A Paris, les ailes du Moulin Rouge tournent de nouveau

Quatorze mois après leur chute accidentelle, les ailes du Moulin Rouge, l’un des symboles touristiques de Paris dans le monde entier, ont recommencé à tourner jeudi soir dans le ciel de la capitale française.”Toute la troupe est très heureuse de retrouver nos ailes, qui sont les ailes de Paris”, a confié à l’AFP Cyrielle, l’une des 60 danseuses du cabaret parisien.Peu avant 23h00 (21H00 GMT), ces décorations, d’un diamètre de plus de douze mètres, se sont animées grâce à la mise en marche d’un moteur électrique flambant neuf et réalisé sur mesure.Pour l’occasion, la troupe du Moulin Rouge s’est produite devant l’établissement, dans une profusion de plumes rouges virevoltantes symbolisant le réveil des ailes. Plusieurs centaines de badauds sont venus assister à cette renaissance, interrompant la circulation sur ce boulevard très fréquenté du nord de Paris. Sur le toit de l’établissement, des danseurs ont célébré ce redémarrage avec des feux d’artifice à la main.”J’adore le cabaret, le music-hall. C’est un moment super sympa, presque émouvant”, s’est réjoui Stéphane, 46 ans, qui ne voulait pas manquer l’événement.Le 25 avril 2024, le cabaret immortalisé par le peintre Toulouse-Lautrec au XIXe siècle et par le film de Baz Luhrmann avec Nicole Kidman (2001), s’était réveillé sans ses ailes.Elles étaient tombées dans la nuit sans faire de blessés, en raison d’une défaillance au niveau de l’axe central, créant la stupeur parmi les habitants du quartier et au-delà.Dans leur chute, elles avaient entraîné les trois premières lettres du nom du lieu accrochées sur sa façade dans le 18e arrondissement de Paris, au pied de la Butte Montmartre.- Quatre pales rouge et or -Resté ouvert depuis l’accident, le Moulin Rouge est particulièrement renommé pour son French Cancan, la danse traditionnelle endiablée des opérettes d’Offenbach du milieu du XIXe siècle. Le 5 juillet 2024, une semaine avant le passage de la flamme olympique pour les Jeux de Paris, le Moulin Rouge avait inauguré quatre nouvelles ailes, mélange d’aluminium et d’acier, mais le nouveau moteur nécessaire à leur rotation n’avait pas été prêt à temps.”Les ailes ont toujours tourné au Moulin Rouge, donc il fallait qu’on redonne ce symbole parisien à Paris, à la France et dans l’état dans lequel il était avant”, a déclaré à l’AFP Jean-Victor Clérico, directeur général de l’établissement qui attire chaque année 600.000 visiteurs.Désormais, les ailes du Moulin Rouge tourneront chaque jour de 16H00 à 02H00 du matin.Illuminées par des centaines d’ampoules rouge et or, désormais des LED basse énergie, elles ont tourné pour la première fois le 6 octobre 1889, à l’ouverture du cabaret.Avec ses 90 artistes de 18 nationalités, le cabaret propose deux représentations 365 soirs par an, dans un tourbillon de plumes, de strass et de paillettes, réunissent au total 1.700 spectateurs, dont la moitié d’étrangers.Sur scène, la troupe – dont les emblématiques “Doriss Girls”, du nom de la chorégraphe du Moulin Doris Haug – présente à 21H00 et 23H30 la revue “Féérie”, hommage au cirque et à la Ville Lumière de 1900 à nos jours, avant l’incontournable French Cancan.Dans la même famille depuis quatre générations, le Moulin Rouge a créé l’an dernier dans ses murs une “cité des métiers d’art” regroupant les derniers ateliers français de plumasserie et de broderie, labellisées entreprises du Patrimoine vivant.

