Puissante attaque russe contre Kharkiv, cinq morts en Ukraine
Des frappes russes ont tué cinq personnes et fait plus de vingt blessés dans la nuit de vendredi à samedi en Ukraine, où Kharkiv a été particulièrement ciblée, après la promesse de Moscou d’une “riposte” à la destruction d’une partie de sa flotte aérienne.L’attaque a touché notamment Kherson (sud) et Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, qui a subi “l’attaque la plus puissante depuis le début de la guerre”, selon son maire, Igor Terekhov.La Russie a multiplié les frappes contre l’Ukraine ces dernières semaines et les négociations directes organisées en Turquie n’ont pas abouti à l’instauration d’une trêve.”La Russie continue sa terreur contre les civils”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga, appelant à “accroître la pression sur Moscou” pour “mettre fin aux massacres et destructions perpétrées par la Russie”.Rare avancée concrète dans les négociations, Russes et Ukrainiens doivent procéder ce week-end à un échange de 500 prisonniers de guerre de chaque camp, après un précédent de 1.000 personnes de chaque côté en mai. Ils sont en outre convenus de remettre les corps sans vie de milliers de militaires.Selon l’armée de l’Air ukrainienne, un total de 206 drones Shahed et neuf missiles ont été tirés dans la nuit par la Russie.L’armée russe a assuré avoir visé des “entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien, des ateliers d’assemblage de drones, des centres de maintenance technique et de réparation d’armes et de matériel militaire, ainsi que des dépôts de munitions”.- “Plus puissante -A Kharkiv, trois personnes ont été tuées et au moins 17 blessées, selon Igor Terekhov, le maire notant au total “au moins 40 explosions” dans cette ville de quelque 1,4 million d’habitants située à moins de 30 km de la frontière russe, dans le nord-est du pays.Deux personnes ont été tuées dans le district de Kyivsky et une autre dans celui d’Osnovyansky, et une vingtaine ont été blessées, a précisé l’édile.Un couple de quinqagénaires a par ailleurs péri dans l’attaque qui a touché deux immeubles à Kherson, dans le sud, selon le gouverneur de la région du même nom, Oleksandr Prokudin. Deux personnes ont été blessées, ainsi que deux autres dans la région de Dnipropetrovsk (est).La Russie avait mené dans la nuit de jeudi à vendredi à l’échelle du pays une de ses attaques les plus massives depuis le début de la guerre, avec 407 drones et 45 missiles, selon l’armée ukrainienne.Le bilan de cette attaque s’est alourdi samedi à au moins cinq morts avec la découverte du corps d’une jeune femme dans des décombres à Loutsk, près de la frontière polonaise.- “Riposte” -Moscou a évoqué vendredi “une riposte” après les attaques ukrainiennes qui ont visé dimanche plusieurs aérodromes russes loin du front, destruction de plusieurs bombardiers à la clé.Ces frappes interviennent à un moment où les négociations de paix sont dans l’impasse après un deuxième cycle de pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens à Istanbul lundi, qui n’ont pas abouti à un cessez-le-feu.Signe de l’intransigeance de Moscou, tandis que les exigences des deux camps semblent inconciliables, le Kremlin a présenté l’invasion de l’Ukraine, qu’il a déclenchée en février 2022, comme “une question existentielle”.”Pour nous, c’est une question existentielle, celle de nos intérêts nationaux, de la sécurité, de notre avenir et de celui de nos enfants”, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Le ministère russe de la Défense a dit avoir détruit dans la nuit 36 drones ukrainiens dans les régions de Moscou, de Koursk et de Smolensk notamment.Cette attaque a conduit à la fermeture momentanée du principal aéroport de Moscou, Cheremetievo, selon les autorités aériennes.L’armée ukrainienne a dit vendredi avoir bombardé de nuit “avec succès” deux autres bases aériennes en Russie, dans les régions de Saratov et de Riazan (centre), assurant avoir frappé des dépôts de carburant.Les forces russes, qui occupent environ 20% du territoire ukrainien, bombardent quasi quotidiennement des villes ukrainiennes depuis 2022. En riposte, l’Ukraine mène également, quasiment chaque jour, des attaques aériennes en Russie.
