Zimbabwean protesters granted bail after 6 weeks in custodyWed, 14 May 2025 16:17:41 GMT

A Zimbabwe court released on bail on Wednesday scores of anti-government protesters held in custody since taking part in a demonstration against President Emmerson Mnangagwa six weeks ago.Nearly 100 people were arrested on March 31 at a protest in the capital Harare called by a veteran of the ruling ZANU-PF party who claims Mnangagwa is …

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La Bourse de Paris termine en baisse, l’enthousiasme autour de la détente commerciale retombe

La Bourse de Paris a terminé en petite baisse mercredi, marquant le pas après que l’enthousiasme autour de la trêve commerciale entre les Etats-Unis et la Chine est légèrement retombé.L’indice vedette de la place parisienne a cédé 0,47% en clôture, soit une perte de 37,04 points, pour s’établir à 7.836,79 points. Mardi, le CAC 40 avait fini sur un gain de 0,30% pour s’établir à 7.873,83 points.La prudence s’est installée sur la place parisienne mercredi après l’enthousiasme du début de semaine.La désescalade de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, qui avait lourdement pesé sur le moral des investisseurs, semble désormais intégrée dans les cours, selon les analystes interrogés par l’AFP.Aux Etats-Unis, “les moteurs de la récente reprise du marché boursier américain sont les bonnes nouvelles sur les droits de douane, les accords commerciaux, et les accords technologiques avec l’Arabie Saoudite, riche en liquidités”, commente Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.Mais en Europe, “les investisseurs restent en retrait”, remarque Antoine Andreani, directeur de la recherche chez XTB France. “Ils sont suspendus à une annonce, un accord commercial effectif entre les Etats-Unis et l’Union européenne”.En attendant un “prochain catalyseur économique”, les indices européens marquent le pas, note Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.Le luxe flancheLe secteur du luxe a souffert mercredi “en l’absence d’un accord entre les Etats-Unis et l’Union européenne”, “le marché américain représentant une grosse proportion du chiffre d’affaires de ces entreprises.En queue de peloton du CAC 40 mercredi, le géant français des cosmétiques L’Oréal a terminé en baisse de 3,26% à 372,60 euros l’action, suivi de Kering (-3,09% à 185 euros) et du géant du luxe LVMH (-2,18% à 525,20 euros).Alstom dans la tourmenteLe français Alstom est revenu aux bénéfices après son achat de Bombardier en publiant mercredi des résultats meilleurs qu’attendu pour son exercice décalé 2024/2025, mais ses objectifs ont été en deçà des prévisions des analystes et le titre a dévissé en Bourse.Sur l’exercice 2025-2026, le groupe vise une croissance organique de son chiffre d’affaires entre 3% et 5%, avec une marge d’exploitation ajustée d’environ 7%. A partir de l’année 2026, Alstom vise entre 8 et 10% de marge opérationnelle “grâce à des prises de commandes de qualité” et des “initiatives d’excellence opérationnelle”. Ces objectifs ont été jugés timides par les investisseurs, et l’action a terminé sur une chute de 17,28%, à 18,76 euros.

Bétharram: Bayrou redit sous serment ne pas avoir eu d’informations privilégiées sur les violences

