Guerre commerciale: la Chine et les Etats-Unis concrétisent leur pause
La Chine et les États-Unis ont levé mercredi pour 90 jours l’essentiel des lourdes surtaxes douanières qu’ils s’imposent, une trêve dans leur éprouvante guerre commerciale, qui a bouleversé les chaînes d’approvisionnement et les marchés mondiaux.Quelques heures avant cette levée partielle des droits de douane, le président américain Donald Trump a déclaré à la presse entrevoir un accord “très solide” avec le géant asiatique.Cette baisse des surtaxes a été formellement mise en oeuvre mercredi à 04H01 GMT.Lundi, après des négociations durant le weekend à Genève en Suisse, Chinois et Américains avaient annoncé une suspension de l’essentiel de leurs droits de douane punitifs. Un résultat bien supérieur aux attentes, qui a déclenché un optimisme prudent sur les marchés boursiers.Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine réduira les siennes à 10% sur les biens américains.”Nous avons le cadre d’un accord très, très solide avec la Chine”, a affirmé Donald Trump dans une interview diffusée par la chaîne de télévision américaine Fox News mardi heure américaine.”Il est temps pour la Chine de s’ouvrir – et ça fait partie de notre accord”, a également déclaré M. Trump, sans plus de précisions. Il effectue actuellement une tournée au Moyen-Orient et était interviewé à bord de l’avion présidentiel Air Force One.- “Comme une arme” -Après l’accord de lundi, la Chine a levé l’interdiction qu’elle avait faite à ses compagnies aériennes d’accepter les avions du constructeur américain Boeing, a affirmé l’agence de presse Bloomberg.Pékin a également annonce suspendre pour 90 jours certaines contre-mesures non douanières, notamment certaines restrictions prises à l’encontre de dizaines d’entités américaines. Sont concernés 17 entités qui étaient interdites d’importer, d’exporter ou de faire de nouveaux investissements en Chine, et 28 entités sur une liste de contrôle des exportations afin de les empêcher de recevoir des produits pouvant être utilisés à des fins civiles et militaires.De son côté, l’administration américaine a annulé mardi de nouvelles restrictions à l’exportation de semi-conducteurs utilisés pour le développement de l’intelligence artificielle (IA), qui auraient particulièrement pénalisé la Chine.Malgré cette accalmie, Pékin cherche depuis plusieurs semaines à fédérer les autres nations face à la campagne mondiale de droits de douane lancée par Donald Trump.Devant un parterre de dirigeants et ministres des Affaires étrangères de pays latino-américains réunis mardi pour un grand rendez-vous diplomatique, le président chinois Xi Jinping a ainsi de nouveau dénoncé les pratiques des États-Unis – sans les nommer.”Personne ne peut gagner une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale”, a-t-il affirmé.”Le harcèlement et l’hégémonisme ne mènent qu’à l’isolement”, a souligné M. Xi.De son côté, son chef de la diplomatie, Wang Yi, a exhorté les nations d’Amérique latine à “agir main dans la main” avec Pékin pour défendre leurs droits face à une puissance qui “utilise les droits de douane comme une arme pour intimider les autres pays”.- L’incertitude persiste -Malgré la détente Pékin-Washington, le dossier du fentanyl, cette drogue qui fait des ravages aux États-Unis, reste un important point de friction bilatéral.Sur les 30% de surtaxes douanières punitives que Washington continue d’imposer sur les produits chinois, les deux tiers, soit 20%, le sont pour faire pression sur Pékin dans le cadre de la lutte contre le trafic de cet opioïde.Certains précurseurs chimiques de fentanyl, drogue qui fait des dizaines de milliers de morts chaque année aux États-Unis, sont fabriqués en partie en Chine. Les autorités chinoises sont accusées par Donald Trump de laisser-faire.Le ministère chinois des Affaires étrangères a encore exhorté mardi Washington à cesser de “rejeter la faute” sur Pékin et fustigé des surtaxes douanières “déraisonnables”, eu égard à la “bonne volonté” chinoise en matière de coopération sur la lutte contre les stupéfiants.Des analystes avertissent ainsi que la possibilité d’un rétablissement des droits de douane après 90 jours subsiste.”Des réductions supplémentaires de droits de douane seront difficiles à obtenir et le risque d’une nouvelle escalade demeure”, déclare à l’AFP Yue Su, économiste chez Economist Intelligence Unit.Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a de son côté estimé mercredi devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale que cet accord, ainsi que celui signé entre Washington et Londres, ne sont “pas de bons accords”, appelant l’Europe à “nouer des alliances commerciales avec un maximum d’autres partenaires”.Ces derniers comportent en effet “encore trop de tarifs pénalisants – dont le +socle+ sans précédent de 10%, on n’en a peut-être pas assez souligné, dans l’accord anglais, le caractère quand même très élevé – et surtout toujours autant de flou et d’imprévisibilité qui provoquent l’attentisme”, a-t-il détaillé.
