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Un nombre record de 383 travailleurs humanitaires ont été tués en 2024, a annoncé mardi l’ONU, qualifiant ces chiffres et l’impunité qui les accompagne d'”expression honteuse” de l’apathie internationale.Ce chiffre représente une hausse de 31% par rapport à celui de 2023 – qui constituait déjà un triste record -, expliquent les Nations Unies à l’occasion de la Journée mondiale de l’Aide humanitaire. Il est “alimenté par les conflits incessants à Gaza, où 181 travailleurs humanitaires ont été tués, et au Soudan où 60 ont perdu la vie”.Selon l’ONU, la plupart de ces meurtres en 2024 ont été perpétrés par des acteurs étatiques et la plupart des tués sont des employés locaux, attaqués soit en service, soit chez eux.Quelqueq 308 travailleurs humanitaires ont aussi été blessés, 125 kidnappés et 45 détenus l’an dernier.”Même une seule attaque contre un collègue humanitaire est une attaque contre nous tous et contre ceux que nous servons”, a déclaré le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires Tom Fletcher. “Des attaques de cette ampleur, avec zéro sanction, sont l’expression honteuse de l’inaction et de l’apathie internationales”.”En tant que communauté humanitaire, nous demandons – à nouveau – que ceux ayant du pouvoir et de l’influence agissent pour l’humanité, protègent les civils et les travailleurs humanitaires et traduisent en justice les auteurs” des violences contre eux, a-t-il ajouté.Des chiffres provisoires de la base de donnée Aid Worker Security montrent qu’au 14 août, 265 travailleurs humanitaires ont déjà été tués depuis le début de l’année 2025.L’ONU rappellent que les attaques contre des travailleurs ou des opérations humanitaires constituent des violations du droit international humanitaire et sabotent les planches de salut dont dépendent des millions de personnes piégées dans des zones de guerre ou de catastrophes.”Les violences contre les travailleurs humanitaires ne sont pas inévitable. Elles doivent cesser”, a martelé M. Fletcher, également Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU.Parallèlement, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé avoir enregistré plus de 800 attaques visant des services de soins dans 16 territoires, lesquelles ont été tués plus de 1.100 professionnels médicaux et patients.”Chaque attaque inflige des préjudices durables, prive des communautés entières de soins vitaux quand ils en ont le plus besoin, met en danger ceux qui fournissent ces soins et affaiblit des systèmes de santé déjà à bout”, souligne l’OMS.Chaque 19 août, la Journée mondiale de l’Aide humanitaire marque le jour anniversaire de l’attentat jihadiste en 2003 contre le quartier général de l’ONU à Bagdad, qui a coûté la vie à 22 employées des Nations Unies, dont son représentant spécial en Irak Sergio Vieira de Mello, et en avait blessé quelque 150 autres.
Faire remonter la mémoire d’un village et revenir une flic à la vie: le roman policier “Surface” d’Olivier Norek est décliné en série à partir de jeudi sur france.tv et de lundi sur France 2, avec une touche fantastique et Laura Smet dans le rôle titre.Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon). Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête.Sa hiérarchie la met au placard en l’envoyant dans l’Aveyron dans un village sans histoires. Mais les eaux du lac au fond duquel a été noyé le vieux village imaginaire d’Avalone font remonter à la surface un fût contenant le squelette d’un enfant disparu vingt-cinq ans auparavant. La capitaine de police n’a d’autre choix que de s’atteler à l’enquête, qui sera aussi sa rédemption.C’est le premier polar d’Olivier Norek, 50 ans, à être adapté en série. Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : “la faille est apparente”, soulignait l’actrice lors d’une conférence de presse en juin. Elle est entourée notamment de Théo Costa-Marini dans le rôle du collègue bousculé par son arrivée, et de Tomer Sisley dans celui du plongeur de la brigade fluviale, obstiné et sensible.L’équipe du commissariat local est particulièrement attachante, avec le trio Otis Ngoi, Quentin Laclotte Parmentier et Pauline Serieys. Les co-scénaristes Marie Deshaires et Catherine Touzet ont dû opérer des choix radicaux pour faire tenir l’intrigue en six fois 52 minutes, et captiver le téléspectateur. Olivier Norek, lui-même scénariste à ses heures (“Engrenages”, “Les Invisibles”…), convient qu’il n’aurait pu écrire lui-même cette adaptation: “Le job est de faire exploser le livre et d’en prendre toutes les parties pour reconstruire”.