“Matan, mon amour, c’est fini la guerre!”, lance la mère d’un otage israélien libéré

“Matan, mon amour, c’est fini la guerre!”, s’émeut Einav Zangauker. Sur l’écran du téléphone qu’elle tient fébrilement, le visage de son fils, dont la libération est imminente.Quelques heures après ces images diffusées sur les réseaux sociaux, c’est l’effusion de joie pour elle comme pour les 19 autres familles qui retrouvent leurs proches après 738 jours de captivité dans la bande de Gaza en guerre.”Ma vie, ma vie, ma vie, tu es ma vie, ma vie, tu es un héros!”, s’écrit Einav Zangauker en s’élançant dans les couloirs blancs d’un hôpital israélien, bras ouverts vers son fils de 25 ans. Lui a été enlevé le 7 octobre 2023 à son domicile du kibboutz Nir Oz avec sa petite amie israélo-mexicaine lorsque des centaines de combattants du Hamas et ses alliés ont attaqué Israël. Au total, 251 personnes ont été kidnappées ce jour-là. Sa mère est devenue un visage de la lutte acharnée des familles pour obtenir leur libération. Les étreintes sont fortes.D’autres images diffusées par l’armée montrent des scènes similaires, comme celles des cris de joie et les sanglots des proches de Guy Gilboa-Dalal, 24 ans, qui avait été kidnappé lors du festival Nova. Les mots de sa mère, de sa soeur et de son frère fusent: “mon Guy, tu es à la maison!”, “c’est terminé, c’est derrière nous!”, “tu ne sais pas combien tu m’as manqué!”Les vingt otages vivants ont été libérés en échange de 1.968 détenus emprisonnés en Israël, dans le cadre de la première phase du plan négocié sous l’égide des Etats-Unis et censé apporter une paix durable.Aucune image n’a filtré du moment où les otages ont été remis aux équipes de la Croix-Rouge dans la bande de Gaza, pas plus que de leur prise en charge immédiate une fois arrivés en Israël. Leur descente des hélicoptères est cachée des regards par de grandes bâches. Mais des images choisies filtrent par la suite aux médias. Elles montrent des otages libérés discutant avec des militaires israéliens, Avinatan Or, dans un treillis kaki le poing levé ou les jumeaux Gali et Ziv Berman vêtus de maillots de leur club de foot favori, le Maccabi Tel-Aviv, tout sourire. Chacune de ces images retransmises sur grand écran à Tel-Aviv, depuis une place devenue au fil des mois le centre névralgique de la mobilisation pour la libération des otages, déclenche des applaudissements parmi la foule de milliers de personnes. “On attendait ce moment mais il reste de la tristesse pour ceux qui ne rentrent pas et pour les presque 2.000 morts de la guerre, deux ans de folie qui se terminent… Mais c’est une belle journée, celle qu’on attend depuis deux ans”, décrit à l’AFP Ronny Edry, un enseignant de 54 ans.Beaucoup se prennent dans les bras, l’ambiance est à la fête. Les mains se lèvent et les drapeaux israéliens s’agitent au survol d’hélicoptères militaires transportant les otages vers les hôpitaux. – “Euphorie” -Avant la confirmation de la libération, Noga, qui arbore un autocollant “dernier jour”, confiait à l’AFP ressentir une sorte d'”euphorie”, et être partagée entre “l’émotion et la tristesse pour ceux qui ne reviendront pas”.Pour souligner ces libérations, le Forum des familles, la principale organisation de proches de captifs, avait organisé sur place une “nuit jaune”, de la couleur du ruban associé aux otages en Israël, et qui a envahi l’espace public israélien, des ronds points aux poignées de portes de voitures ou aux guidons de poussettes.Émilie Moatti, ancienne députée travailliste et une des fondatrices de ce Forum, a dit à l’AFP être “très émue” en montrant la foule qui se rassemble, peinant à retenir ses larmes.Enfant cachée en Pologne, Hanna Gofrit, 90 ans, se rappelle, elle, sa propre libération à l’âge de neuf ans d’un camp en Allemagne: “je n’aime pas les comparaisons, mais ça me frappe.”La chanson Habayta (“à la maison”, en hébreu), joue en boucle dans les haut-parleurs. Le titre, datant des années 1980 et s’adressant à l’origine aux soldats israéliens se battant au Liban, a été largement repris dans le pays depuis le 7-Octobre.Il était entonné sur cette place lors de rassemblements hebdomadaires qui ont parfois réuni des dizaines de milliers de personnes au cours des deux dernières années.”Il est certain que notre présence ici, notre mobilisation, a joué un rôle important, c’était un événement déterminant, Trump l’a vu”, a dit une habituée des lieux, Shelly Bar Nir, 34 ans.Une “mission nationale” est désormais “de prendre soin des rapatriés”, selon les termes de Lena Koren Feldman, directrice de l’hôpital Beilinson dans lequel ont été admis certains des vingt ex-otages.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dieselgate: le procès de cinq constructeurs s’est ouvert à Londres, des milliards en jeu

