ArcelorMittal: les salariés à Paris, pour l’emploi et le futur de la sidérurgie

Préserver leur emploi et un avenir pour l’acier français: quelques centaines de salariés d’ArcelorMittal de toute la France se sont rassemblés mardi en région parisienne, pour mettre la pression sur la direction française du sidérurgiste, qui envisage de supprimer plus de 600 postes et entame les discussions sur les contours de ce plan social.”On est venu manifester notre mécontentement, on ne comprend pas les 600 licenciements”, a déclaré à l’AFP Francis Carru, du site de Dunkerque, le plus menacé, devant l’entrée du siège français du sidérurgiste, qui avait des airs de forteresse, avec des dizaines de CRS devant l’entrée.Il craint “pour (son) emploi et les emplois futurs”, redoutant une fermeture de site”, pure et simple.”Mittal mène la même politique partout: il n’investit pas, récolte des aides publiques en milliards et verse des dividendes à ses actionnaires”, a estimé Fabien Segaud, représentant syndical au Comité social et économique central d’Aperam, la filiale inox d’ArcelorMittal, venu de Gueugnon (Saône-et-Loire) “soutenir” ses collègues des hauts fourneaux.Gaétan Lecocq, de la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, avait appelé dans les cortèges du 1er-Mai à profiter du CSE central convoqué mardi, premier round de négociations, pour mobiliser contre un “tsunami industriel, social” à venir.”On refuse totalement ce PSE”, a-t-il déclaré à l’AFP, souhaitant “tout faire pour stopper le processus”. Des salariés sont venus mardi de Dunkerque (Nord), mais aussi Florange (Moselle), Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Basse-Indre (Loire Atlantique) ou du Luxembourg.Une proposition de loi de nationalisation déposée”ArcelorMittal est en train, clairement, d’organiser la délocalisation de la production depuis des années, et là, on est face à une urgence, c’est vraiment une question de semaines”, a déclaré la députée LFI de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé, qui a déposé le matin même une proposition de loi de nationalisation d’ArcelorMittal.”La question qui est posée, c’est l’existence de la sidérurgie dans ce pays, tout simplement, (…) on n’a aucune assurance qu’Arcelor se contente des suppressions d’emplois qu’il vient d’annoncer”, a renchéri Eric Cocquerel, député LFI de Seine-saint-Denis, venu soutenir les métallos.C’est impossible d’imaginer que la France ne produise plus d’acier”, a-t-il ajouté, demandant au sidérurgiste une “feuille de route très claire”.Du côté de la CFDT, sa secrétaire générale Marylise Léon a estimé mardi, au micro de franceinfo, “qu’à ce stade, il faut suspendre ce PSE et demander des comptes à ArcelorMittal […] sur ce qui a été fait de l’ensemble des aides déversées à cette entreprise, qui sont à plus 300 millions d’euros”, La décarbonation en suspensAu coeur du maintien d’une industrie sidérurgique en France, la poursuite ou non des projets de décarbonation du groupe. Fin 2024, ArcelorMittal a suspendu sa décision finale d’investissement – à hauteur de 1,8 milliard d’euros dont plus de 800 millions d’aide promise par l’Etat – pour décarboner les haut fourneaux de Dunkerque, en arguant de la non compétitivité de l’acier produit en Europe.Après de meilleurs résultats que prévu au premier trimestre, ArcelorMittal a fait pression sur la Commission européenne, demandant une application “rapide” du plan européen pour l’acier pour regagner en compétitivité, avant d’annoncer s’il investit ou non.Lors d’une réunion avec les représentants des salariés et les élus, mardi dernier, le ministre de l’Industrie a aussi fait part de son intention de “demander à la Commission européenne d’avancer pour rétablir les conditions économiques acceptables pour la production d’acier en Europe”, selon le ministère.Mais les investissements massifs dans la décarbonation de l’acier en France sont déjà enterrés, estime Gaëtan Lecocq: “il y avait cinq emplois qui étaient dédiés à la nouvelle ligne haute tension entre la centrale nucléaire de Gravelines et notre usine à Dunkerque”(Nord), pour préparer le raccordement d’un futur four électrique, et “ces cinq emplois sont supprimés” affirme-t-il.