- Fantômes et cicatrices -“Ce qui m’intéresse, c’est de voir la vision de quelqu’un d’autre: de scénaristes, d’un réalisateur, d’acteurs et d’actrices”, confie l’écrivain dont le dernier roman paru en 2024, “Les Guerriers de l’hiver” (éd. Michel Lafon) sur la guerre entre la Finlande et l’URSS en 1939-40, sera porté sur grand écran. Dans “Surface”, le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun, déjà aux manettes de la série “Vortex”, a ajouté une dimension hypnotique voire fantastique à la série. Les images sous-marines sont bluffantes. “C’était notre challenge: arriver à raconter cette histoire dans un décor englouti qui devait évoluer au fur et à mesure”, dit-il.La série a été tournée dans une piscine géante à Bruxelles, et entre les départements Tarn et Hérault, non loin de l’Aveyron qu’affectionne Olivier Norek. Même si le personnage de Noémie s’y immerge à reculons, le monde rural est dépeint sans caricature, comme dans le livre où Olivier Norek a voulu “ne pas donner l’impression que c’est la ville qui regarde la campagne”. Son roman, qui s’est vendu à 500.000 exemplaires en langue française, est paru en six langues. Une traduction anglaise est en cours de négociation, et le livre doit être republié le 21 août, le jour de la mise en ligne de la série.Norek, ancien policier lui-même et adepte d’une veine réaliste, s’est spécialement attaché à la reconstruction intime de l’enquêtrice. “Elle veut se cacher mais va devoir aller vers les gens, se révéler. C’est ce chemin-là, bien plus que l’intrigue de police, qui m’a intéressé”, dit-il.Un personnage avec lequel Laura Smet s’est mis au diapason: “Cette cicatrice, je la connais. Elle me parle”, dit-elle. “Noémie est quelqu’un d’extrêmement entier, qui a soif de justice. C’est une guerrière”, décrit l’actrice qui, à 41 ans, avoue avoir “l’impression d’avoir passé (s)a vie sur un ring”.La fille de Johnny Hallyday et Nathalie Baye est rompue aux transformations, depuis son premier rôle dans “Les Corps impatients” de Xavier Giannoli en 2003, où elle apparaissait la tête rasée. Elle assure qu’il a été “difficile” de “quitter” le personnage de Noémie.
Faire remonter la mémoire d’un village et revenir une flic à la vie: le roman policier “Surface” d’Olivier Norek est décliné en série à partir de jeudi sur france.tv et de lundi sur France 2, avec une touche fantastique et Laura Smet dans le rôle titre.Haletant et puissant, le polar dont sont tirés les six épisodes, est paru en 2019 (éd. Michel Lafon). Gros succès de librairie, il a pour personnage central la policière parisienne Noémie Chastain, grièvement blessée au visage après un tir en pleine tête.Sa hiérarchie la met au placard en l’envoyant dans l’Aveyron dans un village sans histoires. Mais les eaux du lac au fond duquel a été noyé le vieux village imaginaire d’Avalone font remonter à la surface un fût contenant le squelette d’un enfant disparu vingt-cinq ans auparavant. La capitaine de police n’a d’autre choix que de s’atteler à l’enquête, qui sera aussi sa rédemption.C’est le premier polar d’Olivier Norek, 50 ans, à être adapté en série. Laura Smet joue Noémie, sombre et teigneuse, à la moitié du visage ravagée. Pas besoin de forcer le trait : “la faille est apparente”, soulignait l’actrice lors d’une conférence de presse en juin. Elle est entourée notamment de Théo Costa-Marini dans le rôle du collègue bousculé par son arrivée, et de Tomer Sisley dans celui du plongeur de la brigade fluviale, obstiné et sensible.L’équipe du commissariat local est particulièrement attachante, avec le trio Otis Ngoi, Quentin Laclotte Parmentier et Pauline Serieys. Les co-scénaristes Marie Deshaires et Catherine Touzet ont dû opérer des choix radicaux pour faire tenir l’intrigue en six fois 52 minutes, et captiver le téléspectateur. Olivier Norek, lui-même scénariste à ses heures (“Engrenages”, “Les Invisibles”…), convient qu’il n’aurait pu écrire lui-même cette adaptation: “Le job est de faire exploser le livre et d’en prendre toutes les parties pour reconstruire”.