Ukraine: Trump évoque “la possibilité” d’aller en Turquie si Poutine s’y rend

Le président américain Donald Trump a évoqué mercredi “la possibilité” d’aller en Turquie cette semaine si son homologue russe Vladimir Poutine en faisait de même pour discuter avec le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, dont l’offre de pourparlers directs n’a jusque-là pas reçu de réponse du Kremlin.Comme depuis trois jours, la présidence russe a refusé à nouveau mercredi de révéler la composition de la délégation russe qui se rendra en Turquie pour échanger directement jeudi avec des représentants ukrainiens sur l’issue du conflit, ce qui serait une première depuis le printemps 2022.Ces derniers jours, Volodymyr Zelensky a appelé Vladimir Poutine à se rendre “en personne” à ces discussions, annoncées initialement par le maître du Kremlin et censées lancer un processus diplomatique pour trouver une issue à plus de trois ans d’offensive russe meurtrière en Ukraine.Le président russe, apparu publiquement à plusieurs reprises depuis l’offre de M. Zelensky, a gardé le silence sur le sujet, mais Donald Trump, qui pousse pour une fin rapide des combats entre Moscou et Kiev, a dit mercredi qu’il y avait “une possibilité” qu’il se rende en Turquie si son homologue russe y allait aussi.”Je ne sais pas s’il y va. Je sais qu’il voudrait que j’y sois. C’est une possibilité”, a dit M. Trump, tout en précisant plus tard que son “programme demain (jeudi) est complet”.- Questions “politiques” et “techniques” -Lors de son briefing quotidien, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, n’a pas souhaité révéler l’identité des représentants russes envoyés pour discuter avec les Ukrainiens: “Rien n’a changé à ce sujet”, a-t-il dit, répondant à une question de l’AFP. “La délégation russe attendra la délégation ukrainienne à Istanbul (Turquie) le jeudi 15 mai, c’est-à-dire demain”, a-t-il toutefois répété, comme la veille.Le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, a précisé à la télévision russe attendre la réunion “dans la matinée” jeudi, et que des questions “politiques” et “techniques” seront au menu.Côté ukrainien, Volodymyr Zelensky doit, quelle que soit la réponse de Vladimir Poutine à sa proposition, rencontrer à Ankara mercredi ou jeudi le président turc Recep Tayyip Erdogan.Autre chose sûre pour le moment, le secrétaire d’État américain Marco Rubio sera en Turquie pour ces discussions russo-ukrainiennes, avait annoncé mardi Donald Trump.Mais M. Rubio est attendu vendredi à Istanbul, d’après un haut responsable américain, ajoutant à l’incertitude quant à la date même à laquelle les négociations russo-ukrainiennes auront lieu.Il s’agirait des premiers pourparlers de paix directs entre Ukrainiens et Russes sur l’issue du conflit depuis l’échec des discussions initiales qui s’étaient tenues dans la foulée du déclenchement de l’offensive russe à grande échelle en février 2022.- Pas de “paix dictée” par Moscou -Depuis, la Russie et l’Ukraine campent sur des positions opposées.Vladimir Poutine réclame toujours que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan et l’assurance de garder les territoires ukrainiens annexés par Moscou. Des conditions inacceptables pour Kiev et ses alliés.Kiev veut, de son côté, des “garanties de sécurité” solides pour prévenir toute nouvelle attaque russe et que l’armée du Kremlin, qui contrôle environ 20% du territoire ukrainien, se retire de son sol, malgré les appels de Moscou à accepter “les nouvelles réalités” du terrain.Les Européens, alliés de l’Ukraine mais qui peinent à se faire entendre, ont menacé la Russie de sanctions “massives” si celle-ci n’acceptait pas un cessez-le-feu dans les prochains jours. En attendant, l’UE a approuvé mercredi un 17e paquet de restrictions.Dans ce contexte mouvant, le chancelier allemand Friedrich Merz a exhorté les autres pays européens et les Américains à garder “la plus grande unité possible” et refuser une “paix dictée” par Moscou.Parmi les pays proches de la Russie, la Turquie, qui avait accueilli une partie des premiers pourparlers en 2022, a salué ces derniers jours un “tournant historique” après l’annonce de la reprise des discussions directes, tandis que la Chine, partenaire fidèle de Moscou, a dit espérer un accord de paix “durable et contraignant”.Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a dit mercredi qu’il allait “essayer de parler à Poutine” pour le convaincre d’aller négocier à Istanbul avec M. Zelensky.Dans cette effervescence diplomatique, une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’Otan, prévue de longue date, se tient mercredi et jeudi à Antalya, en Turquie, pour évoquer la hausse des dépenses militaires des membres de l’Alliance atlantique.

