Des stars du cinéma, dont Pedro Almodovar et Richard Gere, dénoncent dans une tribune le “silence” face au “génocide” à Gaza

Plusieurs stars du cinéma mondial, dont Pedro Almodovar, Susan Sarandon et Richard Gere, dénoncent le “silence” du monde de la culture face au “génocide” à Gaza, dans une tribune publiée dans l’édition de mardi du quotidien français Libération, pour l’ouverture du Festival de Cannes.”Nous artistes et acteur.ice.s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours à Gaza”, indique ce texte cosigné par quelque 380 artistes, dont le cinéaste suédois lauréat de deux Palmes d’or Ruben Östlund, le réalisateur canadien David Cronenberg et l’acteur espagnol Javier Bardem.Leur tribune rend hommage à la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, tuée dans un bombardement israélien mi-avril et héroïne d’un documentaire programmé dans le cadre du festival de Cannes, qui débute mardi.”Dix de ses proches, dont sa sÅ“ur enceinte ont été tué.es par cette même frappe israélienne”, indique la tribune.Selon un des collectifs à l’origine du texte, sollicité par l’AFP, la présidente du jury cannois, l’actrice française Juliette Binoche, faisait initialement partie des signataires mais son nom ne figure pas parmi les 34 personnalités dévoilées dans l’édition de Libération.La tribune s’émeut également de “l’absence de soutien” de l’Académie des Oscars quand le Palestinien Hamdan Ballal a été attaqué par des colons israéliens fin mars, quelques jours après avoir été oscarisé pour son documentaire “No Other Land”.”Une telle passivité nous fait honte”, écrivent les signataires.”Pourquoi le cinéma, vivier d’Å“uvres sociales, engagées, paraît se désintéresser de l’horreur du réel, de l’oppression subie par nos consÅ“urs et confrères ?”, s’interrogent-il, appelant à agir “pour toutes celles et ceux qui meurent dans l’indifférence”.”Le cinéma se doit de porter leurs messages”, écrivent-ils.La guerre à Gaza a été provoquée par l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas qui a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.862 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Plusieurs ONG internationales, dont Amnesty International et Human Rights Watch, affirment qu’Israël a commis des actes de “génocide” à Gaza, une accusation rejetée par l’Etat israélien qui dénonce des “mensonges sans fondement”.