Puissante attaque russe contre Kharkiv, cinq morts en Ukraine
Des frappes russes ont tué cinq personnes et fait plus de vingt blessés dans la nuit de vendredi à samedi en Ukraine, où Kharkiv a été particulièrement ciblée, après la promesse de Moscou d’une “riposte” à la destruction d’une partie de sa flotte aérienne.L’attaque a touché notamment Kherson (sud) et Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, qui a subi “l’attaque la plus puissante depuis le début de la guerre”, selon son maire, Igor Terekhov.La Russie a multiplié les frappes contre l’Ukraine ces dernières semaines et les négociations directes organisées en Turquie n’ont pas abouti à l’instauration d’une trêve.”La Russie continue sa terreur contre les civils”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga, appelant à “accroître la pression sur Moscou” pour “mettre fin aux massacres et destructions perpétrées par la Russie”.Rare avancée concrète dans les négociations, Russes et Ukrainiens doivent procéder ce week-end à un échange de 500 prisonniers de guerre de chaque camp, après un précédent de 1.000 personnes de chaque côté en mai. Ils sont en outre convenus de remettre les corps sans vie de milliers de militaires.Selon l’armée de l’Air ukrainienne, un total de 206 drones Shahed et neuf missiles ont été tirés dans la nuit par la Russie.L’armée russe a assuré avoir visé des “entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien, des ateliers d’assemblage de drones, des centres de maintenance technique et de réparation d’armes et de matériel militaire, ainsi que des dépôts de munitions”.- “Plus puissante -A Kharkiv, trois personnes ont été tuées et au moins 17 blessées, selon Igor Terekhov, le maire notant au total “au moins 40 explosions” dans cette ville de quelque 1,4 million d’habitants située à moins de 30 km de la frontière russe, dans le nord-est du pays.Deux personnes ont été tuées dans le district de Kyivsky et une autre dans celui d’Osnovyansky, et une vingtaine ont été blessées, a précisé l’édile.Un couple de quinqagénaires a par ailleurs péri dans l’attaque qui a touché deux immeubles à Kherson, dans le sud, selon le gouverneur de la région du même nom, Oleksandr Prokudin. Deux personnes ont été blessées, ainsi que deux autres dans la région de Dnipropetrovsk (est).La Russie avait mené dans la nuit de jeudi à vendredi à l’échelle du pays une de ses attaques les plus massives depuis le début de la guerre, avec 407 drones et 45 missiles, selon l’armée ukrainienne.Le bilan de cette attaque s’est alourdi samedi à au moins cinq morts avec la découverte du corps d’une jeune femme dans des décombres à Loutsk, près de la frontière polonaise.- “Riposte” -Moscou a évoqué vendredi “une riposte” après les attaques ukrainiennes qui ont visé dimanche plusieurs aérodromes russes loin du front, destruction de plusieurs bombardiers à la clé.Ces frappes interviennent à un moment où les négociations de paix sont dans l’impasse après un deuxième cycle de pourparlers directs entre Russes et Ukrainiens à Istanbul lundi, qui n’ont pas abouti à un cessez-le-feu.Signe de l’intransigeance de Moscou, tandis que les exigences des deux camps semblent inconciliables, le Kremlin a présenté l’invasion de l’Ukraine, qu’il a déclenchée en février 2022, comme “une question existentielle”.”Pour nous, c’est une question existentielle, celle de nos intérêts nationaux, de la sécurité, de notre avenir et de celui de nos enfants”, a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.Le ministère russe de la Défense a dit avoir détruit dans la nuit 36 drones ukrainiens dans les régions de Moscou, de Koursk et de Smolensk notamment.Cette attaque a conduit à la fermeture momentanée du principal aéroport de Moscou, Cheremetievo, selon les autorités aériennes.L’armée ukrainienne a dit vendredi avoir bombardé de nuit “avec succès” deux autres bases aériennes en Russie, dans les régions de Saratov et de Riazan (centre), assurant avoir frappé des dépôts de carburant.Les forces russes, qui occupent environ 20% du territoire ukrainien, bombardent quasi quotidiennement des villes ukrainiennes depuis 2022. En riposte, l’Ukraine mène également, quasiment chaque jour, des attaques aériennes en Russie.