ArcelorMittal: les salariés à Paris, pour l’emploi et le futur de la sidérurgie

Préserver leur emploi et un avenir pour l’acier français: quelques centaines de salariés d’ArcelorMittal de toute la France se sont rassemblés mardi en région parisienne, pour mettre la pression sur la direction française du sidérurgiste, qui envisage de supprimer plus de 600 postes et entame les discussions sur les contours de ce plan social.”On est venu manifester notre mécontentement, on ne comprend pas les 600 licenciements”, a déclaré à l’AFP Francis Carru, du site de Dunkerque, le plus menacé, devant l’entrée du siège français du sidérurgiste, qui avait des airs de forteresse, avec des dizaines de CRS devant l’entrée.Il craint “pour (son) emploi et les emplois futurs”, redoutant une fermeture de site”, pure et simple.”Mittal mène la même politique partout: il n’investit pas, récolte des aides publiques en milliards et verse des dividendes à ses actionnaires”, a estimé Fabien Segaud, représentant syndical au Comité social et économique central d’Aperam, la filiale inox d’ArcelorMittal, venu de Gueugnon (Saône-et-Loire) “soutenir” ses collègues des hauts fourneaux.Gaétan Lecocq, de la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, avait appelé dans les cortèges du 1er-Mai à profiter du CSE central convoqué mardi, premier round de négociations, pour mobiliser contre un “tsunami industriel, social” à venir.”On refuse totalement ce PSE”, a-t-il déclaré à l’AFP, souhaitant “tout faire pour stopper le processus”. Des salariés sont venus mardi de Dunkerque (Nord), mais aussi Florange (Moselle), Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), Basse-Indre (Loire Atlantique) ou du Luxembourg.Une proposition de loi de nationalisation déposée”ArcelorMittal est en train, clairement, d’organiser la délocalisation de la production depuis des années, et là, on est face à une urgence, c’est vraiment une question de semaines”, a déclaré la députée LFI de Seine-Saint-Denis Aurélie Trouvé, qui a déposé le matin même une proposition de loi de nationalisation d’ArcelorMittal.”La question qui est posée, c’est l’existence de la sidérurgie dans ce pays, tout simplement, (…) on n’a aucune assurance qu’Arcelor se contente des suppressions d’emplois qu’il vient d’annoncer”, a renchéri Eric Cocquerel, député LFI de Seine-saint-Denis, venu soutenir les métallos.C’est impossible d’imaginer que la France ne produise plus d’acier”, a-t-il ajouté, demandant au sidérurgiste une “feuille de route très claire”.Du côté de la CFDT, sa secrétaire générale Marylise Léon a estimé mardi, au micro de franceinfo, “qu’à ce stade, il faut suspendre ce PSE et demander des comptes à ArcelorMittal […] sur ce qui a été fait de l’ensemble des aides déversées à cette entreprise, qui sont à plus 300 millions d’euros”, La décarbonation en suspensAu coeur du maintien d’une industrie sidérurgique en France, la poursuite ou non des projets de décarbonation du groupe. Fin 2024, ArcelorMittal a suspendu sa décision finale d’investissement – à hauteur de 1,8 milliard d’euros dont plus de 800 millions d’aide promise par l’Etat – pour décarboner les haut fourneaux de Dunkerque, en arguant de la non compétitivité de l’acier produit en Europe.Après de meilleurs résultats que prévu au premier trimestre, ArcelorMittal a fait pression sur la Commission européenne, demandant une application “rapide” du plan européen pour l’acier pour regagner en compétitivité, avant d’annoncer s’il investit ou non.Lors d’une réunion avec les représentants des salariés et les élus, mardi dernier, le ministre de l’Industrie a aussi fait part de son intention de “demander à la Commission européenne d’avancer pour rétablir les conditions économiques acceptables pour la production d’acier en Europe”, selon le ministère.Mais les investissements massifs dans la décarbonation de l’acier en France sont déjà enterrés, estime Gaëtan Lecocq: “il y avait cinq emplois qui étaient dédiés à la nouvelle ligne haute tension entre la centrale nucléaire de Gravelines et notre usine à Dunkerque”(Nord), pour préparer le raccordement d’un futur four électrique, et “ces cinq emplois sont supprimés” affirme-t-il.

