‘Magnificent’, ‘handsome’: Trump’s fascination for Gulf leaders

Gulf Arab leaders were “starving for love” — so US President Donald Trump showered them with near endless praise during a tour filled with bromance and billion-dollar deals this week.Wary of raising contentious topics such as human rights, Trump rained down compliments on the leaders of Saudi Arabia, Qatar and the United Arab Emirates as he shuttled between palaces, business forums and lavish state dinners.Speaking at an investment conference in Riyadh, he told Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman: “I like you too much!”.He said the prince — the kingdom’s de facto leader — and Qatari emir Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani were both “tall, handsome guys that happen to be very smart”.In Abu Dhabi, he called UAE President Sheikh Mohamed bin Zayed a “magnificent man” and a “truly great warrior”.But perhaps the most surprising compliment of his Gulf tour was the one he paid to Syria’s jihadist-turned-president after vowing to lift sanctions on the war-battered country in a surprise announcement in Riyadh.Trump said Ahmed al-Sharaa was “a young, attractive guy” following the first meeting between leaders of the two countries in 25 years.”Oh, what I do for the crown prince,” the US president laughed to a roaring applause as he announced the seismic diplomatic shift that Riyadh had lobbied for.His approach was in stark contrast with his predecessor Joe Biden’s infamous fist-bump with the prince, when they met after he had vowed to make the kingdom a “pariah” during his campaign.- ‘Perfect marble’ -The wealthy Gulf monarchies’ penchant for luxury likely found a receptive audience with Trump.In Qatar, the president — who recently decked out the Oval Office with gilded souvenirs and gold-plated, Trump-branded coasters — complimented the “perfect marble” of the emir’s headquarters, the Amiri Diwan.Air Force One was escorted by fighter jets from each Gulf country during the tour — a gesture likely to have touched the president. Trump has plans to hold a rare military parade in Washington next month to mark the 250th anniversary of the US army alongside his 79th birthday.He lamented that his own presidential plane was much less impressive than Gulf leaders’ “brand new” jets in an interview with Fox News.His comments were the latest jab aimed at critics who accused him of blatant corruption, after Qatar offered to donate a luxury aircraft ahead of his visit for presidential and then personal use.Trump had charged it would be “stupid” to turn down such a gift, despite facing criticism from his own party.Republican Senator Rand Paul said in a Fox News interview: “I wonder if our ability to judge their human rights record would be clouded by the fact of this large gift”.- ‘Favourite dictator’ -The US president has long had a fascination for strongmen — calling Egyptian President Abdel Fattah al-Sisi his “favourite dictator” during his first term.  Trump also largely stayed silent on human rights issues during his four-day tour, which focused mainly on sealing billion-dollar deals.Instead he doubled down insisting: “Saudi Arabia has proved the critics totally wrong,” and calling bin Salman’s modernisation drive “truly extraordinary”.Addressing an investment forum in Riyadh, he slammed “Western interventionists… giving you lectures on how to live or how to govern your own affairs”.”The gleaming marvels of Riyadh and Abu Dhabi were not created by the so-called ‘nation-builders’, ‘neo-cons’ or ‘liberal non-profits’,” he said, taking a shot at previous administrations that oversaw invasions and military interventions abroad. “I believe it is God’s job to sit in judgement — my job [is] to defend America and to promote the fundamental interests of stability, prosperity and peace.”

