La “grande et belle loi” voulue par Trump à l’épreuve des commissions au Congrès

Les républicains au Congrès américain tentent mardi d’effectuer un pas décisif vers l’adoption du colossal projet de loi budgétaire ardemment souhaité par Donald Trump, qui risque cependant de s’embourber au regard des tiraillements à droite.Trois commissions de la Chambre des représentants, à majorité républicaine, doivent débattre jusque dans la nuit de leurs volets respectifs de cette “grande et belle loi” – comme la décrit le président américain – avant de voter pour envoyer le texte au reste de la chambre basse du Congrès.Donald Trump pousse les parlementaires à adopter rapidement ce projet de loi pour concrétiser certaines de ses promesses phares de campagne, en particulier l’extension des énormes crédits d’impôt de son premier mandat, qui arrivent à expiration à la fin de l’année.Selon une commission indépendante du Congrès, une telle extension accompagnée d’autres mesures fiscales entraînerait une hausse de plus de 4.800 milliards de dollars du déficit de l’Etat fédéral au cours de la prochaine décennie.Pour compenser en partie cette extension, les républicains comptent effectuer des coupes claires dans certaines dépenses, notamment en supprimant de nombreuses incitations fiscales aux énergies renouvelables – adoptées en 2022 dans le cadre d’un projet phare de Joe Biden.Autre cible de choix: Medicaid, l’assurance santé sur laquelle plus de 70 millions d’Américains aux revenus modestes dépendent.Une réduction des dépenses fédérales dans ce programme public est prévue à hauteur de plus de 700 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie – menaçant de priver d’assurance santé plus de 8 millions d’Américains d’ici 2034, selon l’analyse d’une agence parlementaire non-partisane.- “Arnaque fiscale” -Le plus grand programme public d’aide alimentaire pourrait également subir une cure d’amaigrissement à hauteur de 300 milliards de dollars.”Le soulagement est enfin en chemin pour les familles qui travaillent, les serveuses, les mécaniciens, les infirmiers, les agriculteurs, et les Américains à travers le pays qui ont été tabassés par quatre ans d’inflation” sous Joe Biden, a déclaré dans un communiqué l’élu républicain Jason Smith, chef de la commission responsable du volet fiscal.Le chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a lui qualifié le projet républicain d'”arnaque fiscale” qui bénéficiera en majorité “aux 1% les plus riches aux Etats-Unis”.”Ils veulent financer cela en nous collant des milliers de milliards de dollars de dette supplémentaire, et en décrétant la plus grande coupe (de dépenses) de santé de l’histoire américaine, accompagnée de la plus grande coupe en aide alimentaire dans l’histoire américaine”, a-t-il dénoncé lors d’une conférence de presse.Outre l’opposition démocrate, les différences de vue au sein même du camp républicain menacent d’enliser le processus.Du côté de l’aile modérée, on craint que d’importantes coupes dans Medicaid fassent peser un risque électoral trop élevé avant les élections de mi-mandat, en novembre 2026.Pour une partie de l’aile ultraconservatrice, qui prône une réduction du déficit, ces coupes au contraire ne vont pas assez loin.Les deux factions menacent aujourd’hui de ne pas voter en faveur du texte si elles n’obtiennent pas satisfaction.Avec une majorité de seulement sept sièges, l’inquiétude grandit chez les responsables républicains de ne pas pouvoir résoudre l’impasse et donner rapidement une victoire législative de prestige à Donald Trump.