Le procès hors norme de cinq géants de l’automobile, dont Renault et Peugeot-Citroën, s’est ouvert lundi à Londres, dernier épisode du scandale mondial des voitures diesel truquées, les avocats des plaignants dénonçant des pratiques “générales” dans le secteur.L’allemand Mercedes, le japonais Nissan et l’américain Ford sont les trois autres mis en cause dans cette procédure britannique, ouverte pour trois mois devant la Haute Cour, qui pourrait déboucher sur des milliards de livres d’indemnisations. Tous nient les faits.Dans ce vaste dossier, qui a donné lieu à l’ouverture de procédures civiles et pénales dans le monde entier –par exemple en Allemagne, en France, aux Etats-Unis ou en Corée du Sud– les plus grands fabricants automobiles sont suspectés d’avoir manipulé des véhicules pour passer les contrôles antipollution, notamment les émissions d’oxydes d’azote (NOx).”Les infractions étaient, à bien des égards, endémiques ou générales” dans le secteur, a résumé lors de la première journée d’audience Thomas De La Mare, l’un des avocats des plaignants, reprochant aux entreprises d’avoir “préféré tricher plutôt que de respecter la loi”.- “Elle ne serait pas morte” -La Londonienne Rosamund Adoo Kissi-Debrah, dont la fille de neuf ans, Ella, est morte en 2013 d’une grave crise d’asthme, depuis reconnue par la justice comme liée à la pollution de l’air, a tenu à être présente, avec une vingtaine de manifestants devant le tribunal.”Le médecin légiste a dit que si nous n’avions pas eu des niveaux illégaux de pollution de l’air là où nous vivons, non seulement elle n’aurait pas eu d’asthme, mais elle ne serait pas morte”, a-t-elle déploré auprès de l’AFP. Elle attend “des excuses” des constructeurs.”Des millions de voitures diesel circulent encore sur nos routes et rendent nos enfants malades”, ajoute, à ses côtés, Jemima Hartshorn, insistant sur la nécessité de “retirer ces voitures de nos routes”.Volkswagen, auquel le nom du Dieselgate est souvent associé, a reconnu dès 2015 avoir commercialisé plus de 11 millions de véhicules dans le monde équipés d’un logiciel détectant les phases de test pour diminuer ses émissions. Il a déjà réglé une facture dépassant les 30 milliards d’euros, dont la plus grande part aux Etats-Unis.Le constructeur allemand avait été reconnu coupable en 2020 par la Haute Cour de Londres d’avoir mis en place un “logiciel truqueur”. Sans reconnaître sa responsabilité, il avait mis fin aux procédures en réglant 193 millions de livres (222 millions d’euros).- SUV Mercedes gris -Pour Martyn Day, du cabinet d’avocats Leigh Day, principal représentant des plaignants, les indemnisations pourraient se compter en “milliards de livres”.Car l’issue du procès pourrait faire jurisprudence et s’appliquer aux autres constructeurs objets de plaintes, comme Volkswagen-Porsche, Vauxhall-Opel, Jaguar Land Rover, BMW, FCA-Suzuki, Volvo, Hyundai-Kia, Toyota et Mazda. En tout, 1,6 million de conducteurs demandent compensation dans le pays.Adam Kamenetzky, un Londonien de 45 ans, estime quant à lui avoir été “trompé” lorsqu’il a choisi en 2018 un SUV Mercedes gris, spécifiquement parce qu’il était censé être moins polluant. Selon lui, le véhicule est en réalité bien plus nocif, ce qui fait aussi baisser sa valeur.Sollicités par l’AFP, Ford et Mercedes rejettent des “allégations sans fondement”. Renault et Stellantis, la maison-mère de Peugeot et Citroën, assurent que les véhicules vendus étaient tous “conformes” aux réglementations. Nissan n’a pas souhaité faire de commentaire.La première journée d’audience, consacrée aux arguments des avocats des automobilistes, s’est achevée lundi en fin d’après-midi. Le procès, qui durera jusqu’à la fin de l’année, se concentrera sur la responsabilité des constructeurs.Les conclusions auront lieu en mars avant un jugement attendu l’été prochain. Une éventuelle seconde procédure à partir d’octobre 2026 concernera les indemnisations.

