas attack resulted in the deaths of 1,218 people on the Israeli side, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Of the 251 hostages taken during the attack, 57 remain in Gaza, including 34 the military says are dead.- West Bank raids -In the occupied West Bank, meanwhile, raids were ongoing and roads blocked after Israel’s military chief vowed to find the perpetrators of an attack that killed a pregnant Israeli woman.WhatsApp groups for Israeli settlers in the territory were rife with calls for vengeance in retaliation for the attack.In the northern village of Tammun, Israeli troops killed five Palestinians in a raid the military described as targeting buildings suspected of being used to plan attacks.

Accident mortel dans le Val-de-Marne: le rappeur Koba LaD jugé en juin

Le rappeur Koba LaD, impliqué dans un accident mortel à Créteil en septembre 2024, sera jugé le 25 juin pour homicide involontaire aggravé, a indiqué jeudi soir le parquet de Créteil sollicité par l’AFP, confirmant une information du Parisien.Au volant d’une berline sportive de luxe et sous l’emprise de stupéfiants, le rappeur de 25 ans avait percuté à grande vitesse un camion à l’arrêt sur une bretelle de sortie d’une station-essence. Le passager avant, un ami proche, est décédé dans l’accident.Condamné à de multiples reprises, l’artiste (Marcel Junior Loutarila à l’état civil) aux trois disques de platine et aux trois millions d’auditeurs mensuels sur Spotify est actuellement en détention provisoire dans le cadre de ce dossier. Son casier judiciaire s’est encore alourdi en janvier, quand le tribunal correctionnel de Melun (Seine-et-Marne) l’a condamné à 15 mois d’emprisonnement pour des violences commises en 2022 sur son manager historique.En septembre 2024, il avait écopé à Paris d’un an de prison ferme pour des violences dans une boîte de nuit de la capitale deux ans plus tôt. Quelques années auparavant, à Marseille en 2020, il avait été condamné à trois mois de prison avec sursis pour un autre accident de voiture.Récemment, son nom a par ailleurs surgi autour de l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires au péage d’Incarville (Eure) le 14 mai 2024: Koba LaD a été mis en examen en mars dans cette affaire aux côtés de cinq autres personnes et placé sous contrôle judiciaire.Cette mise en examen “ne repose tout simplement sur rien”, avaient dénoncé ses avocats Mes Stéphane Cherqui et Arthur Vercken, jugeant que le rappeur n’était placé sous ce statut qu'”à cause de sa notoriété et au seul prétexte qu’il connaît des protagonistes de l’affaire”.Certains suspects dans ce dossier sont soupçonnés d’appartenir à la Black Manjak Family, présentée comme une organisation criminelle basée en Normandie et spécialisée dans les stupéfiants avec de possibles liens avec Koba LaD.Koba LaD avait annoncé une tournée à travers la France pour 2025 mais cette accumulation de nuages judiciaires a assombri son avenir artistique pour une durée indéterminée. 