Trump slashed US cancer research by 31 percent: Senate report

US President Donald Trump’s administration cut cancer research funding by 31 percent in the first three months of 2025 compared to the same period last year, according to a Senate report released Tuesday that accuses the White House of waging a “war on science.”The analysis, commissioned by the leftwing Senator Bernie Sanders, found that at least $13.5 billion in health funding had been terminated as of April, including 1,660 grants, while thousands of scientific staff were fired.Among the hardest hit was the National Cancer Institute, which lost more than $300 million from January to March compared to 2024, driving inflation-adjusted grant funding to its lowest level in over a decade. Its parent agency, the National Institutes of Health, lost $2.7 billion.”Since January, Trump has launched an unprecedented, illegal and outrageous attack on science and scientists,” said Sanders, the ranking member of the Senate Health, Education, Labor, and Pensions (HELP) Committee.”Trump is not only denying scientific truth but actively seeking to undermine it.”The Health and Human Services department, led by vaccine-skeptic Robert F. Kennedy Jr, hit back. “Senator Sanders’ claim of a ‘war on science’ is unequivocally false. The report released by his office today is a politically motivated distortion that undermines the thousands of dedicated public health professionals across HHS, who remain steadfast in their commitment to delivering results for the American people,” the department said on X. Under Kennedy’s leadership, “HHS is streamlining programs, eliminating redundancies, and — above all else — prioritizing gold standard science,” it added.- ‘Complete chaos’ -The report, based on interviews with dozens of federal scientists and health workers, paints a picture of disarray across HHS.At the Centers for Disease Control and Prevention (CDC), at least 175 public health datasets were deleted, leaving doctors “without vetted guidance on how to treat patients,” one physician said.A 43-year-old colorectal cancer patient, already treated with surgery, radiation, and 48 rounds of chemotherapy, said her participation in a T-cell therapy trial at the NIH was delayed due to staff shortages.”The reality is that by reducing money and staff, the NIH will not be able to produce my treatment — and it might cost me my life,” she told Senate staff.At the NIH Clinical Center, researchers described “complete chaos” after entire labs were dismissed. “This administration has a lot of blood on their hands,” said one. “We just want to take care of people.”The report also highlighted the dangers of misinformation amid a growing measles outbreak, which has infected more than 1,000 people and killed three. Over 40 grants studying vaccine hesitancy have been canceled.Meanwhile, Kennedy has hired vaccine conspiracy theorist David Geier, previously disciplined for practicing medicine without a license and testing unproven drugs on autistic children, to investigate an alleged connection between vaccines and autism, debunked by dozens of prior studies.Even as Trump proposes a 26 percent cut to the HHS budget next year, he has earmarked $500 million for Kennedy’s “Make America Healthy Again” initiative, which targets nutrition, physical activity, and “over-reliance on medication.”

Hydroélectricité: des pistes de députés pour relancer les investissements et sortir du blocage avec Bruxelles

La production hydroélectrique en France souffre d’un manque d’investissements lié au régime de concessions auquel il est soumis et qui est à l’origine du contentieux avec la Commission européenne, selon un rapport parlementaire qui rejette toutefois une simple mise en concurrence.”Il est aujourd’hui fondamental de sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le régime juridique des concessions hydroélectriques et ce, depuis plus de vingt ans”, indiquent les députés Marie-Noëlle Battistel (PS) et Philippe Bolo (Modem) dans leur rapport publié mardi.Le parc hydroélectrique contribue non seulement à la production énergétique mais constitue aussi un important outil de flexibilité pour le système électrique français et européen, grâce au capacités de stockage des barrages, relèvent-ils.Ces derniers représentent la deuxième source production électrique en France derrière le nucléaire, avec 13,92% de la production d’électricité en 2024, soit 74,7 térawattheures (TWh), rappellent-ils. Et il s’agit de la première source d’électricité renouvelable française (50,47%).Selon les rapporteurs, la France compte 340 concessions, soit 90% de la puissance hydroélectrique installée, dont 61 sont échues au 31 décembre 2025.Les principaux concessionnaires sont EDF (70% de la puissance hydroélectrique), la Compagnie nationale du Rhône (CNR, 25%) et la société hydroélectrique du Midi (SHEM, 3%), le reste étant réalisé par des petits acteurs, majoritairement privés (environ 70, exploitant 750 MW de capacités installées).L’autre régime, celui de l’autorisation, concerne environ 2.300 installations de moins de 4,5 MW. Les exploitants sont généralement aussi propriétaires de leur installation et la durée des autorisations est plafonnée à 75 ans par la loi.Mais faute de visibilité sur l’avenir des concessions, les exploitants ne peuvent réaliser des investissements non prévus dans leurs cahiers des charges, ni ceux nécessaires au bon fonctionnement et au renouvellement des ouvrages, soulignent-ils.”Le pays est enlisé depuis plus de vingt ans dans un différend avec la Commission européenne”, qui a ouvert deux procédures à l’encontre de la France, l’une datant de 2015, l’autre de 2019, rappellent les rapporteurs.Ces procédures portent sur la position dominante d’EDF et l’absence de remise en concurrence des concessions échues. La France refuse cette ouverture à la concurrence, mais cette situation empêche tout investissement substantiel dans le parc hydroélectrique.Revenir sur le régime de concessions ne doit pas se traduire par la mise en concurrence du secteur, plaident les rapporteurs, qui préconisent de passer du régime de concession à celui d’autorisation, ce qui permettrait d’exclure les ouvrages hydroélectriques de l’obligation de mise en concurrence.Et pour répondre à la crainte d’une “privatisation” de ces installations aux concessionnaires, ils suggèrent de qualifier les barrages d’ouvrages publics dans la loi, comme les aéroports.En parallèle, ils proposent une révision de la directive “concessions” en excluant les activités hydroélectriques de son champ d’application, ce qui pourrait amener la Commission européenne à lever sa procédure.Mais cette révision “prendra plusieurs années, au moins cinq ans, pour aboutir”, admettent-ils.

