Frères musulmans: un rapport présenté en conseil de défense le 21 mai

Un rapport sur le mouvement des Frères musulmans et son “entrisme” sera au coeur d’un conseil de défense présidé par Emmanuel Macron le 21 mai, a déclaré dimanche le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.Invité lors du Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat à confirmer la date de cette réunion pour évoquer ce rapport tenu pour l’instant secret, le ministre a répondu qu'”il y aura bien ce conseil de défense qui sera présidé par le chef de l’Etat”. “Il sera bien le 21 mai et pour moi c’est fondamental parce que cela signifie que cette question va être placée au cÅ“ur de l’Etat et de l’interministériel”, a-t-il ajouté en évoquant “une menace pour la République”.Ce rapport n’est pas publié “parce qu’il est classifié confidentiel défense” et renferme des informations “qui, si elles étaient connues, y compris de ceux qui sont dans ce rapport, pourraient les renseigner”, mais une “version allégée” devrait être diffusée à une date encore à fixer, selon lui.Ce rapport pourrait-il proposer l’interdiction des Frères musulmans? “Non, parce que le problème des Frères musulmans, c’est qu’il y a peu de choses dans la confrérie secrète” mais “c’est l’entrisme”, a rétorqué le ministre. “Les Frères musulmans ont inventé la matrice politique de l’islamisme, mais ils ont un discours très très lisse. Et, aujourd’hui, on n’arriverait pas à constituer des preuves pour une dissolution”, a-t-il développé. “En revanche, là où on peut taper et c’est ce que l’on fait (…), c’est sur l’entrisme dans les clubs de sport, dans les écoles Al Kindi par exemple, c’est la question d’Averroès, la question de leur propre institut de formation à Château-Chinon, dans la Nièvre, qui vient d’être perquisitionné”, a poursuivi Bruno Retailleau.Le ministre avait annoncé il y a deux semaines son intention de rendre public “dans quelques jours” un rapport “accablant”, “constitué à partir de renseignements des services les plus qualifiés de l’Etat”, sur le “+frérisme+, les frères musulmans et leur entrisme”. Le gouvernement avait confié en mai 2024 une mission à deux hauts fonctionnaires sur “l’islamisme politique et la mouvance des Frères musulmans”, chargée de rendre un rapport à l’automne 2024.Ces travaux sont présentés comme étant dans la droite ligne du discours des Mureaux (Yvelines) sur le séparatisme prononcé par Emmanuel Macron en 2020 et qui a débouché sur la loi sur les principes et valeurs de la République de 2021. 

Frères musulmans: un rapport présenté en conseil de défense le 21 mai

Un rapport sur le mouvement des Frères musulmans et son “entrisme” sera au coeur d’un conseil de défense présidé par Emmanuel Macron le 21 mai, a déclaré dimanche le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.Invité lors du Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat à confirmer la date de cette réunion pour évoquer ce rapport tenu pour l’instant secret, le ministre a répondu qu'”il y aura bien ce conseil de défense qui sera présidé par le chef de l’Etat”. “Il sera bien le 21 mai et pour moi c’est fondamental parce que cela signifie que cette question va être placée au cÅ“ur de l’Etat et de l’interministériel”, a-t-il ajouté en évoquant “une menace pour la République”.Ce rapport n’est pas publié “parce qu’il est classifié confidentiel défense” et renferme des informations “qui, si elles étaient connues, y compris de ceux qui sont dans ce rapport, pourraient les renseigner”, mais une “version allégée” devrait être diffusée à une date encore à fixer, selon lui.Ce rapport pourrait-il proposer l’interdiction des Frères musulmans? “Non, parce que le problème des Frères musulmans, c’est qu’il y a peu de choses dans la confrérie secrète” mais “c’est l’entrisme”, a rétorqué le ministre. “Les Frères musulmans ont inventé la matrice politique de l’islamisme, mais ils ont un discours très très lisse. Et, aujourd’hui, on n’arriverait pas à constituer des preuves pour une dissolution”, a-t-il développé. “En revanche, là où on peut taper et c’est ce que l’on fait (…), c’est sur l’entrisme dans les clubs de sport, dans les écoles Al Kindi par exemple, c’est la question d’Averroès, la question de leur propre institut de formation à Château-Chinon, dans la Nièvre, qui vient d’être perquisitionné”, a poursuivi Bruno Retailleau.Le ministre avait annoncé il y a deux semaines son intention de rendre public “dans quelques jours” un rapport “accablant”, “constitué à partir de renseignements des services les plus qualifiés de l’Etat”, sur le “+frérisme+, les frères musulmans et leur entrisme”. Le gouvernement avait confié en mai 2024 une mission à deux hauts fonctionnaires sur “l’islamisme politique et la mouvance des Frères musulmans”, chargée de rendre un rapport à l’automne 2024.Ces travaux sont présentés comme étant dans la droite ligne du discours des Mureaux (Yvelines) sur le séparatisme prononcé par Emmanuel Macron en 2020 et qui a débouché sur la loi sur les principes et valeurs de la République de 2021. 

