Ukraine war talks yield POW swap, but no truce

Russia and Ukraine agreed a large-scale prisoner exchange, said they would trade ideas on a possible ceasefire and discussed a potential meeting between Volodymyr Zelensky and Vladimir Putin in their first direct talks in over three years on Friday.But coming out of the highly anticipated talks in Istanbul, which lasted just over 90 minutes, there were few signs of more significant progress toward ending the three-year war.Kyiv was seeking an “unconditional ceasefire” to pause a conflict that has destroyed large swathes of Ukraine and displaced millions of people.Moscow has consistently rebuffed those calls and the only concrete agreement appeared to be a deal to exchange 1,000 prisoners each.The two sides said they would “present their vision of a possible future ceasefire”, according to Russia’s top negotiator, Vladimir Medinsky.They did not agree any suspension of the fighting.”Overall, we are satisfied with the results and ready to continue contacts,” Medinsky said.Ukraine’s top negotiator, Defence Minister Rustem Umerov, said the “next step” would be a meeting between the two presidents. Russia said it took note of the request.”We understand that if we want to make progress, we need to have this meeting of leaders,” Ukrainian foreign ministry spokesman Georgiy Tykhy said later, praising the prisoner swap as a “great result”.- Zelensky says Putin ‘afraid’ -Turkish Foreign Minister Hakan Fidan, who presided over the meeting, said the sides had “agreed in principle to meet again” and would present ceasefire ideas “in writing”.Fidan sat at the head of a table in front of Turkish, Russian and Ukrainian flags at Istanbul’s Dolmabahce Palace for the talks — with Russian and Ukrainian delegations facing each other, footage from the room showed.But progress on more fundamental issues appeared minimal.Tykhy said Russia had raised a number of “unacceptable demands”, with a source telling AFP that Russia had demanded Kyiv give up more territory — a strategy it said was designed to derail the negotiations.Nevertheless, the fact the meeting took place at all was a sign of movement, with both sides having come under steady pressure from Washington to open talks.Putin declined to travel to Turkey for the meeting, sending a second-tier team instead.Zelensky said Putin was “afraid” of meeting and accused Russia of not taking the talks “seriously”.At a European summit in Albania, the Ukrainian leader urged a “strong reaction” from the world if the talks failed, including new sanctions.Both Moscow and Washington have also talked up the need for a meeting between Putin and US President Donald Trump on the conflict.The leaders of Ukraine, France, Germany, Britain and Poland held a phone call with Trump on Friday, Zelensky’s spokesperson said, without elaborating.French President Emmanuel Macron said European nations were coordinating with the United States on additional sanctions against Russia should Moscow continue to refuse an “unconditional ceasefire”.Trump has said “nothing’s going to happen” on the conflict until he meets Putin face-to-face although Macron suggested “telephone contacts” could take place in the first instance.- ‘Unacceptable demands’ -Ahead of the talks, Ukrainian officials in Istanbul held meetings with US Secretary of State Marco Rubio, Trump’s special envoy Keith Kellogg and the national security advisors of Britain, France and Germany.Rubio urged a “peaceful” end to the war and said “the killing needs to stop”, according to State Department spokeswoman Tammy Bruce.During the talks, a Ukrainian source told AFP that Russia was advancing hardline territorial demands.Moscow claims annexation of five Ukrainian regions — four since its 2022 invasion, and Crimea, which it annexed in 2014.”Russian representatives are putting forward unacceptable demands… such as for Ukraine to withdraw forces from large parts of Ukrainian territory it controls in order for a ceasefire to begin,” the source said.They accused Moscow of seeking to “throw non-starters” so the talks end “without any results”.Another source familiar with the talks said Russia had threatened to capture Ukraine’s Sumy and Kharkiv regions.Both regions border Russia and were invaded by Moscow’s army at the start of the conflict, though Russia has not previously made formal territorial claims over them.Russia has repeatedly said it will not discuss giving up any territory that its forces occupy.Putin last year called for Kyiv to withdraw from parts of the Donetsk, Lugansk, Kherson and Zaporizhzhia regions that it still controls.burs-cad/jc/rmb/phz/rlp