Cristiano Ronaldo rules himself out of Club World Cup
Cristiano Ronaldo confirmed he would not play in the upcoming Club World Cup on Saturday, dismissing rumours he was set to transfer to one of the participating clubs. Speaking ahead of Sunday’s Nations League final against Spain in Munich, the Portugal captain said suggestions he was set to take part in the newly expanded competition were wide of the mark.”I will not be at the Club World Cup,” the Portugal veteran said, but added he had “been contacted” by several participating teams. Ronaldo came into Nations League in Germany amid swirling doubts about his future at club level, with the veteran’s contract at Saudi side Al-Nassr set to expire at the end of June.In May, the Portuguese posted on social media “the chapter is over” as reports emerged he could switch to another club, potentially Saudi side Al Hilal, one of the teams who will be at the tournament in the United States in June.Ronaldo said he was not interested in making a short-term decision which would allow him to play in the competition.”Some teams reached out to me. Some made sense and others did not, but you can’t try and do everything, you can’t catch every ball.”The forward said the decision on his future was “almost final”.
Mondial-2026: l’Italie au bord du gouffre après sa déroute norvégienne
Après avoir raté les deux dernières Coupes du monde, l’Italie tremble à nouveau: surclassée par la Norvège (3-0) vendredi, elle a d’emblée compromis ses chances de qualification directe pour le Mondial-2026 et son sélectionneur pourrait ne pas survivre à ce nouvel affront.Les tifosi de la Nazionale en ont ras-le-bol, comme le résume la Une samedi du quotidien sportif La Gazzetta dello Sport barré du mot “Basta !” (littéralement, assez). L’Italie, quadruple championne du monde, a débuté sa campagne de qualifications pour le prochain Mondial aux Etats-Unis, au Mexique et Canada de la pire des façons.Sous la pluie d’Oslo, elle a sombré en concédant trois buts en première période et n’a jamais réussi à inquiéter son principal rival pour la qualification directe, qui caracole en tête du groupe I avec un total de neuf points sur neuf possibles.”C’est un désastre, il n’y a rien à sauver, la qualification pour le Mondial est déjà en péril”, résume La Gazzetta dello Sport.L’Italie a encore sept matches, dont une seconde “finale”, à domicile cette fois, contre la Norvège le 16 novembre, pour redresser la barre, mais elle accuse neuf points et 15 buts de retard sur la Norvège. Cette défaite initiale a également rappelé les cuisants échecs de 2018 et 2022, ces Coupes du monde manqués après des revers en barrages contre la Suède et la Macédoine.- “Je suis responsable” -Pour la presse comme pour les observateurs, le responsable de cette nouvelle déroute est le sélectionneur Luciano Spalletti.L’ancien entraîneur de Naples était certes privé de six joueurs, blessés, comme Moise Kean ou Matteo Gabbia, et démotivé comme Francesco Acerbi dont le forfait justifié selon lui par “un manque de respect” de Spalletti, a déclenché une polémique.Mais sa décision de titulariser le débutant Diego Coppola en défense, comme ses récurrentes indécisions tactiques, en passant en cours de match d’un 3-5-2 à un 3-5-1-1, pourraient lui coûter cher.”Je suis responsable” de cette défaite, a-t-il aussitôt reconnu, avant d’énumérer les faillites de ses joueurs. “Mauvaise lecture du jeu, manque de détermination, un seul tir cadré: à tous les niveaux, nous avons été en-dessous de tout”.La Nazionale a maintenant deux jours pour digérer cette défaite avant d’affronter la Moldavie lundi à Reggio d’Emilie, mais Spalletti n’entend pas modifier profondément son équipe.”Je ne me désolidarise pas de ce groupe, on va continuer ensemble, on est conscients de ce qu’on doit améliorer et après, je discuterai avec Gravina”, a assuré le sélectionneur de la Nazionale.