Des jeunes Chinois partent en “retraite” à la campagne

Wang Dong n’a pas travaillé depuis plusieurs mois et n’a aucune intention de le faire dans un futur proche.En attendant, le jeune homme passe ses journées dans une ville du sud-ouest de la Chine en bord de lac, réflechissant à la prochaine étape de sa carrière.À 29 ans, il fait partie de ces jeunes Chinois qui ont décidé de descendre du “tapis roulant” pour une retraite au vert, et remettre ainsi leur vie à plat.Les longues pauses professionnelles ne sont pas inédites en Europe ou aux Etats-Unis, mais elles restent marginales en Chine, où le pouvoir critique les modes de vie oisifs pour glorifier les sacrifices servant l’essor économique du pays.Face aux difficultés économiques du pays et à un taux de chômage élevé, certains jeunes ripostent: ils disent vouloir se donner de l’espace mental pour se rétablir après un épuisement professionnel ou envisager d’autres manières de contribuer à la société.”Il faut savoir porter attention au présent”, déclare à l’AFP Wang Dong depuis une auberge de Dali, dans la province du Yunnan, au sud-ouest de la Chine.”Cette période m’a permis de vivre des choses qui ne se mesurent pas matériellement”, poursuit-il.M. Wang a posé ses valises dans cette auberge autoproclamée “maison de retraite pour jeunes”, après s’être lassé de son travail dans l’hôtellerie.Depuis, il passe son temps entre un temple voisin, la pratique de la préparation traditionnelle du thé, des excursions avec de nouveaux amis, et du repos.Il prévoit de rester au moins un mois de plus et dit n’avoir “aucun plan précis pour la suite de (sa) vie”. – “Se détendre” -Depuis l’an dernier, les publications sur les “maisons de retraite pour jeunes” se sont multipliées sur les réseaux sociaux chinois, promettant un répit face à la fatigue de la vie urbaine.Installés loins des grands centres urbains, ces établissements louent des chambres pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois, offrant souvent des activités collectives bienveillantes.Plusieurs de ces lieux ont fleuri autour de Dali, une petite ville paisible qui fait depuis longtemps office de refuge pour les esprits bohèmes.”Je n’accepte que ceux avec qui il est agréable de discuter, pour que la conversation ne s’épuise pas… et qu’il y ait une étincelle ou une résonance entre eux”, explique Yan Bingyi, le fondateur de la “maison de retraite pour jeunes” où loge Wang Dong.Lors de la visite de l’AFP, les résidents se prélassaient dans la cour baignée de soleil, scrollant leur téléphone du doigt, échangeant des plaisanteries ou jouant avec le chien.M. Yan, 37 ans, raconte qu’il apprécie préparer des repas pour tout le monde ou organiser des activités collectives comme du camping ou des excursions.”Nous devons tous faire face à une pression sociale invisible dans la vie, et cela devient difficile quand elle atteint un certain seuil”, dit-il.”Que faire alors ? Il faut sortir, élargir ses horizons et se détendre.”- Marasme économique -Du phénomène “Tangping” (“s’allonger”) au “Bailan (“laisser pourrir”), de nombreux jeunes Chinois adoptent désormais des modes de vie qui tournent le dos à une culture du travail éreintante, et valorisent la tranquillité et le bien-être mental.Cette tendance coïncide avec un marasme économique persistant depuis la fin de la pandémie, marqué par un taux de chômage urbain des 16-24 ans qui dépasse les 15% depuis des mois.Ces comportements semblent inquiéter le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir, soucieux de préserver l’élan énergique qui a propulsé le pays au rang de superpuissance économique mondiale.En 2023, le dirigeant Xi Jinping a ainsi déclaré que les jeunes devaient être prêts à “manger de l’amertume”, une expression courante pour désigner le fait de travailler dur.Depuis, il a adopté un ton plus conciliant, appelant à la création d’emplois de meilleure qualité.Plusieurs gérants d’auberges regrettent que la société chinoise associe à tort les “maisons de retraite pour jeunes” à une forme de paresse.”Après un court séjour ici, j’espère que les gens pourront se réadapter à leur vie, sans en arriver à un point où le stress de la ville les écrase complètement”, explique à l’AFP le gérant M. Yan.- “Revitaliser” les zones rurales -D’autres rejettent le concept de “maisons de retraite pour jeunes”, considérant le terme comme un simple coup marketing et préfèrant canaliser leur énergie vers des objectifs approuvés par les autorités.C’est le cas de Chen Qiankun, 21 ans, qui a quitté la province méridionale de Canton pour participer au développement du vieux village de Dongwang, près de Pékin.Depuis longtemps, le gouvernement chinois cherche à “revitaliser” les zones rurales dépeuplées, laissées à l’écart du boom économique du pays.Lorsque l’AFP s’est rendue à Dongwang en novembre, le jeune homme animait un atelier destiné à une douzaine de propriétaires de chambres d’hôtes et de vidéastes, pour leur apprendre à filmer et monter du contenu destiné aux plateformes en ligne.”Il n’y a aucun mal à ce que les jeunes veuillent ‘s’allonger’ ou ‘laisser pourrir’ temporairement”, estime M. Chen, mais il faut résister à “l’engourdissement sur le long terme”.Sinon, prévient-il, toute une vague de jeunes pourrait vouloir “vraiment prendre sa retraite”.