François Bayrou a maintenu sous serment mercredi n’avoir “pas eu d’autre information” que “par la presse” lorsqu’il était ministre de l’Education nationale dans les années 1990 sur les violences physiques et sexuelles au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, dédiant son audition parlementaire, très tendue, aux “victimes”. Il a jugé “très importante” pour ces victimes qu’il soit entendu par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale. “Si ma présence comme cible politique a permis que ces faits apparaissent, ce +Me too+ de l’enfance, alors cela aura été utile”, a-t-il affirmé. Les révélations sur Bétharram ont libéré la parole dans d’autres institutions catholiques.Sur un ton combatif, François Bayrou a dénoncé d’emblée “l’instrumentalisation” politique de l’affaire pour “abattre” le “gouvernement” après avoir juré, peu après son arrivée à 17H00, de dire la vérité.Signe de son état d’esprit, le chef du gouvernement avait posé près de lui le livre enquête “La Meute”, paru la semaine dernière, portant sur le fonctionnement très décrié de La France insoumise, dont le corapporteur de la commission Paul Vannier est un des députés les plus en vue.”Je maintiens l’affirmation qui est la mienne. Je n’ai pas eu d’autres informations comme ministre de l’Éducation nationale” (1993-97) “et je n’ai bénéficié d’aucune information privilégiée”, a répondu le Premier ministre lors d’un échange tendu avec l’élu LFI, qu’il a accusé d’avoir “menti” et de “déformer la réalité”.”Je n’ai pas eu le sentiment que la commission était totalement objective”, a-t-il encore attaqué.- “Procès politique” -Le scandale touche intimement François Bayrou, ancien ministre et ancien député, qui a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cet établissement catholique réputé, situé près de Pau, la ville dont il est resté maire, et où son épouse a enseigné le catéchisme.Se sont ajoutées les révélations de sa fille Hélène sur une agression physique par un prêtre dans un camp d’été. Des proches de ce prêtre assurent dans Libération mercredi que M. Bayrou avait été informé à l’époque d’une “gifle” donnée à sa fille.Le parquet de Pau mène l’enquête depuis un an sur environ 200 plaintes visant des faits présumés de violences et de viols dans l’établissement entre les années 1970 et 1990.Le Premier ministre répond à un duo improbable de rapporteurs: à Paul Vannier est associée la macroniste Violette Spillebout. Ils rendront leurs conclusions fin juin, après avoir entendu témoins, victimes et anciens ministres.François Bayrou a plongé dans les sondages en raison notamment de ce scandale qui lui colle à la peau depuis trois mois.Ses proches soulignent qu’il n’est pas l’objet de la commission d’enquête, laquelle porte sur “les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires”.”Si c’est pour faire un procès politique du Premier ministre, ça ne servira à rien”, a prévenu le député MoDem Erwan Balanant, pour qui “le vrai sujet” est le silence qui a entouré ces violences.- “Je ne lis pas Mediapart” -Interrogé pour la première fois en février par le député Vannier après des révélations de Mediapart – “je ne lis pas Mediapart, c’est une hygiène personnelle”, a dit M. Bayrou mercredi -, le Premier ministre avait assuré n’avoir “jamais été informé de quoi que ce soit”. Il avait ensuite multiplié les dénégations, pourtant contredit par un ancien juge, un ex-gendarme et une professeure à la retraite, et même par sa fille aînée Hélène.François Bayrou a “menti” parce que “ça le gênait dans son ascension politique”, s’est emporté lundi le père d’une victime.L’ex-juge Christian Mirande estime dans Sud Ouest mercredi que François Bayrou “a fait gonfler le soufflé” de l’affaire en niant initialement être venu le voir en 1998 pour évoquer un dossier de viol impliquant un religieux de l’établissement, le père Carricart. Mais il assure que ni lui ni M. Bayrou n’ont violé le secret de l’instruction puisqu’ils ont échangé sur ce que relatait déjà la presse à l’époque.Emmanuel Macron a assuré mardi avoir “confiance” en François Bayrou pour répondre “à toutes les questions” posées. Peu dans son camp imaginent pourtant une censure contre lui sur cette affaire. “Le mensonge en politique, ça ne passe pas, mais c’est balancé par la vraie détresse du Premier ministre quand il a appris les violences contre sa fille” ou rencontré des victimes à Pau, estime une autre ministre. “S’il avait lui-même couvert l’institution pour la protéger au détriment des élèves, effectivement, il devrait partir”, a jugé le Premier secrétaire du PS Olivier Faure sur TF1 mercredi matin.A l’autre bout de l’échiquier politique, le RN se montre clément, et le patron de la droite Laurent Wauquiez a souhaité sur France2 que l’affaire ne soit pas “instrumentalisée” car “c’est une tragédie”.