Guerre commerciale: la Chine et les Etats-Unis concrétisent leur pause
La Chine et les États-Unis ont levé mercredi pour 90 jours l’essentiel des lourdes surtaxes douanières qu’ils s’imposent, une trêve dans leur éprouvante guerre commerciale, qui a bouleversé les chaînes d’approvisionnement et les marchés mondiaux.Quelques heures avant cette levée partielle des droits de douane, le président américain Donald Trump a déclaré à la presse entrevoir un accord “très solide” avec le géant asiatique.Cette baisse des surtaxes a été formellement mise en oeuvre mercredi à 04H01 GMT.Lundi, après des négociations durant le weekend à Genève en Suisse, Chinois et Américains avaient annoncé une suspension de l’essentiel de leurs droits de douane punitifs. Un résultat bien supérieur aux attentes, qui a déclenché un optimisme prudent sur les marchés boursiers.Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine réduira les siennes à 10% sur les biens américains.”Nous avons le cadre d’un accord très, très solide avec la Chine”, a affirmé Donald Trump dans une interview diffusée par la chaîne de télévision américaine Fox News mardi heure américaine.”Il est temps pour la Chine de s’ouvrir – et ça fait partie de notre accord”, a également déclaré M. Trump, sans plus de précisions. Il effectue actuellement une tournée au Moyen-Orient et était interviewé à bord de l’avion présidentiel Air Force One.- “Comme une arme” -Après l’accord de lundi, la Chine a levé l’interdiction qu’elle avait faite à ses compagnies aériennes d’accepter les avions du constructeur américain Boeing, a affirmé l’agence de presse Bloomberg.Pékin a également annonce suspendre pour 90 jours certaines contre-mesures non douanières, notamment certaines restrictions prises à l’encontre de dizaines d’entités américaines. Sont concernés 17 entités qui étaient interdites d’importer, d’exporter ou de faire de nouveaux investissements en Chine, et 28 entités sur une liste de contrôle des exportations afin de les empêcher de recevoir des produits pouvant être utilisés à des fins civiles et militaires.De son côté, l’administration américaine a annulé mardi de nouvelles restrictions à l’exportation de semi-conducteurs utilisés pour le développement de l’intelligence artificielle (IA), qui auraient particulièrement pénalisé la Chine.Malgré cette accalmie, Pékin cherche depuis plusieurs semaines à fédérer les autres nations face à la campagne mondiale de droits de douane lancée par Donald Trump.Devant un parterre de dirigeants et ministres des Affaires étrangères de pays latino-américains réunis mardi pour un grand rendez-vous diplomatique, le président chinois Xi Jinping a ainsi de nouveau dénoncé les pratiques des États-Unis – sans les nommer.”Personne ne peut gagner une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale”, a-t-il affirmé.”Le harcèlement et l’hégémonisme ne mènent qu’à l’isolement”, a souligné M. Xi.De son côté, son chef de la diplomatie, Wang Yi, a exhorté les nations d’Amérique latine à “agir main dans la main” avec Pékin pour défendre leurs droits face à une puissance qui “utilise les droits de douane comme une arme pour intimider les autres pays”.- L’incertitude persiste -Malgré la détente Pékin-Washington, le dossier du fentanyl, cette drogue qui fait des ravages aux États-Unis, reste un important point de friction bilatéral.Sur les 30% de surtaxes douanières punitives que Washington continue d’imposer sur les produits chinois, les deux tiers, soit 20%, le sont pour faire pression sur Pékin dans le cadre de la lutte contre le trafic de cet opioïde.Certains précurseurs chimiques de fentanyl, drogue qui fait des dizaines de milliers de morts chaque année aux États-Unis, sont fabriqués en partie en Chine. Les autorités chinoises sont accusées par Donald Trump de laisser-faire.Le ministère chinois des Affaires étrangères a encore exhorté mardi Washington à cesser de “rejeter la faute” sur Pékin et fustigé des surtaxes douanières “déraisonnables”, eu égard à la “bonne volonté” chinoise en matière de coopération sur la lutte contre les stupéfiants.Des analystes avertissent ainsi que la possibilité d’un rétablissement des droits de douane après 90 jours subsiste.”Des réductions supplémentaires de droits de douane seront difficiles à obtenir et le risque d’une nouvelle escalade demeure”, déclare à l’AFP Yue Su, économiste chez Economist Intelligence Unit.Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a de son côté estimé mercredi devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale que cet accord, ainsi que celui signé entre Washington et Londres, ne sont “pas de bons accords”, appelant l’Europe à “nouer des alliances commerciales avec un maximum d’autres partenaires”.Ces derniers comportent en effet “encore trop de tarifs pénalisants – dont le +socle+ sans précédent de 10%, on n’en a peut-être pas assez souligné, dans l’accord anglais, le caractère quand même très élevé – et surtout toujours autant de flou et d’imprévisibilité qui provoquent l’attentisme”, a-t-il détaillé.