Dieselgate: le procès de cinq constructeurs s’est ouvert à Londres, des milliards en jeu

Le procès hors norme de cinq géants de l’automobile, dont Renault et Peugeot-Citroën, s’est ouvert lundi à Londres, dernier épisode du scandale mondial des voitures diesel truquées, les avocats des plaignants dénonçant des pratiques “générales” dans le secteur.L’allemand Mercedes, le japonais Nissan et l’américain Ford sont les trois autres mis en cause dans cette procédure britannique, ouverte pour trois mois devant la Haute Cour, qui pourrait déboucher sur des milliards de livres d’indemnisations. Tous nient les faits.Dans ce vaste dossier, qui a donné lieu à l’ouverture de procédures civiles et pénales dans le monde entier –par exemple en Allemagne, en France, aux Etats-Unis ou en Corée du Sud– les plus grands fabricants automobiles sont suspectés d’avoir manipulé des véhicules pour passer les contrôles antipollution, notamment les émissions d’oxydes d’azote (NOx).”Les infractions étaient, à bien des égards, endémiques ou générales” dans le secteur, a résumé lors de la première journée d’audience Thomas De La Mare, l’un des avocats des plaignants, reprochant aux entreprises d’avoir “préféré tricher plutôt que de respecter la loi”.- “Elle ne serait pas morte” -La Londonienne Rosamund Adoo Kissi-Debrah, dont la fille de neuf ans, Ella, est morte en 2013 d’une grave crise d’asthme, depuis reconnue par la justice comme liée à la pollution de l’air, a tenu à être présente, avec une vingtaine de manifestants devant le tribunal.”Le médecin légiste a dit que si nous n’avions pas eu des niveaux illégaux de pollution de l’air là où nous vivons, non seulement elle n’aurait pas eu d’asthme, mais elle ne serait pas morte”, a-t-elle déploré auprès de l’AFP. Elle attend “des excuses” des constructeurs.”Des millions de voitures diesel circulent encore sur nos routes et rendent nos enfants malades”, ajoute, à ses côtés, Jemima Hartshorn, insistant sur la nécessité de “retirer ces voitures de nos routes”.Volkswagen, auquel le nom du Dieselgate est souvent associé, a reconnu dès 2015 avoir commercialisé plus de 11 millions de véhicules dans le monde équipés d’un logiciel détectant les phases de test pour diminuer ses émissions. Il a déjà réglé une facture dépassant les 30 milliards d’euros, dont la plus grande part aux Etats-Unis.Le constructeur allemand avait été reconnu coupable en 2020 par la Haute Cour de Londres d’avoir mis en place un “logiciel truqueur”. Sans reconnaître sa responsabilité, il avait mis fin aux procédures en réglant 193 millions de livres (222 millions d’euros).- SUV Mercedes gris -Pour Martyn Day, du cabinet d’avocats Leigh Day, principal représentant des plaignants, les indemnisations pourraient se compter en “milliards de livres”.Car l’issue du procès pourrait faire jurisprudence et s’appliquer aux autres constructeurs objets de plaintes, comme Volkswagen-Porsche, Vauxhall-Opel, Jaguar Land Rover, BMW, FCA-Suzuki, Volvo, Hyundai-Kia, Toyota et Mazda. En tout, 1,6 million de conducteurs demandent compensation dans le pays.Adam Kamenetzky, un Londonien de 45 ans, estime quant à lui avoir été “trompé” lorsqu’il a choisi en 2018 un SUV Mercedes gris, spécifiquement parce qu’il était censé être moins polluant. Selon lui, le véhicule est en réalité bien plus nocif, ce qui fait aussi baisser sa valeur.Sollicités par l’AFP, Ford et Mercedes rejettent des “allégations sans fondement”. Renault et Stellantis, la maison-mère de Peugeot et Citroën, assurent que les véhicules vendus étaient tous “conformes” aux réglementations. Nissan n’a pas souhaité faire de commentaire.La première journée d’audience, consacrée aux arguments des avocats des automobilistes, s’est achevée lundi en fin d’après-midi. Le procès, qui durera jusqu’à la fin de l’année, se concentrera sur la responsabilité des constructeurs.Les conclusions auront lieu en mars avant un jugement attendu l’été prochain. Une éventuelle seconde procédure à partir d’octobre 2026 concernera les indemnisations.