Le Festival de Cannes ouvre avec De Niro, entre Gaza et l’Ukraine

Avec son cortège de stars, à commencer par Robert De Niro, le Festival de Cannes ouvre mardi dans un monde déchiré par les conflits, de l’Ukraine à Gaza, au cÅ“ur d’une tribune signée par des centaines de personnalités du cinéma.”Nous artistes et acteur.ice.s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours à Gaza”, clament le réalisateur espagnol Pedro Almodovar ou les acteurs américains Susan Sarandon et Richard Gere dans le quotidien français Libération mardi.Un texte symbolique à quelques heures de la soirée d’ouverture du plus grand festival de cinéma du monde, qui doit être marquée par la Palme d’or d’honneur remise à l’Américain Robert de Niro, légende du 7e art et opposant au président Donald Trump.La tribune, qui n’est pas inédite pour le milieu depuis octobre 2023, rend également hommage à la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, tuée dans un bombardement israélien mi-avril et protagoniste d’un documentaire programmé dans une section parallèle.”A quoi servent nos métiers si ce n’est à tirer des leçons de l’Histoire, des films engagés, si nous ne sommes pas présent.e.s pour protéger les voix opprimées?”, demandent les 380 signataires de cet appel, dont également la réalisatrice française Justine Triet et l’acteur britannique Ralph Fiennes. Ils exhortent à agir “pour toutes celles et ceux qui meurent dans l’indifférence”. “Le cinéma se doit de porter leurs messages”, écrivent-ils encore.Selon l’un des collectifs à l’origine de la tribune, sollicité par l’AFP, la présidente du jury cannois, l’actrice Juliette Binoche, faisait initialement partie des signataires mais son nom n’y figurait pas mardi matin.- De Niro honoré -C’est à une autre guerre, celle menée par la Russie en Ukraine, que le Festival a consacré sa journée d’ouverture, avec la projection de trois documentaires.Un autre événement – extérieur – pourrait également créer des remous mardi: hasard du calendrier, la cérémonie d’ouverture de cette 78e édition se tiendra quelques heures après la condamnation de Gérard Depardieu à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles lors d’un tournage. L’acteur a l’intention de faire appel.”Je l’accueillerai (cette décision, NDLR) en en prenant connaissance”, a anticipé le délégué général du Festival, Thierry Frémaux, en conférence de presse lundi. Avant d’ajouter, à propos de la possible sélection à Cannes d’un film actuellement tourné par Depardieu : “Il y a la question d’être condamné, il y a la question d’avoir purgé sa peine. (…) Et c’est là où nous, Festival de Cannes, avec vous, les journalistes, avec les productions, avec l’opinion disons plus globale, on doit au cas par cas juger de la meilleure attitude à avoir en la matière”.A 19H15 (17H15 GMT), place à la cérémonie d’ouverture, marquée par la remise d’une Palme d’or d’honneur, pour l’ensemble de sa carrière, à Robert De Niro, âgé de 81 ans. La rumeur dit qu’elle pourrait lui être donnée par Leonardo DiCaprio, arrivé à Cannes mardi selon des images du magazine français Paris Match. Le discours de l’acteur de “Taxi Driver”, qui n’a jamais épargné Donald Trump, sera écouté avec attention par un monde du cinéma, inquiet de la montée des régimes autoritaires et de la menace du président américain d’imposer une taxe de 100% sur les films étrangers.- Glamour -La cérémonie réservera aussi une surprise signée Mylène Farmer. La chanteuse, cinéphile et ancienne membre du jury, doit monter sur scène et pourrait interpréter un titre inédit.Elle cédera ensuite la place à l’écran à une autre chanteuse française, Juliette Armanet. L’interprète du “Dernier jour du disco” est la vedette du film d’ouverture, “Partir un jour”, un premier long-métrage signé Amélie Bonnin qui sort en même temps en salles en France.Jamais encore un premier long-métrage n’avait lancé l’événement. Et “c’est la troisième fois seulement, après Diane Kurys et Maïwenn, qu’une réalisatrice ouvre le Festival de Cannes. C’est une comédie musicale et un film très très réussi”, a souligné Thierry Frémaux lundi.De films en tapis rouges, Cannes, fort du succès de ses longs-métrages l’an dernier aux Oscars, fera une large place au glamour et attirera des nuées de stars : de Tom Cruise à Nicole Kidman et Denzel Washington, en passant par Jennifer Lawrence ou Robert Pattinson.Juliette Binoche et les membres de son jury, dont les acteurs Jeremy Strong et Halle Berry ou la romancière Leïla Slimani, auront la lourde tâche de désigner, le 24 mai, la Palme d’or parmi les 22 films en compétition.