Strikes kill 29 in Gaza, amid hostage release talks

Gaza rescuers said at least 29 people were killed in Israeli strikes on Wednesday, as Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu held talks with US envoy Steve Witkoff over the release of hostages.Negotiations for the release of the remaining hostages have been ongoing, with the latest talks taking place in the Qatari capital Doha, where US President Donald Trump landed on Wednesday.Netanyahu’s office said the premier had discussed with Witkoff and his negotiating team “the issue of the hostages and the missing”.Hamas had on Tuesday said it called on Trump’s administration, which recently began direct talks with the group, “to continue efforts to bring the war to an end”.Fighting meanwhile raged on in Gaza, where the civil defence agency reported that “at least 25 people were killed and dozens wounded” in Jabalia, in northern Gaza.Another four people were killed in a strike on the southern city of Khan Yunis, agency spokesman Mahmud Bassal told AFP.AFP footage from north Gaza showed women in tears as they kneeled next to bodies wrapped in white shrouds stained by blood.”It’s a nine-month-old baby. What did he do?” one of them cried out.- Shortages -Mohammad Awad, an emergency doctor in northern Gaza’s Indonesian Hospital, told AFP that supply shortages meant his department could not properly handle the flow of wounded from the Jabalia strike.”The hospital could not accommodate the wounded. There are not enough beds, no medicine, and no means for surgical or medical treatment, which leaves doctors unable to save many of the injured who are dying due to lack of care”, he said.Awad added that “the bodies of the martyrs are lying on the ground in the hospital corridors after the morgue reached full capacity. The situation is catastrophic in every sense of the word.”Israel imposed an aid blockade on the Gaza Strip on March 2 after talks to prolong a January 19 ceasefire broke down.The resulting shortages of food and medicine have aggravated an already dire situation in the Palestinian territory, although Israel has dismissed UN warnings that a potential famine looms.Medical charity Medecins du Monde said Tuesday that acute malnutrition in Gaza has “reached levels comparable to those seen in countries facing prolonged humanitarian crises spanning several decades”.Israel resumed major operations across Gaza on March 18, with officials later talking of retaining a long-term presence in the Palestinian territory.- ‘Full force’ -Following a short pause in air strikes during the release of US-Israeli hostage Edan Alexander on Monday, Israel resumed pounding Gaza.Netanyahu said on Monday that the military would enter Gaza “with full force” in the coming days, despite ongoing ceasefire efforts.He added that his government was working to find countries willing to take in Gaza’s population.The Israeli government approved plans to expand the offensive earlier this month, and spoke of the “conquest” of Gaza.Of the 251 hostages taken during Hamas’s October 2023 attack, 57 remain in Gaza, including 34 the military says are dead. Hamas is also holding the body of an Israeli soldier killed during a previous war in Gaza, in 2014.The attack resulted in the deaths of 1,218 people on the Israeli side, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Israel’s retaliatory offensive has killed at least 52,908 people in Gaza, mostly civilians, according to figures from the territory’s Hamas-run health ministry, which the United Nations considers reliable.