Ukraine: Zelensky attend que Moscou s’engage à une trêve, se dit “prêt” à des pourparlers

Volodymyr Zelensky a réclamé dimanche à la Russie qu’elle s’engage à respecter dès lundi un cessez-le-feu de 30 jours, tout en se disant “prêt” à des pourparlers directs avec Moscou après une proposition de Vladimir Poutine, sans mention de cette trêve, pour des discussions à Istanbul à partir de jeudi.Parallèlement, Kiev a dénoncé dimanche des attaques de drones contre l’Ukraine dans la nuit, peu après l’expiration à minuit d’une trêve de trois jours décrétée par Moscou pour les commémorations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie. Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré 108 drones, dont 60 ont été abattus.”Il est inutile de poursuivre la tuerie, ne serait-ce qu’une seule journée. Nous attendons de la Russie qu’elle confirme un cessez-le-feu, complet, durable et fiable, à partir de demain 12 mai, et l’Ukraine est prête à la rencontrer”, a déclaré M. Zelensky sur les réseaux sociaux.Le président ukrainien a également déclaré qu’il voyait un “signe positif”, termes rarement utilisés à l’égard de Moscou, dans le fait que la Russie commençait à envisager de mettre fin à la guerre.Le chef de cabinet de M. Zelensky, Andriï Iermak, a clarifié la position ukrainienne en insistant sur le fait que Kiev doit “d’abord” obtenir un cessez-le-feu de la Russie, “puis tout le reste”, soit des négociations.L’Ukraine et ses alliés européens, de concert avec les Etats-Unis, ont adressé samedi un ultimatum à Moscou pour accepter un cessez-le-feu “complet et inconditionnel” de 30 jours à partir de lundi, faute de quoi la Russie s’exposerait à de nouvelles “sanctions massives”.- “Négociations sans conditions” -Sans évoquer directement cette proposition, le président russe a reproché aux Européens de traiter la Russie “de manière grossière et à l’aide d’ultimatums” et estimé que toute possible trêve devrait s’inscrire dans des discussions “directes” avec Kiev.”La Russie est prête à des négociations sans aucune condition préalable (….). Nous proposons de commencer dès jeudi prochain, le 15 mai, à Istanbul”, a déclaré M. Poutine tard dans la nuit.Vladimir Poutine n’a “pas exclu” que l’idée d’un cessez-le-feu soit discutée lors de pourparlers avec Kiev mais il a souligné que ces discussions devraient porter sur “les causes profondes du conflit”.Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé dimanche à Vladimir Poutine, ainsi qu’au président français Emmanuel Macron, la disposition de son pays à accueillir des négociations de paix entre Moscou et Kiev.Espérant que de tels pourparlers “conduiront à une solution permanente”, M. Erdogan a évoqué un potentiel “tournant historique” et une “opportunité” qui “doit être saisie”.L’Ukraine avait déjà proposé à plusieurs reprises ces dernières semaines des trêves de 30 jours à la Russie, qui avaient été rejetées par Moscou qui estime que cette pause dans les combats permettrait à l’armée de Kiev de se regrouper et de se réarmer grâce aux livraisons d’armes occidentales.La Russie, qui occupe environ 20% de l’Ukraine, justifie son invasion notamment par la volonté de ce pays d’intégrer l’Otan, une alliance militaire que la Russie considère comme une menace existentielle.Moscou et Kiev avaient déjà mené des négociations directes à Istanbul en 2022, dans les premiers mois du conflit, mais celles-ci n’avaient pas abouti. Selon M. Poutine, l’échec de ces pourparlers était dû à l’ingérence de l’ex-Premier ministre britannique Boris Johnson.- “Gagner du temps” -L’idée d’un cessez-le-feu en Ukraine est portée depuis des mois par le président américain Donald Trump, qui ambitionne de mettre fin rapidement à la guerre alors que Washington a été depuis 2022 le principal soutien militaire et financier de Kiev.Le Kremlin s’était contenté jusqu’à présent de décréter unilatéralement deux courtes trêves, en avril et en mai, qui ont mené à une baisse des frappes sans être totalement respectées par les deux camps.”Potentiellement un grand jour pour la Russie et l’Ukraine !”, a écrit Donald Trump dimanche matin sur son compte Truth Social, sans expliciter s’il faisait référence à la proposition de Vladimir Poutine.”Pensez aux centaines de milliers de vies qui seront sauvées avec la fin, espérons-le, de ce +bain de sang+ sans fin. (…)  Je continuerai à travailler avec les deux parties pour m’assurer que cela se produise”, a-t-il ajouté.Emmanuel Macron a qualifié la proposition russe de “premier mouvement (…) pas suffisant”, relevant chez Vladimir Poutine “la volonté de gagner du temps”. Le président français revient d’un déplacement en Ukraine, où il était accompagné samedi des dirigeants allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk.Lors de cette visite, selon M. Macron, une vingtaine de pays membres d’une “coalition des volontaires” ont “décidé de soutenir un cessez-le-feu” de 30 jours, “avec une surveillance assurée principalement par les Etats-Unis d’Amérique” et à laquelle “tous les Européens contribueront”.Si la Russie refuse ce cessez-le-feu ou l’accepte mais le viole, il a été convenu que “des sanctions massives seraient préparées et coordonnées entre Européens et Américains”, a-t-il précisé.