Stocks mostly fall as Trump ramps up tariff threats

Stock markets mostly retreated Friday as US President Donald Trump ramped up his trade war, threatening a higher blanket tariff and a 35-percent levy on Canada.Trump dampened earlier optimism by firing off more than 20 letters to governments outlining new tolls if agreements aren’t reached by August 1.Bitcoin meanwhile pushed on with its climb, reaching an all-time high above $118,000. The dollar and oil prices both gained.”The optimism from earlier in the week… is giving way to fears of an impending tariff surprise as the weekend approaches,” said Jochen Stanzl, chief market analyst at CMC Markets.In Europe, Paris and Frankfurt stock markets each dropped around one percent. Investors were awaiting news of Trump’s new tariff level targeting the European Union, with a letter expected by the end of the week. London’s FTSE 100 and the pound retreated also after data showed the UK economy unexpectedly shrank in May — its second consecutive monthly decline.That followed a mixed session in Asia where Hong Kong rose, Tokyo fell and Shanghai flattened by the close.Trump dialled up his trade war rhetoric Thursday, warning that Canada faced a 35 percent tax, while other countries would be handed blanket tariffs of up to 20 percent, from the current 10 percent.That came after he outlined plans to impose 50-percent tariffs on copper imports, while threatening 200 percent levies on pharmaceuticals, and hit Brazil with a new 50 percent charge.The moves are the latest by the White House in a campaign it says is aimed at ending decades of the United States being “ripped off”.Trump’s initial bombshell announcement of tariffs on April 2 sent markets into turmoil until he paused them for three months and the latest measures have had less impact.All three main indices on Wall Street rose Thursday, with the S&P 500 and Nasdaq hitting fresh peaks, hours after the FTSE 100 in London achieved an all-time high.Shares in BP jumped around two percent in London on Friday after the energy giant said it expected to report higher oil and gas production for its second quarter. But the FTSE 100 was down overall nearing midday.- Key figures at around 1040 GMT -London – FTSE 100: DOWN 0.6 percent at 8,923.68 pointsParis – CAC 40: DOWN 1.0 percent at 7,825.22 Frankfurt – DAX: DOWN 1.1 percent at 24,193.54Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.2 percent at 39,569.68 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.5 percent at 24,139.57 (close)Shanghai – Composite: FLAT at 3,510.18 (close)New York – Dow: UP 0.4 percent at 44,650.64 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1692 from $1.1698 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.3540 from $1.3576Dollar/yen: UP at 146.80 yen from 146.19 yenEuro/pound: UP at 86.36 pence from 86.16 penceBrent North Sea Crude: UP 0.6 percent at $69.06 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.7 percent at $67.04 per barrel

Trois députés contraints de démissionner après avoir été déclarés inéligibles par le Conseil constitutionnel

Trois députés, les élus des groupes Ensemble pour la République (EPR) Jean Laussucq et Stéphane Vojetta ainsi que celle de l’Union des droites (UDR) Brigitte Barèges, ont été déclarés inéligibles par le Conseil constitutionnel vendredi, en raison d’irrégularités dans leurs comptes de campagne.Jean Laussucq, député de Paris, Brigitte Barèges, députée du Tarn-et-Garonne, et Stéphane Vojetta, député pour les Français établis hors de France, ont été déclarés inéligibles “pour une durée d’un an” et “démissionnaires d’office” de leurs mandats, a annoncé le Conseil constitutionnel.Il est reproché à Jean Laussucq d’avoir réglé “des dépenses de campagne au moyen de son compte bancaire personnel” et d’avoir laissé des tiers régler “directement une part significative des dépenses exposées pour sa campagne électorale” de 2024.Les dépenses irrégulières “représentent 21% du montant des dépenses du compte et 10,2% du plafond des dépenses autorisées dans la circonscription” et s’élèvent à 7.030 euros, a précisé le Conseil constitutionnel.Brigitte Barèges a été épinglée pour avoir facturé la participation à sa campagne de deux collaborateurs de son cabinet à la mairie de Montauban, alors qu’elle en était la maire.Enfin, le Conseil constitutionnel a reproché à Stéphane Vojetta, élu dans une circonscription comprenant notamment l’Espagne et le Portugal, d’avoir réglé “irrégulièrement” une “part substantielle des dépenses engagées”, durant sa campagne, notamment des “frais de transport”.”On ne se débarrassera pas de moi comme cela” a écrit sur X Stéphane Vojetta, dénonçant une “décision absurde”.”Une décision politique” qui n’a “rien du juridique” pour Brigitte Barèges, qui y voit un moyen de l’empêcher de se “représenter aux élections municipales de Montauban de mars 2026”. Après la perte d’un siège, l’UDR ne possède plus que 15 députés à l’Assemblée, soit le pallier minimum pour constituer un groupe.Des élections législatives partielles devront être organisées prochainement pour désigner des nouveaux députés.Deux autres députés élus lors des législatives de juillet 2024 avaient dû remettre leurs sièges en jeu après des décisions du Conseil constitutionnel, dans le Jura et en Saône-et-Loire. 