- Fantômes et cicatrices -“Ce qui m’intéresse, c’est de voir la vision de quelqu’un d’autre: de scénaristes, d’un réalisateur, d’acteurs et d’actrices”, confie l’écrivain dont le dernier roman paru en 2024, “Les Guerriers de l’hiver” (éd. Michel Lafon) sur la guerre entre la Finlande et l’URSS en 1939-40, sera porté sur grand écran. Dans “Surface”, le réalisateur Slimane-Baptiste Berhoun, déjà aux manettes de la série “Vortex”, a ajouté une dimension hypnotique voire fantastique à la série. Les images sous-marines sont bluffantes. “C’était notre challenge: arriver à raconter cette histoire dans un décor englouti qui devait évoluer au fur et à mesure”, dit-il.La série a été tournée dans une piscine géante à Bruxelles, et entre les départements Tarn et Hérault, non loin de l’Aveyron qu’affectionne Olivier Norek. Même si le personnage de Noémie s’y immerge à reculons, le monde rural est dépeint sans caricature, comme dans le livre où Olivier Norek a voulu “ne pas donner l’impression que c’est la ville qui regarde la campagne”. Son roman, qui s’est vendu à 500.000 exemplaires en langue française, est paru en six langues. Une traduction anglaise est en cours de négociation, et le livre doit être republié le 21 août, le jour de la mise en ligne de la série.Norek, ancien policier lui-même et adepte d’une veine réaliste, s’est spécialement attaché à la reconstruction intime de l’enquêtrice. “Elle veut se cacher mais va devoir aller vers les gens, se révéler. C’est ce chemin-là, bien plus que l’intrigue de police, qui m’a intéressé”, dit-il.Un personnage avec lequel Laura Smet s’est mis au diapason: “Cette cicatrice, je la connais. Elle me parle”, dit-elle. “Noémie est quelqu’un d’extrêmement entier, qui a soif de justice. C’est une guerrière”, décrit l’actrice qui, à 41 ans, avoue avoir “l’impression d’avoir passé (s)a vie sur un ring”.La fille de Johnny Hallyday et Nathalie Baye est rompue aux transformations, depuis son premier rôle dans “Les Corps impatients” de Xavier Giannoli en 2003, où elle apparaissait la tête rasée. Elle assure qu’il a été “difficile” de “quitter” le personnage de Noémie.
Au-dessus des rues grouillantes du quartier de Causeway Bay à Hong Kong, sur la cime des arbres, la lutte est engagée pour sauver le cacatoès soufré, l’une des espèces les plus menacées au monde.Originaires du Timor oriental et d’Indonésie et initialement importés comme animaux domestiques, ces oiseaux au plumage blanc et à la huppe jaune ont fait souche dans les parcs de la mégalopole chinoise, après s’être échappés de captivité.Leur population – environ 150 individus – y représente aujourd’hui un dixième de la population mondiale de cette sous-espèce rare, soit “l’une des plus grandes populations sauvages cohérentes restantes”, note Astrid Andersson, post-doctorante à l’Université de Hong Kong et spécialiste de ces oiseaux.Mais leur nombre menace de décliner, avec bien moins de jeunes oiseaux qu’il y a une dizaine d’années.En cause: la disparition de leur habitat, 80% des cavités naturelles des arbres qui permettent à ces psittacidés (la famille des perroquets) de nicher ayant disparu en quelques années en raison des dégâts causés par les typhons et les élagages, selon la chercheuse.Pour leur permettre de continuer à se reproduire, Mme Andersson a lancé un projet consistant à installer une cinquantaine de nids artificiels dans les arbres.L’installation comprend une caméra pour observer leur comportement reproductif, qui n’a jamais été étudié de manière exhaustive.