Le monde politique s’enflamme pour le comté

Une polémique autour de l’impact environnemental du comté, l’un des fromages les plus consommés en France, suscite l’ire des éleveurs de vaches laitières et a enflammé lundi la classe politique.La controverse a été déclenchée fin avril par un militant écologiste et antispéciste, Pierre Rigaux, invité de France Inter. Il semble que le comté soit “devenu un mauvais produit sur le plan écologique” et que les cours d’eaux soient pollués par la production de ce mets emblématique du massif du Jura, avait-il dénoncé.Appelant à se passer de ce fromage à pâte dure “plutôt mauvais pour la santé”, le militant avait affirmé que “le fromage tue et fait souffrir les animaux tout autant que la viande”.  Les producteurs de comté ont contre-attaqué: “ces attaques sont blessantes et injustes compte tenu du niveau d’exigences qu’on s’impose dans la région”, a déploré auprès de l’AFP Alain Mathieu, président du Comité interprofessionnel de gestion du comté. Se référant au strict cahier des charges qui encadre la production, M. Mathieu a estimé que “l’environnement et la préservation de nos ressources” faisaient partie des priorités de la filière, qui représente 14.000 emplois directs et indirects.- #TouchePasAuComté -Le préfet du département du Jura, Pierre-Édouard Colliex, a réagi samedi sur son compte X, reprenant le mot-dièse #TouchePasAuComté.”Le comté, c’est du Jura, du goût, du calcium, des protéines… et zéro culpabilité. (…) L’interdire? Autant interdire les couchers de soleil sur le Jura. Restons sérieux!”La ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, a elle qualifié ce fromage à pâte pressée cuite sur Facebook et X de “fierté française”.L’ancienne députée (Les Républicains) du Doubs – département qui fait partie de la zone AOP du comté – a remercié “tous ceux qui se mobilisent pour défendre cette filière vertueuse et rémunératrice face aux attaques idéologiques”.Plusieurs députés Rassemblement national se sont aussi exprimés pour “protéger” l’emblématique fromage jurassien, comme Julien Odoul, également conseiller régional en Bourgogne-Franche-Comté.A droite, Laurent Wauquiez, candidat à la présidence du parti Les Républicains, a vu dans la dénonciation du comté le “projet (…) d’une France sans identité et sans saveur”.A tel point que Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, a relayé lundi sur X un communiqué du parti pour “rétablir quelques vérités sur le comté”.”Les Ecologistes n’ont jamais demandé d’arrêter d’en manger, et encore moins de l’interdire”, a-t-elle soutenu.Les Ecologistes de Franche-Comté ont rappelé leur soutien à la filière, “bâtie sur des valeurs coopératives et une organisation exemplaire”, tout en ajoutant qu’il n’était “pas possible de nier l’impact environnemental de l’élevage et des fromageries, même sous AOP”.- Eaux troubles -Eaux troubles, mousse blanche, odeurs d’égout et poissons morts avaient été signalés entre 2019 et 2020 aux abords de laiteries présentant des défaillances importantes de traitement des eaux usées.Le parquet régional de l’environnement de Besançon avait ouvert des enquêtes. Deux premières fromageries avaient été condamnées en 2022 à de lourdes amendes.”Prendre des négligences individuelles pour discréditer l’ensemble de la filière ne peut être admis”, se défend Alain Mathieu.Devenues sous-dimensionnées, les stations d’épuration des laiteries incriminées déversaient “des eaux non traitées dans la nature, avec un effet catastrophique pour l’environnement”, sur un sol très perméable, avait analysé à l’époque le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux.Dans un vaste “plan fromagerie” lancé en 2022, l’autorité préfectorale avait mis en demeure 14 des 96 fromageries du Doubs de mettre en conformité leur installation de traitement ou de réparer les canalisations défectueuses.La quasi-totalité étaient désormais conformes en 2024, selon la DDETSPP, service de l’Etat chargé des mutations économiques.  Mais pour l’association environnementale SOS Loue et rivières comtoises, l’enjeu est surtout celui de la quantité de lait produit.”En 30 ans, le comté a plus que doublé sa production en passant de 30.000 tonnes en 1991 à 72.000 en 2024″, indique l’association écologiste, pour qui le cahier des charges “ne va pas du tout assez loin”.”Le nombre de vaches n’a certes pas augmenté, mais elles produisent plus de lait qu’avant, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent plus et produisent plus d’excréments… ce qui contribue à l’augmentation des nitrates dans nos rivières”, résume-t-on à l’association. Le comté est le fromage AOP le plus vendu en France, indique le ministère de l’Agriculture sur son site.