Rubio salue une rencontre “positive” avec son homologue chinois Wang Yi en Malaisie

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a déclaré vendredi en Malaisie avoir eu une rencontre “positive” avec son homologue chinois Wang Yi, se montrant optimiste quant à une potentielle rencontre entre les présidents des deux pays.Il s’agissait du premier entretien entre les deux hauts diplomates depuis le retour à la Maison Blanche en janvier de Donald Trump, malgré des tensions persistantes sur le commerce, Taïwan ou les technologies de pointe.La rencontre se déroulait en marge des réunions des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur, où les droits de douane américains étaient au coeur des discussions.”Il y a certains problèmes que nous devrons régler, ce qui est normal entre des pays de notre taille, de notre envergure et qui ont cette influence dans le monde”, a indiqué Marco Rubio à la presse après environ une heure d’entretien avec Wang Yi.”Mais j’ai trouvé cette rencontre très constructive et positive”, a-t-il affirmé, visiblement soucieux d’aplanir les différends entre les deux puissances mondiales.A l’issue d’une visite éclair d’une journée et demie à Kuala Lumpur, Rubio s’est par ailleurs dit confiant qu’une rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping aurait lieu. “Il y a une forte volonté des deux côtés d’y parvenir”, a-t-il déclaré, tout en précisant qu’aucune date n’avait été fixée.- “Inquiétude” -Marco Rubio effectuait sa première visite en Asie depuis sa prise de fonctions en janvier. Malgré ce délai, le chef de la diplomatie américaine avait assuré jeudi que les Etats-Unis n’ont “aucunement l’intention d’abandonner” l’Asie-Pacifique.Les droits de douane américains inquiètent toutefois les pays de la région.Donald Trump a averti cette semaine qu’il imposera des surtaxes punitives de 20% à 50% à plus de 20 pays, notamment asiatiques, s’ils ne concluaient pas d’accords avec Washington d’ici au 1er août.Les ministres des Affaires étrangères de l’Asean, qui comprend 10 pays dont la Thaïlande, la Malaisie et le Vietnam, ont exprimé leurs “inquiétude” face aux droits de douane, qualifiés de “contreproductifs” et de menace pour la croissance régionale, selon un communiqué conjoint publié vendredi.Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim avait déploré cette semaine que les droits de douane étaient “devenus des outils tranchants au service des rivalités géopolitiques”.Les Etats-Unis “sapent le système de libre-échange et perturbent la stabilité de la chaîne d’approvisionnement mondiale”, a dénoncé Wang Yi jeudi, selon un communiqué publié par son ministère. Il a également accusé Washington de “priver” l’Asie du Sud-Est de son “droit légitime au développement”.Les tensions sino-américaines se sont accrues depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.Au nom notamment de la lutte contre le déficit commercial américain vis-à-vis de la Chine, M. Trump a engagé un bras de fer économique avec Pékin, à coup de droits de douane.En mai, Chinois et Américains sont toutefois convenus d’un cessez-le-feu et ont accepté de réduire temporairement les prohibitives surtaxes douanières qu’ils s’imposaient mutuellement.- Taïwan -La question des actions de Pékin en mer de Chine méridionale envenime également les relations bilatérales. Tout comme celle de Taïwan, sous pression militaire et économique de Pékin.La Chine dit vouloir “unifier” cette île d’environ 23 millions d’habitants avec le reste de son territoire, par la force si nécessaire.Comme l’immense majorité des pays du monde, les Etats-Unis n’ont pas de relations diplomatiques avec le territoire insulaire. Mais ils en sont le principal fournisseur d’armes et affichent ces dernières années un soutien croissant à Taipei face aux autorités chinoises – ce qui indispose Pékin.Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avait accusé fin mai la Chine de se préparer “à potentiellement utiliser la force militaire pour modifier l’équilibre des forces” en Asie-Pacifique. Il avait également assuré que Pékin “s’entraîne tous les jours” à envahir Taïwan.En réaction, la diplomatie chinoise avait reproché aux Etats-Unis de vouloir “contenir la Chine” et appelé Washington à ne pas “jouer avec le feu” sur cette question.Les Etats-Unis décrivent régulièrement la Chine comme une menace. Dans l’autre sens, Pékin appelle Washington à avoir des relations apaisées, basées sur le partenariat.