Un diamant bleu rare vendu aux enchères pour 21,5 millions de dollars

Un gros diamant bleu de 10,03 carats a été vendu aux enchères pour 21,5 millions de dollars (19,1 millions d’euros) à Genève, selon la maison Sotheby’s.Le “Bleu méditerranée” (c’est son nom), dont la valeur était estimée à 20 millions de dollars, “a suscité un énorme intérêt” lors de la vente, a indiqué Sotheby’s dans un communiqué publié mardi soir.Pour Tobias Kormind, directeur de 77 Diamonds, le plus grand bijoutier en ligne d’Europe, la vente a toutefois été “moins impressionnante” que prévu, a-t-il souligné dans un communiqué.”Le diamant a dépassé son estimation de 20 millions de dollars, ce qui suggère un intérêt significatif. Mais l’incertitude générale, y compris les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, a peut-être atténué la confiance des enchérisseurs”, a-t-il observé.La bataille entre deux enchérisseurs a démarré à 9 millions de francs suisses et a duré “près de trois minutes”. C’est une collectionneuse privée américaine qui a remporté la pierre précieuse, a précisé la maison d’enchères, sans préciser son identité.”Il s’agit sans aucun doute de la pierre phare de la saison et il se classe parmi les meilleurs diamants bleus que nous ayons vendus”, a indiqué pour sa part après la vente Quig Bruning, chef du département joaillerie de Sotheby’s en Amérique du Nord, Europe et Moyen Orient.Le diamant a été récemment découvert dans la mine légendaire de Cullinan en Afrique du Sud. Il avait ensuite été dévoilé début avril à Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unies.”Les diamants bleus sont au sommet de la pyramide de la rareté”, avait souligné dans la capitale du riche émirat pétrolier M. Bruning.Selon Sotheby’s, “trouver un diamant bleu est un événement incroyablement rare”. 

Trump demande au président syrien de normaliser les liens avec Israël après la levée des sanctions sur Damas