Le monde politique s’enflamme pour le comté

Une polémique autour de l’impact environnemental du comté, l’un des fromages les plus consommés en France, suscite l’ire des éleveurs de vaches laitières et a enflammé lundi la classe politique.La controverse a été déclenchée fin avril par un militant écologiste et antispéciste, Pierre Rigaux, invité de France Inter. Il semble que le comté soit “devenu un mauvais produit sur le plan écologique” et que les cours d’eaux soient pollués par la production de ce mets emblématique du massif du Jura, avait-il dénoncé.Appelant à se passer de ce fromage à pâte dure “plutôt mauvais pour la santé”, le militant avait affirmé que “le fromage tue et fait souffrir les animaux tout autant que la viande”.  Les producteurs de comté ont contre-attaqué: “ces attaques sont blessantes et injustes compte tenu du niveau d’exigences qu’on s’impose dans la région”, a déploré auprès de l’AFP Alain Mathieu, président du Comité interprofessionnel de gestion du comté. Se référant au strict cahier des charges qui encadre la production, M. Mathieu a estimé que “l’environnement et la préservation de nos ressources” faisaient partie des priorités de la filière, qui représente 14.000 emplois directs et indirects.- #TouchePasAuComté -Le préfet du département du Jura, Pierre-Édouard Colliex, a réagi samedi sur son compte X, reprenant le mot-dièse #TouchePasAuComté.”Le comté, c’est du Jura, du goût, du calcium, des protéines… et zéro culpabilité. (…) L’interdire? Autant interdire les couchers de soleil sur le Jura. Restons sérieux!”La ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, a elle qualifié ce fromage à pâte pressée cuite sur Facebook et X de “fierté française”.L’ancienne députée (Les Républicains) du Doubs – département qui fait partie de la zone AOP du comté – a remercié “tous ceux qui se mobilisent pour défendre cette filière vertueuse et rémunératrice face aux attaques idéologiques”.Plusieurs députés Rassemblement national se sont aussi exprimés pour “protéger” l’emblématique fromage jurassien, comme Julien Odoul, également conseiller régional en Bourgogne-Franche-Comté.A droite, Laurent Wauquiez, candidat à la présidence du parti Les Républicains, a vu dans la dénonciation du comté le “projet (…) d’une France sans identité et sans saveur”.A tel point que Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, a relayé lundi sur X un communiqué du parti pour “rétablir quelques vérités sur le comté”.”Les Ecologistes n’ont jamais demandé d’arrêter d’en manger, et encore moins de l’interdire”, a-t-elle soutenu.Les Ecologistes de Franche-Comté ont rappelé leur soutien à la filière, “bâtie sur des valeurs coopératives et une organisation exemplaire”, tout en ajoutant qu’il n’était “pas possible de nier l’impact environnemental de l’élevage et des fromageries, même sous AOP”.- Eaux troubles -Eaux troubles, mousse blanche, odeurs d’égout et poissons morts avaient été signalés entre 2019 et 2020 aux abords de laiteries présentant des défaillances importantes de traitement des eaux usées.Le parquet régional de l’environnement de Besançon avait ouvert des enquêtes. Deux premières fromageries avaient été condamnées en 2022 à de lourdes amendes.”Prendre des négligences individuelles pour discréditer l’ensemble de la filière ne peut être admis”, se défend Alain Mathieu.Devenues sous-dimensionnées, les stations d’épuration des laiteries incriminées déversaient “des eaux non traitées dans la nature, avec un effet catastrophique pour l’environnement”, sur un sol très perméable, avait analysé à l’époque le procureur de la République de Besançon Etienne Manteaux.Dans un vaste “plan fromagerie” lancé en 2022, l’autorité préfectorale avait mis en demeure 14 des 96 fromageries du Doubs de mettre en conformité leur installation de traitement ou de réparer les canalisations défectueuses.La quasi-totalité étaient désormais conformes en 2024, selon la DDETSPP, service de l’Etat chargé des mutations économiques.  Mais pour l’association environnementale SOS Loue et rivières comtoises, l’enjeu est surtout celui de la quantité de lait produit.”En 30 ans, le comté a plus que doublé sa production en passant de 30.000 tonnes en 1991 à 72.000 en 2024″, indique l’association écologiste, pour qui le cahier des charges “ne va pas du tout assez loin”.”Le nombre de vaches n’a certes pas augmenté, mais elles produisent plus de lait qu’avant, c’est-à-dire qu’elles se nourrissent plus et produisent plus d’excréments… ce qui contribue à l’augmentation des nitrates dans nos rivières”, résume-t-on à l’association. Le comté est le fromage AOP le plus vendu en France, indique le ministère de l’Agriculture sur son site.

Les marchés mondiaux en grande forme après le coup de frein à la guerre commerciale