Bétharram: Bayrou redit sous serment ne pas avoir eu d’informations privilégiées sur les violences

François Bayrou a maintenu sous serment mercredi n’avoir “pas eu d’autre information” que “par la presse” lorsqu’il était ministre de l’Education nationale dans les années 1990 sur les violences physiques et sexuelles au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, dédiant son audition parlementaire, très tendue, aux “victimes”. Il a jugé “très importante” pour ces victimes qu’il soit entendu par une commission d’enquête de l’Assemblée nationale. “Si ma présence comme cible politique a permis que ces faits apparaissent, ce +Me too+ de l’enfance, alors cela aura été utile”, a-t-il affirmé. Les révélations sur Bétharram ont libéré la parole dans d’autres institutions catholiques.Sur un ton combatif, François Bayrou a dénoncé d’emblée “l’instrumentalisation” politique de l’affaire pour “abattre” le “gouvernement” après avoir juré, peu après son arrivée à 17H00, de dire la vérité.Signe de son état d’esprit, le chef du gouvernement avait posé près de lui le livre enquête “La Meute”, paru la semaine dernière, portant sur le fonctionnement très décrié de La France insoumise, dont le corapporteur de la commission Paul Vannier est un des députés les plus en vue.”Je maintiens l’affirmation qui est la mienne. Je n’ai pas eu d’autres informations comme ministre de l’Éducation nationale” (1993-97) “et je n’ai bénéficié d’aucune information privilégiée”, a répondu le Premier ministre lors d’un échange tendu avec l’élu LFI, qu’il a accusé d’avoir “menti” et de “déformer la réalité”.”Je n’ai pas eu le sentiment que la commission était totalement objective”, a-t-il encore attaqué.- “Procès politique” -Le scandale touche intimement François Bayrou, ancien ministre et ancien député, qui a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cet établissement catholique réputé, situé près de Pau, la ville dont il est resté maire, et où son épouse a enseigné le catéchisme.Se sont ajoutées les révélations de sa fille Hélène sur une agression physique par un prêtre dans un camp d’été. Des proches de ce prêtre assurent dans Libération mercredi que M. Bayrou avait été informé à l’époque d’une “gifle” donnée à sa fille.Le parquet de Pau mène l’enquête depuis un an sur environ 200 plaintes visant des faits présumés de violences et de viols dans l’établissement entre les années 1970 et 1990.Le Premier ministre répond à un duo improbable de rapporteurs: à Paul Vannier est associée la macroniste Violette Spillebout. Ils rendront leurs conclusions fin juin, après avoir entendu témoins, victimes et anciens ministres.François Bayrou a plongé dans les sondages en raison notamment de ce scandale qui lui colle à la peau depuis trois mois.Ses proches soulignent qu’il n’est pas l’objet de la commission d’enquête, laquelle porte sur “les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires”.”Si c’est pour faire un procès politique du Premier ministre, ça ne servira à rien”, a prévenu le député MoDem Erwan Balanant, pour qui “le vrai sujet” est le silence qui a entouré ces violences.- “Je ne lis pas Mediapart” -Interrogé pour la première fois en février par le député Vannier après des révélations de Mediapart – “je ne lis pas Mediapart, c’est une hygiène personnelle”, a dit M. Bayrou mercredi -, le Premier ministre avait assuré n’avoir “jamais été informé de quoi que ce soit”. Il avait ensuite multiplié les dénégations, pourtant contredit par un ancien juge, un ex-gendarme et une professeure à la retraite, et même par sa fille aînée Hélène.François Bayrou a “menti” parce que “ça le gênait dans son ascension politique”, s’est emporté lundi le père d’une victime.L’ex-juge Christian Mirande estime dans Sud Ouest mercredi que François Bayrou “a fait gonfler le soufflé” de l’affaire en niant initialement être venu le voir en 1998 pour évoquer un dossier de viol impliquant un religieux de l’établissement, le père Carricart. Mais il assure que ni lui ni M. Bayrou n’ont violé le secret de l’instruction puisqu’ils ont échangé sur ce que relatait déjà la presse à l’époque.Emmanuel Macron a assuré mardi avoir “confiance” en François Bayrou pour répondre “à toutes les questions” posées. Peu dans son camp imaginent pourtant une censure contre lui sur cette affaire. “Le mensonge en politique, ça ne passe pas, mais c’est balancé par la vraie détresse du Premier ministre quand il a appris les violences contre sa fille” ou rencontré des victimes à Pau, estime une autre ministre. “S’il avait lui-même couvert l’institution pour la protéger au détriment des élèves, effectivement, il devrait partir”, a jugé le Premier secrétaire du PS Olivier Faure sur TF1 mercredi matin.A l’autre bout de l’échiquier politique, le RN se montre clément, et le patron de la droite Laurent Wauquiez a souhaité sur France2 que l’affaire ne soit pas “instrumentalisée” car “c’est une tragédie”.