Dieselgate: le procès de cinq constructeurs s’est ouvert à Londres, des milliards en jeu

Le procès hors norme de cinq géants de l’automobile, dont Renault et Peugeot-Citroën, s’est ouvert lundi à Londres, dernier épisode du scandale mondial des voitures diesel truquées, les avocats des plaignants dénonçant des pratiques “générales” dans le secteur.L’allemand Mercedes, le japonais Nissan et l’américain Ford sont les trois autres mis en cause dans cette procédure britannique, ouverte pour trois mois devant la Haute Cour, qui pourrait déboucher sur des milliards de livres d’indemnisations. Tous nient les faits.Dans ce vaste dossier, qui a donné lieu à l’ouverture de procédures civiles et pénales dans le monde entier –par exemple en Allemagne, en France, aux Etats-Unis ou en Corée du Sud– les plus grands fabricants automobiles sont suspectés d’avoir manipulé des véhicules pour passer les contrôles antipollution, notamment les émissions d’oxydes d’azote (NOx).”Les infractions étaient, à bien des égards, endémiques ou générales” dans le secteur, a résumé lors de la première journée d’audience Thomas De La Mare, l’un des avocats des plaignants, reprochant aux entreprises d’avoir “préféré tricher plutôt que de respecter la loi”.- “Elle ne serait pas morte” -La Londonienne Rosamund Adoo Kissi-Debrah, dont la fille de neuf ans, Ella, est morte en 2013 d’une grave crise d’asthme, depuis reconnue par la justice comme liée à la pollution de l’air, a tenu à être présente, avec une vingtaine de manifestants devant le tribunal.”Le médecin légiste a dit que si nous n’avions pas eu des niveaux illégaux de pollution de l’air là où nous vivons, non seulement elle n’aurait pas eu d’asthme, mais elle ne serait pas morte”, a-t-elle déploré auprès de l’AFP. Elle attend “des excuses” des constructeurs.”Des millions de voitures diesel circulent encore sur nos routes et rendent nos enfants malades”, ajoute, à ses côtés, Jemima Hartshorn, insistant sur la nécessité de “retirer ces voitures de nos routes”.Volkswagen, auquel le nom du Dieselgate est souvent associé, a reconnu dès 2015 avoir commercialisé plus de 11 millions de véhicules dans le monde équipés d’un logiciel détectant les phases de test pour diminuer ses émissions. Il a déjà réglé une facture dépassant les 30 milliards d’euros, dont la plus grande part aux Etats-Unis.Le constructeur allemand avait été reconnu coupable en 2020 par la Haute Cour de Londres d’avoir mis en place un “logiciel truqueur”. Sans reconnaître sa responsabilité, il avait mis fin aux procédures en réglant 193 millions de livres (222 millions d’euros).- SUV Mercedes gris -Pour Martyn Day, du cabinet d’avocats Leigh Day, principal représentant des plaignants, les indemnisations pourraient se compter en “milliards de livres”.Car l’issue du procès pourrait faire jurisprudence et s’appliquer aux autres constructeurs objets de plaintes, comme Volkswagen-Porsche, Vauxhall-Opel, Jaguar Land Rover, BMW, FCA-Suzuki, Volvo, Hyundai-Kia, Toyota et Mazda. En tout, 1,6 million de conducteurs demandent compensation dans le pays.Adam Kamenetzky, un Londonien de 45 ans, estime quant à lui avoir été “trompé” lorsqu’il a choisi en 2018 un SUV Mercedes gris, spécifiquement parce qu’il était censé être moins polluant. Selon lui, le véhicule est en réalité bien plus nocif, ce qui fait aussi baisser sa valeur.Sollicités par l’AFP, Ford et Mercedes rejettent des “allégations sans fondement”. Renault et Stellantis, la maison-mère de Peugeot et Citroën, assurent que les véhicules vendus étaient tous “conformes” aux réglementations. Nissan n’a pas souhaité faire de commentaire.La première journée d’audience, consacrée aux arguments des avocats des automobilistes, s’est achevée lundi en fin d’après-midi. Le procès, qui durera jusqu’à la fin de l’année, se concentrera sur la responsabilité des constructeurs.Les conclusions auront lieu en mars avant un jugement attendu l’été prochain. Une éventuelle seconde procédure à partir d’octobre 2026 concernera les indemnisations.