Donald Trump a rencontré mercredi à Ryad le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh, à qui il a demandé de normaliser la relation avec Israël, après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas. L’entrevue, la première entre présidents des deux pays en 25 ans et annoncée au départ comme brève et informelle par Washington, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est joint virtuellement à la conversation. Le président américain a appelé le nouveau chef de l’Etat syrien, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad, à rejoindre les accords d’Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020, d’après un compte-rendu publié par la Maison Blanche. Il lui a également demandé d’expulser les membres de groupes armés palestiniens, et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes auxquelles s’oppose la Turquie voisine, selon la même source. La diplomatie syrienne a fait état de son côté d’une “réunion historique”, affirmant qu’elle avait abordé la levée des sanctions contre la Syrie, annoncée la veille par le président américain, et la lutte contre le terrorisme et “les acteurs non étatiques et groupes armés”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump avait créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” qui pèsent lourdement sur l’économie de la Syrie, afin de lui donner “une chance de grandeur”, en allusion à son fameux slogan “Rendre sa grandeur à l’Amérique”.Cette décision était réclamée plus particulièrement par l’Arabie saoudite et la Turquie.La Syrie fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, mais elles ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011. – “Bonne chance” -“Les sanctions étaient vraiment paralysantes”, a déclaré mercredi le président américain lors d’une rencontre, également à Ryad, avec les dirigeants et représentants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), c’est-à-dire l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman.”Nous étions convaincus que cela leur donnerait une chance. Ce ne sera pas facile de toute façon, alors cela leur donne une bonne et forte chance, et j’ai eu l’honneur de le faire”, a-t-il répété.  Le ministère syrien des Affaires étrangères s’était réjoui mardi de ce “tournant décisif”, après que l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà assoupli leurs propres régimes de sanctions.M. Chareh avait aussi été reçu avec les honneurs à l’Elysée par le président français Emmanuel Macron qui l’avait exhorté le 7 mai à protéger “tous les Syriens sans exception” face aux violences et exactions entre diverses communautés syriennes.La levée des sanctions signifie que “Washington a accepté les garanties de l’Arabie saoudite pour légitimer la nouvelle administration syrienne”, a affirmé Rabha Seif Allam, du Centre d’études politiques et stratégiques d’al-Ahram au Caire. Elle permettra à Damas de “recevoir les financements nécessaires pour relancer l’économie, imposer l’autorité de l’Etat central et lancer des projets de construction avec le soutien clair du Golfe”, a-t-elle ajouté. La nouvelle a été accueillie par des célébrations en Syrie, où des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants se sont rassemblés mardi soir sur la place des Omeyyades à Damas.  La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis. Après l’Arabie saoudite, le président des Etats-Unis se rend mercredi au Qatar voisin, puis jeudi dans les Emirats arabes unis.Il avait livré mardi une louange appuyée des gouvernements de la région, en critiquant les stratégies diplomatiques occidentales “interventionnistes”.- Iran et Gaza -Donald Trump vient d’abord dans la région pour signer de gros accords économiques.En Arabie saoudite, la Maison Blanche a clamé avoir glané pour 600 milliards de dollars d’investissements.Ryad a déployé tous ses fastes pour Donald Trump, et Doha, où il se rendra plus tard mercredi, devrait faire de même.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandatLe président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Trump demande au président syrien de normaliser les liens avec Israël après la levée des sanctions sur Damas

Donald Trump a rencontré mercredi à Ryad le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh, à qui il a demandé de normaliser la relation avec Israël, après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas. L’entrevue, la première entre présidents des deux pays en 25 ans et annoncée au départ comme brève et informelle par Washington, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est joint virtuellement à la conversation. Le président américain a appelé le nouveau chef de l’Etat syrien, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad, à rejoindre les accords d’Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020, d’après un compte-rendu publié par la Maison Blanche. Il lui a également demandé d’expulser les membres de groupes armés palestiniens, et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes auxquelles s’oppose la Turquie voisine, selon la même source. La diplomatie syrienne a fait état de son côté d’une “réunion historique”, affirmant qu’elle avait abordé la levée des sanctions contre la Syrie, annoncée la veille par le président américain, et la lutte contre le terrorisme et “les acteurs non étatiques et groupes armés”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump avait créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” qui pèsent lourdement sur l’économie de la Syrie, afin de lui donner “une chance de grandeur”, en allusion à son fameux slogan “Rendre sa grandeur à l’Amérique”.Cette décision était réclamée plus particulièrement par l’Arabie saoudite et la Turquie.La Syrie fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, mais elles ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011. – “Bonne chance” -“Les sanctions étaient vraiment paralysantes”, a déclaré mercredi le président américain lors d’une rencontre, également à Ryad, avec les dirigeants et représentants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), c’est-à-dire l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman.”Nous étions convaincus que cela leur donnerait une chance. Ce ne sera pas facile de toute façon, alors cela leur donne une bonne et forte chance, et j’ai eu l’honneur de le faire”, a-t-il répété.  Le ministère syrien des Affaires étrangères s’était réjoui mardi de ce “tournant décisif”, après que l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà assoupli leurs propres régimes de sanctions.M. Chareh avait aussi été reçu avec les honneurs à l’Elysée par le président français Emmanuel Macron qui l’avait exhorté le 7 mai à protéger “tous les Syriens sans exception” face aux violences et exactions entre diverses communautés syriennes.La levée des sanctions signifie que “Washington a accepté les garanties de l’Arabie saoudite pour légitimer la nouvelle administration syrienne”, a affirmé Rabha Seif Allam, du Centre d’études politiques et stratégiques d’al-Ahram au Caire. Elle permettra à Damas de “recevoir les financements nécessaires pour relancer l’économie, imposer l’autorité de l’Etat central et lancer des projets de construction avec le soutien clair du Golfe”, a-t-elle ajouté. La nouvelle a été accueillie par des célébrations en Syrie, où des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants se sont rassemblés mardi soir sur la place des Omeyyades à Damas.  La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis. Après l’Arabie saoudite, le président des Etats-Unis se rend mercredi au Qatar voisin, puis jeudi dans les Emirats arabes unis.Il avait livré mardi une louange appuyée des gouvernements de la région, en critiquant les stratégies diplomatiques occidentales “interventionnistes”.- Iran et Gaza -Donald Trump vient d’abord dans la région pour signer de gros accords économiques.En Arabie saoudite, la Maison Blanche a clamé avoir glané pour 600 milliards de dollars d’investissements.Ryad a déployé tous ses fastes pour Donald Trump, et Doha, où il se rendra plus tard mercredi, devrait faire de même.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandatLe président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Trump demande au président syrien de normaliser les liens avec Israël après la levée des sanctions sur Damas