Rubio salue une rencontre “positive” avec son homologue chinois Wang Yi en Malaisie

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a déclaré vendredi en Malaisie avoir eu une rencontre “positive” avec son homologue chinois Wang Yi, se montrant optimiste quant à une potentielle rencontre entre les présidents des deux pays.Il s’agissait du premier entretien entre les deux hauts diplomates depuis le retour à la Maison Blanche en janvier de Donald Trump, malgré des tensions persistantes sur le commerce, Taïwan ou les technologies de pointe.La rencontre se déroulait en marge des réunions des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur, où les droits de douane américains étaient au coeur des discussions.”Il y a certains problèmes que nous devrons régler, ce qui est normal entre des pays de notre taille, de notre envergure et qui ont cette influence dans le monde”, a indiqué Marco Rubio à la presse après environ une heure d’entretien avec Wang Yi.”Mais j’ai trouvé cette rencontre très constructive et positive”, a-t-il affirmé, visiblement soucieux d’aplanir les différends entre les deux puissances mondiales.A l’issue d’une visite éclair d’une journée et demie à Kuala Lumpur, Rubio s’est par ailleurs dit confiant qu’une rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping aurait lieu. “Il y a une forte volonté des deux côtés d’y parvenir”, a-t-il déclaré, tout en précisant qu’aucune date n’avait été fixée.- “Inquiétude” -Marco Rubio effectuait sa première visite en Asie depuis sa prise de fonctions en janvier. Malgré ce délai, le chef de la diplomatie américaine avait assuré jeudi que les Etats-Unis n’ont “aucunement l’intention d’abandonner” l’Asie-Pacifique.Les droits de douane américains inquiètent toutefois les pays de la région.Donald Trump a averti cette semaine qu’il imposera des surtaxes punitives de 20% à 50% à plus de 20 pays, notamment asiatiques, s’ils ne concluaient pas d’accords avec Washington d’ici au 1er août.Les ministres des Affaires étrangères de l’Asean, qui comprend 10 pays dont la Thaïlande, la Malaisie et le Vietnam, ont exprimé leurs “inquiétude” face aux droits de douane, qualifiés de “contreproductifs” et de menace pour la croissance régionale, selon un communiqué conjoint publié vendredi.Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim avait déploré cette semaine que les droits de douane étaient “devenus des outils tranchants au service des rivalités géopolitiques”.Les Etats-Unis “sapent le système de libre-échange et perturbent la stabilité de la chaîne d’approvisionnement mondiale”, a dénoncé Wang Yi jeudi, selon un communiqué publié par son ministère. Il a également accusé Washington de “priver” l’Asie du Sud-Est de son “droit légitime au développement”.Les tensions sino-américaines se sont accrues depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.Au nom notamment de la lutte contre le déficit commercial américain vis-à-vis de la Chine, M. Trump a engagé un bras de fer économique avec Pékin, à coup de droits de douane.En mai, Chinois et Américains sont toutefois convenus d’un cessez-le-feu et ont accepté de réduire temporairement les prohibitives surtaxes douanières qu’ils s’imposaient mutuellement.- Taïwan -La question des actions de Pékin en mer de Chine méridionale envenime également les relations bilatérales. Tout comme celle de Taïwan, sous pression militaire et économique de Pékin.La Chine dit vouloir “unifier” cette île d’environ 23 millions d’habitants avec le reste de son territoire, par la force si nécessaire.Comme l’immense majorité des pays du monde, les Etats-Unis n’ont pas de relations diplomatiques avec le territoire insulaire. Mais ils en sont le principal fournisseur d’armes et affichent ces dernières années un soutien croissant à Taipei face aux autorités chinoises – ce qui indispose Pékin.Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avait accusé fin mai la Chine de se préparer “à potentiellement utiliser la force militaire pour modifier l’équilibre des forces” en Asie-Pacifique. Il avait également assuré que Pékin “s’entraîne tous les jours” à envahir Taïwan.En réaction, la diplomatie chinoise avait reproché aux Etats-Unis de vouloir “contenir la Chine” et appelé Washington à ne pas “jouer avec le feu” sur cette question.Les Etats-Unis décrivent régulièrement la Chine comme une menace. Dans l’autre sens, Pékin appelle Washington à avoir des relations apaisées, basées sur le partenariat.

Rubio salue une rencontre “positive” avec son homologue chinois Wang Yi en Malaisie

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a déclaré vendredi en Malaisie avoir eu une rencontre “positive” avec son homologue chinois Wang Yi, se montrant optimiste quant à une potentielle rencontre entre les présidents des deux pays.Il s’agissait du premier entretien entre les deux hauts diplomates depuis le retour à la Maison Blanche en janvier de Donald Trump, malgré des tensions persistantes sur le commerce, Taïwan ou les technologies de pointe.La rencontre se déroulait en marge des réunions des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) à Kuala Lumpur, où les droits de douane américains étaient au coeur des discussions.”Il y a certains problèmes que nous devrons régler, ce qui est normal entre des pays de notre taille, de notre envergure et qui ont cette influence dans le monde”, a indiqué Marco Rubio à la presse après environ une heure d’entretien avec Wang Yi.”Mais j’ai trouvé cette rencontre très constructive et positive”, a-t-il affirmé, visiblement soucieux d’aplanir les différends entre les deux puissances mondiales.A l’issue d’une visite éclair d’une journée et demie à Kuala Lumpur, Rubio s’est par ailleurs dit confiant qu’une rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping aurait lieu. “Il y a une forte volonté des deux côtés d’y parvenir”, a-t-il déclaré, tout en précisant qu’aucune date n’avait été fixée.- “Inquiétude” -Marco Rubio effectuait sa première visite en Asie depuis sa prise de fonctions en janvier. Malgré ce délai, le chef de la diplomatie américaine avait assuré jeudi que les Etats-Unis n’ont “aucunement l’intention d’abandonner” l’Asie-Pacifique.Les droits de douane américains inquiètent toutefois les pays de la région.Donald Trump a averti cette semaine qu’il imposera des surtaxes punitives de 20% à 50% à plus de 20 pays, notamment asiatiques, s’ils ne concluaient pas d’accords avec Washington d’ici au 1er août.Les ministres des Affaires étrangères de l’Asean, qui comprend 10 pays dont la Thaïlande, la Malaisie et le Vietnam, ont exprimé leurs “inquiétude” face aux droits de douane, qualifiés de “contreproductifs” et de menace pour la croissance régionale, selon un communiqué conjoint publié vendredi.Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim avait déploré cette semaine que les droits de douane étaient “devenus des outils tranchants au service des rivalités géopolitiques”.Les Etats-Unis “sapent le système de libre-échange et perturbent la stabilité de la chaîne d’approvisionnement mondiale”, a dénoncé Wang Yi jeudi, selon un communiqué publié par son ministère. Il a également accusé Washington de “priver” l’Asie du Sud-Est de son “droit légitime au développement”.Les tensions sino-américaines se sont accrues depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.Au nom notamment de la lutte contre le déficit commercial américain vis-à-vis de la Chine, M. Trump a engagé un bras de fer économique avec Pékin, à coup de droits de douane.En mai, Chinois et Américains sont toutefois convenus d’un cessez-le-feu et ont accepté de réduire temporairement les prohibitives surtaxes douanières qu’ils s’imposaient mutuellement.- Taïwan -La question des actions de Pékin en mer de Chine méridionale envenime également les relations bilatérales. Tout comme celle de Taïwan, sous pression militaire et économique de Pékin.La Chine dit vouloir “unifier” cette île d’environ 23 millions d’habitants avec le reste de son territoire, par la force si nécessaire.Comme l’immense majorité des pays du monde, les Etats-Unis n’ont pas de relations diplomatiques avec le territoire insulaire. Mais ils en sont le principal fournisseur d’armes et affichent ces dernières années un soutien croissant à Taipei face aux autorités chinoises – ce qui indispose Pékin.Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, avait accusé fin mai la Chine de se préparer “à potentiellement utiliser la force militaire pour modifier l’équilibre des forces” en Asie-Pacifique. Il avait également assuré que Pékin “s’entraîne tous les jours” à envahir Taïwan.En réaction, la diplomatie chinoise avait reproché aux Etats-Unis de vouloir “contenir la Chine” et appelé Washington à ne pas “jouer avec le feu” sur cette question.Les Etats-Unis décrivent régulièrement la Chine comme une menace. Dans l’autre sens, Pékin appelle Washington à avoir des relations apaisées, basées sur le partenariat.