Opposition leader Ferrer leaves Cuba for US exile

Cuban dissident Jose Daniel Ferrer was freed from prison Monday and put on a plane to the United States where he will live in exile with his family, officials and relatives said.  Ferrer, who has been imprisoned multiple times as the long-term leader of the island’s pro-democracy movement, announced this month he had opted for exile after enduring “torture” and “humiliation” behind bars.In a letter from prison, the 55-year-old said that since he was reimprisoned in April after being briefly freed under a deal with former US president Joe Biden, “the cruelty of the dictatorship towards me has known no bounds.”He cited “blows, torture, humiliation, threats and extreme conditions” in prison, including “the theft of food and hygiene products.”Ferrer said he took the difficult decision to leave given threats that his wife would also be imprisoned and his young son sent to an institution for juvenile offenders.  The foreign ministry in Havana said in a statement Ferrer and members of his family left the country for the United States Monday following “a formal request from that country’s government and the express acceptance” of the dissident.His sister Ana Belkis Ferrer told AFP by telephone the opposition leader had “finally been exiled, thank God,” adding his family was “very happy despite the tension of the last days.”- ‘Dignity and honor’ -Ferrer said in his letter he would leave Cuba “with my dignity and honor intact, and not for long.”His departure deals a blow to the opposition movement in Cuba, in the throes of its worst economic crisis in decades and a mass exodus of young people, mainly to the United States.Ferrer, founder of the Patriotic Union of Cuba (UNPACU) — one of the most active opposition organizations in the one-party state — had for years resisted pressure to go into exile to avoid prison.He was the most high-profile of a group of prisoners released in January under a landmark deal struck with Biden in exchange for Washington removing Cuba from a list of terrorism sponsors.But he was sent back to prison in April after Biden’s successor, Donald Trump, slapped Cuba back on the list.Ferrer has been in and out of prison since March 2003, when he and 74 other opposition members were arrested in a three-day period of repression known as Cuba’s “Black Spring.”He was released in 2011 but sent back to prison in 2021 following a crackdown on rare anti-government street protests that rattled the communist authorities.The repression that followed silenced many critical voices and left the opposition in disarray.During his brief spell of freedom this year, Ferrer had defied the authorities by criticizing Cuba’s leadership on social media.He also met the head of the US diplomatic mission in Cuba, Mike Hammer, at his home in the eastern city of Santiago de Cuba.In his letter, he said “only the United States… truly stands in solidarity with the peaceful opposition and the Cuban people” — an implicit rebuke of the EU, which has angered dissidents by maintaining a political and cooperation agreement with Cuba.Ferrer was transferred directly from the prison of Mar Verde in Cuba’s south to the international airport of Santiago de Cuba, where he was met by his wife Nelva Ortega and their son Daniel Jose, two daughters and his ex-wife — all of whom will travel with him to Miami.