Le Festival de Cannes ouvre avec De Niro, entre Gaza et l’Ukraine

Avec son cortège de stars, à commencer par Robert De Niro, le Festival de Cannes ouvre mardi dans un monde déchiré par les conflits, de l’Ukraine à Gaza, au cÅ“ur d’une tribune signée par des centaines de personnalités du cinéma.”Nous artistes et acteur.ice.s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours à Gaza”, clament le réalisateur espagnol Pedro Almodovar ou les acteurs américains Susan Sarandon et Richard Gere dans le quotidien français Libération mardi.Un texte symbolique à quelques heures de la soirée d’ouverture du plus grand festival de cinéma du monde, qui doit être marquée par la Palme d’or d’honneur remise à l’Américain Robert de Niro, légende du 7e art et opposant au président Donald Trump.La tribune, qui n’est pas inédite pour le milieu depuis octobre 2023, rend également hommage à la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, tuée dans un bombardement israélien mi-avril et protagoniste d’un documentaire programmé dans une section parallèle.”A quoi servent nos métiers si ce n’est à tirer des leçons de l’Histoire, des films engagés, si nous ne sommes pas présent.e.s pour protéger les voix opprimées?”, demandent les 380 signataires de cet appel, dont également la réalisatrice française Justine Triet et l’acteur britannique Ralph Fiennes. Ils exhortent à agir “pour toutes celles et ceux qui meurent dans l’indifférence”. “Le cinéma se doit de porter leurs messages”, écrivent-ils encore.Selon l’un des collectifs à l’origine de la tribune, sollicité par l’AFP, la présidente du jury cannois, l’actrice Juliette Binoche, faisait initialement partie des signataires mais son nom n’y figurait pas mardi matin.- De Niro honoré -C’est à une autre guerre, celle menée par la Russie en Ukraine, que le Festival a consacré sa journée d’ouverture, avec la projection de trois documentaires.Un autre événement – extérieur – pourrait également créer des remous mardi: hasard du calendrier, la cérémonie d’ouverture de cette 78e édition se tiendra quelques heures après la condamnation de Gérard Depardieu à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles lors d’un tournage. L’acteur a l’intention de faire appel.”Je l’accueillerai (cette décision, NDLR) en en prenant connaissance”, a anticipé le délégué général du Festival, Thierry Frémaux, en conférence de presse lundi. Avant d’ajouter, à propos de la possible sélection à Cannes d’un film actuellement tourné par Depardieu : “Il y a la question d’être condamné, il y a la question d’avoir purgé sa peine. (…) Et c’est là où nous, Festival de Cannes, avec vous, les journalistes, avec les productions, avec l’opinion disons plus globale, on doit au cas par cas juger de la meilleure attitude à avoir en la matière”.A 19H15 (17H15 GMT), place à la cérémonie d’ouverture, marquée par la remise d’une Palme d’or d’honneur, pour l’ensemble de sa carrière, à Robert De Niro, âgé de 81 ans. La rumeur dit qu’elle pourrait lui être donnée par Leonardo DiCaprio, arrivé à Cannes mardi selon des images du magazine français Paris Match. Le discours de l’acteur de “Taxi Driver”, qui n’a jamais épargné Donald Trump, sera écouté avec attention par un monde du cinéma, inquiet de la montée des régimes autoritaires et de la menace du président américain d’imposer une taxe de 100% sur les films étrangers.- Glamour -La cérémonie réservera aussi une surprise signée Mylène Farmer. La chanteuse, cinéphile et ancienne membre du jury, doit monter sur scène et pourrait interpréter un titre inédit.Elle cédera ensuite la place à l’écran à une autre chanteuse française, Juliette Armanet. L’interprète du “Dernier jour du disco” est la vedette du film d’ouverture, “Partir un jour”, un premier long-métrage signé Amélie Bonnin qui sort en même temps en salles en France.Jamais encore un premier long-métrage n’avait lancé l’événement. Et “c’est la troisième fois seulement, après Diane Kurys et Maïwenn, qu’une réalisatrice ouvre le Festival de Cannes. C’est une comédie musicale et un film très très réussi”, a souligné Thierry Frémaux lundi.De films en tapis rouges, Cannes, fort du succès de ses longs-métrages l’an dernier aux Oscars, fera une large place au glamour et attirera des nuées de stars : de Tom Cruise à Nicole Kidman et Denzel Washington, en passant par Jennifer Lawrence ou Robert Pattinson.Juliette Binoche et les membres de son jury, dont les acteurs Jeremy Strong et Halle Berry ou la romancière Leïla Slimani, auront la lourde tâche de désigner, le 24 mai, la Palme d’or parmi les 22 films en compétition.