Guerre commerciale: la Chine et les Etats-Unis concrétisent leur pause
La Chine et les États-Unis ont levé mercredi pour 90 jours l’essentiel des lourdes surtaxes douanières qu’ils s’imposent, une trêve dans leur éprouvante guerre commerciale, qui a bouleversé les chaînes d’approvisionnement et les marchés mondiaux.Quelques heures avant cette levée partielle des droits de douane, le président américain Donald Trump a déclaré à la presse entrevoir un accord “très solide” avec le géant asiatique.Cette baisse des surtaxes a été formellement mise en oeuvre mercredi à 04H01 GMT.Lundi, après des négociations durant le weekend à Genève en Suisse, Chinois et Américains avaient annoncé une suspension de l’essentiel de leurs droits de douane punitifs. Un résultat bien supérieur aux attentes, qui a déclenché un optimisme prudent sur les marchés boursiers.Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine réduira les siennes à 10% sur les biens américains.”Nous avons le cadre d’un accord très, très solide avec la Chine”, a affirmé Donald Trump dans une interview diffusée par la chaîne de télévision américaine Fox News mardi heure américaine.”Il est temps pour la Chine de s’ouvrir – et ça fait partie de notre accord”, a également déclaré M. Trump, sans plus de précisions. Il effectue actuellement une tournée au Moyen-Orient et était interviewé à bord de l’avion présidentiel Air Force One.- “Comme une arme” -Après l’accord de lundi, la Chine a levé l’interdiction qu’elle avait faite à ses compagnies aériennes d’accepter les avions du constructeur américain Boeing, a affirmé l’agence de presse Bloomberg.Pékin a également annonce suspendre pour 90 jours certaines contre-mesures non douanières, notamment certaines restrictions prises à l’encontre de dizaines d’entités américaines. Sont concernés 17 entités qui étaient interdites d’importer, d’exporter ou de faire de nouveaux investissements en Chine, et 28 entités sur une liste de contrôle des exportations afin de les empêcher de recevoir des produits pouvant être utilisés à des fins civiles et militaires.De son côté, l’administration américaine a annulé mardi de nouvelles restrictions à l’exportation de semi-conducteurs utilisés pour le développement de l’intelligence artificielle (IA), qui auraient particulièrement pénalisé la Chine.Malgré cette accalmie, Pékin cherche depuis plusieurs semaines à fédérer les autres nations face à la campagne mondiale de droits de douane lancée par Donald Trump.Devant un parterre de dirigeants et ministres des Affaires étrangères de pays latino-américains réunis mardi pour un grand rendez-vous diplomatique, le président chinois Xi Jinping a ainsi de nouveau dénoncé les pratiques des États-Unis – sans les nommer.”Personne ne peut gagner une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale”, a-t-il affirmé.”Le harcèlement et l’hégémonisme ne mènent qu’à l’isolement”, a souligné M. Xi.De son côté, son chef de la diplomatie, Wang Yi, a exhorté les nations d’Amérique latine à “agir main dans la main” avec Pékin pour défendre leurs droits face à une puissance qui “utilise les droits de douane comme une arme pour intimider les autres pays”.- L’incertitude persiste -Malgré la détente Pékin-Washington, le dossier du fentanyl, cette drogue qui fait des ravages aux États-Unis, reste un important point de friction bilatéral.Sur les 30% de surtaxes douanières punitives que Washington continue d’imposer sur les produits chinois, les deux tiers, soit 20%, le sont pour faire pression sur Pékin dans le cadre de la lutte contre le trafic de cet opioïde.Certains précurseurs chimiques de fentanyl, drogue qui fait des dizaines de milliers de morts chaque année aux États-Unis, sont fabriqués en partie en Chine. Les autorités chinoises sont accusées par Donald Trump de laisser-faire.Le ministère chinois des Affaires étrangères a encore exhorté mardi Washington à cesser de “rejeter la faute” sur Pékin et fustigé des surtaxes douanières “déraisonnables”, eu égard à la “bonne volonté” chinoise en matière de coopération sur la lutte contre les stupéfiants.Des analystes avertissent ainsi que la possibilité d’un rétablissement des droits de douane après 90 jours subsiste.”Des réductions supplémentaires de droits de douane seront difficiles à obtenir et le risque d’une nouvelle escalade demeure”, déclare à l’AFP Yue Su, économiste chez Economist Intelligence Unit.Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a de son côté estimé mercredi devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale que cet accord, ainsi que celui signé entre Washington et Londres, ne sont “pas de bons accords”, appelant l’Europe à “nouer des alliances commerciales avec un maximum d’autres partenaires”.Ces derniers comportent en effet “encore trop de tarifs pénalisants – dont le +socle+ sans précédent de 10%, on n’en a peut-être pas assez souligné, dans l’accord anglais, le caractère quand même très élevé – et surtout toujours autant de flou et d’imprévisibilité qui provoquent l’attentisme”, a-t-il détaillé.
Trump says expects Iran diplomacy will ‘work out’
US President Donald Trump voiced hope on Wednesday that diplomatic efforts would succeed on Iran’s nuclear programme, even as he vowed rigorous enforcement of sanctions.Trump, on his first visit to the Middle East since returning to the White House, said he spoke about Iran with the leader of Qatar, which maintains relations with both longtime adversaries.”It’s been really an interesting situation. I have a feeling it’s going to work out,” Trump said of Iran after talks with the emir, Sheikh Tamim bin Hamad Al Thani.The Trump administration has held four rounds of talks with Tehran, as the president seeks to avert a threatened Israeli military strike on the Iranian nuclear programme.”I want to make a deal with Iran. I want to do something, if it’s possible,” Trump told a summit of Gulf Arab leaders in Riyadh earlier Wednesday.”But for that to happen, it must stop sponsoring terror, halt its bloody proxy wars, and permanently and verifiably cease its pursuit of nuclear weapons.”I’m strongly urging all nations to join us in fully and totally enforcing the sanctions” imposed on Iran by the United States, he said.The Trump administration in recent weeks has imposed sanctions on a series of entities and individuals linked to Iran’s oil industry and nuclear programme.- ‘Very deceptive view’ -In 2018, Trump walked out of a landmark agreement between major powers and Iran that gave it sanctions relief in return for UN-monitored restrictions on its nuclear activities.He slapped sweeping sanctions on Iran, including secondary measures against any country that buys Iranian oil.Trump said that such secondary sanctions “are in certain ways even more devastating” than direct sanctions on Iran.Trump in a speech Tuesday in Riyadh also said he favoured diplomacy but harshly criticised Iran’s clerical leaders, saying they were “focused on stealing their people’s wealth to fund terror and bloodshed abroad”.Iranian Foreign Minister Abbas Araghchi said that he had listened to the remarks and “unfortunately a very deceptive view has been put forward”.Iranian officials and the Trump administration have both offered positive takes on the initial talks.But it is unclear whether they went in depth, including on the key issue of whether the US will insist on ending all Iranian uranium enrichment, including for civilian purposes.Asked by a reporter on Air Force One whether he was prepared to exert more pressure on Iran, Trump said: “Let’s see what happens over the next week.”Iran also said it would hold talks in Turkey on Friday with representatives of Britain, France and Germany.The three European powers were part of the 2015 agreement ripped up by Trump in his first term.”While we continue the dialogue with the United States, we are also ready to talk with the Europeans,” Araghchi said.burs-sct/ds/jsa
Les Bourses européennes terminent en petite baisse
Les Bourses européennes ont terminé majoritairement dans le rouge mercredi, marquant une pause, l’enthousiasme provoqué par la trêve commerciale entre la Chine et les Etats-Unis retombant quelque peu.Les Bourses de Paris et Francfort ont terminé en petite baisse de 0,47%, Londres a cédé 0,21%. Seule la place de Milan s’est démarquée, gagnant 0,70%.