Hydroélectricité: des pistes de députés pour relancer les investissements et sortir du blocage avec Bruxelles

La production hydroélectrique en France souffre d’un manque d’investissements lié au régime de concessions auquel il est soumis et qui est à l’origine du contentieux avec la Commission européenne, selon un rapport parlementaire qui rejette toutefois une simple mise en concurrence.”Il est aujourd’hui fondamental de sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le régime juridique des concessions hydroélectriques et ce, depuis plus de vingt ans”, indiquent les députés Marie-Noëlle Battistel (PS) et Philippe Bolo (Modem) dans leur rapport publié mardi.Le parc hydroélectrique contribue non seulement à la production énergétique mais constitue aussi un important outil de flexibilité pour le système électrique français et européen, grâce au capacités de stockage des barrages, relèvent-ils.Ces derniers représentent la deuxième source production électrique en France derrière le nucléaire, avec 13,92% de la production d’électricité en 2024, soit 74,7 térawattheures (TWh), rappellent-ils. Et il s’agit de la première source d’électricité renouvelable française (50,47%).Selon les rapporteurs, la France compte 340 concessions, soit 90% de la puissance hydroélectrique installée, dont 61 sont échues au 31 décembre 2025.Les principaux concessionnaires sont EDF (70% de la puissance hydroélectrique), la Compagnie nationale du Rhône (CNR, 25%) et la société hydroélectrique du Midi (SHEM, 3%), le reste étant réalisé par des petits acteurs, majoritairement privés (environ 70, exploitant 750 MW de capacités installées).L’autre régime, celui de l’autorisation, concerne environ 2.300 installations de moins de 4,5 MW. Les exploitants sont généralement aussi propriétaires de leur installation et la durée des autorisations est plafonnée à 75 ans par la loi.Mais faute de visibilité sur l’avenir des concessions, les exploitants ne peuvent réaliser des investissements non prévus dans leurs cahiers des charges, ni ceux nécessaires au bon fonctionnement et au renouvellement des ouvrages, soulignent-ils.”Le pays est enlisé depuis plus de vingt ans dans un différend avec la Commission européenne”, qui a ouvert deux procédures à l’encontre de la France, l’une datant de 2015, l’autre de 2019, rappellent les rapporteurs.Ces procédures portent sur la position dominante d’EDF et l’absence de remise en concurrence des concessions échues. La France refuse cette ouverture à la concurrence, mais cette situation empêche tout investissement substantiel dans le parc hydroélectrique.Revenir sur le régime de concessions ne doit pas se traduire par la mise en concurrence du secteur, plaident les rapporteurs, qui préconisent de passer du régime de concession à celui d’autorisation, ce qui permettrait d’exclure les ouvrages hydroélectriques de l’obligation de mise en concurrence.Et pour répondre à la crainte d’une “privatisation” de ces installations aux concessionnaires, ils suggèrent de qualifier les barrages d’ouvrages publics dans la loi, comme les aéroports.En parallèle, ils proposent une révision de la directive “concessions” en excluant les activités hydroélectriques de son champ d’application, ce qui pourrait amener la Commission européenne à lever sa procédure.Mais cette révision “prendra plusieurs années, au moins cinq ans, pour aboutir”, admettent-ils.