Tennis: Djokovic entraîné par Andy Murray, c’est (déjà) fini

Leur collaboration au sommet n’aura pas duré plus de six mois: la légende serbe du tennis Novak Djokovic, en manque chronique de résultats, a annoncé mardi la fin de son partenariat avec Andy Murray, l’ex-champion britannique qui était devenu son entraîneur.”Merci coach Andy, pour tout le dur labeur, les bons moments et le soutien ces six derniers mois, sur et hors des courts. J’ai vraiment apprécié approfondir notre amitié”, a écrit sur ses réseaux sociaux le lauréat de 24 titres du Grand Chelem, à 15 jours à peine du début de Roland-Garros et après une saison sur terre catastrophique.L’Ecossais aux trois Majeurs a confirmé la fin de cette courte collaboration, en souhaitant à “Djoko”, dans un communiqué distinct, “le meilleur pour le reste de la saison”.”Merci à Novak pour l’opportunité incroyable qui m’a été donnée de travailler ensemble”, a encore déclaré Murray, âgé tout comme le Serbe de 37 ans et qui avait pris sa retraite l’été dernier après les JO de Paris, le corps usé.Le Serbe, ancien numéro un mondial, recordman des victoires en Grand Chelem, avait fait appel à cet ancien rival en toute fin de saison dernière, alors que ses résultats étaient déjà en berne -il a fini l’année au 7e rang à l’ATP après une saison quasi blanche, hormis son triomphe aux Jeux de Paris.”On joue l’un contre l’autre depuis qu’on est des gamins (…) Je pensais que notre histoire commune était terminée. Finalement, elle a un dernier chapitre. C’est le moment pour l’un de mes adversaires les plus coriaces d’intégrer mon staff. Bienvenue, coach Andy”, avait alors commenté Djokovic.- L’impasse sur Roland-Garros? -Depuis, la situation sportive du “Djoker” ne s’est toutefois pas arrangée, faisant planer un doute sur sa capacité à conquérir un 25e titre du Grand Chelem.Après un abandon sur blessure en demi-finales de l’Open d’Australie en janvier, et hormis une finale au Masters 1000 de Miami en mars, “Nole” a en effet cumulé les contre-performances.Ce constat est particulièrement patent depuis l’ouverture de la saison sur terre battue en avril: il a disputé seulement deux matchs pour autant de défaites, en deux sets, contre le Chilien Alejandro Tabilo (6-3, 6-4) à Monte-Carlo et contre l’Italien Matteo Arnaldi (6-3, 6-4) à Madrid.Le champion serbe a ensuite fait l’impasse sur le Masters 1000 de Rome, qui se dispute actuellement sur les courts du Foro Italico, et sa présence Porte d’Auteuil dans moins de deux semaines est sujette à caution.Ce forfait romain a en effet ravivé parmi les observateurs un scénario qui verrait “Djoko” renoncer à Roland-Garros pour mieux concentrer ses dernières forces physiques et mentales sur Wimbledon et l’US Open, où il s’est imposé respectivement sept et quatre fois, avant de tirer sa révérence.Durant sa longue et riche carrière, le Serbe avait déjà collaboré avec d’anciens champions, comme l’Allemand Boris Becker (de 2014 à 2016), l’Américain Andre Agassi (mai 2017-avril 2018) ou encore le Croate Goran Ivanisevic (2018-2024). Mais, jamais, la collaboration n’avait été aussi courte qu’avec Murray.