- Un nouveau sélectionneur cet été ? -Gabriele Gravina, le président de la Fédération italienne de football (FIGC), est l’autre cible des critiques: il y a un peu moins d’un an après l’élimination dès les 8e de finale de l’Euro-2024 par la Suisse (2-0), il avait maintenu son sélectionneur en poste.Spalletti qui a succédé en catastrophe en août 2023 à Roberto Mancini, parti entraîner l’Arabie saoudite, s’était alors engagé à rajeunir la Nazionale et être moins acerbe dans ses échanges avec la presse notamment.Mais les promesses d’une victoire (3-1) face à la France au Parc des Princes en septembre en Ligue des nations ont vite laissé place à une série de désillusions: défaite contre la France (3-1) à domicile, puis élimination en quarts de finale de la Ligue des nations par l’Allemagne (1-2, 3-3).Contrairement à ses prédécesseurs, Giancarlo Abete et Carlo Tavecchio, qui avaient tiré les conséquences, en démissionnant pour le premier après une piteuse Coupe du monde 2014, et pour le second après la non-participation au Mondial-2018, Gravina n’a jamais songé à quitter ses fonctions.Sous sa présidence, la Nazionale a certes remporté l’Euro-2021, mais elle a manqué une deuxième Coupe du monde consécutive (2022), n’a pas brillé lors de l’Euro-2024 et n’arrive pas à trouver un nouveau souffle. Sommé d’agir, le patron du football italien devrait profiter de l’été pour stopper l’expérience Spalletti.
Avec la rupture entre Musk et Trump, quelles conséquences pour le spatial?
Bien plus qu’un entrepreneur à succès, Elon Musk s’est imposé ces dernières années comme un acteur incontournable du secteur spatial, Washington lui confiant nombre de missions cruciales dans ce domaine, un partenariat à l’avenir aujourd’hui incertain après sa rupture explosive avec le président Donald Trump.Ses fusées emmènent dans l’espace des astronautes de la Nasa, servent à des missions hautement sensibles du Pentagone et devaient bientôt jouer un rôle central dans le retour tant attendu des Américains sur la Lune.Mais en sera-t-il toujours ainsi? Après la rupture inédite jeudi entre le président américain et le multimilliardaire, anciens alliés, l’incertitude plane quant à l’avenir des partenariats entre le gouvernement américain et la société spatiale du multimilliardaire.A coup de messages rageurs postés sur leurs réseaux sociaux respectifs, le républicain a menacé “d’annuler les subventions et contrats gouvernementaux” du patron de Tesla et SpaceX, qui a en réponse déclaré qu’il mettrait “hors service son vaisseau spatial Dragon”, utilisé par la Nasa, avant de se rétracter quelques heures plus tard.Une confrontation inédite qui met en lumière l’interdépendance du gouvernement américain et de cette société privée et soulève nombre de questions sur ses possibles répercussions, bien qu’à ce stade les experts jugent peu probable une rupture nette, trop préjudiciable pour les deux parties.