L’Iran et trois puissances européennes discutent du dossier nucléaire à Istanbul

L’Iran a discuté vendredi à Istanbul avec l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne de l’état de ses pourparlers avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire, un dossier sur lequel le président américain Donald Trump a pressé la République islamique de “bouger”. Le trio européen – connu sous le nom de E3 – fait partie des puissances mondiales, avec la Chine, la Russie et les Etats-Unis, qui ont négocié l’accord nucléaire historique de 2015 avec Téhéran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales. Le texte est devenu de facto caduc à la suite de la décision unilatérale de Washington de s’en retirer en 2018, sous la première présidence de Donald Trump.”Ils (les Iraniens, ndlr) ont une proposition, mais surtout, ils savent qu’ils doivent bouger rapidement ou que quelque chose de mauvais arrivera”, a averti vendredi le président américain avant son départ d’Abou Dhabi, dernière étape de sa tournée dans le Golfe.”Nous n’avons rien reçu”, a affirmé le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, selon des médias locaux.Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, a déclaré que son pays avait discuté vendredi à Istanbul avec le trio européen de l’état des négociations entre Téhéran et Washington, ainsi que de la levée des sanctions.”Si nécessaire, nous nous reverrons pour poursuivre les discussions”, a-t-il ajouté sur X.Le directeur politique du ministère britannique des Affaires étrangères,  Christian Turner, a indiqué sur le réseau social X que les différentes parties ont réaffirmé leur “engagement au dialogue, salué les discussions USA/Iran en cours et en raison de l’urgence, sont tombés d’accord pour se réunir de nouveau”.- “Stratégie de confrontation” -Un responsable américain a indiqué pour sa part que le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio avait rencontré vendredi à Istanbul des conseillers diplomatiques et à la sécurité, français, britannique et allemand pour des discussions sur le nucléaire iranien, ainsi que sur l’Ukraine.Les Occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis, et Israël, soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce que ce pays dément en affirmant que son programme est destiné à des fins civiles.Dans une tribune publiée dimanche sur le site de l’hebdomadaire français Le Point, M. Araghchi a mis en garde les pays européens contre leur “stratégie de confrontation”.Fin avril, son homologue français, Jean-Noël Barrot, avait affirmé que le groupe E3 n’hésiterait “pas une seule seconde” à rétablir des sanctions contre Téhéran si la sécurité européenne était menacée par son programme nucléaire. Les diplomates européens font valoir qu’ils disposent de la possibilité d’enclencher le “snapback”, un mécanisme de l’accord de 2015 qui permet de réimposer les sanctions internationales contre Téhéran.La réunion de vendredi intervient moins d’une semaine après un quatrième cycle de négociations indirectes entre l’Iran et les Etats-Unis, sous la médiation d’Oman.Après son retour à la Maison Blanche en janvier, M. Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran, l’exhortant à négocier un nouvel accord tout en menaçant de le bombarder en cas d’échec de la diplomatie.- “Rameau d’olivier” -Jeudi, le site d’information américain Axios, citant un responsable américain et d’autres sources, a rapporté que l’administration Trump avait remis à l’Iran une “proposition écrite” pour un accord nucléaire.Mardi à Ryad, M. Trump avait indiqué avoir tendu aux dirigeants iraniens un “rameau d’olivier”, ajoutant qu’il s’agissait d’une offre qui ne durerait pas éternellement. Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, a déclaré mercredi à NBC News que Téhéran s’engagerait à ne jamais fabriquer d’armes nucléaires, à se débarrasser de ses stocks d’uranium hautement enrichi, à n’enrichir l’uranium qu’aux niveaux nécessaires à un usage civil et à autoriser des inspecteurs internationaux à superviser le processus en échange de la levée immédiate de toutes les sanctions économiques à l’encontre de la République islamique.Avant les discussions à Istanbul, la Chine a “salué l’engagement de l’Iran à ne pas développer d’armes nucléaires”, s’opposant “à toutes les sanctions unilatérales illégales”. L’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord nucléaire de 2015, alors qu’un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Téhéran insiste sur son droit à poursuivre l’enrichissement de l’uranium, affirmant que cela n’est pas négociable, mais qu’il serait ouvert à des réductions temporaires du niveau et du volume de l’enrichissement.