Ukraine: Zelensky attend que Moscou s’engage à une trêve, se dit “prêt” à des pourparlers

Volodymyr Zelensky a réclamé dimanche à la Russie qu’elle s’engage à respecter dès lundi un cessez-le-feu de 30 jours, tout en se disant “prêt” à des pourparlers directs avec Moscou après une proposition de Vladimir Poutine, sans mention de cette trêve, pour des discussions à Istanbul à partir de jeudi.Parallèlement, Kiev a dénoncé dimanche des attaques de drones contre l’Ukraine dans la nuit, peu après l’expiration à minuit d’une trêve de trois jours décrétée par Moscou pour les commémorations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie. Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré 108 drones, dont 60 ont été abattus.”Il est inutile de poursuivre la tuerie, ne serait-ce qu’une seule journée. Nous attendons de la Russie qu’elle confirme un cessez-le-feu, complet, durable et fiable, à partir de demain 12 mai, et l’Ukraine est prête à la rencontrer”, a déclaré M. Zelensky sur les réseaux sociaux.Le président ukrainien a également déclaré qu’il voyait un “signe positif”, termes rarement utilisés à l’égard de Moscou, dans le fait que la Russie commençait à envisager de mettre fin à la guerre.Le chef de cabinet de M. Zelensky, Andriï Iermak, a clarifié la position ukrainienne en insistant sur le fait que Kiev doit “d’abord” obtenir un cessez-le-feu de la Russie, “puis tout le reste”, soit des négociations.L’Ukraine et ses alliés européens, de concert avec les Etats-Unis, ont adressé samedi un ultimatum à Moscou pour accepter un cessez-le-feu “complet et inconditionnel” de 30 jours à partir de lundi, faute de quoi la Russie s’exposerait à de nouvelles “sanctions massives”.- “Négociations sans conditions” -Sans évoquer directement cette proposition, le président russe a reproché aux Européens de traiter la Russie “de manière grossière et à l’aide d’ultimatums” et estimé que toute possible trêve devrait s’inscrire dans des discussions “directes” avec Kiev.”La Russie est prête à des négociations sans aucune condition préalable (….). Nous proposons de commencer dès jeudi prochain, le 15 mai, à Istanbul”, a déclaré M. Poutine tard dans la nuit.Vladimir Poutine n’a “pas exclu” que l’idée d’un cessez-le-feu soit discutée lors de pourparlers avec Kiev mais il a souligné que ces discussions devraient porter sur “les causes profondes du conflit”.Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé dimanche à Vladimir Poutine, ainsi qu’au président français Emmanuel Macron, la disposition de son pays à accueillir des négociations de paix entre Moscou et Kiev.Espérant que de tels pourparlers “conduiront à une solution permanente”, M. Erdogan a évoqué un potentiel “tournant historique” et une “opportunité” qui “doit être saisie”.L’Ukraine avait déjà proposé à plusieurs reprises ces dernières semaines des trêves de 30 jours à la Russie, qui avaient été rejetées par Moscou qui estime que cette pause dans les combats permettrait à l’armée de Kiev de se regrouper et de se réarmer grâce aux livraisons d’armes occidentales.La Russie, qui occupe environ 20% de l’Ukraine, justifie son invasion notamment par la volonté de ce pays d’intégrer l’Otan, une alliance militaire que la Russie considère comme une menace existentielle.Moscou et Kiev avaient déjà mené des négociations directes à Istanbul en 2022, dans les premiers mois du conflit, mais celles-ci n’avaient pas abouti. Selon M. Poutine, l’échec de ces pourparlers était dû à l’ingérence de l’ex-Premier ministre britannique Boris Johnson.- “Gagner du temps” -L’idée d’un cessez-le-feu en Ukraine est portée depuis des mois par le président américain Donald Trump, qui ambitionne de mettre fin rapidement à la guerre alors que Washington a été depuis 2022 le principal soutien militaire et financier de Kiev.Le Kremlin s’était contenté jusqu’à présent de décréter unilatéralement deux courtes trêves, en avril et en mai, qui ont mené à une baisse des frappes sans être totalement respectées par les deux camps.”Potentiellement un grand jour pour la Russie et l’Ukraine !”, a écrit Donald Trump dimanche matin sur son compte Truth Social, sans expliciter s’il faisait référence à la proposition de Vladimir Poutine.”Pensez aux centaines de milliers de vies qui seront sauvées avec la fin, espérons-le, de ce +bain de sang+ sans fin. (…)  Je continuerai à travailler avec les deux parties pour m’assurer que cela se produise”, a-t-il ajouté.Emmanuel Macron a qualifié la proposition russe de “premier mouvement (…) pas suffisant”, relevant chez Vladimir Poutine “la volonté de gagner du temps”. Le président français revient d’un déplacement en Ukraine, où il était accompagné samedi des dirigeants allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk.Lors de cette visite, selon M. Macron, une vingtaine de pays membres d’une “coalition des volontaires” ont “décidé de soutenir un cessez-le-feu” de 30 jours, “avec une surveillance assurée principalement par les Etats-Unis d’Amérique” et à laquelle “tous les Européens contribueront”.Si la Russie refuse ce cessez-le-feu ou l’accepte mais le viole, il a été convenu que “des sanctions massives seraient préparées et coordonnées entre Européens et Américains”, a-t-il précisé.