Tour d’Italie: Ayuso gagne, Bardet et Gaudu grimacent

Juan Ayuso a marqué son territoire vendredi sur le Tour d’Italie en remportant à Tagliacozzo la première étape de montagne qui a fait très mal à Romain Bardet et David Gaudu, bien amochés dans une chute commune.En une fraction de seconde, le cyclisme français a peut-être perdu ses deux meilleures cartes pour le général lorsque Bardet, qui dispute son dernier Giro, et Gaudu, dont c’est le premier, sont allés au sol à une quarantaine de kilomètres du but dans une chute en apparence anodine.Les deux coureurs ont été ramenés sur le peloton par leurs coéquipiers, au prix pour Gaudu d’un exercice de contre-la-montre par équipes par une Groupama-FDJ au grand complet. Mais à l’arrivée de cette septième étape, ils accusaient le coup tous les deux.”Je me suis bien heurté le genou. Il me tarde de mettre de la glace dessus. J’espère que ce n’est qu’un coup. Mais je sens que j’ai quelque chose dans la rotule qui me dérange”, a expliqué Bardet, qui a coupé la ligne avec un retard de plus de cinq minutes sur le vainqueur.”David est tombé devant moi. Je n’ai pas trop compris. Il est venu s’excuser. Comme 90% du temps, il y a de la tension pour rien dans le peloton et ça fait des écarts. C’est bête de tomber comme ça”, a ajouté le grimpeur auvergnat, visiblement agacé.Gaudu était, lui, au bord des larmes, totalement dépité après cette nouvelle chute, même s’il a réussi à finir l’étape en 25e position à 51 secondes d’Ayuso.Le Breton était déjà tombé début février à cause d’un “animal errant”, un chat en l’occurrence, puis sur les Strade Bianche et surtout mi-mars lors de Tirreno-Adriatico où il s’est cassé la main gauche.- “On voit le tendon !” -“Je ne sais pas pourquoi ce sont toujours les mains qui prennent. Là c’est la main droite. On voit le tendon ! Ça fait chier, je ne sais pas quoi dire”, a lâché le quatrième du Tour de France 2022, la main en sang.”Un coureur a fait un écart devant moi, je touche la roue et je tombe. J’ai été concentré toute la journée, je fais la chute, je n’ai pas d’excuse”, a-t-il ajouté avant d’être réconforté par son coéquipier luxembourgeois Kevin Geniets.En début de soirée, son équipe a précisé que Gaudu avait reçu des points de suture. “Toute l’équipe reste motivée et prête à se battre pour briller sur la suite de ce Tour d’Italie”, ajoute la Groupama FDJ.”Quelques points et ça va repartir”, a tweeté pour sa part le coureur français.En attendant de savoir si Bardet pourra continuer la course, Gaudu et lui, qui visaient d’abord une étape sur ce Giro, semblent d’ores et déjà avoir perdu toutes leurs chances pour le général dont Primoz Roglic a repris les commandes.Mais le Slovène, principal favori de ce Giro, a souffert de la comparaison vendredi avec son plus grand rival, Juan Ayuso. L’Espagnol a même remporté une victoire “à la Roglic” en attaquant à 600 mètres de l’arrivée pour s’imposer avec quatre secondes d’avance sur un petit groupe comprenant le Slovène.”Je savais que je n’avais qu’une cartouche dans une pente raide comme ça et j’y suis allé à fond. C’est ma première victoire dans un grand Tour, je m’en rappellerai jusqu’à la fin de mes jours”, a savouré le leader d’UAE, vainqueur devant son jeune coéquipier mexicain Isaac del Toro et le Colombien Egan Bernal.Quatrième de l’étape, Roglic retrouve pour sa part le maillot rose de leader qu’il avait déjà porté pendant une journée sur ce Giro. Il détrône le Danois Mads Pedersen qui s’est logiquement relevé dès le pied de la dernière ascension vers Tagliacozzo, longue de 11,9 km.”Je voulais gagner, je n’y suis pas arrivé mais ça reste une bonne journée. La bagarre continue”, a commenté Roglic, toujours aussi détendu et qui compte quatre secondes d’avance sur Ayuso et neuf sur Del Toro au classement général.