L’Uruguay commence à dire adieu à son charismatique ex-président “Pepe” Mujica
Des milliers d’Uruguayens ont commencé mercredi à dire adieu à leur populaire ancien président José Mujica (2010-2015), figure de la gauche latino-américaine, décédé la veille d’un cancer à l’âge de 89 ans.Ancien guérillero et adepte d’un mode de vie austère, José Mujica, dit “Pepe”, est mort mardi dans sa modeste ferme de la périphérie de Montevideo, en présence de son épouse, l’ancienne vice-présidente Lucia Topolansky.Mercredi à 10H00 locales (13H00 GMT), le cortège funèbre s’est élancé dans la capitale Montevideo depuis le siège de la Présidence en direction du Palais législatif où se tiendra une veillée funèbre. Le gouvernement du petit pays sud-américain a décrété trois jours de deuil national.Postés de chaque côté de l’avenue 18 de Julio, artère principale de Montevideo, des milliers Uruguayens sont venus saluer le charismatique ancien dirigeant au passage du cercueil placé sur un affût tiré par des chevaux.”Merci, Pepe !”, criaient certains, tandis que d’autres laissaient échapper des larmes.Surnommé le “président le plus pauvre du monde” pour avoir reversé la quasi-totalité de ses revenus de dirigeant à un programme de logement social, “Pepe” Mujica avait révélé en début d’année que son cancer de l’Å“sophage diagnostiqué en mai 2024 s’était propagé et que son corps ne supportait plus les traitements.Son décès a suscité mardi de nombreuses réactions de dirigeants, notamment au sein de la gauche latino-américaine.Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a loué une “grandeur humaine (qui) a dépassé les frontières” et son homologue mexicaine Claudia Sheinbaum un “exemple pour l’Amérique latine et le monde entier”, par sa sagesse et sa simplicité.En Colombie, le président de gauche Gustavo Petro, lui aussi ex-guérillero, a évoqué un “grand révolutionnaire”.José Mujica a cru “en un monde meilleur”, a également salué le Premier ministre espagnol socialiste Pedro Sanchez.M. Mujica a atteint une popularité inédite pour un dirigeant de ce pays de 3,4 millions d’habitants, coincé entre les géants brésilien et argentin.Dans les années 1960, il fut l’un des fondateurs de la guérilla urbaine d’extrême gauche Mouvement de libération nationale Tupamaros (MLN). Blessé par balles en 1970, il fut emprisonné pendant toute la dictature (1973-1985) et torturé.Après sa libération en 1985, il se lance dans la politique et fonde en 1989 le Mouvement de participation populaire (MPP), pilier de la coalition de gauche du Frente Amplio.Le dirigeant, qui occupa aussi les fonctions de député, sénateur et ministre, a durant son mandat présidentiel bousculé les conventions, promouvant des mesures progressistes pour l’Amérique latine, comme la légalisation du cannabis, une première mondiale en 2013, ainsi que l’avortement et le mariage homosexuel.