Les Bourses mondiales comme le dollar et le pétrole ont pris de la vitesse lundi, alors qu’un vent d’optimisme gagne les marchés après la pause dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.”Les investisseurs profitent d’un regain de lumière dans le tunnel commercial de Trump, qui était incroyablement sombre le mois dernier, lorsque les gens doutaient de la possibilité de développements constructifs sur le front du commerce transfrontalier”, écrit Jose Torres, d’Interactive Brokers.Les Etats-Unis et la Chine se sont mis d’accord pour réduire largement – à 30% pour Washington et 10% pour Pékin – les surtaxes qu’ils s’imposent mutuellement, contre respectivement 145% et 125% après l’escalade initiée par Donald Trump début avril.Cette suspension de 90 jours prendra effet “d’ici le 14 mai”, ont annoncé les deux premières puissances économiques mondiales dans un communiqué commun publié après deux jours de négociations à Genève.”C’est une vraie respiration dans un marché qui a besoin de bonnes nouvelles”, estime Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM, interrogé par l’AFP.A Wall Street, le Dow Jones a avancé de 2,81%, l’indice Nasdaq a bondi de 4,35% et l’indice élargi S&P 500 a pris 3,26%.La Bourse de Paris a terminé en nette hausse de 1,37%, Francfort a gagné 0,29%, Londres 0,59% et Milan 1,40%.”La réaction aurait probablement été encore plus positive s’il ne s’était pas agi d’une pause (…) mais je pense que la réaction du marché elle-même incitera Xi Jinping et Donald Trump à s’assurer qu’ils progressent vers un accord durable”, estime auprès de l’AFP Christopher Low, de FHN Financial.Dollar et pétrole brillentLa pause dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, mais aussi l’accord commercial conclu entre Américains et Britanniques la semaine dernière laisse présager dans le scénario le plus optimiste “une myriade d’autres accords qui pourraient être finalisés”, affirme M. Dembik.De quoi mettre fin à l’incertitude qui plombait les marchés financiers et éloigner le spectre d’une récession américaine, voire mondiale.Sur le marché des changes, vers 20H40 GMT, le billet vert, qui avait fortement souffert de la politique douanière de Donald Trump, grimpait de 1,43% face à la monnaie unique, à 1,1091 dollar pour un euro.A contrario, les valeurs refuges qui avaient profité de la tempête douanière retombent lourdement. L’or perdait 2,68% à 3.235 dollars l’once.Côté pétrole, les investisseurs anticipent une hausse de la demande en or noir, grâce à la reprise des échanges commerciaux, poussant les prix. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a pris 1,64% à 64,96 dollars et le baril de West Texas Intermediate a gagné 3,23% à 61,95 dollars.Le fret maritime tire son épingle du jeuLes avancées sur le plan commercial entre Pékin et Washington dopent le secteur du fret maritime, grandement touché par la guerre commerciale.”Les expéditions de marchandises quittant les ports chinois à destination des Etats-Unis ont chuté de 40% depuis le mois d’avril”, rappelle Andreas Rees, chef économiste pour l’Allemagne chez UniCredit, dans une note.Maersk, numéro 2 du transport de conteneurs, a terminé en hausse de 11,22% à Copenhague, l’armateur allemand Hapag-Lloyd de 13,57% à Francfort, et le groupe suisse de transport et de logistique Kuehne+Nagel de 4,10% à Zurich.La Bourse du Pakistan s’envoleLa Bourse de Karachi, la capitale économique du Pakistan, a terminé en forte hausse lundi, saluant l’annonce durant le week-end d’un cessez-le-feu avec l’Inde, après une dégringolade de plusieurs jours causée par la pire confrontation entre les deux puissances nucléaires depuis des décennies.Alors que les hostilités ne montraient aucun signe de ralentissement, Donald Trump a créé la surprise samedi après-midi en annonçant avoir arraché “un cessez-le-feu total et immédiat” après d’intenses tractations diplomatiques menées notamment par le vice-président JD Vance et le secrétaire d’Etat Marco Rubio.L’indice boursier de référence KSE 30 a terminé lundi en hausse de 9,77%, la plus forte envolée de l’indice sur une séance depuis 2008. Depuis le début des événements, l’indice de la Bourse de Karachi avait dévissé de plus de 11%.A la Bourse de Bombay, le Nifty 50, qui représente les plus grandes entreprises indiennes cotées, a terminé en hausse de 3,82%.bur-mgi-emb-tmc/ktr

L’écrivain franco-algérien Kamel Daoud dénonce une “persécution judiciaire”

Visé par deux mandats d’arrêt internationaux émis par l’Algérie et une plainte en France, l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud, accusé par une femme d’avoir volé son histoire pour son roman “Houris”, a dénoncé lundi “une forme de persécution judiciaire” auprès du journal français Le Figaro.Le lauréat du prix Goncourt en 2024 a également estimé que ces poursuites étaient “une façon de l’enfermer dans un labyrinthe de procédures”. La justice algérienne a lancé deux mandats d’arrêts internationaux contre Kamel Daoud et son épouse psychiatre, afin de les faire juger pour violation de la vie privée d’une plaignante algérienne, qui les accuse d’avoir utilisé le récit de sa vie pour “Houris”. Cette plaignante, Saâda Arbane, est une rescapée d’un massacre pendant la décennie noire de guerre civile en Algérie.”Je ne cherche pas à censurer un écrivain, je cherche à faire reconnaître un préjudice réel et très grave”, avait-elle plaidé dans un entretien dimanche à l’AFP.Apprenant être visé par ces mandats d’arrêt, Kamel Daoud avait aussitôt indiqué par la voix de son avocate qu’il allait les contester auprès d’Interpol.Une procédure civile pour le même motif est en cours devant le tribunal judiciaire de Paris. Une première audience de procédure a eu lieu mercredi et la prochaine aura lieu le 10 septembre.Kamel Daoud avait affirmé mi-décembre sur la radio France Inter que “tout le monde connaît (cette) histoire en Algérie, et surtout à Oran. C’est une histoire publique”.”Le fait qu’elle se reconnaisse dans un roman qui ne la cite pas, qui ne raconte pas sa vie, qui ne raconte pas les détails de sa vie, je suis désolé”, avait poursuivi l’écrivain.”Houris”, qui désigne dans la foi musulmane les jeunes filles promises au paradis, est un roman sombre se déroulant en partie à Oran sur le destin d’Aube, jeune femme muette depuis qu’un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999.Il ne peut pas être édité en Algérie, car il tombe sous le coup d’une loi interdisant tout ouvrage sur la décennie noire, qui a eu lieu entre 1992 et 2002 et a fait au moins 200.000 morts, selon des chiffres officiels.