Hydroélectricité: des pistes de députés pour relancer les investissements et sortir du blocage avec Bruxelles

La production hydroélectrique en France souffre d’un manque d’investissements lié au régime de concessions auquel il est soumis et qui est à l’origine du contentieux avec la Commission européenne, selon un rapport parlementaire qui rejette toutefois une simple mise en concurrence.”Il est aujourd’hui fondamental de sortir de l’impasse dans laquelle se trouve le régime juridique des concessions hydroélectriques et ce, depuis plus de vingt ans”, indiquent les députés Marie-Noëlle Battistel (PS) et Philippe Bolo (Modem) dans leur rapport publié mardi.Le parc hydroélectrique contribue non seulement à la production énergétique mais constitue aussi un important outil de flexibilité pour le système électrique français et européen, grâce au capacités de stockage des barrages, relèvent-ils.Ces derniers représentent la deuxième source production électrique en France derrière le nucléaire, avec 13,92% de la production d’électricité en 2024, soit 74,7 térawattheures (TWh), rappellent-ils. Et il s’agit de la première source d’électricité renouvelable française (50,47%).Selon les rapporteurs, la France compte 340 concessions, soit 90% de la puissance hydroélectrique installée, dont 61 sont échues au 31 décembre 2025.Les principaux concessionnaires sont EDF (70% de la puissance hydroélectrique), la Compagnie nationale du Rhône (CNR, 25%) et la société hydroélectrique du Midi (SHEM, 3%), le reste étant réalisé par des petits acteurs, majoritairement privés (environ 70, exploitant 750 MW de capacités installées).L’autre régime, celui de l’autorisation, concerne environ 2.300 installations de moins de 4,5 MW. Les exploitants sont généralement aussi propriétaires de leur installation et la durée des autorisations est plafonnée à 75 ans par la loi.Mais faute de visibilité sur l’avenir des concessions, les exploitants ne peuvent réaliser des investissements non prévus dans leurs cahiers des charges, ni ceux nécessaires au bon fonctionnement et au renouvellement des ouvrages, soulignent-ils.”Le pays est enlisé depuis plus de vingt ans dans un différend avec la Commission européenne”, qui a ouvert deux procédures à l’encontre de la France, l’une datant de 2015, l’autre de 2019, rappellent les rapporteurs.Ces procédures portent sur la position dominante d’EDF et l’absence de remise en concurrence des concessions échues. La France refuse cette ouverture à la concurrence, mais cette situation empêche tout investissement substantiel dans le parc hydroélectrique.Revenir sur le régime de concessions ne doit pas se traduire par la mise en concurrence du secteur, plaident les rapporteurs, qui préconisent de passer du régime de concession à celui d’autorisation, ce qui permettrait d’exclure les ouvrages hydroélectriques de l’obligation de mise en concurrence.Et pour répondre à la crainte d’une “privatisation” de ces installations aux concessionnaires, ils suggèrent de qualifier les barrages d’ouvrages publics dans la loi, comme les aéroports.En parallèle, ils proposent une révision de la directive “concessions” en excluant les activités hydroélectriques de son champ d’application, ce qui pourrait amener la Commission européenne à lever sa procédure.Mais cette révision “prendra plusieurs années, au moins cinq ans, pour aboutir”, admettent-ils.

Ukraine : Zelensky espère Trump jeudi en Turquie pour convaincre Poutine de venir