Donald Trump a rencontré mercredi à Ryad le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh, à qui il a demandé de normaliser la relation avec Israël, après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas. L’entrevue, la première entre présidents des deux pays en 25 ans et annoncée au départ comme brève et informelle par Washington, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est joint virtuellement à la conversation. Le président américain a appelé le nouveau chef de l’Etat syrien, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad, à rejoindre les accords d’Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020, d’après un compte-rendu publié par la Maison Blanche. Il lui a également demandé d’expulser les membres de groupes armés palestiniens, et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes auxquelles s’oppose la Turquie voisine, selon la même source. La diplomatie syrienne a fait état de son côté d’une “réunion historique”, affirmant qu’elle avait abordé la levée des sanctions contre la Syrie, annoncée la veille par le président américain, et la lutte contre le terrorisme et “les acteurs non étatiques et groupes armés”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump avait créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” qui pèsent lourdement sur l’économie de la Syrie, afin de lui donner “une chance de grandeur”, en allusion à son fameux slogan “Rendre sa grandeur à l’Amérique”.Cette décision était réclamée plus particulièrement par l’Arabie saoudite et la Turquie.La Syrie fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, mais elles ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011. – “Bonne chance” -“Les sanctions étaient vraiment paralysantes”, a déclaré mercredi le président américain lors d’une rencontre, également à Ryad, avec les dirigeants et représentants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), c’est-à-dire l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Qatar, le Koweït et Oman.”Nous étions convaincus que cela leur donnerait une chance. Ce ne sera pas facile de toute façon, alors cela leur donne une bonne et forte chance, et j’ai eu l’honneur de le faire”, a-t-il répété.  Le ministère syrien des Affaires étrangères s’était réjoui mardi de ce “tournant décisif”, après que l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont déjà assoupli leurs propres régimes de sanctions.M. Chareh avait aussi été reçu avec les honneurs à l’Elysée par le président français Emmanuel Macron qui l’avait exhorté le 7 mai à protéger “tous les Syriens sans exception” face aux violences et exactions entre diverses communautés syriennes.La levée des sanctions signifie que “Washington a accepté les garanties de l’Arabie saoudite pour légitimer la nouvelle administration syrienne”, a affirmé Rabha Seif Allam, du Centre d’études politiques et stratégiques d’al-Ahram au Caire. Elle permettra à Damas de “recevoir les financements nécessaires pour relancer l’économie, imposer l’autorité de l’Etat central et lancer des projets de construction avec le soutien clair du Golfe”, a-t-elle ajouté. La nouvelle a été accueillie par des célébrations en Syrie, où des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants se sont rassemblés mardi soir sur la place des Omeyyades à Damas.  La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis. Après l’Arabie saoudite, le président des Etats-Unis se rend mercredi au Qatar voisin, puis jeudi dans les Emirats arabes unis.Il avait livré mardi une louange appuyée des gouvernements de la région, en critiquant les stratégies diplomatiques occidentales “interventionnistes”.- Iran et Gaza -Donald Trump vient d’abord dans la région pour signer de gros accords économiques.En Arabie saoudite, la Maison Blanche a clamé avoir glané pour 600 milliards de dollars d’investissements.Ryad a déployé tous ses fastes pour Donald Trump, et Doha, où il se rendra plus tard mercredi, devrait faire de même.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandatLe président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