Le retour des néonicotinoïdes en France serait “un désastre”, pour le principal syndicat d’apiculteurs

Le retour des néonicotinoïdes en France serait “un désastre”, ont affirmé mardi des apiculteurs, scientifiques et élus, alors que débute à l’Assemblée nationale l’examen en commission d’une proposition de loi qui prévoit d’autoriser à nouveau des pesticides toxiques pour les pollinisateurs.Ce texte visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur, porté par le sénateur LR Laurent Duplomb, prévoit de réintroduire, par dérogation pour certaines filières (noisette, betterave), un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdits en France depuis 2018, mais autorisés en Europe jusqu’en 2033. Voté par le Sénat, le texte doit être examiné en séance publique fin mai par l’Assemblée nationale.”Cette loi prétend défendre la souveraineté alimentaire, mais depuis quand est-il acceptable de détruire une filière, celle des apiculteurs, pour en sauver une autre, celle les noisetiers par exemple ?”, s’est interrogé Christian Pons, président de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), lors d’une conférence de presse dans l’enceinte de l’Assemblée.Yves Delaunay, apiculteur en Vendée et vice-président de l’Unaf, est venu témoigner des ravages de ces insecticides sur les abeilles et de la détresse des agriculteurs.”Après l’arrivée des néonicotinoïdes, dans les années 90, de 80 kg de miel par ruche, nous sommes tombés à 5 kg. Une perte incroyable. On n’a jamais été indemnisés. J’ai des collègues qui se sont pendus. Moi, j’ai failli le faire”, dit-il.- Article supprimé -“J’exploitais 1.000 ruches en Vendée. Les colonies s’effondraient à la floraison. On passait en quelques jours de 70.000 abeilles à 20.000. Elles étaient désorientées, incapables de revenir à la ruche. On les retrouvait mortes partout, dans les champs, même dans les fleurs de tournesol”, explique-t-il. “Il ne faut pas reproduire cela.”A ses côtés, Philippe Grandcolas, chercheur au CNRS, rappelle que “les études scientifiques montrent un déclin de l’ordre de 70 à 90% des populations d’insectes dans les paysages les plus impactés par l’utilisation des pesticides”.Et comme “les trois quarts des plantes doivent être pollinisées pour produire”, “on a des pertes de productivité importantes”, allant jusqu’à “30% pour le colza”, indique-t-il.Des produits comme l’acétamipride, un néonicotinoïde aux puissants effets neurotoxiques, peuvent perdurer “plusieurs décennies” dans les sols et voient “leur toxicité augmenter de 100 fois au contact de fongicides” présents dans les parcelles agricoles, selon le scientifique.Selon le CNRS, la production de miel en France a été divisée par deux entre le milieu des années 1990, date d’introduction des néonicotinoïdes, et le milieu des années 2010.Ce texte “est le moteur législatif dont notre agriculture a besoin pour redémarrer”, a au contraire estimé Arnaud Rousseau, le président du premier syndicat agricole FNSEA, dans un message posté mardi sur LinkedIn. La FNSEA en attend notamment, outre l’autorisation de l’acétamipride, “une simplification des procédures pour les éleveurs” et un “meilleur accès à l’eau”.La commission du développement durable a entamé mardi après-midi l’examen de la proposition de loi. Saisie “au fond” sur deux articles, elle a supprimé l’article 5 du texte. Celui-ci prévoit de déclarer d’intérêt général majeur les projets de prélèvement et de stockage d’eau dans certaines zones, leur permettant de déroger à certaines obligations environnementales, et crée une nouvelle catégorie de zone humide, les zones humides fortement modifiées (ZHFM), pouvant être soumises à des travaux sans compensation environnementale.Cette suppression était défendue par la rapporteure Sandrine Le Feur (Renaissance), soutenue par la gauche et le MoDem. Le texte sera examiné par la commission des affaires économiques à partir de mardi prochain.M. Rousseau a dénoncé sur X cette suppression et interpellé le président du groupe MoDem Marc Fesneau, ancien ministre de l’Agriculture: “Marc Fesneau, quelle cohérence ?!”, s’est-il insurgé.