A la frontière du Pakistan, le lent et prudent retour à la vie de Poonch

Le bruit des canons résonne encore dans leur tête mais ils n’ont pas pu attendre. Les habitants de la ville indienne de Poonch ont commencé dimanche à regagner leur maison, quelques heures seulement après le cessez-le-feu.Tariq Ahmad n’a pas eu de mal à faire le plein de son bus. Ce matin, il a ramassé 20 candidats au retour dans les villages environnants et les a déposés à la gare routière, impatients.”La plupart de ceux qui ont fui ont toujours peur et auraient notamment attendu de voir si la trêve tenait”, note le chauffeur de 26 ans. “Mais il faut bien nourrir sa famille”, ajoute-t-il, “alors j’ai décidé de ressortir mon bus”.Posée le long de la “ligne de contrôle”, la frontière de facto qui sépare l’Inde du Pakistan, Poonch s’est vidée de l’immense majorité de sa population dès que les premiers obus sont tombés.Mercredi matin, l’artillerie pakistanaise a commencé à pilonner la ville après les frappes indiennes ordonnées en représailles à l’attentat qui a tué 26 civils le 22 avril dans le Cachemire indien, à seulement 200 km plus à l’est.Jusqu’à la trêve surprise annoncée samedi, les tirs se sont succédé nuits et jours.Leur bilan est lourd. Au moins 12 habitants tués, 49 autres blessés, de nombreuses maisons détruites et une population traumatisée.Ce dimanche matin, Hazoor Sheikh, 46 ans, a été l’un des premiers à relever le rideau de fer de son magasin, au cÅ“ur du marché municipal.”On a enfin pu dormir tranquillement cette nuit”, se réjouit le commerçant. “Ce n’est pas que moi ou ceux de ma famille, mais tout le monde a retrouvé le sourire depuis hier”.Avec quelques milliers d’autres – la ville compte près de 60.000 habitants – Hazoor Sheikh est resté sous les bombes avec sa femme et ses trois enfants. “Tout le monde n’a pas eu la volonté ni les moyens de partir”, explique-t-il.- “Revenir et se revoir” -Dans les allées étroites du marché, d’autres échoppent ont timidement rouvert.”Je viens juste de revenir en ville pour vérifier dans quel état se trouve mon magasin”, dit Mushtaq Qureshi, 40 ans. “On remercie Dieu pour l’annonce inattendue d’hier”, poursuit-il, “on est content d’être de retour et de se revoir”.Le commerçant a eu de la chance. La grande maison qu’il a quittée précipitamment avec la vingtaine de membres de sa famille élargie a miraculeusement échappé aux bombes.”Beaucoup de bâtiments du quartier ont été touchés mais le nôtre n’a pas souffert”, lâche-t-il avec un grand soupir de soulagement.A Poonch, le cessez-le-feu a également donné le coup d’envoi des retrouvailles familiales.Rita Sharma, 51 ans, attend avec impatience de serrer à nouveau dans ses bras ses cinq enfants, qu’elle s’est empressée de mettre à l’abri dans sa famille sitôt les hostilités engagées.”Hier, ils ont été les premiers à nous appeler après l’annonce de la trêve pour nous dire qu’ils rentreraient à la maison dès ce soir”, sourit-elle. “J’espère que ça va rester calme”.En première ligne pendant quatre jours, certains habitants en doutent.RLes quelques incidents armés survenus la nuit dernière quelques heures à peine après le début de la trêve ont rappelé à tous la fragilité de la situation. Et quelques exemples passés.”Chaque fois que l’Inde a signé un accord pareil, le Pakistan a fini par le rompre”, relève Hafiz Mohammad Shah Bukhari, 49 ans.”Et ce sont toujours nous, les gens de la frontière  qui en souffrent et finissent par tout perdre”, continue-t-il. “Alors aujourd’hui, je prie Dieu pour qu’il accorde au Pakistan, cette fois, la sagesse de ne pas renier ses promesses…”