Plus de 100 morts dans de nouveaux bombardements israéliens à Gaza

Les secours palestiniens ont recensé 120 morts jeudi dans des bombardements israéliens dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, où une ONG soutenue par les Etats-Unis dit se préparer à distribuer de l’aide humanitaire d’ici la fin du mois.Dans le même temps, le président américain Donald Trump, en tournée dans le Golfe, a affirmé vouloir que les Etats-Unis “prennent” la bande de Gaza pour “en faire une zone de liberté”, dans une apparente déclinaison de son précédent projet, décrié à l’international, d’en faire une “Riviera” vidée de ses habitants.  “Gaza fait partie intégrante du territoire palestinien. Ce n’est pas un bien immobilier à vendre”, a rétorqué un membre du bureau politique du Hamas, Bassem Naïm.De nouveaux bombardements israéliens y ont fait jeudi 120 morts, a indiqué la Défense civile palestinienne, une organisation de secouristes.L’aviation israélienne a en particulier visé le nord et le sud du territoire, ravagé par plus de 19 mois d’offensive lancée en représailles à l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023.- Discussions à Doha -“Chaque jour, il y a des morts, chaque jour des blessés. On ne sait pas quand notre tour viendra”, témoigne un habitant dans le nord, Amir Saleha. A Khan Younès, dans le sud, Maryam Ashour, en larmes, caresse le linceul enveloppant le corps de sa soeur, convoyé à l’hôpital Nasser avec d’autres victimes. La jeune femme travaillait comme bénévole pour des programmes d’une agence onusienne destinés aux enfants, dit-elle.”Israël (…) ne fait pas que tuer des gens. Il tue ce qu’il reste de l’Humanité”, a lancé jeudi sur X la rapporteure spéciale de l’ONU pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese.Malgré les critiques internationales sur sa conduite de la guerre, Benjamin Netanyahu a averti lundi d’une prochaine entrée “en force” de l’armée pour “achever l’opération et vaincre le Hamas”, après avoir annoncé un plan pour la “conquête” de la bande de Gaza.Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive le 18 mars avec l’objectif déclaré d’obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza depuis le 7-Octobre.Des délégations israélienne et du Hamas se sont rendues cette semaine au Qatar, un des pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte.Mais le Hamas a accusé jeudi Israël de “saper” les efforts de médiation “par une escalade militaire délibérée”. “L’exigence minimale pour instaurer un environnement propice et constructif aux négociations est de contraindre” Israël “à ouvrir les points de passage et à permettre l’entrée de l’aide humanitaire”, a indiqué plus tard Bassem Naïm.Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent toute entrée d’aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d’habitants, désormais menacés d’une “famine de masse”, selon plusieurs ONG.- “Outil d’extermination” -Human Rights Watch a accusé Israël d’avoir fait de ce blocus “un outil d’extermination”. L’ONU a par ailleurs indiqué qu’elle ne participerait pas à la distribution d’aide à Gaza par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Celle-ci, soutenue par les Etats-Unis, avait annoncé plus tôt qu’elle entendait commencer à distribuer de l’aide à Gaza d’ici fin mai. “Ce plan de distribution n’est pas en accord avec nos principes de base, y compris ceux d’impartialité, de neutralité et d’indépendance”, a justifié Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU.Face aux critiques, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio s’est dit ouvert à une “alternative”, exprimant son inquiétude face à la situation humanitaire dans le territoire palestinien.Depuis le début de la guerre à Gaza, les violences ont aussi explosé en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.Israël a promis jeudi d’utiliser “tous les moyens” pour retrouver les auteurs de tirs mortels près de la colonie israélienne de Bruchin, en Cisjordanie occupée, qui ont coûté la vie dans la nuit à une Israélienne enceinte. Les groupes WhatsApp des colons israéliens de Cisjordanie regorgeaient jeudi d’appels à la vengeance après cette attaque.Dans le nord de la Cisjordanie, cinq Palestiniens ont été tués jeudi lors d’une opération israélienne à Tamoun, selon le maire et l’armée, qui a affirmé qu’il s’agissait de “terroristes”. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne. Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.010 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Plus de 100 morts dans de nouveaux bombardements israéliens à Gaza

