Neutralité: “débat légitime” et “exigence absolue” pour France Télé, selon sa présidente

Le débat sur la neutralité de l’audiovisuel public est “légitime” et ce principe constitue une “exigence absolue” pour France Télévisions, a affirmé mercredi sa patronne Delphine Ernotte Cunci, en ouverture de son audition par la commission d’enquête parlementaire sur le sujet.”Les polémiques de ces dernières semaines ont pu alimenter un débat qui est légitime”, a reconnu la présidente du groupe public.”France Télévisions est un média financé par tous. Il doit donc s’adresser à tous, quels que soient son lieu de vie, ses opinions ou son niveau de revenus. Il s’agit, pour nous, d’une exigence absolue à laquelle nous veillons tout particulièrement”, a-t-elle martelé.La commission d’enquête sur la “neutralité” et “le financement de l’audiovisuel public” a été créée par les députés du groupe UDR d’Eric Ciotti dans la foulée de l’affaire Legrand-Cohen. Ces deux journalistes du service public ont été accusés de connivence avec le Parti socialiste après la diffusion, début septembre, d’une vidéo les montrant dans un restaurant avec deux de ses responsables.Plus généralement, France Télévisions et Radio France, dont les responsables seront auditionnés la semaine prochaine, sont accusés par une partie de la droite et le Rassemblement national de partialité en faveur de la gauche.Mais Mme Ernotte Cunci a assuré que France Télévisions se montre “exemplaire en matière de transparence de son offre d’information et d’équilibre des points de vue”. Divers travaux internes ont été lancés pour encore renforcer ces principes. Sur l’autre volet des travaux de la commission d’enquête, celui concernant le financement, la présidente de France Télé a vanté les “efforts massifs” réalisés par l’entreprise depuis son arrivée à sa tête en 2015, qui cependant aboutit à “une inadéquation croissante entre nos missions et nos moyens”.”La télévision publique remplit des missions essentielles qu’aucun autre” groupe audiovisuel ou réseau social ne pourra “jamais remplir”, a-t-elle plaidé.

Stocks dip ahead of Fed decision

Global stock markets dipped and the dollar steadied Wednesday as investors bided their time ahead of a highly anticipated Federal Reserve policy announcement later in the day.On Wall Street, the needle barely moved with the tech-heavy Nasdaq off just 0.1 percent shortly after the open. The Dow added a handful of points to rise 0.2 percent while the S&P index was flat a few minutes into the session. Some two hours from the European close, London managed a slight rise of 0.2 percent, while most European markets slipped, Frankfurt and Paris both off around 0.4 percent after a lacklustre session in Asia.With US central bankers expected to cut interest rates for the third straight session on Wednesday, the main focus is on their post-meeting statement, Fed boss Jerome Powell’s news conference and the “dot plot” forecast for 2026 policy.”While there is a 90-percent chance of a rate cut at this meeting, the outlook is less clear,” said Kathleen Brooks, research director at traders XTB. “In the lead up to this meeting, bond traders are scaling back their expectations for future rate cuts, with only two further reductions expected throughout 2026,” she added.Traders were generally expecting a ‘hawkish’ 25 basis points trim.After November’s tech-led swoon, stock markets have enjoyed a healthy run in recent weeks as weak jobs figures reinforced expectations for another step lower in borrowing costs.But that has cooled heading into the Fed gathering following the release of US inflation data that was slightly higher than expected.US data on Tuesday showing an uptick in job openings — against estimates for a drop — further tempered expectations for a string of cuts next year.Still, there is some hope that the Fed will turn more dovish next year with US President Donald Trump’s top economic aide Kevin Hassett — the frontrunner to succeed Powell in May — saying he sees plenty of room to substantially lower rates.After a weak showing Tuesday in New York, where the S&P 500 and Dow dropped, Asia fared no better Wednesday.Tokyo, Sydney, Singapore, Seoul, Mumbai, Wellington, Jakarta and Manila all fell, though Hong Kong and Taipei edged up.Shanghai dropped even as data showed China’s consumer prices rose last month at their fastest pace in almost two years, following an extended period of deflationary pressure in the world’s second-largest economy.The price of silver hit a record high at $61.6145 an ounce owing to high demand for the metal used by industry as well as for making jewellery.It topped $60 for the first time Tuesday also thanks to supply constraints.Investors are also keenly awaiting earnings from software giant Oracle and chipmaker Broadcom, which will be used to judge the outlook for the tech sector in the wake of huge investments in artificial intelligence.Markets have been pumped higher for the past two years by the surge into all things AI, though there has been some concern of late that the hundreds of billions splashed out might not see returns as early as hoped.- Key figures at around 1450 GMT -New York – Dow: UP 0.2 percent at 47,661.70 pointsNew York – S&P 500: FLAT at 6,841.85New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.1 percent at 23,551.74London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 9,665.52Paris – CAC 40: DOWN 0.4 percent at 8,023.72Frankfurt – DAX: DOWN 0.4 percent at 24,061.57Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.1 percent at 50,602.80 (close) Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.4 percent at 25,540.78 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.2 percent at 3,900.50 (close)Dollar/yen: DOWN at 156.59 yen from 156.90 yen on TuesdayEuro/dollar: UP at $1.1637 from $1.1630 Pound/dollar: UP at $1.3327 from $1.3300Euro/pound: DOWN at 87.32 pence from 87.43 penceBrent North Sea Crude: DOWN 0.5 percent at $61.63 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 0.5 percent at $57.94 per barrel