Trump arrive au Qatar après un changement de cap majeur sur la Syrie

Donald Trump est arrivé mercredi à Doha, après avoir effectué un changement de cap majeur sur la Syrie, via une levée des sanctions et une rencontre avec le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh.Le président américain, qui venait d’Arabie saoudite, doit se rendre jeudi aux Emirats arabes unis, l’étape finale de sa tournée dans le Golfe, mais celle-ci pourrait toutefois être bouleversée.Le milliardaire républicain a évoqué la “possibilité” d’un déplacement en Turquie pour des pourparlers entre l’Ukraine et la Russie.La rencontre avec le président par intérim syrien s’est “très bien passée”, a confié Donald Trump aux journalistes dans l’avion, parlant d’un “homme jeune et séduisant. Un gars costaud. Un passé dur”.M. Chareh, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad, a figuré un temps sur une liste des criminels recherchés par les Etats-Unis.En Syrie, la perspective d’une levée des sanctions qui étranglent le pays a suscité des manifestations spontanées de joie dans les rues. “Ces sanctions étaient imposées à Assad, mais aujourd’hui, maintenant que la Syrie a été libérée, cela aura un impact positif sur l’industrie, cela stimulera l’économie et encouragera les gens à revenir”, s’est réjouie Zain al-Jabali, 54 ans, propriétaire d’une fabrique de savon à Alep (nord).- “Une chance de grandeur” -L’entrevue, la première entre présidents des deux pays en 25 ans, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est joint virtuellement à la conversation.Le président américain a appelé M. Chareh à rejoindre les accords d’Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020, d’après un compte-rendu publié par la Maison Blanche. Il lui a également demandé d’expulser les membres de groupes armés palestiniens et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe jihadiste Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes auxquelles s’oppose la Turquie voisine, selon la même source. La diplomatie syrienne a évoqué une “rencontre historique”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump a créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” pour donner “une chance de grandeur” à la Syrie.Cette décision était réclamée plus particulièrement par l’Arabie saoudite et la Turquie. Elle a suscité des applaudissements fournis du public venu écouter le discours du président américain à Ryad.La Syrie fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, qui ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011, élément déclencheur d’une guerre civile de près de 14 ans. La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis mais qui voit le nouveau gouvernement syrien comme un ennemi. Israël mène régulièrement des frappes sur des cibles militaires en Syrie, pour empêcher selon lui que les armes du pouvoir déchu ne tombent entre les mains des nouvelles autorités. – “Cadeau temporaire” -A Doha, Donald Trump devrait, comme à Ryad la veille, vanter le potentiel d’énormes contrats avec le riche Etat gazier.Il y a reçu un accueil tout aussi rutilant qu’à Ryad.L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s’est déplacé personnellement à l’aéroport pour l’accueillir.Le convoi du président américain a été précédé, pendant son trajet dans la capitale, de deux Cybertrucks du constructeur Tesla aux couleurs des forces de sécurité qataries, un clin d’oeil au propriétaire de la marque et grand allié de Donald Trump, Elon Musk.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandat.Le président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Trump arrive au Qatar après un changement de cap majeur sur la Syrie

Donald Trump est arrivé mercredi à Doha, après avoir effectué un changement de cap majeur sur la Syrie, via une levée des sanctions et une rencontre avec le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh.Le président américain, qui venait d’Arabie saoudite, doit se rendre jeudi aux Emirats arabes unis, l’étape finale de sa tournée dans le Golfe, mais celle-ci pourrait toutefois être bouleversée.Le milliardaire républicain a évoqué la “possibilité” d’un déplacement en Turquie pour des pourparlers entre l’Ukraine et la Russie.La rencontre avec le président par intérim syrien s’est “très bien passée”, a confié Donald Trump aux journalistes dans l’avion, parlant d’un “homme jeune et séduisant. Un gars costaud. Un passé dur”.M. Chareh, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad, a figuré un temps sur une liste des criminels recherchés par les Etats-Unis.En Syrie, la perspective d’une levée des sanctions qui étranglent le pays a suscité des manifestations spontanées de joie dans les rues. “Ces sanctions étaient imposées à Assad, mais aujourd’hui, maintenant que la Syrie a été libérée, cela aura un impact positif sur l’industrie, cela stimulera l’économie et encouragera les gens à revenir”, s’est réjouie Zain al-Jabali, 54 ans, propriétaire d’une fabrique de savon à Alep (nord).