A la frontière du Pakistan, le lent et prudent retour à la vie de Poonch

Le bruit des canons résonne encore dans leur tête mais ils n’ont pas pu attendre. Les habitants de la ville indienne de Poonch ont commencé dimanche à regagner leur maison, quelques heures seulement après le cessez-le-feu.Tariq Ahmad n’a pas eu de mal à faire le plein de son bus. Ce matin, il a ramassé 20 candidats au retour dans les villages environnants et les a déposés à la gare routière, impatients.”La plupart de ceux qui ont fui ont toujours peur et auraient notamment attendu de voir si la trêve tenait”, note le chauffeur de 26 ans. “Mais il faut bien nourrir sa famille”, ajoute-t-il, “alors j’ai décidé de ressortir mon bus”.Posée le long de la “ligne de contrôle”, la frontière de facto qui sépare l’Inde du Pakistan, Poonch s’est vidée de l’immense majorité de sa population dès que les premiers obus sont tombés.Mercredi matin, l’artillerie pakistanaise a commencé à pilonner la ville après les frappes indiennes ordonnées en représailles à l’attentat qui a tué 26 civils le 22 avril dans le Cachemire indien, à seulement 200 km plus à l’est.Jusqu’à la trêve surprise annoncée samedi, les tirs se sont succédé nuits et jours.Leur bilan est lourd. Au moins 12 habitants tués, 49 autres blessés, de nombreuses maisons détruites et une population traumatisée.Ce dimanche matin, Hazoor Sheikh, 46 ans, a été l’un des premiers à relever le rideau de fer de son magasin, au cÅ“ur du marché municipal.”On a enfin pu dormir tranquillement cette nuit”, se réjouit le commerçant. “Ce n’est pas que moi ou ceux de ma famille, mais tout le monde a retrouvé le sourire depuis hier”.Avec quelques milliers d’autres – la ville compte près de 60.000 habitants – Hazoor Sheikh est resté sous les bombes avec sa femme et ses trois enfants. “Tout le monde n’a pas eu la volonté ni les moyens de partir”, explique-t-il.- “Revenir et se revoir” -Dans les allées étroites du marché, d’autres échoppent ont timidement rouvert.”Je viens juste de revenir en ville pour vérifier dans quel état se trouve mon magasin”, dit Mushtaq Qureshi, 40 ans. “On remercie Dieu pour l’annonce inattendue d’hier”, poursuit-il, “on est content d’être de retour et de se revoir”.Le commerçant a eu de la chance. La grande maison qu’il a quittée précipitamment avec la vingtaine de membres de sa famille élargie a miraculeusement échappé aux bombes.”Beaucoup de bâtiments du quartier ont été touchés mais le nôtre n’a pas souffert”, lâche-t-il avec un grand soupir de soulagement.A Poonch, le