Venezuela : Maria Corina Machado, visage et âme de l’opposition

Prix Nobel de la Paix 2025 sans pouvoir le recevoir en personne, Maria Corina Machado la cheffe de l’opposition au Venezuela, 58 ans, surnommée la “libératrice” par ses partisans, vit dans la clandestinité depuis la présidentielle contestée de juillet 2024 mais reste l’âme de l’opposition vénézuélienne.Elle n’a pas pu arriver à temps mercredi à Oslo …

Venezuela : Maria Corina Machado, visage et âme de l’opposition Read More »

M23’s advance in DR Congo prompts uncertainty, border closureWed, 10 Dec 2025 14:59:49 GMT

Streets were empty, shops shuttered and soldiers fled the eastern DR Congo city of Uvira on Wednesday, a day after a Rwanda-backed militia entered the strategic city’s outskirts, prompting Burundi to close its border. The M23’s assault comes less than a year after the anti-government armed group seized control of Goma and Bukavu, two key provincial …

M23’s advance in DR Congo prompts uncertainty, border closureWed, 10 Dec 2025 14:59:49 GMT Read More »

Sarkozy sort son “Journal d’un prisonnier” et le dédicace à Paris

Les éditions Fayard ont publié mercredi “Le journal d’un prisonnier” de Nicolas Sarkozy, qui raconte les trois semaines de détention de l’ancien président de la République après sa condamnation dans le procès libyen, une sortie très médiatisée que l’auteur accompagne d’une séance de dédicace à Paris.L’ex-chef de l’Etat est arrivé vers 15H30 à la librairie Lamartine, dans le huppé XVIe arrondissement, prenant un rapide bain de foule avant d’entrer à l’intérieur de l’établissement, protégé par un important cordon policier, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’ouvrage de 216 pages, édité par une maison contrôlée par l’homme d’affaires conservateur Vincent Bolloré, est paru exactement un mois après la remise en liberté sous contrôle judiciaire le 10 novembre de l’ex-président, qui avait été écroué le 21 octobre à la prison parisienne de la Santé.”Si heureux de reprendre le chemin des routes de France pour aller à la rencontre de mes lecteurs”, a écrit Nicolas Sarkozy la semaine dernière sur son compte X, ajoutant: “Cela me réjouit tant!”Le contenu du livre a été dévoilé dès le week-end dernier dans plusieurs médias et consulté par l’AFP.Evoquant l'”enfer” carcéral, Nicolas Sarkozy raconte s’être agenouillé pour prier au premier jour de son incarcération, après sa condamnation le 25 septembre à cinq ans de prison avec mandat de dépôt assorti d’une exécution provisoire pour association de malfaiteurs.”Je priais pour avoir la force de porter la croix de cette injustice”, poursuit-il en se disant de nouveau “innocent” de toute infraction, et en décrivant ses discussions dominicales avec l’aumônier de la prison.- Bons et mauvais points -Nicolas Sarkozy distribue bons points et piques acerbes à des personnalités politiques.Il rapporte un échange téléphonique avec Marine Le Pen après sa condamnation. À la chef de file des députés RN, qui lui demande s’il s’associerait à un éventuel “front républicain”, il répond: “Non, et de surcroît je l’assumerai en prenant le moment venu une position publique sur le sujet.”Il salue la fidélité de Sébastien Chenu, ancien élu UMP devenu député RN, notant qu'”il était résolu à m’adresser un courrier de soutien chaque semaine”.A l’inverse, il égratigne sa propre famille politique, pointant le manque d’engagement public du président du parti LR Bruno Retailleau, qui l'”appela régulièrement, mais n’en fit publiquement pas davantage”.Emmanuel Macron n’est pas épargné, sa dissolution étant jugée comme un “caprice qui faisait autant de mal à la France qu’à son auteur”.Il étrille encore l’ancienne candidate PS à l’Elysée Ségolène Royal, qui selon lui ne comprend pas toujours “le sens de ce qu’elle dit. Cela la sauve de la honte”.Sur le plan judiciaire, il livre une analyse critique inhabituelle de sa défense historique. “Mon amitié avec Thierry Herzog (son ancien conseil, NDLR) m’avait aveuglé sur la possibilité qui était la sienne d’embrasser un dossier qui avait pris une telle ampleur”, écrit l’auteur, des propos très critiqués par des avocats pénalistes sur les réseaux sociaux.Pour relativiser son sort, il évoque ses rencontres avec des enfants malades, notamment à l’institut de traitement du cancer Gustave-Roussy. “Si jeunes et si malades, c’était la définition même de l’injustice. Elle était bien pire que celle que je vivais”, écrit-il.