‘New birth’: Palestinians freed from Israeli jails return to loved ones

Thousands of Palestinians erupted with joy in the southern Gaza city of Khan Yunis on Monday, as Red Cross buses brought back nearly 1,700 former prisoners.Some climbed the sides of the slowly-moving buses as they weaved their way through the dense crowds gathered at Nasser Hospital, to hug or kiss a loved one they recognised.”The greatest joy is seeing my whole family gathered to welcome me,” Yusef Afana, a 25-year-old released prisoner from north Gaza, told AFP. “I spent 10 months in prison — some of the hardest days I’ve ever lived. The pain in prison isn’t only physical; it’s pain in the soul,” he said, adding, like many of his comrades, that he hoped for all other prisoners in Israeli jails to be released soon.At Nasser Hospital, men in military fatigues and black balaclavas struggled to keep order as the prisoners wearing the Israel Prison Service’s grey jumpsuits came off the buses.Patriotic music blared on speakers, while Palestinian flags flew alongside those of Hamas or the Popular Front for the Liberation of Palestine.- ‘Erase those memories’ -Shadi Abu Sidu, a 32-year-old from Gaza City’s Rimal neighbourhood, alleged that he and other prisoners were mistreated in jail.”Even right before our release, they continued to mistreat and humiliate us,” he told AFP.”But now, we hope to erase those painful memories and begin life anew.”Among the Palestinians released under a US-brokered Gaza ceasefire deal, about 1,700 were detained by the Israeli army in Gaza during the war, while 250 are security detainees, including many convicted of killing Israelis.Israel agreed to free them in exchange for the release of hostages held in Gaza, under the first phase of US President Donald Trump’s plan to end a war that was sparked by Hamas’s unprecedented attack on Israel on October 7, 2023.In the occupied West Bank city of Ramallah too, a large crowd had gathered to greet another group of roughly 100 prisoners released under the deal.Some threw victory signs while others struggled to walk without assistance as they got off the bus and were met by a crowd cheering their return.”It’s an indescribable feeling, a new birth,” Mahdi Ramadan told AFP, flanked by his parents with whom he said he would spend his first evening out of jail. Nearby, relatives exchanged hugs, young men in tears pressed their foreheads against each other — some even fainting from the emotion of seeing loved ones again after years, and sometimes decades, in jail.- ‘Beautiful moment’ -Nour Soufan, now 27 years old, was due to meet his father Moussa, who was jailed a few months after his birth, outside of jail for the first time.Soufan and half a dozen relatives came to Ramallah from Nablus, in the north of the West Bank, and spent the night in their vehicle.”I have never seen my father, and this is the first time I will see him. This is a very beautiful moment,” Soufan said.Like him, many had defied the travel restrictions that punctuate daily life in the Palestinian territory, with Israeli army checkpoints proliferating in two years of war.Palestinian media reported on Sunday that families of detainees had been contacted by Israeli authorities, asking them not to organise mass celebrations.”No reception is allowed, no celebration is allowed, no gatherings,” said Alaa Bani Odeh, who came from the northern town of Tammun to find his 20-year-old son who had been jailed for four years.AFP spoke to several prisoners who said that in their first hours of freedom, they would go home and stay with family.During previous releases, mass gatherings had flooded entire streets in Ramallah, with people waving Palestinian flags as well as those of political factions including Hamas. – ‘Live my life’ -Many prisoners wore a black-and-white keffiyeh around their necks — the traditional scarf that has become synonymous with the Palestinian cause.Some of the newly released prisoners happily let themselves be carried away on relatives’ shoulders.”Prisoners live on hope… Coming home, to our land, is worth all the gold in the world,” said one freed detainee, Samer al-Halabiyeh.”God willing, peace will prevail, and the war on Gaza will stop,” Halabiyeh added. “Now I just want to live my life.”Journalists rushed to talk to the prisoners, but many declined to engage, sometimes explaining that, before their release, they were advised not to speak.