cessez-le-feu a également donné le coup d’envoi des retrouvailles familiales.Rita Sharma, 51 ans, attend avec impatience de serrer à nouveau dans ses bras ses cinq enfants, qu’elle s’est empressée de mettre à l’abri dans sa famille sitôt les hostilités engagées.”Hier, ils ont été les premiers à nous appeler après l’annonce de la trêve pour nous dire qu’ils rentreraient à la maison dès ce soir”, sourit-elle. “J’espère que ça va rester calme”.En première ligne pendant quatre jours, certains habitants en doutent.RLes quelques incidents armés survenus la nuit dernière quelques heures à peine après le début de la trêve ont rappelé à tous la fragilité de la situation. Et quelques exemples passés.”Chaque fois que l’Inde a signé un accord pareil, le Pakistan a fini par le rompre”, relève Hafiz Mohammad Shah Bukhari, 49 ans.”Et ce sont toujours nous, les gens de la frontière  qui en souffrent et finissent par tout perdre”, continue-t-il. “Alors aujourd’hui, je prie Dieu pour qu’il accorde au Pakistan, cette fois, la sagesse de ne pas renier ses promesses…”

Masters 1000 de Rome: Fils en 8e de finale en renversant Tsitsipas

Le N.1 français et 14e mondial Arthur Fils a rallié dimanche les 8e de finale du Masters 1000 de Rome en faisant plier le Grec Stefanos Tsitsipas (19e) 2-6, 6-4, 6-2.Fils, 20 ans, s’est imposé en 1 h 52 min de jeu face au finaliste du tournoi romain en 2022, qui lui réussit particulièrement bien, puisqu’il l’a toujours battu en quatre confrontations.Les deux joueurs ont eu une vive discussion au filet après s’être serré la main, obligeant l’arbitre à descendre de sa chaise pour les calmer.Le prochain adversaire de Fils pourrait être le tenant du titre et N.2 mondial, Alexander Zverev, à condition que l’Allemand batte plus tard dans l’après-midi le Lituanien Vilius Gaubas, 144e mondial passé par les qualifications.Fils a déjà croisé la route de Zverev cette année, à Miami où il l’a battu justement à ce stade des 8e de finale (3-6, 6-3, 6-4).Depuis le début de l’année, Fils a atteint les quarts de finale de tous les Masters 1000, les tournois les plus importants après les Grands Chelems, à l’exception de Madrid où il a chuté dès son entrée en lice il y a deux semaines.Sa déconvenue espagnole lui a permis de faire une pause bienvenue: “J’avais besoin un peu de couper, ça m’a fait vraiment du bien, là je me sens frais”, avait expliqué le Francilien après sa première victoire à Rome.L’autre Français encore en lice au Foro Italico, Corentin Moutet (83e), défie ce dimanche le Danois Holger Rune (10e).