L’Iran et trois puissances européennes discutent du dossier nucléaire à Istanbul

L’Iran a discuté vendredi à Istanbul avec l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne de l’état de ses pourparlers avec les Etats-Unis sur son programme nucléaire, un dossier sur lequel le président américain Donald Trump a pressé la République islamique de “bouger”. Le trio européen – connu sous le nom de E3 – fait partie des puissances mondiales, avec la Chine, la Russie et les Etats-Unis, qui ont négocié l’accord nucléaire historique de 2015 avec Téhéran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales. Le texte est devenu de facto caduc à la suite de la décision unilatérale de Washington de s’en retirer en 2018, sous la première présidence de Donald Trump.”Ils (les Iraniens, ndlr) ont une proposition, mais surtout, ils savent qu’ils doivent bouger rapidement ou que quelque chose de mauvais arrivera”, a averti vendredi le président américain avant son départ d’Abou Dhabi, dernière étape de sa tournée dans le Golfe.”Nous n’avons rien reçu”, a affirmé le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, selon des médias locaux.Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi, a déclaré que son pays avait discuté vendredi à Istanbul avec le trio européen de l’état des négociations entre Téhéran et Washington, ainsi que de la levée des sanctions.”Si nécessaire, nous nous reverrons pour poursuivre les discussions”, a-t-il ajouté sur X.Le directeur politique du ministère britannique des Affaires étrangères,  Christian Turner, a indiqué sur le réseau social X que les différentes parties ont réaffirmé leur “engagement au dialogue, salué les discussions USA/Iran en cours et en raison de l’urgence, sont tombés d’accord pour se réunir de nouveau”.- “Stratégie de confrontation” -Un responsable américain a indiqué pour sa part que le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio avait rencontré vendredi à Istanbul des conseillers diplomatiques et à la sécurité, français, britannique et allemand pour des discussions sur le nucléaire iranien, ainsi que sur l’Ukraine.Les Occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis, et Israël, soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce que ce pays dément en affirmant que son programme est destiné à des fins civiles.Dans une tribune publiée dimanche sur le site de l’hebdomadaire français Le Point, M. Araghchi a mis en garde les pays européens contre leur “stratégie de confrontation”.Fin avril, son homologue français, Jean-Noël Barrot, avait affirmé que le groupe E3 n’hésiterait “pas une seule seconde” à rétablir des sanctions contre Téhéran si la sécurité européenne était menacée par son programme nucléaire. Les diplomates européens font valoir qu’ils disposent de la possibilité d’enclencher le “snapback”, un mécanisme de l’accord de 2015 qui permet de réimposer les sanctions internationales contre Téhéran.La réunion de vendredi intervient moins d’une semaine après un quatrième cycle de négociations indirectes entre l’Iran et les Etats-Unis, sous la médiation d’Oman.Après son retour à la Maison Blanche en janvier, M. Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran, l’exhortant à négocier un nouvel accord tout en menaçant de le bombarder en cas d’échec de la diplomatie.- “Rameau d’olivier” -Jeudi, le site d’information américain Axios, citant un responsable américain et d’autres sources, a rapporté que l’administration Trump avait remis à l’Iran une “proposition écrite” pour un accord nucléaire.Mardi à Ryad, M. Trump avait indiqué avoir tendu aux dirigeants iraniens un “rameau d’olivier”, ajoutant qu’il s’agissait d’une offre qui ne durerait pas éternellement. Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, a déclaré mercredi à NBC News que Téhéran s’engagerait à ne jamais fabriquer d’armes nucléaires, à se débarrasser de ses stocks d’uranium hautement enrichi, à n’enrichir l’uranium qu’aux niveaux nécessaires à un usage civil et à autoriser des inspecteurs internationaux à superviser le processus en échange de la levée immédiate de toutes les sanctions économiques à l’encontre de la République islamique.Avant les discussions à Istanbul, la Chine a “salué l’engagement de l’Iran à ne pas développer d’armes nucléaires”, s’opposant “à toutes les sanctions unilatérales illégales”. L’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord nucléaire de 2015, alors qu’un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Téhéran insiste sur son droit à poursuivre l’enrichissement de l’uranium, affirmant que cela n’est pas négociable, mais qu’il serait ouvert à des réductions temporaires du niveau et du volume de l’enrichissement.