A Sarreguemines, l'”immense tristesse” après le suicide de Sara, 9 ans

Des roses blanches sur les grilles de l’établissement scolaire, des parents angoissés face au harcèlement: une “immense tristesse” frappe Sarreguemines (Moselle) après le probable suicide de Sara, 9 ans, qui subissait des “moqueries” à l’école. Les parents de l’enfant, retrouvée morte à son domicile samedi en fin de matinée, ont parlé à la police de “moqueries infligées à leur fille au sujet de sa corpulence par deux ou trois camarades d’école de sa classe de CM2″, a souligné lundi dans un communiqué le procureur de Sarreguemines, Olivier Glady.Sara ne possédait pas de téléphone portable ou de tablette grâce auxquels elle aurait pu être une utilisatrice habituelle des réseaux sociaux, a-t-il précisé.”L’hypothèse privilégiée”, confirmée par le médecin légiste de l’Institut Médico-légal de Strasbourg, “est celle d’un suicide”, selon le procureur. La fillette, dont le corps a été trouvé dans la chambre d’un de ses frères, “avait laissé auparavant en évidence, déposé sur le lit, un court billet d’adieu et d’affection à l’attention de sa famille”, a précisé le magistrat.Lundi matin, une dizaine de parents se sont rassemblés devant l’école Montagne Supérieure, située à Beausoleil, un quartier parsemé de logements sociaux entourés de verdure.”On a passé un weekend horrible, on n’arrive pas à dormir”, témoigne une mère de famille, refusant de donner son nom. “J’ai vu une photo de son visage. Et depuis, je m’imagine, je me mets à la place de sa mère. Comment elle va vivre avec cette douleur?”, ajoute-t-elle.- Insultes -Devant son école, un bâtiment orange d’un étage, des parents d’élèves se sont regroupés “en soutien” à sa famille mais aussi pour exprimer leur “inquiétude” et leur “colère” après le drame qui a frappé cette ville de 20.000 habitants située non loin de la frontière allemande.”En classe, elle rigolait, elle était joyeuse un peu, mais des fois (d’autres enfants) l’insultaient”, témoigne Abnor, 9 ans, camarade de classe de Sara.”C’était souvent pas en classe, mais après l’école, quand on partait vers la route”, raconte-t-il, ajoutant, “ils se moquaient”.”C’est pas gentil (…) On est dans un établissement scolaire, c’est pour apprendre, pour avoir un bon métier, avoir des sous, c’est pas un endroit pour harceler. Ni ici ni partout dans le monde”, commente l’enfant.Selon une proche de la famille de Sara, qui a voulu garder l’anonymat, un signalement du harcèlement avait déjà été effectué auprès de l’établissement.”Je souhaite évidement que tout l’éclairage soit fait. Il y a une enquête de police, il y aura des conclusions, et il est hors de question que quoi que ce soit, s’il y a quoi que ce soit, reste sous le tapis”, a déclaré à la presse le recteur de Nancy-Metz, Pierre-François Mourier.- “Ca ne bouge pas” -La police de Sarreguemines, chargée de l’enquête, se penchera en particulier sur “les circonstances de la vie scolaire de l’enfant depuis la rentrée” et “les événements susceptibles d’être intervenus dans sa vie hors du temps scolaire”, selon le procureur.Pour la mère d’Abnor, “les enfants et les parents doivent être entendus”.”Quand nos enfants reviennent et nous disent qu’ils se sont fait embêter, on a beau leur dire de le dire au maître ou à la maîtresse, ça ne bouge pas. On va plus loin, on voit la directrice, on fait ce qui est en notre pouvoir. Mais on ne peut pas faire plus”, déplore une autre mère.Des roses blanches ont été accrochées aux grilles de l’établissement avant d’être retirées dans la matinée.Yoann Simon, un habitant de Forbach, à une vingtaine de km de là, est de ceux qui ont apporté une rose. “Il faut faire bouger les choses, le harcèlement ça devrait être puni”, observe-t-il.Selon une vaste enquête menée en novembre 2023, dans le sillage d’un plan interministériel contre le harcèlement scolaire, 5% des écoliers du CE2 au CM2, 6% des collégiens et 4% des lycéens sont considérés comme victimes de harcèlement.Mère de deux enfants en CE1, Elsa Deichel-Bohrer est venue devant l’école pour soutenir “la famille de la petite”, mais aussi “les élèves, parce qu’ils ne doivent pas comprendre ce qu’il s’est passé”. Pour elle, il faudrait “leur parler plus que trois heures par an de harcèlement”.