- Légende urbaine -Une légende urbaine raconte que la population locale de cacatoès soufrés provient d’une volière libérée par le gouverneur britannique de Hong Kong avant de se rendre aux Japonais en 1941.Mais il n’existe aucune preuve pour étayer cette histoire et leur population n’est véritablement attestée que depuis les années 1970.Les cacatoès soufrés font aujourd’hui partie du paysage de la ville, où leurs cris perçants résonnent régulièrement.Les parcs de Hong Kong – remplis d’arbres produisant des fruits, des noix, ou autres aliments dont les oiseaux sont friands – sont devenus un “sanctuaire” pour eux, estime Mme Andersson. Mais il investissent également volontiers les espaces artificiels. Perchés sur les réverbères ou les rambardes d’immeubles, ils observent la circulation bourdonnante de la ville. Mais beaucoup de Hongkongais ignorent qu’il côtoient une espèce menacée. “Nous pensions vraiment que c’était une perruche ordinaire”, confie à l’AFP un habitant, Erfan. Les cacatoès soufrés, en réalité bien plus grands que des perruches, sont souvent confondus avec les cacatoès à huppe jaune, très répandus en Australie, mais les deux espèces sont génétiquement distinctes, et celle à huppe jaune n’est pas en danger.Au marché aux oiseaux de Hong Kong, un journaliste de l’AFP a pu voir des cacatoès à huppe jaune ouvertement exposés. Mais les arrières-boutiques proposent également des soufrés, bien que l’espèce soit protégée.- Marché noir -Leur prix pour un oiseau d’un an atteint les 56.000 dollars hongkongais (6.150 euros), tandis qu’un poussin de deux mois s’échange pour 14.000 dollars hongkongais.La vente d’animaux élevés en captivité est autorisée, mais les éleveurs doivent détenir des licences valides conformément à la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES), et il n’existe pas de tels éleveurs enregistrés à Hong Kong.”Je pense que nous avons besoin d’une répression”, estime Pong Sharon Kwok, fondatrice d’une association locale de sauvetage de perroquets, évoquant un “marché noir”.Mme Andersson a mis au point un test qui permet de déterminer, d’après son régime alimentaire, l’origine sauvage ou non d’un cacatoès, afin de lutter contre les ventes illégales.Dans leurs régions d’origine, le braconnage, la perte d’abris naturels ainsi que le changement climatique ont également contribué à diminuer le nombre de cacatoès soufrés.D’où le rôle crucial de Hong Kong, où “il est possible que la population locale ait des lignées génétiques qui ont maintenant disparu en Indonésie”, selon Mme Andersson. La mégalopole peut ainsi faire office de “réservoir génétique” à l’espèce, ajoute-t-elle.
Au-dessus des rues grouillantes du quartier de Causeway Bay à Hong Kong, sur la cime des arbres, la lutte est engagée pour sauver le cacatoès soufré, l’une des espèces les plus menacées au monde.Originaires du Timor oriental et d’Indonésie et initialement importés comme animaux domestiques, ces oiseaux au plumage blanc et à la huppe jaune ont fait souche dans les parcs de la mégalopole chinoise, après s’être échappés de captivité.Leur population – environ 150 individus – y représente aujourd’hui un dixième de la population mondiale de cette sous-espèce rare, soit “l’une des plus grandes populations sauvages cohérentes restantes”, note Astrid Andersson, post-doctorante à l’Université de Hong Kong et spécialiste de ces oiseaux.Mais leur nombre menace de décliner, avec bien moins de jeunes oiseaux qu’il y a une dizaine d’années.En cause: la disparition de leur habitat, 80% des cavités naturelles des arbres qui permettent à ces psittacidés (la famille des perroquets) de nicher ayant disparu en quelques années en raison des dégâts causés par les typhons et les élagages, selon la chercheuse.Pour leur permettre de continuer à se reproduire, Mme Andersson a lancé un projet consistant à installer une cinquantaine de nids artificiels dans les arbres.L’installation comprend une caméra pour observer leur comportement reproductif, qui n’a jamais été étudié de manière exhaustive.- Légende urbaine -Une légende urbaine raconte que la population locale de cacatoès soufrés provient d’une volière libérée par le gouverneur britannique de Hong Kong avant de se rendre aux Japonais en 1941.Mais il n’existe aucune preuve pour étayer cette histoire et leur population n’est véritablement attestée que depuis les années 1970.Les cacatoès soufrés font aujourd’hui partie du paysage de la ville, où leurs cris perçants résonnent régulièrement.Les parcs de Hong Kong – remplis d’arbres produisant des fruits, des noix, ou autres aliments dont les oiseaux sont friands – sont devenus un “sanctuaire” pour eux, estime Mme Andersson. Mais il investissent également volontiers