Un million d’Européens appellent à interdire les “thérapies” de conversion contre les LGBT+

Un million d’Européens ont appelé à interdire les “thérapies de conversion” des personnes LGBT+ sur le continent, selon les résultats d’une initiative citoyenne vendredi.Maintenant que ce seuil est atteint, la Commission européenne doit répondre publiquement à cette pétition, signée par de nombreuses personnalités du monde culturel ou politique, comme la chanteuse belge Angèle ou l’ancien Premier ministre français Gabriel Attal.Les “thérapies” de conversion prétendent modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne, en assimilant notamment l’homosexualité à une maladie.Elles peuvent prendre la forme de séances d’exorcisme, de stages ou encore d’électrochocs, parmi une kyrielle de sévices qui ont des retentissements psychologiques voire physiques durables chez les personnes, souvent jeunes, qui en sont victimes.”Il faut interdire les thérapies de conversion partout en Europe”, a plaidé la célèbre artiste Angèle, qui avait révélé en 2020 être en couple avec une femme.”Une pétition courageuse a été lancée pour faire interdire les thérapies de conversion partout en Europe. Il ne reste plus que quelques heures pour la signer”, avait alerté jeudi Gabriel Attal, qui avait été le premier chef de gouvernement français à avoir publiquement évoqué son homosexualité, aujourd’hui chef de file des députés Renaissance (centre).- “Faire bouger les choses” -Selon l’association ILGA, les thérapies de conversions ne sont complètement interdites que dans huit pays de l’Union européenne: France, Belgique, Chypre, Allemagne, Malte, Portugal, Espagne et Grèce.Cette campagne a le potentiel de “faire bouger les choses”, espère Mattéo Garguilo, un étudiant français de 21 ans à l’origine de l’initiative. “Ça délie les langues”, affirme-t-il auprès de l’AFP.Les chanteurs Pierre de Maere et Eddy de Pretto, l’actrice Marie Papillon et de nombreux responsables politiques français de gauche et du camp présidentiel ont soutenu l’initiative.”Les personnes LGBTQIA+ n’ont pas à être +converties+”, a martelé Marine Tondelier, dirigeante française des Ecologistes, sur les réseaux sociaux. “Ces pratiques barbares, qui prétendent +guérir+ les personnes LGBTQIA+, sont une forme de torture. Il n’y a rien à guérir”, avait abondé sur X le leader de la gauche radicale française Jean-Luc Mélenchon.- Signataires de 27 pays -Vendredi après-midi plus d’un million de signatures, le seuil nécessaire, émanant des 27 pays de l’UE, avaient été récoltées.Mais ce dispositif n’a pas d’effet contraignant : bien que la Commission soit tenue d’y répondre, rien ne l’oblige à transformer cette initiative en nouvel acte juridique européen. Le texte appelle la Commission européenne à “proposer une interdiction légale contraignante des pratiques de conversion ciblant les citoyens LGBTQ+” dans l’Union européenne.Sans se prononcer sur des mesures concrètes, la commissaire européenne en charge de l’égalité, Hadja Lahbib, a apporté son soutien aux voix qui “s’élèvent contre ces pratiques qui sont honteuses et qui conduisent parfois même à des suicides”. En septembre, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, l’avait mandatée pour établir une stratégie “autour de l’égalité des personnes LGBTQI” après 2025. Cette stratégie devrait notamment mettre l’accent sur “l’interdiction de la pratique des thérapies de conversion”, avait-elle indiqué.En 2022, le Parlement français avait voté unanimement pour cibler pénalement les thérapies de conversion contre les personnes lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT).

Présidentielle roumaine : contre le candidat pro-européen, une virulente campagne de désinformation