Le Hamas libère un otage israélo-américain avant une tournée de Trump au Moyen-Orient

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a libéré lundi l’otage israélo-américain Edan Alexander, retenu 19 mois dans la bande de Gaza, avant le début d’une tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump.La libération du seul otage vivant ayant la nationalité américaine encore retenu à Gaza a permis une suspension temporaire des bombardements dans le territoire palestinien, offrant un rare répit à ses habitants.Elle a coïncidé avec le départ de Donald Trump pour une tournée qui le conduira de mardi à vendredi en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar, un des médiateurs entre Israël et le Hamas en guerre à Gaza depuis plus d’un an et demi.”Les Brigades al-Qassam viennent de libérer le soldat sioniste et citoyen américain Edan Alexander, à la suite de contacts avec l’administration américaine”, a indiqué la branche armée du Hamas dans un communiqué.L’armée israélienne a annoncé plus tard que l’ex-otage avait franchi la frontière pour entrer en territoire israélien. Il a retrouvé ses parents avant de prendre un hélicoptère vers un hôpital israélien où il “recevra des soins médicaux et retrouvera le reste de sa famille”, selon l’armée.”Je suis impatiente et heureuse. (…) Nous attendons de pouvoir serrer Edan dans nos bras et sentir qu’il est vraiment avec nous”, a déclaré sa grand-mère Varda Ben Baruch dans son appartement de Tel-Aviv.Sur la “place des Otages” à Tel-Aviv, des centaines de personnes s’étaient réunies, brandissant des drapeaux israéliens et des images du jeune homme, en applaudissant et en pleurant, face aux écrans géants qui retransmettent les images des télévisions israéliennes. Le gouvernement israélien a salué “chaleureusement le retour du soldat, le sergent Edan Alexander” qui a été enlevé alors qu’il servait dans une base de l’armée dans le sud d’Israël, lors de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.Cette attaque qui a déclenché la guerre a été suivie d’une offensive de représailles dévastatrice qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Gaza. – “Combinaison gagnante” -Une source au sein du Hamas a indiqué que le mouvement avait été informé, via les médiateurs, d’une pause dans les combats à l’occasion de la libération d’Edan Alexander. “Il n’y a plus d’avions dans le ciel, et les bombardements ont cessé, contrairement à la nuit dernière”, s’est réjouie à Khan Younès (sud) Oum Mohammed Zomlot, une femme originaire de Gaza-ville (nord).”Tout cessez-le-feu, même temporaire, est pour nous une occasion de respirer”, a dit Somaya Abou Al-Kas, 34 ans.Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié le président américain pour son aide, et a estimé que la libération d’Edan Alexander était le résultat d’une “combinaison gagnante” alliant la pression militaire d’Israël et celle, politique, de Donald Trump.   Il a aussi annoncé l’envoi d’une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les autres captifs, alors que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas en vue d’une trêve sont au point mort.”Annoncez ce soir que vous êtes prêt à négocier un accord global pour ramener les (…) otages et établir un cadre pour mettre fin à la guerre”, a déclaré dans un communiqué le Forum des familles, la plus grande association de proches d’otages en Israël, en s’adressant à M. Netanyahu.Le Hamas a appelé l’administration Trump à “poursuivre ses efforts pour mettre fin à la guerre”, après que deux responsables du mouvement ont évoqué des “discussions directes” avec Washington.”Soulagement après la libération d’Edan Alexander. (…) Nous n’oublions pas les otages toujours retenus par le Hamas (…) Je compte sur le président Trump et sa visite cruciale dans la région. Plein appui à un cessez-le-feu à Gaza!”, a réagi sur X le président français Emmanuel Macron.  Après une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive à Gaza, s’emparant de vastes régions du territoire palestinien, et a annoncé le 5 mai un plan de “conquête” de Gaza.- Situation “catastrophique” -Son armée interdit depuis le 2 mars l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, où elle assiège les quelque 2,4 millions d’habitants.Le territoire palestinien est confronté à “un risque critique de famine”, avec 22% de la population bientôt dans une situation “catastrophique”, s’est alarmé IPC (Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire) dans un rapport lundi.Un cessez-le-feu entre le 19 janvier et le 17 mars avait permis de sortir de Gaza 33 otages israéliens –dont 8 morts– en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens.L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 personnes enlevées en Israël ce jour-là, 57 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.862 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Wall Street termine sur les chapeaux de roues grâce à l’apaisement des tensions commerciales