- “Une chance de grandeur” -L’entrevue, la première entre présidents des deux pays en 25 ans, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est joint virtuellement à la conversation.Le président américain a appelé M. Chareh à rejoindre les accords d’Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020, d’après un compte-rendu publié par la Maison Blanche. Il lui a également demandé d’expulser les membres de groupes armés palestiniens et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe jihadiste Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes auxquelles s’oppose la Turquie voisine, selon la même source. La diplomatie syrienne a évoqué une “rencontre historique”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump a créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” pour donner “une chance de grandeur” à la Syrie.Cette décision était réclamée plus particulièrement par l’Arabie saoudite et la Turquie. Elle a suscité des applaudissements fournis du public venu écouter le discours du président américain à Ryad.La Syrie fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, qui ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011, élément déclencheur d’une guerre civile de près de 14 ans. La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis mais qui voit le nouveau gouvernement syrien comme un ennemi. Israël mène régulièrement des frappes sur des cibles militaires en Syrie, pour empêcher selon lui que les armes du pouvoir déchu ne tombent entre les mains des nouvelles autorités. – “Cadeau temporaire” -A Doha, Donald Trump devrait, comme à Ryad la veille, vanter le potentiel d’énormes contrats avec le riche Etat gazier.Il y a reçu un accueil tout aussi rutilant qu’à Ryad.L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s’est déplacé personnellement à l’aéroport pour l’accueillir.Le convoi du président américain a été précédé, pendant son trajet dans la capitale, de deux Cybertrucks du constructeur Tesla aux couleurs des forces de sécurité qataries, un clin d’oeil au propriétaire de la marque et grand allié de Donald Trump, Elon Musk.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandat.Le président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Trump arrive au Qatar après un changement de cap majeur sur la Syrie

Donald Trump est arrivé mercredi à Doha, après avoir effectué un changement de cap majeur sur la Syrie, via une levée des sanctions et une rencontre avec le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh.Le président américain, qui venait d’Arabie saoudite, doit se rendre jeudi aux Emirats arabes unis, l’étape finale de sa tournée dans le Golfe, mais celle-ci pourrait toutefois être bouleversée.Le milliardaire républicain a évoqué la “possibilité” d’un déplacement en Turquie pour des pourparlers entre l’Ukraine et la Russie.La rencontre avec le président par intérim syrien s’est “très bien passée”, a confié Donald Trump aux journalistes dans l’avion, parlant d’un “homme jeune et séduisant. Un gars costaud. Un passé dur”.M. Chareh, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad, a figuré un temps sur une liste des criminels recherchés par les Etats-Unis.En Syrie, la perspective d’une levée des sanctions qui étranglent le pays a suscité des manifestations spontanées de joie dans les rues. “Ces sanctions étaient imposées à Assad, mais aujourd’hui, maintenant que la Syrie a été libérée, cela aura un impact positif sur l’industrie, cela stimulera l’économie et encouragera les gens à revenir”, s’est réjouie Zain al-Jabali, 54 ans, propriétaire d’une fabrique de savon à Alep (nord).