Confidentialité des données: une action collective lancée en France contre Apple

Deux cabinets d’avocats ont lancé mardi une action collective en France contre Apple concernant des enregistrements d’utilisateurs non consentis par son assistant vocal Siri, dans le sillage du procès qui s’est conclu début 2025 aux Etats-Unis par l’indemnisation des plaignants.”L’idée, c’est de déposer (…) des actions individuelles coordonnées, conjointes, et d’être le plus nombreux possible pour réclamer à Apple un dédommagement”, a indiqué à l’AFP l’avocat Julien Bayou, ancien dirigeant du parti écologiste EELV, à l’origine de cette initiative avec son équipe et celle du cabinet Phaos.Il appelle les détenteurs d’un appareil Apple disposant de Siri ces dix dernières années à se joindre à l’action collective via un site internet dédié – ecoutesabusives.fr – jusqu’à la fin du mois de juin.A l’issue de l’examen des dossiers, les avocats lanceront “une mise en demeure et une tentative de conciliation” avec Apple. Si elle échoue, “nous irons en justice”, a assuré Julien Bayou, confirmant une information du Parisien.Aux États-Unis, le géant américain a accepté le 2 janvier de payer 95 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites de consommateurs américains qui l’accusaient depuis 2019 d’avoir enregistré à leur insu leurs conversations privées via Siri.Dans cet accord, il est précisé que “Apple a toujours nié et continue de nier tout acte répréhensible et toute responsabilité présumés”.Contacté par l’AFP, Apple n’a pas souhaité réagir sur l’action menée en France, renvoyant à des déclarations diffusées en janvier où l’entreprise assurait que Siri avait été “conçu pour protéger la vie privée des utilisateurs”.”Apple ne conserve pas les enregistrements audio des interactions avec Siri, à moins que l’utilisateur ne donne explicitement son accord pour améliorer Siri”, y indiquait également le géant californien.Si cette action collective a pour but d’indemniser les utilisateurs français, Julien Bayou estime que des mouvements similaires pourraient s’enclencher ailleurs dans l’Union européenne.Alors qu’aux Etats-Unis, le montant – encore en discussion –  pourrait tourner autour de quelques dizaines de dollars par plaignant selon lui, il espère que les règles européennes de protection des données (RGPD), plus protectrices, permettent “d’obtenir une réparation de préjudice plus importante”.L’avocat, qui espère réunir plusieurs milliers d’utilisateurs, plaide pour un remboursement à hauteur du prix de l’appareil, voire davantage “en fonction du profil du plaignant” et de la sensibilité des données personnelles concernées, si elles proviennent d’un médecin ou d’un militaire par exemple.En février, le groupe américain a également été visé à Paris par un signalement et une plainte déposés par la Ligue des droits de l’homme (LDH) pour violation de la vie privée en raison d’enregistrements de conversations privées via Siri à l’insu des utilisateurs.

Confidentialité des données: une action collective lancée en France contre Apple

Deux cabinets d’avocats ont lancé mardi une action collective en France contre Apple concernant des enregistrements d’utilisateurs non consentis par son assistant vocal Siri, dans le sillage du procès qui s’est conclu début 2025 aux Etats-Unis par l’indemnisation des plaignants.”L’idée, c’est de déposer (…) des actions individuelles coordonnées, conjointes, et d’être le plus nombreux possible pour réclamer à Apple un dédommagement”, a indiqué à l’AFP l’avocat Julien Bayou, ancien dirigeant du parti écologiste EELV, à l’origine de cette initiative avec son équipe et celle du cabinet Phaos.Il appelle les détenteurs d’un appareil Apple disposant de Siri ces dix dernières années à se joindre à l’action collective via un site internet dédié – ecoutesabusives.fr – jusqu’à la fin du mois de juin.A l’issue de l’examen des dossiers, les avocats lanceront “une mise en demeure et une tentative de conciliation” avec Apple. Si elle échoue, “nous irons en justice”, a assuré Julien Bayou, confirmant une information du Parisien.Aux États-Unis, le géant américain a accepté le 2 janvier de payer 95 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites de consommateurs américains qui l’accusaient depuis 2019 d’avoir enregistré à leur insu leurs conversations privées via Siri.Dans cet accord, il est précisé que “Apple a toujours nié et continue de nier tout acte répréhensible et toute responsabilité présumés”.Contacté par l’AFP, Apple n’a pas souhaité réagir sur l’action menée en France, renvoyant à des déclarations diffusées en janvier où l’entreprise assurait que Siri avait été “conçu pour protéger la vie privée des utilisateurs”.”Apple ne conserve pas les enregistrements audio des interactions avec Siri, à moins que l’utilisateur ne donne explicitement son accord pour améliorer Siri”, y indiquait également le géant californien.Si cette action collective a pour but d’indemniser les utilisateurs français, Julien Bayou estime que des mouvements similaires pourraient s’enclencher ailleurs dans l’Union européenne.Alors qu’aux Etats-Unis, le montant – encore en discussion –  pourrait tourner autour de quelques dizaines de dollars par plaignant selon lui, il espère que les règles européennes de protection des données (RGPD), plus protectrices, permettent “d’obtenir une réparation de préjudice plus importante”.L’avocat, qui espère réunir plusieurs milliers d’utilisateurs, plaide pour un remboursement à hauteur du prix de l’appareil, voire davantage “en fonction du profil du plaignant” et de la sensibilité des données personnelles concernées, si elles proviennent d’un médecin ou d’un militaire par exemple.En février, le groupe américain a également été visé à Paris par un signalement et une plainte déposés par la Ligue des droits de l’homme (LDH) pour violation de la vie privée en raison d’enregistrements de conversations privées via Siri à l’insu des utilisateurs.