Foot: une statue de Bernard Tapie dévoilée devant le stade Vélodrome

Une statue de Bernard Tapie le représentant porté par des joueurs après la victoire de l’OM en Ligue des Champions en 1993 a été inaugurée vendredi devant le Stade Vélodrome de Marseille, où des centaines de supporters ont rendu hommage à l’ancien président de leur club.Réalisée par le sculpteur Joël Vergne sur commande de Laurent Tapie, l’un des fils de l’ancien homme politique et président de l’OM, la statue a été installée sur l’une des esplanades donnant accès au Vélodrome. Celle-ci porte désormais le nom de Bernard Tapie.Intitulée “A jamais les premiers”, l’oeuvre représente Tapie porté en triomphe par ses joueurs Eric Di Méco, Basile Boli, Didier Deschamps, Franck Sauzée, Marcel Desailly et Fabien Barthez et brandissant le trophée de la Ligue des Champions.Au son des chants des supporters de l’OM, qui ont agité leurs drapeaux et craqué des fumigènes, elle a été inaugurée en présence notamment du maire de Marseille Benoît Payan, du président actuel de l’OM Pablo Longoria et de Dominique Tapie, la veuve de Bernard Tapie.”Quand je suis venu pour les célébrations des 30 ans de la Ligue des Champions, j’ai demandé si une initiative quelconque était prévue pour honorer la mémoire de mon père et j’ai vu qu’il n’y avait rien de concret. Donc j’ai lancé ce projet de monument qui est un hommage, non seulement à mon père, mais aussi à cette victoire”, a expliqué Laurent Tapie vendredi matin à l’AFP.”On a eu le soutien du club et de la mairie et on a levé autour de 270.000 euros, à peu près à 50/50 entre entreprises et dons individuels. La souscription reste ouverte et le reliquat ira à l’association Neuf de Coeur de Jean-Pierre Papin”, a-t-il ajouté.”Vous savez à quel point Bernard Tapie a compté pour nous les Marseillais. Et il a choisi cette ville comme dernière demeure”, a de son côté déclaré Benoît Payan, lors de l’inauguration.- Jean Bouin également honoré -Mort en 2021 à l’âge de 78 ans, Bernard Tapie a été enterré à Marseille. Son cercueil avait auparavant été exposé sur la pelouse du Vélodrome. En 1986, il avait repris l’OM et l’avait conduit jusqu’aux sommets du football européen avec le titre de 1993 en Ligue des Champions.La même année éclatait l’affaire de corruption VA-OM, qui vaudra à Tapie, toujours immensément populaire aujourd’hui à Marseille, une condamnation à de la prison ferme.”Il a été un président iconique de l’OM. Je ne parle pas de l’homme politique à propos duquel chacun peut avoir son avis. Je laisse ceux qui aiment faire des polémiques en faire tous seuls”, a déclaré Benoît Payan vendredi en réponse à une question sur l’image de Bernard Tapie.En réponse à la même question, Laurent Tapie a de son côté déclaré à l’AFP: “Je m’en fous totalement. Ceux qui voulaient donner ont donné, ceux qui ne voulaient pas n’ont pas donné et ceux qui ne voulaient pas de cette statue devront s’y faire.”En même temps que la statue en hommage à Bernard Tapie, et sur la même esplanade, la mairie de Marseille a également inauguré vendredi une statue restaurée de Jean Bouin, athlète marseillais, médaillé olympique en 1908 et 1912 et mort pendant la Première Guerre mondiale. L’une des tribunes latérales du Vélodrome porte son nom.Cette statue était installée devant le Vélodrome jusqu’à des travaux réalisés en vue de l’Euro-2016. 