Documents falsifiés, “deepfakes” et attaques personnelles: le candidat pro-européen à la présidentielle en Roumanie, Nicusor Dan, fait l’objet d’une campagne de désinformation et de propagande qui s’intensifie à la veille du second tour, selon des analystes.Pour Roxana Radu, professeur associé à l’université britannique d’Oxford, les attaques observées sur les réseaux sociaux contre le maire de Bucarest apparaissent systématiques et délibérées. “Elles portent la marque d’une campagne coordonnée, avec des contenus diffusés et relayés sur différentes plateformes, puis montant en puissance grâce à des réseaux de bots”, des programmes informatiques robotisés, explique-t-elle à l’AFP.Le premier scrutin du 24 novembre, qui avait vu l’émergence surprise du candidat d’extrême droite Calin Georgescu, avait été annulé par la Cour constitutionnelle après une campagne massive sur TikTok entachée de suspicions d’ingérence russe.Les autorités sont donc cette fois très vigilantes. Avant le premier tour le 4 mai, elles avaient pointé de “nouvelles tentatives de manipulation et d’ingérence menées par des acteurs étatiques”.Sollicitées par l’AFP, elles n’ont pas répondu à ce stade.   Les plateformes Facebook et TikTok, très populaires en Roumanie avec quelque neuf millions d’utilisateurs chacune sur une population de 19 millions d’habitants, assurent être en contact régulier avec le gouvernement et avoir déployé des équipes pour garantir l’intégrité des élections.- Faux diplôme et “propagande LGBT+” -Nicusor Dan, 55 ans, qui fera face dimanche au nationaliste George Simion, 38 ans, arrivé largement en tête du premier tour, est notamment visé par un faux diplôme partagé des milliers de fois sur Facebook, TikTok et X. Le premier édile de la capitale aurait obtenu des notes médiocres au baccalauréat, sauf en mathématiques, sa matière de prédilection. A la clé: un flot de commentaires désobligeants et des doutes sur ses capacités à diriger.Ce document contient des incohérences manifestes, mais il a tout de même forcé M. Dan à exhiber son véritable diplôme à la télévision.Une autre vidéo très relayée laisse entendre que l’élu centriste s’est dit favorable à la diffusion de “propagande LGBT+” dans les programmes scolaires. En réalité, les images intégrales de la discussion montrent le maire de Bucarest expliquant simplement que l’éducation sexuelle doit être introduite “à un âge adapté aux dangers auxquels les enfants sont exposés”.Nicusor Dan est toujours très prudent sur ce sujet et a d’ailleurs été critiqué pour ne pas avoir défendu clairement les droits des personnes LGBT+, dans un pays sous influence de la puissante Eglise orthodoxe.- Attaques personnelles -Le quinquagénaire, qui vit en couple mais n’est pas marié, est aussi la cible d’attaques sur sa vie privée affirmant par exemple que ses enfants ne sont pas baptisés. Ce que lui et sa partenaire ont publiquement démenti.Son naturel réservé est régulièrement moqué dans des montages vidéo ou des “deepfake”, des vidéos très réalistes générées grâce à l’intelligence artificielle.De nombreuses publications le présentent par ailleurs comme atteint de troubles autistiques, un élément repris par George Simion lui-même.Pour Madalina Botan, maître de conférences à l’Université de sciences politiques de Bucarest, de tels narratifs, observés à l’occasion d’autres élections en Europe, “visent à déshumaniser le candidat, à lui ôter toute crédibilité”.- Des algorithmes favorables à l’extrême droite -A l’inverse, George Simion bénéficie d’un terreau favorable sur les réseaux sociaux, où ses messages émotionnels et souvent très virulents sont favorisés par les algorithmes, en particulier sur TikTok. Visée par une enquête de la Commission européenne, l’application appartenant au groupe chinois ByteDance avait dit en mars avoir supprimé plus de 27.000 faux comptes.Mais les biais demeurent importants : selon un rapport publié cette semaine par l’organisation Global Witness, les nouveaux utilisateurs ont été exposés avant le second tour “à près de trois fois plus de contenus d’extrême droite” que du reste du spectre politique. De quoi “compromettre l’intégrité d’une nouvelle élection”, estime l’organisation, accusant TikTok de ne pas avoir pris “de mesures suffisantes”.Une autre étude, menée par la société britannique Refute, a révélé “une campagne d’influence coordonnée” à destination de l’importante diaspora roumaine. Plus de 32.000 vidéos faisant la promotion de MM. Simion et Georgescu ont été détectées. 