- “Affligées” -Nicolas Sarkozy a été condamné pour avoir laissé ses deux plus proches collaborateurs, Brice Hortefeux et Claude Guéant, démarcher en vue d’un financement de sa campagne présidentielle de 2007 un haut dignitaire libyen, Abdallah Senoussi, alors que celui-ci était sous le coup d’une condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’attentat du DC-10 (170 personnes tuées le 19 septembre 1989). En contrepartie, ils lui auraient laissé miroiter un examen de sa situation judiciaire.Un passage du livre est d’ailleurs consacré à l’audition des proches de victimes de l’attentat du DC-10, parties civiles au procès libyen, qu’il qualifie de “moments les plus émouvants” tout en se disant “affecté par la violence de certains propos à (son) endroit”.Ces lignes ont provoqué l’indignation du collectif “Les Filles du DC-10”. “Une fois encore, Nicolas Sarkozy inverse les rôles, faisant croire qu’il serait la véritable victime”, a réagi dans un communiqué ce groupe de filles, mères et sœurs de morts dans l’attentat, “affligées”.L’ancien chef de l’État sera jugé à nouveau dans ce dossier du 16 mars au 3 juin par la cour d’appel de Paris.Tous les prévenus y comparaîtront libres, la cour d’appel ayant libéré mercredi sous contrôle judiciaire Alexandre Djouhri, dernier incarcéré dans ce dossier.Nicolas Sarkozy est par ailleurs définitivement condamné dans deux autres affaires, celle dite des écoutes de l’Elysée et Bygmalion. 

US Fed expected to make third straight rate cut despite divisions

The US Federal Reserve is expected to deliver a further interest rate cut Wednesday despite divisions among its ranks, with chief Jerome Powell’s ability to secure support from fellow policymakers put to the test.Financial markets expect a third consecutive 25 basis points reduction, bringing levels to a range between 3.50 percent and 3.75 percent. This would be the lowest in around three years.But fissures within the Fed have grown even as policymakers slashed rates twice in recent months to boost the weakening employment market — and the central bank faces a turbulent year ahead.Officials opened their second day of deliberations at 9:00 am (1400 GMT), with their decision to be unveiled later Wednesday.”We look for at least two dissents in favor of no action and one in favor of a larger cut,” said Michael Feroli, chief US economist at JP Morgan.”There are almost equally compelling reasons to cut and to hold,” he added in a recent note.The Fed’s rate-setting committee consists of 12 voting members — including seven members of the board of governors, the New York Fed president and a rotation of reserve bank presidents — who take a majority vote in deciding the path of rates.Powell noted in October that inflation separate from President Donald Trump’s tariffs is not too far from officials’ two-percent target.But goods costs have risen on Trump’s sweeping levies, and some officials are concerned that higher prices could become persistent.The Fed pursues maximum employment and stable prices, although these goals can sometimes be in conflict. Lower rates typically stimulate the economy while higher levels hold back activity and tamp down inflation.- ‘Risk management’ -Powell will likely be able to “persuade several hesitant policymakers to support a third consecutive ‘risk management’ rate cut,” said EY-Parthenon chief economist Gregory Daco.The most recent available figures confirmed a slowdown in the jobs market, while a government shutdown from October to mid-November delayed the publication of more updated federal data.But Daco also expects Powell to signal “firmly that additional easing is unlikely before next spring,” unless there is material weakening in the economy.This is because rates are close to “neutral,” a level that neither stimulates nor restricts economic activity.Feroli of JP Morgan observed that most Fed governors appear to favor lowering rates, while most reserve bank presidents seem inclined to keeping them unchanged.But New York Fed President John Williams’s remarks that there was room for another cut in the near-term tilts the balance.”We believe he was speaking for the rest of the leadership,” Feroli said, referring to Powell and Vice Chair Philip Jefferson. “This should weigh the votes firmly toward a cut.”Meanwhile Fed Governor Stephen Miran, who is on leave from his role heading the White House Council of Economic Advisers, is expected to push for a larger cut.- Political pressure -This week’s gathering is the last before 2026, a year of key changes for the Fed — including the accession of a new chief and tests of the central bank’s independence as political pressure mounts.In a Politico interview published Tuesday, Trump signaled he would judge Powell’s successor on whether they immediately cut rates.Interviews for his choice are entering the final stages, and Powell’s term as Fed chair ends in May.Trump earlier hinted he wants to nominate his chief economic adviser Kevin Hassett.Other top contenders include former Fed official Kevin Warsh, Fed governors Christopher Waller and Michelle Bowman, and Rick Rieder of BlackRock.Hassett chairs the White House National Economic Council and appears to be in lockstep with the president on key economic issues.Miran’s term as governor also ends in January, creating an opening among top Fed officials. And Trump has sought to free up another seat in attempting to fire Fed Governor Lisa Cook this year.Cook challenged her ousting, and the Supreme Court awaits oral arguments in the case in January.