La Bourse de New York a terminé en nette hausse lundi, portée par les espoirs d’une désescalade de la guerre commerciale après la suspension temporaire de l’essentiel des droits de douane massifs que les Etats-Unis et la Chine s’étaient mutuellement imposés.Le Dow Jones a avancé de 2,81%, l’indice Nasdaq a bondi de 4,35% et l’indice élargi S&P 500 a pris 3,26%.La place américaine “est très heureuse et soulagée de l’accord conclu ce week-end avec la Chine”, relève auprès de l’AFP Christopher Low, de FHN Financial.Les Etats-Unis et la Chine se sont mis d’accord pour réduire largement – à 30% pour Washington et 10% pour Pékin – les surtaxes qu’ils s’imposent mutuellement, contre respectivement 145% et 125% après l’escalade initiée par Donald Trump début avril.Cette suspension de 90 jours prendra effet “d’ici le 14 mai”, ont annoncé les deux premières puissances économiques mondiales dans un communiqué commun publié après deux jours de négociations à Genève.”La réaction aurait probablement été encore plus positive s’il ne s’était pas agi d’une pause (…) mais je pense que la réaction du marché elle-même incitera Xi Jinping et Donald Trump à s’assurer qu’ils progressent vers un accord durable”, estime Christopher Low.”Les investisseurs profitent d’un regain de lumière dans le tunnel commercial de Trump, qui était incroyablement sombre le mois dernier, lorsque les gens doutaient de la possibilité de développements constructifs sur le front du commerce transfrontalier”, écrit pour sa part Jose Torres, d’Interactive Brokers.Cette pause constitue un premier signe concret d’apaisement dans cette guerre commerciale qui a fait tanguer les marchés financiers et alimenté des craintes d’inflation et de ralentissement économique, aux Etats-Unis, en Chine et dans le reste du monde.”La transition entre les droits de douane, les représailles et, finalement, les accords commerciaux est une séquence importante pour la reprise des marchés boursiers américains”, estime Adam Turnquist, de LPL Financial.Parmi les valeurs ayant pris de la vitesse suite à cette annonce, la plateforme de vente de meubles et objets de décoration Wayfair a décollé de 20,71% tandis que la chaîne de supermarchés Target a gagné 4,84%.Le secteur des semi-conducteurs, particulièrement inquiet des tensions entre les deux plus grandes économies mondiales, a brillé lundi, à l’image de Nvidia (+5,44%), Broadcom (+6,43%) ou AMD (+5,13%).D’autres géants de la “tech” américaine ont aussi été recherchés, comme Apple (+6,31%) ou Amazon (+8,07%).Les entreprises chinoises cotées à la Bourse de New York profitaient aussi des derniers développements commerciaux. Alibaba a gagné du terrain, s’octroyant 5,76%, à l’instar de ses concurrents dans le secteur du commerce électronique, PDD (+6,14%), propriétaire de Temu, et JD.com (+6,47%).Initialement en baisse après l’annonce par Donald Trump d’une réduction des prix des médicaments sur ordonnance aux Etats-Unis, les valeurs du secteur pharmaceutique ont fini nettement dans le vert. Merck a gagné 5,87%, Pfizer a pris 3,64% et le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour Ozempic et Wegovy, ses traitements pour le diabète et la perte de poids, a avancé de 2,86%Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans se tendait nettement, à 4,47% contre 4,38% vendredi en clôture.Mardi, les acteurs de marché tourneront leur regard vers la publication de l’indice des prix à la consommation (CPI) pour le mois d’avril.Il s’agira d’une donnée “importante” car “les économistes sont absolument convaincus que les entreprises répercuteront le coût des droits de douane” sur leurs prix, et “si c’est le cas, nous devrions commencer à en voir la preuve dans les chiffres d’avril”, estime Christopher Low.