- “Balle dans le pied” -Fondée en 2002, SpaceX s’est imposée en un temps record comme un acteur à nul autre pareil dans le secteur spatial, tant dans les activités commerciales que gouvernementales.Avec sa cadence de lancements sans égal et ses bas coûts, elle a signé au fil des années des contrats de plusieurs milliards de dollars avec les agences fédérales américaines, pour des missions scientifiques comme de sécurité nationale, notamment pour la détection de missiles hypersoniques.”Si vous retirez SpaceX de l’équation, il y aurait une énorme interruption dans les missions” de la Nasa et du Pentagone, explique à l’AFP Clayton Swope du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS). Parmi les premières conséquences: “les États-Unis et ses partenaires, dont l’Agence spatiale européenne, le Japon et le Canada, dépendraient de la Russie pour le transport des personnes vers et depuis la Station spatiale internationale (ISS)”, relève ce spécialiste des questions spatiales et de défense.Or, “dans le climat géopolitique actuel, cela ne serait pas optimal”, pointe Laura Forczyk, analyste du secteur spatial, dans un entretien à l’AFP.La capsule Dragon de SpaceX est en effet actuellement le seul appareil américain certifié pour transporter des astronautes, le vaisseau rival Starliner de Boeing ayant subi d’importants retards puis des défaillances lors de son vol test l’an passé.Une rupture franche avec SpaceX constituerait donc un “scénario catastrophique” tant pour le gouvernement que pour M. Musk, en raison des sommes astronomiques en jeu, insiste M. Swope, pour qui “tout le monde est en train de se tirer une balle dans le pied”.- Préjudice général – En raison de ces risques et dépendances partagées, ces deux experts s’attendent donc plutôt à ce que Donald Trump et Elon Musk “surmontent leurs désaccords et reprennent les affaires”.Pour autant, le président américain, qui a érigé la loyauté en valeur absolue, a montré ces derniers mois qu’il n’hésitait pas à user de tous les leviers du gouvernement pour viser institutions et entreprises, comme il l’a fait contre l’université d’Harvard ou Apple.Signe d’un possible début de distanciation avec SpaceX, la Nasa a annoncé vendredi vouloir évaluer “la possibilité d’un vol de Starliner vers la Station spatiale internationale au début de l’année 2026″.La prise de bec spectaculaire avec Donald Trump pourrait ainsi bénéficier aux rivaux de SpaceX, dont l’entreprise spatiale Blue Origin d’un autre multimilliardaire, le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos. Mais elle devrait aussi et surtout relancer le débat sur la dépendance de Washington vis-à -vis du secteur spatial privé.”Cela pourrait faire penser aux gens qu’il n’est peut-être pas judicieux d’accorder une telle confiance” aux entreprises, notamment pour ces activités sensibles, analyse Clayton Swope.”Cela porte préjudice à l’ensemble de l’industrie spatiale”, estime pour sa part Laura Forczyk, qui met en garde contre un possible recul des ambitions spatiales du président républicain, ce qui affecterait les plans sur le long terme de la Nasa, déjà en proie à une crise.Menacée de coupes franches dans son budget, l’agence n’a toujours pas été dotée d’un administrateur, le candidat désigné par Donald Trump, un entrepreneur proche de M. Musk, ayant été écarté à la dernière minute la semaine passée.
Avec la rupture entre Musk et Trump, quelles conséquences pour le spatial?