Trump domestic agenda hangs in balance as key vote fails

Republican fiscal hawks on Friday sunk a key vote on advancing the mega-bill that is the centerpiece of Donald Trump’s domestic agenda, in a significant setback for the US president’s tax and spending policies.Trump is pushing to usher into law his so-called “One Big, Beautiful Bill” pairing an extension of his first-term tax cuts with savings that will see millions of the poorest Americans lose their health care coverage.But a congressional Republican Party riven with divisions and competing in its rank-and-file has complicated the process, raising serious doubts that the sprawling package can pass a vote of the full House of Representatives next week.Despite a social media post by Trump calling holdouts in his party “grandstanders,” five conservatives in the Republican-led House Budget Committee joined Democrats on Friday to reject the legislation.”This bill falls profoundly short. It does not do what we say it does with respect to the deficit. We are writing checks we cannot cash and our children are going to pay the price,” said Texas conservative Chip Roy.  The panel was tasked with bundling together the 11 different bills Republicans have approved over recent weeks through their policy committees — typically a perfunctory, if necessary, step on the way to the House floor.The budget committee’s no vote is not the final word on the package, which will be reworked and sent back to the panel for more debate starting 10:00 pm on Sunday (0200 GMT Monday), and a fresh vote.But it laid bare disagreements that have so far proved intractable between the party’s coastal moderates and its right flank that could still spin the president’s agenda off the rails.The Energy and Commerce Committee has passed cuts totalling more than $880 billion over a decade from health care, mostly from the Medicaid insurance program that covers 70 million low-income Americans.The Congressional Budget Office found that the panel’s work would mean 8.6 million additional people losing health insurance — stoking concerns among Republican moderates. But conservatives are furious that the package does not go further in cutting spending — pointing specifically to work requirements for Medicaid entitlement that do not kick in until the end of Trump’s term. The so-called SALT Republicans — a faction demanding bigger deductions in state and local taxes — are also at loggerheads with the leadership. House Speaker Mike Johnson is expected to spend the weekend seeking compromise with his party’s rebels.But it will be a fraught balancing act, as any concession he makes to the debt hawks could cause a chain reaction of defections from the moderates.Republican senators meanwhile have made no secret of their intention to make major changes when the package reaches the upper chamber.”We’ve been talking with the House and there’s a lot of things we agree on… But there’ll be changes in a number of areas,” John Hoeven of North Dakota told NBC.