“Impuissant”, “hors sol”, “à bout de souffle”: les oppositions accablent Macron

Déçus par la longue intervention télévisée d’Emmanuel Macron la veille, frustrés par l’absence d’annonce sur un éventuel référendum, ses opposants de droite comme de gauche jugeaient durement mardi la prestation d’un chef de l’Etat à leurs yeux “impuissant” et “à bout de souffle”.Parole d’expert: lundi soir sur TF1, “on avait un président en fin de mandat, sans majorité parlementaire, qui se prenait pour le Premier ministre”, a résumé François Hollande sur franceinfo.Même en agitant ses prérogatives référendaires, avec son idée d’une “consultation multiple” sur plusieurs sujets “en même temps”, M. Macron n’a guère convaincu son prédécesseur. “Les questions multiples, ça n’existe pas dans la Constitution”, a balayé le socialiste.Au moins aurait-il “pu dire quels sont les thèmes sur lesquels il entend véritablement poser des questions aux Français”, a regretté Olivier Faure sur TF1.Des plus de trois heures d’émission, le premier secrétaire du PS a gardé “le sentiment d’un président qui était venu commenter sa propre impuissance”. Comme dans le dossier Arcelor Mittal où “il aurait pu annoncer que la nationalisation temporaire est possible”, au lieu de refuser ce scénario en pointant son coût.”Hier, on a bien vu que le changement de cap politique n’arriverait pas jusqu’à la fin du mandat”, a résumé Marine Tondelier sur Public Sénat. Jugeant pareillement que le locataire de l’Elysée “mettait en scène son impuissance”, la cheffe des Ecologistes lui a reproché de ne “se mettre en risque sur rien” en écartant l’option du référendum sur “tous les sujets où il risque d’être désavoué”, notamment les retraites.”C’était long et pénible”, a-t-elle insisté, déplorant d’avoir dû “attendre 23H00 pour qu’on parle un tout petit peu d’écologie”, thème à peine développé “3 minutes 46 chronomètre en main” selon la patronne des Verts.- “En dehors des réalités” -Insatisfaction partagée à droite, entre autres par un Laurent Wauquiez qui a “trouvé ça très interminable et assez vague”. Le chef des députés LR a confié sur France 2 son “impression que ce macronisme finissant est à bout de souffle pour deux ans et ne peut plus rien faire”.Particulièrement en matière d’immigration, sur laquelle le chef de l’Etat a exclu de convoquer un référendum. Veto “consternant”, alors que “c’est sans doute une de sujets les plus préoccupants pour les Français”, a souligné M. Wauquiez.L’extrême droite y voit même la confirmation que le président est “totalement en dehors des réalités des Français”, a appuyé Sébastien Chenu sur RTL, pointant “des sorties totalement hors sol” comme sur la location de places de prison à l’étranger pour lutter contre la surpopulation carcérale dans l’Hexagone.”Commentateur de ses insuffisances”, M. Macron “n’assume aucun de ses échecs” et “se défausse lorsque quelque chose ne va pas”, a matraqué le vice-président du Rassemblement national.”Il ne s’excuse pas, il ne s’explique pas (…) dès qu’un problème surgit, c’est pas lui”, a réagi dans la même veine son collègue député Jean-Philippe Tanguy, fustigeant sur BFMTV et RMC une “débâcle sur les référendums” et accusant le président d’avoir “menti quand il a dit qu’on va sauver les hauts fourneaux” d’ArcelorMittal à Dunkerque et Fos-sur-Mer.Accablé de toutes parts, le chef de l’Etat n’a guère reçu de soutien des quelques membres du gouvernement invités à commenter sa prestation dans les matinales radio et télé. “Je ne suis toujours pas macroniste”, a ainsi affirmé le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a confessé sur Cnews et Europe 1 avoir lui aussi trouvé l’émission “longue”.”Le format ne se prêtait pas à une vision un peu structurée” qui aurait permis “d’avoir un peu plus de hauteur”, a tenté de justifier la porte-parole Sophie Primas sur Sud Radio, mais c’était “la volonté du président de la République de s’exprimer sur ce format”.