Les secours palestiniens ont recensé 120 morts jeudi dans des bombardements israéliens dans la bande de Gaza dévastée et assiégée, où une ONG soutenue par les Etats-Unis dit se préparer à distribuer de l’aide humanitaire d’ici la fin du mois.Dans le même temps, le président américain Donald Trump, en tournée dans le Golfe, a affirmé vouloir que les Etats-Unis “prennent” la bande de Gaza pour “en faire une zone de liberté”, dans une apparente déclinaison de son précédent projet, décrié à l’international, d’en faire une “Riviera” vidée de ses habitants.  “Gaza fait partie intégrante du territoire palestinien. Ce n’est pas un bien immobilier à vendre”, a rétorqué un membre du bureau politique du Hamas, Bassem Naïm.De nouveaux bombardements israéliens y ont fait jeudi 120 morts, a indiqué la Défense civile palestinienne, une organisation de secouristes.L’aviation israélienne a en particulier visé le nord et le sud du territoire, ravagé par plus de 19 mois d’offensive lancée en représailles à l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023.- Discussions à Doha -“Chaque jour, il y a des morts, chaque jour des blessés. On ne sait pas quand notre tour viendra”, témoigne un habitant dans le nord, Amir Saleha. A Khan Younès, dans le sud, Maryam Ashour, en larmes, caresse le linceul enveloppant le corps de sa soeur, convoyé à l’hôpital Nasser avec d’autres victimes. La jeune femme travaillait comme bénévole pour des programmes d’une agence onusienne destinés aux enfants, dit-elle.”Israël (…) ne fait pas que tuer des gens. Il tue ce qu’il reste de l’Humanité”, a lancé jeudi sur X la rapporteure spéciale de l’ONU pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese.Malgré les critiques internationales sur sa conduite de la guerre, Benjamin Netanyahu a averti lundi d’une prochaine entrée “en force” de l’armée pour “achever l’opération et vaincre le Hamas”, après avoir annoncé un plan pour la “conquête” de la bande de Gaza.Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris son offensive le 18 mars avec l’objectif déclaré d’obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza depuis le 7-Octobre.Des délégations israélienne et du Hamas se sont rendues cette semaine au Qatar, un des pays médiateurs avec les Etats-Unis et l’Egypte.Mais le Hamas a accusé jeudi Israël de “saper” les efforts de médiation “par une escalade militaire délibérée”. “L’exigence minimale pour instaurer un environnement propice et constructif aux négociations est de contraindre” Israël “à ouvrir les points de passage et à permettre l’entrée de l’aide humanitaire”, a indiqué plus tard Bassem Naïm.Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent toute entrée d’aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d’habitants, désormais menacés d’une “famine de masse”, selon plusieurs ONG.- “Outil d’extermination” -Human Rights Watch a accusé Israël d’avoir fait de ce blocus “un outil d’extermination”. L’ONU a par ailleurs indiqué qu’elle ne participerait pas à la distribution d’aide à Gaza par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Celle-ci, soutenue par les Etats-Unis, avait annoncé plus tôt qu’elle entendait commencer à distribuer de l’aide à Gaza d’ici fin mai. “Ce plan de distribution n’est pas en accord avec nos principes de base, y compris ceux d’impartialité, de neutralité et d’indépendance”, a justifié Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU.Face aux critiques, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio s’est dit ouvert à une “alternative”, exprimant son inquiétude face à la situation humanitaire dans le territoire palestinien.Depuis le début de la guerre à Gaza, les violences ont aussi explosé en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.Israël a promis jeudi d’utiliser “tous les moyens” pour retrouver les auteurs de tirs mortels près de la colonie israélienne de Bruchin, en Cisjordanie occupée, qui ont coûté la vie dans la nuit à une Israélienne enceinte. Les groupes WhatsApp des colons israéliens de Cisjordanie regorgeaient jeudi d’appels à la vengeance après cette attaque.Dans le nord de la Cisjordanie, cinq Palestiniens ont été tués jeudi lors d’une opération israélienne à Tamoun, selon le maire et l’armée, qui a affirmé qu’il s’agissait de “terroristes”. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne. Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.010 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Derrière le droit du sol, la Cour suprême américaine soupèse les pouvoirs des juges