Enlèvement en France d’un opposant algérien: le renseignement français incrimine un ex-haut diplomate algérien en France

La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), le renseignement intérieur français, incrimine dans un rapport d’enquête un ex-haut responsable de l’ambassade algérienne à Paris dans l’enlèvement en 2024 près de la capitale d’Amir Boukhors, opposant au régime d’Abdelmadjid Tebboune.Dans cette enquête menée par un juge antiterroriste parisien ayant déjà abouti mi-avril à trois mises en examen, l’AFP a appris mardi de source proche du dossier que la DGSI met en cause un quatrième protagoniste non poursuivi à ce stade: S. S., présenté comme un “sous-officier algérien de la DGDSE”, un service de renseignement de ce pays, âgé de 36 ans.Il aurait été présent à Paris “sous la couverture diplomatique de Premier secrétaire” de l’ambassade d’Algérie, mais n’a pas été arrêté. Il n’est possiblement plus en France et pourrait faire valoir une éventuelle immunité diplomatique. Le cas de cet homme a été également évoqué par le JDD dimanche, jour où Alger a notifié à la France de nouvelles expulsions de certains de ses fonctionnaires. L’influenceur Amir Boukhors dit “Amir DZ” avait été enlevé le 29 avril 2024 dans le Val-de-Marne puis relâché le 1er mai. L’enquête, d’abord menée à Créteil, a été reprise en février par le Parquet national antiterroriste (Pnat) et confiée à la DGSI et à la Brigade criminelle.Trois hommes, dont un agent consulaire algérien, ont été mis en examen mi-avril pour arrestation, enlèvement, séquestration, en relation avec une entreprise terroriste.Dans son rapport du 11 avril épluchant les contacts entre téléphones occultes, la DGSI évoque donc “la possible participation” à ces faits de S. S.: il aurait été appelé par l’un des mis en cause “alors que commençait la séquestration”, ou aurait participé à un “débriefing” à quatre “deux heures après l’enlèvement”.S. S. a aussi retiré cette nuit-là à la banque 2.000 euros, alors qu’Amir Boukhors a entendu ses deux gardes compter sur une rémunération de 1.000 euros chacun.Le téléphone du Premier secrétaire a aussi borné plusieurs fois près du domicile d’Amir Boukhors et d’un bar où il avait ses habitudes, plus d’un mois avant l’enlèvement.La vague d’interpellations a été déclenchée le 8 avril 2025, lorsque l’un des mis en cause a été repéré à nouveau devant le domicile de l’influenceur. Pendant sa garde à vue, l’agent consulaire mis en cause a “prétendu tout ignorer” de ces faits, souligne le rapport.Alger avait exprimé une “vive protestation” après son incarcération.Aucun des deux autres mis en cause n’a reconnu une participation aux faits.- “Irritant majeur” -Installé en France depuis 2016, Amir Boukhors, 41 ans et un million d’abonnés sur TikTok, est un “irritant majeur dans la relation bilatérale avec l’Algérie” selon le rapport.Il fait l’objet de neuf mandats d’arrêt internationaux d’Alger qui veut le juger, notamment pour escroquerie ou infractions terroristes.En 2022, la justice française a refusé son extradition, et le pays lui a donné l’asile politique en 2023.Son avocat Eric Plouvier a indiqué à l’AFP que “l’implication d’Alger est à la fois une atteinte violente à l’intégrité physique d’un réfugié politique en France et une grave atteinte à la souveraineté française”.Pour Me Plouvier, le droit international “n’accorde aucune protection particulière aux agents qui sous couvert d’une mission diplomatique, accomplissent des actes criminels”.L’avocat a demandé le 7 mai au magistrat instructeur de “remonter la chaîne de commandement opérationnelle et politique”. “La délivrance de mandats d’arrêt contre les agents algériens impliqués”, “au premier rang desquels (S. S.), paraît donc inéluctable”, a-t-il ajouté.Sollicité sur l’existence d’un éventuel mandat, le Pnat a refusé de commenter.Dans un dossier parallèle, un fonctionnaire du ministère de l’Economie a été mis en examen en décembre, soupçonné d’avoir livré des informations sur des opposants au régime algérien vivant en France, dont Amir Boukhors, grâce au concours présumé d’une assistante sociale de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii). Elle a aussi été mise en examen.L’ensemble de ces révélations a nourri la crise diplomatique dans laquelle Alger et Paris s’enfoncent depuis des mois, malgré une tentative de réconciliation début avril orchestrée par les deux présidents Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune.