Guerre commerciale: la Chine et les Etats-Unis concrétisent leur pause

La Chine et les États-Unis ont levé mercredi pour 90 jours l’essentiel des lourdes surtaxes douanières qu’ils s’imposent, une trêve dans leur éprouvante guerre commerciale, qui a bouleversé les chaînes d’approvisionnement et les marchés mondiaux.Quelques heures avant cette levée partielle des droits de douane, le président américain Donald Trump a déclaré à la presse entrevoir un accord “très solide” avec le géant asiatique.Cette baisse des surtaxes a été formellement mise en oeuvre mercredi à 04H01 GMT.Lundi, après des négociations durant le weekend à Genève en Suisse, Chinois et Américains avaient annoncé une suspension de l’essentiel de leurs droits de douane punitifs. Un résultat bien supérieur aux attentes, qui a déclenché un optimisme prudent sur les marchés boursiers.Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine réduira les siennes à 10% sur les biens américains.”Nous avons le cadre d’un accord très, très solide avec la Chine”, a affirmé Donald Trump dans une interview diffusée par la chaîne de télévision américaine Fox News mardi heure américaine.”Il est temps pour la Chine de s’ouvrir – et ça fait partie de notre accord”, a également déclaré M. Trump, sans plus de précisions. Il effectue actuellement une tournée au Moyen-Orient et était interviewé à bord de l’avion présidentiel Air Force One.- “Comme une arme” -Après l’accord de lundi, la Chine a levé l’interdiction qu’elle avait faite à ses compagnies aériennes d’accepter les avions du constructeur américain Boeing, a affirmé l’agence de presse Bloomberg.Pékin a également annonce suspendre pour 90 jours certaines contre-mesures non douanières, notamment certaines restrictions prises à l’encontre de dizaines d’entités américaines. Sont concernés 17 entités qui étaient interdites d’importer, d’exporter ou de faire de nouveaux investissements en Chine, et 28 entités sur une liste de contrôle des exportations afin de les empêcher de recevoir des produits pouvant être utilisés à des fins civiles et militaires.De son côté, l’administration américaine a annulé mardi de nouvelles restrictions à l’exportation de semi-conducteurs utilisés pour le développement de l’intelligence artificielle (IA), qui auraient particulièrement pénalisé la Chine.Malgré cette accalmie, Pékin cherche depuis plusieurs semaines à fédérer les autres nations face à la campagne mondiale de droits de douane lancée par Donald Trump.Devant un parterre de dirigeants et ministres