Bien plus qu’un entrepreneur à succès, Elon Musk s’est imposé ces dernières années comme un acteur incontournable du secteur spatial, Washington lui confiant nombre de missions cruciales dans ce domaine, un partenariat à l’avenir aujourd’hui incertain après sa rupture explosive avec le président Donald Trump.Ses fusées emmènent dans l’espace des astronautes de la Nasa, servent à des missions hautement sensibles du Pentagone et devaient bientôt jouer un rôle central dans le retour tant attendu des Américains sur la Lune.Mais en sera-t-il toujours ainsi? Après la rupture inédite jeudi entre le président américain et le multimilliardaire, anciens alliés, l’incertitude plane quant à l’avenir des partenariats entre le gouvernement américain et la société spatiale du multimilliardaire.A coup de messages rageurs postés sur leurs réseaux sociaux respectifs, le républicain a menacé “d’annuler les subventions et contrats gouvernementaux” du patron de Tesla et SpaceX, qui a en réponse déclaré qu’il mettrait “hors service son vaisseau spatial Dragon”, utilisé par la Nasa, avant de se rétracter quelques heures plus tard.Une confrontation inédite qui met en lumière l’interdépendance du gouvernement américain et de cette société privée et soulève nombre de questions sur ses possibles répercussions, bien qu’à ce stade les experts jugent peu probable une rupture nette, trop préjudiciable pour les deux parties.- “Balle dans le pied” -Fondée en 2002, SpaceX s’est imposée en un temps record comme un acteur à nul autre pareil dans le secteur spatial, tant dans les activités commerciales que gouvernementales.Avec sa cadence de lancements sans égal et ses bas coûts, elle a signé au fil des années des contrats de plusieurs milliards de dollars avec les agences fédérales américaines, pour des missions scientifiques comme de sécurité nationale, notamment pour la détection de missiles hypersoniques.”Si vous retirez SpaceX de l’équation, il y aurait une énorme interruption dans les missions” de la Nasa et du Pentagone, explique à l’AFP Clayton Swope du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS). Parmi les premières conséquences: “les États-Unis et ses partenaires, dont l’Agence spatiale européenne, le Japon et le Canada, dépendraient de la Russie pour le transport des personnes vers et depuis la Station spatiale internationale (ISS)”, relève ce spécialiste des questions spatiales et de défense.Or, “dans le climat géopolitique actuel, cela ne serait pas optimal”, pointe Laura Forczyk, analyste du secteur spatial, dans un entretien à l’AFP.La capsule Dragon de SpaceX est en effet actuellement le seul appareil américain certifié pour transporter des astronautes, le vaisseau rival Starliner de Boeing ayant subi d’importants retards puis des défaillances lors de son vol test l’an passé.Une rupture franche avec SpaceX constituerait donc un “scénario catastrophique” tant pour le gouvernement que pour M. Musk, en raison des sommes astronomiques en jeu, insiste M. Swope, pour qui “tout le monde est en train de se tirer une balle dans le pied”.- Préjudice général – En raison de ces risques et dépendances partagées, ces deux experts s’attendent donc plutôt à ce que Donald Trump et Elon Musk “surmontent leurs désaccords et reprennent les affaires”.Pour autant, le président américain, qui a érigé la loyauté en valeur absolue, a montré ces derniers mois qu’il n’hésitait pas à user de tous les leviers du gouvernement pour viser institutions et entreprises, comme il l’a fait contre l’université d’Harvard ou Apple.Signe d’un possible début de distanciation avec SpaceX, la Nasa a annoncé vendredi vouloir évaluer “la possibilité d’un vol de Starliner vers la Station spatiale internationale au début de l’année 2026″.La prise de bec spectaculaire avec Donald Trump pourrait ainsi bénéficier aux rivaux de SpaceX, dont l’entreprise spatiale Blue Origin d’un autre multimilliardaire, le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos. Mais elle devrait aussi et surtout relancer le débat sur la dépendance de Washington vis-à -vis du secteur spatial privé.”Cela pourrait faire penser aux gens qu’il n’est peut-être pas judicieux d’accorder une telle confiance” aux entreprises, notamment pour ces activités sensibles, analyse Clayton Swope.”Cela porte préjudice à l’ensemble de l’industrie spatiale”, estime pour sa part Laura Forczyk, qui met en garde contre un possible recul des ambitions spatiales du président républicain, ce qui affecterait les plans sur le long terme de la Nasa, déjà en proie à une crise.Menacée de coupes franches dans son budget, l’agence n’a toujours pas été dotée d’un administrateur, le candidat désigné par Donald Trump, un entrepreneur proche de M. Musk, ayant été écarté à la dernière minute la semaine passée.