La plus grande usine de e-méthanol en Europe ouvre au Danemark

La production, balbutiante, de e-méthanol, molécule centrale pour décarboner le transport et réduire les émissions de gaz à effet de serre, franchit un premier cap mardi avec l’ouverture au Danemark de la plus grande usine en Europe.”Nous maîtrisons toute la chaîne jusqu’au produit fini qui est ensuite utilisé pour les carburants synthétiques, mais aussi dans l’industrie chimique avec Lego et (le géant pharmaceutique) Novo Nordisk”, explique à l’AFP Jaime Casasus Bribian, responsable chez European Energy, co-propriétaire avec le japonais Mitsui de l’usine.Posé en pleine campagne, à côté du plus grand champ de panneaux solaires d’Europe du Nord et d’une importante station de transformation électrique, l’établissement doit produire jusqu’à 42.000 tonnes, soit 50 millions de litres, de e-méthanol par an.Le site a reçu une subvention de 53 millions d’euros du Fonds d’investissement vert danois.Il fournira le géant du transport maritime Maersk, va être utilisé pour la production de certaines des fameuses briques en plastique de Lego et par Novo Nordisk pour ses stylos à insuline.Le seul groupe Maersk aurait besoin de deux millions de tonnes de méthanol vert par an à l’horizon 2030 s’il veut décarboner de 10% de sa flotte, selon ses propres estimations.Laura Maersk, son premier porte-conteneur à naviguer au e-méthanol viendra se ravitailler au port voisin d’Aabenraa une fois par trimestre et ce carburant lui permettra de tenir un mois.Si European Energy se targue d’être pionnier, la production qui va sortir de son usine reste donc minime.”C’est une initiative encourageante quant au potentiel de développement de la filière”, estime auprès de l’AFP Yann Lesestre, auteur d’un “Observatoire international des e-fuels”, pour le Bureau français des e-fuels, qui la juge cependant trop confidentielle pour être classée parmi les projets qui comptent.”Le retour d’expérience du projet va être intéressant pour vérifier le bon fonctionnement des technologies à une échelle commerciale”, note-t-il.- La Chine en tête -Selon ce rapport, la filière européenne d’e-méthanol rassemble 19% des capacités en projet dans le monde – contre 60% pour la Chine. Le site du chinois Jiangsu Sailboat est opérationnel depuis 2023 et produit 100.000 tonnes.Le Danemark, pionnier des énergies renouvelables et notamment de l’éolien, se félicite d’avoir développé le projet si rapidement, puisqu’il s’est écoulé à peine deux ans entre la délivrance du permis de construire et l’ouverture de l’usine.”C’est une étape très, très importante pour la transition vers l’augmentation de la capacité de production”, assure Camilla Holbech, directrice énergies renouvelables, PtX (transition vers les énergies propres) et coopération internationale au sein de l’association Green Power Denmark, qui rassemble les professionnels danois du secteur.”Notre stratégie consiste à grandir par paliers, la prochaine usine sera trois fois plus grande”, confirme Jaime Casasus Bribian, responsable chez European Energy.”Il est très important de passer aux carburants verts, car nous pouvons ainsi décarboner des secteurs qui ne peuvent a priori pas fonctionner à l’électricité”, au premier rang desquels le transport maritime, insiste Mme Holbech.Entre cette nouvelle industrie et une industrie des combustibles fossiles plus que matures, l’écart de prix à combler est conséquent, ce qui explique le nombre de projets à plus petite échelle, estime-t-elle.La production de e-méthanol pourrait devenir aussi rentable que celle des combustibles fossiles en 2040 à condition que soient réalisés des investissements massifs, selon un rapport de Green Power Danemark.Les deux autres projets d’e-méthanol opérationnels, aux Etats-Unis et en Chine, utilisent du carbone recyclé alors que le projet danois utilise du carbone biogénique, c’est-à-dire contenu dans les matières biosourcées (bois, coton..), selon l’étude du Bureau français des e-fuels. Le e-méthanol ou méthanol vert est produit en mélangeant du dioxyde de carbone (CO2) biogénique et de l’hydrogène vert, lui-même produit par électrolyse, c’est-à-dire la décomposition des molécules d’eau à l’aide d’un courant électrique, issu de sources d’énergie renouvelables. A Kassø, il provient de panneaux solaires.