RSF says Israel killed highest number of journalists again this year

Reporters Without Borders said on Tuesday that Israel was responsible for nearly half of all journalists killed this year worldwide, with 29 Palestinian reporters slain by its forces in Gaza. In its annual report, the Paris-based media freedom group said the total number of journalists killed reached 67 globally this year, up from 66 killed in 2024.Israeli forces accounted for 43 percent of the total, making them “the worst enemy of journalists”, RSF said in its report, which documented deaths over 12 months from December 2024.The most deadly single attack was a so-called “double-tap” strike on a hospital in south Gaza on August 25, which killed five journalists, including two contributors to international news agencies Reuters and the Associated Press.In total, since the start of the Gaza war in October 2023, after the Hamas attack on Israel, nearly 220 journalists have died, making Israel the biggest killer of journalists worldwide for three years running, RSF data shows.In response to the accusation, the Israeli military told AFP that it “does not deliberately target journalists” and noted that “being in an active combat zone carries inherent risks.” It also said that there have been “dozens of examples of journalists who are active in terrorist organisations in the Gaza Strip.”- ‘Not stray bullets’ -Foreign reporters are still unable to enter Gaza — unless they are in tightly controlled tours organised by the Israeli military — despite calls from media groups and press freedom organisations for access.The RSF annual report also said that 2025 was the deadliest year in Mexico in at least three years, with nine journalists killed, despite pledges from left-wing President Claudia Sheinbaum to protect them.War-wracked Ukraine (three journalists killed) and Sudan (four journalists killed) are the other most dangerous countries for reporters, according to RSF.The overall number of deaths last year is down from the peak of 142 journalists killed in 2012, linked largely to the Syrian civil war. It is also below the average since 2003 of around 80 killed per year.RSF editorial director Anne Bocande noted a growing tendency to “smear” journalists as a way to “justify” the crime of targeting them.”These are not stray bullets. This is a deliberate targeting of journalists because they inform the world about what’s happening on the ground,” she told AFP.The RSF annual report also counts the number of journalists imprisoned for their work, with China (121), Russia (48) and Myanmar (47) the most repressive countries, RSF figures showed.As of December 1, 2025, 503 journalists were detained in 47 countries, the report said.Other organisations use different qualifiers to calculate journalist deaths. According to UNESCO, 91 journalists were killed in 2025.