Macron marquera son soutien au Groenland le 15 juin face aux visées de Trump
Le président français Emmanuel Macron effectuera une visite officielle le 15 juin au Groenland afin de “renforcer la coopération” avec ce territoire autonome du Danemark convoité par Donald Trump, a annoncé samedi l’Elysée.Il s’y rendra “à l’invitation” du Premier ministre du Groenland, Jens-Frederik Nielsen, et de la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, qu’il rencontrera “conjointement”, précise l’Elysée dans un communiqué.Emmanuel Macron sera le premier chef d’Etat étranger à s’y rendre depuis les menaces d’annexion du président américain. Il rejoindra ensuite le Canada, également convoité par Donald Trump, pour un sommet du G7. Les trois dirigeants échangeront “sur la sécurité en Atlantique Nord et dans l’Arctique, ainsi que sur les sujets liés au changement climatique, à la transition énergétique et à la sécurité d’approvisionnement en minerais critiques”, indique la présidence française.Ce déplacement vise à  “renforcer la coopération” avec le Groenland dans ces domaines et à “contribuer au renforcement de la souveraineté européenne”, souligne-t-elle.La Première ministre danoise s’est félicitée de cette prochaine visite, “un autre témoignage concret de l’unité européenne” face à une “situation de politique étrangère difficile” pour le royaume, a-t-elle relevé dans un communiqué.Donald Trump répète à l’envi depuis son retour à la Maison Blanche en janvier vouloir prendre possession de l’immense territoire arctique, riche en ressources minières et stratégiquement situé, “d’une manière ou d’une autre”.”Il nous le faut”, martèle-t-il, sans exclure le recours à la force, en invoquant des raisons de “sécurité internationale”.- “Pas à vendre” – Son vice-président, JD Vance, s’est rendu le 28 mars sur la base militaire américaine de Pituffik, au nord-ouest du Groenland, un déplacement alors perçu comme une provocation. Il avait toutefois dû renoncer à visiter le territoire groenlandais lui-même face au tollé déclenché sur place et au Danemark.JD Vance avait accusé le Danemark de n’avoir “pas fait du bon travail pour le peuple du Groenland”, pas assez investi dans l’économie locale et “pas bien assuré sa sécurité”.Le Danemark martèle de son côté que le Groenland “n’est pas à vendre”. S’adressant aux dirigeants américains depuis l’immense île, la Première avait lancé début avril: “Vous ne pouvez pas annexer un autre pays”.Si les principaux partis groenlandais sont favorables à l’indépendance du territoire à plus ou moins long terme, aucun ne soutient l’idée d’un rattachement aux Etats-Unis.La population – 57.000 habitants, dont plus de 19.000 dans la capitale Nuuk – majoritairement inuite rejette également toute perspective de devenir américaine, d’après un sondage publié fin janvier.Face aux visées américaines, le Danemark a annoncé qu’il allait consacrer deux milliards d’euros au renforcement de la sécurité dans l’Arctique, zone stratégique en raison de la proximité russe et américaine, et l’Atlantique Nord.Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a aussi évoqué comme “une possibilité” l’envoi de troupes européennes pour assurer la sécurité dans l’Arctique tout en relevant qu'”elle ne se pose pas” pour Copenhague dans l’immédiat.Après leur départ de l’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon, le 28 mai, deux bâtiments de la marine française ont longé le Groenland en direction du grand nord pour se “familiariser aux opérations en zone arctique, zone aux intérêts stratégiques grandissants”, a annoncé le 3 juin le ministère des Armées.Très stratégique pour la défense américaine, le Groenland est sur la trajectoire la plus courte pour un tir de missile vers la Russie.Avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces, il se trouve aussi sur le chemin de nouvelles routes maritimes très convoitées susceptibles de raccourcir le trafic commercial.Ce territoire de deux millions de km2 recouvert à 85% de glace dispose également de vastes réserves minières, y compris de terres rares, et pétrolières inexploitées dont l’accès s’annonce toutefois compliqué.