Trump promet de réduire drastiquement le prix des médicaments aux Etats-Unis

Le président américain Donald Trump a annoncé lundi un plan pour considérablement réduire les prix des médicaments aux Etats-Unis en les alignant sur ceux payés par d’autres grandes économies, une promesse qu’il n’avait pas réussi à tenir lors de son premier mandat.”Les prix de certains médicaments sur ordonnance et produits pharmaceutiques baisseront presque immédiatement de 50 à 80 ou à 90%” pour les Américains, a clamé le milliardaire républicain lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche.Et d’assurer: “l’Europe va devoir payer un peu plus, le reste du monde va devoir payer un peu plus et l’Amérique va payer beaucoup moins”.Des réductions spectaculaires qu’il compte principalement obtenir par le biais de négociations avec les groupes pharmaceutiques, opposés par le passé à des baisses de prix.”Big Pharma se conformera soit volontairement à ce principe, soit (nous utiliserons) le pouvoir du gouvernement fédéral pour garantir que nous payons le même prix que les autres pays”, a déclaré le président, tout en prenant la défense de l’industrie.”Je ne jette pas la pierre aux laboratoires pharmaceutiques. Je m’en prends davantage aux pays”, a-t-il ainsi précisé, accusant l’Union européenne d’avoir été “brutale” dans la négociation des prix appliqués sur son territoire, forçant ainsi selon lui les groupes à les augmenter aux Etats-Unis.”Le problème n’est pas que le prix des médicaments sur ordonnance est trop bas en Europe et au Canada (…), c’est que l’industrie pharmaceutique, terriblement cupide, a réalisé plus de 100 milliards de dollars de bénéfices l’an passé en escroquant le peuple américain”, a rétorqué le sénateur de gauche Bernie Sanders dans un communiqué. – “Juste part” -La Maison Blanche a annoncé envisager également de possibles mesures coercitives à l’encontre des pays et des industriels et étudier la possibilité d’importer des produits pharmaceutiques de l’étranger.Les prix des médicaments aux Etats-Unis figurent parmi les plus élevés du monde et surpassent ceux appliqués chez ses voisins et en Europe. Selon une étude de la Rand Corporation, les Américains payent en moyenne 2,5 fois plus pour les médicaments sur ordonnance que les Français par exemple. Donald Trump s’était engagé à réduire cet écart pendant sa campagne présidentielle.Les laboratoires font valoir la nécessité de financer leurs travaux de recherche et de développement afin de permettre la découverte de nouveaux traitements. Ce à quoi le gouvernement fédéral rétorque qu’il ne peut assurer cette charge à lui seul.Le gouvernement “a raison d’utiliser les négociations commerciales pour obliger les gouvernements étrangers à payer leur juste part”, a réagi dans un communiqué Stephen Ubl, patron du puissant Groupement américain des industries pharmaceutiques (PhRMA).Toutefois, certaines des mesures envisagées, comme l’importation de médicaments moins chers, pourraient menacer les investissements de ces entreprises aux Etats-Unis ainsi que la souverenaité du pays, le rendant “plus dépendant” des médicaments produits ailleurs, y compris en Chine, a-t-il prévenu.Ce serait “une mauvaise affaire pour les patients et les travailleurs américains”, a-t-il martelé. Le laboratoire américain Eli Lilli a lui insisté sur la nécessité d’agir sur les commissions prises par les intermédiaires – assureurs et hôpitaux par exemple – aux Etats-Unis.”Plus de 60 % du coût d’un médicament vont aux intermédiaires. Nous sommes impatients de travailler avec l’administration pour réparer ce système défaillant”, a déclaré un de ses porte-paroles.- Inflation -Le plan comprend notamment un mécanisme visant à aligner les prix américains sur les prix inférieurs appliqués dans d’autres pays développés. Donald Trump avait tenté de faire la même chose lors de son premier mandat mais s’était heurté à l’opposition de l’industrie pharmaceutique.Mi-avril, Donald Trump avait signé un premier décret ordonnant à son administration de travailler à une série de mesures pour faire baisser les prix des médicaments. Rien n’assure pour autant qu’elles se traduisent dans les faits, du moins dans l’immédiat.Les négociations menées par l’assurance-santé publique des plus de 65 ans, “Medicare”, sur les prix de certains médicaments sont de longue haleine. Les prix réduits négociés par l’ancien président Joe Biden – qui a également mené une offensive en la matière – ne s’appliqueront par exemple qu’en 2026.Le mécontentement des ménages face à l’inflation a été analysé comme l’une des raisons de la réélection de Donald Trump. Mais sa politique de guerre commerciale qui a consisté ces derniers mois à augmenter les droits de douane imposés aux importations fait craindre une nouvelle hausse des prix.