- “Une chance de grandeur” -L’entrevue, la première entre présidents des deux pays en 25 ans, a duré près d’une trentaine de minutes, en présence du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s’est joint virtuellement à la conversation.Le président américain a appelé M. Chareh à rejoindre les accords d’Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont reconnu Israël en 2020, d’après un compte-rendu publié par la Maison Blanche. Il lui a également demandé d’expulser les membres de groupes armés palestiniens et de prendre “la responsabilité” des prisons détenant des membres du groupe jihadiste Etat islamique en Syrie, actuellement prises en charge par les forces kurdes auxquelles s’oppose la Turquie voisine, selon la même source. La diplomatie syrienne a évoqué une “rencontre historique”, sans mentionner les relations avec Israël. Donald Trump a créé la surprise mardi en annonçant qu’il allait “ordonner l’arrêt des sanctions” pour donner “une chance de grandeur” à la Syrie.Cette décision était réclamée plus particulièrement par l’Arabie saoudite et la Turquie. Elle a suscité des applaudissements fournis du public venu écouter le discours du président américain à Ryad.La Syrie fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, qui ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011, élément déclencheur d’une guerre civile de près de 14 ans. La rencontre Trump-Chareh a eu lieu malgré les réticences d’Israël, allié indéfectible des Etats-Unis mais qui voit le nouveau gouvernement syrien comme un ennemi. Israël mène régulièrement des frappes sur des cibles militaires en Syrie, pour empêcher selon lui que les armes du pouvoir déchu ne tombent entre les mains des nouvelles autorités. – “Cadeau temporaire” -A Doha, Donald Trump devrait, comme à Ryad la veille, vanter le potentiel d’énormes contrats avec le riche Etat gazier.Il y a reçu un accueil tout aussi rutilant qu’à Ryad.L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, s’est déplacé personnellement à l’aéroport pour l’accueillir.Le convoi du président américain a été précédé, pendant son trajet dans la capitale, de deux Cybertrucks du constructeur Tesla aux couleurs des forces de sécurité qataries, un clin d’oeil au propriétaire de la marque et grand allié de Donald Trump, Elon Musk.Mais les échanges de l’ancien promoteur immobilier avec les dirigeants qataris auront pour arrière-plan un scandale politique qui couve à Washington.L’opposition démocrate aux Etats-Unis reproche au milliardaire d’avoir accepté “le plus gros pot-de-vin étranger de l’histoire récente”.En cause: un Boeing 747-8 offert à Donald Trump par la famille royale qatarie pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandat.Le président a répliqué que l’avion était un “cadeau temporaire”.

Congrès du PS: Boris Vallaud, le troisième homme qui veut créer la surprise

“Je n’envisage pas d’arriver dernier”: Boris Vallaud, en lice pour devenir Premier secrétaire du PS, entend bien déjouer les pronostics face à ses deux concurrents Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, en s’appuyant sur sa “capacité à rassembler” et sa volonté de “proposer des idées neuves” pour le parti. Depuis qu’il s’est lancé dans la course, le chef des députés socialistes défend un congrès de “réconciliation” et de “doctrines”, et a multiplié les propositions pour “remettre le parti au travail”.Il a lancé un média interne, “le nouveau Populaire”, impulsé la création d’un institut de réflexion et de formation, “l’Académie Léon Blum”, initié une consultation des militants et débuté une série de podcasts.Sur le fond, celui qui se présente comme un homme de terrain plutôt que d’appareil, défend le concept de “démarchandisation” de la vie, pour soustraire au tout-marché les crèches, Ehpad, services publics et les biens communs comme l’eau ou le foncier. Avec pour objectif que cela devienne “une idée forte de la pensée socialiste contemporaine”.  Mais à deux semaines du premier tour, ses deux concurrents jugent les rapports de force internes figés et le pronostiquent en troisième position, ce qui lui interdirait l’accès au second tour. Lui cite l’ex-Premier ministre Pierre Mauroy et dit vouloir “faire triompher l’esprit du parti sur l’instinct de clans”. L’élu du Lot Rémi Branco, qui le soutient, juge “crédible” qu’il arrive en deuxième position, affirmant sentir “un frémissement dans les assemblées générales” des fédérations. D’ici le premier tour le 27 mai, il prédit que “le congrès va se tendre” et fera apparaitre Boris Vallaud “comme la seule incarnation qui sort des affrontements et propose