Vaccins et SMS de von der Leyen: Bruxelles épinglé pour son manque de transparence

La Commission européenne n’a pas justifié de manière satisfaisante pourquoi elle refusait l’accès aux SMS échangés en pleine pandémie de Covid-19 entre sa présidente Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, a estimé mercredi la justice de l’UE, infligeant un revers à l’exécutif bruxellois.Le Tribunal de l’Union européenne, basé à Luxembourg, “fait droit au recours” intenté par une journaliste du quotidien américain New York Times pour avoir accès à ces documents, et annule l’acte par lequel la Commission a refusé cette demande.La décision a été immédiatement saluée par le journal, qui y a vu “une victoire pour la transparence”. “Les communications éphémères ne peuvent échapper à la vigilance de l’examen public”, a-t-il souligné.”Cela devrait servir de catalyseur pour que la Commission modifie enfin son attitude restrictive à l’égard de la liberté d’information”, a réagi de son côté l’ONG Transparency International.La Commission européenne a dit “prendre acte” de la décision et s’est engagée à fournir des explications “plus détaillées” pour se justifier.Ces SMS, dont le contenu est toujours resté secret, ont été échangés au moment où le laboratoire Pfizer/BioNTech était le plus gros fournisseur de vaccins anti-Covid à l’Union européenne. Les contrats négociés par la Commission au nom des 27 États membres se chiffraient en milliards d’euros.Cela a valu à Mme von der Leyen d’être la cible de plusieurs plaintes, dont l’une au pénal en Belgique pour “destruction de documents publics” et “corruption”, à laquelle étaient associées la Pologne et la Hongrie. Cette plainte a été déclarée irrecevable en janvier par la cour d’appel de Liège (est de la Belgique).Dans sa décision de mercredi, le Tribunal de l’UE pointe du doigt la légèreté avec laquelle la Commission a refusé la demande de la journaliste du New York Times Matina Stevis, qui avait révélé en avril 2021 l’existence de ces échanges numériques.- “Contenu substantiel” -“Dans une telle situation, la Commission ne peut pas se contenter d’affirmer qu’elle ne détient pas les documents demandés mais doit présenter des explications crédibles permettant au public et au Tribunal de comprendre pourquoi ces documents sont introuvables”, souligne la juridiction.Elle juge aussi que la Commission n’a pas expliqué “de manière plausible” pourquoi elle aurait estimé que les messages échangés “ne contenaient pas d’informations substantielles”.Noeud du litige: Matina Stevis a souhaité se voir communiquer tous les SMS échangés entre Mme von der Leyen et M. Bourla entre le 1er janvier 2021 et le 11 mai 2022, en vertu d’un règlement européen de 2001 sur la possibilité d’accéder à des documents publics de l’UE. Le refus opposé par la Commission l’a poussée à saisir la justice européenne, avec le soutien de son journal.Pour justifier son refus, la Commission européenne a affirmé être incapable de produire ces messages, à la durée de vie “éphémère”. Ceux-ci n’ont pas été enregistrés et archivés en tant que documents publics, “faute de contenu substantiel”, avait expliqué lundi devant la presse un responsable de l’exécutif bruxellois, assurant que “les SMS ne sont pas systématiquement considérés comme des documents publics”.Le tribunal a balayé ces arguments, jugeant qu’ils n’étaient pas avancés “de manière plausible”.Lors des plaidoiries à Luxembourg en novembre, un juriste chargé de défendre la Commission avait plaidé que les textos échangés n’entraient en aucun cas dans le cadre d’une négociation sur les conditions d’achat des vaccins.- “Mise en garde claire” -L’affaire a suscité une controverse au sein même des institutions européennes.La médiatrice de l’UE, à l’époque l’Irlandaise Emily O’Reilly, avait demandé début 2022 au cabinet de Mme von der Leyen de s’efforcer de mettre la main sur les SMS.”Il est clair (qu’ils) entrent dans le cadre de la législation européenne sur l’accès du public aux documents” et “le public peut y avoir accès s’ils concernent le travail de l’institution”, avait-elle estimé, parlant d’un dossier “problématique”.Mercredi, plusieurs eurodéputés écologistes et de gauche ont renchéri sur ce thème. La décision de justice est “une mise en garde claire contre le manque de transparence de la présidente de la Commission”, a réagi l’élu allemand Daniel Freund (Verts).Durant la pandémie de Covid-19, l’UE a acheté ou réservé plus de la majorité de ses doses de vaccin au duo américano-allemand Pfizer/BioNTech, même si cinq autres fabricants ont vu leurs vaccins homologués par le régulateur européen.