La Cour suprême américaine a paru indécise jeudi face à la réponse à apporter à la contestation par le président Donald Trump du pouvoir des juges à suspendre dans tout le pays des décisions qu’ils considèrent comme illégales.L’affaire porte sur la suspension du décret présidentiel revenant sur le droit du sol, déclaré inconstitutionnel par tous les tribunaux et cours d’appel fédéraux qui en ont été saisis.Mais une éventuelle décision de la Cour à majorité conservatrice limitant la capacité des juges à prononcer des décisions de portée nationale serait lourde de conséquences pour l’ensemble des contentieux contre l’administration Trump.Dès le 20 janvier, jour de son investiture, Donald Trump a signé ce décret, l’un des plus critiqués de son nouveau mandat, affirmant vouloir ainsi combattre l’immigration clandestine. Il revient en effet sur le principe du droit du sol, consacré par le 14e amendement de la Constitution, disposant que tout enfant né aux Etats-Unis est automatiquement citoyen américain, et appliqué depuis plus de 150 ans.”Le droit du sol n’est pas destiné aux gens qui viennent en vacances pour devenir des citoyens américains, en amenant leur famille avec eux, tout en se moquant des +pigeons+ que nous sommes”, a insisté Donald Trump jeudi sur son réseau Truth Social.L’administration Trump demande à la Cour non pas de lever la suspension du décret à ce stade, mais d’en limiter la portée aux seules personnes ayant saisi la justice, dénonçant ce qu’elle décrit comme une dérive.”Depuis le 20 janvier, les tribunaux de première instance ont émis 40 suspensions à portée nationale contre le gouvernement fédéral”, a fait valoir le conseiller juridique du gouvernement, John Sauer, lors de l’audience jeudi.”Elles fonctionnent de manière asymétrique, obligeant le gouvernement à gagner partout, alors qu’il suffit aux plaignants de gagner n’importe où” pour parvenir à bloquer la politique qu’ils contestent.”Votre argumentation semble transformer notre système judiciaire en régime de +attrape-moi si tu peux+ du point de vu du pouvoir exécutif, dans lequel tout le monde doit avoir un avocat et saisir la justice pour que le gouvernement cesse de violer les droits des citoyens”, lui a objecté l’une des trois juges progressistes, Ketanji Brown Jackson.- “Chaos sans précédent” -Les administrations successives, républicaines comme démocrates, ont souvent exprimé leur frustration envers ces suspensions à portée universelle qui permettent à un seul juge fédéral de bloquer leur politique, sur des sujets d’importance nationale, comme l’avortement, l’immigration ou encore les prêts étudiants.”Dans cette affaire, vous allez perdre face à chaque individu qui agira en justice, mais ceux qui n’ont pas les moyens de saisir les tribunaux seront perdants” en l’absence de suspension à portée nationale du décret, a affirmé une autre magistrate progressiste, Elena Kagan.Le représentant des 23 Etats qui ont obtenu la suspension du décret, Jeremy Feigenbaum, a mis en garde contre “un chaos sans précédent sur le terrain” en cas de levée des suspensions à portée nationale.”Jamais dans l’histoire de ce pays, depuis la Guerre de Sécession, la nationalité n’a changé en fonction des frontières des Etats”, a-t-il souligné.Plusieurs juges, notamment parmi les six conservateurs, ont en revanche réfuté l’idée que seule une suspension à portée nationale pourrait résoudre les problèmes soulevés par le décret.Si la Cour suprême était saisie du fond du dossier, à savoir la constitutionnalité du décret, elle a prouvé récemment sa capacité “à statuer rapidement”, a ainsi assuré son président, John Roberts.La décision de la Cour suprême est attendue d’ici le terme de sa session actuelle, fin juin, mais elle pourrait également la renvoyer à sa prochaine session, débutant en octobre.Le décret présidentiel en question interdit au gouvernement fédéral de délivrer des passeports, des certificats de citoyenneté ou d’autres documents aux enfants dont la mère séjourne illégalement ou temporairement aux Etats-Unis, et dont le père n’est pas citoyen américain ou résident permanent – titulaire de la fameuse “carte verte”.Le 14e amendement a été adopté en 1868, après la Guerre de Sécession et l’abolition de l’esclavage, afin de garantir les droits des esclaves affranchis et de leurs descendants.