Macron marquera son soutien au Groenland le 15 juin face aux visées de Trump
Le président français Emmanuel Macron effectuera une visite officielle le 15 juin au Groenland afin de “renforcer la coopération” avec ce territoire autonome du Danemark convoité par Donald Trump, a annoncé samedi l’Elysée.Il s’y rendra “à l’invitation” du Premier ministre du Groenland, Jens-Frederik Nielsen, et de la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, qu’il rencontrera “conjointement”, précise l’Elysée dans un communiqué.Emmanuel Macron sera le premier chef d’Etat étranger à s’y rendre depuis les menaces d’annexion du président américain. Il rejoindra ensuite le Canada, également convoité par Donald Trump, pour un sommet du G7. Les trois dirigeants échangeront “sur la sécurité en Atlantique Nord et dans l’Arctique, ainsi que sur les sujets liés au changement climatique, à la transition énergétique et à la sécurité d’approvisionnement en minerais critiques”, indique la présidence française.Ce déplacement vise à  “renforcer la coopération” avec le Groenland dans ces domaines et à “contribuer au renforcement de la souveraineté européenne”, souligne-t-elle.La Première ministre danoise s’est félicitée de cette prochaine visite, “un autre témoignage concret de l’unité européenne” face à une “situation de politique étrangère difficile” pour le royaume, a-t-elle relevé dans un communiqué.Donald Trump répète à l’envi depuis son retour à la Maison Blanche en janvier vouloir prendre possession de l’immense territoire arctique, riche en ressources minières et stratégiquement situé, “d’une manière ou d’une autre”.”Il nous le faut”, martèle-t-il, sans exclure le recours à la force, en invoquant des raisons de “sécurité internationale”.- “Pas à vendre” – Son vice-président, JD Vance, s’est rendu le 28 mars sur la base militaire américaine de Pituffik, au nord-ouest du Groenland, un déplacement alors perçu comme une provocation. Il avait toutefois dû renoncer à visiter le territoire groenlandais lui-même face au tollé déclenché sur place et au Danemark.JD Vance avait accusé le Danemark de n’avoir “pas fait du bon travail pour le peuple du Groenland”, pas assez investi dans l’économie locale et “pas bien assuré sa sécurité”.Le Danemark martèle de son côté que le Groenland “n’est pas à vendre”. S’adressant aux dirigeants américains depuis l’immense île, la Première avait lancé début avril: “Vous ne pouvez pas annexer un autre pays”.Si les principaux partis groenlandais sont favorables à l’indépendance du territoire à plus ou moins long terme, aucun ne soutient l’idée d’un rattachement aux Etats-Unis.La population – 57.000 habitants, dont plus de 19.000 dans la capitale Nuuk – majoritairement inuite rejette également toute perspective de devenir américaine, d’après un sondage publié fin janvier.Face aux visées américaines, le Danemark a annoncé qu’il allait consacrer deux milliards d’euros au renforcement de la sécurité dans l’Arctique, zone stratégique en raison de la proximité russe et américaine, et l’Atlantique Nord.Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a aussi évoqué comme “une possibilité” l’envoi de troupes européennes pour assurer la sécurité dans l’Arctique tout en relevant qu'”elle ne se pose pas” pour Copenhague dans l’immédiat.Après leur départ de l’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon, le 28 mai, deux bâtiments de la marine française ont longé le Groenland en direction du grand nord pour se “familiariser aux opérations en zone arctique, zone aux intérêts stratégiques grandissants”, a annoncé le 3 juin le ministère des Armées.Très stratégique pour la défense américaine, le Groenland est sur la trajectoire la plus courte pour un tir de missile vers la Russie.Avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces, il se trouve aussi sur le chemin de nouvelles routes maritimes très convoitées susceptibles de raccourcir le trafic commercial.Ce territoire de deux millions de km2 recouvert à 85% de glace dispose également de vastes réserves minières, y compris de terres rares, et pétrolières inexploitées dont l’accès s’annonce toutefois compliqué.