Le Nobel de la paix remis, par procuration, à l’opposante vénézuélienne Machado

Le prix Nobel de la paix attribué à l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado, qui vit cachée dans son pays, a été remis à sa fille mercredi à Oslo, la lauréate, en route pour la Norvège, n’ayant pu arriver à temps pour la cérémonie.En l’absence de sa mère, c’est Ana Corina Sosa Machado qui a reçu la récompense et lu le discours de remerciement de l’opposante de 58 ans, bête noire de Nicolas Maduro reconduit au pouvoir l’an dernier à l’issue d’une élection décriée comme frauduleuse par l’opposition.”Pour avoir la démocratie, nous devons être prêts à nous battre pour la liberté”, a-t-elle dit dans un Hôtel de ville d’Oslo où avaient pris place le président argentin Javier Milei et d’autres chefs d’État latino-américains ayant en commun – comme Mme Machado – des affinités idéologiques avec Donald Trump.Évoquant les enlèvements de personnes, les tortures et la chasse aux opposants, elle a aussi fustigé “des crimes contre l’humanité, documentés par les Nations unies” et “un terrorisme d’État déployé pour étouffer la volonté du peuple”.Mme Machado est entrée dans la clandestinité au Venezuela en août 2024, quelques jours jours après une élection présidentielle à laquelle elle avait été empêchée de se présenter.Les États-Unis, l’Europe et de nombreux pays d’Amérique latine ne reconnaissent pas les résultats du scrutin qui a permis à Nicolas Maduro d’enchaîner un troisième mandat de six ans.L’opposition affirme que son candidat, Edmundo Gonzalez Urrutia, aujourd’hui en exil et présent à la cérémonie Nobel mercredi, l’a emporté.Le Nobel de la paix a été attribué à Mme Machado le 10 octobre pour ses efforts en faveur d’une transition démocratique au Venezuela.- Voyage périlleux -Mercredi, le comité Nobel a exhorté le président vénézuélien – de gauche et critiqué pour sa dérive autoritaire – à partir.”M. Maduro, acceptez les résultats de l’élection et retirez-vous”, a lancé son président, Jørgen Watne Frydnes, sous des applaudissements nourris.Dans un appel à M. Frydnes publié juste avant la cérémonie, Mme Machado s’est dite “très triste et très désolée” de ne pas pouvoir arriver à temps, assurant toutefois être en chemin.”Tant de personnes ont risqué leur vie pour que je puisse arriver à Oslo”, a-t-elle souligné.Sa dernière apparition publique remonte au 9 janvier lors d’une manifestation à Caracas contre l’investiture de Nicolas Maduro.On ignore à ce stade comment elle a pu quitter le Venezuela.Le mois dernier, le procureur général a dit à l’AFP que Mme Machado serait considérée comme une “fugitive” si elle quittait son pays, où elle est accusée selon lui d'”actes de conspiration, d’incitation à la haine et de terrorisme”.Son arrivée annoncée à Oslo soulève l’épineuse question de son éventuel retour au Venezuela ou de sa capacité à diriger l’opposition vénézuélienne à partir d’un hypothétique exil.- Comment rentrer? -“Elle risque d’être arrêtée si elle rentre, même si les autorités ont fait preuve de plus de retenue avec elle qu’avec beaucoup d’autres parce qu’une arrestation aurait une portée symbolique très forte”, expliquait mardi Benedicte Bull, professeure spécialiste de l’Amérique latine à l’Université d’Oslo. D’un autre côté, “elle est la dirigeante incontestée de l’opposition, mais si elle reste longtemps en exil, je pense que cela changera et qu’elle perdra progressivement de l’influence politique”, a-t-elle ajouté auprès de l’AFP.Elle rentrera “très bientôt” au Venezuela, a assuré sa fille. “Elle veut vivre dans un Venezuela libre, et elle n’abandonnera jamais cet objectif”, a-t-elle affirmé.Comme en écho, certains Vénézuéliens présents à l’intérieur de l’Hôtel de ville ont lancé des “Vive le Venezuela libre”.Des manifestations pour et contre Mme Machado se sont tenues ou sont prévues dans la capitale norvégienne, placée sous très haute sécurité.Si elle est saluée par beaucoup pour ses efforts en faveur d’une démocratisation au Venezuela, Mme Machado est aussi critiquée par d’autres pour la proximité de ses idées avec Donald Trump, auquel elle a dédié son Nobel.La remise du prix coïncide avec la mise en place par les États-Unis d’un important dispositif militaire dans les Caraïbes et des frappes américaines mortelles sur des bateaux présentés comme se livrant au trafic de drogue, des opérations que l’opposante a défendues.Nicolas Maduro assure, lui, que leur véritable objectif est de le renverser son pouvoir et de s’emparer des réserves pétrolières du Venezuela.Les Nobel dans les autres disciplines (littérature, chimie, médecine, physique, économie) seront également remis dans la journée à Stockholm, en Suède, en présence du roi Carl XVI Gustaf.