Roumanie: Simion, confiant avant le second tour, accuse Macron d’ingérence

Le candidat nationaliste George Simion, persuadé qu’il “sera dimanche le prochain président de Roumanie” malgré des sondages prédisant un duel serré, a profité d’un passage à Paris pour accuser Emmanuel Macron d’ingérence dans le processus électoral.”Mon message est clair: Bas les pattes!”, a-t-il lancé au président français, dénonçant ses “tendances dictatoriales” et comparant la France à l’Iran, alors que le rôle de l’Elysée et de Bruxelles est pointé par l’extrême droite roumaine dans l’annulation du scrutin du 24 novembre sur fond de soupçons d’ingérence russe.”Vous n’êtes pas un empereur, vous n’êtes même pas aimé par le peuple français, donc ces attaques et la manière dont vous essayez (…) de vous immiscer dans nos élections ne sont pas ce que nous devrions faire dans une Europe unie”, a encore ajouté M. Simion lors d’une conférence de presse impromptue, diffusée en direct sur son compte Facebook.Le vote de l’automne, dominé par le candidat surprise d’extrême droite Calin Georgescu désormais banni après une campagne massive sur TikTok, avait été annulé par la Cour constitutionnelle. Un “coup d’Etat” ayant “humilié le peuple roumain”, a répété George Simion, qui a repris le flambeau pour cette nouvelle élection.Le chef du parti AUR (Alliance pour l’Unité des Roumains), âgé de 38 ans, a recueilli près de 41% des voix au premier tour du scrutin le 4 mai mais les sondages annoncent une bataille difficile au second tour face à son rival pro-européen de 55 ans, le maire de Bucarest, le mathématicien diplômé de l’université de Sorbonne, Nicusor Dan.- “Pas l’ami de Poutine” -Emmanuel Macron s’est de son côté entretenu jeudi par téléphone avec le rival de George Simion, a indiqué la présidence française.”Si le candidat prorusse et anti-européen se positionnait et pouvait être élu, les conséquences sur la Moldavie seraient évidemment extrêmement dommageables”, a-t-il estimé après avoir dénoncé les “ingérences russes” dans ce pays voisin de la Roumanie, lors du sommet de la Communauté politique européenne à Tirana.Malgré “le soutien d’Emmanuel Macron à mon adversaire, dimanche je serai le prochain président de Roumanie”, s’est vanté George Simion.”Je ne suis pas nerveux. Les résultats ne font pas de doute si l’élection est libre et juste”, a-t-il ajouté, mettant en garde contre le risque de “fraudes massives”, une allégation aussitôt rejetée par les autorités roumaines.Selon lui, les sondages de sortie des urnes, qui seront publiés à la fermeture des bureaux à 21H00 (18H00 GMT), “montreront un résultat 50-50”. “Mais nous attendons une victoire avec 60% des voix” à l’issue du comptage final des votes, incluant la diaspora qui lui est largement favorable, a-t-il pronostiqué.Avant de s’afficher vendredi à Paris aux côtés de l’eurodéputée d’extrême droite Marion Maréchal, ce détracteur des “politiques absurdes de l’UE” et “des bureaucrates sans visage” avait rencontré plus tôt cette semaine le président polonais Andrzej Duda à Varsovie, puis la Première ministre italienne Giorgia Meloni à Rome. Dans l’Union européenne, où l’extrême droite enregistre ses meilleurs scores depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la victoire de George Simion viendrait renforcer le camp nationaliste.”La vague MAGA”, du nom du slogan trumpien Make America Great Again, est “la seule chose qui sauvera l’Europe”, a estimé ce fan de Donald Trump.Opposé à toute aide militaire à l’Ukraine, il a par ailleurs démenti toute proximité avec la Russie et dit souhaiter “un durcissement” de la position européenne s’il est élu.”Je suis accusé d’être l’ami de Vladimir Poutine, c’est faux. Je viens d’un pays où la Russie n’a laissé que de mauvais souvenirs”, a-t-il dit.Au même moment, depuis le sommet de la Communauté politique européenne (CPE) à Tirana, le président français Emmanuel Macron a fustigé des “ingérences (…) qui sapent l’intégrité de nos démocraties”, notamment en Roumanie.