Art rupestre: des Aborigènes à l’Unesco pour défendre un site majeur

Venus de la péninsule de Burrup, dans le nord-ouest australien, jusqu’au siège de l’Unesco à Paris, des Aborigènes australiens militent pour la protection d’un site d’art rupestre majeur, nouvelle étape d’un feuilleton qui les oppose à des géants miniers mais aussi à leur gouvernement.Trois membres du peuple Mardudhunera ont parcouru des milliers de kilomètres pour s’entretenir cette semaine avec des délégués du monde entier à Paris, réunis pour la 47e session du Comité du patrimoine mondial, qui doit déterminer quels sites seront ajoutés à la liste protégée.Parmi ceux examinés cette semaine figure celui de Murujuga, zone reculée qui abrite, selon les estimations, environ un million de pétroglyphes, des gravures qui pourraient dater de 50.000 ans, en faisant l’un des plus importants sites d’art rupestre au monde. Raelene Cooper, l’une des gardiennes traditionnelles de Murujuga, lutte depuis des années pour protéger ce haut lieu de la culture aborigène, menacé directement par l’exploitation minière. “Regardez”, s’inquiète-t-elle en montrant des vidéos de sa région, où émergent des installations industrielles massives au milieu de la terre rouge. “Vous voyez l’ampleur de ce chantier ?””Nos ancêtres nous ont laissé ces gravures pour que nous maintenions notre culture à travers ces sites sacrés. Là, à cet endroit, j’emmenais les anciens régulièrement”, détaille son fils, Mark Clifton, en pointant du doigt sur une photo une zone désormais recouverte de constructions industrielles. La région du Pilbara, riche en ressources naturelles, attise l’appétit des géants miniers depuis des décennies. Du minerai de fer notamment est exporté via le port de Dampier, à l’entrée de la péninsule. La ville de Karratha, non loin de là, héberge une usine de gaz naturel liquéfié.L’entreprise australienne Woodside Energy y exploite en particulier North West Shelf, un complexe industriel comprenant plateformes offshore, pipelines sous-marins et installations de transformation des hydrocarbures.La présence de groupes miniers a déjà fait des dégâts, font valoir des organisations environnementales et autochtones. Benjamin Smith, professeur d’archéologie à l’université d’Australie-occidentale et spécialiste d’art rupestre, a constaté des dommages. “Des oxydes d’azote et des oxydes de soufre sont émis par l’industrie, attaquent le manganèse et créent des centaines de trous à la surface. Cela provoque la dégradation des surfaces d’art rupestre”, explique-t-il à l’AFP. Woodside Energy indique, lui, à l’AFP avoir “pris des mesures proactives depuis de nombreuses années – y compris des réductions d’émissions, le partage de données et un soutien continu au programme de monitoring d’art rupestre de Murujuga – pour s’assurer que nous gérons nos impacts de manière responsable.”- “Bulldozers” -Or, fin mai, le gouvernement australien a donné son feu vert – sous conditions – à la prolongation jusqu’en 2070 de l’exploitation de ce site, dont la fermeture était prévue pour 2030.Estimant ne pas être entendue par Canberra, la petite délégation menée par Raelene Cooper est donc venue demander que l’Unesco réclame un moratoire sur tout nouveau dommage comme condition à l’inscription au patrimoine mondial de l’humanité du site de Murujuga.”Nous ne nous opposons pas au classement au patrimoine mondial de l’humanité”, précise Raelene Cooper, qui a par ailleurs entamé une action en justice contre le ministre australien de l’environnement. “Cependant, il doit y avoir, au plus haut niveau, des garanties et des mesures de préservation.”Face à eux, le gouvernement australien a aussi envoyé une délégation, avec également des membres de la communauté aborigène de la région, signe de la complexité du dossier. “L’inscription au patrimoine mondial renforcerait les protections déjà importantes mises en place pour préserver ce site d’une importance capitale”, dit-il dans une déclaration transmise à l’AFP.”Cette nomination a été préparée en partenariat avec les propriétaires et gardiens traditionnels de la Corporation aborigène de Murujuga ainsi qu’avec le gouvernement d’Australie-Occidentale”, fait-il valoir.L’Icomos, une ONG spécialisée partenaire de l’Unesco, estime “urgent” pour l’État australien de “veiller à l’élimination totale des émissions acides néfastes qui affectent actuellement les pétroglyphes (…) afin de préserver durablement l’intégrité du bien”, dans un rapport consulté par l’AFP.”Si le gouvernement national ne peut pas s’occuper de ce site lorsqu’il n’est pas inscrit au patrimoine mondial de l’humanité, je ne vois pas en quoi son inscription fera une différence”, soupire de son côté Benjamin Smith.