Volodymyr Zelensky a exhorté mardi son homologue américain Donald Trump à se rendre jeudi en Turquie pour convaincre Vladimir Poutine, toujours silencieux sur la proposition du président ukrainien d’une rencontre, de venir et négocier en face-à-face l’issue de la guerre.Le dirigeant ukrainien a également accusé le président russe de “ne pas vouloir” la fin de la guerre, tout en assurant vouloir “tout faire” pour garantir la tenue de cette rencontre, encore très hypothétique.”Si (le président américain) confirmait sa participation, je pense que cela donnerait un élan supplémentaire pour que Poutine vienne”, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Kiev.Lundi, Donald Trump a exhorté MM. Zelensky et Poutine à participer aux négociations ensemble, ajoutant qu’il “envisageait” de se rendre aussi en Turquie pour ces discussions.Chose sûre à ce stade, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio “y sera”, a dit mardi le locataire de la Maison Blanche.Depuis deux jours le Kremlin refuse, de son côté, de révéler la composition de la délégation russe – et une éventuelle présence de Vladimir Poutine – lors de ces pourparlers directs annoncés ce week-end par le président russe et qui constitueraient une première entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022.Mardi après-midi, lors d’une réunion télévisée avec des entrepreneurs, le chef du Kremlin n’a dit mot sur la proposition de Zelensky, ni sur la réunion russo-ukrainienne de jeudi.Or, ce silence prolongé agace Kiev et ses alliés. M. Zelensky a estimé mardi que l’absence de M. Poutine serait “un signal clair” que la Russie “ne veut pas et ne va pas arrêter la guerre”.Et si le président russe refusait une rencontre, il a appelé aux sanctions occidentales “les plus fortes” jamais prises contre Moscou.”Notre volonté, c’est de prendre des sanctions” si la Russie “confirme le non-respect” d’un cessez-le-feu en Ukraine, a assuré mardi soir le président français Emmanuel Macron à la télévision.Il a par ailleurs reconnu que “les Ukrainiens eux-mêmes ont la lucidité de dire (…) qu’ils n’auront pas la capacité de reprendre l’intégralité de ce qui est pris depuis 2014” par la Russie.En attendant la réponse du Kremlin, le chef de l’Etat ukrainien a précisé qu’il allait se rendre en Turquie quoiqu’il arrive, pour rencontrer mercredi ou jeudi à Ankara le président turc Recep Tayyip Erdogan.Son bras droit, Andriï Iermak, s’est par ailleurs entretenu au téléphone avec Marco Rubio, selon la présidence ukrainienne, et les deux hommes ont convenu de vouloir “se coordonner” et “harmoniser leurs positions”.- “Pas de commentaire” -La Turquie a accueilli des discussions de paix entre Russes et Ukrainiens en mars 2022, sans qu’elles n’aboutissent toutefois à un accord.Les discussions bilatérales sont depuis plus de trois ans au point mort, mais Donald Trump cherche depuis mi-février à les relancer, après trois ans d’invasion russe qui a entraîné plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires.Pourtant, aucune avancée majeure n’a été réalisée en trois mois, avant une accélération inattendue ces derniers jours.Dans un premier temps, Kiev et ses alliés européens ont appelé Vladimir Poutine à accepter un cessez-le-feu de trente jours à partir de lundi, faute de quoi des “sanctions massives” seraient adoptées.Puis le président russe, tout en ignorant cet ultimatum, s’est déclaré prêt samedi à des discussions “directes” entre Russes et Ukrainiens le 15 mai à Istanbul. Volodymyr Zelensky a riposté en proposant de rencontrer M. Poutine “en personne” dans cette même ville. Depuis, pour le deuxième jour consécutif, le Kremlin refuse de répondre clairement à cette invitation.”La partie russe continue de se préparer aux négociations qui doivent avoir lieu jeudi. (…) Pour l’heure, nous ne prévoyons pas de commenter davantage”, a déclaré mardi sur ce sujet le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, affirmant plus tard que la “délégation (russe) sera présente et attendra la partie ukrainienne”.- Revendications opposées -Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a pour sa part répété plus tard dans la journée que Moscou voulait absolument discuter jeudi “des sources premières” du conflit.En plus de la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan, Vladimir Poutine réclame inlassablement la démilitarisation de l’Ukraine ou encore l’assurance que la Russie garde les territoires ukrainiens annexés en 2022, en plus de la Crimée, occupée depuis 2014. Plus largement, le président russe demande une refonte générale de l’architecture sécuritaire en Europe, considérant le rapprochement de l’Otan aux frontières russes comme une menace existentielle pour son pays.L’Ukraine et ses alliés européens rejettent ces revendications, en affirmant que l’armée russe, qui occupe toujours 20% du territoire ukrainien, mène un conflit de type impérialiste dans cette ex-république soviétique.Dans cette partie de poker menteur avant ces discussions, “la Russie joue clairement un jeu”, a encore dénoncé mardi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.

Ukraine : Zelensky espère Trump jeudi en Turquie pour convaincre Poutine de venir

