Le traité sur le plastique “au bord du gouffre”

A Genève, les représentants de 184 pays ont beaucoup de difficultés mercredi à s’entendre sur les mesures nécessaires pour réduire la pollution plastique au niveau mondial, et les négociateurs censés rendre un texte de traité international jeudi sont “au bord du gouffre”, selon une déléguée.Dans la dernière phase de négociation, des dizaines de ministres sont arrivés à Genève pour tenter de débloquer le processus piloté par des diplomates, mais les négociations qui opposent de gros blocs de pays dans un climat tendu sont “très difficiles”, a indiqué le ministre danois de l’Environnement Magnus Heunicke. Une nouvelle mouture du texte de traité sur lequel travaillent les délégués depuis neuf jours, simplifiée par le président des débats, est attendue dans la journée, ont indiqué à l’AFP plusieurs sources, et une réunion plénière pour faire le point a été fixée à 19H00.Le débat oppose toujours un groupe de pays pétroliers qui refusent toute contrainte sur le niveau de production du plastique, dérivé du pétrole, et toute interdiction de molécules jugées dangereuses pour l’environnement ou la santé au niveau mondial. Deux mesures vivement soutenues par un groupe de pays “ambitieux” plus important, ainsi que les ONG.Ils font valoir des vices de forme sur le début du processus de négociation adopté par l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement en 2022 (sans l’Arabie Saoudite absente), et remettent en question même la portée du traité, estimant qu’il doit seulement porter sur la gestion du traitement des déchets, mais pas sur l’aval du cycle de production du plastique, ni sur des sujets de santé.David Azoulay, directeur du programme de santé environnementale au sein du groupe de réflexion suisse CIEL, s’attend à ce que le texte de synthèse que doit publier dans la journée le président des débats, soit “le plus petit dénominateur commun”, “très faible”, et qu’il ne soit pas à la hauteur d’un traité censé régler la crise du plastique.”Les négociateurs sont au bord du gouffre”, a ajouté Pamela Miller, coprésidente de l’ONG IPEN (International pollutants elimination network). Selon elle, “le traité plastique c’est le pétrole contre notre santé. Les gouvernements à Genève doivent dire de quel côté ils se trouvent”.Eirik Lindebjerg, de l’organisation environnementale WWF, craint “des compromis” et un “mauvais accord” de dernière minute, alors que WWF dit avoir recensé “plus de 150 pays en faveur d’une interdiction de certains plastiques et produits toxiques dangereux” et 136 souhaitant que le texte puisse à l’avenir être renforcé. Idem pour Graham Forbes, chef de la délégation de Greenpeace: “les ministres doivent rejeter un traité faible”, a-t-il dit à l’AFP mercredi.”Un traité vidé de sa substance risque d’être contre-productif” a averti Marie-France Dignac, chercheuse française de l’INRAE qui pilote la délégation des scientifiques français présents aux négociations. Mais Aleksandar Rankovic, du groupe de réflexion The Common Initiative, estime qu’il “n’y a pas assez de place dans ces discussions pour les transformations industrielles nécessaires dans les pays producteurs”. “Certains abordent le sujet sous un angle de politique industrielle, de commerce international et d’accès au marché, alors que de l’autre côté, on ne les écoute pas et on parle de réglementation, d’environnement et de santé, ça ne peut pas marcher”, a-t-il dit à l’AFP.

La Grattachecca, le dessert glacé des Romains quand le soleil brûle

Pendant que thermomètre frôle les 40 degrés dans la capitale italienne, un dessert glacé venu de l’antiquité fait de l’ombre aux glaces, sorbets et autres granitas : la “grattachecca”, préparation traditionnelle à base de glace râpée au sirop.Dans un kiosque style Belle époque présent depuis près de cent douze années sur les rives du Tibre, Massimo Crescenzi, 72 ans, prépare les commandes d’une file de clients qui ne cesse de s’allonger à mesure que le mercure grimpe.En coulisse, sa femme Rosanna Mariani s’affaire à sortir de gros blocs de glace d’un congélateur, qu’elle explose à l’aide d’un pic en plus petits morceaux, avant de les râper dans une machine qu’elle presse manuellement. Son mari verse ensuite la glace pilée dans un verre, et y ajoute fruits frais et sirops, au choix des clients. Un dessert différent du granita sicilien, insiste-t-il, dans lequel l’eau est mélangée au sirop et aux fruits dès le départ, puis le tout congelé.- Saison de plus en plus longue -Un débat persiste à Rome sur la façon la plus hygiénique de produire ce dessert : avec la machine utilisée par Mme Mariani ou en râpant la glace à la main, comme le font encore certains vendeurs de grattachecca suivant la méthode d’origine.”C’est délicieux ! Surtout par une journée aussi chaude, c’est très rafraîchissant”, se réjouit Andrea Alvarado, une Californienne de 55 ans qui a opté pour une grattachecca goût tamarin, menthe et cerise noire – pour la somme de quatre euros. De passage à Rome, elle a repéré le lieu sur les réseaux sociaux : une façon moderne de découvrir une tradition antique.Avec des vagues de chaleur de plus en plus intenses et récurrentes dans la capitale, provoquées par le changement climatique, “on observe une demande croissante” de ces desserts glacés, assurent les propriétaires d'”Alla fonte d’oro” (“A la Fontaine d’or” en français). Le couple a donc décidé de s’adapter au phénomène : “avant, la saison débutait en juin et se terminait en septembre. Aujourd’hui, elle commence dès mai et s’étend jusqu’à octobre”, explique M. Crescenzi.”Et elle durera probablement encore plus longtemps dans les années à venir”, ajoute le septuagénaire.- “Quatre générations” -“C’est un kiosque qui a été ouvert par mon grand-père il y a plus de cent ans”, raconte M. Crescenzi, qui se réjouit de voir cette tradition familiale se conserver “sur quatre générations”, maintenant que son fils cadet l’aide en haute saison. En dégustant la préparation glacée, assise à l’ombre sur une chaise en plastique, l’Américaine Victoria Kiser assure qu'”on comprend pourquoi cet endroit est en activité depuis 1913″.Il a fait des émules sur les réseaux sociaux et parmi les publications touristiques, qui font régulièrement état des meilleurs sites pour déguster la grattachecca à Rome.M. Crescenzi, qui assure perpétuer une tradition ancestrale de la Ville éternelle, connaît sur le bout des doigts l’histoire du dessert.  “Historiquement, la glace provenait des montagnes des Abruzzes”, à près de 200 kilomètres de Rome, où elle “était acheminée par charrettes”, explique-t-il. Avant que “des usines ne se mettent à produire la glace”. D’après lui, le nom de “grattachecca” vient d’une anecdote sur un noble qui avait ses domestiques et, parmi eux, une femme appelée Francesca. “Quand il réclamait une boisson désaltérante avec de la glace, cette Francesca préparait cette boisson”, raconte-t-il. Or “dans le dialecte romain, le diminutif de Francesca est +checca+ : d’où +grattachecca+”. “C’est vraiment pas facile à prononcer”, s’amuse le visiteur bordelais Fabien Torcol – dire ‘gratta-keka’, ndlr- avant de dévorer sa  préparation glacée, parfum coco-citron. 

En Bretagne, la vaccination bat son plein contre la fièvre catarrhale ovine

Une piqûre, un coup de peinture: en Bretagne, les vétérinaires vaccinent à tour de bras bovins et ovins contre la fièvre catarrhale ovine (FCO), alors que la région est la plus touchée par l’épizootie avec une couverture vaccinale encore limitée.Chrystelle Quointeau, éleveuse de brebis au Haut-Corlay, dans les Côtes d’Armor, attrape une à une ses agnelles dans sa bergerie. Mickaël Martin, son vétérinaire, les pique d’un geste vif, tandis qu’elle les marque d’un trait vert pour s’assurer que toutes les bêtes aient bien eu leur rappel de vaccin, trois semaines après une première dose.Deux sérotypes de cette maladie transmise par des moucherons circulent actuellement dans les élevages ovins et bovins en France, la FCO3 et la FCO8.”Aujourd’hui nous avons fait le rappel de la vaccination pour la FCO8. J’avais fait la FCO3 en début d’année”, explique Chrystelle Quointeau, qui transforme le lait de ses brebis d’origine basque en fromage.L’éleveuse n’a pas eu de suspicion de bête malade. Pour autant, “je ne me suis pas posé la question, j’ai préféré vacciner que d’avoir le risque de perdre des bêtes”, dit-elle.”Il y aussi des risques d’infertilité, d’avortement”, poursuit la quadragénaire en montrant ses béliers qui passeront plusieurs semaines au pré avec les brebis pour la saillie.Entre le 1er juin et le 7 août, environ 3.500 foyers de FCO ont été recensés en France, avec une nette accélération relevée début août (quelque 1.300 nouveaux cas en une semaine), selon les chiffres du ministère de l’Agriculture.Les zones les plus touchées se concentrent en Bretagne, première région d’élevage de France, et dans des départements limitrophes, exception faite des Pyrénées-Atlantiques pour la FCO8.”La couverture vaccinale des troupeaux en Bretagne est faible”, relève le Groupement de défense sanitaire (GDS) Bretagne, une association regroupant plus de 90% des éleveurs bovins de la région.En 2024, la région avait été relativement épargnée par une épizootie massive, contrairement au Grand-Est et au Sud-Ouest où en 2025, la vaccination est bien suivie, selon les fédérations ovine et bovine, rattachées à la FNSEA, premier syndicat agricole.- “40 de fièvre” -“Ce n’est pas quand le feu arrive qu’il faut chercher de l’eau”, estime Gilles Morvan, coordinateur Bretagne de la Fédération nationale ovine (FNO), qui déplore le faible niveau de vaccination et craint un déficit d’agneaux au printemps prochain.Dans la même matinée, le vétérinaire a vacciné des vaches laitières à quelques kilomètres de là, au Bodéo. Plusieurs dizaines de prim’holsteins sont alignées dans l’étable, la gueule dans l’auge, bloquée le temps de manger par le cornadis, une barrière mobile.”J’ai eu deux vaches qui ont plus de 40 de fièvre”, raconte l’éleveur Christian Le Potier, ce qui l’a décidé à vacciner.Le vétérinaire fait trois aller-retours pour injecter aux vaches le rappel FCO3 et FCO8 et les vacciner contre la maladie hémorragique épizootique (MHE) qui avait provoqué de gros dégâts dans des élevages en France en 2024.Les trois vaccins reviennent à 25 euros par tête à l’éleveur, qui aurait aussi pu vacciner lui-même. “Je préfère faire du préventif que du curatif” et éviter les avortements, poursuit-il.”L’épidémie est arrivée très rapidement” début juillet dans les Côtes d’Armor, retrace le vétérinaire, membre du Groupement technique vétérinaire (GTV) de Bretagne. La maladie peut provoquer “une grosse hyperthermie”, mais aussi “des conjonctivites (…), des ulcères buccaux qui empêchent les bovins ou les ovins de manger (…) des boiteries (…) et à moyen terme des gros problèmes de reproduction” dont des avortements et de la stérilité, énumère le soignant.Du côté de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, “ça nous interroge de vacciner massivement alors qu’on est en pleine épidémie”, déclare à l’AFP Julien Hamon, secrétaire général régional.”La vaccination sert à diminuer l’impact de la maladie à court ou à moyen terme, notamment sur la reproduction, (…) à diminuer la diffusion de ces virus” entre fermes, répond le vétérinaire Mickaël Martin, pour qui “il est encore temps de vacciner dès les premiers symptômes”.

En Bretagne, la vaccination bat son plein contre la fièvre catarrhale ovine

Une piqûre, un coup de peinture: en Bretagne, les vétérinaires vaccinent à tour de bras bovins et ovins contre la fièvre catarrhale ovine (FCO), alors que la région est la plus touchée par l’épizootie avec une couverture vaccinale encore limitée.Chrystelle Quointeau, éleveuse de brebis au Haut-Corlay, dans les Côtes d’Armor, attrape une à une ses agnelles dans sa bergerie. Mickaël Martin, son vétérinaire, les pique d’un geste vif, tandis qu’elle les marque d’un trait vert pour s’assurer que toutes les bêtes aient bien eu leur rappel de vaccin, trois semaines après une première dose.Deux sérotypes de cette maladie transmise par des moucherons circulent actuellement dans les élevages ovins et bovins en France, la FCO3 et la FCO8.”Aujourd’hui nous avons fait le rappel de la vaccination pour la FCO8. J’avais fait la FCO3 en début d’année”, explique Chrystelle Quointeau, qui transforme le lait de ses brebis d’origine basque en fromage.L’éleveuse n’a pas eu de suspicion de bête malade. Pour autant, “je ne me suis pas posé la question, j’ai préféré vacciner que d’avoir le risque de perdre des bêtes”, dit-elle.”Il y aussi des risques d’infertilité, d’avortement”, poursuit la quadragénaire en montrant ses béliers qui passeront plusieurs semaines au pré avec les brebis pour la saillie.Entre le 1er juin et le 7 août, environ 3.500 foyers de FCO ont été recensés en France, avec une nette accélération relevée début août (quelque 1.300 nouveaux cas en une semaine), selon les chiffres du ministère de l’Agriculture.Les zones les plus touchées se concentrent en Bretagne, première région d’élevage de France, et dans des départements limitrophes, exception faite des Pyrénées-Atlantiques pour la FCO8.”La couverture vaccinale des troupeaux en Bretagne est faible”, relève le Groupement de défense sanitaire (GDS) Bretagne, une association regroupant plus de 90% des éleveurs bovins de la région.En 2024, la région avait été relativement épargnée par une épizootie massive, contrairement au Grand-Est et au Sud-Ouest où en 2025, la vaccination est bien suivie, selon les fédérations ovine et bovine, rattachées à la FNSEA, premier syndicat agricole.- “40 de fièvre” -“Ce n’est pas quand le feu arrive qu’il faut chercher de l’eau”, estime Gilles Morvan, coordinateur Bretagne de la Fédération nationale ovine (FNO), qui déplore le faible niveau de vaccination et craint un déficit d’agneaux au printemps prochain.Dans la même matinée, le vétérinaire a vacciné des vaches laitières à quelques kilomètres de là, au Bodéo. Plusieurs dizaines de prim’holsteins sont alignées dans l’étable, la gueule dans l’auge, bloquée le temps de manger par le cornadis, une barrière mobile.”J’ai eu deux vaches qui ont plus de 40 de fièvre”, raconte l’éleveur Christian Le Potier, ce qui l’a décidé à vacciner.Le vétérinaire fait trois aller-retours pour injecter aux vaches le rappel FCO3 et FCO8 et les vacciner contre la maladie hémorragique épizootique (MHE) qui avait provoqué de gros dégâts dans des élevages en France en 2024.Les trois vaccins reviennent à 25 euros par tête à l’éleveur, qui aurait aussi pu vacciner lui-même. “Je préfère faire du préventif que du curatif” et éviter les avortements, poursuit-il.”L’épidémie est arrivée très rapidement” début juillet dans les Côtes d’Armor, retrace le vétérinaire, membre du Groupement technique vétérinaire (GTV) de Bretagne. La maladie peut provoquer “une grosse hyperthermie”, mais aussi “des conjonctivites (…), des ulcères buccaux qui empêchent les bovins ou les ovins de manger (…) des boiteries (…) et à moyen terme des gros problèmes de reproduction” dont des avortements et de la stérilité, énumère le soignant.Du côté de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, “ça nous interroge de vacciner massivement alors qu’on est en pleine épidémie”, déclare à l’AFP Julien Hamon, secrétaire général régional.”La vaccination sert à diminuer l’impact de la maladie à court ou à moyen terme, notamment sur la reproduction, (…) à diminuer la diffusion de ces virus” entre fermes, répond le vétérinaire Mickaël Martin, pour qui “il est encore temps de vacciner dès les premiers symptômes”.

En Bretagne, la vaccination bat son plein contre la fièvre catarrhale ovine

Une piqûre, un coup de peinture: en Bretagne, les vétérinaires vaccinent à tour de bras bovins et ovins contre la fièvre catarrhale ovine (FCO), alors que la région est la plus touchée par l’épizootie avec une couverture vaccinale encore limitée.Chrystelle Quointeau, éleveuse de brebis au Haut-Corlay, dans les Côtes d’Armor, attrape une à une ses agnelles dans sa bergerie. Mickaël Martin, son vétérinaire, les pique d’un geste vif, tandis qu’elle les marque d’un trait vert pour s’assurer que toutes les bêtes aient bien eu leur rappel de vaccin, trois semaines après une première dose.Deux sérotypes de cette maladie transmise par des moucherons circulent actuellement dans les élevages ovins et bovins en France, la FCO3 et la FCO8.”Aujourd’hui nous avons fait le rappel de la vaccination pour la FCO8. J’avais fait la FCO3 en début d’année”, explique Chrystelle Quointeau, qui transforme le lait de ses brebis d’origine basque en fromage.L’éleveuse n’a pas eu de suspicion de bête malade. Pour autant, “je ne me suis pas posé la question, j’ai préféré vacciner que d’avoir le risque de perdre des bêtes”, dit-elle.”Il y aussi des risques d’infertilité, d’avortement”, poursuit la quadragénaire en montrant ses béliers qui passeront plusieurs semaines au pré avec les brebis pour la saillie.Entre le 1er juin et le 7 août, environ 3.500 foyers de FCO ont été recensés en France, avec une nette accélération relevée début août (quelque 1.300 nouveaux cas en une semaine), selon les chiffres du ministère de l’Agriculture.Les zones les plus touchées se concentrent en Bretagne, première région d’élevage de France, et dans des départements limitrophes, exception faite des Pyrénées-Atlantiques pour la FCO8.”La couverture vaccinale des troupeaux en Bretagne est faible”, relève le Groupement de défense sanitaire (GDS) Bretagne, une association regroupant plus de 90% des éleveurs bovins de la région.En 2024, la région avait été relativement épargnée par une épizootie massive, contrairement au Grand-Est et au Sud-Ouest où en 2025, la vaccination est bien suivie, selon les fédérations ovine et bovine, rattachées à la FNSEA, premier syndicat agricole.- “40 de fièvre” -“Ce n’est pas quand le feu arrive qu’il faut chercher de l’eau”, estime Gilles Morvan, coordinateur Bretagne de la Fédération nationale ovine (FNO), qui déplore le faible niveau de vaccination et craint un déficit d’agneaux au printemps prochain.Dans la même matinée, le vétérinaire a vacciné des vaches laitières à quelques kilomètres de là, au Bodéo. Plusieurs dizaines de prim’holsteins sont alignées dans l’étable, la gueule dans l’auge, bloquée le temps de manger par le cornadis, une barrière mobile.”J’ai eu deux vaches qui ont plus de 40 de fièvre”, raconte l’éleveur Christian Le Potier, ce qui l’a décidé à vacciner.Le vétérinaire fait trois aller-retours pour injecter aux vaches le rappel FCO3 et FCO8 et les vacciner contre la maladie hémorragique épizootique (MHE) qui avait provoqué de gros dégâts dans des élevages en France en 2024.Les trois vaccins reviennent à 25 euros par tête à l’éleveur, qui aurait aussi pu vacciner lui-même. “Je préfère faire du préventif que du curatif” et éviter les avortements, poursuit-il.”L’épidémie est arrivée très rapidement” début juillet dans les Côtes d’Armor, retrace le vétérinaire, membre du Groupement technique vétérinaire (GTV) de Bretagne. La maladie peut provoquer “une grosse hyperthermie”, mais aussi “des conjonctivites (…), des ulcères buccaux qui empêchent les bovins ou les ovins de manger (…) des boiteries (…) et à moyen terme des gros problèmes de reproduction” dont des avortements et de la stérilité, énumère le soignant.Du côté de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, “ça nous interroge de vacciner massivement alors qu’on est en pleine épidémie”, déclare à l’AFP Julien Hamon, secrétaire général régional.”La vaccination sert à diminuer l’impact de la maladie à court ou à moyen terme, notamment sur la reproduction, (…) à diminuer la diffusion de ces virus” entre fermes, répond le vétérinaire Mickaël Martin, pour qui “il est encore temps de vacciner dès les premiers symptômes”.

Ankara, Damascus top diplomats warn Israel over Syria action

Turkey’s foreign minister and his Syrian counterpart on Wednesday warned Israel not to stir up chaos in Syria and demanded an end to all external interventions aimed at destabilising the war-torn country. “Certain actors are bothered by the positive developments in Syria,” Turkish Foreign Minister Hakan Fidan said after talks with Syria’s Asaad al-Shaibani in Ankara, referring to Israel and Kurdish YPG fighters operational in northeastern Syria. “Israel is currently one of the biggest actors in this dark picture,” he said of its ongoing military incursions since the overthrow of Syrian strongman Bashar al-Assad late last year.”The emergence of chaos in Syria… appears to have become a priority for Israel’s own national security,” he said. Standing next to him, Shaibani also warned against efforts to foster chaos in Syria.”We’re facing new challenges that are no less dangerous than those we encountered during the years of war, foremost among them are repeated Israeli threats… through airstrikes,” he said. Fidan said efforts to destabilise Syria could be clearly seen in the March bloodshed in the coastal Alawite heartland of Latakia and in the recent deadly violence that gripped the southwestern Druze-majority province of Sweida as well as in the Kurdish-dominated northeast. “The events in Latakia and Sweida and the failure to integrate the YPG (into the Syrian state) are evidence of the challenges and obstacles facing the positive process under way,” he said. Shaibani said foreign actors were exacerbating the unrest within Syria. “We are also confronting multiple foreign interventions, both direct and indirect… (that) push the country toward sectarian and regional strife,” he said without giving details but warning against “any reckless attempts to exploit events here”.During the war, Assad’s government was backed by Russia, Iran and its Lebanon-based militant ally Hezbollah. Fidan said the YPG — part of the US-backed Kurdish-led SDF but seen by Ankara as an extension of PKK militant group — remained a concern over its refusal to integrate into the Syrian state despite a March agreement to do so.The PKK, which fought a decades-long insurgency against Ankara, is currently in the throes of disbanding as part of a peace agreement with the Turkish government. “We have not seen any developments that indicate the organisation has eliminated the threat of armed action” nor sent home the foreign fighters in its ranks, he said. “In an environment where Turkey’s security demands remain unmet, we have no chance of remaining calm,” he warned. 

Ukraine: les Européens tentent de peser sur Trump avant sa rencontre avec Poutine

Les dirigeants européens vont s’adresser à Donald Trump mercredi, par visioconférence, pour tenter de le convaincre de défendre les intérêts de l’Ukraine lors de sa rencontre prévue avec Vladimir Poutine le surlendemain.Ils redoutent que le sommet vendredi à Anchorage, en Alaska, ne débouche sur une issue défavorable à l’Ukraine, au moment où l’armée russe progresse dans le pays après trois ans et demi de conflit.L’armée russe a réalisé mardi sa plus large avancée en 24 heures en territoire ukrainien depuis plus d’un an, alors que sa progression s’accélère depuis plusieurs semaines, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).L’armée russe a tiré au moins 49 drones et deux missiles balistiques sur l’Ukraine entre mardi soir et mercredi matin, selon l’armée de l’air ukrainienne.Au moins trois personnes ont été tuées dans des attaques d’artillerie et de drones russes dans la région de Kherson (sud) tôt mercredi, d’après les autorités régionales.La Russie a de son côté revendiqué mercredi la prise de deux localités, Nykanorivka et Souvorové, dans l’est de l’Ukraine, dans un secteur stratégique où Moscou a effectué ces derniers jours de rapides avancées laissant augurer une percée d’ampleur.- Frénésie diplomatique -Pendant ce temps, l’activité diplomatique bat son plein depuis l’annonce du sommet américano-russe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état de plus de 30 échanges et consultations avec ses alliés ces derniers jours, quand Vladimir Poutine a conversé avec ses plus proches partenaires: le Chinois Xi Jinping, l’Indien Narendra Modi, le Brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le Nord-Coréen Kim Jong Un.Mercredi, les yeux sont tournés vers Berlin, où le chancelier allemand Friedrich Merz a invité Donald Trump et son vice-président JD Vance à s’entretenir par visioconférence avec M. Zelensky, mais aussi les principaux dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer.Le chef d’Etat ukrainien a fait le déplacement à Berlin pour participer à ces réunions aux côtés du chancelier, arrivant à la mi-journée dans la capitale allemande.Après un entretien bilatéral, les deux dirigeants lanceront à 14H00 (12H00 GMT) une première visioconférence avec leurs homologues européens, les leaders de l’UE et de l’Otan.Donald Trump et JD Vance doivent rejoindre la réunion vers 15h00 (13H00 GMT). A son issue, MM Zelensky et Merz feront une déclaration. Suivra une dernière réunion des soutiens de Kiev, regroupés au sein de la “coalition des pays volontaires”. Les discussions porteront sur les moyens d'”exercer une pression sur la Russie”, “la préparation de possibles négociations de paix” et les questions “relatives aux revendications territoriales et aux garanties de sécurité”, selon Berlin.Il est “nécessaire d’arriver aussi vite que possible à un cessez-le-feu réel et sécurisé”, préalable à d’éventuelles “véritables discussions et négociations”, a dit mercredi un porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Meyer.Un responsable du ministère russe des Affaires étrangères, Alexeï Fadeïev, a jugé “insignifiantes” les consultations des Européens avec Washington, affirmant que l’Union Européenne “sabote” les “efforts diplomatiques de Washington et Moscou pour résoudre la crise ukrainienne”.- “Tromperie” pour Zelensky -M. Zelensky n’a pas été convié au sommet en Alaska. Avant de rallier Berlin mercredi, il a appelé ses alliés à contrer toute “tromperie” russe.”Il faut mettre la pression sur la Russie pour obtenir une paix équitable”, a-t-il déclaré sur Telegram, après avoir exclu tout retrait dans l’est de l’Ukraine dans le cadre d’un accord de paix.Donald Trump a prédit “des échanges de territoires”, alors que l’armée russe occupe environ 20% du territoire ukrainien.Mais il est aussi resté vague sur ses attentes vis-à-vis de Vladimir Poutine vendredi. Il a dit vouloir “tâter le terrain” et jugé “très respectueux” de la part de son homologue russe de se déplacer en territoire américain.Mardi, sa porte-parole Karoline Leavitt a relativisé un peu plus les enjeux du rendez-vous d’Anchorage, le qualifiant d'”exercice d’écoute pour le président”.Le but de Donald Trump est de repartir d’Alaska “avec une meilleure compréhension de la manière dont nous pouvons mettre fin à cette guerre”, a-t-elle déclaré.Moscou réclame que Kiev lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.

Ukraine: les Européens tentent de peser sur Trump avant sa rencontre avec Poutine

Les dirigeants européens vont s’adresser à Donald Trump mercredi, par visioconférence, pour tenter de le convaincre de défendre les intérêts de l’Ukraine lors de sa rencontre prévue avec Vladimir Poutine le surlendemain.Ils redoutent que le sommet vendredi à Anchorage, en Alaska, ne débouche sur une issue défavorable à l’Ukraine, au moment où l’armée russe progresse dans le pays après trois ans et demi de conflit.L’armée russe a réalisé mardi sa plus large avancée en 24 heures en territoire ukrainien depuis plus d’un an, alors que sa progression s’accélère depuis plusieurs semaines, selon l’analyse par l’AFP des données fournies par l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).L’armée russe a tiré au moins 49 drones et deux missiles balistiques sur l’Ukraine entre mardi soir et mercredi matin, selon l’armée de l’air ukrainienne.Au moins trois personnes ont été tuées dans des attaques d’artillerie et de drones russes dans la région de Kherson (sud) tôt mercredi, d’après les autorités régionales.La Russie a de son côté revendiqué mercredi la prise de deux localités, Nykanorivka et Souvorové, dans l’est de l’Ukraine, dans un secteur stratégique où Moscou a effectué ces derniers jours de rapides avancées laissant augurer une percée d’ampleur.- Frénésie diplomatique -Pendant ce temps, l’activité diplomatique bat son plein depuis l’annonce du sommet américano-russe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état de plus de 30 échanges et consultations avec ses alliés ces derniers jours, quand Vladimir Poutine a conversé avec ses plus proches partenaires: le Chinois Xi Jinping, l’Indien Narendra Modi, le Brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le Nord-Coréen Kim Jong Un.Mercredi, les yeux sont tournés vers Berlin, où le chancelier allemand Friedrich Merz a invité Donald Trump et son vice-président JD Vance à s’entretenir par visioconférence avec M. Zelensky, mais aussi les principaux dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer.Le chef d’Etat ukrainien a fait le déplacement à Berlin pour participer à ces réunions aux côtés du chancelier, arrivant à la mi-journée dans la capitale allemande.Après un entretien bilatéral, les deux dirigeants lanceront à 14H00 (12H00 GMT) une première visioconférence avec leurs homologues européens, les leaders de l’UE et de l’Otan.Donald Trump et JD Vance doivent rejoindre la réunion vers 15h00 (13H00 GMT). A son issue, MM Zelensky et Merz feront une déclaration. Suivra une dernière réunion des soutiens de Kiev, regroupés au sein de la “coalition des pays volontaires”. Les discussions porteront sur les moyens d'”exercer une pression sur la Russie”, “la préparation de possibles négociations de paix” et les questions “relatives aux revendications territoriales et aux garanties de sécurité”, selon Berlin.Il est “nécessaire d’arriver aussi vite que possible à un cessez-le-feu réel et sécurisé”, préalable à d’éventuelles “véritables discussions et négociations”, a dit mercredi un porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Meyer.Un responsable du ministère russe des Affaires étrangères, Alexeï Fadeïev, a jugé “insignifiantes” les consultations des Européens avec Washington, affirmant que l’Union Européenne “sabote” les “efforts diplomatiques de Washington et Moscou pour résoudre la crise ukrainienne”.- “Tromperie” pour Zelensky -M. Zelensky n’a pas été convié au sommet en Alaska. Avant de rallier Berlin mercredi, il a appelé ses alliés à contrer toute “tromperie” russe.”Il faut mettre la pression sur la Russie pour obtenir une paix équitable”, a-t-il déclaré sur Telegram, après avoir exclu tout retrait dans l’est de l’Ukraine dans le cadre d’un accord de paix.Donald Trump a prédit “des échanges de territoires”, alors que l’armée russe occupe environ 20% du territoire ukrainien.Mais il est aussi resté vague sur ses attentes vis-à-vis de Vladimir Poutine vendredi. Il a dit vouloir “tâter le terrain” et jugé “très respectueux” de la part de son homologue russe de se déplacer en territoire américain.Mardi, sa porte-parole Karoline Leavitt a relativisé un peu plus les enjeux du rendez-vous d’Anchorage, le qualifiant d'”exercice d’écoute pour le président”.Le but de Donald Trump est de repartir d’Alaska “avec une meilleure compréhension de la manière dont nous pouvons mettre fin à cette guerre”, a-t-elle déclaré.Moscou réclame que Kiev lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu’elle renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.

Berlin, Londres et Paris prêts à réimposer des sanctions contre l’Iran

L’Allemagne, le Royaume Uni et la France sont prêts à déclencher le mécanisme de réimposition de sanctions contre l’Iran si aucune solution négociée n’est trouvée sur le programme nucléaire iranien d’ici fin août.Dans une lettre adressée mardi au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et au Conseil de sécurité, les trois ministres des Affaires étrangères soulignent avoir “clairement indiqué que si l’Iran ne souhaite pas parvenir à une solution diplomatique avant fin août 2025, ou ne saisit pas l’opportunité d’une prolongation”, ils sont “prêts à déclencher le mécanisme” permettant de rétablir à l’automne l’ensemble des sanctions internationales à l’encontre de Téhéran.”L’Iran ne peut en aucun cas accéder à l’arme nucléaire”, a répété mercredi le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot sur X. “Si l’Iran persiste à violer ses obligations internationales, la France et ses partenaires allemand et britannique réenclencheront fin août les embargos mondiaux sur les armes, les équipements nucléaires et les restrictions bancaires levés il y a 10 ans”, a-t-il prévenu, tout en publiant ce courrier dont l’AFP avait obtenu copie plus tôt, confirmant une information du Financial Times.Le trio européen Allemagne, France, Royaume-Uni — connu sous le nom E3 — fait partie des puissances mondiales, avec la Chine, la Russie et les Etats-Unis, qui avaient négocié l’accord nucléaire historique de 2015 avec Téhéran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales.Le texte est devenu caduc lorsque Washington a décidé de se retirer unilatéralement du traité sous la première présidence de Donald Trump, et Téhéran s’est affranchi des engagements pris.Depuis des mois, les Occidentaux tentent de renégocier un traité encadrant strictement le programme nucléaire alors qu’ils suspectent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire, ce que les autorités iraniennes réfutent.Dans leur courrier adressé mardi à l’ONU, le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul, ses homologues français Jean-Noël Barrot et britannique David Lammy se disent “pleinement engagés en faveur d’une résolution diplomatique de la crise provoquée par le programme nucléaire iranien et poursuivront leurs échanges en vue de parvenir à une solution négociée”.Mais ils font aussi une liste “non exhaustive” des engagements nucléaires pris dans le cadre de l’accord de 2015 que “l’Iran n’a pas respectés”, dénonçant en particulier l’accumulation d’un stock total d’uranium enrichi, “plus de 40 fois” supérieur à la limite fixée par le traité.- “Préoccupant” -“Depuis 2019, l’Iran s’est délibérément et publiquement écarté de ses engagements (…) comme en témoignent plus de 60 rapports de l’AIEA sur six ans”, écrivent-ils. “Le non-respect par l’Iran de ses engagements (…) est aussi flagrant que préoccupant”.Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran est l’unique pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à un niveau élevé (60%), bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par le traité.Cette lettre intervient alors que l’échéance — fin août — pour enclencher le mécanisme de retour des sanctions internationales en octobre approche.Elle est aussi envoyée alors que l’avancement du programme nucléaire iranien fait l’objet de nombreuses spéculations depuis les frappes israéliennes et américaines en juin.La guerre des douze jours a retardé le programme iranien mais aussi mis un coup d’arrêt aux négociations entamées entre Téhéran et Washington d’une part et aux discussions avec le E3 d’autre part.En outre, l’Iran a suspendu sa coopération, déjà limitée, avec l’AIEA.Le 25 juillet, les émissaires français, britanniques et allemands ont toutefois repris langue avec leurs homologues iraniens lors d’une réunion à Istanbul sans résultat tangible.Dimanche, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi avait annoncé qu’un directeur général adjoint de l’agence était attendu lundi à Téhéran pour discuter d’un nouveau cadre de coopération pour les inspections des sites iraniens.S’agissant des sanctions, il avait affirmé le 20 juillet que le E3 n’avait pas de légitimité à réenclencher le mécanisme de sanctions, également dans un courrier adressé à l’ONU.Les trois ministres assurent au contraire qu’ils “seraient clairement et sans ambiguïté juridiquement fondés” à le faire.Lors de négociations en Turquie le mois dernier, le E3 avait évoqué la possibilité de repousser la date limite de fin août si Téhéran acceptait de reprendre les négociations avec les États-Unis et la coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique.Mais, le E3 fait le constat que leur offre de prolongation est restée sans réponse de la part de l’Iran.