les espaces artificiels. Perchés sur les réverbères ou les rambardes d’immeubles, ils observent la circulation bourdonnante de la ville. Mais beaucoup de Hongkongais ignorent qu’il côtoient une espèce menacée. “Nous pensions vraiment que c’était une perruche ordinaire”, confie à l’AFP un habitant, Erfan. Les cacatoès soufrés, en réalité bien plus grands que des perruches, sont souvent confondus avec les cacatoès à huppe jaune, très répandus en Australie, mais les deux espèces sont génétiquement distinctes, et celle à huppe jaune n’est pas en danger.Au marché aux oiseaux de Hong Kong, un journaliste de l’AFP a pu voir des cacatoès à huppe jaune ouvertement exposés. Mais les arrières-boutiques proposent également des soufrés, bien que l’espèce soit protégée.- Marché noir -Leur prix pour un oiseau d’un an atteint les 56.000 dollars hongkongais (6.150 euros), tandis qu’un poussin de deux mois s’échange pour 14.000 dollars hongkongais.La vente d’animaux élevés en captivité est autorisée, mais les éleveurs doivent détenir des licences valides conformément à la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES), et il n’existe pas de tels éleveurs enregistrés à Hong Kong.”Je pense que nous avons besoin d’une répression”, estime Pong Sharon Kwok, fondatrice d’une association locale de sauvetage de perroquets, évoquant un “marché noir”.Mme Andersson a mis au point un test qui permet de déterminer, d’après son régime alimentaire, l’origine sauvage ou non d’un cacatoès, afin de lutter contre les ventes illégales.Dans leurs régions d’origine, le braconnage, la perte d’abris naturels ainsi que le changement climatique ont également contribué à diminuer le nombre de cacatoès soufrés.D’où le rôle crucial de Hong Kong, où “il est possible que la population locale ait des lignées génétiques qui ont maintenant disparu en Indonésie”, selon Mme Andersson. La mégalopole peut ainsi faire office de “réservoir génétique” à l’espèce, ajoute-t-elle.
Au-dessus des rues grouillantes du quartier de Causeway Bay à Hong Kong, sur la cime des arbres, la lutte est engagée pour sauver le cacatoès soufré, l’une des espèces les plus menacées au monde.Originaires du Timor oriental et d’Indonésie et initialement importés comme animaux domestiques, ces oiseaux au plumage blanc et à la huppe jaune ont fait souche dans les parcs de la mégalopole chinoise, après s’être échappés de captivité.Leur population – environ 150 individus – y représente aujourd’hui un dixième de la population mondiale de cette sous-espèce rare, soit “l’une des plus grandes populations sauvages cohérentes restantes”, note Astrid Andersson, post-doctorante à l’Université de Hong Kong et spécialiste de ces oiseaux.Mais leur nombre menace de décliner, avec bien moins de jeunes oiseaux qu’il y a une dizaine d’années.En cause: la disparition de leur habitat, 80% des cavités naturelles des arbres qui permettent à ces psittacidés (la famille des perroquets) de nicher ayant disparu en quelques années en raison des dégâts causés par les typhons et les élagages, selon la chercheuse.Pour leur permettre de continuer à se reproduire, Mme Andersson a lancé un projet consistant à installer une cinquantaine de nids artificiels dans les arbres.L’installation comprend une caméra pour observer leur comportement reproductif, qui n’a jamais été étudié de manière exhaustive.- Légende urbaine -Une légende urbaine raconte que la population locale de cacatoès soufrés provient d’une volière libérée par le gouverneur britannique de Hong Kong avant de se rendre aux Japonais en 1941.Mais il n’existe aucune preuve pour étayer cette histoire et leur population n’est véritablement attestée que depuis les années 1970.Les cacatoès soufrés font aujourd’hui partie du paysage de la ville, où leurs cris perçants résonnent régulièrement.Les parcs de Hong Kong – remplis d’arbres produisant des fruits, des noix, ou autres aliments dont les oiseaux sont friands – sont devenus un “sanctuaire” pour eux, estime Mme Andersson. Mais il investissent également volontiers les espaces artificiels. Perchés sur les réverbères ou les rambardes d’immeubles, ils observent la circulation bourdonnante de la ville. Mais beaucoup de Hongkongais ignorent qu’il côtoient une espèce menacée. “Nous pensions vraiment que c’était une perruche ordinaire”, confie à l’AFP un habitant, Erfan. Les cacatoès soufrés, en réalité bien plus grands que des perruches, sont souvent confondus avec les cacatoès à huppe jaune, très répandus en Australie, mais les deux espèces sont génétiquement distinctes, et celle à huppe jaune n’est pas en danger.Au marché aux oiseaux de Hong Kong, un journaliste de l’AFP a pu voir des cacatoès à huppe jaune ouvertement exposés. Mais les arrières-boutiques proposent également des soufrés, bien que l’espèce soit protégée.