Ukraine : les Européens s’affichent avec Trump, contre Poutine

Un front uni avec Trump, contre Poutine : les quatre dirigeants européens à la tête du soutien à l’Ukraine, d’Emmanuel Macron à Keir Starmer, ont à nouveau pris le président américain à témoin vendredi pour dénoncer le “refus” russe d’un cessez-le-feu et augmenter la pression sur Moscou.Six jours après leur visite à Kiev, le président français, le chancelier allemand Friedrich Merz et les Premiers ministres britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk ont récidivé avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Tirana où se tenait un sommet des dirigeants du continent européen.Comme en Ukraine samedi, au lendemain de la démonstration de force militaire de Vladimir Poutine sur la Place Rouge, ils ont une nouvelle fois appelé Donald Trump alors que les premières discussions directes russo-ukrainiennes depuis 2022 tournaient à l’aigre à Istanbul.Il est “inacceptable, pour une deuxième fois, que la Russie, le président Poutine, ne répondent pas aux demandes qui ont été faites par les Américains, soutenus par l’Ukraine et les Européens”, a lancé Emmanuel Macron.”Pas de rendez-vous à un niveau décisionnel” en Turquie et “pas de réponse à un cessez-le-feu”, a-t-il déploré. “La partie russe n’a fait montre d’aucune bonne volonté”, a renchéri Donald Tusk lors d’une déclaration commune devant les caméras sur la grande place centrale de Tirana.Les Européens se sont une nouvelle fois attachés à arrimer Donald Trump, longtemps jugé proche de Moscou mais plus hésitant dernièrement, de leur côté.- Les Russes “satisfaits” -A Istanbul, “la délégation russe a décidé d’exclure la délégation américaine”, a fait valoir Emmanuel Macron, à l’unisson des Ukrainiens. “La partie russe n’avait pas l’intention de négocier en présence des Américains”, a renchéri le Polonais.A Kiev, les quatre dirigeants avaient déjà appelé samedi la Russie à accepter un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours à compter du lundi suivant, faute de quoi ils menacent de dégainer de nouvelles sanctions “massives” contre la Russie avec les Américains.Le président russe, soupçonné de vouloir avant tout arracher de lourdes concessions territoriales à l’Ukraine et la démilitariser, a alors tenté de faire diversion en appelant à des négociations directes avec Kiev en Turquie.Dans la foulée, Volodymyr Zelensky, le prenant de vitesse, l’a invité à venir le rencontrer à Istanbul. Avant que Donald Trump en personne n’envisage de s’y rendre.Le soufflé est finalement retombé, avec un round de discussions de niveau technique, sans têtes d’affiche, qui a duré moins de deux heures et laissé l’impression d’un rendez-vous manqué à Istanbul.Si le négociateur en chef russe Vladimir Medinski s’est dit “satisfait” et prêt “à poursuivre les contacts”, la partie ukrainienne a, elle, accusé Moscou d’avoir formulé des demandes territoriales “inacceptables”.Dans ce contexte, Les Européens “continuent de préparer des nouvelles sanctions en coordination avec les Etats-Unis d’Amérique” au cas où la nouvelle demande de cessez-le-feu ne trouverait pas de “réponse positive”, a souligné Emmanuel Macron en conférence de presse.Le président Trump “compte organiser des échanges dans les prochaines heures ou les prochains jours avec la partie russe pour clarifier ce qui s’est passé”, a-t-il encore précisé, en faisant état de possibles “contacts téléphoniques” dans un premier temps avec Vladimir Poutine.- Pas sans Trump -Il n’a toutefois pas fixé de date limite à la réponse russe, notant juste que les Ukrainiens attendaient d’abord un “retour dans les prochaines heures” à leurs demandes et que les Européens allaient aussi de nouveau reparler à Donald Trump. Les quatre dirigeants ont martelé leur volonté de garder le président américain à bord, dans un front uni, alors qu’ils entendent augmenter la pression sur Vladimir Poutine. “La balle est entièrement dans le camp des Russes”, a insisté le chancelier allemand.”La mission principale est de maintenir l’unité des Européens et des Américains autour de la cause ukrainienne”, a relevé Donald Tusk. “Nous avons encore des moments très difficiles devant nous”, a-t-il pointé.Tous les regards restent tournés vers Donald Trump qui est finalement rentré aux États-Unis, après une tournée dans le Golfe, sans passer par la Turquie mais a assuré vouloir rencontrer Vladimir Poutine “dès que possible”. “Je crois que rien ne se passera, que vous le vouliez ou non, tant que lui et moi ne serons pas ensemble”, a assuré le locataire de la Maison Blanche.Une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine doit être “la prochaine étape”, a pour sa part réitéré le principal négociateur ukrainien à Istanbul, le ministre de la Défense Roustem Oumerov.