des Affaires étrangères de pays latino-américains réunis mardi pour un grand rendez-vous diplomatique, le président chinois Xi Jinping a ainsi de nouveau dénoncé les pratiques des États-Unis – sans les nommer.”Personne ne peut gagner une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale”, a-t-il affirmé.”Le harcèlement et l’hégémonisme ne mènent qu’à l’isolement”, a souligné M. Xi.De son côté, son chef de la diplomatie, Wang Yi, a exhorté les nations d’Amérique latine à “agir main dans la main” avec Pékin pour défendre leurs droits face à une puissance qui “utilise les droits de douane comme une arme pour intimider les autres pays”.- L’incertitude persiste -Malgré la détente Pékin-Washington, le dossier du fentanyl, cette drogue qui fait des ravages aux États-Unis, reste un important point de friction bilatéral.Sur les 30% de surtaxes douanières punitives que Washington continue d’imposer sur les produits chinois, les deux tiers, soit 20%, le sont pour faire pression sur Pékin dans le cadre de la lutte contre le trafic de cet opioïde.Certains précurseurs chimiques de fentanyl, drogue qui fait des dizaines de milliers de morts chaque année aux États-Unis, sont fabriqués en partie en Chine. Les autorités chinoises sont accusées par Donald Trump de laisser-faire.Le ministère chinois des Affaires étrangères a encore exhorté mardi Washington à cesser de “rejeter la faute” sur Pékin et fustigé des surtaxes douanières “déraisonnables”, eu égard à la “bonne volonté” chinoise en matière de coopération sur la lutte contre les stupéfiants.Des analystes avertissent ainsi que la possibilité d’un rétablissement des droits de douane après 90 jours subsiste.”Des réductions supplémentaires de droits de douane seront difficiles à obtenir et le risque d’une nouvelle escalade demeure”, déclare à l’AFP Yue Su, économiste chez Economist Intelligence Unit.Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a de son côté estimé mercredi devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale que cet accord, ainsi que celui signé entre Washington et Londres, ne sont “pas de bons accords”, appelant l’Europe à “nouer des alliances commerciales avec un maximum d’autres partenaires”.Ces derniers comportent en effet “encore trop de tarifs pénalisants – dont le +socle+ sans précédent de 10%, on n’en a peut-être pas assez souligné, dans l’accord anglais, le caractère quand même très élevé – et surtout toujours autant de flou et d’imprévisibilité qui provoquent l’attentisme”, a-t-il détaillé.