- Marché noir -Leur prix pour un oiseau d’un an atteint les 56.000 dollars hongkongais (6.150 euros), tandis qu’un poussin de deux mois s’échange pour 14.000 dollars hongkongais.La vente d’animaux élevés en captivité est autorisée, mais les éleveurs doivent détenir des licences valides conformément à la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES), et il n’existe pas de tels éleveurs enregistrés à Hong Kong.”Je pense que nous avons besoin d’une répression”, estime Pong Sharon Kwok, fondatrice d’une association locale de sauvetage de perroquets, évoquant un “marché noir”.Mme Andersson a mis au point un test qui permet de déterminer, d’après son régime alimentaire, l’origine sauvage ou non d’un cacatoès, afin de lutter contre les ventes illégales.Dans leurs régions d’origine, le braconnage, la perte d’abris naturels ainsi que le changement climatique ont également contribué à diminuer le nombre de cacatoès soufrés.D’où le rôle crucial de Hong Kong, où “il est possible que la population locale ait des lignées génétiques qui ont maintenant disparu en Indonésie”, selon Mme Andersson. La mégalopole peut ainsi faire office de “réservoir génétique” à l’espèce, ajoute-t-elle.
Le chef des conservateurs au Canada, Pierre Poilievre, pressenti pour prendre les rênes du pays avant de voir son étoile pâlir à cause du retour de Donald Trump, va être réélu député au Parlement, selon les projections des médias canadiens mardi.”De retour en selle”, a publié M. Poilievre sur X, l’accompagnant de la vidéo de son discours de victoire.Selon des résultats encore provisoires relayés par CBC et Radio Canada notamment, Pierre Poilievre, candidat à la législative partielle dans la circonscription de Battle River-Crowfoot dans l’Alberta (ouest), remporterait autour de 80% des voix.A 46 ans, il était en lice lundi pour revenir à la Chambre des communes, chambre basse du parlement canadien, après sa défaite surprise en avril dans une circonscription d’Ottawa qu’il tenait depuis 20 ans.Et le chef des conservateurs était également donné favori pour devenir Premier ministre. Mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche a tout chamboulé, avec ses menaces d’annexer le Canada et d’imposer des droits de douane.Echaudés, les Canadiens ont jeté leur dévolu sur le libéral Mark Carney, qui avait remplacé en mars le Premier ministre démissionnaire Justin Trudeau.Depuis sa défaite aux législatives, Pierre Poilievre, dont le style a pu être comparé à celui du tribun américain, est resté très discret.Un député de l’Alberta, qui avait remporté haut la main une des circonscriptions les plus à droite du pays (Battle River-Crowfoot), lui a cédé sa place pour qu’il puisse se présenter. En redevenant député, Pierre Poilievre reprendra ainsi officiellement son rôle de leader de l’opposition.Or, plusieurs experts estimaient avant le scrutin que, même en cas de victoire, il lui serait difficile de se faire entendre dans un contexte politique canadien très influencé par l’administration Trump.”Ces dix dernières années, les politiques progressistes ont entraîné une spirale incontrôlable de crime, d’immigration, de frais de logement, d’inflation”, a tonné M. Poilievre dans son discours de victoire, avant de s’en prendre au Premier ministre: “Sous M. Carney et ses 157 jours au pouvoir, elles se sont seulement empirées”.”Pour nous ce sera +Canada first+” (le Canada d’abord), a ajouté Pierre Poilievre. Un nombre record de 214 candidats était en lice lundi pour cette législative partielle dans l’Alberta. La majorité d’entre eux fait partie d’un groupe qui souhaite réformer le système électoral.