un choix positif”.L’ex-secrétaire général adjoint de l’Elysée sous François Hollande se positionne comme le seul à pouvoir rassembler un parti fracturé depuis le précédent congrès de Marseille, où s’affrontaient déjà ses deux rivaux. Avant de présenter son propre texte, il a tenté, en vain, de réunir ses concurrents dans un texte commun, arguant qu’ils avaient soldé l’essentiel de leurs différends en actant le divorce avec la France insoumise.Pour lui, face aux échéances électorales à venir et au risque de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, le PS doit être “au combat”, mais “sans passager clandestin”. En clair, “il faut que ce soit la mobilisation générale, or on ne peut pas le faire avec un parti divisé”, précise-t-il à l’AFP.- trop tard -Son argumentation laisse perplexe le camp Faure: “Boris a décidé d’avoir un narratif +tout le monde est beau et gentil, on aurait dû faire une seule motion+… pour au final en présenter une troisième”, déplore un cadre, déçu de le voir lâcher le premier secrétaire sortant, alors qu’il défend comme lui un rassemblement de la gauche de Raphaël Glucksmann à François Ruffin pour la présidentielle.Et du côté des soutiens de Nicolas Mayer-Rossignol, on le presse déjà de se positionner pour le second tour. “Est-ce qu’il veut changer le parti, ou il continue à dire +on est tous d’accord+?”, souligne l’ex-sénateur David Assouline.Un autre proche d’Olivier Faure relativise: “il a voulu tenter quelque chose. Mais il a trop tardé”.”Cela aurait été mieux qu’il parte plus tôt”, reconnait Rémi Branco. Mais l’ex-directeur de cabinet d’Arnaud Montebourg “a toujours peur d’être en décalage entre l’agenda politique et l’agenda des gens”. Résultat, le député des Landes a attendu la fin de l’épisode de non-censure du gouvernement Bayrou pour se lancer, après Olivier Faure. Et il a peiné à rassembler derrière lui des cadres du parti, réussissant tout juste à obtenir les trente signatures nécessaires. Même s’il ne devient pas premier secrétaire, Boris Vallaud veut peser dans les instances du parti. “Quelle que soit ma place, je serai en mesure d’imposer un travail collectif”, assure-t-il. De quoi avancer ses pions pour le congrès suivant, espèrent ses soutiens.Ses concurrents lui prêtent surtout des ambitions présidentielles. Si c’était le cas, “il aurait créé son propre courant plus tôt”, rétorque Rémi Branco. Tout en soulignant qu”il fait partie des rares qui ont le niveau pour y aller”.

Macron commémore l’attaque sanglante du péage d’Incarville, un an après

Un an après la sanglante attaque du fourgon transportant Mohamed Amra au péage d’Incarville (Eure), Emmanuel Macron a inauguré mercredi un état-major de lutte contre la criminalité organisée, avant de déposer une gerbe à Caen en mémoire des deux agents tués.Cette attaque ultraviolente, commise le 14 mai 2024 par un commando lourdement armé qui avait aussi blessé trois autres agents, a profondément choqué les communautés pénitentiaire et judiciaire.Quelques centaines de personnes, parmi lesquelles figuraient les trois agents blessés, se sont réunies mercredi à la mi-journée devant le bâtiment du pôle de rattachement des extractions judiciaires (Prej) du centre pénitentaire de Caen, pour l’hommage rendu par le président de la République Emmanuel Macron aux deux fonctionnaires disparus.Après un moment de recueillement, le président a déposé une gerbe avant de s’entretenir en privé avec les familles des victimes, présentes à la cérémonie. Celles-ci ont demandé à ne pas être photographiées ou filmées durant l’hommage.”Aujourd’hui, la présence du président montre que, au sommet de l’État, on n’a pas oublié le drame”, s’est félicité Emmanuel Baudin, secrétaire général FO Justice, appelant les magistrats à “davantage” recourir à la visioconférence qu’à l’extraction judiciaire. “C’est aujourd’hui le gros point noir”, selon lui.Cette attaque a marqué un tournant dans la lutte contre les narcotrafiquants, érigée en priorité. Fin avril, la loi narcotrafic, portée par deux sénateurs de bords politiques opposés, Etienne Blanc (Les Républicains) et Jérôme Durain (Parti socialiste), a été définitivement approuvée, un succès rare pour le gouvernement. La mesure phare du texte est la création en 2026 d’un parquet national anticriminalité organisée (Pnaco), compétent sur les dossiers les plus graves et complexes sur le modèle du parquet national antiterroriste (Pnat). Un “état-major interministériel de lutte contre la criminalité organisée” (EMCO), sur lequel pourra s’adosser ce nouveau parquet, est créé, composé de 15 personnes issues de 12 services différents, judiciaires et de renseignement, selon l’Élysée.Emmanuel Macron a entamé mercredi ses déplacements par l’inauguration de ce nouvel état-major, installé dans les locaux de la Direction nationale de la Police judiciaire (DNPJ) à Nanterre.Devant le chef de l’Etat, le patron de la DNPJ Christian Sainte a présenté l’EMCO comme un “outil à la hauteur des organisations criminelles”, notant chez ces dernières “l’usage d’une violence décomplexée”.Présents à l’inauguration, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a évoqué une “massification” des quantités de stupéfiants en circulation, notamment via “des dizaines de mules dans chaque avion”. Sa collègue chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin a renchéri en évoquant une “submersion”.- Plaque à Incarville -Mercredi matin, une plaque noire saluant la mémoire des deux agents “victimes de leur devoir” a été dévoilée au péage d’Incarville, a constaté l’AFP. “Notre devoir, à toutes et à tous, est de faire vivre la mémoire de ces héros, de ne jamais oublier ce qu’ils représentaient, de dire haut et fort que la République ne cède ni à la peur ni à la violence”, y a déclamé Pascal Vion, directeur interrégional des services pénitentiaires de Rennes, lisant un texte du garde des Sceaux Gérald Darmanin. Les familles des agents tués avaient fait savoir qu’elles ne souhaitaient pas se rendre sur les lieux de l’attaque, avait indiqué lundi M. Darmanin.Après Caen, le chef de l’Etat se rendra à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, choisie par le garde des Sceaux pour accueillir les 100 narcotrafiquants les plus dangereux.L’établissement a été vidé il y a quelques semaines de la quasi-totalité de ses occupants et est actuellement en travaux pour renforcer encore plus sa sécurité. Il devrait entrer en service au 31 juillet prochain.Une autre prison de haute sécurité, celle de Condé-sur-Sarthe (Orne), suivra d’ici mi-octobre pour accueillir également 100 autres figures du narcobanditisme. M. Darmanin a indiqué vouloir  créer par la suite d’autres quartiers de haute sécurité dans d’autres établissements.L’objectif est de placer ces détenus totalement à l’isolement, selon un régime de détention très strict inspiré de la lutte anti-mafia en Italie, qui comprend des mesures telles que des fouilles intégrales après tout contact avec l’extérieur, des parloirs équipés d’hygiaphone, un accès limité au téléphone ou encore des auditions par visioconférence, pour éviter au maximum les extractions judiciaires, moment particulièrement sensible pour l’administration pénitentiaire.Des dispositions dénoncées par certains observateurs et des avocats comme attentatoires aux droits fondamentaux.Avec ces mesures, “la République désormais met tous ses moyens” pour qu’une évasion comme celle de Mohamed Amra “n’arrive plus”, a déclaré mardi M. Darmanin sur France 2.Le narcotrafiquant multirécidiviste a été interpellé à Bucarest le 22 février après neuf mois de cavale et remis à la France les jours suivants. A ce jour, les investigations menées par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), ont permis de mettre en examen 38 personnes, dont Amra, et d’en écrouer une trentaine. edy-mby-cor-pim-adr-abo-mac/mb/gvy

Macron commémore l’attaque sanglante du péage d’Incarville, un an après

Un an après la sanglante attaque du fourgon transportant Mohamed Amra au péage d’Incarville (Eure), Emmanuel Macron a inauguré mercredi un état-major de lutte contre la criminalité organisée, avant de déposer une gerbe à Caen en mémoire des deux agents tués.Cette attaque ultraviolente, commise le 14 mai 2024 par un commando lourdement armé qui avait aussi blessé trois autres agents, a profondément choqué les communautés pénitentiaire et judiciaire.Quelques centaines de personnes, parmi lesquelles figuraient les trois agents blessés, se sont réunies mercredi à la mi-journée devant le bâtiment du pôle de rattachement des extractions judiciaires (Prej) du centre pénitentaire de Caen, pour l’hommage rendu par le président de la République Emmanuel Macron aux deux fonctionnaires disparus.Après un moment de recueillement, le président a déposé une gerbe avant de s’entretenir en privé avec