Guerre commerciale: la Chine et les Etats-Unis concrétisent leur pause

La Chine et les États-Unis ont levé mercredi pour 90 jours l’essentiel des lourdes surtaxes douanières qu’ils s’imposent, une trêve dans leur éprouvante guerre commerciale, qui a bouleversé les chaînes d’approvisionnement et les marchés mondiaux.Quelques heures avant cette levée partielle des droits de douane, le président américain Donald Trump a déclaré à la presse entrevoir un accord “très solide” avec le géant asiatique.Cette baisse des surtaxes a été formellement mise en oeuvre mercredi à 04H01 GMT.Lundi, après des négociations durant le weekend à Genève en Suisse, Chinois et Américains avaient annoncé une suspension de l’essentiel de leurs droits de douane punitifs. Un résultat bien supérieur aux attentes, qui a déclenché un optimisme prudent sur les marchés boursiers.Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine réduira les siennes à 10% sur les biens américains.”Nous avons le cadre d’un accord très, très solide avec la Chine”, a affirmé Donald Trump dans une interview diffusée par la chaîne de télévision américaine Fox News mardi heure américaine.”Il est temps pour la Chine de s’ouvrir – et ça fait partie de notre accord”, a également déclaré M. Trump, sans plus de précisions. Il effectue actuellement une tournée au Moyen-Orient et était interviewé à bord de l’avion présidentiel Air Force One.- “Comme une arme” -Après l’accord de lundi, la Chine a levé l’interdiction qu’elle avait faite à ses compagnies aériennes d’accepter les avions du constructeur américain Boeing, a affirmé l’agence de presse Bloomberg.Pékin a également annonce suspendre pour 90 jours certaines contre-mesures non douanières, notamment certaines restrictions prises à l’encontre de dizaines d’entités américaines. Sont concernés 17 entités qui étaient interdites d’importer, d’exporter ou de faire de nouveaux investissements en Chine, et 28 entités sur une liste de contrôle des exportations afin de les empêcher de recevoir des produits pouvant être utilisés à des fins civiles et militaires.De son côté, l’administration américaine a annulé mardi de nouvelles restrictions à l’exportation de semi-conducteurs utilisés pour le développement de l’intelligence artificielle (IA), qui auraient particulièrement pénalisé la Chine.Malgré cette accalmie, Pékin cherche depuis plusieurs semaines à fédérer les autres nations face à la campagne mondiale de droits de douane lancée par Donald Trump.Devant un parterre de dirigeants et ministres des Affaires étrangères de pays latino-américains réunis mardi pour un grand rendez-vous diplomatique, le président chinois Xi Jinping a ainsi de nouveau dénoncé les pratiques des États-Unis – sans les nommer.”Personne ne peut gagner une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale”, a-t-il affirmé.”Le harcèlement et l’hégémonisme ne mènent qu’à l’isolement”, a souligné M. Xi.De son côté, son chef de la diplomatie, Wang Yi, a exhorté les nations d’Amérique latine à “agir main dans la main” avec Pékin pour défendre leurs droits face à une puissance qui “utilise les droits de douane comme une arme pour intimider les autres pays”.- L’incertitude persiste -Malgré la détente Pékin-Washington, le dossier du fentanyl, cette drogue qui fait des ravages aux États-Unis, reste un important point de friction bilatéral.Sur les 30% de surtaxes douanières punitives que Washington continue d’imposer sur les produits chinois, les deux tiers, soit 20%, le sont pour faire pression sur Pékin dans le cadre de la lutte contre le trafic de cet opioïde.Certains précurseurs chimiques de fentanyl, drogue qui fait des dizaines de milliers de morts chaque année aux États-Unis, sont fabriqués en partie en Chine. Les autorités chinoises sont accusées par Donald Trump de laisser-faire.Le ministère chinois des Affaires étrangères a encore exhorté mardi Washington à cesser de “rejeter la faute” sur Pékin et fustigé des surtaxes douanières “déraisonnables”, eu égard à la “bonne volonté” chinoise en matière de coopération sur la lutte contre les stupéfiants.Des analystes avertissent ainsi que la possibilité d’un rétablissement des droits de douane après 90 jours subsiste.”Des réductions supplémentaires de droits de douane seront difficiles à obtenir et le risque d’une nouvelle escalade demeure”, déclare à l’AFP Yue Su, économiste chez Economist Intelligence Unit.Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a de son côté estimé mercredi devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale que cet accord, ainsi que celui signé entre Washington et Londres, ne sont “pas de bons accords”, appelant l’Europe à “nouer des alliances commerciales avec un maximum d’autres partenaires”.Ces derniers comportent en effet “encore trop de tarifs pénalisants – dont le +socle+ sans précédent de 10%, on n’en a peut-être pas assez souligné, dans l’accord anglais, le caractère quand même très élevé – et surtout toujours autant de flou et d’imprévisibilité qui provoquent l’attentisme”, a-t-il détaillé.