Volodymyr Zelensky a exhorté mardi son homologue américain Donald Trump à se rendre jeudi en Turquie pour convaincre Vladimir Poutine, toujours silencieux sur la proposition du président ukrainien d’une rencontre, de venir et négocier en face-à-face l’issue de la guerre.Le dirigeant ukrainien a également accusé le président russe de “ne pas vouloir” la fin de la guerre, tout en assurant vouloir “tout faire” pour garantir la tenue de cette rencontre, encore très hypothétique.”Si (le président américain) confirmait sa participation, je pense que cela donnerait un élan supplémentaire pour que Poutine vienne”, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Kiev.Lundi, Donald Trump a exhorté MM. Zelensky et Poutine à participer aux négociations ensemble, ajoutant qu’il “envisageait” de se rendre aussi en Turquie pour ces discussions.Chose sûre à ce stade, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio “y sera”, a dit mardi le locataire de la Maison Blanche.Depuis deux jours le Kremlin refuse, de son côté, de révéler la composition de la délégation russe – et une éventuelle présence de Vladimir Poutine – lors de ces pourparlers directs annoncés ce week-end par le président russe et qui constitueraient une première entre Kiev et Moscou depuis le printemps 2022.Mardi après-midi, lors d’une réunion télévisée avec des entrepreneurs, le chef du Kremlin n’a dit mot sur la proposition de Zelensky, ni sur la réunion russo-ukrainienne de jeudi.Or, ce silence prolongé agace Kiev et ses alliés. M. Zelensky a estimé mardi que l’absence de M. Poutine serait “un signal clair” que la Russie “ne veut pas et ne va pas arrêter la guerre”.Et si le président russe refusait une rencontre, il a appelé aux sanctions occidentales “les plus fortes” jamais prises contre Moscou.”Notre volonté, c’est de prendre des sanctions” si la Russie “confirme le non-respect” d’un cessez-le-feu en Ukraine, a assuré mardi soir le président français Emmanuel Macron à la télévision.Il a par ailleurs reconnu que “les Ukrainiens eux-mêmes ont la lucidité de dire (…) qu’ils n’auront pas la capacité de reprendre l’intégralité de ce qui est pris depuis 2014” par la Russie.En attendant la réponse du Kremlin, le chef de l’Etat ukrainien a précisé qu’il allait se rendre en Turquie quoiqu’il arrive, pour rencontrer mercredi ou jeudi à Ankara le président turc Recep Tayyip Erdogan.Son bras droit, Andriï Iermak, s’est par ailleurs entretenu au téléphone avec Marco Rubio, selon la présidence ukrainienne, et les deux hommes ont convenu de vouloir “se coordonner” et “harmoniser leurs positions”.- “Pas de commentaire” -La Turquie a accueilli des discussions de paix entre Russes et Ukrainiens en mars 2022, sans qu’elles n’aboutissent toutefois à un accord.Les discussions bilatérales sont depuis plus de trois ans au point mort, mais Donald Trump cherche depuis mi-février à les relancer, après trois ans d’invasion russe qui a entraîné plusieurs dizaines de milliers de morts, civils et militaires.Pourtant, aucune avancée majeure n’a été réalisée en trois mois, avant une accélération inattendue ces derniers jours.Dans un premier temps, Kiev et ses alliés européens ont appelé Vladimir Poutine à accepter un cessez-le-feu de trente jours à partir de lundi, faute de quoi des “sanctions massives” seraient adoptées.Puis le président russe, tout en ignorant cet ultimatum, s’est déclaré prêt samedi à des discussions “directes” entre Russes et Ukrainiens le 15 mai à Istanbul. Volodymyr Zelensky a riposté en proposant de rencontrer M. Poutine “en personne” dans cette même ville. Depuis, pour le deuxième jour consécutif, le Kremlin refuse de répondre clairement à cette invitation.”La partie russe continue de se préparer aux négociations qui doivent avoir lieu jeudi. (…) Pour l’heure, nous ne prévoyons pas de commenter davantage”, a déclaré mardi sur ce sujet le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, affirmant plus tard que la “délégation (russe) sera présente et attendra la partie ukrainienne”.- Revendications opposées -Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a pour sa part répété plus tard dans la journée que Moscou voulait absolument discuter jeudi “des sources premières” du conflit.En plus de la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan, Vladimir Poutine réclame inlassablement la démilitarisation de l’Ukraine ou encore l’assurance que la Russie garde les territoires ukrainiens annexés en 2022, en plus de la Crimée, occupée depuis 2014. Plus largement, le président russe demande une refonte générale de l’architecture sécuritaire en Europe, considérant le rapprochement de l’Otan aux frontières russes comme une menace existentielle pour son pays.L’Ukraine et ses alliés européens rejettent ces revendications, en affirmant que l’armée russe, qui occupe toujours 20% du territoire ukrainien, mène un conflit de type impérialiste dans cette ex-république soviétique.Dans cette partie de poker menteur avant ces discussions, “la Russie joue clairement un jeu”, a encore dénoncé mardi la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas.