How Europe tried to speak Trump

A careful selection of cast and roles and a clear strategy to avoid deadlocks. European leaders’ charm offensive on Donald Trump to foster Ukraine’s cause this week was hastily arranged but followed a scripted plan, say European sources.France’s Emmanuel Macron and Britain’s Keir Starmer were among seven European leaders who accompanied Ukraine’s Volodymyr Zelensky to the White House on Monday for high-stakes talks with the US President.”There’s truly never been anything like it,” Trump enthused in an interview Tuesday. “There’s never been such a group,” he told Fox News.The summit came on the heels of a meeting between Trump and Russia’s Vladimir Putin in Alaska, which raised concerns in Europe that Kyiv would be pressured into making painful political and territorial concessions to Moscow.With nine leaders sitting around a long wooden table at 1600 Pennsylvania Avenue in Washington, the dynamics changed.Trump began the discussions by greeting his guests with a few words before the cameras. “You look great with your tan,” he told German Chancellor Friedrich Merz, while Starmer was introduced as “my friend, doing really well”.EU chief Ursula von der Leyen was told she was “probably more powerful than anyone else around this table”.- ‘Well prepared, well coordinated’ -Often criticised for their difficulties in communicating with Trump, the Europeans were hoping to steer the famously volatile US president closer to their position on the conflict, ahead of possible peace talks with Putin. “We were well prepared and well coordinated,” Merz said after the meeting. “I think that really appealed to the American president, in the sense that he noticed that we Europeans were speaking with one voice here.”Preparations for the meeting began Saturday when Trump debriefed Zelensky on his Alaska talks.The US president invited his Ukrainian counterpart to the White House and opened the door for a few European leaders to tag along, according to a European official. The proposal was discussed in a series of calls between European capitals. Some were wary of exposing themselves to an ambush in the Oval Office, the kind Zelensky suffered in February during his prior, explosive visit to the White House, according to the source.A team bringing together the leaders of major European powers France, Germany, Italy and Britain was nevertheless put together and announced on Sunday morning. Finland’s Alexander Stubb, who has befriended Trump playing golf and leading a country that shares a long border with Russia, was also included.A few hours later, Zelensky made a detour to Brussels and appeared alongside von der Leyen, who completed the line-up with NATO’s head Mark Rutte.- ‘Clumsy attempts’ -Each had a pre-scripted role, according to one participant at the summit.Rutte, who has long cultivated his relationship with Donald Trump, was responsible for starting discussions with Trump, the source said. Each leader then addressed a different aspect of the conflict. Von der Leyen, a mother and grandmother, for example emphasised the plight of Ukrainian children abducted by Russian forces.Whenever Trump seemed to get stuck on an issue, someone would chime in trying to present the matter from a different perspective and refocus the discussion, the source said.In a semantic shift, some avoided using the word “ceasefire” — disliked by Trump who after meeting Putin has pivoted to seeking a full peace deal — calling for Russia to “stop the killing” instead.Talk of security guarantees for Ukraine similarly deliberately saw the use of the vague term “presence”, the source said. Whether such adjustments will help successfully resolve what promises to be an extremely difficult negotiation process on the future of Ukraine remains to be seen.On Wednesday, Russian Foreign Minister Sergei Lavrov criticised Europe’s “clumsy attempts to change the position of the US president” — a possible sign that Moscow is concerned about their impact. 

Les Bourses européennes terminent sans direction commune

Les marchés boursiers européens ont terminé en ordre dispersé mercredi, avant la réunion des banquiers centraux de Jackson Hole, sur fond de chute des valeurs technologiques en raison des doutes croissants sur la rentabilité des investissements dans l’IA.Francfort a perdu 0,60%, Milan 0,36%, Paris est restée stable (-0,08%) et Londres a pris 1,08%. 

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Sécheresse et crues subites jettent des Afghans désemparés sur les routes

Dans le nord de l’Afghanistan, Marouf attend, ses maigres affaires près de lui, qu’une voiture l’amène vers un autre village, le sien étant frappé d’une telle sécheresse qu’il n’a plus d’autre choix que d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.La plupart des maisons en terre de son village, à 35 km de Mazar-e-Sharif, sont déjà désertées. Les habitants ont fui “la soif, la faim et une vie sans avenir”, explique à l’AFP ce père de famille de 50 ans.”Nos champs nous ont lâchés. Dans ces conditions, les gens sont forcés de partir”, dit-il. “Quand on a des enfants dont on est responsable, comment rester dans un tel néant?”Plusieurs décennies de guerres ont poussé des millions d’Afghans sur les routes, mais depuis que les talibans ont repris le pouvoir en 2021, la principale cause de déplacement n’est plus politique ou sécuritaire.En Afghanistan, l’un des pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, presque cinq millions d’habitants ont été affectés et 400.000 déplacés par des événements météorologiques début 2025, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).La majorité des 48 millions d’Afghans, déjà confrontés à l’une des pires crises humanitaires au monde, vivent dans des maisons en terre et dépendent de l’agriculture, directement affectée par la hausse des températures et des phénomènes climatiques extrêmes.Sur les cinq dernières années, quatre ont été marquées par une sécheresse accrue, tandis que certaines régions ont souffert de crues subites dévastatrices, emportant avec elles maisons, récoltes et bétail.- “Au bord d’un précipice” -“Mauvaises récoltes, pâturages secs et sources d’eau qui disparaissent poussent des communautés rurales au bord d’un précipice”, alerte l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). “Il devient de plus en plus difficile pour les familles de produire de la nourriture, de gagner un revenu et de rester où elles vivent.”Le nord du pays est le plus touché.Dans la province de Jawzjan, Abdul Jalil Rassouli a vu son village de Bakawal changer. Là où les melons poussaient comme par magie, il faut désormais en acheter en ville car la terre n’en donne plus.”Tout revient toujours à l’eau”, philosophe M. Rassouli, 64 ans, à l’ombre d’un des rares arbres qui en procure encore. “La pénurie d’eau ravage tout: l’agriculture est dévastée, les arbres dépérissent et on ne plante plus.”Des habitants ont gagné l’Iran et le Pakistan voisins il y a déjà une décennie, dans l’espoir d’un avenir meilleur. Mais beaucoup sont depuis rentrés, chassés de ces pays comme plus de 4 millions d’Afghans depuis fin 2023, selon l’Office international des migrations, quand le Pakistan a débuté des expulsions massives.De retour, ils ne travaillent pas la terre mais ont des petits boulots.Abdul Jalil Rassouli espère que le canal de Qosh Tepa, dans les tuyaux depuis des années, permettra d’irriguer les champs à partir de la rivière Amu Darya. Mais celui-ci pourrait encore mettre plus d’un an avant de voir le jour, d’après des responsables talibans.- “Jamais vu ça” -Enumérant des projets de barrages et de canaux, Abdul Latif Mansour, ministre de l’Energie et de l’Eau, a reconnu en juillet que “les mesures prises n’ont pas été suffisantes”. “Il y a de nombreux épisodes de sécheresse. Nous devons nous tourner vers Dieu”, a-t-il plaidé, alors que les autorités talibanes organisent régulièrement des prières pour la pluie.Mais celle-ci n’est pas toujours une bonne nouvelle.En cas de crues subites, la terre asséchée ne parvient pas à retenir l’eau.Or d’après l’ONU, les précipitations sont arrivées plus tôt que prévu cette année dans le pays, sur fond de températures plus élevées que d’ordinaire, augmentant le risque d’inondations.En juin, elles ont tout emporté sur leur passage dans la province de Maidan Wardak (centre).”J’ai 54 ans et nous n’avons jamais vu ça”, témoigne Mohammed Qassim, dans le lit craquelé d’une rivière, plein de cailloux.Wahidullah, 18 ans, a vu son bétail noyé et sa maison endommagée au point de ne plus être habitable.Sa famille de 11 personnes dort sous une tente sur une parcelle légèrement surélevée avec quelques affaires sauvées des eaux. Wahidullah ne peut s’empêcher d’imaginer le scénario catastrophe: “en cas de nouvelle inondation, nous n’aurons plus rien du tout et nulle part où aller”.

La découverte de Paris par 40.000 enfants “oubliés des vacances”

Croisière sur la Seine, pique-nique géant au pied de la Tour Eiffel, Alpha Jets de la patrouille de France: 40.000 enfants “oubliés des vacances” ont découvert, beaucoup pour la “première fois”, la capitale à l’occasion d’une journée organisée par le Secours populaire mercredi.”Je suis sur un bateau à Paris et je vois la Tour Eiffel!” Casquette vissée sur la tête, Gabriel, 8 ans, venu du Tarn-et-Garonne, s’extasie en découvrant la capitale. Comme une soixantaine d’autres enfants de ce département du sud-ouest, il n’a pas pu partir en vacances durant l’été. Au total, ils sont 40.000 enfants privés de vacances et venus de toute la France et de l’étranger à participer à cette journée d’activités organisée par le Secours populaire. “(L’été), des fois je reste à la maison, des fois je sors avec ma mamie ou mes parents. Là c’est la première fois que je pars en vacances parce que papa et maman n’ont pas beaucoup d’argent. Je joue dans ma chambre tout le temps. J’aimerais bien faire plus de choses”, confie Thiméo, 8 ans, originaire de Côte d’Or.Depuis 1979, le Secours populaire organise chaque année cette journée pour les familles précaires qui ne partent pas l’été. “Nous voulons offrir à tous les enfants un vrai temps de vacances, de détente et de découverte. C’est essentiel pour leur équilibre et leur droit au bonheur”, souligne Henriette Steinberg, présidente du Secours populaire, auprès de l’AFP.La journée débute par une croisière sur la Seine. Les enfants embarquent sur les mêmes bateaux qui ont fait défiler les athlètes lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques il y a un an, clin d’œil “symbolique” à l’occasion des 80 ans du Secours populaire.”C’est une nouvelle aventure parce que c’est la première fois que je viens, ça me fait du bien de voir Paris”, témoigne auprès de l’AFP Leïla, 8 ans, venue de Saint-Étienne-de-Tulmont (Tarn-et-Garonne), photographiant la Tour Eiffel sous tous ses angles pour sa famille “qui n’est pas partie en vacances”. L’événement met aussi en avant la solidarité internationale, avec des délégations venues cette année de 49 pays. Nahomy, 14 ans, originaire du Salvador, s’émerveille: “C’est un voyage que je n’avais pas eu l’opportunité de faire, j’ai découvert plein de choses et partagé avec plein d’enfants”.- Bigflo et Oli, Lena Situations… -Après la croisière, direction le Champ-de-Mars, transformé en immense terrain de jeux, avec châteaux gonflables, ateliers de maquillage et murs d’escalade. Les enfants s’installent par milliers pour un pique-nique géant au pied de la tour Eiffel. Ils s’impatientent, agglutinés autour d’une scène à 360 degrés. “Ils ont l’air motivés et heureux d’être là, malgré la fatigue”, constate Julie Gauliris, bénévole venue de Roubaix (Nord), en observant des groupes d’enfants danser. Une surprise arrive pour les enfants: l’influenceuse Lena Situations, très populaire auprès des jeunes, fait une apparition pour annoncer le début du “show”. Se succèdent sur scène plusieurs artistes chouchou des 6-12 ans: Vitaa, Carbonne, Marguerite et les très attendus Big Flo et Oli, duo de rappeurs toulousains qui ont déjà fait des concerts au bénéfice du Secours populaire. Clou du spectacle: la Patrouille de France traverse le ciel parisien provoquant la liesse générale.  Après le concert, les enfants ont encore le reste de l’après-midi pour profiter des stands. “Je suis super content !”, s’exclame Ishak, 8 ans, casquette sur le côté, “un peu triste” aussi de repartir à Montauban en début de soirée.”Ce n’est qu’une journée” dans leur été “mais c’est quand même bien qu’ils aient des moments comme ça”, résume Julie Gauliris, bénévole pour le Secours populaire.Selon une étude de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) de 2021, 10 % des moins de 16 ans ne partent pas en vacances au moins une semaine par an pour des raisons financières.

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Electricité bas carbone: l’Inde franchit un cap mais la route vers la neutralité sera longue

L’Inde a annoncé ces derniers jours que 50% de sa capacité de production d’électricité était désormais d’origine renouvelable, avec cinq ans d’avance sur le calendrier fixé par le traité de Paris.Ce succès a été salué par le gouvernement mais, selon les ONG de défense de l’environnement, le chemin vers la neutralité carbone du troisième pollueur de la planète est encore long.Quel cap a franchi l’Inde?Selon le ministre des Energies renouvelables, Pralhad Joshi, 242,8 des 484,8 gigawatts (GW) de capacité de production électrique dont dispose le pays sont fournis par des énergies non-fossiles .Ces capacités dites “installées” provenaient fin juin de l’énergie solaire (116 GW), devant l’hydroélectrique (54 GW), l’éolien (52 GW), les bioénergies (12 GW) et le nucléaire (9 GW), selon le ministère.”C’est un pas de géant vers une Inde plus verte et plus propre”, s’est enthousiasmé M. Joshi.L’Inde, dont la capacité de production en énergies renouvelables a triplé ces dix dernières années, a en outre franchi cette barre cinq ans avant l’échéance fixée en 2015 à Paris.”En matière de capacité de production en énergie solaire, l’Inde a dépassé l’Allemagne et le Japon et occupe la 3e place mondiale” derrière la Chine et les Etats-Unis, souligne le ministère.Le géant du sous-continent n’entend pas s’arrêter là. Il veut passer le cap des 500 GW de capacité de production en énergies renouvelables à l’échéance 2030.La plus grande “ferme” solaire au monde, d’une capacité de 30 GW, doit entrer en service à pleine puissance d’ici à 2029 dans le désert indien du Gujarat.L’électricité indienne est-elle plus “verte”?L’annonce du gouvernement est “significative”, reconnaît Avantika Goswami, du Centre pour la science et l’environnement (CSE) de New Delhi, d’autant plus que l’Inde “a des besoins en énergie croissants”.Mais, ajoute-t-elle aussitôt, il ne faut pas confondre capacité de production et production.Les chiffres officiels le confirment, 73% de l’électricité consommée en Inde reste générée par de très polluantes centrales à charbon. Seuls 13% sont issus de panneaux solaires ou d’éoliennes.”La production actuelle issue d’énergies renouvelables reste très faible”, résume Avantika Goswami, “c’est le principal défi de l’Inde”.Pourquoi le charbon reste roi?Par définition, les énergies solaire et éolienne sont intermittentes, soumises aux contraintes de la nature, et peu efficaces dès lors qu’il s’agit de répondre aux pics de consommation.Il faudrait pour cela augmenter considérablement les capacités de stockage de l’électricité produite par le soleil et le vent.”Notre capacité en énergies renouvelables augmente vite: de 25 à 30 GW chaque année”, dit M. Joshi. “Mais sans stockage, nous allons la gaspiller ou alors devoir continuer à nous reposer sur le charbon.”L’Inde ne dispose pour l’heure que d’une capacité de stockage par batteries de 505 mégawatts par heure (MWh), nettement insuffisante. Elle a lourdement investi pour la développer.Le stockage pose aussi la question de la dépendance de l’Inde vis-à-vis de la Chine, première productrice mondiale des terres rares indispensables à la fabrication des batteries.”C’est une préoccupation stratégique”, relève Harjeet Singh, de la Fondation pour le climat. Le charbon devrait donc encore rester le “roi” du marché de l’électricité pendant longtemps.Seuls les barrages ou les centrales à charbon ou nucléaires peuvent pour l’heure répondre aux besoins croissants en électricité du pays le plus peuplé du monde (1,4 milliard d’habitants).Le parc indien de centrales à charbon est jeune, 60% sont âgées de moins de quinze ans, et remplacer les centrales thermiques serait ruineux.Et la réduction des émissions de CO2?L’Inde assure être capable de tenir ses objectifs ambitieux de réduction de gaz à effet de serre. “Nous sommes en ligne pour y parvenir”, dit-on au gouvernement.La barre est haute: baisse de 45% des émissions de carbone d’ici à 2030 et neutralité en 2070.L’Inde est responsable de 7% des émissions de CO2 mondiales, loin derrière la Chine et les Etats-Unis.Pour améliorer sa performance, alors que la demande d’électricité devrait encore doubler d’ici deux ans, le CSE insiste sur une meilleure efficacité des centrales à charbon.”C’est en combinant une forme de +décarbonation du charbon+ et en intégrant plus d’énergies renouvelables dans le réseau que nous réussirons”, juge Avantika Goswami.

Electricité bas carbone: l’Inde franchit un cap mais la route vers la neutralité sera longue

L’Inde a annoncé ces derniers jours que 50% de sa capacité de production d’électricité était désormais d’origine renouvelable, avec cinq ans d’avance sur le calendrier fixé par le traité de Paris.Ce succès a été salué par le gouvernement mais, selon les ONG de défense de l’environnement, le chemin vers la neutralité carbone du troisième pollueur de la planète est encore long.Quel cap a franchi l’Inde?Selon le ministre des Energies renouvelables, Pralhad Joshi, 242,8 des 484,8 gigawatts (GW) de capacité de production électrique dont dispose le pays sont fournis par des énergies non-fossiles .Ces capacités dites “installées” provenaient fin juin de l’énergie solaire (116 GW), devant l’hydroélectrique (54 GW), l’éolien (52 GW), les bioénergies (12 GW) et le nucléaire (9 GW), selon le ministère.”C’est un pas de géant vers une Inde plus verte et plus propre”, s’est enthousiasmé M. Joshi.L’Inde, dont la capacité de production en énergies renouvelables a triplé ces dix dernières années, a en outre franchi cette barre cinq ans avant l’échéance fixée en 2015 à Paris.”En matière de capacité de production en énergie solaire, l’Inde a dépassé l’Allemagne et le Japon et occupe la 3e place mondiale” derrière la Chine et les Etats-Unis, souligne le ministère.Le géant du sous-continent n’entend pas s’arrêter là. Il veut passer le cap des 500 GW de capacité de production en énergies renouvelables à l’échéance 2030.La plus grande “ferme” solaire au monde, d’une capacité de 30 GW, doit entrer en service à pleine puissance d’ici à 2029 dans le désert indien du Gujarat.L’électricité indienne est-elle plus “verte”?L’annonce du gouvernement est “significative”, reconnaît Avantika Goswami, du Centre pour la science et l’environnement (CSE) de New Delhi, d’autant plus que l’Inde “a des besoins en énergie croissants”.Mais, ajoute-t-elle aussitôt, il ne faut pas confondre capacité de production et production.Les chiffres officiels le confirment, 73% de l’électricité consommée en Inde reste générée par de très polluantes centrales à charbon. Seuls 13% sont issus de panneaux solaires ou d’éoliennes.”La production actuelle issue d’énergies renouvelables reste très faible”, résume Avantika Goswami, “c’est le principal défi de l’Inde”.Pourquoi le charbon reste roi?Par définition, les énergies solaire et éolienne sont intermittentes, soumises aux contraintes de la nature, et peu efficaces dès lors qu’il s’agit de répondre aux pics de consommation.Il faudrait pour cela augmenter considérablement les capacités de stockage de l’électricité produite par le soleil et le vent.”Notre capacité en énergies renouvelables augmente vite: de 25 à 30 GW chaque année”, dit M. Joshi. “Mais sans stockage, nous allons la gaspiller ou alors devoir continuer à nous reposer sur le charbon.”L’Inde ne dispose pour l’heure que d’une capacité de stockage par batteries de 505 mégawatts par heure (MWh), nettement insuffisante. Elle a lourdement investi pour la développer.Le stockage pose aussi la question de la dépendance de l’Inde vis-à-vis de la Chine, première productrice mondiale des terres rares indispensables à la fabrication des batteries.”C’est une préoccupation stratégique”, relève Harjeet Singh, de la Fondation pour le climat. Le charbon devrait donc encore rester le “roi” du marché de l’électricité pendant longtemps.Seuls les barrages ou les centrales à charbon ou nucléaires peuvent pour l’heure répondre aux besoins croissants en électricité du pays le plus peuplé du monde (1,4 milliard d’habitants).Le parc indien de centrales à charbon est jeune, 60% sont âgées de moins de quinze ans, et remplacer les centrales thermiques serait ruineux.Et la réduction des émissions de CO2?L’Inde assure être capable de tenir ses objectifs ambitieux de réduction de gaz à effet de serre. “Nous sommes en ligne pour y parvenir”, dit-on au gouvernement.La barre est haute: baisse de 45% des émissions de carbone d’ici à 2030 et neutralité en 2070.L’Inde est responsable de 7% des émissions de CO2 mondiales, loin derrière la Chine et les Etats-Unis.Pour améliorer sa performance, alors que la demande d’électricité devrait encore doubler d’ici deux ans, le CSE insiste sur une meilleure efficacité des centrales à charbon.”C’est en combinant une forme de +décarbonation du charbon+ et en intégrant plus d’énergies renouvelables dans le réseau que nous réussirons”, juge Avantika Goswami.

Antarctique: des changements “abrupts” en cours, alertent des chercheurs

L’Antarctique semble soumis à une série de changements “abrupts” qui se renforcent mutuellement, aux conséquences potentiellement catastrophiques pour le monde entier, alertent des chercheurs dans une étude publiée mercredi dans la revue Nature.Les scientifiques, pour la plupart basés en Australie, soulignent “l’émergence de preuves de changements rapides” dans l’environnement antarctique: recul de la banquise, ralentissement d’un courant océanique, fonte de la calotte glaciaire et menaces pour certaines espèces comme les manchots empereurs.”L’Antarctique montre des signes inquiétants de changement du point de vue de la glace, de l’océan et des écosystèmes. Certains de ces changements abrupts seront difficiles à arrêter et auront des effets pour les générations à venir”, résume pour l’AFP Nerilie Abram, chercheuse à l’Université nationale australienne et auteure principale de l’étude.Les scientifiques alertent depuis des années sur les risques que pose le changement climatique d’origine humaine pour l’Antarctique et sur les conséquences potentiellement catastrophiques pour l’avenir, comme la montée du niveau des océans entraînée par la fonte des glaces. Mais l’étude montre aussi comment ces changements sont “interconnectés” entre eux et peuvent aussi à leur tour aggraver le changement climatique, souligne Nerilie Abram.Le recul de la banquise réduit par exemple sa capacité à réfléchir l’énergie solaire (effet albedo), exacerbant ainsi le réchauffement. L’institut de recherche polaire britannique (BAS) a aussi montré, dans une étude publiée en juin, que les colonies de manchots empereurs déclinent plus vite que prévu en raison du recul de cette banquise.Le ralentissement du courant océanique antarctique et la fonte des calottes glacières se renforcent aussi mutuellement, un cercle vicieux que les scientifiques qualifient de boucle de rétroaction. Ces phénomènes encouragent à leur tour le réchauffement climatique ou la montée du niveau des océans à long terme.La calotte glaciaire Ouest-Antarctique a déjà été identifiée par les scientifiques comme exposée au risque d’un basculement irréversible en raison de la hausse des températures. Contrairement à la banquise de mer, sa fonte augmente les niveaux des océans, un phénomène susceptible de s’étaler sur des siècles et qui perdurera même si le climat se stabilise.Cette zone de l’Antarctique contient suffisamment d’eau gelée pour faire monter le niveau des océans de la planète d’environ six mètres. La moitié de cette masse, équivalent à environ 3 mètres, serait à risque d’un prochain effondrement irréversible.En conclusion, les auteurs estiment que “la seule façon certaine de réduire le risque de changements abrupts dans l’environnement antarctique est de procéder à des réductions rapides et profondes des émissions de CO2 au cours de cette décennie” et de limiter le réchauffement au plus près de 1,5°C, la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris.

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Antarctique: des changements “abrupts” en cours, alertent des chercheurs

L’Antarctique semble soumis à une série de changements “abrupts” qui se renforcent mutuellement, aux conséquences potentiellement catastrophiques pour le monde entier, alertent des chercheurs dans une étude publiée mercredi dans la revue Nature.Les scientifiques, pour la plupart basés en Australie, soulignent “l’émergence de preuves de changements rapides” dans l’environnement antarctique: recul de la banquise, ralentissement d’un courant océanique, fonte de la calotte glaciaire et menaces pour certaines espèces comme les manchots empereurs.”L’Antarctique montre des signes inquiétants de changement du point de vue de la glace, de l’océan et des écosystèmes. Certains de ces changements abrupts seront difficiles à arrêter et auront des effets pour les générations à venir”, résume pour l’AFP Nerilie Abram, chercheuse à l’Université nationale australienne et auteure principale de l’étude.Les scientifiques alertent depuis des années sur les risques que pose le changement climatique d’origine humaine pour l’Antarctique et sur les conséquences potentiellement catastrophiques pour l’avenir, comme la montée du niveau des océans entraînée par la fonte des glaces. Mais l’étude montre aussi comment ces changements sont “interconnectés” entre eux et peuvent aussi à leur tour aggraver le changement climatique, souligne Nerilie Abram.Le recul de la banquise réduit par exemple sa capacité à réfléchir l’énergie solaire (effet albedo), exacerbant ainsi le réchauffement. L’institut de recherche polaire britannique (BAS) a aussi montré, dans une étude publiée en juin, que les colonies de manchots empereurs déclinent plus vite que prévu en raison du recul de cette banquise.Le ralentissement du courant océanique antarctique et la fonte des calottes glacières se renforcent aussi mutuellement, un cercle vicieux que les scientifiques qualifient de boucle de rétroaction. Ces phénomènes encouragent à leur tour le réchauffement climatique ou la montée du niveau des océans à long terme.La calotte glaciaire Ouest-Antarctique a déjà été identifiée par les scientifiques comme exposée au risque d’un basculement irréversible en raison de la hausse des températures. Contrairement à la banquise de mer, sa fonte augmente les niveaux des océans, un phénomène susceptible de s’étaler sur des siècles et qui perdurera même si le climat se stabilise.Cette zone de l’Antarctique contient suffisamment d’eau gelée pour faire monter le niveau des océans de la planète d’environ six mètres. La moitié de cette masse, équivalent à environ 3 mètres, serait à risque d’un prochain effondrement irréversible.En conclusion, les auteurs estiment que “la seule façon certaine de réduire le risque de changements abrupts dans l’environnement antarctique est de procéder à des réductions rapides et profondes des émissions de CO2 au cours de cette décennie” et de limiter le réchauffement au plus près de 1,5°C, la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris.

Une pétition en ligne contre le prêt de la tapisserie de Bayeux au British Museum

Une pétition mise en ligne le 13 juillet contre le prêt de la tapisserie de Bayeux au British Museum de Londres pour des raisons de conservation de l’oeuvre, comptait près de 45.000 signatures mercredi.”Nous demandons solennellement au président de la République de renoncer à ce projet. Ce prêt serait un véritable crime patrimonial” peut-on lire à la fin de cette pétition créée sur le site change.org par Didier Rykner, directeur de la rédaction du site “La Tribune de l’Art”.Joint par l’AFP, Didier Rykner a estimé que la tapisserie est “beaucoup trop fragile pour être transportée sans grand risque”.”Les spécialistes de la tapisserie, les restaurateurs qui travaillent dessus et les conservateurs disent qu’il y a un risque de déchirures, de chutes de matière, dues aux manipulations et vibrations lors de son transport” a-t-il rappelé.”C’est inadmissible de prendre le risque que cette oeuvre absolument unique soit détériorée” s’est emporté Didier Rykner.La tapisserie est un “récit brodé” datant du XIe siècle de 70 mètres de long qui raconte la conquête de l’Angleterre en l’an 1066 par Guillaume, duc de Normandie, qui deviendra par la suite “Guillaume le conquérant”.Emmanuel Macron a annoncé le 8 juillet le prêt de l’oeuvre au British Museum de Londres de septembre 2026 à juin 2027 en échange de pièces médiévales issues du trésor archéologique de Sutton Hoo.Dans une vidéo mise en ligne sur Youtube par la préfecture du Calvados en février 2025, Cécile Binet, conseillère musées de la DRAC de Normandie, affirmait que la tapisserie est “trop fragile pour être déplacée sur une grande distance” et que “toute manipulation supplémentaire” était “un risque pour sa conservation”.Quelques semaines après ces déclarations, la décision a été prise de “l’envoyer à Londres. Ça n’a aucun sens, c’est uniquement politique et diplomatique” a jugé Didier Rykner.Une étude de faisabilité du transport de la tapisserie de Bayeux vers Londres a été réalisée par des restauratrices en mars 2022, a-t-on appris de sources concordantes..”Cette étude, on refuse de me la communiquer, elle reste confidentielle” s’est agacé M. Rykner, “le ministère de la Culture dit qu’il y a eu des études qui ont montré que l’oeuvre était transportable, montrez-les nous, je voudrais bien les voir !”.Sollicitées par l’AFP, ni la DRAC de Normandie, ni le ministère de la Culture, ni les restauratrices n’avaient répondu mercredi après-midi.