Guerre commerciale: la Chine et les Etats-Unis concrétisent leur pause

La Chine et les États-Unis ont levé mercredi pour 90 jours l’essentiel des lourdes surtaxes douanières qu’ils s’imposent, une trêve dans leur éprouvante guerre commerciale, qui a bouleversé les chaînes d’approvisionnement et les marchés mondiaux.Quelques heures avant cette levée partielle des droits de douane, le président américain Donald Trump a déclaré à la presse entrevoir un accord “très solide” avec le géant asiatique.Cette baisse des surtaxes a été formellement mise en oeuvre mercredi à 04H01 GMT.Lundi, après des négociations durant le weekend à Genève en Suisse, Chinois et Américains avaient annoncé une suspension de l’essentiel de leurs droits de douane punitifs. Un résultat bien supérieur aux attentes, qui a déclenché un optimisme prudent sur les marchés boursiers.Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine réduira les siennes à 10% sur les biens américains.”Nous avons le cadre d’un accord très, très solide avec la Chine”, a affirmé Donald Trump dans une interview diffusée par la chaîne de télévision américaine Fox News mardi heure américaine.”Il est temps pour la Chine de s’ouvrir – et ça fait partie de notre accord”, a également déclaré M. Trump, sans plus de précisions. Il effectue actuellement une tournée au Moyen-Orient et était interviewé à bord de l’avion présidentiel Air Force One.- “Comme une arme” -Après l’accord de lundi, la Chine a levé l’interdiction qu’elle avait faite à ses compagnies aériennes d’accepter les avions du constructeur américain Boeing, a affirmé l’agence de presse Bloomberg.Pékin a également annonce suspendre pour 90 jours certaines contre-mesures non douanières, notamment certaines restrictions prises à l’encontre de dizaines d’entités américaines. Sont concernés 17 entités qui étaient interdites d’importer, d’exporter ou de faire de nouveaux investissements en Chine, et 28 entités sur une liste de contrôle des exportations afin de les empêcher de recevoir des produits pouvant être utilisés à des fins civiles et militaires.De son côté, l’administration américaine a annulé mardi de nouvelles restrictions à l’exportation de semi-conducteurs utilisés pour le développement de l’intelligence artificielle (IA), qui auraient particulièrement pénalisé la Chine.Malgré cette accalmie, Pékin cherche depuis plusieurs semaines à fédérer les autres nations face à la campagne mondiale de droits de douane lancée par Donald Trump.Devant un parterre de dirigeants et ministres des Affaires étrangères de pays latino-américains réunis mardi pour un grand rendez-vous diplomatique, le président chinois Xi Jinping a ainsi de nouveau dénoncé les pratiques des États-Unis – sans les nommer.”Personne ne peut gagner une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale”, a-t-il affirmé.”Le harcèlement et l’hégémonisme ne mènent qu’à l’isolement”, a souligné M. Xi.De son côté, son chef de la diplomatie, Wang Yi, a exhorté les nations d’Amérique latine à “agir main dans la main” avec Pékin pour défendre leurs droits face à une puissance qui “utilise les droits de douane comme une arme pour intimider les autres pays”.- L’incertitude persiste -Malgré la détente Pékin-Washington, le dossier du fentanyl, cette drogue qui fait des ravages aux États-Unis, reste un important point de friction bilatéral.Sur les 30% de surtaxes douanières punitives que Washington continue d’imposer sur les produits chinois, les deux tiers, soit 20%, le sont pour faire pression sur Pékin dans le cadre de la lutte contre le trafic de cet opioïde.Certains précurseurs chimiques de fentanyl, drogue qui fait des dizaines de milliers de morts chaque année aux États-Unis, sont fabriqués en partie en Chine. Les autorités chinoises sont accusées par Donald Trump de laisser-faire.Le ministère chinois des Affaires étrangères a encore exhorté mardi Washington à cesser de “rejeter la faute” sur Pékin et fustigé des surtaxes douanières “déraisonnables”, eu égard à la “bonne volonté” chinoise en matière de coopération sur la lutte contre les stupéfiants.Des analystes avertissent ainsi que la possibilité d’un rétablissement des droits de douane après 90 jours subsiste.”Des réductions supplémentaires de droits de douane seront difficiles à obtenir et le risque d’une nouvelle escalade demeure”, déclare à l’AFP Yue Su, économiste chez Economist Intelligence Unit.Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a de son côté estimé mercredi devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale que cet accord, ainsi que celui signé entre Washington et Londres, ne sont “pas de bons accords”, appelant l’Europe à “nouer des alliances commerciales avec un maximum d’autres partenaires”.Ces derniers comportent en effet “encore trop de tarifs pénalisants – dont le +socle+ sans précédent de 10%, on n’en a peut-être pas assez souligné, dans l’accord anglais, le caractère quand même très élevé – et surtout toujours autant de flou et d’imprévisibilité qui provoquent l’attentisme”, a-t-il détaillé.