les familles des victimes, présentes à la cérémonie. Celles-ci ont demandé à ne pas être photographiées ou filmées durant l’hommage.”Aujourd’hui, la présence du président montre que, au sommet de l’État, on n’a pas oublié le drame”, s’est félicité Emmanuel Baudin, secrétaire général FO Justice, appelant les magistrats à “davantage” recourir à la visioconférence qu’à l’extraction judiciaire. “C’est aujourd’hui le gros point noir”, selon lui.Cette attaque a marqué un tournant dans la lutte contre les narcotrafiquants, érigée en priorité. Fin avril, la loi narcotrafic, portée par deux sénateurs de bords politiques opposés, Etienne Blanc (Les Républicains) et Jérôme Durain (Parti socialiste), a été définitivement approuvée, un succès rare pour le gouvernement. La mesure phare du texte est la création en 2026 d’un parquet national anticriminalité organisée (Pnaco), compétent sur les dossiers les plus graves et complexes sur le modèle du parquet national antiterroriste (Pnat). Un “état-major interministériel de lutte contre la criminalité organisée” (EMCO), sur lequel pourra s’adosser ce nouveau parquet, est créé, composé de 15 personnes issues de 12 services différents, judiciaires et de renseignement, selon l’Élysée.Emmanuel Macron a entamé mercredi ses déplacements par l’inauguration de ce nouvel état-major, installé dans les locaux de la Direction nationale de la Police judiciaire (DNPJ) à Nanterre.Devant le chef de l’Etat, le patron de la DNPJ Christian Sainte a présenté l’EMCO comme un “outil à la hauteur des organisations criminelles”, notant chez ces dernières “l’usage d’une violence décomplexée”.Présents à l’inauguration, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a évoqué une “massification” des quantités de stupéfiants en circulation, notamment via “des dizaines de mules dans chaque avion”. Sa collègue chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin a renchéri en évoquant une “submersion”.- Plaque à Incarville -Mercredi matin, une plaque noire saluant la mémoire des deux agents “victimes de leur devoir” a été dévoilée au péage d’Incarville, a constaté l’AFP. “Notre devoir, à toutes et à tous, est de faire vivre la mémoire de ces héros, de ne jamais oublier ce qu’ils représentaient, de dire haut et fort que la République ne cède ni à la peur ni à la violence”, y a déclamé Pascal Vion, directeur interrégional des services pénitentiaires de Rennes, lisant un texte du garde des Sceaux Gérald Darmanin. Les familles des agents tués avaient fait savoir qu’elles ne souhaitaient pas se rendre sur les lieux de l’attaque, avait indiqué lundi M. Darmanin.Après Caen, le chef de l’Etat se rendra à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, choisie par le garde des Sceaux pour accueillir les 100 narcotrafiquants les plus dangereux.L’établissement a été vidé il y a quelques semaines de la quasi-totalité de ses occupants et est actuellement en travaux pour renforcer encore plus sa sécurité. Il devrait entrer en service au 31 juillet prochain.Une autre prison de haute sécurité, celle de Condé-sur-Sarthe (Orne), suivra d’ici mi-octobre pour accueillir également 100 autres figures du narcobanditisme. M. Darmanin a indiqué vouloir  créer par la suite d’autres quartiers de haute sécurité dans d’autres établissements.L’objectif est de placer ces détenus totalement à l’isolement, selon un régime de détention très strict inspiré de la lutte anti-mafia en Italie, qui comprend des mesures telles que des fouilles intégrales après tout contact avec l’extérieur, des parloirs équipés d’hygiaphone, un accès limité au téléphone ou encore des auditions par visioconférence, pour éviter au maximum les extractions judiciaires, moment particulièrement sensible pour l’administration pénitentiaire.Des dispositions dénoncées par certains observateurs et des avocats comme attentatoires aux droits fondamentaux.Avec ces mesures, “la République désormais met tous ses moyens” pour qu’une évasion comme celle de Mohamed Amra “n’arrive plus”, a déclaré mardi M. Darmanin sur France 2.Le narcotrafiquant multirécidiviste a été interpellé à Bucarest le 22 février après neuf mois de cavale et remis à la France les jours suivants. A ce jour, les investigations menées par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), ont permis de mettre en examen 38 personnes, dont Amra, et d’en écrouer une trentaine. edy-mby-cor-pim-adr-abo-mac/mb/gvy