Présidentielle roumaine : contre le candidat pro-européen, une virulente campagne de désinformation

Documents falsifiés, “deepfakes” et attaques personnelles: le candidat pro-européen à la présidentielle en Roumanie, Nicusor Dan, fait l’objet d’une campagne de désinformation et de propagande qui s’intensifie à la veille du second tour, selon des analystes.Pour Roxana Radu, professeur associé à l’université britannique d’Oxford, les attaques observées sur les réseaux sociaux contre le maire de Bucarest apparaissent systématiques et délibérées. “Elles portent la marque d’une campagne coordonnée, avec des contenus diffusés et relayés sur différentes plateformes, puis montant en puissance grâce à des réseaux de bots”, des programmes informatiques robotisés, explique-t-elle à l’AFP.Le premier scrutin du 24 novembre, qui avait vu l’émergence surprise du candidat d’extrême droite Calin Georgescu, avait été annulé par la Cour constitutionnelle après une campagne massive sur TikTok entachée de suspicions d’ingérence russe.Les autorités sont donc cette fois très vigilantes. Avant le premier tour le 4 mai, elles avaient pointé de “nouvelles tentatives de manipulation et d’ingérence menées par des acteurs étatiques”.Sollicitées par l’AFP, elles n’ont pas répondu à ce stade.   Les plateformes Facebook et TikTok, très populaires en Roumanie avec quelque neuf millions d’utilisateurs chacune sur une population de 19 millions d’habitants, assurent être en contact régulier avec le gouvernement et avoir déployé des équipes pour garantir l’intégrité des élections.- Faux diplôme et “propagande LGBT+” -Nicusor Dan, 55 ans, qui fera face dimanche au nationaliste George Simion, 38 ans, arrivé largement en tête du premier tour, est notamment visé par un faux diplôme partagé des milliers de fois sur Facebook, TikTok et X. Le premier édile de la capitale aurait obtenu des notes médiocres au baccalauréat, sauf en mathématiques, sa matière de prédilection. A la clé: un flot de commentaires désobligeants et des doutes sur ses capacités à diriger.Ce document contient des incohérences manifestes, mais il a tout de même forcé M. Dan à exhiber son véritable diplôme à la télévision.Une autre vidéo très relayée laisse entendre que l’élu centriste s’est dit favorable à la diffusion de “propagande LGBT+” dans les programmes scolaires. En réalité, les images intégrales de la discussion montrent le maire de Bucarest expliquant simplement que l’éducation sexuelle doit être introduite “à un âge adapté aux dangers auxquels les enfants sont exposés”.Nicusor Dan est toujours très prudent sur ce sujet et a d’ailleurs été critiqué pour ne pas avoir défendu clairement les droits des personnes LGBT+, dans un pays sous influence de la puissante Eglise orthodoxe.- Attaques personnelles -Le quinquagénaire, qui vit en couple mais n’est pas marié, est aussi la cible d’attaques sur sa vie privée affirmant par exemple que ses enfants ne sont pas baptisés. Ce que lui et sa partenaire ont publiquement démenti.Son naturel réservé est régulièrement moqué dans des montages vidéo ou des “deepfake”, des vidéos très réalistes générées grâce à l’intelligence artificielle.De nombreuses publications le présentent par ailleurs comme atteint de troubles autistiques, un élément repris par George Simion lui-même.Pour Madalina Botan, maître de conférences à l’Université de sciences politiques de Bucarest, de tels narratifs, observés à l’occasion d’autres élections en Europe, “visent à déshumaniser le candidat, à lui ôter toute crédibilité”.- Des algorithmes favorables à l’extrême droite -A l’inverse, George Simion bénéficie d’un terreau favorable sur les réseaux sociaux, où ses messages émotionnels et souvent très virulents sont favorisés par les algorithmes, en particulier sur TikTok. Visée par une enquête de la Commission européenne, l’application appartenant au groupe chinois ByteDance avait dit en mars avoir supprimé plus de 27.000 faux comptes.Mais les biais demeurent importants : selon un rapport publié cette semaine par l’organisation Global Witness, les nouveaux utilisateurs ont été exposés avant le second tour “à près de trois fois plus de contenus d’extrême droite” que du reste du spectre politique. De quoi “compromettre l’intégrité d’une nouvelle élection”, estime l’organisation, accusant TikTok de ne pas avoir pris “de mesures suffisantes”.Une autre étude, menée par la société britannique Refute, a révélé “une campagne d’influence coordonnée” à destination de l’importante diaspora roumaine. Plus de 32.000 vidéos faisant la promotion de MM. Simion et Georgescu ont été détectées.Â