Vaccins et SMS de von der Leyen: Bruxelles épinglé pour son manque de transparence

La Commission européenne n’a pas justifié de manière satisfaisante pourquoi elle refusait l’accès aux SMS échangés en pleine pandémie de Covid-19 entre sa présidente Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, a estimé mercredi la justice de l’UE, infligeant un revers à l’exécutif bruxellois.Le Tribunal de l’Union européenne, basé à Luxembourg, “fait droit au recours” intenté par une journaliste du quotidien américain New York Times pour avoir accès à ces documents, et annule l’acte par lequel la Commission a refusé cette demande.La décision a été immédiatement saluée par le journal, qui y a vu “une victoire pour la transparence”. “Les communications éphémères ne peuvent échapper à la vigilance de l’examen public”, a-t-il souligné.”Cela devrait servir de catalyseur pour que la Commission modifie enfin son attitude restrictive à l’égard de la liberté d’information”, a réagi de son côté l’ONG Transparency International.La Commission européenne a dit “prendre acte” de la décision et s’est engagée à fournir des explications “plus détaillées” pour se justifier.Ces SMS, dont le contenu est toujours resté secret, ont été échangés au moment où le laboratoire Pfizer/BioNTech était le plus gros fournisseur de vaccins anti-Covid à l’Union européenne. Les contrats négociés par la Commission au nom des 27 États membres se chiffraient en milliards d’euros.Cela a valu à Mme von der Leyen d’être la cible de plusieurs plaintes, dont l’une au pénal en Belgique pour “destruction de documents publics” et “corruption”, à laquelle étaient associées la Pologne et la Hongrie. Cette plainte a été déclarée irrecevable en janvier par la cour d’appel de Liège (est de la Belgique).Dans sa décision de mercredi, le Tribunal de l’UE pointe du doigt la légèreté avec laquelle la Commission a refusé la demande de la journaliste du New York Times Matina Stevis, qui avait révélé en avril 2021 l’existence de ces échanges numériques.- “Contenu substantiel” -“Dans une telle situation, la Commission ne peut pas se contenter d’affirmer qu’elle ne détient pas les documents demandés mais doit présenter des explications crédibles permettant au public et au Tribunal de comprendre pourquoi ces documents sont introuvables”, souligne la juridiction.Elle juge aussi que la Commission n’a pas expliqué “de manière plausible” pourquoi elle aurait estimé que les messages échangés “ne contenaient pas d’informations substantielles”.Noeud du litige: Matina Stevis a souhaité se voir communiquer tous les SMS échangés entre Mme von der Leyen et M. Bourla entre le 1er janvier 2021 et le 11 mai 2022, en vertu d’un règlement européen de 2001 sur la possibilité d’accéder à des documents publics de l’UE. Le refus opposé par la Commission l’a poussée à saisir la justice européenne, avec le soutien de son journal.Pour justifier son refus, la Commission européenne a affirmé être incapable de produire ces messages, à la durée de vie “éphémère”. Ceux-ci n’ont pas été enregistrés et archivés en tant que documents publics, “faute de contenu substantiel”, avait expliqué lundi devant la presse un responsable de l’exécutif bruxellois, assurant que “les SMS ne sont pas systématiquement considérés comme des documents publics”.Le tribunal a balayé ces arguments, jugeant qu’ils n’étaient pas avancés “de manière plausible”.Lors des plaidoiries à Luxembourg en novembre, un juriste chargé de défendre la Commission avait plaidé que les textos échangés n’entraient en aucun cas dans le cadre d’une négociation sur les conditions d’achat des vaccins.- “Mise en garde claire” -L’affaire a suscité une controverse au sein même des institutions européennes.La médiatrice de l’UE, à l’époque l’Irlandaise Emily O’Reilly, avait demandé début 2022 au cabinet de Mme von der Leyen de s’efforcer de mettre la main sur les SMS.”Il est clair (qu’ils) entrent dans le cadre de la législation européenne sur l’accès du public aux documents” et “le public peut y avoir accès s’ils concernent le travail de l’institution”, avait-elle estimé, parlant d’un dossier “problématique”.Mercredi, plusieurs eurodéputés écologistes et de gauche ont renchéri sur ce thème. La décision de justice est “une mise en garde claire contre le manque de transparence de la présidente de la Commission”, a réagi l’élu allemand Daniel Freund (Verts).Durant la pandémie de Covid-19, l’UE a acheté ou réservé plus de la majorité de ses doses de vaccin au duo américano-allemand Pfizer/BioNTech, même si cinq autres fabricants ont vu leurs vaccins homologués par le régulateur européen.